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Soixante-quatrième année - Anno VI".
20 Avril 1928
N» 16
■ I
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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PRIX D'ABONNeMBNTI
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger fy compris les deux Amériqaes)
PttMieurs abonnements à la même adresse
Par an
L. 10,—
. 24,—
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Pour 6 mola
6,
12,
On s'abonne: à Terre Peliice, au Bureau d’Administration de l’£cAo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE O'AV ANCE.
S’adresser: pour la
Torre Peluce — p(
^ Rédaction, au Directeur M. Jean Coïsson, professeur,
pour l’Administration, au Bureau du journat. Via Arnaud,
N* 31 - Torre PelUce. 4
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau dS {oumaK
Tout changement d’adresse coûte 90 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
aa. Le Numéro: centimes an.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....?, dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
Quand nona anrons le réYeil...
(Suite et fin).
Quand nous aurons le réveil... Dans cette
[ église réveillée, toutes les cérémonies qui
I enveloppent la vie humaine, du berceau au
ï cercueil, auront repris un sens riché et
^ profond. Il n’y aura besoin d’y rien
I changer. Ainsi nous continuerons à bap® tiser les enfants. Le baptême sera alors
vraiment le sacrement de l’enfance ; il sera
I le signe de la grâce prévenante de Dieu,
et cette grâce se réalisera visiblement
pour tous les enfants de l’église à travers
les saintc^s influences d’une ■ famille chrétienne et d’un milieu chrétien. Il sera vraiment, dans l’église réveillée, le sacrejment
de la solidarité avec les agneaux du trou[ peau ; mais surtout, au-dessus de cette
1 solidarité, il sera le signe de l’amour de
[ ce Dieu qui nous a aimés le premier. Nous
I saurons, alors, parce que le réveil luiI 'même nous l’a,ura enseigné, que la grâce
% de Dieu est au commencement de tout, et
^ qu'il ne peut rien y avoir avant elle. Nous
É saurons que la grâce n’est la réponse à
P notre invocation, que parce que notre infc. vocation est déjà une réponse aux appels
h&"
If de la grâce. Aussi nous n’attendrons pas,
» "'pour implorer la grâce de Dieu sur nos
L- enfants, les décisions de leur adolescence,
I comme si cette grâce ne pouvait être que
la réponse de Dieu aux décisions souveraines de leur volonté. Mais nous les baptiserons dès leur enfance, pour implorer
sur eux la grâce de Dieu, bien plus, dans
la foi qu’il la leur 3 déjà accordée, et dans
l’espérance qu’ils y persévéreront.
Nous garderons aussi la confirmation des
catéchumènes à âge fixe. Pourquoi pas ?
' Dans une église réveillée, la note dominante de cette cérémonie sera le sérieux
' de ces décisions d’adolescents. Dans cette
I atmosphère de sérieux, les volontés fai; blés ne pourront qu’être fortifiées, entraî: nées par l’ensemble. Il ne faut pas faire
f l’homme plus indépendant qu'il ne l’est,
i Si j’avais dû me décider par moi-même à
1^ la confirmation, si je n’y avais pas été en- traîné par une coutume générale, je ne
; l’aurais probablement pas fait de longtemps. Il y avait trop de provisoire dans
mes convictions, et j’avais trop le désir
de ne pas me compromettre par une décision irrévocable. Mais la mainmise du
f eorjïs social sur nos personnes est parfois
bienfaisante ; elle l’est toujours quand elle
représente la mainmise de Dieu sur nous.
L'Eglise, par sa confirmation à âge fixe,
nous dit de la part de Dieu : « Aujourd’hui
tu te décides; tu n’attends pas davantage ». Un esprit sérieux regimbe d’abord ;
puis il cède ; et, quand ij a cédé, il tient
bon. Pouvons-nous savoir combien de jeu■ nés personnes n’auraient pas besoin du
coup de doigt de l’autorité de l’église pour
se décider ? Et, d’autre part, il faut poiur,^ tant bien mettre au clair que, pour être
® confirmé dans l'égise, on ne demande pas
K.’la perfection de la foi et de la vie chrétienne, mais simplement une bonne déci', sion ! Mais encore, tout cela, nous le dirons quand nous aurtms le réveil. A présent, ce serait encourager les esprits fri,^oles ; et il n’y en a que trop !
Encore, quand nous aurons le réveil,
; i^bus respecterons le témoignage des si’ Iwcieux. Un réveil est toujours une exploI Sion de l’Esprit, et l’esprit se manifeste
! la parole. La bouche parle de ce dont
le cœur abonde ; et ce n’est que trop vrai
que, si la bouche ne parle pas, dans la
plupart dés cas, c’est que le cœur est vide.
C’est inutile d’aléguer le caractère réservé des Vaudois. Je connais des Vaudois, très Vaudois, mais réveillés : eh bien,
ils parlent ! Cependant, quand nous -aurons le réveil, nous n’oublierons pas qu’il
n’est pas dit que tous doivent parler, pour
se prouver à eux-mêmes et aux autres
qu’ils possèdent l’Esprit. Il y a des sentiments intimes, de;s certitudes profondes,
qui n’aiment pas à s’étaler. Une jeune
fille qui parlerait en public de son premier amour nous ferait une impression
d’importunité intolérable. Voilà pourquoi,
quand nous aurons le réveil, nous respecterons les âmes silencieuses, les fleurs cachées que Dieu seul connaît ; nous nous
contenterons, s’il nous est donné de deviner leur présence par leur vie chrétienne,
de donner gloire à Dieu, et de ne pas chercher autre chose. Mais encore une fois,
ne le disons pas aujourd’hui : ce serait
encourager le mutisme des muets ; et ils
n’en ont pas besoin !
Enfin, pour éviter les excès d’un mysticisme toujours en danger de perdre le sentiment des distances, nous garderons, dans
l’église réveillée, la Bible toute entière,
l’épée à deux tranchants de la loi et de
la grâce. Nous ferons cela non seulement
parce que, ayant renoncé au mirage d’une
église de parfaits, la loi aura toujours sa
fonction de convaincre de péché, les
inconvertis, que nous n’aurons pas mis
* ” à la porte ; mais surtout pour notre propre discipline et humilité. Nous n’oub,lierons pas que, même convertis, tant que
nous sommes sur cette terre, il reste en
ifious ne fût-ce qu’un grain de l’amertume
dé Romains VII : « Je ne fais pas lei bien
que j’aime, et je fais le mal que je hais ! ».
Et nous n’oublierons pas que, si Dieu nous
Mine, si malgré nos imperfections permar
nentes ü veut nous considérer ses enfants,
et se considérer notre Père, et si nos imperfections, noyées dans l’immensité de
ce®' amour rédempteur ne sauraient plus
nous empêcher de parvenir au salut, ce
n’est pas une raison pour nous de cesser
de les combattre, et 1 d’aiguiser contre, elles l’aiguillon de la « loi » à l’instant
même où nous reconnaissons, en adorant,
la souveraineté de la «grâce».
Voilà comment nous méditerons les enseignements de l’histoire, si je vois juste,
quand nous aurons le réveil. Mais en attendant, nous ne l’avons pas ; il faut être
bien convaincus de ce point.
Alors, comment l’obtenir ?
Je n’ai pas d’expérience personnelle à
cet égard. Mais l’histoire de l’Eglise est
là pour nous répondre. Elle répond avec
Une entière netteté : l’Evangile. L’Evangile tout entier, dans toute sa rudesse et
dans toute sa splendeur. L’Evangüe de! la
perdition et de la grâce, à la confusion
de notre sensiblerie humanitaire et de notre optimisme superficiel. L’Evangile du
salut par la foi toute seule, à la confusion
de notre oi^ueil de pharisiens èt de nos
biièvreries mystiques. L’Evangile joyeux
de l’Esprit saint, à la confusion de notre
timidité lâche, de notre faiblesse et de nos
compromis. Et il faut a,jouter (un ami
anonyme nous l’a rappelé) : l’Evangile
triomphal du « retour du Seigneur », espérance de Dieu s© levant sur les ruines de
l’espérance humaine du progrès, à la
confusion de notre vanité d’hommes du
XX.me siècle. Giov. Miegge.
Le centenaire de rHôpitaf du Pomaret,
L’idée de la fondation d’un Hôpital Vaudois, lancée dès 1821 par l'ex-ipréfet de Pignerql, le pasteur Pierre Geymet, vaillamment secondé par sa femme, Charlotte
Peyrot, avait pris corps, grâce aux sommes considérables recueillies dans les pays
protestants.
L’Hôpital s’ouvrit à la Tour, en mai
1826, avec six lits, qui atteignirent ,1e nombre de seize avant la fin de l’année. Mais,
à cause de la distance, cette institution
ne pouvait pas être d’un grand secours
pour la Vallée de Pérouse, et moins encore
pour celle de Saint-Martin. D’autre part,
l’Autorité, jalouse de toute nouveauté,
n’aurait peut-être pas ^permis que la concession d’établir un Hôpital servît à en
ouvrir deux. •
Dès le mois de juillet, le modérateur
Pierre Bert osa proposer « une addition
d’hospice pour les vallées de Pérouse et
Saint-Martin, vu l’abondance des fonds que
nous avons déjà, ou qui nous sont annoncés ». Cependant on ne put l’ouvrir qu'au
commencement de janvier 1828, sous le
nom, tantôt de dispensaire médical, tantôt
de dépôt d’hôpital, « dans la douce espérance, dit le procès-verbal, qu’il ne sera
considéré que comme un appendice de l’hôpital de la Tour ».
Il ne tarda pas à se remplir, et à avoir
la plupart du temps toutes les places occupées. Gn commença avec huit hts, nombre qui fut bientôt doublé. L’Hôpital fut
d’abord aménagé dans une maison, placée
à l’extrémité du village du Pomaré dont
le propriétaire, Pierre Qril, fut à la fois
l’économe, l’infirmier et le cuisinier de
l’établissement ; l’infirmière était Anne
Pons, de Macel. Les premiers médecins et
chirurgiens furent Th. Coucourde et Columelle Mondon, Le pasteur J. J. Jalla avait
la haute surveillance. Le loyer annuel de
. la propriété était de 140 francs.
Cet arrangement ne pouvait être que
provisoire. Aussi les malades furent-ils
s bientôt transférés dans l’ancien presbytère, remplacé par l’actuel, situé presque
vis-à-vis.
En 1834, le Consistoire réclama ce
local pour ' y placer l’Ecole Latine. Pendant ces six années, on avait pu constater
que le Gouvernement n’avait créé aucune
difficulté pour ce deuxième hôpital. Aussi
la Commission se décida-t-elle à acheter
un emplacement pour y ériger une bâtisse
neuve, avec l’autorisation du roi CharlesAlbert. On choisit une portion du pré des
Tourasses ou St-Nicolas, situé non loin du
temixle, et qu’on paya 3000 francs. Comme
à la Tour, la construction en fut confiée
au géomètre J. Eoland. Mais ce ne fut
qu’en janvier 1839 qu’on put y transporter les malades.
La Commune, désirant acheter la maison que l’Hôpital venait d’évacuer, le Roi
permit ce contrat par décret du 28 septembre 1839, afin que cette bâtisse servît
de maison communale, et que le produit
de la vente — deux miUe francs — fût
employé à construire une Ecole Latine,
«con che però da quest’approvazione non
s’intenda conceduta per l’esistenza di quella
scuola per i Valdesi ìmggior ragione di
quella di cui potesse sinora essere stata
munita ».
Le Consistoire mit cette somme à la disposition du général Beckwith, qui, selon
qu’il l’avait offert, construisit pour l’Ecole
Latine la maison qui devint plus tard la
demeure des Professeurs? lorsque le rév.
Stewart eut procuré l’Ecole Latine actuelle.
Il y a donc un siècle que l’Hôpital du
Pomaret déploie son activité bienfaisante
en faveur des deux Vallées. L'ancienne
bâtisse a regu, à plusieurs reprises, des
développements importants, pour lui permettre de suffire, aux nouveaux besoins.
La rente du fonds initial, dû aux tournées de collecte, et les dons éventuels, en
particulier les legs Pellegrin, permirent
aux Éôpitaux de la Tour et du P<Mnaré
d’aller de l’avant, sans trop de difficultés,
jusqu’à la veille de la grande guerre. Les
choses ont changé depuis lors, contraignant
l’Administration à exiger un tarif journalier, pour minime qu’il soit, même des
plus pauvres, ou, à leur défaut, de leurs
communes.
Malgré la générosité de(s donateurs, les
conditions financières de nos Hôpitaux demeurent en souffrance. Le système de la
fondation de lits gratuits, au moyen du
versement d’un capital, a réussi admirablement en faveur du Refuge. Par contre,
un seul lit a été fondé jusqu’ici dans nos
Hôpitaux, celui qui porte le nom du regretté Charles Decker. Les personnes ou
les groupes de personnes qpi auraient le
désir et la possibilité d’imiter cet exemple,
feraient une œuvre aussi importante
qu’excellent©, et que nous ne pouvons que
recommander chaleureusement.
Nos pères, dans des temps difficiles, ont
fondé et maintenu ces établissements pendant une centaine d’années ; à leurs fils
d’en assurer l’avenir par leur générosité
chrétienne ! J. J.
CORRESPONDANCE
Encore sur le « Frayer Book i.
Exeter, le 3 avril 1928.
Monsieur le Directeur,
Les lecteurs de notre cher Echo ont été
informés, en son temps, de la votation par
laquelle la Chambre anglaise des Députés
refusait d.e sanctionner la nouvelle liturgie
anglicane (connue sous le nom de Frayer
Book), surtout à cause des innovations
anglo-catholiques qu’on y avait introduites.
Ils savent également aussi, je suppcKie, que
les autorités anglicanes ne se sont pas résignées à abandonner tout à fait le projet,
mais ont cru bon de le reprendre en examen et de le reviser. Elles ont donc recommencé leurs laborieuses séances dans leur
imposante bâtisse de Westminster, à Londres, tantôt entre évêques seulement (toujours guêtrés et toujours en redingote»
généralement assez ouverte sur le devant
pour qu’on puisse apercevoir le tablier noir
qui recouvre leurs culottes et la croix d’or
qui orne leur poitrine), et tantôt entre
membres du bas clergé ou entre laïques,
puis tous ensemble dans une magnifique
salle, au moins trois fois plus grande que
la Chambre des Députés, avec galeries pour
le public tout autour.
Des torrents d’éloquence ont naturellement coulé des journées durant et on s’est
chauffé à blanc, malgré la douche froide
que le Parlement leur avait administrée.
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mais sans qu’aucun parti^ ne consentît à
démordre sur un seul point essentiel. On
n’a donc fait guère que piétiner sur place
et éclaircir plus que mo^fter le projet. Si
bien que quelqu’un a pu dire qu’ils n’ont
fait que comme certains tailleu^ quand
vous leur rapportez un sürtbul 'qui n’est
pas réussi : ...9é n’ont fait que changer
les boutons de place !
Aussi on assiste à une levée de boucliers
tout aussi générale que lors de l’apparition de la première édition. Ce qui prouve,
tout au moins, qu’en Angleterre comme
partout ailleurs, il est impossible de contenter tout le monde et son père, même
en matière de liturgie.
Au fait, l’aile évangélique est très loin
d’être satisfaite, et, soit au sein de l’église
établie, soit au sein des églises libres que
la chose ne concerne qu’indirectement, on
s’agite avec force ordres du jour, et, parmi
les anglo-catholiques les plus prononcés,
l’opposition prend une consistance qu’elle
n’avait pas auparavant, parce que certaines formules sopt maintenant moins élastiques et se prêtent moins à justifier leurs
abus. De sorte que ces deux partis, pour
des raisons diamétralement opposées, vont
faire tous leurs efforts pour obtenir que
l'édition retouchée subisse le même sort
que la première quand elle paraîtra devant le Parlement, si tant est que les assemblées anglicanes elies-mêmes ne lui
barrent pas le passage en refusant de le
ratifier.
Ce qui complique joliment l’affaire, c’est
que le projet est maintenant moulé dans
une forme définitive, et que soit les assemblées ecclésiastiques, soit le Parlement,
n’ont qu’à prendre ou à laisser le livre tel
qu’il est ; car les évêques ne consentiront
pas à le retoucher une deuxième fois.
Avouez que le jeu est excessivement
dangereux ; car supposez que le Parlement
repousse le livre, quelle situation cela vat-il créer pour l’église de l’Etat et pour
la nation tout entière ? — Cola commen«cerait par compliquer terriblement les élections générales qui auront lieu l’année prochaine ; amènerait peut-être, tôt ou tard,
à la séparation,de l’église de l’Etat et jetterait sans doute l’élise anglicane dans
une confusion plus grande encore.
Mais qu’y a-t-dl donc de si dangereux
dans cette nouvelle liturgie ? — allez-vous
me demander.
Dans ce livre (que même las antagonistes les plus acharnés jugent bon pour ce
qui a trait au 90 0/0 de son contenu), il
y a, entre autres choses, l’autorisation à
conserver dans les églises les éléments consacrés du pain et du vin de la Sainta-Cène,
pour permettre, dit-on, aux pasteurs 4’aller
administrer ce sacrement au cheVet des
malades et des mourants avec un service
écourté. Et vous n’y voyez peut-être aucun
mal au premier abord. Mais, après un instant de réflexion, vous .conviendrez, avec
l’aile évangélique ou « protestante » de
l’église anglicane, que ce premier pas conduirait fatalement vers la doctrine catholique de la transubstantiation (= changement du pain et du vin en corps et sang
du Seigneur) ainsi qu’à Xadoratiofli des éléinents. Dans le pain et le vin conservés
quelque part dans le temple (et renouvelés
chaque semaine) on « verrait » bientôt la
« présence réelle » de Dieu, et, aux yeux
du peuple, qu’est-ce sinon « le bon Dieu »
que les pasteurs (tout comme les prêtres
de France et de chez nous) « apporteraient » aux malades et aux mourants ?
Apparemment, c’est bien là que les angle catholiques voudraient en arriver, et
voilà la raison de l’opposition du parti
contraire.
Personnellement, ce que je croîs apercevoir tout au fond de l’affaire du Frayer
Book, c’est la lutte entre les champions
d’un Dieu qui veut être adoré en esprit et
en vérité et les avocats d’une religion qui
s’efforce de rapprocher (?) Dieu des fidèles (?) on «le matérialisant» quelque
peu ! ! Eternelle lutte qui se poursuit depuis l’époquô où le peuple d’Israël voulait
un dieu visible qui « marchât devant lui »,
tandis que le vrai Dieu dictait à Moïse le
deuxième commandement. Et dans le cas
actuel, ce qui vous saigne le cœur, c'est
de voir <^e la Sainte-Cène, symbole et
moyen de ^mmunion et d’imion, devient, !
comme avi/temps de la Bêformation, une f
cause, (Hi,‘ disons mieux, un prétexte de ^
désunion. Quel malheur... et • quelle honte
pour cette pauvre chrétienté! ,
Cependant, vous n’en doutez pas plus
que moi, l’Angleterre a des ressources extraordinaires à tous égards, et elle surmontera cette crise comme elle en a surmonté tant d’autres, et cette malheureuse
question liturgique aura servi à éclaircir
bien des idées et dessiller bien des yeux...
et à pousser les gens à prendre position.
Et vous allez espérer, comme moi, que la
Chambre des Députés donnera — coûte que
coûte — une nouvelle leçon de protestantisme à l’église établie.
Agréez, cher Professeur, mes meilleurs
souhaits de Pâques et mes salutations bien
cordiales.
Votre dévoué Barb’et.
CHRONIQUE VAUDOISE
la Fite di Hallt iB [minli!i il (al rail.
Nous désirons rappeier que la Fête de
Chant des Chorales du Val Pélis, aura lien,
D. V., même en cas de pluie, dimanche
prochain, 22 c., à 15 h-, dans le temple de
La Tour.
Les Chorales sont vivement priées de se
trOliver à 14 h. à la Maison Vandoise, pour
l’épreuve générale.
Tôt après la Fête, toutes les Chorales
sont priées de se rendre à l’Aula Magna
pour la seconde partie de la Fête {thé...
et chants).
Programme :
Chorales réunies - Nouveau Recueil Français N. 24 (v. 1-2) — Chorale de Rorà Quando ai tramonti placidi - F. Mendelssohn — Chorales réunies - Innario N. 255
(v. 1-2) — Chorale d'Angrogne - E vit C. Ph. Simon — Chorales réunies - Nouveau Recueil Français N. 175 (v. 1-2^3)
— Chorale de Torre Pellice - MatteUo - J.^
A. Peter Sculz.
Jeu d’orgues — Chorales réunies - Innario N. 210 (v. 1-2-3) — Chorale du Villar - Victoire !... - Haendel — Chorales
réunies - Nouveau Recueil Français N. 224
(v. li2-3-4) — Chorale de Saint-Jean Christ est ressuscité - De Faye - Jazin —
Chorales réunies - Nouveau Recueil Français N. 299 (v. 1-2).
« « *
Fête de Chant pouf les paroisses du Val Balsilie.
Dimanche, 15 avril, a eu lieu dans le
temple du Perrier, la Fête de Chant pour
les paroisses du Val BalsiUe.
Le l'endez-vous est fixé à 14 h. 30, mais,
bien avant, les membres des Chorales et
le public, commencent à affluer, en sorte
qu’à 14 h. 30, le tem;ple est bondé et oiîre
un magnifique coup d’ceil : il faut ajouter des bancs et les retardataires ne trouvent pas de place, même s’ils se contentent de rester debout. On jouit de voir
que nos membres d’église, ont pris la chose
à cœur et sont accourus en grand nombre.
Iæ pasteur M. Micol, ouvre la fête par
l’invocation et immédiatement toutes les
Chorales ensemble chantent Forte rocca è
il nostro Dio.
M. Micol lit encore le Psaume 150 et
adresse quelques mots pour mettre en relief le vrai but du chant, tel qu’il semble
indiqué par le Psaume : Louer l'Eternel.
Il laisse ensuite la présidence à M. Guido
Miegge, membre de la Commission du
Chant Sacré et l’organisatciur de la fête.
Les Chorales unissent leurs voix dans
le chant du cantique 175 du Recueil Français : Ah, dmne à mon âme plus de sainteté, et du 215 de l’Innario Cristiano : O
dolce luce.
M. Francis Monney, membre de la Commission du Chant, adresse ensiiite à l’assemblée un discours de circonstance fort
appréciéi
Les Chorales représentées : Praly, Massel, Perrier-Maneille, Villesèche, Pomaret,
se produisirent chacune avec un cantique
de leur choix : inutile de dire qu’on est
tout oreille !
f profi |I. Adolphe Trotn, président de t
1| Comm^ion du Chant, prend la; parole
..pour dire toute sa joie en présence des efîoris qui ont été faits et des résujtats|ii,
qu’on a obtenus ; il apporte les salutations
^ de ‘.toute la Commission et des autres
Chorales.
On chante encore le N. 299 du Recueil
Français : Padre nostro, et le N. 155 :
Douce clarté, après quoi, le pasteur
M. Comba,-termine par la prière et la bénédiction. Ijs paroisse du Perrier a bien
voulu témoigner sa joie de donner l’hospitalité aux Chorales en offrant à tous les
chanteurs qui ont voulu en profiter, une
tasse, de thé.
Tout s’est bien passé ; les chanteurs
et les directeurs ont fait de leur
mieux et, sans établir de différences, nous
leur disons notre reconnaissance et notre
encouragement.
m.
GENES. Il nous revient, indirectement,
que l’avocat, . M. Auguste Bonnet — fils
de feu le pasteur Jules Bonnet — ci-devant
commissaire de la Sûreté Publique à Vintimi.Ue. vient d’être promu vica-questeur à
Gênes. En le félicitant chaudement pour
cette promotion, nous lui souhaitons une
toujours plus brillante carrière.
LA TOUR. Dans cette dernière, huitaine,
trois membres de notre famille paroissiale,
ont été rappalés par le Maître. Tous les
trois avaient dépassé l’âge extrême que
le psalmiste fixe pour les plus vigoureux,
Ayant passé leur vie au pays üs étaient
très connus et jouissaient d’une grande
considération par la bonté de leur caractère et la fidélité dans leur travail. Dieu
leur a épargné les souffrances physiques
et morales d’une longue maladie ou de l’infirmité, deux d’entre eux ayant été appelés soudainement, et l’autre après quelques jours de maladie. L’avertissement
touchant l’incertitude de l’heure du départ, sera-t-il retenu par tous ceux que
ces rappels inattendus ont douloureusement surpris ?
Avec M.me Gardiol, veuve, a disparu,
des Chabriols, une de ces figures sympathique à l’âme .simple'^ à ,1a foi enfantine,
dont la présence dans la famille était une
prédication chrétienne journalière et dans
son entourage un exemple qui est en
bénédiction.
M.me Jouve née Jaüa, appartenait au
type de la femme forte que les difficultés
de la vie loin d’abattre raidissent. Douée
d’énergie, elle seconda admirablement son
mari dans son travaü. Si M. et M.me Jouve
sont arrivés à se faire la position que tout
le monde connaît, c’est que l’époux eut
dans son épouse un aide intelligent et
constant. Et le siecret de cette union
heureuse et de cette activité bénie
doit se chercher dans la piété alimentée
par la lecture des Saints Livres et la
prière. L’infirmité les privait depuis quelques temps du culte public et ils en
souffraient.
M. Daniel Frache a bien fait valoir le
talent que, Dieu lui avait confié. Son existence a été une longue journée de travail.
Employé à Pralafera, jeune encore, il y
passa 63 ans consécutifs, se distinguant
par ses bonnes qualités de travailleur honnête et consciencieux, ce qui lui valut
toute l’estime des patrons. Bon, envers les
ouvriers, il fut vivement regretté quand,
il y a trois ans, il prit sa retraite. Doué
d’une fibre robuste, on, aurait cru qu’il
pourrait jouir plusieurs années d’un repos bien mérité ; mais Dieu en avait disposé autrement.
Une fois de plus nous invoquons sur les
familles en deuil les consolations divines.
j. t.
— Petite exposition. Ï1 s’^it des objets,
confectionnés dans le courant de 1 hiver,
dans quelques-unes de nos paroisses, sur
l’initiative des Unions Chrétiennes des
deux sexes, en collaboration avec la S. A.D. R. A. (voir notre article du 2 décembre
1927).
La petite exposition eut lieu dans la
maison de M.Ile Alice Peyrot, la chevîUe
ouvrière de la belle initiative. Nous y avons
trouvé de bien beflJes choses, de jolis objets pratiques, soigneusement et même
artistiquemœit confectionnés. MaJheureusew
ment, toutes les^/paroisses où l’on a travaillé et celles où l’on aurait dû travaifler
n’oni^jijpaa eàa^Msé. Le Pomaret, par exemple', nfa rien ■envoyé, nous dit-on, en ajou-;
I J ^ ^ ■ ■ip.
tant éeperidant qu’ott^ y a travaillé avec#
fruit. L’« école » de C^ieet, â’-Angnogne, n’a ’
pas fonctionné et l’indusâtri^e la parois^
n’est représentée que par les jolis paniers
de Laurent Monnet, de Bonpenuit.
Par contre, Pral s’est distingué ; et voilà'
des tables couvertes de jolies cuillers et:
fourchettes.et autres objets en bois sculpté
et découpé, de jolies dentelles solides, des
ouvrages de passeniienterie, etc. La Tour,
expose de belles coiffes confectionnées à
l’Orphelinat ; de fort belles « tapettes » en
jonc, confectionnées par l’aveugle de guerre
M. Eynard, du Taillaret ; plus deux ou
trois tables couvertes de broderies rustiques d’un fort bel effet, de dentelles égalernent rustiques et surtout de nappes et
napperons, rappelant ceux de nos grandsmères, tissés à main et délicieusement brodés, sans compter bien d’autres choses que
nous ne mentionnons pas, de crainte de ^
commettre de lourdes fautes. Tous ces ou- '
vrages furent confectionnés par l’écde
spéciale de Mlle Peyrot. |
Il est à souhaiter que nous n’ayons là »
qu’un tout petit commencement et que
l’année prochaine, ces petites industries, g
soient mieux comprises,et aient à occuper
un bien plus grand nombre de personnes
des deux sexes. j
— La conférence de M. Th. Màlan, sur ■
le féminisme aux Etats-Unis, a été fort,'
intéressante et même amusante, vu l’humour du conférencier. La femme améri-ii
caine, douée de qualités solides et digne,
d’admiration à maints égards, a certains
côtés un peu... déconcertants pour nous ,
et parfois une originalité que nous pour- ,
rions trouver, avec nos vieilles idées, un ,
peu excessive. Mais, au surplus :
« Quand sur une personne on prétend
se régler.
C’est par les beaux côtés qu’il lui faut
ressembler ». . _______________
PRARUSTIN. Le dimanche dos Rameaux
notre Eglise a eu la joie d’admettre dans
son sein 32 jeunes frères et sœurs, qui.
ont fait leur première Communion le jour,,
de Pâques. A ces deux solennités — auxquelles assistait un public nombreux et f
recueilli — les cultes ont été rehaussés
par l’exécution de quelques beaux chœurs
de circonstance de la part de notre ChO"|
ra,le, sous la direction de M. Vicino. ,-j
Le culte liturgique du soir du Jeudi^
Saint, dans le temple de Seiit-Barthélemy,
éclairé par la lumière électrique - dontout récent de la Chorale « Il Risveglio »,
■— a été particulièrement solennel et béni;^
Bon" nombre de personnes se sont aiî»
prochées de la Table du Seigneur.
Dimanche dernier, 15 courant, le culte,
du matin a été présidé par M. Héli Ber»;
talot, ancien pasteur de la paroisse, qui
nous a donné un bon sermon sur
I Jean V, 5.
.— Dans une réunion de l’après-midi,:
dans la grande école, ornée de verdure et
de fleurs, les Mènes de famille et les jeunes f
filles unionistes de la paroisse, entouraient
de leur sympathie les nouvelles recrues/
et leur souhaitaient la bienvenue dans
I
l’Eglise. Ce qui donnait un cachet parti'.i
culièrement sympathique à la fête, c’est
que toutes les catéchumènes ix>rtaient la|
belle coiffe vaudoise. A. J. k
— Jeudi dernier, notre Pasteur bénis-1
sait le mariage de sa jeune paroissienne.’
Phüine Gay, feu Emmanuel, avec Franç<HSi
Rostagnol, de Saint-Jean. I
Les nombreux amis de la chère famille l
Gay accompagnent l’heureux couple de^
leurs meilleurs vœux de bonheur.
Une amie. Æ;
RORA’. Nos fêtes .du Vendredi Saint et
de Pâques ont laissé un bon souvenir daM
nos cœurs.
Onze catéchumènes ont été reçus da
l’Eglise, et au culte de Pâqpies, malgré 1|^
mauvais temps, le temple, surtout du
des hommes, était bondé. Nous avons .j
marqué avec joie, qu’un plus grand noffir J
f ^
3
A '
bre de communiants, surtout des jeunes,
s’est approché cette année de la .Table du
[Seigneur.
I Dans nos deux cultes, la Chorale a
; chanté quelques beaux cantiques ^ bien
^ préparés.
Enfin, le dimanche 15 courant, les deux
Unions se réunissaient encore pour soulïtiiter la bienvenue avec nouvelles recrues
•et les entourer de leiur affection.
- Detiü. Un grave deuil est venu frapper, il y a quelques semaines, la fanriUe
■de l’ancien Barthélemy Mourglia, du Lavour, par la mort subite 'de sa femme
iFamirj Mourglia née Rivoir. Un nombreux
cortège funèbre a témoigné éloquemment
de l'estime et de l’affection que notre
ï sœur avait su gagner au sein de notre
‘ IMjpulation. Nous entourons de notre vive
j symi>athie le mari et les enfants dans leur
i; grande épreuve. h. p.
^ VALDESE. Comme d’habitude, la fête
! du If février, a été célébrées ici, avec un
bon souper au Y. M. Club, avec 125 perisonnes présentes, parmi lesquelles beau[ coup de nos amis américains,
s' Nous avons eu de magnifiques discours
t des pasteurs J. A Verreault, Pons et-MonI net, qui parlèrent de la foi de nos pères,
et refraichirent notre mémoire de plusieurs faits de l’histoire vaudoise. Notre
Chorale, présidée par l’infatigable M. A.
Grill, nous fit passer des moments agréables en chantant plusieurs des vieux can
V
L tiques \audois.
Tous les présents jouirent beaucoup et
ne manqueront certainement pas d’être
^ présents l’année prochaine, s’il plaît à
Dieu.
— Le 18 mars, une grande foule, accorapagna au champ de repos, les dépouil! les mortelles de M.me Æbertiiîe Salvaggio
née Mourglia, âgée de 34 ans. Elle laisse
dans une immense douleur son mari, six
enfants en bas âge, dont le plus jeune
^ n’avait que quelques heures, son vieux
1 père, deux sœurs et un frère.
Toute la colonie de Valdese prend une
vive i>art à la grande douleur de la famille affligée, et demande à Dieu d’être
le père et le soutien de ces ■ pauvres
. orphelins. Joitn G.umou.
i 'YILLA.R. Deux réunions sp.éciales méritent d’être signalées. La première eut lieu
le mercredi soir, 4 courant, sous la présidence de M. l’instituteur Long et avec la
présence de soixante et quinze jeunes gens
• et jeunes filles représentant les six Unions
Chrétiennes de la paroisse. Cette belle et
forte jeunesse se trouvait réunie dans le
but de clore dignement une nouvelle année d'activité. Ce fut une réunion bénie,
\ pas du tout gâtée par la bonne tasse de
thé et les jeux qui suivirent.
— I^a seconde réunion, digne de remar^
que et non moins bénie que la première,
eut lieu ce dimanche dernier, 15 courant,
sous la présidence de M.me Soulier et avec
la présence de quatre-vingts dix femmes
et jeunes filles représentant les trois
; Unions féminines ; Mères, Jeunes filles et
|i Cadettes. Après le culte dirigé par le Past teur, la présidente adressa une chaude al. locution de bienvenue aux neuf jeunes filles récemment reçues dans régljse. Vint
s ensuite le développement d’un riche proi gramme de récitations et de chants :
I preuve évidente du bon travail accompli
liendant les quatre mois d’activité. 11 va
sans dire que, ici encore, la tasse de thé
accompagnée de quelques gâteries ne manqua i>as de faire son apparition à la grande
satisfaction des « petites », des « jeunes »
et des « mamans ».
VnUjESECHE. Nous avons eu la satisfaction d’assiter à de bons cultes, pendant la
Semaine Sainte. A celui du Vendredi, 26
catéchumènes se sont présentés pour être
reçus membres de la paroisse — et signer leur engagement moral devant toute
l’assemblée.
Le dimanche de Pâques a attiré à la
Table Sainte tm grand nombre de communiants. Les deux cultes ont été rendus plus
soienncils par de beaux chœurs chantés
par notre Chorale, et dont l’assemblée a
fort joui.
NooYelles de la semaine.
Il nous faut mentionner, tout d’abwd,
l’horrible massacre de Müan, qui eut lieu
jeudi 12 courant, à l’heure, où notre dernier numéro, était en pages. A 10 heures
du matin, donc, de jeudi dernier, au moment où l’on achevait les derniers préparatifs pour l'inauguration de la «foire de
Milan », que le Roi devait présider, et alors
qu’une foule immense, contenue par ^ les
troupes, était massée à l’entrée de l’enceinte attendant le Roi et son brillant cortège, une bombe, cachée à la base d’un
fanal, explosa tout à coup avec une détonation formidable, semant la mort et la
tôrreur panicïue dans un rayon de quelques centaines de mètres. Il y eut 19
morts dont un certain nombre de soldats
et d’agents, des femmes et des enfants, et
un grand nombre de blessés.
Le Roi, qu’on n’informa pas immédiatement de la chose, assista d’abord à l’inauguration de la foire, pour se rendre immédiatement après, avec sa suite, aux deux
hôpitaux où l’on avait transporté les blessés, auxquels il tint à manifester sa vive
sympathie. , .
Quoique pas un seul de nos journaux n ait
cru ixjuvoir aiffirmer de façon absolue,
qu’il s’agit d’un attentat à la personne du
Roi, il est de fait que l’explosion aurait pu
se produire — quelques minutes après —
tout juste au moment ou S. M. faisait son
entrée à la foire. Il est possible, d autre
part, que nous soyons en présence d un acte
destiné à massacrer le plus grand nombre
possible de personnes — tout comme au
Diana de Müan, il y a quelques années —
dans le but de terroriser les foules. Mais ce
qui ne fait pas le moindre doute, c est que^,
le Roi a encore miraculeusement échappé
à un grand danger, ce dont il faut remercier Dieu. Aussi, peut-on à peine imaginer
les manifestations de sympathie enthousiaste dont il fut Tobjot, à Milan d abord,
ensuite à son arrivée à la Capitale ; manifestations éloquentes, prouvant que le loyalisme monarchique en Itahe n’est p^ un
vain mot. Il est à peine besoin d’ajouter
que Milan a fait aux 19 victimes des terroristes exécrés, des funérailles solennelles,
imposantes, et que la masse de, la ï)opulation de cette grande ville s’est associée
à la douleur des familles que ce deuil tragique a frappées. La sérieuse enquête ouverte en vue de découvrir les coupables
n’a pas donné, jusqu’ici, de résultat
appréciable. _ »
Le ¡Prince héréditaire vient de débarquer
à Tárente au retour de sa croisière quasi
triomphale, dont les lecteurs ont été tenus au courant. Nous rappelons qu’ü a
visité en dernier lieu, le Dodécanèse, en
s’arrêtant tout particulièrement à Rhodes,
où il fut, comme partout ailleurs, accueilli
avec les plus enthousiastes manifestations.
Dans la nuit du 14 au 15 coura,nÇ le
dirigeable Italia, qui porte « l’expédition
Mobile », a dérapé de l’aéroport de Boggio,
la proue tournée vers le nord, pour son
voyage aventureux dans les régions polaires. Tous les italiens suivent par la pensée et de tous leurs vœux nos hardis
explorateurs.
— Le 13 courant M. Zaleski, ministre
pour les Affaires Etrangères de Pologne, a
été reçu à Rome par le Chef du Gouvernement, avec lequel U eut un long entretien. Les deux ministres, dit le communiqué officiel, ont examiné ensemble différentes questions de politique générale, où
ils se sont trouvés en plein accord et où
ils ont pu constater Tuniformité de vues
de la politique des deux pays. Inutile
d’ajouter que M. Zaleski fut également
reçu par le Roi, qui offrit un déjeuner
en son honneur, et que M. Mussolini lui
offre un dîner à l’Excelsior, auquel prennent part tous les membres du Gouvernement. Il est bien entendu que ce représentant d'une nation foncièrement catholique
ne va pas quitter Rome sans avoir une
audience du Pape. Il paraît que les « légations» rqspectivos de Rome et Varsovie
vont être transformées en ambassades.
— LL. MM. le Roi et la Reine, accom
pagnés des princesses Giovanna et Maria,
viennent de partir pour leur voyage ^en
Tripolitaine, au cours duquel ils seront accompagnés par M. Federzoni, ministre des
Colonies. • Jon.
Don. UMBERTO EYNARD
REGIO NOTAIO
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xS' Editions de ^ La Cause ».
Rue Perronet, 69 - NeuÜy (Seine).
5.; Nous n’avons plus à répéter ce que nous
disons chaque fois que nous avons l’avantage de présenter ou publier des livres
et brochures édités par La Cause : letur
réputation est faite désormais et chacun
sait que toutes — je dis toutes — les éditions de La Cause, sont à recommander
wvement à des titres divers, sans en exdure le bon marché, étant donnée leur
..tValeur intrinsèque. Nous recommandons
aujourd’hui, d’une façon particulière, les
deux premiers ouvrages de la série cide^us.
lÎEEDDY Durleman : Initiation Protestante,
3.me édition. In-16“ de 320 p. (Prix:
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questions qui, pour la plupart, restent
sans solution, faute de sources d’information. Ce volimie leur facilitera la connaissance du protestantisme, en même temps
qu’il rappellera aux protestants leurs ori^nas et les caractères fondamentaux de
leur foi. Mais, en même terni®, par la
distinction qu’ü est amené à établir entre protestantisme et catholicisme, il est
également susceptible d’éclairer les protestants sur ce qu’est vraiment le catholicisme. L’épuisement rapide des deux premières éditions de l’Initiation Protestante,
témoigne du succès qu’a rencontré cet ouvrage ; il le retrouvera sous sa nouvelle
forme, i^evue et enrichie de nombreuses
notes et de plusieurs index.
Eugène PELurr.vN ; Jarousseau, le Pas.teur du Désert. Nouvelle édition. Avant-propos de J. P. Coulon (Ouvrage cou'ronné par l’Académie française) In-16“
[de 268 p. (Prix: 6 frs.; franco:
;;6 frs. 65).
Les Editions de La Cause ont eu la
bonne fortune d’obtenir l’autorisation de
réimprimer cet ouvrage, qui eut son heure
de^Oêlébrité et qui a été bien des fois réédife. Les lecteurs d’aujourd’hui, comme
d’autrefois, suivront avec émotion
récit de la vie de Jarousseau, dans ses
[ourses d’apôtre à travers la Saintonge et
nusqu’à la cour de Louis XVI, afin d’obtenir pour ses frères la liberté de célébrer
leur culte.
JACQÜE.S CouRVOisiER : L’Histoire de la Réforme et les manuels scdaires. In-16°
de 80 p. (Prix : 3 frs. ; franco : 3 frs. 45).
L’auteur a patiemment étudié environ
25 manuels d’histoire en usage dans les
établissements d’enseignement secondaire
en France et en Suisse romande et relevé
un assez grand nombre d’erreurs ou d’^firmations tendancieuses relatives à l’Histoire de la Réforme française, depuis ses
débuts jusqu’à la Révocation de l’Edit de
Nantes qu’il réfute par un recours aux
sources originales et aux historiens mieux
informés. Cette brochure intéressera tous
les protestants que leur histoire ne laisse
pas indifférents, en particulier les parents,
soucieux qu’on ne la déforme pas dans
l’esprit de leurs enfants.
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Cl r ARIA® Serfaks : Histoire de l’Eglise Réformée de Wassy en Champagyie (15611685 ; 1850-1925). Publiée par les soins
de l’Eglise Réformée de St-Didier (qui
a comme pasteur, un vaudois de naissance et de cœur, M. Adolphe Buffa) Paris - Librairie Protestante - 33, Rue
des Saints-Pères (20 frs.).
Ce savant ouvrage, richement'documenté
et orné de plusieurs suijerbes portraits,
de plans, de croquis sera évidemment lu
avec profit et un grand intérêt par nos
coreligionnaires de l’autre côté des Alpes
et par les protestants de langue française,
spécialisés dans l’étude de l’histoire de la
Réforme et du Protestantisme. Des profanes tels que nous lisent surtout avec une
émotion poignante les chapitres-captivants
qui nous parlent du fameux « Massacre
de Wassy» (l.er mars 1562), cette SaintBarthélemy anticipée, qui fut le point de
départ des guerres de religion en France,
et que nous rapprochons involontairement
de tels épisodes de nos « massacres de Pâques » ou de la « Débâcle » de 1686.
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La famMle JOUVE remerde vivement
toutes les personnes qui ont pris part^ à
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et exprime sa • profonde, reconnaissance
pour tous les témoignages de sympathie
reçus.
Le famiglie ERACHE e GARDIOL, commosse per Vindimenticabile dimostrazione
di affetto tributata al loro caro estinto
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e nell’assoluta impossibilità di porgere singolarmente il loro rihgraziamento, esprimono la loì'o imperitura riconoscenza a
tutti quelli che con l’assistenza, teiegi'arnmi, scritti, fiori, parde di conforto,
ed intervento di funerali, si vollero unire
al loro immenso dolore.
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