1
Seconde Année.
23 Février 1876.
iN. 8.
jronimal eie l'!É^llse Élvang’élîej^u.e 'Vù-ixiioî^e
Paraissant chaque Vendredi -,
Vous me eerez témoine. ketn I. 8.
Suivant la vérité avec la charité.
Prix os L’xaONnnuHMT par an Italie L 3 On s'abonne: i Pignerol au Bureau de l'ad^ miniatration iiatson l/iesl. : ..xgF-VBr . 1'. ..1 1-.. . Un Numéro séparé: 10 centimes.
Tou» les ]^t79 de l'Union de A La Tour chn M. Otiti libraire. Aneodees à ht é.é page VS centiposte ( Europe ) . . >4 A. Turin chez M. Ooss, via Pio (tuipto, a. IS. mes par ligne.
Etats-Unis .... » 8 A Pamaretches M. Lantarst P»st. Otree/eur.
iSomraatr'e,
La propagande Protestante en Italie. Os secs. — Correspondance. — Nouvelles
religieuses - Iletue politique.
LA reOPAGAIDI PR0TEST4KTE
en Italie
«
Tel est le titre de l’article de fond
de Vllalie du 49 février. Nous le reproduisons en entier:
« Nos lecteurs n’auront pas appris
sans étonnement la nouvelle que nous
leur avons donnée, il y a quelques
jours, d’un appel adresse aux protestants allemands en favéur de la fondation d’une société pour l’Evangélisation
de l’Italie ».
D’après les promoteurs de l’entreprise , on se proposerait d’accomplir
une œuvre en môme temps de propa
f[ande religieuse et de propagande poilique, dans ce sens que, tout en gagnant des âmes à l’Eglise réformée,
on jetterait des bases solides pour
l’alliance entre l’ilalie et l’Allemagne.
Ainsi qu’on a pu le voir par l’extrait que nous avons donné a’un article de la Gazzelte de Magdebourg, jusqu’ici l’appel ne parait pas avoir trouvé
beaucoup d’écho en Allemagne.
Aussi nous doutons fort que la socjété projetée puisse se consthiier, et,
si elle se constitue, qu’elle ait beaucoup de succès. Les journaux cléricaux qui ont commencé à pousser des
cris d’alarme peuvent donc se tranquilliser. LesCnlilina luthériens ne sont
pas encore à nos portes.
Nous n’avons à juger ce projet, ni
au point de vue religieux, ni au point
de vue politique. Nous voulons tout
simplenieul constater combien les appréciations d’une grande partie de la
presse étrangère sur l’état des esprits
en Italie, en fait de réforme religieuse,
sont erronées.
Tout le monde sait avec quelle ardeur de prosélytisme les proleslanls
français, suisses, anglais et américains
sont accourus en Italie , dès que les
évènements politiques ont fait tomber
les barrières qui s’élevaient contre toute
tentative hostile à l’Eglise catholique.
Des sociétés de missions étrangères ont
fait des dépenses considérables, fabriqué des temples, ouvert des écoles ;
rinitialive individuelle a aidé à l'œuvre
des grandes associations.
Quel a élé le résultat de tous ces
efforts ? On n’a qu’à lire les rapports
annuels des missionnaires envoyés en
Italie pour savoir à quoi s’en tenir. Si
les eirorts n’onl pas été absolument
stériles, les résultats ne sont pas tels
que les évangélisaleurs puissent s’en
iéliciler. Jusqu’ici le protestantisme n’a
pas trouvé dans nos populations l’accueil qu’il en espérait.
Cela ne doit pas élonngr. EIn Italie,
la question religieuse, dans fie sens
vrai du mot, n’a jamais élé réellement
posée. Nous avons fait beaucoup do
lois sur des matières ecclésiastiques;
mais ce sont des lois financières, ou,
pour mieux dire, des lois déterminées
par des vues d’économie sociale. Or,
qu’esl-cc que cela a à faire avec le
problème religieux?
On a essaye vainement de provoquer
une agitation religieuse, ceux-ci dans
le sens clérical, eenx-là dans un sens
plus ou moins protestant. On a échoué
des deux côtés. Les catholiques sont
restés catholiques, du moins selon les
déclarations toutes récentes du bureau
de statistique; les protestants n’ont
guère fait de recrues qni soient de
nature à les enorgueillir.
La raison de tout cela est fort simple. Ce qui a donné pendant longtemps
a la politique italienne une physionomie
quelque peu religieuse, c’est la question du pouvoir temporel; dès que
celle-ci a élé résolue, tout a élé ait.
On a beau s’efforcer de réchauffer le
vieil esprit de guerre à outrance contre
l’Eglise, on n’y réussit pas. C’est surtout pour le parti libéral ilalien qu’on
pourrait refaire le livre de Vindifférence
en matière de religion.
L’indifférence ! voilà le mot de la
situation. Nous sommes d’accord en
cela avec le Dirillo, qui, dans une série d’articles remarquables, a reconnu
et regretté le fait. .M. Mariano, l’auleur
de ces articles, a trouvé dans ce fait
une des causes de notre inféiiorilé
morale et politique dans nos rapports
avec les antres natiens.
Nous n'avons nullement la prétention
de résoudre la question soulevée par
les partisans d’une réforme religieuse,
et, lors même que nous vondrions l’essayer, nous serions arrêté dès te début
par un argument décisif: c’est que les
meilleurs raisonnements sont impuissanls à créer un mouvement religieux,
dans quelque sens que ce soit, dans
une popniation qni parait si peu disposée à le seconder.
Nous voyons bien surgir.dea temples,
nous trouvons partout (les programmes
qu’on multiplie, les Bibles et les tracts
3u’on distriotle à foison; mais le fruit
e tout cela?
L’imlifféreneo de nos populations a
en cependant cet avantage: c’est qu’elle
nous a épargné les luttes et les agitations d’une crise religieuse au moment on nous traversions une crise
politique.
Celle indifférence se prolongera-telle ? Y a-t-il quelques signes qui annoncent un réveil prochain ? Et si ce
réveil ne se réalise pas, sera-ce un bien?
sera-ce un mal ?
Voilà des questions auxquelles nous
nous garderons bien de répondre. A
quoi bon des hypothèses et des théories?
Laissons que le temps fasse son œuvre;
ni l’Etal, ni les lois ne peuvent rien
faire pour le provoquer, ni pour empêcher un mouvement religieux. C’est
la société elle-même qui devra s’en
charger, le jour où elle croira qu’il
est temps d’aborder résolument le
grand problème.
Nous ne saurions dire quella sera la
solution qui est destinée a triompher;
mais ce que nous croyons pouvoir affirmer d’avance, c’est que, si une réforme doit s’accomplir, ce ne sera pas
au bénéfice du proleslanlisme, tel qu’il
existe officiellement chez la plupart des
races saxonnes. Voilà pourquoi, malgré
les efforts de toutes les sociétés organisées pour l’évangélisation de nialic,
le proleslanlisme pourra plus facilement fonder des temples que recruter
des croyants.
Quant à la partie politique du programme des évangélisaleurs, nous pouvons leur dire que les rapports entre
2
30
LE TÉMOm
rilalie cl
assez solide Soi
du concours, S-sSrri
des conquôlei
alliances interniilioi
onWune
avoic^as
hyp^éti(,
olesl||tisiné Les
■ iS
plus, Dieu merci, d’une question de
religion; chaque Etat se dirige
ses principes et ses intérêts. Or ; 6n
doit (rendre à l'ilalie au moins cette
justice, que sa’politique est essentiel*
lemenl pratique et. que nous avons
. toujours exclu de notre programme
tout ce qui pouvait sortir du domaine
de la réalité.
Ce peut-être un bien, ce peut-être
un mal, mais les faits sont là qui
Srouvent ce que nous nous bornons
constater.
OBSERVATIONS
Superbe indifférence, abstention
en apparence, d’une désespérante
impartialité, dont on ne saurait dire:
« Celui qui n'est pas contre nous
est pour nous », mais bien plutôt :
tt Quiconque n’est pas pour nous
est contre nous ». — Voilà l'impression qu’a produite tout d’abord
sur nous la lecture de cet article.
Une seconde observation porte
sur le fait que Vltalie n’a vu que
des protestants étrangers à l’œuvre , ce sont des français, des
suisses , des anglais . des américains. Où sont les français et les
suisses ? L’auteur de l’article a
si peu étudié son sujet qu’il en est
encore probablement à confondre
les Vaudois du Piémont, d’Italie
par conséquent, avec les Vaudois
du canton de Vaud ; peut-être
est-ce, parceque les Vaudois parlent le français, comme lui qu’il eu
a fait des français. Ici nous protestons contre la partialité ou
plutôt contre l’injustice qui nous
est faite. — La rédaction de 1’/taUe ne doit pas ignorer qu’il existe en Italie une population
évangélique, aussi protestante que
les Saxons les plus Saxons. Peutêtre préfère-t-elle l’ignorer afin
de pouvoir être fidèle à son principe antiprotestaut et de ne pas
avoir un démenti par le fait de
l’existence même des Vaudois,
L’auteur affirme que la question
religieuse n’a pas encore été posée
en Italie ; par qui ? Par l’Etat
sans doute, car par d’autres elle
l’a été. Mais l’Etat pouvait-il la
poser, le devait-il, était-ce de son
ressort ? Non, et sur ce point nous
sommes d'accord avec Vltalie.
l£t. quen^oü sur laqae%
|btàmeéi pasile moiqs d«
iion^ d’aèqord celle de Vin^
diffé*ên<x. Noué’ admettons-avec
Vltalie et avec le Diritto que
malheureusement t’indifférence en
matière de religion a été jusqu'ici
très grande dans notre patrie
mais avec le Diritto et avec bien
d’autres, nous sommes convaincu
que c’est une cause de notre infériorité morale et politique par
rapport aux autres nations; loin
de nous complaire dans ce scepticisme, dans cette abstention de
Vltalie, nous appelons de tous nos
vœux un réveil et nous l’espérons.
Nous admettons que l’évangélisation n’a pas produit jusqu’ici
tous les fruits qu’on en attendait;
mais nous repoussons le superbe
dédain de Vltalie. Cette œuvre n’a
pas été sans résultats : il y a eu
des conversions individuelles , ce
qui est la chose essentielle dans
une œuvre religieuse évangélique;
et au point de vue des libertés
dont nous jouissons , c'est-à-dire
au point de vup social et politique aux yeux de personnes très
compétentes, l’existence des œuvres d'évangélisation et celle de
l'Eglise Vaudoise en particulier,
a été d’un grand avantage pour
l’Italie toute entière. — Mais certainement les résultats auraient
été plus grands s’il y avait eu
plus d’union entre tous ceux qui
ont pris part à l’œuvre, si l’on
n’avait pas arboré tous les drapeaux du protestantisme et déployé toutes les couleurs de l’arcen-ciel un peu partout, mais particulièrement à Florence et à
Rome, comme on l’a fait observer
naguère, et si, au lieu de la grande
évangélisation qui était la nôtre,
quand nous avons affirmé que notre
seul but était d’apporter à nos
frères d'Italie l’Evangile de JésusChrist, on n'avait pas trop souvent fait une œuvre sectaire et
cela en présence de la grande
unité catholique et romaine.
Enfin ce que l’auteur de l’arlicki affirme avec le plus de force
et d'assurance c’est que la réforme
ne sera pas au bénéfice du protestantisme tel qu’il existe chez
la plupart des races saxonnes. Il
y a, dans celte affirmation, une
idée fort confuse. De quel protestantisme parie Vltalie : de la
réforme de v-Lather ». de celle de
Calvin», de l'épiscopilisme ou du
presbyt^îaiÉsme ? etç. — U Italie
mieux infobtoée peuè^ait se persuader qu'il y a un gj*and choix.
Quant à Donspresbytériens de
conviction pour notre compte ,
nous ne voudrions imposer aucune
forme de protestantisme, aucune
constitution ; si l’on ne veut pas
du protestantisme saxon qu’on adopte le protestantisme latin; le
grand point est que l'Italie reçoive
l'Evangile, le salut gratuit par le
sang de Christ ; le reste viendra
après , et nous sommes sans inquiétude. — Mais si l'auteur de
l’article prétendait que le pur
Evangile ne suffit pas à l’Italie ,
qu’il lui faut autre chose, ainsi
qu’elle l’a affirmé dans d’autres occasions, nous nous élevons de
toutes nos forces contre une telle
opinion, contraire à l’essence môme
de la religion chrétienne, aux déclarations de l’Ecriture et à l’expérience, c’ést-à-dire à l’histoire
de l’établissement de l’Evangile
chez les Juifs et chez les Grecs,
chez les peuples civilisés et chez
les peuples barbares, comme sous
les climats les plus divers. La
vraie religion, la vérité', n’est pas
une affaire de climat, ni de constitution physique ou intellectuelle
ni de tempérament.
OS SECS
Lire Ezec». 37. ] à 14
he péché est certainement une
chose bien funeste puisque la terre
même, qui a bu le sang d’Abel ,
se ressent des conséquences des
iniquités commises par ses habitants. Voyez la magnifique plaine
deJsréel ou d’Esdaelon, arrosée par
le Kison, couverte de vignes, d’oliviers, de figuiers,très fertile, parsemée de villes et de villages peuplés
par de nombreux habitants. _ Elle a
vu maintes fois deux armées en présence ; Barac y défit les Cananéens
(Juges 4-7), Gédeon y battit les
Madianiles (Juges vi, vu) Pharaon Neco y vainquit Josias qui
ne retourna à Jérusalem que pour
y expirer (2 Chron. 35, 20-24),
et ce n'est pas sans raison qu’elle
a été appelée le champ de bataille
des nations. Des siècles se sont
écoulés, et des ossements en grand
3
LE TÉMOIN
âi
nombre couvrent cette, délicieuse
contrée. Ce» < ossements ne.’ sont
plus même réunis en- s^neiettes.
ils sont répandus dans la plainé.
11 n’y a plus sur eux aucune trace
de chair , elle a été dévorée par
les oiseaux des cieux ou est tombée en putréfaction, et les os battus de la pluie, desséchés par le
vent, blanchis au soleil, oiffrent le
spectacle le plus désolant.
N’est ce pas là une image frappante de l'état dans lequel se
trouve tout homqie qui n’a pas été
vainqueur dans la lutte contre le
malin , et qui gît sans vie , sans
mouvement, mutilé,décomposé,corrompu, étant mort dans ses fautes
et dans ses péchés? Notre existence entière n’est qu’une lutte
continuelle contre le péché et contre la tentation, et combien n’y en
a-t-il pas qui tombent dans cette
bataille, et dont l'âme est en tout
point semblable aux ossements dessèches dont parle Ezéchiel !
Dans cette immense vallée de
larmes et de misères où nous nous
agitons en sens divers, où gisent
des millions d'enfants d’Adam qui
n’ont pu*parvenir à l’autre bord
dans la bienheureuse éternité, parcequ’ils ont fait naufrage quant à
la foi, que d’ossements-épars, desséchés, sans vie !
— A qui appartiennent les os
que voilà ?
— Au tel, fils du tel.
— Comment est il mort?
— 11 a été tué par l’avarice.
Pendant sa vie il ne songeait qu’à
amasser de l’argent, il ne pensait
point à son âme, à son avenir, à
son Juge. Mal vêtu, mal nourri,
travaillant comme un esclave, on
l’a trouvé mort sur la paille , a
côté de son argent qu’il venait de
compter pour la dernière fois. Ses
os sont là, blanchis par le soleil,
mais je n'ose pas te dire où est
son âme, je sais seulement que ,
l’avaHce est une idolâtrie (Col.
3-5) et que les avares n’hériteront
point le royaume de Dieu { 1 Cou.
6-10). î
— Mais voici d’autres ossements.
A qui sont-ils î’
— A un malheureux qui a été
tué par l’orgueil. On l’a trop flatté
quand il était jeune. On lui disait
qu’il était meilleur que ses compagnons , qu’il étudiait plus que
ses condisciples . qu’il avait du
talent, qu’il faisait une brillante
carrière, qu’il deviendrait une homme célèbre. Notre petit homme Ta
cru, il est tombé dans le piège
qu’on lui tendait en le flattant et
il s’est imaginé de valoir mieux
que ses semblables. Un orgueil
inoui s’est emparé de son âme, il
s’est beaucoup élevé, voilà pourquoi il est tombé si bas. si bas,
jusques dans cet abîme.
— Et ces ossements-ci tout près?
— Us appartiennent à un infortuné qui a été tué par le vin.
— Tué par le vin! Est-il possible qu’une boisson qui a été
donnée de Dieu pour fortifier les
hommes, serve au contraire pour
les faire mourir!
— Le méchant abuse des choses
les meilleures, il fait même servir
les dons de Dieu à sa propre condamnation. Cet infortuné a été gâté
par ses parents eux-mêmes qui
mettaient trop d’argent à sa disposition lorsqu’il était tout jeune.
Il dépensait cet argent sans que
personne lui en demandât compte,
il a fréquenté de mauvaises compagnies qui ont corrompu ses bonnes mœurs, il s’est laissé conduire
au cabaret, à la danse, à la table
de jeu, à la débauche. — Sa femme
pleurait seule dans la maison,—
ses enfants avaient faim, et lui...
fieui-on avoir un cœur si dur! lui
buvait, s’abrutissait, s’avilissait
avec des compagnons aussi mauvais que lui. A présent le voilà,
il est mort ivre — les larmes de
sa pauvre femme pèsent sur sa
conscience et son âme sera jugée
par celui qui a dit que les ivrognes
n’hériteront point le royaume de
Dieu ( 1 Cor. 6-10),
Ce que ni l’un ni l’autre de nos
interlocuteurs ne peuvent voir planant au dessus de cette vallée de
larmes, c’est l’esprit de la puissance de l’air, c’est l’ennemi de
nos âmes qui jouit en contemplant î
ces ossements desséchés. C’est là
sou ouvrage , et voyant tant de
ravage fait par le péché , tant de
calamités versées à pleine coupe
sur les enfants des hommes, t&nt
do corruption souillant les âmes ,
tant d’abominations affligeant l’humanité, tant d'ossements répandus
dans la plaine..... il rit, il ricane
d’une manière satanique.
Voilà, cher lecteur, ce que fait
ton ennemi ; il vient à toi déguisé
eu ange de lumière, il introduit
le péché dans ton cèeur lorsque
tu négliges d’invoquer la protee*
tion de Dieu, il souille tou âme,
il te rend semblable à lui, — et
lorsqu’il te voit marchant vers le
précipicei vers sa demeure infer*
nale —• alors il rit... il se réjouit
diaboliquement en voyant que tu
penches de son côté, que tu vas
lui appartenir, qu'il pourra te
tourmenter aux siècles des siècles.
Ami lecteur, défle toi de lui. — ne
donne pas occasion au diable de
rire un jour à tes dépens. Cherche
à te réconcilier avec Dieu; accepte
•Jésus comme Sauveur de ton âme
et tu auras en Lui un refuge assuré contre l'enfer et contre la
mort. B.
(fforresponbatice
Monsieur le Directeur,
Bobi a pu célébrer celle année sa
fêle du 17 Février, spécialement destinée aux enfants des écoles du Dimanche
cl aux caléchumènes. Elle commença
par un service au temple, en langue
Italienne, dans lequel, le paslcur. s^ppiiyanl sui' Prov, s'efforça ac
montrer que l’acte d’émancipation des
Vaudois était un acte d’une éclaianle
justice, cl que si cet acte a élevé la
nation entière aux yeux des éliangers
et des nationaux, il a imposé aussi à
ceux qui en sont l’objet des devoirs
nombreux, entre autres celui de travailler avec énergie à répandre l’insti'iiclion parmi celle nombreuse famille
qui nous entoure.
Après quoi les enfants, au nombre
de 210, précédés de leurs régents, défilèrent en bel ordre jusqu’à l’école,
paroissiale où ils firent entendre à lu
grande satisfaction du public, accouru
en grand nombre, de beaux cantiques
ilalienselfrançais, expressément exercés
l»our la circonstance.
Il iàllail voir la joie qui brillait sur
tous ces jeunes visages, tout heureux
de voir qu’on pensait aussi à eux
quelquefois, et qu’au moins en ce
jour, ils occupaient la première place.
Quand en aurons-nous une autre de
ces fèics-ci? Telle est la question qu’adressaient le plus petits enfants à leurs
mamans qui les emmenaient après que
chacun eut reçu sou petit cadeau.
Ensuite les régents, aux quels se
joignirent quelques amis, prirent la
place laissée libre par les enfants, et
ce fut à leur tour de fêter le 17 Février,
en se promeltant avant de sc séparer
de travailler chacun de son mieux au
bien inteilecliiel et moral de ceux qui
leur sont confiés.
4
39
LE Tl^om
Nous sommes persuadé que des réunions de ce genre, font do bien eus
petits et aux grands. C’est aussiun
moyen de se retremper, et ,de’’ poursuivre ensuite sa tâcne avec pins de*
zèle et de cmirage. B, G.^
fiouoeiks ireÜ^tcu6C0
AntÊeleri^. L’opinion publique
s’est passablement émue de ce qu*on
a pu prendre pour un complot secrètement ourdi par quelques rilualistes
extrêmes, dans le but de faire rentrer
un grand nombre de Clergymen anglicans, dans le giron de l’Église Romaine. Un anonyme a publie sous le
nom de Presbyter Anglican une lettre
au cardinal Manning, dans laquelle il
expose à ce prélat que lui et beaucoup
de ses confrères seraient touls prêts,
moyennant certaines concessions trèslégères de la part de Rome (comme
par exemple le service en langue vulgaire) à échanger le joug de l’Eglise
anglicane, contre la houlette du souverain pontife.
Cent d’entre les Clergymen les plus
attitrés de la tendance riluarisie ont
protesté collectivement contre le contenu de celle lettre, déclarant qu’il n’y
a pas même de base possible de négociations, aussi longtemps que l’Eglise
Romaine n’aura pas retiré ses dogmes
monstrueux, tels que les a édictés le
Concile du Vatican.
Lô Times se demande avec raison,
à ce propos, si le moment est bien
choisi — quand le Cristianisme est engagé dans une bille suprême contre
toutes sortes de forces plus formidables
les unes que les autres, qui lui sont
contraires — pour que les hommes
oCTiciellemenl chargés de-le défendre,
se consument en querelles ridicules
sur quelques cierges à allumer ou à ne
pas allumer en plein jour, sur un
surpli blanc ou rouge, sur du pain
avec ou sans levain à employer dans
la célébration de la S. Cène et autres
futilités de la même espèce!
— Les dépenses de la grande Société
Biblique britannique et étrangère pendant l’exercice 1874-1875 se sont élevées à cinq millions, quatrecenl trentequatremille et sept cents francs; et ses
recettes à cinq millions, cinq cent cinquanielroismüîe sept cent soixantedixsepl, dont la moitié environ proviennent
de collectes iel l’autre moitié de ventes
faites. Celte Société distribue la Bible
en 210 langues ou dialectes, et en
296 versions différentes.
ÆniMe» Orienintea. On annonce
la mort du Rév. D. Wilson, de Bombay
missionnaii e dans l’Inde depuis 46 ans.
Homme animé d’un grand zèle chrétien
possédant à fond les langues de la
plupart des peuples de l’Inde, et familier avec leurs us et coutumes, il
exerçait dans ce pays une grande et
bienfaisante influence sous le rapport
civil, aussi bien que sous le rapport
religieux. (Eglise Libre)
MU» tà te. Le jour de Noël a eu lieu
de l’églîseï que les -iné-;
tjjodistes ép&eopaux put bâtie daqsla
rùc de t'oli. Le D'' Vernon chef de la
mission méthodiste épiscopale, présidait eetie cérémonie, a laquelle prirent
une paî t active, en y prononçant Jdes
discours appropriés a ta circonstance,
lesMinislresPiggolde l’Eglise Méthodiste
Weitzecker de l’Eglise Vaiidoise, Cocorda de l’Eglise Baptiste, et Conli de
l’Eglise Libre.
Le culte se termina par une prière
du rev. Carile, mini.slre méthodiste.
(Il Cristiano Evangélico)
Attmnagn«. — Dans une brochure
remarquable qu’il vient de publier sur
la question du Célibat des prêtres, le
D de Schulte, un des chefs du mouvement vieiix-calholiqne en Allemagne,
aboutit aux conclusions suivantes :
1° L’évêque devra être ou'célibataire, ou
veuf d’une première femme seulement.
2° Les candidats à la prêlrise poun aient
être consacrés, même s’ils sont mariés,
pourvu que ce soit pour la première
lois. 3° Les prêtres célibataires pourront se marier, mais une fois seulement. — Serail-ce le passage de S.
Paul 1. Tim. III, 2, qui fournil 5 Mr de
Schulte le fondement de celle théorie ?
Angleterre. — Le parlement a
élé saisi d’une question qui agile depuis quelques mois les églises. Dans
les communes rurales, il n’y a, enfgéiiéral, qu’un cimetière, celui qui entoure le temple. De temps immémorial
on y ensevelit côle-à-côle anglicans
et dissidents. Ne voilà-t-il pas que les
premiers, sous l’influence du ritualisme
commencent à se plaindre de celte promiscuité. -Considérant la terre sainte
comme profanée jiar le service funèbre
non-conlbrmisle, ils demandent que
les dissidents se procurent un cimetière particulier, ou s’engagent à faire
ensevelir leurs- morts par le Clergyman
ofljciel. El dire que c’est en pays
protestant que de pareilles choses se
passent !
Autrietie. — Deux paroisses protestâmes viennent de se constituer dans
le Tyrol, avec raiilorisalion du ministère des cultes. Ce fait, sans précédent
pour celle province, fournil la preuve
manifeste des progrès que la liberté
religieuse a faits et tend à faire de
plus en plus en Autriche.
— D’après une loi récemment vôlée
par la Chambre des Seigneurs, l’aulorisalion du pouvoir civil (autorisation
qui ne pourra avoir lieu qu’au moyen d’une loi ) est absolument exigée,
pour rétablissement dans les confins de
la monarchie, de toule congrégation
dont les membres s’astreignent a une
vie commune.
JfMeiXflgne. Le Christianisme évangélique n’en est plus à ses commencements dans ceîpays jusqu'à ses derniers temps, entièrement catholique.
Il y est représenté par une communauté
déjà nombreuse, qui a pris le nom
à'Enltse de Jésus. Elle compte 56 con
f'i’égations Son siège est à Mexico où
s gouvernemeiiH lui a cédé deux vastes
temples catholiques. Elle a une école
de théologie, .dont, les étudiants sont
nombreux, (jùéiques uns de ses membres ont formé uné association, pour
travailler à la propagation de la foi.
Ils ont un dépôt biblique, publient un
journal religieux, dirigent une dixaine
d’écoles primaires, et entretiennent
dans la province des évangélistes et
des colporteurs,
(Chrétien Evangéliçue).
ÍP
eneee0
• Soyons moins les avocats de l’Evangile que ses témoins •.
I Bersier ).
4 Ce qu’on aime, on le réalise jusqu’à un degré quelconque dans son
caractère ; ce qu’on aime, c’est ce qu’on
en n.
(PearsaU-Smiih ).
« Où se trouve l’arche de Dieu,
Dagon tombe et se brise».
Y Spurgeon)
t Demain ne vient jamais ».
( Th. Monod ).
4 Quand une fois on a formé sa
conscience sur ses passions, la fureur
passe pour zèle, de noires conspirations
pour de pieux desseins, e_l d’horribles
attentais pour des actions héroïques ».
/ Quesnel ).
ISevue poUttique
Mtatte. On se divertit. C’est toute
la pofitiqiie de la semaine.
Maurizio Quadrio, le dernier disciple
de Mazzini, est mort à Rome.
Wranee. Grand mouvement électoral pendant toute la semaine dernière.
Les élections ont eu lieu dimanche ;
celles qui sont connues sont en grande
majorité républicaines. Gambetta est
nommé définitivement quatre fois. —
Thiers l’est à Paris où toutes les élections sont libérales ou radicales.
Allentngne. Bismark a prononcé
un discours reproduit par les principaux
journaux. Dans ce discours, le grande
chancelier cherche à rassurer l’Europe
sur les intentions pacifiques de l’Allemagne qui n’a aucun intérêt à faire
la guerre pour la que.slioti d Orient.
Il blâme l’allilude de certains journaux
soi-disant officieux, qui comme le Posf,
l’année dernière, répandent des bruits
de guerre.
A^mjtagne.he roi Alphonse est pai li
pour rarmée, tout en pro[neUanl pour
la seconde fois de rex-enir vainqueur.
Ce qui est certain, c’est que les Carlistes
sont battus sur presque tous les points
et que Estella est prise.
Ernest Rodert, Gérant ei Administrateur.
Pignerol, Impr. Chiantore et Ma.icarclli.
5
Seconde Année.
«Totiraal die )TËg*lîse ÉvAxng-élîcjuo Vaixdoîîse
,, V , ^ Paraissant chaque Vendredi î
Vmu me terez lAnoinn. Actüs I. 8. Suivant la vMie avec la charili.
Prix d» t’xiONRfïiBNT par ar
Italie ..............I. 3
Too3 lea pays de l’Ünion de
poste (Europe) > d
Etats-Unis .... » 8
SonnmaJ r*e.
SaDclification par la foi. — Recrudéseencedn Paganisme et du .Mahoniélisine.
— La propagande Prnteslaule. — Correspondance. — Noucetles religieuses - Hecue
politique.
SiKCTfPiaTlOli NB L4 FOI
I.
Comme l’Evangile n'est pas
selon l’homme, il n’est pas étonnant que plusieurs le repoussent
brutalement,‘que d’autres en fassent l’objet de leurs profanes moqueries, qu'un plus grand nombre
enfin passent à côté de lui sans
y prendre garde, ou s'en détournent avec une froide indifférence.
Qu’on s'afSige d’un pareil aveuglement; on n'a pas le droit d’en
être surpris; il a été pre'vu et
prédit dans la parole infaillible de
Dieu. L’étonnement devient légitime lorsque, dans le très petit
nombre de ceux qui font bon accueil à cette doctrine du salut,
on en voit tant, et non pas toujours des moins apparents, dont les
discours et la conduite prouvent,
avec la dernière évidence, qu’ils
ont accepté l’Evangile sous bénéfice d’inventaire.
Il y a environ une trentaine
d'années, nous viines arriver dans
nos vallées des apôtres d’un Evangile revu et corrigé à l’usage des
hommes charnels et paresseux Us
venaient rassembler les enfants de
Dieu, les retirer du sein d’une
Eglise en étal d’apostasie et irrémissiblement perdue pour les faire
jouir d’une liberté jusqu’alors inconnue. A la condition de sortir
de celte Babylone, de passer outre
à ces notions élémentaires de re
Ori •'•bonne; à Pignerol >u Boresu de
roiniytraàon S/aison Vicol.K La Tour chez M. libraire.
Turin chez .M. Oorr, via Pid Quinte, n. t.A.
A Pomaretchez -\f. Lartabît Psti: iiirecttur.
mm il-----T—
Il ■
pentance des œuvres mortes, de foi
en Dieu, de jugement à venir, et
de se laisser nourrir par aux de
la viande des forts, c'est-à-dire de
l’expiication des prophéties, ils
devaient atteindre bientôt un degré
très élevé de sainteté et de bonheur. Comme Christ a tout accompli pour ses élus, ét que luiméme s’est chargé de^ tout accomplir en eux, ce sera^ manquer
de foi que de s’inquiéter de son
péché, ou d'en demanderde pardon,
comme s’il n’était pas accordé d’avance ; les enf^its de
autre cÏÏose a fai're^ qu à jouir dé
leurs prinilè/jes. C'était le grand
mol. Pour mieux s'affranchir d'e
toute gêne, on dev.-iil bien seg.irdcr
de prendre aucun engagement pour
l’avenir, non pas même celui d’élever ou faire élever ses enfants
dans la connaissance et ta crainte
do Seigneur. — Il est permis de
croire que lorsque ces parfaits
contractaient une union matrimoniale, ils avaient recours à quelque réserve mentale, au moment
où ils promettaient solennellement d’être fidèles l’an à l’autro.
Que quelques hommes sincères
et honnêtes aient été séduits par
ces glorieux privilèges qui leur
étaient offerts , noos n'avons pas
de peine à le croire; mais nous
savons aussi que pour plusieurs
ce prétendu affranchissement a
été un piège funeste dans lequel
ils se sont laissés prendre. Ayant
commencé, ou cru commencer par
l’esprit, ils ont misérablement fini
par la chair, et la liberté n’a été
pour eux qu’un prétexte pour vivre
dans l’esclavage du péché, üans le
meilleur des cas un orgueil spirituel ridicule a pris la place de
cette modestie et de cette huini
't
Un Nnmâro ii^piré: 10 ceolime*.
AnnoncR* à Ir 4.« page ih centime! par ligne.
lité qai sont le caractère distinctif
du disciple de Jésus-Christ. —
Ce mouvement religieux qui n’a
d’ailleurs dans nos 'Vallées pris
racine que dans un petit nombre
de localités , a donné désormais
tous les fruits qu'il était capable
de produire, et chacun a pu le
juger.
Quoiqu’il soit connu sous un
autre nom . il nous semble avoir
été le précurseur, ou le père, ou
le proche parent de cette chose
que nous avons nommé en tête de
cet article,et
posons d’examiner prochainement,
nous voulons dire de la sanctifia
cation par la foi.
RECRUDESCE^CK
du PiigauisDie et du SsbomélisiDe
Les Missions évangéliques au
XIX‘ Siècle nous parlent d’une
espèce de réveil du paganisme en
Asie. • On avait espéré, est-il dit,
que l’introduction des chemins de
fer aux Indes, la multiplicité des
relations avec l’Europe, et la popularisation des données de la
science et des produits de l'industrie parmi les nations hindoues,
ne tarderaient pas à battre en
brèche le brahmanisme et à mettre
en particulier fin à tous les abus
du système des castes. Mais un
mal aussi profondément enraciné
au cœur d’une nation ne saurait
en être extirpé promptement, et
nous assistons , au contraire, aujourd hui partout à une recrudescence du vieux paganisme hindou.
On peut dire qu’à bien des égards
la prédication de l’Evangile a eu
pour effet aux Indes, ainsi qu’on
pouvait du reste s’y attendre de
6
34
LE TENOIM
réveiller les vieux systèmes
moulus du pag'uni8me,^ét de^eur
rendre une vie dont ils ne semblaient plus capables. Las pârM- '
sans du brahmanisme , et. parmi
eux. bon nombre de jeunes gens
élevés à l’européenne et même dans
les idées chrétiennes, cherchent
aujourd’hui à relever l’hindouisme sous toutes ses formes et par
tous les moyens possibles. Ils remettent en vigueur, dans ce but,
de vieux usages oubliés depuis
longtemps, relèvent de vieilles institutions . rétablissent les vieilles
cérémonies païennes. Ils cherchent
à imiter les missionnaires, en publiant et en répandant à foison des
traités et des journaux destinés à
exalter les infâmes divinités du paganisme. Ils vont jusqu’à instituer
des services réguliers de prédication et môme des prédications en
plein air, pour chercher à agir sur
les masses et à les retenir dans
les filets du brahmanisme. Enfin des
missionnaires du paganisme se sont
mis à parcourir les diverses provinces de rinde et cherchent à
réchauffer partout le zèle pour la
religion de leurs pères.
Tels sont les efforts du vieux
brahmanisme pour reconquérir une
position et ressaisir une influence
qu’il a perdues depuis longtemps.
Nous en étonnerons-nous? Non,
certes, puisque partout où l’Evangile pénètre, il doit, selon le mot
de Luther, faire du bruit et produire une certaine agitation. Nous
en effraierons-nous ? Encore moins,
puisque ce mouvement du paganisme vieilli de l’Inde no ressemble
qu’aux contractions d’un cadavre
sous l'influence d’un courant galvanique , et que le dernier mot
de tout ce travail de fermentation
religieuse sera pourtant à l’Evangile de notre Seigneur JésusChrist.
Mais ce n’est pas seulement
dans le paganisme , mais aussi
dans l'islamisme de l’iiide que se |
manifeste un mouvement de réveil, j
La secte fanatique des Withahites .
ne tend à rien moins qu’à rétablir I
l’ancienne puissance des Khalifes, '
à affranchir tous les vrais croyants
du joug odieux des chrétiens, et
à propager l’islamisme par le fer
et par le feu Aux Indes et surtout au Bengale, chaque membre
de cette dangereuse secte est un
miséif|naire,|ét la secte eUe-tpênoe
s’est prq|»gée telletnent^ qu'elle
est aujourd’hui assurée du concours, tacite on avoué, de 30
à 50 millions de musulmans
soumis au sceptre de la GrandeBretagne.
Au Japon aussi le vieux paganisme ne paraît pas encore prêt
à céder le pas à la religion de
Jésus. On voit beaucoup de personnes, jusqu’ici absolument indifférentes aux questions religieuses,
se prendre d*un beau zèle pour
les plus grossières supertitions du
paganisme.
En Chine les disciples de Confucius se sont mis à élever partout des chapelles et des lieux
de culte, à prêcher avec un tout
nouveau zèle, et à s'adresser surtout aux classes populaires. Partout on' fonde de nouvelles écoles,
on élève des établissements de
bienfaisance, et cela dans l’unique
but de faire concurrence aux'missionnaires chrétiens et de combattre le christianisme 'avec ses
propres armes. On le'voit, partout
les esprits se remuent, les cœurs
s’excitent à la lutte, et le vieux
paganisme ne veut pas mourir
ayant d’avoir livré à l’Evangile
un combat acharné.
b l’ropagande i’rolestanlc
Le Divino et VUnilà Cntlolica ont
répondu à l’aiticle de VUalie sur la
propagande protestante.
Le Diritto accuse Yltulie de combattre la propagande protestante pour
le compte du pape ou, pour nous
servir de ses projti'es paroles, de brûler
de l’encens devant l’Olympe Vatican
VUnilà Cattolica de sou côté accuse
VUalie de prêter les mains aux ennemis de rEgli.so catholique; selon elle
Vlialie vent substituer à la propagande
allemande la propagande anglaise, américaine cl suisse.
VItalie répond au Diritto qu’il a ou
tort de croiie qu’elle veut rindüTérentisme en matière de l eligion. « Nous
avons, dit-elle, seidamenl voidu constater que les Italiens peuvent se diviser , à l’égard des croyances religieuses. en deux classes bien distinctes,
celle des bigots et celle des iitdifférents; et nous en avons tiré celle conséquence que les apôtres du protestantisme, qu'ils soient allemands, an
Î;lais, suisses ou américains , perdent
enr temps parmi nous. Les bigots ne
les écoulent pas, par crainte de commellre quelque gros péché, les indifférents ne les écontenl pas davantage.
parceqa’ils spjrt persuadée qu’ils peuvent Manccfi^ mieux employer leur
temps qù%B s’occupant de religion.
Telle est en réalité la siluation de l'Ilalie, et cè' ne seront csriaîncment pas
les missionnaires évangéliques étrangers qui réiissirout;à la changer, malgré
tout leur zèle apostolique.
L’indifférentisme est dans le sang
des Italiens, et celte vérité est prouvée
par le lait que l’Italie, difféi-ant en
cela de tons les autres pays sans exception , n’a jamais ,'élé altrislée par
des guerres de religion, bien qu’elle
ail toujours été le siège de la papauté.
Les catholiques sincères eux-mêmes
le sont beaucoup plus pour la forme
extérieure que pour le fond ; .s’il en
était autrement, comment pourrait-on
expliquer ce fait que la masse de notre
population, catholique jusqu’à la moelle
des os, a laissé dépouiller le pape du
pouvoir temporel?».
L’ftalie répond à Vünüà C'iUolica
que le moyen le plus sûr , l’nniqiie
moyen de convertir les Italiens an
protestantisnie consisterait à leur faire
lire légnlièremenl pendant quelques
moïs'VUnità Caltolica.
Quoi qu’en dise VUalie, nous n’en
persistons pas moins à regretter qu’un
journal libéral donne des gages an
parti clérical, qu’elle professe i’indiffércnlisme, fruit de la superstition séculaire et source de l'incrédulité et
de l’immoralité.
Qu’il y ail dans l’Italie de nos jours
beaucoup d’indifférence en matière de
religion , nous sommes bien forcé de
le reconnaître, mais e.st-ce un état
normal dont on ne doive pas désirer
de sortir?
El enfin pour quiconque coiinait
riiisloire du Piémont cl celle d’Italie
au'TiVl® siècle, est-il vrai que l’inquisiiion n’a pas accompli ses faits et
gestes et persécnié les cvangéliqiic.s
parloul, cl tant qu’il y en a eu?
Catlolim louait, il y a qiiel
3nos jours, le ministre de la guerre
'avoir ordonné une perquisition dans
une caserne de Home et fait ôter aux
soldats qui se déclaraient catholiques
les livres protestants qui se IronvaieiU
entre leurs mains ; nous ne le louons
pas, car les soldats c.alholiques doivent
être libres, comme les autres citoyens
de lire des livres évangéliques et même
la Bible.
La Liberia, journal hhéral, raconte
à son tour ce fait d’une manière un
pen dilférenic. l)’a|)rès clic , c’esi le
colonel d’un régiment en garnison à
Rome qui s’étant aperçu qu’une prq()agande protestante lré.s active .se faisait parmi se.s soldats cl spécialenicnl
dans les corp.s de garde cl les casernes,
qn’on leur dormait des bibles, qu’on les
vendait à des prix très modiques, cinq
centimes l’exemplaire, voulut y melire
bon oï di’c ; Que chacun professe librement sa foi , .s’écria-l-il, mais je
ne veux pas de propagande dans les
les casernes et dans les corps de
7
LE TEMOm
garde *. Aux pQrofós il a joint les faits^.
— La /vjÀerià ajoute qu’on donne aux
soldats convertís au proteslantisnie des
cerliOcals avec cet en-lêles CAieso evangelica militare., Qañ. signifient ces
paroles? 'Tolérerait-on une Chiesa cattolica militare ou une Chiesa ebraica
militare. Le journal reproche aux évangélisles parmi lei soldais, d’avoir
usé de peu de prudence et de donner
à plusieurs de l’aversion pour le protestantisme. Nous laissons au journal
de Rome la responsabilité de ses jugements et de ses appréciations.
•î»
(ÎTomopontrancc
Naples, le 2Î février H76.
ChT Cl honoré Monsieur le Direcleiir,
Si le trésor historique que nous possédons comme église pouvait passer,
pendant un jour seulement, entre les
mains de certaines personnes de ma
connaissance, je vous promets qu’il
serait exploité à merveille. Pourquoi
ne l’exploilerions-nous pas un peu mieux
nous-mêmes pour atteindre le but que
nous nous proposons, c’est-à-dire la
gloire de Dieu et l’avancement de son
règne dans notre chère patrie ? Pourquoi, comme pasteur et comme évangélistes, ne tiendrions nous pas continuellement ouverte aux membres de
nos églises et de nos congrégations
une source si riche? Pourquoi, sans
nous creuser la cervelle pour chercher
des sujets de conférences historiques,
ne proliterions-noiis pas de la première
occasion pour faire connaitre à nos
frères selon la chair, à nos frères en
la foi et à nos concitoyens, notre église
qui est la plus belle page de l’histoire
de notre pati ie ? En attendant que
quelqu'un de mes collègues réponde
par de bons motifs, pour ma part, surtout après l’expérience faite tout récemment, je récite le confiieor.
A propos d’occasion, tout dernièrement Dieu nous en a fourni une des
plus belles en nous accordant de pouvoir comme Eglise, célébrer le 28® anniversaire de notre émancipation. Y ai-il une famille vaudoise qui laisse
passer le 17 février sans offrir à Dieu
la reconnaissance qui lui est due ? J'ose '
espérer qu’il n’y a eu point. i
Notre première idée était de celé- I
brer le 17 février par le moyen d’une !
soii’ée, qu’on aui’ail donnée à la peliic '
culouie Vaudoise de N’aplc.^^. Ce plan •
nous parut trop petit ; il aurait pu ,
s\irtoul dans ces leinps-ci, blesseï' les
susceplibles ; aussi l’avons nous agrandi
le soir du H courant en décidant de
donner une soirée à tous les membres '
de l'église dans le local de nos écoles
à Magnocavallo.
La journée du 17 a clé employée à
orner la grande salle de notre local.
Les poil rails de Charles Albert, de
Victor Emmanuel, de Cavour, du Doct.
GlUly-et du Général Beckwiüi, ainsi que
une vue du temple de La Tour et des
maisons voisines, entourés de drapeaux,
de guirlandes et de camélias, couvraient les parois.
A l’heure fixée (7 poin.) les 120
places que nous avions disponibles furent occupées par les membres de l’église et par une 30® de nos amis étrangers que nous avions invités. La soirée
ou mieux la séance, fut ouverte par
l’invocation, le chant;, la prière et la
lecture de la Parole de Dieu. Ensuite
m’adressant à mon auditoire, je lui
montrai le droit d’existence et le but
de notre fêle.
Les Vaudois émancipés par le magnanime Charles Albert avaient été, pendant des siècles, persécutés, à la suite
de continuelles calomnies parlant toujours de Rome. Aujourd’hui ce ne sont
plus les catholiques, mais malheureusemenl ceux qui se disent amis de
l’Evangile qui nous calomnient. Mais
Dieu a donné à nos pères, et il nous
l’accordera à nous aussi, la victoire.
Comme eux, nous sommes en petit
nombre et faibles ; mais comme eux
nous comptons sur le secours de Dieu.
Nos pères, ont versé leurs sang pour
la cause de l’Evangile, m.ais quoique
persécutés, emprisonnés et exilés, ils
n’ont jamais cessé d’adorer, de servir
Dieu .selon sa Parole et d’aimer la dynastie de Savoie et leur patrie. Grâces
à Dieu nous avons le même amour,
et notre unique but, en obéissant à
Dieu qui a conservé notre église et qui
nous a ouvert les portes de notre patrie, est de faire connaître l’Evangile à
nos chers concitoyens. .
Mon ami et collègne M, Pascal prit
ensuite la parole pour nous lire un
travail qu’il a eu la bonté de nous
préparer sur le sujet suivant: « les
t principaux dangers courus par les
» Vaudois et les principales délivrances
t dont ils furent les objets •. .
M. Longobardi nous donna aussi un
abrège 1res succinct «des persécutions
et des doctrines des vaudois ». Après
lui M. Jaliier nous fil une description
très intéressante de la ■ joie » que produisit, aux Vallées et à Turin, • la nouvelle de réniancipalion des Vaudois».
M. Malfaiti nous lui, en dernier lien,
un antre travail sur » la magnanimité
3 de Charles Albert et sur les con.sé» qiiences de l’émancipnlion des Vau» clois ».
MM. Peler et Gray nous adressèrent
enfin des paroles liés clialenreiises et
très atfecliieiises. Le premier nous parla
des bonnes relations qui ont lonjours
existé entre les Vaudois et les Suisses
et des liens qui unissent paiiictilièremcnl les Vallées à Genève. • L’ennemi
• (l’égliseale Rome),continue M. Peler,
» est là, toujours là, et pni.ssanl, ne
• l'oublions pas, aussi unis.sons-nous,
» que toutes les fractions de l’Eglise
B de Christ s’unissent pour le com» batli’e ».
Le second (M. Gray) en sa qualité
de pasteur de l’Eglise Libre d’Ecosse
35
nous déc|ara que les Ecossais et ies>
Anglais ont pleine^ confiancé dans l'Eglise vaudoise, qu'ils la croyent la pins
,,apte (la plus apte répéta-l-il trois lois)
à évangéliser les* italiens et qu’ils sont
sûrs que Dieu a conservé les Vaudois
en Italie pour qu’ils conduisent leurs
concitoyens à Christ. Comment pourrions-nous ne pas aimer cette égli.se
qui nous fournil un exemple unique
au monde. C’est la plus petite des
églises — elle n’a que 16 paroisses aux
vallées — et poiirlanl elle a formé en
peu d’années plus de 4J) nouvelles congrégations en Italie. L’Eglise vaudoise
jouissant de toute notre confiance aura
à l’avenir ce qu’elle a eu par le passé
notre sympathie et notre appui.
Quoique ces di.«cours et ces lecliircs
nous aient pris trois heures, notre généreux public démontra jusqu’à la fin
un vif intérêt. A 10 heures nous passâmes à la seconde partie de notre
fêle. Dans la chambre, à droite de
notre grande salle, la bonne M">® veuve
Henry Monastier commence la distribution de son excellent thé; et dans
la chambre à gauche de celle où nous
étions prennent place, autour d'une
Lible en fer de cheval, ceux qui préfèrent avoir quelque chose de plus
substantiel. Dans nos (rois salles de
nombreux petits cercles se forment,
la conversation s’anime, la gailé’ se
manifeste sans que le sérieux ait eu à
souffrir.
On poile des toasts; des enfants récitent des poé.sies, parmi lesquelles le
« Colporteur vaudois » occupe la place
d’honneur, et un jeune membre de
l’église nous lit une poésie qu’il a préparée pour la circonstance.
Il est lard ! quel dommage ! il faut
se séparer! Une prière prononcée p.ir
le pasteur M. Pascal clôt la fôle. G'c.n
La première de ce genre que nous célébrons à Naples, que Dieu veuille que
ce ne soit pas la dernière!
Agréez, cher et honoré Monsieur, les
salutations fraternelles de
voire dévoué en J. C.
Je.vn Pons l’asleur.
R"ine , le 28 f^*vpier 1876.
Cher cl honoré Monsieur le Directeur,
Le carnaval n’a pins qu'un jotir de
vie ; ij’en profite fiotir voits parler de
carnaval... mtiis de carnaval sanctifié.
Le terme est exact et officiel. Au commencement du mois qui va expirer.
Sou Einitiunce le Cardinal Vicaire du
Pape a invité les Romains dévots à se
tenir éloignés autant que possible du
carnaval mondain pour célébrer de
leur mieux le carnaval sanctifié. Gomment a-t-on pu arriver à marier ce.s
deux mots ? C’est le secret de ceux
qui ont si bien su allier l’église avec
le monde, le pouvoir spirituel avec le
pouvoir temporel, le culte du vrai Dieu
avec Tadoralion des idoles , la grâce
divine avec les mérites de l’homme.
le temple avec le lliéâlre, et tant d’au-
8
S6
LE TEMOIN
très choses encore que le boa seoe eti:
l’Evangile déelarem incompatibles en-''«
Ir’elles. *♦ -f nj •'îî*
Aussi, un des moyens de célébrer
le carnaval sancliQé est-ce précisément
de iransfornier pins mie de coutume
certains temples en théâtres, j’ai visité
ce soir l’église du Gesù. Elle était
splendidemeol illuminée et ses voûtes
majestueuses recevaienlet péperciitaient
les mélodieux accords d’une musique
choisie et de chants très bien exécutés. Evidemment, il pouvait y avoir là,
pour un ami dn carnaval, autant de
jouissance qu’au milieu du v.'icarme
du Corso et peut-être qu’au milieu des
surexcitations du veglione. Jouissance
plus tranquille, sans doute, plus sérieuse, plus élevée; mais toujours jouissance matérielle, jouissance des yeux
et des oreilles. Il faut pourlant rendre
justice à nos adversaires et dire que
la transformation des églises en théâires pour y attirer le monde, n’est pas
le moyen le plus sérieux qu’ils emploienÎ pour sancii fier le carnaval. Dans
certaines églises il y a eu tous ces
jours-ci et il y aura demain encore
des exhortations morales, de.<^ prières
et même la communion générale. Maissi l’on y réfléchit un peu, on se sent
tenté de croire que tout cela n’est fait
que pour .sauver les apparences et le
prestige de la religion.
En eifel, si le catholicisme romain
est, ainsi que veut le faire croiie le
Cardinal Vicaire dans son invito sacro.
l’ennemi dn carnaval; comment se failli que le carnaval soit la propriélé
exclusive des peuples catholiques et
siiiToul de l’Italie Comment .s’esl-il
fait que Rome ail été par excellence
la ville du carnaval précisément an
temps où elle était la ville sainte du
calholicisme ?
L’entreprise de sanctifier le carnaval
était par trop difficile et elle a échoué.
Il sera beaucoup moins difficile de l’abolir, et il faut espérer qn’on y arrivera. A mesure que noire peuple de
viendra plus instruit, plus sérieux, plus
religieux dans le sens vrai du mol,
plus laborieux, plus économe, plus attaché au foyer domestique, il perdra
le goût des fêles prolongées, dispendien.ses et souvent immorales du carnaval, et il saura leur siihsUtuer des
fêles modérées dans leur nombre et
dans leur durée et revêlneS d’nn caractère de dignité et d’inconleslable
iitililé. Mais pour que notre nation en
•arrive là, quel long chemin l’Evangile
ne devra-t il pas encore se frayer dans
.son sein, et quelle influence ne devrat-il pas encore y déployer !
Agréez, etc.
J. Weitzecker Pasteur.
J{ouoeUc0 reUigteuees
Crt*«iMvf« MÊretag»%0. — D’après
des calculs dont l’exactiliide ne saurait
être mise en doute, la population du
Royauflwe ünî d’Angleterse, »Ecosse efc
Irlande, qui était eirlSolde 27.393i3S7'
avait -stieitit en tô75, le chiffre de»
32,734.405. -Aiigmehlalion: 5^844.068^
soit environ le 20 pour 0|0. "cv.
Malgré cet accroissement considérable
de population, le nombre des assistés
secourus par les établissements publics
de charité, qui était de 1 sur 23 habitants en 1851, n’était plus en 1875
que de i sur 32.
Mêmes résultats encourageants quant
à la statistique criminelle. Tandis qu’en
1851, 1 personne sur 485 avaient été
renvoyées devant les Cours d'A.ssises
pour délits graves/en 1875, seulement
1 personne sur l'fâO ont comparu devant ces mêmes Cours.
Une amélioration bien plus grande
eiicoi’e se fait remarquer dans ce qui
regarde l’enseignement primaire. Tandis
qu’en 1851 les écoles prim:iire.s n’avaient été fréquentées que par 271.126
enfants elles l’ont été en 1875 , par
2.039.784.
Enfin, relativement aux caisse.s d’épargne, il ressort des documents officiels que leur capital total qui en 1851
était de 756.941.350, en 1875 s’élart
élevé à un milliard et 60ft millions.
Si l’on ajoute à ce qui précède un
développement tel de la "richesse publique, que dans le cours des 23 dernières armées, le capital imposable du
royaume a presque doublé, on aura
là les symptômes d’un progrès moral
et matériel tel qu’on peut le souhaiter
à toute nation dont les intérêts vous
tiennent à cœur.
France. — Des réunions de prière
pins nombreuses et plus vivantes , de
jour en jour, ont eu lieu à Paris, du
7 an 11 février échu. Dans ces réunions, dit un journal de la capitale
française, pas une note fausse , qui
ail lyoublé le concert d’exhortations et
de prières, point de doctrine hazardée,
point d’excentricité ni d’intempérance,
rien que la ferveur et la sobriété de
la foi fondée sur la Bible. Des réunions
semblables sont convoquées pour les
jours 12, 13 et 14 Mars à Cresl
( Drôme ).
I^eüue poltttqjue
Mtatie. — Un décret royal déclare
close la session de la Chambre et du
Sénat et établit la réouverture des deux
branches du Parlement pour le 6 mars
prochain. L’hon. Sella a transmis au
ministère la nouvelle que le cabinet
autrichien a accepté ses propositions
au sujet de la séparation des chemins
de fer italiens de ceux de l’Aulridie
méridionale.
Tout n’est pas gai dans ces temps
de carnaval; des actes de fraude, falsifications de signatures de lettres de
change, disparition de notaires chargés
des intérêts de beaucoup de familles,
abus de pouvoirs; voilà des faits dont
les joumaex' oious entrelîenflent.
I -Le m«oi$lè¥e » nommé'le généra! Menabrea amitias^ckiur à Londres.,Celte nomination est commentée en sens divers,
'approuvée par .les uns- et hautement
d^approuvée par les autres, selon la
couleur politique.
3J. •
♦
France. — A la suite du résultat
des élections favorables aux républicains , et de l’échec de M. Buffet qui
n’a été nommé nulle part, ce ministre
a donné sa démission et s’esi retiré
de la vie politique. M. Dufaure est
chargé de la vice-présidence et de la
formation du nouveau ministère. Descazes, Léon Say', Vallon et quelques
autres des anciens ministres continueront â faire partie du nouveau cabinet.
Les républicains des diverses nuances
auront plus des deux tiers des voix
dans la nouvelle assemblée nationale.
Après eux viennent les bonapartistes
dont la plupart de.s sommités ont été
élues. Les légitimistes et les cléricaux
ont presque partout succombé; et les
orléanistes et l’ancien parti du centre
droit ont été le plus maltraités par l’épreuve du scrutin.
M. Tbiers, nommé à la fois sénateur
et député, opte pour un fstège dans
l’assemblée nationale.
Ailetnaffne. — Les Chambres de
Saxe, de Bade cl de Bavière viennent
d’être ouvertes f la marche du Parlement bavarois, dans lequel le parti
clérical ou patriotique a la majorité
en présence d’un ministère libéral soutenu par le roi, offre un intérêt tout
p,arliculier.
Bien des contrées de l’Allemagne ,
de l’Autriche et surtout de 1a Hongrie
sont inondées. Les villes de Pesi et de
Comorn ont particulièrement souffert.
— A la suite des victoires des Alphonsistes, l’armée de
Don Carlos se disperse; de.s bataillons
entiers font leur soumission. Le roi
Alphonse doit faire son entrée Iriom
Îihale à Madrid. Nous sommes ainsi à
a veille du dénouement de celle longue
lutte. Une dépêche annonce que Don
Carlos, entré en France, déplore de ne
pouvoir faire le bonheur des Espagnols.
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