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IVeuvlÒMie iimiée
IV. 6.
• Vendredi 13 Février 187’4.
L ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vandoise.
Que toute^les choses qui sont véritables........oecu(,
vos peosées — ( Philippiens., IV. 8.)
riix d*abonhe:ieiit :
Italie, b domicil« (unart) Fr. 3
Suisse.................• ^
Prance.....................*6
Alleraapne..............* d
Angleterre , Pays-Bas . » 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Vn mnnéro arriéré : 10 cent.
BQBEAHX d abomnehemt
PjGNBRoi. ; Chiantore et MascarelH Impr.
Turin: J. J. Tron, via Pio V.
N. 15.
Fr.oRBNCB : Libreria Evangelica, via de'Panzani.
ANNONCES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S'adresser pour radministration
et la rédaction a 1« Direction
de l'Echo des ValtéeSt Torre
Pellice.
S omm al r*e.
François Rostan. — Circulaire de la
Table. — Nomellen religieuses et faits divers. — Chronique vaudoise et locale. —
Chronique politique. — Etat civil d’Angrogne.
FRANÇOIS ROSTAN
Ce n’est pas une notice proprement dite, sur ce frère que le
Seigneur vient de rappeler à Lui,,
que nous nous proposons d’offrir
au.x lecteurs de \\Echo des Vallées,
dans les pages qui suivent (ce
travail a été fait par notre confrèj»:
l’fico délia Verità plus complètement et mieux que nous n’eu|sio|iBj
pu le faire nous-raéme), mais,
ques simples détails, qui
ont paru bons à recueillir,
les derniers moments de cette
chère et précieuse existence:
précieuse, et même, sous plus '
rapport, si indispensable,
blait-il, qu’il n’a pas fallu moins
que la terrible réalité de sa disparition , pour nous persuader
qu’elle pourrait nous être si tôt
et définitivement enlevée.
Nos lecteurs savent, à peu près
tous, que c’est à la tête de l’importante station de Livourne, où
notre ami avait été appelé depuis un an et demi environ —après
avoir successivementtravaillé comme Evangéliste, à Guastalla, à Vérone, à Ancone et à Rîesi, et avoir,
partout, laissé de lui les meilleurs
souvenirs — que la maladie vint le
surprendre, le lendemain même
de son retour des Vallées où il
s’ôtait rendu, pour assister au Synode , en même temps que pour
rendre quelques semaines d’un
dont il avait le plus urgent
n.
effet, pendant les douze mois
? avaient précédé , son travail
été considérable, et nous
pourrions même dire excessif, eu
- égard surtout à sa constitution
jj^tçiui ne fut jamais des plus robuses ; et qui sait que — s’il s’était
accordé ce repos en vue duquel il
nous était revenu — le douloureux
événement qui vient de plonger
?
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2
-(42).
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dans le deuil sa famille et l’Eglise
entière, n’eût pu êtrefretardé de
quelques années encore I Malheureusement, au lieu d’employer à
se reposer le congé qui lui avait
été donné, Rostan l’employa à
tenir, dans bon nombre de localités
des Vallées vaudoises, sur l’œuvre
de l’Evaugélisation en Italie, des
conférences qui, si elles intéressèrent vivement ceux qui eurent le
privilège de les entendre, eurent,
d’un autre côté, pour résultat inévitable. celui de l’épuiser toujours
d’avantage et de préparer cette
attaque d’apoplexie (légère pensait-on, et facilement guérissable)
dont il fut atteint, à peine eut-il
remis le pied dans Livourne.
Nos lecteurs savent, en outre ,
que ce ne fut pas dans cette dernière ville et au sein du troupeau
qu’il avait évangélisé avec tant
d’ardeur, que notre ami fut rappelé
de ce monde, mais à Florence où
il s’était rendu, en famille, dans
le double but: d’y jouir de plus
de tranquillité que ce n’eût pu
être le cas à Livourne, et d’y
recevoir les soins médicaux d’un
praticien distingué qui y fait sa
résidence.
Et vraiment, le bon résultat'de
ces soins fut tel que, non seule'
ment, vers la fin de 1873, l’on>|)i)t
se flatter que dans un moiai-an
plus tardtiotre ami serait retourné
àsonposte ¡'mais que, ni lui-même,
ni le docteur, ni les personnes de
son entourage ne virent aucun in
convénient quelconque à ce que, le
dernier dimanche de l’année, il se
rendît à Livourne, pour y prêcher
'et y distribuer la Sainte Gène. «Il
y alla» dit VEco délia FeWid; • prê» cha le même soir sur le texte:
« la victoire par laquelle le monde
» est vaincu , c’est votre foi • (1
* Jean, V. v. 4), et, pendant plus
» d’une heure, parla avec tant de
• force et de vie, que ceux là
» même qui étaient habitués à sa
» manière véhémente de prêcher,
» en furent étonnés».
Hélas! c’était la dernière lueur
d’une lampe qui allait s’ éteindre 1 A peine de retour à Florence, la maladie de cœur dont,
parait-il, il était atteint depuis
longtemps , se manifesta , tout à
coup , avec une telle violence, que
toute espérance de le conserver
encore pour bien longtemps dut
être abandonnée.
Les souffrances, dès lors, ne furent pas seulement incessantes ,
elles devinrent terribles. L’hydropisie, dont le siège était au cœur,
gagna bientôt toute la partie inférieure du corps, et lui rendit impossible toute autre position que
celle d’être assis, jour et nuit,
dans un fauteuil.
Et cependant, pas un mot ne
sortit, pendant tout cp temps, de
ses lèvres, qui ressemblait, même
de loin , à de l’impatience ou à
du murmure. »Il est si patient,»
nous écrivait-on à son sujet, «si
• calme, si attentif aux autres, si
^»’sensible aux marques de sympa
» thie qui lui viennent de tous
• côtés » 1
I Mais , avec cela, pas un mot non
^Itrs qui fût une allusion à sa fin
prochaine.
Inquiètes de ce silence , les personnes de son entourage firent ce
3
*{43)
que des parents et des amis chrétiens devraient toujours faire, visà-vis de leurs-bien aimés, quand
ils ont des raisons fondées de
les croire en danger de mort. Avec
tous les ménagements requis, mais
aussi avec une entière franchise,
ils lui déclarèrent que, de l’avis
des médecins, son état était, humainement parlant, sans ressource
et sa fin assez rapprochée.
Cette communication trouva notre ami parfaitement calme; «Je
> le savais depuis longtemps , »
répondit-il; puis empruntant, pour
définir' son état d’âme en face
de cette perspective, les paroles
de l’apôtre; • mais , je suis pressé
des deux côtés, ajouta-t-il; «d’un
• côté, je voudrais être avec Christ
» ce qui me serait beaucoup meil
• leui'; de l’autre , j’aurais été heu» reux, SI le Seigneur l’avait trouvé
• bon , de travailler encore à son
» service sur cette terre; en tout
» cas, que sa volonté soit faite et
• non la mienne •.
Idus tard, dans la soirée de ce
même jour, qui était le 25 janvier,
après le culte fait auprès de son
fauteuil, il dit, à voix basse, à
l’un de ses plus intimes ; « La paix
de Dieu remplit tout mon cœur ».
Cette même nuit et les jours suivants il parla aussi souvent que
le lui permettait son extrême faiblesse, de ce • poids éternel ,de
gloire infiniment excellente,» qui
nous attend au de là du voile.
« Toujours joyeux! • était une des
paroles que, pendant tout ce temps
d'affreuses souffrances, il avait le
plus souvent sur les lèvres.
Les détails qui suivent, extraits
d’une lettre qui nous a été adressée le <’■ février par l’un de ceux
qui se tenaient le plus habituellement auprès de notre cher malade,
achèveront de montrer à quel point
la grâce de Dieu l’avait rendu vainqueur et plus que vainqueur des
angoisses de la maladie ; — « Les
• souffrances et la faiblesse sont
•
• énorme.s... mais sa paix est inal»térable; et, tout en demandant à
■ Dieu de venir bientôt le délivrer,
» il accepte avec joie et résigua« tion répreuv(> par laquelle le Sei» gneur juge bon de le faire passer
» avant de le rappelerâ Lui.Je n’ai
• jamais vu quelqu’un, àpart notre
• cher N. N. se plaindre si peu do
»ses souffrances?. Quand on lui
• demande : est-ce tu souffres ? » il
» répond: «Oh I oui; mais qu’est ce
» que c’est, en comparaison de ce
» que Jésus a souffert , pour me
» donner la paix que je possède ! • .
• Oh! que Jésus est bon!» dit-il à
• chaque instant; et durant toute
» une nuit, il n’a fait autre chose
«que de répéter à voix basse:
«Seigneur, Jésus, viens bientôt!«
» Une après-midi que j’étais auprès
« de lui il me dit: • Est-ce que tu
«entends, W? » «Non, répondis» je, je n’entends ¡rien ». .«Oh I moi,
«reprit-il, j’entends de si belles
»harmonies célestesI ». Le méde» cin croyait, l’un de ces jours
« derniers, que nous touchions au
« terme. Il le lui annonça. Notre
» cher malade sourit : « Que le Sei» gneur en soit béni, » répondit-il ;
» qu’il nous donne à tous sapaix!..«
»Un instant après il ajouta: «La
» mort? Qu’est-ce que c'est que
4
-(44)
» la mort? Rieu qu’uû pas à faire,
» avant d’arriver au ciel ! •.
Et ce pas, notre bienlieureux
frère l’a faiti Le 5 février, vers
huit heures du matin, entouré de
sa jeune femme qu’il allait laisser
veuve; avec deux enfants et bien
tôt trois, de son frère, de sou
beaufrère, de son cousin et d’autres personnes encore, accourues
pour lui dire un dernier adieu,
sa main serrant fortement celles
de ses bien aimés, il s’endormit,
mais si doucement, si paisibleblement, qu’un des assistants nous
écrivait:
• Non vraiment, ce n’était pas
» la mort, le roi des éprouvante»nients, qui venait de frapper à
» notre porte; c’était le Seigneur
• qui était venu prendre son ser» viteur. Nous pleurions tous ; mais
• nos larmes n’étaient point amères
• et à travers le sombre nuage de
» l'affliction, de célestes perspec» tives venaient briller à nos re
• gards et consoler nos cœurs •.
Celui qui expirait ainsi avait dépassé de quelques mois seulement
sa 35® année I
Le surlendemain un convoi d’une
centaine de personnes environ ,
parmi lesquelles l’excellent docteur Stewart de Livourne, accompagnait au champ du repos la dépouille mortelle de notre frère,
portée par des membres de son
Eglise, expressément accourus de
Livourne à Florence pour l’accomplissement de ce pieux devoir.
De bonnes et consolantes paroles furent prononcées, k la levée
du corps et au bord de la fosse,
par MM. Geyinonat professeur .
Auguste Meille et Quattrini évangélistes. Mais ce qui répandit un
charme tout particulier sur cette
mélancolique cérémonie, ce fut le
chant, exécuté par les enfants de
l’école du dimanche, d’un cantique dont notre frère était l’auteur,
et qui exprime d’une manière si
frappante ce dont l’historique de
son départ vient de nous offrirla
vivante réalité, que nous ne pouvons résister à la tentation d’en
transcrire les quelques strophes
qui suivent ;
Oh ■ beati su uel Cielo
I redenti del Signore I
Pace e gioia e divo amore
Trovan presso il buon Gesù.
No, di lor non più ci dolga ;
Che nel cielo non v’ha piatili ;
Son felici in mezzo ai Santi
Molto meglio che quaggiù.
È pur bella questa terra !
Ma più bello il paradiso :
Là si gode d’un sorriso
Che rinviensi solo in ciel.
Oh beati su nel cielo
Qnei che il Padre a sè ne prese!
Non più temono l’oflese
Della morte e dell’error.
Oui, notre frère est heureux,
bienheureux; qui pourrait en douter? Mais notre Eglise, qui a perdu
en lui un de ses pasteurs les plus
fidèles et un de ses ouvriers les
plus zélés et les plus infatigables
et cela au moment où le besoin
de tels ouvriers se fait plus vivement sentir que jamais; notre
Eglise est en deuil; un vieux père,
une vieille mère, une jeune veuve,
de tendres orphelins, pleurent le
fils, l'époux, le père qu’ils ne trouveront plus ici bas. Que ce^x qui
5
-(45)
sympathisent avec ces pertes et
qui savent prier, s’en souviennent
et implorent avec ferveur, de Celui
qui a fait la blessure et qui seul
peut la cicatriser, des consolationsqui soient en proportion avec
l’épreuve I J. P. Meille.
CIRCUL4IRË DE LA TABLE
Nous avons entendu lire à la Tour. et
sans doute on l’a lue aussi dans les autres
paroisses de noire Eglise , une circulaire
de la Table, dont nous tenons à reproduire les principaux passages:
«Ou a souvent reproché à la Table,
y est-il dit, de ne pas s’occuper suffîsauiment de l'œuvre spirituelle de l’Eglise,
soit pour exhorter, soit pour reprendre,
soit en général pour donner à nos paroisses le sentiment de leur solidarité et
de leurs obligations réciproques, de sorte
qu’elles vivent isolées, sans qu’on leur
rappelle jamais qu’elles forment un seul
et môme corps.
» Cet isolement regrettable est une des
causes de notre grande faiblesse au point
de vue de la piété et au point de vue
ecclésiastique.
» Certainement les crises pénibles et.les
divisions par lesquelles quelques unes
de nos paroisses ont passé ces dernières
années auraient été moins intenses et
moins dangereuses, si les autres paroisses avaient été plus vivantes et avaient
soutenu les plus faibles des conseils de
leur charité.
» Nous avons le même évangile, la même
foi, la même constitution ecclésiastique,
nous devons poursuivre les mêmes œuvres
au dedans et au dehors, nous devons vivre de la même vie. Permettez-nous do
vous rappeler quelques-unes de nos obliga tion.s».
La Table recommande spécialement la
fréquentation assidue des as.semblées religieuses, l’observation du jourdu Seigneur
et les écoles du Dimanche. Sur ce dernier point elle s'exprime ainsi: «nous
mettons ce devoir au cœur des pasteurs ,
des consistoires, des pères et des mères
de famille. Nous voudrions aussi y intéresser les personnes instruites et particulièrement les jeunes gens qui, comme
moniteurs et comme monitrices, travailleront à leur propre édification et à leur
développement religieux, en même temps
qu’à celui des enfants».
La Table parle ensuite des écoles primaires, et rend les consistoires, les commissions scolaires et les instituteurs attenliisau grave inconvénient de l’irrégularité
des élèves dans leur fréquentalion ; elle
dérive de ce fait constaté dans les visites
pastorales de plusieurs paroisses , les faibles résultats obtenus, résultats qui ne
sont pas en rapport avec les sacrifices que
l'on fait pour rinstruction et avec le personnel considérable qui y est employé.
Elle recommande le concours des paroisses pour diverses œuvres, et tout
d’abonl la collecte pour le fonds d’église.
« Les secours étrangers ne nous sont pas
assurés pour toujours. Soyons donc prévoyanls. Que ceux qui apprécient le culte
se” souviennent qu’ils ont un devoir à
remplir. Des stations missionnaires récemment fondées dans les îles de la Mer
du Sud, non seulement se suiTisent entièrement, mais fout même déjà à leurs frais
annoncer l’Evangile aux tribus païennes
et ne sont pas plus pauvres après ces
sacrifices, — Vient, eu seconde ligne, le
concours pour notre œuvre d’Evangélisalion. C’est notre œuvre, nos frères et nos
fils y travaillent. Nous lui devons nos
prières et nos secours matériels. — En troisième lieu, la collecte pour les missions
parmi les païens. Depuis plusieurs années
nous faisons quelque chose pour l’œuvre
parmi les Bassoutos que le Seigneur a
fait passer par des épreuves et a cependant bénie.
La circulaire invite les paroisses à se
souvenir de nos établissements de bienfaisance , en dehors de nos diaconies,
des hôpitaux de l’Orphelinat que le synode
a pour la première fois recommandé d’une
manière spéciale à leur intérêt, on les
invitant à lui faire une part dans leurs
dons, de l’établissement des Ârtigianelli, et
enfin de la caisse de retraite des régents.
« Parmi les motifs que nous avons de
vous unir pour travailler et pour aller
frapper ensemble au trône des miséricordes, nous eit. avons un tout spécial
que nous nous sentons pressés de vous
présenter en finissant. Vous n’ignorez pas
par quelles épreuves il plait au Seigneur
de faire passer notre Eglise.
Après la retraité forcée de deux de nos
pasteurs pour cause d'infirmités à la fia
6
~(^)i ■ ni
de 1872, deux autres encore dans toute
leur force, aux quels nous accordions
encore, dans nos prévisions humaines
plusieurs années de vie et d’activité, MM.
D; C. et B. M. ont été enlevés aux paroisses d’Angrogne et de la Tour; et dans ce
moment notre modérateur et avec lui
Ifbis ministres employés dans l’Evangélisation à Livourne et à Rome sont condamnés aux repos par la maladie (*).
Nous aimons à penser que nous n’avons
qu’à vous rappeler ces faits douloureux pour
vous engager à vous recueillir en vousmémes et tout particulièrement à demander à Dieu avec instance de conserver
ces dévoués serviteurs à leurs œuvres, à
notre Eglise et à leurs familles.
Chers frères recherchons par dessus tout
le Royaume des deux.
Que l’Esprit de Dieu vienne récueillir nos
âmes et changer nos cœurs !
Demandons le au Seigneur avec foi et
il nous exaucera !
Alors nous verrons encore parmi nous
les beaux jours d’autrefois, l’ancienne
charité renaître et le désert refleurira !
(*) I.'un des trois Ai, Fr Rostan a été rappelé dans un monde meilleur le 5 courani.
fioui^eiUe telt|gteu0e0
et faits divers
Améj-'lcuie. — Aux dernierès nouvelles d’Amérique les souscriptions recueillies dans ce pays par les familles
Rronier et Carasco dépassaient 50.000 fr.
( EglUe Libtà).
M, Emile Cook, après avoir échappé au
doublé naufrage de la' Ville .dit' Hâtre et
dü Greàt-Eafit, a fini par succonrbéif'aiit
silltés de la terrible sëcousse que sa stfolé
en avait rëésèntiVstt'dépobille mortelle a
été ' déposé déns le cimetière de Nîmes.
MM. Harcârt, Lelîèvro,' Babut et plusieurs
aù'tfes paéteürs ont eùtouré M; P. Cobkl
sOn'frèi'é et ont prOkiotocé dé* përOlesi' de
regret, désympathiéetdë'coùsolatioh tilàus
la chapelle méthodiste de Nînles et sur le
chump du repos.
« Qui eut sottgé, dit lé correspondant
» <îe l’Eglisé Libre, àühé tel'Ié'cOndüsiou
»'dé' cèà belles confél^niéés dé'Nè^-TorkV
»'Més pensëés ne sent'point yOs‘pénséés
»'Bt' tries voies' ne ' sOüt 'point vofe"vi6iés',
» dit l’Eternel »1 “ c
—, La Commiââion dé l’Asaèyméé''niitîbtltilb‘ch&l‘gôe dèx'aminer là
propcisitiott diB M. de Presseneé sur la fiberlf! des réunions de culle, l’a adoptée
par 9 voix contre 5. Qu’en sera-t-il à la
disíjussion publique?
■EdliixtooTzrg- — Nous avons anlUmcé déjà qu’un réveil religieux s’ôtait
manifesté à Edimbourg. L’Eglise Libre
uous apprend que les principaux inslru
menls de ce reveil entre les mains de
Dieu sont deux Américains du nom de
Moody et Sankey, qui çe sont rendus, il
y a quelques mois, en Angleterre pour y
prêcher l’Evangile. M. Moody' est un prédicateur très simple mais puissant. M.
Sankey ne prêche même pas ; il se borne
à chanter des cantiques qui expriment les
grandes doctrines évangéliques; mais il
est doué d’un voix maguiflque et émouvante. Il s’exprime en chantant d’une manière tellement distincte, que dans une
assemblée de plusieurs milliers de personnes il n’est pas un auditeur qui n’entende chaque parole du cantique. Depuis
leur arrivée à Edimbourg des assemblées
religieu.ses, des réunions journalières de
prières très fréquentées, pré.sidéespareux
ou par d’autres personnes ont été tenues et ont été bénies.
Le docteur Thompson, bien connu dans
noire Eglise, écrit à la fin de la semaine
de prières : « Il n’y a aucune semaine
* dans mon long ministère qui m’ait causé
* autant de joie et de reconnaissance que
» celle-ci. Je n’oublierais pas pour les ri» chess(3s de tout un monde, ce que j’ai
» vu et ce que j’ai eutendu pendant cette
» seule semaine ».
Le vénérable pasteur Charles Brown
disait l’autre jour, à la réunion do prières:
« Jai suivi avec atlenlion tous les mou» vemenls religieux des quarante dernières
» années et je n’ai jamais vu uo mouve» ment aiiSsi étendu et aussi profond. J'ai
» prié pour ceci, j’ai désiré ardbmmefit
» de le voir, et à présent je peux dire
» avec Siméon: Seigneur tu laisse main» tenant aller ton serviteur en paix selon
» ta parole ; car mes yeux ont vu ton
» salut ».
Nous tirons encore de la môme lettre
adressée à l'Eglise Libre, les nouvelles
réjouissantes qui suivent:
Un grand nombre d’enfants qt de domestiques de familles pieuses se sont
donnés aü Sauveur. Beaucoup de jeunes
hommes, beaucoup de sceptiques se sont
déclarés di.sciples de Jésus. La béoédietiou
est| répandue de taules parts. M y a une
grande joie dans la ville. , j
Oen.èv©.'La< Semaine Religieuse
rapporte queideuxieuoes ministres, ayant
protesté auprès du Consistoire contre le
réglémeht qiii lés obli^ à distribuer la
7
-(47)
sainte-cèoe avec des pastemrs libéraux
qui ont mutilé la liturgie, ont vu leur
protestation repoussée par U voix contre
7. Pour nous nous comprenons que leur
protestation ait été repoussée. et nous
disons avec l’auteur de l’article intitulé
Conscience et réglement: « Ils ont eu le tort
de ne pas comprendre que quand , dans
une Eglise, on ôte la Bible de sa place,
c’est le réglement qui règne en maître.
Ils ont eu le tort de ne pas comprendre
que, quand on est en train de faire disparaître tout CO qui constitue le caractère
chrétien d’une Eglise, et de confondre
l’étab^ement religieux avec l’établissement 'pilitique, la volonté du peuple souverain devient, en religion comme en
politique , la seule règle à consulter et à
suivre ». Nous ajoutons que ceux qui ont
(compris qu’on a ôté la Bible de sa place
et que l’Eglise n’est plus qu’une institution
politique où la volonté du peuple est mise
à la place de la vérité divine, ont grand
tout d'y rester encore.
Mais des faits plus réjouissants nous
viennent de Kenève: c’est d’abord le beau
témoignage de charité et de sympathie
que les chrétiens de cette ville ont donné
à la famille du regretté professeur Prossier en collectant pour elle une somme
qui dépasse déjà 100.000 francs. Voilà,
esperons-le, la foi opérante par la charité. Voilà une preuve de l’efficace de
l'Evaugile ! — Do second fait édiflant
c’est cette belle dernière assemblée de la
semaine de prières, où 3000 personnes
se sont pressées dans la salle de la lléformation pour y entendre M. Thomas, de
l’Eglise nationale, M. de la Harpe de l’Eglise évangélique, M. Hyacinthe de l’Eglise
catholique réformée, et où le pastoiir
Coulin parlant de l’union des chrétiens se
tourne du côté du père Hyacinthe, et tous
deux se serrmi||Ja main avec effusion,
aux àpplaudissapih.ts de l’asserpbléo entière. ’ i.
ue
et locale
~ pliennp Bonne|t,
piasleur de Rio-Marina, a jébPAdu d’^ne
nàaniB affirmative à l’appipl um lui av'^it
été par la paroi|sj(\,f^b§r,bgpe.
M. Bonnet quittera, pour se rendre à
son nouveau poste, une congrégation qu’il
aimait et qui l’aimait beaucoup. Nous espérons que M. Bonnet trôüvera à’An^ogne
un accueil fraternel, des cœurs ouverts.
,daa âmes altérées de térj|(é,fltqiiik’fiBpJre
nouvelle commencera pour cette importante paroisse. Sommes-nous seuls à former ces vœux ? Les habitants d’Angrogne
ne sentent-ils pas aussi le besoin de les
former avec nous?
Torre-I^elllce. — Vendredi dernier, dans la salle de l’Ecole Normale,
M. le prof. H. Selli a donné une seconde
conférence pur Jérôme Savonarole.
Lundi dernier, à S‘*-Marguerite . M. le
prof. H. Rollier a donné une conférence
sur les plantes.
Le mouvement de la population de la
Tour pendant le mois de janvier a été
le suivant:
Naissances ................4
Décès.....................13
Mariages...................2
Nous devons ces détails à l’obligeance
de M. I.e Syndic.
Nous devons è l'obligeance de M- PChauvie :
Klat civil (l'iliDgrogne
Année 1S73.
MAI^ÿANCES.
iÇarçon^
ÈUIeV
. 4fi
. 38
“ !■
iii.j) MARIAf’E'?Signature de» 3 épouj . 13
» ' * djé i’ipçux seulement i
f dp J’épç.yae 1
a ni dp r,up lyi dp l'autriy 3
30
d|;ces
Hommes . . . 37
Femmes ....... 40
■‘Olii : 1 ll'.i ; —
.. : 7|.„ 67
' . >■. .1. ' iCl'' 1.^1'^ -ilMIi -JJ, ‘
i,/ ."’i :'ri ’.'0 inW' ■lioar-iu t-tr'iij, ûI -t. '
8
-(48)
A TRAVERS LES JOURNAUX
Revue politique
Contre toute attente, la Chambre qui
avait plusieurs fois approuvé en votation
publique, la loi sur ¡'instruction obligatoire, l’a rejetée au scrutin secret par
une majorité d’une trentaine de voix. Celte
votation antipatriotique et antilibérale a
été le fait d’une coalition de petites rivalités do partis, pardon ! de coteries et
voilà comment l’Italie continuera à montrer à l’univers, entr’aulres plaies, ses
dix-sept millions d’illettrés. Périsse l’instruction publique, pourvu que son ministre ait un échec.
Un incident beaucoup moins important,
selon nous, mais beaucoup plus impor
tant selon nos honorables. a marqué la
même séance. Le député Nicotera développa son interpellation sur l’affaire Lamarmora, et donna occasion au ministre
des affaires étrangères de s’eu laver les
mains à la tribune. Le ministre déplore
une publication si parfaitement inopportune ; il constate la nécessité pour l’Allemagne et l’Italie de rester unies en face
de l’ennemi commun, l’ultramontanisme.
Celte manière de tirer son épingle du jeu
a été, quoiqu’on aient dit les journaux de
Paris, fort applaudie par tous les nôtres
sans distinction de parti. L’Allemagnéf serait fort mal venue à en demander davantage et les rodomontades de la Gazette de Spener, risquent fort d’être aussi
peu goôtee à Berlin qu'à Rome.
Le gouvernement allemand a chez lui
plus d’une raison d’humeur, et les élctions en Alsace-Lorraine, élections qui ont
donné au Reichstag quinze nouveaux députés ultramontains et français d’opinion,
ne le rendront pas plus coulant; de là
les bruits inquiétants qui dë temps en
temps font quelque chemin, au grand détriment des affaires et de la tranquillité
publique. Ces petits échecs électoraux
n’en font, du reste, pas reculer le prince
de Bismark d’une semelle dans salutte
contre la Curié Romaine, et les tentatives de conciliation que les ultramontains ont faites, ont eu pour eux le plus
piteux résultat. Ledochowski a été arrêté,
et ainsi sera-t-il de quiconque voudrait
marcher sur le même sentier.
On se souvient que des catholiques
suisses avaient adre.ssé à différentes puis.sances une demande d’intervention dans
les affaires de leur pays. Ce factum qui
donne la juste mesure des sentiments de
ces conspirateurs cosmopolites, avait été
élaboré en Angleterre, dit-on. Le gouvernement fédéral a offert un voyage gratis,
à la frontière à l’abbé Collet, qui s’était
institué le colporteur de cette mauvaise
prose. Ce qui est fort bien fait\
La France n’est pas destinée a être de
longtemps au clair, la veille, sur le régime qui fera son bonheur le lendemain.
Voilà maintenant que plusieurs députés
sentent ne plus pouvoir surmonter leur
aversion pour le mot de répub^i«e, et
l’on parle de proclamer la mcAiji'chie ,
avec Mac-Mahon lieutenant du i^yaume
pour sept ans. Après la république sans
républicains, verrions-nous la monarchie
sans roi? La France est toujours la reine
de la mode, et même en politique ses
fils tiennent à conserver leur vieille réputation d’esprits inventifs.
On s’occupe, chez nos voisins, autant
et plus que chez nous, de finance et do
guerre. Leur assemblée y con.sacre tout
ce que les disputes personnelles lui laissent
de loisir, et ce n’est guère. Leurs journaux,
qui rient même sous le haillon, ont fait
là dessus mainte plaisante anecdote. Monsieur un tel, se présente dans une salle
d’escrime: vous avez un duel? lui demande le maître d’armes. Non ! mais je
prononce demain un discours à l’Assemblée.
Point de mandement sur la planche.
Qui l’eût cru“' Ces évêques sont devenus
la sagesse même, et rivalisent de silence
avec le pr»dent Courart.
La guerre des Asbf^.tis, ainsi quf celle
des Atchinois sernWe^KsIde se teriçiner
à l’honneur tant dfe iTAngloterre {que de
la Hollande, ou du moins à l’honneur de
la supériorité de leur armes. Mais ces
succès tardifs’ne sont,> point secpurables
au ministère Gladstone, que les élections
anglaises ont décidément condamné. Les
conservateurs ont plus de trente voix do
majorité. En vain le premier ministre at-il fait sonner, en guise de grosse caisse,
les , magnifiques résultats financiers de
l’année 1873, un excédent de recelfe qui
dôit avoir donné un ëbloüissema|i à notre ministre des finances ; les afl|kié ne
sont pas contents et lui donnent cmagé.
(I !)J
X. H.
E. Malan Directeur-Gérant.
Pigùèrol ; Itopti Chlantore *et Mascarelli.