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Année Dixième.
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0 n s'iiLaïuj« :
t^our Vliitérieny elieir MM.
pasteurs «e les Jîbruires <le
Toi ire Fellice.
Four V/¿ûffléi'igurHu 13ureau d’Ad*
miiiistiation.
N. 8
Un ou pluRÎeurs puméros séparés, cièHiüP'lé:». avant le M, ra^^eJO »?,enjt. oliaoun.
I OupHtïttf}; 3^ cetituM«« par* I
lies envois d'avgenl se i’oiu par
lettre recomiiiandee ou '.pa«.
iHiiiî'iciis sur lo Bureau île /'«• ,
t’OSct Argentinai
^’olU’ la RÉDACTION s'adrenser
ainsi: A laDirefCÜon du îT^wdifl,'
Pojnaretto iFiuevolo) ItalicDour l'ÀDMlNIStKATlÔNiadresser ainsi; A-1* Administration du
Témoin, Fomapettb- tFiéètnWj!"
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ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES '
Paraissant chaque Vendredi
nte serez lé/noins. Aütks U la. vévité avec la chaviié. Epb. iv. lb
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. -Sommaii-e. ,
,22'Fôyj'ioj, David Livingstone. -- La^GL
nevra ita)ip"t)a. Morta la Iteslia, mort lou
vniin. ‘Là coupé des arbres. — Encore,
uim' Secte! — iyoni’di«a reiiÿteiaes. — ■Chronique mu(Mse. ■— Bevne ■polÜiq%(e.
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• i'î;.‘KV)''iiTf{'TOtiè’b'i r'-fiti
S S, F'<é,y . '
* Voljai/es d’exploralioii au Zambèze :
■ cl tons l'Afrique cmt'mlb. ■ " ■ >
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MaiiUétiatit qile M.- ét M™" Weitz-;
cbke'r sotif. arrives à ¡eur deslinalion*
et que Coülard' esL pi'pbtibtement,
en vhyag'e 'pCur le Zambèze,- noire;
inlcrél ponr ia missipn en .Afrique'
ne peut qu|en élre aiigmenlc, et,nous
aimons bi'en faire plus ample connaissance avec, ce çoniinent. Le,livre
dont nous avons donné le lilrc n^esi;
pas do piïbliCil lion récenle, mais il
penl ôlrc inconnu plus d’up de iios,
lecleurs Vaudois ; c’esl cependanl l^uii;
dbs ouvrages qui peuvent le mieux
faire connaître l’Afrique et ses habi
lanls. Les fails ;y . sont Cbpden^ésV
détix cariés et d,é nornbreùses gravures Ifés-bien faites-dbnhehfa'elles '
seules beaucoup dé .renieigneméhls,'
sur Jes voyages de Livingstone et sur ’
la pKysiônomîCj les habiJLiide,s
'p,euü^^.àü4v lîà "
«en
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b'iiôli
'é'diiM^'af ■ Htóbétilé .et'.C.® boulevard’
St.
Po'bV'"d‘dm)er ■iïiib‘'lâi6i^^dô's ' déiaits’
que fournit ce livi’é‘‘''bbus en citons'
le trait 'suivanl:
«'iilfres avoir iraversé le Caloùgosi,'
q«i,iy
] éia.iént',J)areîls ,â ccujc rèpréseatés sur!
les' peintures de l’ancieiiiié .Egypte.'
» Lés tribus dé 'cette région obéis-,'
; sept .à un Casénirn'bé^ qui-n’est, pas’
lin cheFbé'rédilàîre; cb nòni veiit.'dire^
rjén'èràl. fiUtinà un Casônimbé'ïnéur.t,
iSon successeur éUi,quille'tqu’jdu,i*s la'
véiidençe du .d'éfunt’ét.ya'établir son
pàcÜMbôkè, c'’ésl-à-dii'c'sa cour,'dans*
une autîx; localité.
%
2
58.
» Le Caseminbé qu’allait voir Livingstone s’étail installò sur les bords
du petit lac Mofoué et avait fait faire,
pour arriver ii sa résidence, une
route de deux kilomètres, aussi large
que nos chemins carossables.
» La demeure du chef, d’une superficie de trois ares, est entourée
d’un mur de roseaux de trois mètres
de hauteur. La porte de clôture est
ornée d’une soixantaine de crânes
humains..
» Livingstone observa que beaucoup
d’habitants avaient les oreilles et les
mains coupées. Ces mutilations, faites
par caprice ou par politique, ont
pour but de constater l’étendue de
la puissance du despote.
’ » Le Casemmbé reçut le docteur,
assis, devant sa porte, sur un siège
carré posé sur des peaux de lion et
de léopard. Il était vêtu de colonnade de qualité inférieure, imprimée
bleu ét blanc, liseréc de rouge et
formant de larges plis qui la faisaient
ressembler à une crinoline mise sens
devant derrière. Il portait un bonnet,
des manches et des perles de diverses
couleurs. Ses dignitaires l'entouraient,
chacun d’eux s’abritant d’iin énorme
parasol mal tourné.
» Pi 'ès de lui se tenait son bourreau ordinaire, personnage portant
sur les bras un large sabre du pays,
et, suspendu au cou, un singulier
instrument, espèce de ciseaux dont
il se sert pour couper les oreilles.
Nul, dans ce pays, n’est certain de
conserver ses oreilles; et beaucoup
de grands seigneurs présents prouvaient, par cette mutilation spéciale,
que leur dignité ne les mettait pas
à l’abri du supplice.
» C’est un véritable despote que ce
chef africain. S’il rêve deux ou trois
fois du -même individu, celui-ci est
accusé d’attentat à ses jours par des
artifices secrets, et il est condamné
à mort. Toute opération ayant scs
repas pour objet, voire la moulure
du grain, doit être exécutée dans le
plus profond silence, sous peine d’une
cruelle punition.
» La première épouse du Caseminbé,
femme d’un brun clair, ayant tous
les traits d’une européenne, pürssionnément adonnée à ^agriculLur,í^, passait souvent devant la hutte occupée
par le docteur pour so rendre îi sa
plantation. Douze hommes la portaient dans une espèce de palanquin.
Près d’elle étaient deux énormes pipes
toutes bourrées de tabac. De nombreux serviteurs couraient devant elle
en brandissant des sabres cl des haches; ils étaient eux-mêmes précédés
d’un timbalier frappant sur un instrument creux, pour avertir qu’on
laissât le passage libre.
» Le 13 décembre (1867), un groupe
de belles jeunes filles de la maison
du Casemmbé vinrent donner au docteur une poignée de main, à la façon
du pays: elles placent leur main droite
transversalement sur votre main gau-*
che et rélreignent, puis clics la serrent plusieurs fois à deux mains et
renouvellent la pose transversale. Ces
jeunes filles faisaient cette visite afin
de pouvoir dire un jour à leurs enfants qu’elles avaient vu l’homme
blanc ».
Les nègres n’ont pas toujours autant de courage. Souvent le docteur
a observé combien l’aspect des blancs,
est effroyable pour les nègres. »Quand
la caravane entre dans un . village
qu’aucun européen n’a encore visité,
le premier enfant qui aperçoit les
hommes « cousus dans des sacs »
3
.59.
s’enluil en donnant des signes d’épouvante. Alarmée par les cris du
bambin, la mère sort de sa case,
mais y rentre à la vue de la terrible
apparition. Les chiens se sauvent, la
queue entre les,jambes; les poules
SC réfugient en piaillant sur les toits
des cases... ».
La Ginevra Italiana
/'Voir numéro précédenlj.
Nous passons, sans nous y arrêter,
sur le bozzello que nous pourrions
appeler Bricherasio. En longeant la
colline sur lequel se trouve placé ce
village, l’auteur rappelle à son souvenir et fait revivre à nos yeux le
siège qu’y fit en 159-4 le duc Charles
Emmanuel E avec son étrange et
puissante armée composée de piémonlais, de suisses, de bourguignons,
d’espagnols, de milanais et de miliciens de Pignerol et de Barge, siège
victorieux, car les Français qui s’y
étaient campés durent battre en retraite.
Nous voici arrivés à Bubiana ; puis
à St. Jean; déjii nous voyons la vallée
se resserrer devant nous et nous
allons atteindre le but. Mais.... «un
» mémento.... Non si passa mica di
» là corne si passa per qualunque altra
» stretta di montagne. Mette conto di
» arrestare un momento il pensiero
» in quel passo. Noi siamo per en» trare, siamo già entrati anzi, in una
» regione famosa e gloriosa, in una
» piccola Svizzera Italiana, che ha là
» vicino, in Torre Pellice, la sua
» Ginevra, in mezzo a un popolo
» strano, che forma come una nazione
» a parte nel seno della nostra nazione,
» raccolto quasi tutto e accampalo in
» una vasta fortezza quadi'ilalera di
y> montagne dirupale e boscose, cohi» presa tra l’atta Valle del Po, la fron» liera del Delfinalo c la valle di Susa.
» Questo popolo ha una storia propria,
» la cui origine si perde nell’oscurità
»del Medio Evo, una fede sua, una
» sua letteratura, un suo dialetto, un
» particolare organamento religioso
» democratico, che appartiene a lui
» solo, un’assemblea libera che tratta
» e decide dei suoi più delicati inte» ressi, delle istituzioni speciali, fon» date in parte e sostenute dalla
» liberalità di gente d’ogni nazione.
«Non occupa scarsamente che tre
» valli, di cui una piccolissima e otto
» valloni ; ed ha corrispondenze e
» stazioni in tulle le parti d’Italia, c
» colonie in Germania e in America,
» e vanta aniicizie di popoli e di prin» cipi, ospita visitatori reverenti c
» devoti di lutti i paesi, manda soldati
» e divulgatori della sua fede in tutti
» i continenti. Fra abitanti del piano
9 e montanari non furono mai più o
» molto di più di ventimila, divisi in
» quindici parrocchie; eppure ebbero
» le vicende e la forza a’uni grande
»popolo, ebbero i loro èsérèili, i
» loro generali, i loro eroi, i loro
»martiri; trattarono molte,da
» pari a pari con lo Stalo cento .volte
Il più grande a cui appartenevano;
»sostennero Trenta guerre, quali
» cóntro il Piemonte, quali contro la
» Francia, più d’una volta contéo i
» due stali riuniti; tennero lesta per
» quasi un anno alla potenza di Luigi
» XIV. Come il popolo mussulmano,
» sostennero urto di crociale fanatiche;
»furono strappati lutti insieme dalle
» loro terre come il popolo ebreo;
Il si riconquistarono la patria come il
» popolo iberico. Dispersi, uccisi,
»distrutti quasi lutti come una razza
» infetta di cui si volesse purgare la
» terra, ripullularono più numerosi
» c più ostinati. Infine stancarono
» colla costanza invitta gli oppressori,
» si fecero invocare da loro nei peri» coli, combatterono valorosamente
» por la causa comune, strapparono
» ai secolari nemici rammirazione e
» la gratitudine, li costrinsero a dar
» loro la libertà per cui lottavano da
» secoli, a vergognarsi del passato, c
» festeggiare quella concessione come
» un bene e una gloria di tuUi. E
» nonostante le mille persecuzioni, e
» le guerre spietate, c i lunghi esilii,
» che avrebbero dovuto .spezzare in-
4
co
» lovno a loro ogni legamD, c solVocare®
»nel loro animo ogni altro affello
» ftior clic rarnore dci propri! moiUi,
»e l’orgoglio della propria storia,
» essi si mantennero sempre Italiani
» di cuore; e come furono del vecchio
»■Piemonte, sono ancora una delle
provincie più nobilmente patriot
» tiche
»
della nuova Italia.
Onore ai
Valdesi, dunque! Eccoci a Ginevra
... voglio dire a Torre-PcÌlicc ».
Moria la beslìa, mori lou vriim
Ce dicton so trouve aussi exactement le même en français: Morte
la bête, mort le venin. Cela peut-être
vrai dans Certains cas, mais pas toujours. Lorsqu’une vipère e.st morte,
son venin cerlainomenl va disparaître,
mais je ne voudrais pas même essayer
de me piquer nn doigt avec ..une de
ses dents. Lorsqu’un ennemi est mort,
son inîmitié devient impuissante contre celui qu’il haïssait, mais il se
pourrait que (jiielqu’un .se fît l’hêrilier de sa haine. L’envieux meurt,
mais l’envie ne meiii't pas.
Des savants illustres, habiles expérimentateurs, nous disent que « certaines maladies dites virulentes, sont
causées par la présence dans le sang
ou les autres liquides du corps, de
parasites excessivement petits qui s’y
développent avec une extrême rapidité et no tardent pas à amener la
mort; mais ils ne périssent pas avec
l’animal qu’ils ont tué. Ils subsi.slenl
dans la terre dans laquelle son cadavre a été enfoui ; les vers de terre
les ramènent à la surface, les plantes
qui y croissent les absorbent et deviennent alors un poison pour les
animaux qui s’en noiïrrissent ». La
bête est morte, mais le venin n’est
pas mort.
Parmi nous ce proverbe dans la
bouche de la plupart de ceux qui
.s’en servent, revient à dire: Quand
on est mort, tout est mort. Cela irait
bien aux impies, si c’était vrai. Et
ce sont des incrédules, dos inaléria- !
listes qui parlent ainsi. Mais c’est
donner libre carrière au mal , et
écarter le jugement à venir. Soyez
méchants aiilanl que vous le pouvez,
en . prenant garde de vous laisser
pincer par les gendarmes. Usez de
tromperies et de fraude pour vous
enrichir; tourmentez, outragez votre
prochain par votre langue; opprimez,
affligez ceux qui sont laibles; mangez
buvez, enivrez-vous, pariez d’une manière déréglée, courez après la femme
étrangère, ou hennissez après la
femme de votre pi'ochain, moquezvous du conseil et de la voie des justes, mettez votre conscience sous les
pieds, tàclicz de vous persuader, en
vrais insensés, qn’ii n’y a point de
Dieu, faites taire le dernier remords,
en disant : Morte la bêle , mort le
venin, aurez-vous fait descendre Î’Etei'nei de son trône, l’cmpêcliorezvous de vous faire comparaître devant
son tribunal ? Vous mourez, mais
votre esprit est sous la puissance du
Père des esprits, il retourne à lui
pour le jugement. « Dieu fera venir
en jugement tout ce qu’on aura fait,
avec tout ce qui est caché, soit bien,
soit mal ». Dieu saura retrouver la
poussière de nos corps, et if fera
ressusciter même ceux qui ne le voudraient pas. Tous ceux qui auront
fait de mauvaises œuvres ressusciteront pour la condamnation, pour la
perdition éternelle, et iront dans la
géhenne, « où leur ver ne meurt
point et où le feu ne s’éteint point ».
La hêlQ, sera bien inoiTc, mais l’homrne impie ne sera pas anéanti, il sera
maudit, et le venin subsistera pour
être un tourment étêrnel à celui qui
ne l’a pas déposé.
Il va de soi que les impies qui disent : « Morla la beslia, mort lou
vrum ; » dans ce sens qu’il n’y a pas
de vie à venir, ne font pas d’exception pour les justes. Ils renversent,
tous les fondements de la justice et
de la vérité, et nous font vivre dans
un monde d’iniquités et de mensonge.
Celui qui croit en Jésus le Fils Unique
de Dieu, venu pour chercher et sauver ce qui était perdu, se trompe
lourdement, et l’apôtre a eu bien
5
.(!!
l'aison d’écrire: « Si nous n’avons
d’espérance en Ghrisl que pour celte
vi.e.seulemenl, nous sommes les plus
misérables de Ions les liommes ».
Nous nous laissons faire du tort, plulôl
que d’avoir des procès, nous faisons
part, de nos biens à des personnes
qui .souvcnl nous payent, d’ingratitude, nous souffrons patiemment avec
ClirisL dans un lit. de douleurs, dans
l’espérance d’être glorifiés avec lui,
nous rendons le bien pour le mal,
et nous nous en remettons ii Celui
qui juge justement, tout cela ne serait qu’une illusion, si à la mort tout
était fini, qu’if n’y eut pas de vie à
venir. Cela n’est pas possible.
L’illusion et le mensonge no sont
pas du côté de celui qui sert le Dieu
de vérité et d’amour, mais de celui
qui prête foi au Père du mensonge
qui fiés le commencement a dit aux
hommes’ Ne craignez pas de désobéir
à la parole de Dieu, il ne vous arrivera aucùn mal.
La coupe des arbres
Nous extrayons d’un article du Corriere ddla sem, signé: Giovanni MnrrJme, ce qui suit:
Nos vieux regardaient comme un
article de foi de subordonner les
travaux agricoles à la lune. Ainsi l’on
devait, pour conserver les échalas,
les planches et le bois en général,
couper les .arbres à la vieille lune.
Mais après de longues, fréquentes et
exactes observations on a dù arriver
à la conclusion d’un jardinier de Louis
XIV qui qualifiait de «bêtises de jardinier inhabile» ce que l’on dit sur la
lune.
Mais si ce n’csl plus à la lune'qu’il
faut regarder pour la coupe des arbres,
il paraît pourtant qu’il faut tenir
compte de l’état de repos ou de mouvement où se trouve la sève.
On a lait à cet égard en Weslpbalie
et à Leipzig les expériences que voici.
Quatre pins de même âge et de même
force, qui ont crû dans le môme terrain et dans la même position, ont
été coupés respectivement à la fin de
décembre, de janvier, de février’et
de mars et l’on en a fait des planches.
Une fois séchées, elles furent disposées
en plancher et chargées sur le milieu.
Celles de l’arbre coupé en décembre
présentèrent la plus grande résistance.
Celles de janvier en offrirent le 12 OiO
de moins, cl celles de février et de
mars le 20 et le 28 pour cent de moins.
Des troncs de même grosseur et
de même espèce employés comme pieux
et enfoncés de trois pieds dans la
terre offrirent celte différence: ceux
qui avaient été coupés en décembre
claicnl encore solides après IB ans;
ceux qui avaient été coupé.s en mars
se rompaient au bout de 5 ou 6 ans
au moindre mouvement.
Quant à la ténacité et à la porosité du bois, les recberebes ont une
valeur pratique loiU aussi grande.
Des disques de chênes de même espèce
coupés en décembre, janvier, février
et mars ont été placés comme fond
de divers seaux en fer blanc de capacité égale. Le fond coupé en décembre
n’a pas perdu une goutte d’eau; celui
de janvier en a laissé passer quelques
gouttes au bout de 48 heures; celui
de février perdit toute l’eau en 48
heures et celui de mars en deux
heures.
On doit donc accorder la préférence
au bois coupé lorsque la sève est en
repos. 11 est important pour ceux
qui doivent couper et pour ceux qui
doivent acheter que le moment de la
coupe soit convenablement choisi.
Encore une secte !
■ ,7
I
■ ' »
Les émissaires des Mormonsi'se
gardent bien de dire le vrai motif
pour lequel ils s’efforcent d’eaWaîner
les gens à émigrer pour l’Attlâfique.
D faudi'a bien que quelqumnl le.dise
pour ne pas laisser sans avertissement les simples qui pourraient se
laisser séduire.
Les Mormons voudraient fonder dans
l’Union Américaine un étal indépendant et autonome gouverné à leur
6
62
manière, et dans lequel il leur lui
permisde pratiquer etiLr’aulres choses
la polygamie. Mais pour conslituer un
état et le faire reconnaître par l’Union,
il faut avoir une population d’un
nombre déterminé de milliers d’iiabitanls. Les Mormons n’ont pas le nomi)rc voulu, et ils payent des agents
pour venir en Europe chercher des
reerues pour.leur nouvel état.
Mais quels arguments mettront-ils
en avant pour induire les gens îi les
suivre jusqües sur les bords du Lac
Salé?: ■
Il y a quelques années ils vantaient
l’or de la Californie qui sortait disaiton de la terre — par gros morceaux
— à chaque coup de pioche. — Et
il faut avouer que l’or a plus de poids
sur le cœur humain que les prétendues révélations de Joseph Smith,
la Mahomet des Moimons.
L’or de la Californie ne lait plus
merveille de nos jours, car . l’on a
su que bon nombre d’entre ceux qui
allaient là bas avec la certitude d’y
trouver l’or en monceaux, n’y ont
trouvé que la misère et la faim.
Et les agents d’émigration tentent le
cœur humain d’une autre manière
en laissant entrevoir la possibilité —
une fois là-bas — d’épouser autant
de femmes que l’on peut en maintenir.
L’or, les femmes, les mystères inventés de Joseph Smith, voilà leur
religion si l’on pouvait voir de la
religion là où il n’y a que des agences
d’émigration. Un àlïilié de cette secte
a même poussé le zèle jusqu’à nous
parler d’un paradis où abonderaient
ihe loving wives (les femmes aimables).
Nous n’avons pu nous défendre de
répondre à ce zélateur que le paradis
des Mormons devait ressembler fameusement au paradis des Turcs avec ses
nombreuses houris, »
Celte doctrine impure et opposée
aux enseignements de la Bible, est en
môme temps condamnée par les lois
du royaume d’Italie, où les polygames
sont poursuivis par la justice. Toute
personne donc qui recommande ou
qui pratique la polygamie viole la
loi de Dieu et celle des hommes.
ï;..
iloutJellcô rcUgicu0es
Italie. —Notre évangéliste à Pise,
M. le pasteur Ribctii a ouvert, le dimanche 10, sur un des points les
plus centraux et les plus fréquentés,
un nouveau local de culte. Une foule
immense assistait à la première conférence qui avait pour sujet: ]q culte
chrétien tel qu'il fut institué par J. C.
Le silence et le recueillement n’y
furent pas, il est vrai, ce qu’on ain
rait pu désirer, et cela, non pas de
la part des catholiques seulement,
mais encore de celle des tolérants,
libres penseurs, comme les qualifie
le journal duquel nous extrayons
celle nouvelle, qui se mirent à crier:
Nous n’avons tien à faire avec J. C.,
nous sommes des athées qui disculons
avec tous, même avec le Père éternel.
En attendant ils gardèrent le silence
quand M. Ribelti les invita à discuter
avec lui, à l’instant môme. Nos souhaits les plus sincères pour que l’œuvre courageusement initiée par notre
évangéliste à Pise, puisse être continuée et couronnée des meilleurs succès, - . ¡.i;'.;
— Vendredi derniérj 15, a eu lieu
à Turin l’inaugnràlîoh'de la nouvelle
synagogue que la GOmmunaulé israélile de celle ville, s’est conslrtiite,
dans la rue Pio Quinlo, à une assez
petite distance du temple vaudois.
Cet édifice' mesurant 35 mètres de
longueur, sur 22,50 de largeur, et
capable’dé contenir 1100 adorateurs,
est du style moresque le plus pur
et, comme édifice destiné au culte,
surpasse certainement en beauté tous
les autres de la ville. Une procession
composée exclusivement de rabbins ,
suivis des membres du Conseil d’Administralion de la coramuntaïUé, pour
déposer, dans le tabernacle, troisexemplaires richement ornés de la
loi; — un sermon en langue italienne,
dont le fond était, pour une partie
l’exaltation du théisme juif, et pour
l’autre l’expression de la reconnaissance des chefs cl des membres de
1a commimaulé, pour la nation qui
7
Ay AAA/- AAA A^AA AAA AAA
63.
les avait adoptés comme ses enfants,
et pour les autorités do tous les degrés , qui la régissent, — et pour finir
lin eliœur en langue hébraïque, magnifiquement exécuté, par la jeunesse
masculine de la Congrégation, avec
accompagnement d’orgue, constituèrent ce service, auquel, outre les
membres de la communauté juive,
assistaient beaucoup de catholiques
romains, et les deux pasteurs Vaudois, qui y avaient été particulièrement et très instamment invités.
Scis.sE. — L’élection d’un pasteur
pour la paroisse de Genève qui a eu
lieu, le dimanche 10 courant, a eu
un résultat dont nous nous réjouissons du fond du cœur: l’élection de
M. Louis Ferrière, candidat franchement évangélique, porté en concurrence avec M. Balavoine, ultra-libéral
et rédacteur du journal de ce parti:
VAlliance, libérale. Le nombre des
électeurs qui ont volé était de 2664
Le candidat élu , l’a été par iàSi voix
contre 1179 données à son compétiteur.
— La Semaine reli/jieuse donne un
compte-rendu très sommaire, mais
très sympathique, dans sa brièveté
de la conférence, donnée le soir du
mercredi 13 février, au Casino de
Si. Pierre à Genève, par M. le pasteur
J. Pons de Naples sur l’œuvre d’Evangélisation de l’Eglise Vaudoise en
Italie, et particulièrement sur un séjoui' de quelques semaines fait par
M. Pons dans la Calabre ciléricure,
pour y rocliercher les traces de la
colonie vaudoise qui s’élail établie
dans celte province vers l’an 1315,
et qui en 15CÔ y fut en partie massacrée et en partie ramenée de force
dans le giron de l’Eglise Romaine;
recherches qui ont eu le résultat le
plus encourageant.
Angleterre. — Le célèbre prédicateur Spurgeon vient de passer cjuelque
temps à Menton pour sa santé. 11 est
maintenant de retour à Londres où
il a repris la prédication dans son
vaste Tabernacle. Ce local contient
6000 personnes. La congrégation compte actuellement 5339 membres qui
ont -été admis après avoir fait profession de leur foi. On y célèbre la
Gène tous les dimanches; mais le
premier dimanche du mois, au soir,
le service est mieux fréquenté. La
congrégation a deux pasteurs, les
frères Spurgeon; 9 diacres et de 30
à 40 anciens qui s’occupent des personnes demandant l’admission et de
la visite des malades. En connexion
avec l’église se trouvent une foule
d’œuvres chrétiennes telles que le
Collège des Pasteurs, une Association
d’évangélistes, une Mission rurale,
une Association pour le Colportage,
un Fonds pour aider les pasteurs à
se procurer de bons livres, etc. etc.
L’Orphelinat de Stockwell a maintenant 400 enfants et en a reçu déjà
plus de mille. Chaque forme de la
misère et de la souffrance trouve
quelque soulagement dan« les nombreuses œuvres charitables dépendant
de l’église.
M. Spurgeon achèvera la 25“'“ année
de son pa.sloral an mois de juin prochain. Il n’a pas encore cinquante’
ans/
(JPIironi
que
®fUlb
otoc
Examens sémesirids. — Les jours 13
et 14 du mois courant, ont eu lieu à
Florence, avec l’intervention de MM.
les docteurs Stewart de Livorno et Lanlarel modérateur de l’Eglise Vaudoise,
les examens semestriels de l’Ecole de
Théologie de cette église.
Le nombre des étudiants qui se
sont présentés pour les subir était
de dix. Les matières sur lesquelles
ils ont roulé étaient Vinlroduclion au
Penlaleuque, aux livres poétiques de
l’A. T. et aux livres synoptiques du
N. T.; Vexégèse et inlerprélalion des
premiers psaumes, des épilres de
St. Paul aux Philippiens, de St. Jacques et de l’Apocalypse; Vkisloire
ccclésiasiiquc et la dognialicjtæ. Les
résultats dans leur ensemble paraissent avoir été satisfaisants.
— Le 19 coui anl ont commencé au
C^ge et à l’Ecole latine ainsi qu’à
ri^le Supérieure les examens sémestrps qui se prolongeront jusqu’à la
fitede la semaine.
8
. 6'i
Fêle de ïEmancipation. — Le 17
février étant tombé, cette année, sur
un dimanche, l’ùn a choisi dans plusd’une paroisse, un jour sur semaine
pour fêter l’émancipation. De cette
façon il n’y a presque pas de jour de
la semaine où ne se célébré la fête
vaudoise. A Prarustin et à Viüesèche
les temples étaient bondés, dimanche
dernier, d’auditeurs grands et petits.
A La Tour, au Périer, à St. Germain
etc. la fête s’est faite le lundi. A
l’rarnol, le mercredi et le vendredi au
Pomarel. Presque partout clic sc compose de deux parties dont l’une spécialement consacrée aux enfants et
l’autre aux grandes personnes. Dans
l’un de ces banquets vaudois, la lecture
d’un morceau de l’article; La Ginavra
italiana de De Amicis, fit naître l’idée
d’envoye}'à l’illustre écrivain une dépêche lui exprimant la reconnaissance
des Vaudois pour les génél’eux sentiments qu’il a manifestés à leur égard.
Nous ne'pensons pas commettre une
indiscrétion on communiquant aux
lecteurs du Témoin la réponse du
sympathique auteur, d’autant plus
qu’elle contient une nouvelle qui encourâgera les Vaudois h se procurer
le volume; Aile Porte d’Italia, lorsqu’il sortira de presse.
« Je vous'remercie et vous prie de
remercier-iMS 64' convives pour l’aimable et salutation que
vous m’avéz ênyoyée. Quapd mon livre
Aile Porte d'lialiasevci publié, j’espère
que vous et vos arfiis trouverez dans
le chapitre inédit intitulé le Termopili
Vald'esi, exprimées d’une manière..plus
ample et plus vive l’afhüetion et l’admiration que je sens pour votre peuple«.
Agréez etc.' En. De Amicis.
Ueirnc )9oltttqtre
Mtaliv. — La Chambre des députés
a continué l’esamen de la loi sur l’instruction; supérieure et en est venue
aux derniers articles, Le vole sur
l’ensemble du projet est imminent.
L’impression produite par le rej|is
de l’autorisation de procéder corwe
Nicolera et Lôvito a été très mc^
vaisc. Tous les journaux sérieux ofit
déploré la coudnito de la majorité
des députés en celte occasion. L’un
d’eux propose d’élever à Montecilorio
une seconde colonne Siccardi avec
ces mots ; La loi est égale pour tous,
excepté pour ceux qui la font. — Deux
nouvelles demandes d'autorisation de
procéder contre des députés, dont
l’une aussi pour cause de duc! sont
devant la Chambre. Mais elle aurait
bonne façon de les accorder! — Messieurs les députés devraient tenir à
honneur que les lois leur fussent plus
sévèrement appliquées qu’aux autres,
pour le bon exemple qui doit venir
d’en haut. — Déprélis.'est de nouveau
indisposé.
Un attentat odieux a eu lieu centre
notre roi bien-airné Humbert, E. H
parait que le 17 courant:, a 2 1|2 h.
du matin, Sa Majesté revenait de la
chasse à San Rossore, quand, entre
Gorneto et Montalto, à quelque distance de Civitavecchia, quatre individus furent vus par le carabinier de
garde sur ce point. Invités à s’éloigner, ils jetèrent sur la voie, peu
avant le passage du train rpyal une
bouteille remplie de poudre avec une
longue mèche entlaipmée. Le carabinier eut le temps de couper la mèche
et de se saisir; de la: bouteillei Des.!
coups de feu filren.f tirés CQulrê' le
carabinier, san.s le blesser. Gelui-cL'.
de son côté tira sur les qu a très misérables quelques coups de carabine
pendant qu’ils^s’enfuyaienl dans un
taillis du côte’'de la'mer. L’un des
quatre doit avoir été blessé, mais il
ne parait pas encore qu’on ail réussi
à s’eB'-emparer. — Le rot et sa suite
nèSe sont aperçus do rien et ce n’est
qu’à leur arrivée à Rome qu’ils ont
su le danger auquel Dieu les avait
fait échapper. .Nous rendons grâces an
Seigneur pour le roi, pour la famille
royale et poüi; la nation toute entière.
Amff9eie»'ê'e. — On commence à,,
s’inquiéter de la tournure que prenneiil les alfa ires dans la Haute Egypte.
-Le Gouvernement s’est enfin décidé
à envoyer . des r'enforls. Le général'
Gordon est arrivé à Karlhoum. 11 a
fait des propositions de pacification.
Kunk.st Kohkmt, Géranl ei A dm in i.‘<iriHe‘irr
l’igiierol, lmp. Cliiaulare ul Mascaretli,