1
’ •' ’''‘'.J',*, ■3
PWW
I > Av
(. ■ »Æa
■m
Abonnement. Postal.
PRIX D'ABONNEMKNT PAR AN
Italiô . . ... . ... . iL/'è
Tous les pays de l’union
riposte . . . ". . . » 6 '
Aiûëriquo du Sud^ . , . , » 9
On 3’abgune;
Au bureau d’Atiministration; ,
Chez MM. les Pasteurs’;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à rimprimorie Alpina à
‘ Torre Pellice.
Tj’abonnement part du 1. Janvier
et se paie d’avance,
Année XVI.
N. 29.
17 Juillet 1890
Numéros séparés demandés avant
le tiragS;, 10 centimes chacun.
‘2U
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à ,5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
-0
:
^’adresser pour la BédacUon à M.
le Past. H. Meille, Torre-Peiiice
et pour rAdmiuistratlon à M
Elisée Costabel, TorrePelHce'
Tout changement d’adresse est
payé 0j25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
’1
Vous me serez témoins. Act. I,'8 Suivant la vérité avec la charité. Ëph« IV, 15. Que ton règne vienne. Matth. VI, Ifl
Sommaire:
Dieu à la poursuite de l’hoiume — Visite
d§s malades et des,mourants.-— Correspondance — ChrSiiique VàuJoiso,—
Nouvelles Religieuses — Revue Politique
— Avis. ,
à la ponile de I lioieoie
Un jeune homme Me je comptais
pour relaps depuis pîfts.est
venu s'humilier et d’être
. reçu d'e nouveau dans ,|iEglise. C’est
Notiandifà, frère de Jith, Sa liera me,
Elisa, eél une communiante. Ce jeune homme m’avait rempli d'espoir
en- 1887. Puis il tomba en faute el
ajouta à des péchés scandaleux le
mépris pour ses aînés et pour ses
supérieurs. Je fus-obligé de proclamer publiquement shu exclusion,
tout en le recommandant aux prières de l’Eglise. La verge de Dieu le
poursuivit et le fit rentrer en lui-mêrne.Voicice qu’il raconta: «J’ai péché
contre le ciel, contre l’Eglise, contre
les hommes, contre la patrie. J;m
des larmes que vous ne voyez pas,
mais Dieu les a vues et j’M 1®®
œuvres,, de Dieu. Un joul^ j’avais
préparé un chargement de pieux
que je voülais vepdre en ville; mais
un homme malade de folie les prit
5 .ptop j.nsu, les^-i-yendit à un .blanc^.
eftlnsl^jê perdis le tptil Une autre.'
fois|, j’avais creusé une pirogue qui
semblait très-bonne; je la chargeai
de maïs que je voulais porter au
marché; mais mon bateau s’est en-foncé en pleine eau sans qu’il me
soit possible de m’expliquer cet accident. Le maïs fut perdu. Un autre
jour je m’embarque avec un autre
homme dans ma pirogue et nous
partons pour aller à la ville, La pluie
nous surprènd et nous fait perdre
la directidn. Durant des heures nous
ramons, mais sans attérir nulle part.
La nuit vient. Nous perdons nos rames, œtl! obscurité nous empêche de
les retrôü’ver. La marée nous em-i
porte tofUe vent nous pousse à la
dérive.; bientôt les vagues remplissent; d’eau notre.bateau. Nous nous
croyons perdus. La plus grande partie
■.îi'ï'KïîViâsia
2
Al.'-'"
•ri •
k' 4
[fv.
r''
rot
PPi;
B ■: :
-3
£&■
iP*
Ì:l-^
— 226
de la nuit s’écoule ainsi. Tout à coup
nous sentons un choc: c’est le bateau qui est jeté sur la plage; nous
en sortons en toute hâte et marchons
dans l’eau peu profonde. La pirogue,
soulevée et rejetée tour à tour par
les vagues, se brise. Nous remontons
la plage, et nous trouvons une falaise au haut de laquelle nous gravissons. Puis nous arrivons dans un
hameau. Nous sommes sauvés, après
avoir été tout prés de la mort. —
De plus, au printemps, j’avais empêché ma femme de prendre sa
pioche et de labourer ses champs.
Je voulais me montrer grand, et je
comptais gagner assez, en trafiquant
pour alimenter le ménage; mais je
n'ai pas réussi, Dieu a anéanti mes
entreprises. A. présent, ma femme
n'a rien à manger et elle doit vivre
d’aumônes. Voilà ce que j’ai vu,
t voilà comment Dieys s’est Qipppsé. à
ma rébellion et m’a vaincu. J’ai péché; j'ai péché par orgueil; j'ai péché contre Dieu mille et mille fois,
contre les hommes cent et cent fois.
Je vous demande pardon et à Dieu
aussi. J’ai péché profondément. Je
me jette "dans les bras de Dieu pour
qu’il ait pitié de moi. Dites moi ce
que je dois faire pour abandonner
ma mauvaise voie ».
Inutile d’*ajouter que cet enfant
prodigue fut reçu à bras ouverts.
Dieu veuille maintenant achever son
œuvre dans cette âme.
P. Berthoud, de la Mission
du Canton de Vaud à Delagoa
Bay (Afrique).
VISITE DES MALADES
ET DES MOURANTS
m
La visite des malades et des mourants est une des plus importantes
fonctions de la charge des pasteurs;
mais cette fonction contribue plus
qu’on ne croit à entretenir la sécurité, lorsqu’ils ne s’en acquittent pas
avec exactitude et avec zèle, il n’y
à personne qui ne sente de quelle
conséquence est cette partie de leur
ministère, si l’on considère que c’est
à la fin de la vie que nous sommes
jugés; et que l’état dans lequel nous
mourons décide de notre état pour
l’éternité. Et si l’on fait réflexion,
en même temps, à ce que dit l’Ecriture, que nous recevrons dans
le siècle d venir, selon le bien ou
le mal que nous aurons fait en
celui-ci, on n’aura pas de peine de
reconnaître à quoi les pasteurs sont
appelés quand ils visitent les malades et tes mourants. Leur principal
but doit être_de découvrir l’état de
ces personnes, afin qu’en suite ils
leur adressent les exhortations nécessaires. C’est alors qu’il faut parler
à la conscience' des pécheurs, et les
obliger, par tous les moyens possibles, à examiner leur vie et la disposition où il se trouvent pour le
salut.
Et lorsqu’ un pasteur rencontre,
corpme cela arrive assez souvent,
des malades qui sont engagés dans
les habitudes du vice et dans l’endurcissement, ou dont la repentance
peut, avec raison, être suspecte,
c’est dans ces occasions qu’il a be
soin de toutes' ses lumières, de
toute sa prudence, de tout son zèle,
et de tous ses efforts, pour tâcher
de sauver des âmes qui sont dans
.un si grand danger. C’est là' où, et
le pasteur et le malade, ont besoin
de temps, de loisir, et de liberté ;
et où un discours et une prière faite
à la hâte ne servent de rien.
3
^ '■
— 227 —
Qu’on juge après cela, si c’est satisfaire à la charge du pasteur, que
d’aller adresser aux malades et aux
mourants quelques exhortations générales à se reconnaître de pauvres
pécheurs, accompagnées d’assurances
de la miséricorde de Dieu en JésusChrist; ou même de lire simplement
quelques formulaires d’exhortations
et de prières, comme cela se pratique en quelques endroits. Cette
méthode est plus propre à endormir les concsiences coupables, qu’à
les réveiller; c’est exercer le minitère d’une manière qui renverse la
doctrine du jugement à venir, et la
plupart des principes de la religion.
Un pasteur annoncera à un malade le pardon de ses péchés, il
l’exhortera à quitter le monde avec
joie, il l’entretiendra du bonheur de
la vie future, il le remplira des plus
douces espérances, et ce malade
sera peut-être un homme chargé de
crimes, un malheureux qui a vécu
en impie, qui a commis divers péchés
qu’il n’a pas réparés, qui n’a point
fait restitution, qui n’a jamais su sa
religion et qui est actuellement dans
l’impénitence. Cet homme devrait
trembler; néanmoins entendant ces
consolations de la bouche de son
pasteur, il croira mourir dans la
grâce de Dieu.
Si cette manière de visiter les
malades, et de les consoler, les engage dans la sécurité, elle produit
le même effet sur les personnes qui
assistent aux discours que les pasteurs tiennent dans ces sortes d’occasions. Quand ces personnes entendent les consolations que l’on donne
à des gens que tout le monde sait
avoir mené une vie peu chrétienne,
elles en tirent simplement cette con~
séquence, qu’un jour on leur tiendra
le même langage, et que quoiqu’il
en puisse être de leur vie passée,
leur mort sera heureuse.
J. F. OSTERWALD..
CORRESPONDANCE
Genève, 2 juillet 1890.
Voici bien longtemps que je n’ai
rien écrit au Témoin et je le déplore,
parceque la matière est si abondante que ma lettre devra nécessairement être très-longue. De là peutêtre la nécessité d’en faire deux
articles. Il est vrai que depuis la
seconde moitié de Mars, époque où
j’ai écrit ma dernière lettre, j’ai été
absent de Suisse pendant cinq semaines et j'ai résidé dans la belle
Italie; je n’ai donc pu apprendre
que par ouï dire ce qui s’est passé
dans mon pays, je vous en parlerai
toutefois comme si j’étais resté chez
moi, vu que par les récits et par
les journaux on se met facilement
au courant. Je commencerai donc
par vous dire que le collecteur vaudois, notre ami M. Jean Pons de
Naples, est venu nous faire sa visite, et l’espéiè qu’il en aura été
satisfait. En raison du Bicentenaire
on l’a reçu un peu plus solennellement que d’habitude, et au lieu
d’être tenue dans une modeste salle,
la séance où il a raconté l’évangélisation de l’Italie a eu lieu dans
le vaste temple de la Madeleine,
où il a parlé devant un auditoire
plus nombreux qu’à l’ordinaire. Une
aimable dame vaudoise avait réuni
à nouveau et pour l’occasion, le chœur
qui avait chanté les cantiques du
Bicentenaire à l’inauguration du monument de Prangins, et les vieilles
voûtes de la Madeleine ont résonné
aux accents du Retour de l’exil et
du Serment de Sibaoud; ces chants
éminemment de circonstance ont
vivement impressionné l’assemblée.
Puisque nous en sommes aux députations vaudoises, je vous dirai avec
quel plaisir nous avons vu le représentant de votre Eglise, le sympathique v.-Modérateur de la Table, M. le
pasteur Micol, assister à nos assemblées religieuses de Juin, et avons
"M
4
Ffs. <. '■
- 228
entendu sa petite allocution à la
Société Evangélique. M. Micol est
un ancien et fidèle ami de Genève,
sa présence dans nos murs est toujours saluée avec joie par ses nombreux amis.
Dans ma dernière lettre je vous
parlais des conférences si nombreuses
que nous avons eues cet hiver. Elles
ont continué en Mars et Avril avec
beaucoup d’activité. Celles qui ont
fait le, plus de bruit (ce ne sont
certes pas les meilleures) ont été
celles provoquées par la Société
chrétienne suisse d’économie sociale.
Cette Société a fait venir successivement de France quatre orateurs
d’opinions entièrement différentes,
lesquels ont expliqué leurs vues sur
la question ouvrière. Le Socialisme
prononcé, aussi bien que le système
économique fondé sur la liberté de
chacun et les principes intermédiaires
entre ces deux extrêmes ont été prônés, mais l’esprit chrétien a été fort
négligé dans ces joûtes oratoires où
il y a eu beaucoup dé phrases mais
peu de démonstrations. On a été
étonné qu’une Société fondée sur
le principe du christianisme, ait donné la parole à des hommes dont
'^l’un au moins professe ouvertement
des doctrines opposées à toute religion.
La sin,gulière question de savoir
si l’on peut recevoir, comme caté
chuménes, des jeunes gens non
baptisés, n'est pas encore tranchée
dans le -Canton de Zurich. Le grand
conseil, autorité souveraine en matière de foi (à ce qu’il parait), a
hésité à décider la question et fa
renvoyé au Synode, sous prétexte
que la proposition du dit Synode
n'*était pas claire. C’est une fin de
non recevoir, car rien n’est plus positif que cette proposition consistant
à exiger le baptême.'Il est probable
que le Synode ne modifiera pas ses
desiderata, le grand conseil alors
laissera peut-être tomber l’affaire et
les. réformistes en profiteront pour
admettre les non baptisés tandis que
les ortodoxos, qui forment la majorité
du corps pastoral, exigeront le baptême. Dans le Canton de S.t Gall, le
Synode, en majorité réformiste, a
autorisé formellement les pasteurs
à confirmer le vœu du baptême aux
catéchumènes non baptisés! L’énonçé pur et simple de cet arrêté
est un non-sens, ce n’ en est pas
moins une réalité. '
La Secte des adventistes du septième jour est venue s’implanter
chez nous. Vous devez la connaître
car aux Vallées on les connaît toutes
ou à peu prés. Ces sectaires ont des
réunions et ont recruté quelques
personnes, ils fixent en 1891 le jour
précis de la venue de Christ. Chose
curieuse et qui justifie bien le nom
de sectaires qu’on leur ^onne, ils
font leur possible pour contrecarrer
les efforts des sociétés pour la sanctification du Dimanche! Par zèle pour
la célébration du Sabbat, le Samedi,
ils préfèrent voir les employés et
ouvriers travailler sept jours plutôt
que de les voir se reposer de Diimanche. Du reste ils sont tré,s peu
connus et très peu nombreux, on
ne s’aperçoit de leur existence que
par leur journal qu’ils répandent
gratis.
Plusieurs synodes ont eu lieu dans
ces derniers mois. Celui de Bâle
suivra probablement l’exemple de
celui de Berne et obligera à ne confirmer que les catéchumènes baptisés.
Je ne trouve rien de spécial à vous
raconter sur ceux de Neuchâtel
(église nationale et église indépendante), ni sur celui de Zurich. Dans
celui de l’église libre du Canton de
Vaud, où on a vu avec plaisir un
représentant de votre église, M. Jean
Pons, on a admis dans l’église une
seconde paroisse libre du canton de
Berne. On peut voir ici combien
peut faire une église peu nombreuse,
mais vivante et active, car elle a
un grand nombre d’œuvres, évangélisation, œuvre biblique, mission,
école du dimanche, éducation des
enfants de missionnaires, faculté de
5
théologie et école préparatoire etc. etc.
Tout cela est l’œuvre fie ces frères
du Canton de Vaud.
La branche Suisse de l’alliance
évangélique a eu sa réunion annuelle
des délégués à Baden, en Argovie
C’est là qu’on a décidé la démarche
auprès des salutistes en faveur de
l’obéissance aux lois. En outre on
s’est occupé de l’extension de l’alliance dans la Suisse Orientale. Cela
doit paraître étrange auxVaudois, ces
Sectateurs convaincus de l’alliance,
de penser que dans les milieux les
plus chrétiens des Cantons de Zurich,
S.t Gall. Ai'penzell, Grisons etc. on
ne veut pas entendre parler de l’alliance ^évangélique! et cependant
cela est. Dans ces contrées, le protestantisme le plus évangélique est
tellement nationaliste, qu’il régne
encore une sorte d’inimitié contre
tout ce qui a la moindre apparence
;de dissidence; il en résulte que pour
une œuvre quelconque, un national
ne voudra pas s’associe)' à un dissident, Espérons que cet état des
esprits se modifiera, mais la l’éflection que suggère ce fait est un
argument de plus en faveur de la
largeur de vues du protestantisme
de Calvin, comparé à celui de Zwin■ gli. On a beaucoup affirmé la i'oi4eur
du réformateur français, mais certainement de tous les réformateurs,
Calvin était celui dont l’esprit le
rapprochait le plus de celui de l’alliance, et, si Zwingli et Luther
. avaient eu les mêmes sentiments '
que Calvin, nous aurions eu cette
alliance trois siècles plus tôt. Les
Cantons qui ont subi l’inlluenCe des
principes de Calvin sont ceux où
l’Alliance a le mieux réussi.
¡Â suivre).
Chroiiiqiie Vaudoise
wWhAWtV./ ■» '
PoftiARET^ - Ecole Latine (retardé)
^— Les exa’niens annuels ont eu lieu,
comme d’habitude, la dernière se
maine de Juin. Un des meilleurs
élèves a dû, pour cause de maladie,
laisser l’Ecole dès le mois de mars.
Les vingt-sept autres se sont tous
présentés aux examens, (¡uoique trois
d’entre eux n’en eussent pas le droit,
leurs moyennes d’étude ayant été
trop faibles. Mais la Commission a
cru bon de les examiner aussi.
Les résultats obtenus par les élèves sont en général faibles. Cinq ou
six seulement ont atteint ou dépassé
le total de quatre-vingts centièmes.
C’est un fait que les élèves sont
jeunes et pas bien avancés en connaissances lorsqu’on les admet.. Il
faut aussi noter que le.s commissions
d’examen ont cru qu’il valait mieux
de ne pas s’en tenir à des chiffres
trop élevés.
Les cinq élèves de troisième anïiée ont fous réussi leurs examens.
Des huit de seconde année, cinq ont
été promus en troisième et trois ont
un examen à refaire. Des quatorze
de première aanée, onze ont été
promus en seconde, deux ont des
examens à refaire et le quatorzième
a manqué plusieurs examens.
Quatre nouveaux élèves seulement
ont été admis en première année.
A ce propos on se permet de prier,
dés maintenant, MM. les pasteurs
des deux Vlàllées, St. Martin et Pérouse, de bien vouloir annoncer,
quand il en sera temps, \’eccamen
d’entrée qui aura lieu en automne. '
X
Dépxilations à l’étranger.
M. le past. J. P. Micôl, de Villesèche, moJérateur-adjoint de la Table
vaudoise, ne se fatiguera jamais de
revenir à Genève et à l’Oratoire
pour s’y retremper dans la foi et
dans l’amour et y témoigner toute
sa reconnaissance pour les bienfaits
reçus dans le passé. Il rappelle l’œuvre de l’Eglise vaudoise d’Italie, dit
un mot du Bi-Gentenaire de l’an
passé, invite la Société au Synode
de septembre prochain, et déclare,
6
- 230
en réponse à la question de M.
Barde, que l’Ecole de Théologie doit
être maintenue à tout prix.
(Sem. Relig )
La semaine dernière a eu lieu la
grande Assemblée de l’Eglise Presbytérienne d'Irlande qui vient de célébrer à Belfast, avec solennité, son
cinquantenaire. M. le Doct. E, Comba
y a représenté les Eglises Vaudoisea
dTtalie.
X
Voici de quelle manière le journal
VEglise Libre rend compte, très brièvement, de la manière dont le député de notre Eglise s’est acquitté
de son mandat au Synode Général
des Eglises Réformée, qui vient de
se clore au Vigan:
« M. Pons salue le Synode au
nom des Vaudois, et sa parole alerte,
originale, soulève à plusieurs reprises
les applaudissements. ¡11 établit un
contraste entre les %li^es des vallées
vaudoises et certaines Eglises de
France. Nous nous sommes, dit-il,
trouvés un jour en France trois
hommes à un culte du matin, moi
compris et le concierge. J’ai cru à
une épidémie dans le village. C’est
en effet le meilleur moyen d’aller
au cimetière.
« Pour'qu’une Eglise vive, il faut
qu’elle travaille dans la personne de
tous ses membres. Multipliez les
groupes d’union, les Sociétés de
misoions, employez les jeunes filles
" pour les collectes; plus on demande
plus on reçoit. Que la foi vivante
et agissante fleurisse comme la rose
des deux côtés des Alpes. »
Le Modérateur répond à M. Pons,
et il le fait avec une éneigie d'accent, une émotion vibrante qui ont
touché tous les cœurs, « Vous l’avez dit: Nous sommes frères par
la foi commune, par la constitution
synodale que vos Eglises et les nôtres ont adoptée, frères par les souffrances et par les merveilleuses dé
livrances que Dieu a accordées aux
uns et aux autres. Il rappelle le
chaud accueil qu’iil a reçu il y a
deux ans en sa qualité de délégué
au Synode des vallées vaudoises, et
il appelle la bénédiction de Dieu sur
toutes ces Eglises sœurs. »
Nouvelles Religieuses
L’Alliance Evangélique à Florence. — La Branche Italienne de
l’Alliance Evangélique vient d’adresser son invitation a tous les membres et amis de l’Alliance à la « neuvième Conférence œcuménique» qui
se réunira. D.V., à Florence, immédiatement après Pâques 4891.
Cette invitation est signée par les
Présidents des Comités provinciaux
et par les membres du Comité chargé d’organiser l’assemblée de Florence, qui sont: MM. P. Geymonat,
président; V. Ravi, v.-présidént; A.
Petocchi, de l’Eglise baptiste; J, R.
Mac Dougall de l’Eglise Libre d’Ecosse; S."Stagnitta, de l’Eglise libre
d’Italie; G. Luzzi, O, Jalla, A. Meille
de l’Eglise Vaudoise; G. Gomandi,
O. Caldini, E. Comba, prof. ; N. André* pasteur de l’Eglise réformée de
langue française; E. Bianciardi de
l’Eglise des Frères.
X
M. E. de Pressensé. — Le dernier
N.® de La Semaine Religieuse de
Genève nous donne la douloureuse
nouvelle suivante :
« Le 5 Juillet M. E. de Pressensé,
pasteur et sénateur à Paris, a été
subitement pris de difficultés respiratoires provenant d’une maladie du
larynx. 11 a fallu recourir sans retard à l’opération de trachéotomie.
L’opération a été longue et douloureuse et les premières 48 heures
horriblement pénibles. Mais le danger semble désormais passé».
-M
7
(t!Í, - ‘VA' ':
■ re .'"-C : .A:>''Ív.;v:A ■■ í';^;
— 231 —
La manie de prophétiser la fin du
monde. — Malgré les démentis cruels
qu’a désormais rencontrés, à tant de
reprises, cette manie qui consiste à
vouloir fixer la date de la fin du
monde actuel, tou^ dernièrement
encore le rév. Michel Baxter, fils de
l’avocat et philantrope Robert Baxter,
répandait encore, vers le milieu de
Juin à Bâle, un singulier traité sur
la ßn du monde, où il annonce pour
le jeudi 5 mars 1896, à 3 heures
de l’après midi, la résurrection et
l’ascension des 144.000 élus. Le rédacteur du Christlicher Volksbote,
raconte qu’il y a cinq ans, il fit
observer à ce M. Michel Baxter, rédacteur du Christian IJérald de
Londres, que toutes les prophéties
qu’il avait articulées depuis 25 ans
avaient été démenties par les évènements et qu’il assumait une grave
responsabilité en contribuant ainsi
de son mieux à encourager à tort
et à travers les railleries contre la
Bible, M. Baxter répondit à M. Théod.
Sarrasin; «Vous verrez que tout finira par s’accomplir ». Le journaliste
de Bâle a l’air de penser que son
confrère de Londres ne jouit pas
de toute sa raison. Le vrai est tout
simplement que ce M. Baxter est la
victime de la logique impitoyable
avec laquelle il tire les dernières
conséquences d’une étude très-vicieuse des données bibliques.
Résultats de la mission chrétienne aux iles Fidji ~ Quand on
considère les résultats de cette mission on peut bien dire que dans
cet archipel aussi l’évangile a accompli des miracles. Sur une population de 130,000 habitants, on compte
111,734 fidjiens ; de ce nombre
100,154 assistent aux cultes présidés
par les missionnaires et catéchistes
Wesleyens, car c’est la mission
Wesleyenne qui a le plus travaillé
aux iles Fidji. Cette mission compte
actuellement dans cet archipel océanien, vrai phare lumineux, 53
pasteurs indigènes, 44 catéchistes,
1877prédicateurs locaux, 27421 membres d’église, 2795 catéchumes et
1019 instituteurs. On a de la peine
à concevoir qu’il y a à peine 50 ans,
ces îles qui possèdent maintenant
1225 lieux de culte où l’évangile est
proclamé, étaient couvertes de temples d’idoles.
Les Unions Chrétiennes de jeunes
gens d’Amérique — D’un appel en
faveur de l’œuvre du Comité National trançais, nous apprenons que
actuellement les Unions Chrétiennes
de jeunes gens à elles seules comptent 212,000 membres, qu’elles possèdent des bâtiments, spécialement
construits à leur usage, qui ont coûté plus de 50 raillions de francs. Plus
de mille agents et secrétaires consacrent tout leur temps à cette
œuvre. Pour prouver leur activité
il suffit de citer le fait suivant :
L’année dernière l’Union Chrétienne
de Chicago a été le moyen de la
conversion de 250 jeunes gens qui
sont ensuite rentrés officiellement
dans les diverses églises de la ville.
En 1866, l’année de sa formation ,
les recettes du Comité s’élevaient
seulement à 5,500 francs; en 1888,
22 ans après, elles se sont élevées à la
somme totale de 253,415 francs. Ces
fonds lui permettent de faix’e une
large propagande par des brochures
répandues gratuitement, par des conférences et par l’emploi d’agents
spécialement chargés de visiter et
de développer les Unions dans tous
les Etats-Unis et le Canada.
Revue Politique
Ualie. — La Chambre des députés a tenu, vendredi 11 courant,
sa dernière séance. Le député Di
Breganze s'est fait l’interprète de
ses collègues pour remercier chaleureusement le président Biancheri
de l’impartialité et de l'abnégation
■ 'Ü
5
'M
8
' /it í:;^^í'í;'ÿ;f
^:4
— 232
avec laquelle il a dirigé les discussions. Ses paroles ont été accueillies
par des applaudissements vifs et
prolongés. Le ministre Crispí remercie à son tour Biancheri au nom
du Gouvernement - nouveaux applaudissements; - Il remercie aus.si la
Chambre pour l’activité dont elle a
fait preuve et conclut en disant que
les députés pourront se présenter
aux électeurs avec la conscience
d’avoir bien accompli leur devoir.
Cette dernière parole a peut-être
une plus grande portée qu’ on ne
le supposerait au premier abord.
La Chambre actuelle a déjà plus de
quatre ans de vie; c’est, dit-on, la
plus longue qu’il y ait eu jusqu’ à
pi’ésent, et à moins qu’on ne veuille
tout-à-fait la laisser mourir de mort
naturelle, il est plus que probable
que cet automne les députés devront
se présenter devant leurs électeurs,
non seulement pour leur faire des
discours, mais pour demander leurs
suffrages.
Le Sénat a approuvé presque sans
discussions la loi sur les instituts
publics de bénéflcence ou opere pie
comme elle avait été modifiée paila Chambre, et le projet de loi sur
la création de l’institut de crédit
foncier. Il lui reste à achever l’examen de quelques autres projets de
moindre importance, après quoi le
Sénat âuâsi prendra ses vacances.
L’Italie vient de donner une nouvelle preuve, du désir sincère qu’elle
a de voir la paix se consolider toujours davantage en Europe. Le député Bonghi, avec plusieurs de sès
collègues, a présenté une motion
invitant le gouvernement à employer
tous ses efforts pour établir et favoriser le principe de l’arbitrage,
pour résoudre les controverses internationales. Cette motion, approuvée par Crispí «comme une. noble
espérance que l’avenir réaliserai»
est votée par la Chambre à l’unanimité.
Bclg;i(|uc. Le ministère présente
la convention entre la Belgique et
le Congo, qui engage l’Etat belge
pour la somme de millions
de francs, 5 millions tout de suite
et 2 millions par an pour dix ans.
Après ces dix ans,'pendant lesquels
le Congo ne paie pas d’intérêt, la
Belgique pourra, si elle veut, s’annexer l’Etat indépendant du Congo.
Si elle ne ie fait pas, le Congo devra rembourser les 25 millions après
10 autres années et payer le 3'p 0[0
d’intérêt.
Le Roi de Belges a communiqué
au Parlement son testament par lequel il lègue à l’Etat Belge tout ses
droits sur l’Etat indépendant du
Congo, dont il est le souverain.
AVIS IWORTANT
La squadra des filles de YOspizio
Marina EvangeUco de Finalmarina,
partira D. V. de cette ville lundi 24
Juillet et arrivera à Turin à 5 heures
15 minutes du soir et à Pignerol à
7 heures 50.
La squadra des garçons partira
le mercredi 23 Juillet à 9 h. 30 du
matin, de Turin. Les enfants devront
donc quitter la Tour et Pignerol par
le train arrivant à Turin à 7 h, 20
du matin et se rendre tout de suite
à la chapelle Vaudoise 15, Via Pio
Quinto.
AVIS
Les lecteurs du Témoin qui n’ont
pas encore payé leur abonnement
pour 1890, sont instamment priés
de le payer au plus tôt, s’ils veulent
que le journal leur soit encore envoyé.
L’administrateur E. Cosïabbl,
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.