1
CurnfiIe-écmi'aiU avec la Paste
PniX D'ABONNEMENT PAB AN
lialio . . ............ L. 3
Fona les pays do l'Union
do posto ...... »6
Arnériqiio (In Sinl .... t» 9
Oo H’iihotino;
Au bureau d'AiJministrHLiotì;
Che» M>I. Ina PaslPiirs;
Chea M. Rrvirst Fìobert (Pignerol)
et à Pinipriinerio Alpina à
Torre Piìllice,
I/ahonueriìonl part du 1, Janvier
et 30 V‘alo d'avance.
■19 Mai I89'2
Nurmiros st^purés domaiides avant
le lirago, 10 centimes chacun.
Annonces; *¿0 cenllme» par ligne
pour une seule foie — 16 centitnea de *2 à 5 foie et 10 cen*
tiines pour 6 fois et au doasua
S'adresser pour la llédactluii à M.
le PasLfl. Meillo, Totre l*eilice
et pour ViVtliiiluist raLum à M
Elisée CosLabei, TorTei^eilicr.
Tout ühungoment d’adresse e.sl
payé û.‘25 cenlitnoH.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voue ma tieiw, lèdioitia. A«l.. 1,« àuivant la vërilé avec la charité,. Epli. IV, 15. Que lun riittiu viuimc, liallh. VI, IC
S <► m iti a î I* <r :
Dans le dome de Milan (poésie) — L’évangélisatioii de l'Ualio — CoiTespomlance
Clirûniqne Vaudoise — Nouvelles religietisos — Rcviia l’olitique.
Dans le Dôme de Milan
Uü viij^ue ilemi-ioui' ré"iie en la vaste eiiceiiile,
l*ar les feux des vil,i-aiix doueemement ii-isé,
Gomme pouf mieux cacher riiiel'i'açable empreirile
Que déposa parloul. chaipie siècl.' écuiilé.
D’im tranquille sommeil dort la nef tout entière;
Pourtant l’on croit saisir le saint Iressaillement
D’une àme gigantesque, en muette prière,
Emplissant tout l’enclos de sou recueillement.
Des colomics de marbre en superbe rangée
Drossent leurs chapiteaux qui plongent dans la nuit: ■
Symboles de l’effort puissant de la pensée
Cherchant à s’élever jusqu’au Dieu pur esjirij.
G’esl_lout un peujile enfant qui fodda l'édifice
Hardie expression de sa naive toi;
Et devant la gramiGur du pieux sacrifice
À t’esprit subjugué monte un qirol'ond émoi.
Mais bienldt, uii à un, sorlent de leul; p'énoml)re*
Les saints pétrifiés sur leurs blocs île granit,
Des vieux confe.ssionnanx qui grimacent dans l’ombre,
Les faisceaux d’ex-vofos et maint trésor bénit.
2
-.t"; f /' ‘. ' ' . ■ . ' ' ' V . ' , / "'1
»
'■■ ■
Un collège sans fin de Kanglantes viclimes
Sargjt, à cel aspect, de l’oubli du tombeau;
Ou revoit un passé de torture et de crimes
Où le râle s’éleiut sous le coup du bourreau
f
Et l’on se sent au cœur une étreinte poignante;
Tout dans la somljre nef semble soudain cliangé,
(t’est la baguette d’or d’une fée méciianle
Qui d’un coup renversa le palais enchanté.
Oh! partons, délaissons celle lourde atmosphère;
Rentrons sous les pai'vis de l’infini du ciel;
L’air übie porte mieux l’encens de la prière
En spirale puissante aux pieds de l'Eternel.
A, J
Evangélisation de l'Itaîie
Dimanche dernier, 1®'' mai, à 8
heures du soir, M. le paslenr G. Pons,
de Naples, a fait, à la Madeleine
(Genève) la conférence qu’il avait
annoncée sur l’œuvre d’évaiigéli.sulion que 1 Eglise vainioise poursuit
eu Italie. ' i
Après le chant d’un cantique, M.
le past. Ch. Marlin, qui pi-ésidail la
séance, a prononcé une courte àllocuLion. il conslale les liens d’affection existant, depuis longtemps, en Ire
Genève et les Vallées. 11 ra])pelle
l’impression produite, chez nous, par
. les fêtes de la Gloi'ieuse Rentrée.
Un courant de sympathie faisait alors
vihi'er notl'e cœur, mais les vibrations diminuent dans le temps et
dans l’espace. M. Pons est donc venu
rafraîchir nos impressions. 11 vient
nous demander nos prières et faire
appel à notre libéralité. Répomlons
largement à sot'i désir! '
Ij’Eglise Vaudoise en Italie, dit
M. Pons dans son discoui's, compte
137 ouvriers, ' dont 44 pasteurs, 44
Eglises consliluées et 54 stations d’évangélisation, Elle tient des réunion,s
religieuses dans plus do 200 lucalités. Une statisliifue exacte établit
que, Fan passé, elle a fait entendre
TEvangile à plus de 50,000 auditeurs
nouveaux. En 1801, 75R catéchumè
nes ont été reçus à la sainte Cène’
ce chin’re annuel ri’avail jamais encore été atteint jusqu’ici. I.es sérvices funèbres sur les cimetières
sont loujonrs un grand moyen d’action. Parfois, les auditeurs, en majeure partie callioliquos, se sont
élevés à2,000 personnes. Un. sénaleur
du royaume est mort récemment à
Milan; il a refusé le secours des
qiréti'es et demamlé au pasteur vaudois de lii'e FEcriture Sainte et de
faire une prière sur sa tombe; ¡ce
dernier a accepté, et le service funèbre a produit une grande impression.
M. Pons montre encore que les
écoles sont l’un des plus grands et,
des meilleurs moyens doni dispose,
la propagande évangélique en Italie.
Ellos sont; toujours plus aimées' du
peuple, fja grande excommunication
dont l’archevêque de Naples a frappé,
cette année, les parents fjui envoient
leurs enfants dans ces écoles n’a
point diminué le nombre des élèves;
ils sont, au contraire, en augmentation. Les enfants de ces écoles deviennent souvent des chrétiens sincères et vivants.
La dilfusion de la Parole de Dieu
e’st également une source de bénédiction poi.ir lésâmes. Le Livra saint,
à lui seul, produit (les conversions.
M. Pons cite, â ce sujet, celle d’un
domestique de.l’évêque de Catanzaró,
3
Cette anèi'dote mériterait d’ètre reproduite.
La partie de l'Eglise vaudoise qui
rentre dans le champ de l’Evangélisatioii ne compte que 4,500 communiants, prcs(|ue tous .‘•■oiiis du ca-tholicisme. Eh! bien, ces membres,
pauvres pour la |)IuparL, ont donné
cette année 85,000 francs poui' Tceuvre. Ce résultat est des plus encourageants; pas de plus grande preuve
de la foi vivante que l’esprit de sacrifice!
M. Pons informe, à ce propos, ses
auditeurs ([ue l’Eglise vaudoise, dont
le budjet dépasse 250,000 l'r., soulTre
actuellement d’un déficit de 37,000
francs. Elle a héiàté d’une lourde
charge, l’orpheliuat de Vallecrosia,
Ne voulant pas courir le risque de
voir 42 eufaiits, jusqu’aloi's élevés
sous la discipline de l’Evangile, se
disperser api'ès la mort de leui* bienfaitrice et retourne)' an catliolicismc,
l’Eglise a repris rélablis.sement pour
son compte. M. Pons montre (|uo
les l'essources des Vaudois ne suflisent pas pour l’entretien de leur
œuvre bénie: 11 demande donc le
coiicoui's des chrétiens de Genève.
« Vous avez beaucoup fait, leui' ditil, mei’cil Mais faites encore, et faites davantage! »
l^a parole du cmiférencier, comme
à l’ordinaire très vîbi'anle, animée
d’un grand accent de conviction, eo
lorée, fertile en anecdotes,bien choi
sies, a retenu,
et vingt minutes.
(Sííín. î'el.)
Í
clunt une lieiire
'altention de ses
auditeurs. Notre vénéré frère, M. le
pasteur Jaquet, — dont le ministère*
commençait à Naples, il y a 51 ans,
si nous ne nous trompons, — a terminé la séance par une prière cha?
leu reuse.
CORRESPONDANCE
Incosse, le 7 Mai 181)2
l/église Unie Presbytérienne a ouvert son Synode annuel le 2 cour,
et l’a clos le 6. Celle assemblée s’e.st
fait remarquer f>ar la rapidité de ses
b'anaacüons (depuis lotigtemps il n’y
avait pas eu de Synode qui terminât son li'avail avec la semaine) et
par le caractère encourageant, plein
d’espoir de tous les l'apports qu’il a
été appelé à disculer. Il s’est ouvert
par un sermon du modérateur sortant (le charge, D” Hendersoii de
Paisley. On lut ensuite, tout le monde
.se tenant debout, le l'ôle des ministres
morts pendant l’année,.et c’était avec
une émotion que l’on comprimait à
grand’pelne que l’on entendait nomme)' tous ces sei'viteurs de Christ,
•smlout le bien-aimé Princinal .John
Cairn,s rno)'t le 12 Maj's. Le Rev. D''
James Black, 'Wellit)gl,oii Churcb.
Glasgow fut no)nmé modérateur a
l’unaììiìnilé des suffrages et il sut
gagner par sa grâce et sa dignité la
conlîance de l’Asse)nblé0.
Les rapports p)’ésenlés prouvèrent
la vitalité et la p)'ospé)'ité de réglise.
dans lous .ses champs de li'avail. 11
y a eu augmentation de.s membres
couDminiants c|ui so)it actuellement
185,298 )'éparlis entre 571 congrégatio)is; augmentation des élèves des
écoles du dimanche — 163,768; augraenlaüon des étudiants de classes
bihliiiiies — 33,848; augmentation des'
contributions — 7,550,000 fr. et
2,025,000 f)'. pour les missions; augmentation de champs missiou))aires
dans les sept r-égions de la Jamaïque,
Trinité, Vieux Galaba)', Cafrerie, Indes, Chine et Japon avec 128 missionnaires consao és, 16,529 mem bres
et 2875 candidats à l’admission dans
L’affaire principale du Sy))odé fui
de pourvoir aux charges vacantes
du Collège Théologique. Comnae l’on
continue à rechercher ruiiion avec
■'if
l’Eglise Libre, quelques-uns étaient
4
Rv’'•'■’■•*''
m'^':
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PC's''
tr^P’
■ Mpf
d’avis (|Mf> l’on i'onvoyál les noiniiialions ¡us(|ii’á ce qu’une fusinn des
deux Facultes, t’íil. être idTectnée.
Mais l’assemlilée décida- d’a^ir tout
de sude, el jeudi après cinq heures
de déliais el de votations, en présence d'un puhiic liés nornhienx,
elle nomma le Rev. D'' .lame.s Waldrop pour la chaire de dogmatique
et d’apologétique, le Rev. D'' Alex.
Hi.slop d’Helenshiirgli, pour celle fie
théologie pratiriue et le Rev. ü’’ IIuLton de Paisley pour In cliarge de
Principal du Collège.
!.e même soir le Synode, fiar un
vole unánime confirma sa pleine
adliési.01) au jii'incipe de la ' sépaïulion i'e l’église de 1 elal; un discours
prononcé, en celle occasion par le'
Rév. John Smilh de Glasgow a été
liés remarqué
La couiéreiice missionnaire hahituelle eut lieu te mercredi soii;. Longtemps avant l’heure, la salle était
bondée el des centaines durent s’eu
retourner. Rien ne peut surpasser
l’iiilérêlde discours comme ceux que
prononcèrent ce soir là le D'' l^aw.s
à peine de retour de Livingslonia
(Afrique cenli'alç), le D'‘James Giieg
qui se trouvait au centre des émeutes contre les chrétiens en Chine et
fut cruellement maltraité par les
soldats chinois, el enfin le Rev. S.
Jmke qui a fail des voyages de découvertes dans le Calabar.
l*es alTaires inlérieures de l’Eglise
ont occupé, tout naturellement, une
bonne partie du temps du Synode."
On entendit aus-si des délégués d'églises sœurs de la Relgique, dq Genève et de Fiance. Rien que voile
églisé ne fût pas représentée, le Synode a voté cordialement et à l’unaniraité pour elle le suh.s,ide hahiduel de fr, 3750
Vendredi matin le Synode a terminé ses séances et les 950 memhres
(moitié anciens el moitié ministres)
so.séparèrent, mais non pas avant (|ue
le ly Rluck,le moiléraleur, eût rappelé le travail accompli et eût fait
luire à leurs yeux le,s horizons ri
ches en çspérancfs de toute espèce
qui se déploient devant leur église,
R M.
Geru'ive, Mai -1802.
C/irr Monsieur-,
11 me semble que c'est vous qui
devriez plutôt écrire des artich’.s dans
(pjeh]uejonriial religieux Suisse plutôt que moi dans le Té^noinl Le
mouvement. qui se fail chez vous
est bien pins accentué que ce que
nous voyoms dans notre pays; voms
auriez boancoup à nous raconter
tandis que moi, je ne trouve pas
grand chose (]ui soit de rialure à
iiilére.sser vos lecteurs. Sans doule,
il se fait du liieii, mais rien de saillant, et la multiplicité des œuvres
chrétiennes est une des grandes causes de ces déficits contre lesquels
sociétés, comités, églises, luttent avec
grand peine. Vous les connaissez
aussi ces odieux déficits et notre '
ami M. Jean Pons nous a parlé du ■
vôtre. Nous aimerions le combler,
mais comment faire quand on se
débat soi-même dairs les mômes emliarras? Il est donc venu nous voir,
votre excellent collectenr, il a tenu
une séance au temple de la Madeleine et nous avons été heureux
d’eniendre des récits liieu intéressants sur la mission Ualieniie, C’e.sl
dommage qu’il ail parlé le soir du
1'' Mai, parce que, quand même nous
n’avions aucune inquiétude relativement aux rnaiiife.slalions de ce jour,
il y avait eu pourlanl^ nn cortège
suivi de banquet et je suis sûr que
'Lieu des personnes sont restées cliez
elles, le soir, au lieu d’aller à la Madeleine, dans la crainte d’être exposées à renconirer ijiiehiue groupe
d’ouvriers avinés levenant du banquet, Heureusement que la collecte à
la séance ne forme qu’une faible partie de ce que Genève donne pour
votre œuvre; les visites que fait M.
Pons peuvent encore être fructueuses, ,
Je vous ai déjà parlé de l’accrois
-M
5
ièff
sement. que pt'enr) à Genève le sei^vice dos diaconesses. Apiés avoir
élé appelées pour aider les pasleurs
dans ce qui concerne le soin des
])auvres et des malades, elles ont
élé introduites pour êlre des inlir
mières dans le service cliinirgical de
l'Iirtpital canlonoL On on a élé tel'
letnent content qu'on vient de les
ap|.ieler également dans le seivice
rnédipal. Il en est ré.sultc une vraie
transformation dans l’hôpital, el, soit
les malades, soit les inéflecins, soit
lesdirecleui's, s’en louent hanlement.
Elil bien, ici, nous devons (aire comme vous aux Vallées et nous éloiiner avec humiliation, en voyant si
peu de nos jeunes filles emlirasser
la carrière de diaconesse! On en
trouve dans les auh'es cantons de la
Suisse, milis pas plus chez nous que
chez vous, oi, cependant il ne manque pas de femmes dévouées, sans
ohlisaliotis de Camille, dont il sem
hle que ce serait la vocation naturelle.
Nous n’en sommes plus aux lemps
de mou enfance, déjà bien éloifîiiés,
où je ino souviens fort liien de l’ofipositioii violente , que faisaient, un
grand nombre de personnes coiiti'e
l’institution des cultes du soir faite
par (les églises et des sociétés exLi'aofficielles. Ou allait jusqu’à dire que
ces cultes étaient une profonde immoralité! Aujoui d’hui per.soune n’cn
rnéconnaîlles heureux résultats. Colle
année, ou a été plus loin, et le Consisloire lui-même a organisé) des cultes du soir destinés spécialerneiil à
l’évangélisation, le.squels ont eu lieu
“dans un de nos temples; la présidence de ces cultc.s a élé confiée à
un de nos pasteurs les plus zélés et
les plus sympatliiques, M. Cliailes
Mai tin. Le' but de ces cultes e.st un
peu durèrent de celui que poursuit
avec succès l’évangélisation populaire;
il est destiné à attirer au temple ces
liraves gens qui se disent et se croient d’excellents proLeslanls, très dévoués à l’église lialioiiale, ne manquant jamais de voler dans jes élec
tions pastorales et consistoriales,mais
ne mettant jamais les pieds au temple; Il existe un grand nombre dé
ces gens-là. Ces cultes très varié.s
ont eu lieu tout l’hiver et ont attiré un nombi'e notable d'auditeurs
en sorte que les promoteurs ont élé
encoui'agés et complent-bien l'ecommencer l’hiver prochain.
Dans le Canton de Vaud dn se
prépare au Synode de l’église libre
qui doit avoir lieu très prochainement Il y a dans le sein de cette
église des dilférences de vues théologiques qui se sont accentuées de
plus eu plus. Je ne suis pas compétent pour vous en parler et il vous
laudrait un article spécial . sur ce
sujet. Espéi'oiis que les hhi'éliens
très sincères qui dérendent les deux
tendances, Irouvei'ont un liait d’union pour les rapprocher el que
l’autorité de l’Ecriture ne sera pas
ébranlée.
Je vous ai déjà, à plusieurs reprises, parlé de la singulière prétention
des libéraux du canton de Zurich
qui veulent administrer la confirma-’
lion du vœu du baptême à des jeunes gens non baptisés. Le Grand
Conseil, autorité suprême en ces
matières, fort perplexe poui’ ti'àncher
la question et ne se souciant pas de
se brouiller avec la partie réformiste
du clergé, a chargé le Synode d’étudier une nouvelle loi ecclésiaslique; il a ainsi évité de so prononcer
et s’est débarrassé d’une épine qui
le gêpait fort.
Üu signale quelque progi’ès dans le
domaine des sociétés de tempérance;
on a aussi été heùroux de voir bon
nombre d’ouvriers proleslér contre
les fondateurs d’une nouvelle école
destinée aux ouvriers et dont iju des
pfjiicipes foiidameiitaux était que le
chrisLiaiiisme est un obstacle au
progrès. Cela n’empêche pas que,
dans le ]dus grand nombre des villes, lé parti réformiste l’emporte sui'
le parti évangélique; la masse des
électeurs réformistes vole, mat.s ne
va pas au temple et impose ainsi, à
■■M
6
—'106
.1,
ceux qui fréquentent les cultes, des
pasteui’s dont elle même ne protite
pas. C’est ainsi qu’à Imcerrie ville
catholique, la petite minorité protestante qui compte une ma.jorité
réformiste, a refusé aux évangéliques de^ leui' accorder un culte que
ceux-c] ^demandaient un dimanche
sur trois ! Et le joli temple protestaut de Lucerne a pourtant été bâti
en majeure partie, avec des fonds
recueillis auprès des orthodoxes.
Quand on voit des choses pareilles,
on se demande s’il ne vaut pas
mieux reluser son offrande à certains
collecteurs chercliaut des fonds pour
colistruire des temples en pays papistes. A Berne dans une pai'oisse
de ÜO.ÜOO âmes la minorité évangélique bien que considérable, n’a pas
pu obtenii’ qu’on lui accordât un des
trois pasteurs qui desservait cette
])aroisse.
Ün a pu lire dernièrement une
profession de foi ou plutôt un prograhime des rélbi'inisles. Ils y disent
vouloir simplifier \di religion, la l'ai’sant consister uniquement daiis :
aimer Dieu et aimer sou frère ;
ils, veulent aussi, disent-ils, approfondir la religion et Vélendre, sans
expliquer comment, ll u’estpas question de Christ dans ce programme.
Pourtant, les auteurs reconnaissent
qu’il faut emseigner la l■eligioIl aux
enfants; mais comment agii- sur eux
quand on leur dit des histoires qu’on
déclare d'un autre côté être des fables et des inventions? Ils constatent
que le peuple déserte les temples,
et ils déploi'ent ce fait, mais qu’olfrent-ils à cë peuple pour l’attirer?
Voici enfin, nous l’espérons,, l’été
qui vient ; le moment approche où
nous aurons à Genève nos assenàblées l'eligieuses. Elles sont fixées
à la semaine du 26 Juin au 3
Juillet. La société évangélique, eu
particulier, aura la sienne le 30 Juin
et nous espérons bien que nos amis
des Vallées y seront représentés.
Dans cette attente, je vous prie de
recevoir mes plus affectueux'compliments.
Ad. G.
CmiOf^lQUE VALDOISlî
Torre Pellice. Visite du préfet.
Le comm. âVinspeare, préfet de la
province de Turin, est venu mardi
à la Tour, et a honoré de sa visite
nos établissements d’instruction 'supérieure. 11 était accompagné fie MM.
Peyrot, député, Pons, modérateur,
Boër, syndic de la Tour et de l’avocat
Vola, La l'éception ne devait revêtir
aucun cachet officiel, mais les professeurs avertis à temps donnèrent renflez-vous au Collège et la
compagnie militaire présenta le,s
armes. Sans vouloir llatter nos chers
collégiens, nous tenons à leur dire
qu’ils se sont fait honneur. Leur tenue a été correcte et leurs mouvements ont été exécutés avec un
ensemble irréprochable.
Le préfet, eut la bonté de leur adresser quelques paroles fort aimables. Après leur avoir djt qu’il avait
ammirato leurs exercicé.s militaires,
il leur conseilla de les continuer pour
y acquérir des habitudes 'd’ordre et
de discipline, mais de s’adouner pardessus tout aux arti della pace, à
l’étude, à la vertu, toutes choses qui
concourront bien plus que. la guerre à rendre leur patrie honorée et
prospère. Tout en les exhortant à
être parfaitement tolérants vis-à-vis,
des croyances professées par leurs
concitoyens d’une autre , confession;
il leur conseilla de tenir ferme celle
qui leur était précieuse et de ne se
la laisser ravir par personne. •
Après le Collège, le comm. Winspeare visita la Bibliothèque et la
Maison Vaudoise et repartit par le
train du soir.
7
•¿••, '.'.•'.vi;' '.1 /. •'■- ,-.1 >•. .'■'I*’
Nouvelles Religieuses
La question sociale est toujours
au iJi'emier rau]^ des préoccupations
actuelles des Eglises évangéli<|ues
rrAlleraagrie. Par la plume, par la
parole, par l'actiou, elles font des
efforts désespérés poui' opposer une
digue à la marée montante de la
démocratie socialiste. Trêve à des
illusions trop faciles! Ces efforts
n’ont eu .jusqu’ici ipjé des succès
bien relatifs. Il seml)le même que
la lutte ne fasse qu'exciter davantage les passions et que donner un
aliment nouveau au mécontentement
des masses. M. Slôcker a eu le courage de descendre dans l’arène du
socialisme et de lui disputer le lerlain pouce après pouce. La rage de
l’adversaire s'err est accrue. Un agent
de la Mission, intérieure dans notre
ville, le pasteur Naumann, a eu l’idée de convier.les sociidisles à des
débats conli'adictoires sur les ques:
lions controversée.«-. Il est probable
qu’il y faudra renoncer une fois pour
toutes. Les avances faites aux socialistes par des chrétiens animés
des raeilleureiî intentions et très instruits de la cause, n’ont abouti qu’à
de navrantes scènes de tapage et
d’altercations réciproques, où les
chrétiens perdent ai.«ément leur calme et leur dignité, tandis que les
socialistes réussissent généralement
à s’y tailler la part du lion.
Nous craignons fort qu’on ne réussisse jamais à gagner les socialistes par la persuasion intellectuelle
et en opposant système à système.
C’est leur cœur qu’il faudrait d’abord conquérir à l’Evangile, et c’est
là avant tout la lâche de l’Eglise.
Une tournée d'évangélisation (|ue
nous faisions récemment sur les
bords de la l,abn nous en a plus
que.jamais convaincu. Toutes les
portes sont ouvertes. Jamais m'ornent
ne lut plus propice pour l’évangélisation des masses. Des foules \!e
paysans se pressaient chaque soir
dans le modeste Vereinshatts où nous
annoncions l’Evangile, et Dieu a
ouvert le cœur de mainle Lydie pour
écouter les paroles de ses sei'vileurs.
Voilà notre meilleure armée; l’épée
de l’Esprit seule est capable de‘ blesser le vieil homme et de fapper au
bon endroit. Ne roublioiis pas.
CH. COHREVON.
(Chrét. Ëvang.).
X
On est en train, en Allemagne,
de publier les œuvres du maréchal
de Mollke. Le « grand silencieux »
parle après sa mort, et ce qu’il dit
li'est pas, en tous points, de nature
à réjouir ses admirateurs. On vient
de produire au grand jour les pensées inlime.s, du maréchal sur la religion. Mollke déclare sans ambages
que tout dogme est .chose înpom,préhensible; que l’humanité a, eu
te très grand tort de se passionne.r
pour des questions de doctrine; que
toute religion vaut ce que vaut sa
mora|e; que le Gbrislianisme est la
l'eligion supérieure uniquement parce que la morale qu’il enseigne est
la plus élevée; ((ue, du reste, toute
prièi’e est agréable à l'Être suprême,
(lu’on l’appelle' .Bouddha, Allah ou
Jéhpvali. Bref, c’est une profession
non d’irréligiosité, mais de religiosité très vague, et, disons lé mot,
de complet et parfait « rationalisme »
(Téivoignage).
Keviie Politique
tütlie — Le nouveau Ministère
italien est constitué comme suit;
' Giolitti, prénidence, intérieur et
intérim du trésor;
Brin, affaires étrangères;
Ellena, finances;
Saint-Bon. wann<?;
Genala, travaux publics;
Bonacci,. grâce et justice;'
Pelloux, guerre;
8
m
<v/''
■
.'V■■
' '• '/ f ‘.- ■*< ' Í ■' ■ -^' i ‘'\ *’■■'' ' ■’' -, , ' "A- " '■' ■;. I >,f ' ■
168
Martini, imlruclion;
I.arava, agriculture;
Fiiiocchiaro Aprile,, pos/cs et télégraphes.
+
AVIS
Franc« — l^es journaux ne monIreiiL aucune sympaliaie pour ie nouveau minisière italien qui leur semble aussi iuleodé à la ti'iple alliance
que l’était celui de Crispi.
+
Gr«ce — Le ministère Delyanriis
a été complètement battu au dei'nières élections C’est un ministère
Tricupis qui lui succédera.
X
Etati$-Fnfs — Une réceplion des
plus tlatleuses a été faite à l’ambassadeur italien, le baron Fava. Le.s
relations diplomatiqueseulre les deux
pays'sont ainsi rétablies.
Le.s demandes pour bourses d’Aix
et de la mer devront être adressées
want le 10 Juin à M. IL MEILLE,
pasteur à Torro Pellice,
Les demandes pour enfants de.stinésà l’Asile de Fiiialmarina, devront
être adressées, avant le iO Juin à
M. W. MEIIjÎÆ, pasteur, aux Appia,
S. .lean.
(Dans les deux cas, certificat médical indiquant la maladie, indispensable).
Un avis ultéi'ieur fera connaître
la date du départ des enfants pour
la .mer.
AVIS
Maison à loner groque à 10'minutes
Pour la nouïElle bâtisse de 8.
À reporter Fi’, 191,Une amie des diaconesses » 50,
j du temple, 5 chambres meublées,
air salubre, eau potable, prix mo! dérés. — S’adresser à M. Paul Pevtd
■ aux Albarhis d’Angrogne, (TorreI Pellice.
Total », 2Í-1,
PKTITE GAZETTE
— Le 18, la rente italienne a été quctée
h. 94,27. , ,
reiisioii (les Ëlranycrs
A Condré, à 15 miiiuies de la
Gare, prés d’un rnagni(i(pie bois de
cliâlaigners, dans une position superbe, cbaml^res meublées et peusiuii
à des prix très modiques.
S’adi'esser à M® G. Prochel-Touo^Ijo, Torre Pellice,
MAISON
et cinq .iournaiix de terrain, desquels
quatre cultivables, à Tendre à Saint
Germain.
S’adresser à M. Malan, régent.
À cinq minutes de la Gare —
Position excellente ~ Jardin ombragé — Chambres bien aérées pour
l’élé — Bains, douches — Prix irjodéi’és. (
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina