1
Soixante-troisième année.
7 Octobre
if ■
N« 39
l
F
isît
îcJ^cf
fr ■ ,>*'
SlV
VALLEES
PARAISSANT
CHAQITE VENDREDI
%
PRIX D'ABONNEMENT I
Par
L.
Pour 6 moll
8
Italie (y compris ie» Vallées) et Colonies . . . . L. 10,—
Etranger...........................................*
Plusieurs abonnements à la même adresse .... » 22,—
Etats-Unis d’Amérique............._................1 dollar
Amérique du Sud.................................... I pesos or
12,
% dollar
y¡ pesos
S On s'abonne : à Torre Pellice, au Bureau d'Administratlon de l’Echo (Via
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE,
la Rédaction, au Directeur M. Jbah CoïssON, professeur,
au Bureau du journal, Via Arnaud,
S’adresser: pour
Torre Pellice — pour l’Administration
* N* 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s'adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
w Le Numéro: %5 centimes '«a.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.» dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV. 8^
O
O
S
3
H
Z
H
>
<
Pi
O
r*
>
O
en
Pi
A CEUX QUI DOUTENT.
Ernest Legouvé nous a raconté de Littré
le trait suivant.
Le jour de la naissance de sa fille, LitI tré dit â la mère :
■— Ma chère amie, tu es une religieuse
fervente et pratiquante. Elève ta fille dans
les habitudes de piété qui sont les tiennes.
Seulement, j’y mets une condition. Iæ jour
où elle aura quinze ans, tu me l’amèneras,
je lui expliquerai mes idées et elle choisira.
La mère accepte, les années s’écoulent.
Un matin, elle entre dans le cabinet de son
mari :
! — Tu te rappelles ce que tu m’as
demandé et que je t’ai promis: Je viens
tenir ma promesse. Ta fille est là, prête
à t’entendre avec tout le respect et toute
la confiance que lui inspire un père aimé
^ et vénéré. Veux-tu qu’elle entre ?
— Oh! certes, oui! Mais pourquoi?
Pour que je lui expose mes idées ? Non !
non ; mille fois non I Quoi I tu as fait de
notre enfant une créature bonne^ tendre,
simple, droite, éclairée et heureuse:! Heureuse !... Ce mot qui, chez un être pur,
L résume toutes les vertus ! Et tu crois que
je vais jeter mes idées au travers de ce
bonheur et de cette pureté !... Mes idées !
Mes idées !... Elles sont bonnes pour moi.
M Qui me dit qu’eUes seraient bonnes pour
- elle ? Qui me dit que je ne risquerais pas
détruire ou d’ébranler ton œuvre ? Oh !
oui, que notre fille entre, chère femme,
pour que je te bénisse devant elle de tout
ce que tu as fait pour elle, et qu’elle t’aiencore plus qu’auparavant !
Moi aussi, j’ai vu et j’ai encore autour
^ de moi des âmes croyantes ; et, comme Litfci. tré, je me tiendrais pour criminel si ja- mais je troublais par mes doutes, si j’of^t^.ifensais par mes railleries, si j’ébranlais
^ par mes objections les convictions religieuses d’où ces êtres si aimés n’ont jamais
tiré que des joies, des consolations et des
tii vertus.
Et voici ce que pensait le grand naturaliste Cuvier de la foi de sa fiUe.
Son enfant reposait immobile et glacée
sur sa dernière couche. Sans la pâleur de
marbre de son visage, on eût pu la croire
endormie, si paisible était l’expression de
ses traits que semblait illuminer un dernier sourire. Des serviteurs, des parents,
des amis pleuraient dans la chambre lorsque la porte s’ouvrit, et le père entra. . Il
jeta un long regard sur cette fille bienaimée dont la dépouille mortelle Ipi restait seule. Dans les doigts de la morte, on
avait placé, suivant une touchante coutume, l’objet qu’on avait cru symboliser le
mieux ses goûts.
— Que lui avez-vous mis là ?. dit Cuvier
en fronçant les sourcils.
— Son livre de cantiques ; elle s’en servait si fréquemment !
, — 'Non, non ! dit le père. Allez chercher sa Bible. C’est ce qu’eUe aurait ellemême demandé. C’était la Bible qu’eUe aimait par-desâus tout !
Et l’on alla chercher le petit livre, à la
couverture ternie par un usage continuel ;
eti lorsque le père le vit entre les noains
de la chère endormie, son visage se rasséréna. Il savait que, dans ce saifit volume,
sa fiUe avait trouvé la joie et la direction
pendant sa vie, la force et la consolation
au moment de pénétrer dans la sombre
vallée de la mort, et il voulait que, jusqu’à
la fin, son enfant pût témoigner que l’herbe
sèche, et sa fleur tombe, mais que la Parole de notre Dieu demeure éternellement.
E. G0UWEI.LE.
(De '•L’Ami Chrétien des Familles).
Les disséminés de i’Argentine.
J’ai parlé derhièrement, dans deux articles successifs, des groupements vaudois les plus nombreux de l’Argentine,
c’est à dire de la Colonie Iris et de celle
de Belgrano. Je désire ajouter aujourd’hui
quelque chose à propos des autres groupes de Vaudôis qui se trouvent dans
cette immense République et que j’ai eu
le plaisir de visiter-pendant ces dernières semaines. Je ne prétends naturellement pas de donner aux lecteurs de
VEcho un tableau complet des disséminés de l’Argentine. Nous avons des familles dans les province^ les plus éloignées, qui se trouvent à 300 ou 400 km.
des unes des autres ; ces familles ne peuvent être visitées par nos Pasteurs que
chaque deux ou trois ans, et il est parfois arrivé, par le passé, que le Pasteur,
lorsqu’il'arrivait, trouvait au sein de ces
familles des jeunes .gens et des jeunes
filles qui s’étaient mariés et qui avaient
eu des enfants. Alors il fallait procéder
d’abord à la bénédiction nuptiale des
parents et ensuite au baptême des enfants !
Je ne puis aussi que mentionner en
passant les Vaudois (surtout des jeunes
gens) de Buenos-Ayres, qui deviennent
toujours plus nombreux et qui auraient
aussi grand besoin que l’on pût s’occuper d’eux. J’ai eu le plaisir d’en voir
plusieurs ; un soir nous en avons réuni
neuf et nous avons longtemps causé
ensemble de nos Vallées ; j’espère qu’ils
continueront à se comporter en bons
Vaudois et qu’ils fréquenteront, comme
nous le leur avons recommandé, les églises évangéliques de la ville, puisqu’il
n’y a, à Buenos-Ayres, ni une Eglise Vaudoise ni une église de langue française.
Quelques-uns de ces jeunes gens sont
employés chez un compatriote dont la
visite à La Tour, il y a deux ans, nous
avait procuré beaucoup de joie.
Parmi les groupes de Vaudois de
l’intérieur * de l’Argentine je mentionne
d’abord celui de Monte Nievas, où nous
trouvons à peu près une vingtaine de
familles qui ont essaimé de nos Colonies
de l’Uruguay ou de celle de Iris. Ces
frères se trouvent à 300 km. au nord
de cette dernière localité, au cœur de la
Pampa, où ils cultivent le blé.
Ils ont bâti, en boue et paille, une
petite chapelle, très simple naturellement,
et s’y réunissent lorsque le Pasteur de
Iris, deux ou trois fois par an, les visite
pour célébrer avec eux quelques cultes
et pour instruire rapidement les catéchumènes et les enfants.
’Venado Tiierto. Un autre groupe aussi
nombreux que le premier, situé au cœur
de la République et formé également de
Vaudois provenant de plusieurs côtés.
Ils se rattachent à l’Eglise Méthodiste de
l’endroit, qui est dirigée par un jeune
pasteur d’origine italienne, M. Azzati,
dont je ne pourrais assez louer l’amabilité. Grâce à lui il m’a été possible de
visiter rapidement les Vaudois de Venado
qui se sentent en communion spirituelle
avec les souvenirs glorieux de leur peuple et qui savent en même temps s’intéresser avec foi et enthousiasme à leur
église d’adoption. Ils ont aussi appris
de l’Eglise Méthodiste^ une leçon que
-notre Eglise Vaudoise laisse parfois un
peu trop de côté, celle de la générosité
dans les offrandes, et j’ai été ému de voir
avec quel empressement ces frères ont
désiré offrir quelque chose â l’église de
leurs ancêtres.
^Alejandra. Un autre groupe vaudois
assez nombreux et compact, formé en
grande partie de familles originaires de
Rorà. La Colonie d’Alejandra eut des
commencements assez pénibles: plusieurs
familles vaudoises qui étaient venues
s’établir avec des Anglais dans cette régioif, se découragèrent après quelques*
mois en voyant les dangers qui les entouraient (les Indiens venaient continuellement leur voler leurs chevaux, de nuit,
et^tuèrent même 5 Anglais et 1 Vaudois).
Ce ne furent que les plus persévérants
qéi restèrent et qui, depuis lors, ont pu
sé; faire de bonnes positions. Plusieurs
de nos Vaudoises d’Alejandra ont épousé
des Anglais qui se déclarent très satisfaits
de leurs épouses, surtout au point de vue
du travail et de l’économie.
Les colons d’Alejandra eurent pendant
quelque temps un Pasteur Vaudois ; puis
notre Eglise n’ayant plus pu s'occuper
directement d’eux, faute de pasteurs, ils
s’àdrèsserent à l’Eglise Méthodiste qui
dés'sert maintenant cette Colonie. Par un
h|ureux hasard nous sommes arrivés
(Jl. J. Pierre Salomon qui m’accompagnait et moi) à Alejandra au moment
même où s’y réunissait la Conférence
Méthodiste du District du Nord, présidée par le surintendant M. Barroetavena.
Il y avait là une dizaine de pasteurs et
ces frères ont démontré à notre égard
la plus grande cordialité en me priant
de participer avec eux à tous les cultes,
à l’inauguration d’une nouvelle chapelle,
à la célébration de la Sainte-Cène et à
une belle cérémonie qui avait pour but
de fêter les 20 fondateurs de la Colonie
qui sont encore en vie, et au nombre
desquels il y avait 16 Vaudois. J’eus le
plaisir d’offrir moi-même les rubans commémoratifs aux Vaudois, tandis qu’un
Pasteur Anglais les offrait aux Anglais.
Je garde un souvenir profond et bienfaisant de ce culte et particulièrement au
moment très solennel où le Surintendant
Méthodiste, pour honorer notre Eglise,
«l’Eglise des martyrs et de la fidélité»,
invita tout le public à se lever pour un
instant.
Ce fut aussi avec les frères d’AlejanJra
que j’eus le plaisir de célébrer le 15
août, dans une forêt non loin du centre.
C’était un « 15 août » assez singulier
pour moi : quoique nous soyons ici au
cœur de l’hiver et que les feuilles ne poussent pas encore, il faisait aussi chaud
et peut-être même plus qu’à la Vachère
en ce même jour. 11 faut dire que Alejandra se trouve déjà au nord de l’Argentine ; on n’y sème plus le blé, mais
le maïs et le lin et les oranges y sont
cultivés et y prospèrent merveilleusement.
Malheureusement les frais dé transport
sont si grands que l’on ne peut pas envoyer les oranges aux marchés ; voilà
par exemple un de nos Vaudois qui a
plus de 1000 grosses plantes d’oranger
et de mandariniers dans sa propriété qui
s’appelle « La Balsiglia » et qui ne peut
pas en vendre les fruits. Notre brave
Don Pedro aurait été à même d’envoyer,
sans se gêner, quelques oranges à chacune des personnes présentes à Pragiassaut, le 15 août, et je suis sûr qu’il l’aurait fait avec le plus grand plaisir !
A notre fête d’Alejandra donc, je
parlais à qos Vaudois réunis autour
d’un grand arbre ; on chanta, puis on
mangea tous ensemble Vasado, c’est à
dire une vache rôtie à la flamme. Vasado
en commun est une excellente habitude
que nous devrions imiter dans nos fêtes
des Vallées, à la condition naturellement
qu’il y eût là-bas^ comme il y a toujours
ici, un bon Vaudois qui offre une vache
jeune et pas trop maigre !
Las Garsas. Nous voici au grouper de
Vaudois situé tout au nord de l’Argentine;
nous sommes déjà ici dans le pays où
non seulement l’oranger fleurit presque
toute l’année, mais où l’on trouve de
très nombreux crocodiles dans les fleuves et où l’on confond facilement l’hiver
avec l’été ! Nous sommes dans la région
du chebraccio, l’arbre qui met des siècles
à pousser, mais donnant aussi un bois
qui peut rester dans l’eau des siècles
sans pourrir. Nous avons ici un autre
bon groupe de Rorencs, dont deux ou
trois se souviennent encore du pays
natal. Mais il faut les connaître les Rorencs de Las Garsas ! Des hommes qui
ont la tendresse d’un enfant, qui nous
serrent la main avec les larmes aux yeux
et qui nous embrassent avec une effusion
toute méridionale. Evidemment le climat
a beaucoup influé sur eux, mais aussi
le sentiment d’éloignement qu’ils éprouvent. Ils ont déjà construit la charpente et
le toit d’une chapelle et ils se proposent de
la finir en la complétant par des parois de
boue et de paille de lin, comme sont ici
toutes les maisons ; ils se réunissent avec
joie dans leur chapelle chaque fois qu’un
Pasteur ou un Evangéliste Vaudois ou
d’une autre église vient les visiter ; car
malheureusement ils n’ont pas encore un
Evangéliste fixe. Lorsqu’un prédicateur
arrive, ils viennent au culte chaque jour
que dure la visite ; ils ne connaissent
que quelques cantiques et ils insistent
après la réunion pour en apprendre d’autres; ces dernières années la Commission
de District a pu leur envoyer chaque
année, pendant 1 ou 2 mois, un Pasteur
ou bien un de nos anciens d’église pour
instruire les catéchumènes et célébrer
les cultes ; mais il serait encore préférable de beaucoup si on pouvait leur envoyer un Evangéliste. Il y a, à Las Garsas, de 120 à 130 âmes, un bon nombre
de familles qui se forment ; et dans quelques années nous pourrions y avoir une
bonne église. David BOSIO.
(La fin au prochain numéro).
convino MASCHILE VWE
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO
TORRE PELLICE (Torino)
....
TORRE PELLICE - Stazione climatica rinomatissima, a 55 km. da Torino. Altitudine
535 metri. Acqua potabile, Luce elettrica, Gas Posta, Telegrafo, Telefono - Treni a trazione
elettrica - Servizio Automobilistico e di vetture ;
Centro di amene passeggiate in collina e di
interessanti escursioni alpine.
SCOPO DEL CONVITTO - Fornire ai
giovani alunni del Liceo-Ginnasio Pareggiato di
Torre Pellice una buona pensione di famiglia
e un’educazione fisicamente e moralmente sana,
in un ambiente cristiano - Massima libertà di
coscienza e di fede
AMBIENTE - L’ambiente vasto. Pana continuamente rinnovantesi, ed un letto igienico
procurano sonni tranquilli; ritemprando la mente
ed il corpo. Bagni e docce nellTstituto.
CIBO - Il cibo sano, variato, abbondante,
conferisce benessere e salute, favorendo i giovani organismi nel toro pieno sviluppo.
2
O.
PHŒBÉ, MARIE, PERSIDE..........
- ET LEURS SŒDRS.
Phœbé, diaconesse de l’église de Cenchrées, dont Saint^Panl dit : « elle a donné
aide à plusieurs et à moi-même » ; Marie,
dont il dit dans son épître aux Romains :
« 6Ü_e a pris beaucoup de peine pour ivous »;
Perside, à laquelle l’Apôtre des gentils
rend ce témoignage ; « Perside, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur » ; c’est à elles que va ma pensée et
à leurs sœurs nombreuses, répandues par
tout 1 univers et en tous âges. Il y en a,
il y en a tou|jours eu de ces femmes qui
« se parent de bonnes œuvres ». Vertus
solides, saintetés opérantes ! Quelles soient
bénies !...
Ma pensée volait vers ces sœurs, vers
bien d autres sœurs : Perside ou SainteQaire, Sainte-Catherine ou Monique, Ruth
ou Marie, ou maintes autres sœurs anonymes, de jadis, d’hier, d’aujourd’hui, qui
ont su, comme le vouilait l’Apôtre « demeurer dans le silence », se sacrifier dans
l’obscurité. Ma pensée allait vers elle lorsque, dans la be.Ue ville lorraine de Nancy,
Ion discutait, au courant de notre mois
d’août, sur la femme et sur le féminisme.
H
ils ïîî ^
. Je pensais alors à l’Angleterre. Je pensais à, ses 417 dames docteurs, à sas 228
aames dentistes, à ses 15 dames vétérinaires, à ses 1410 dames journalistes et
écrivains, à ses 3974 dames peintres, à ses
580 dames conunis^voyageurs, à ses 278
tlames cochers, à ses 346 dames forgerons,
à ses 329 dames... fossoyeurs. Et la statistique pourrait continuer et s’étendre,
hélas, un peu partout.
4: $ ^
Quatre sièoles, à peu près, avant JésusChrist, ¡Platon pouvait encore croire que
la plus cruelle des métempsycoses était de
« renaître femme ». En 585, au Concile de
Mâcon, il était encore permis de discuter
si la femme avait une âme ou non.
IDe nos jours, le débat se fait de plus
en plus grave, mais la question de droit
est tranchée ; la femme est notre sœur,
parfois notre pauvre sœur !,
« Hs Hi
Ecoutez. M. Gino Loria. Au cours d’une
enquête sur ce sujet il avoue que les femmes qui .ont du s adonner à des profes^
sions ont perdu presque toutes leur cachet
féminin, qu’elles ont dû sacrifier. Sophie
Germain avait un aspect foncièrement viril; M.lle Kovalewscky âvait le système
nerveux complètement troublé ; M.lle Châblet avait tous les symptômes de la neurasthénie. Ce n’est donc pas seulement
leur côté féminin mais aussi leur santé
qu’ont perdu ces grandes «mathématiciennes ». ,
Y a-t-il là de leur faute ? Non, absolunïent non. La faute en est à notre organisation sociale actuelle dans laquelle l’implacable toi du nombre, éloigne de la vie
de famille un nombre non indifférent .de
nos soeurs. La vie cpnji^ale les laisse sur
le pavé. Que leur réserve la .société ? Voilà
le problème.
Hn ¡Ht
Problème angoissant s’il en est un lorsque nous pensons que ces femmes jetées
sur le pavé, ou obligées à se soumettre à
des travaux qui parfois sont bien loin
d être de leur ressort naturel, pourraient
être nos mères, nos sœurs, nos veuves !...
'Eh bien, le monde a senti sa responsabilité et, à 'Nancy, ce ne sont plus les femmes qui ont fait un congrès pour le fémirdsme (il n’y en avait que deux), mais ce
sont des médecins, des théologiens, des juristes, des dignitaires de l’église, des philanthropes, des chrétiens, tous persuadés,
profondément persuadés de la vérité de la
parole de l’Apôtrei : « il n’y a ni Juif, ni
gentil, ni Grec, ni ^Barbare, ni homme, ni
femme, car nous sommes tous un en Lui ».
«
Phœbé, Marie, Perside et leurs sœurs,
de :1a plus humble à la plus élevée, de la
plus riche à la plus misérable', de la meilleure à la pire, de la plus sainte à la (»lus
pécheresse, de la plus heureuse à la plus
malheureuse, ce sont nos sœurs.
Si tous en étaient convaincus, que de
problèmes ne seraient-ils pas résolus ?
Nous tendrions une main secourable à la
veuve qui pleure ; nous détournerions de
son sentier fatal la pauvre prostituée ;
. .nous tâcherions d’alléger la fatigue. ,de celles que Dieu a crées plus faibles que nous ;
nous aurions honte de nous servir de nos
sœurs pour économiser dans les salaires ;
nous sentirions que nous ne valons pas
plus qu’elles et bien souvent moins ! Nous
les aimerions davantage, nous les aimerions mieux, nous nous sentirions vraiment leurs frères, leurs frères en Christ.
Frères de Phœbé, de Marie, de Perside
et de mille autres saintes inconnues et de
mile innocentes perdues... Que vous en
semble-t-il? ,S. P.
CORRESPONDANCE.
Monsieur le Directeur,
Je vous remercie bien-sfficèrement pour
votre aimable promesse d’hospitalité dont
il est question dàns VEcho du 18 février
dernier et je me dispose à en profiter
aujourd’hui pour exposer quelques-unes
des raisons qui, à mon très modeste
point de vue, devraient suggérer de transporter la commémoration de l’Emancipation, du 17 février, à une autre date
conventionnelle, à un jour de fête légale
où il serait par conséquent possible, non
seulement à tous les Vaudois des Vallées,
mais aussi à tous ceux, désormais nombreux et en croissante augmentation,
qui sont dispersés dans les villes de
l’Italie et de l’étranger, et à tous les non
Vaudois qui sympathisent avec nous, de
commémorer dignement le décret d’Emancipation^ et la liberté dont nous avons
joui depuis le 1848.
Point'n’est besoin de répéter que l’argument avancé parfois, en opposition à ma
thèse, à savoir que les ouvriers et employés vaudois peuvent toujours aisément demander une permission spéciale
pour participer à la fête de leur peuple,
est au moins étrânge et j’oserais dire
puéril. Très souvent, dans certains moments délicats ou de travail intense,
l’absence d’une seule personne dans
certains bureaux, industries ou usines,
donne lieu à des difficultés dans le travail des autres, et l’ouvrier ou l’employé
qui, tout en prévoyant cela, avancerait
quand même sa demande ou y insisterait
lorsque son patron ou son chef de bureau
y répond par un éloquent silence, serait
mal jugé si tant est qu’il n’eût pas à
redouter des conséquences plus graves
pour la sécurité de son emploi.
Et que dirait-on de ces Vaudois ou
autres évangéliques qui, dans certains
magasins ou fabriques, sont directeurs
ou propriétaires et qui doivent quand
même se refuser là» permission qu’ils
accorderaient volontiers à un de leurs
dépendants, parce que leur absence entraverait sensiblement le roulement de
toiute la machine dont ils sont le rouage
le plus important et même nuirait peutêtre à leurs relations ^vec certaines
maisons correspondantes ? La paroisse de
Pignerol nous offre à elle seule plusieurs
exemples à cet égard.
Le regretté M. Banchetti disait que le
plus grand nombre des mortels se trouve
sans doute dans la condition du centenier
soumis à la' puissance d’autrui et qui
avait à son tour à ses ordres des soldats
et un serviteur, je crois qu’il avait parfaitement raison. Peu de gens peuvent
dire de ne ^dépendre de personne. Car,
dans le grand engrenage de la vie
moderne, on ne dépend pas seulement
d’un patron, mais, et souvent combien
plus réellement, de ses clients, de ses
fournisseurs, de ses employés, de ses
ouvriers, de ses élèves, de ses amis, de
ses ennemis qui ne peuvent pas tous,
évidemment, s’accorder pour donner la
permission désirée.
Dans la prosaïque réalité il arrivé
souvent que, pour concilier la date à
fêter avec les exigences du travail de
chacun (je ne parle pas des paroisses
de montagne), on mutile la commémoration
de l’Emancipation de façon à la contenir
dans les étroites limites d’une agape
Sérale, réservée forcément à un très petit
nombre de personnes et de laquelle, à
l’exception des participants, personne ne
s’aperçoit.
Ne serait-il pas le cas, en imitant ce
qui, à différentes époques de l’histoire, a
été fait pour maintes autres fêtes religieuses et pairiotiques (Noël - Pâques Statuto - 15 août) de greffer la fête si
chère à tout Vaudois et à tant de non
Vaudois qui en ce jour nous offrent leur
sympathie et leur solidarité, sur une fête
déjà légalement reconnue et célébrée
aussi par nos concitoyens appartenant à
une autre confession religieuse ? L’Epiphanie, par exemple, ou un dimanche à
choisir ?
En disposant ainsi d’une entière journée, notre commémoration, célébrée aujourd’hui presque furtivement dans tant
de paroisses, pourrait donner lieu, au
contraire, à une solennelle et importante
affirmation de nos principes, elle pourrait
offrir l’occasion à plusieurs d’entre nous
de dire à nos connaissances quelque
chose de notre’ glorieux passé et de
notre présent laborieux en nous permettant en même temps de rassurer ceux de
nos concitoyens qui, trop peu familiarisés
avec l’histoire, voient en nous, qui pourtant avons fait en temps et lieu tout
entier notre devoir de patriotes et de,
soldats et qui accomplissons aujourd’hui
avec la même fidélité tous ceux de
citoyens et de contribuables, de dangereux anti-italiens.
La proposition que j’avance timidement
aujourd’hui a été faite déjà et sans
succès ; mais on me dit que la persévérance est une belle vertu; c’est pourquoi
je vous prie de bien vouloir la soumettre
à nouveau à votre bienveillant examen
et de la patronner auprès de vos lecteurs,
s’il vous semble que les modestes arguments que j’ai brièvement exposés puissent en valoir la peine.
Des confins des Vallées Vaudcises, septembre 1927.
«Un employé vaudois».
Les arguments avancés par notre correspondant ont sans doute un certain
poids : il est évident qu’à l’état actuel
des choses, un certain nombre de personnes qui voudraient prendre part à la fête
du 17 février en sont empêchées par
d’autres devoirs plus impérieux. D’autre
part nous nous demandons s’il est parfaitement raisonnable de transporter à une
date conventionnelle une commémoration
que l’histoire et une tradition de 80 ans
ont désormais fixée. Tout au plus poùrrait-on discuter sur l’opportunité de célébrer la fête de l’Emancipation le dimanche
le plus rapproché du 17 février ; mais il
est à prévoir que cela aussi soulèverait
quantité d’objections. RÉD.
Giardiniere-Castode CERCA posto. —
Rivolgersi Amministrazione del giornale.
All'Estero
Guatemala 25-4-27.
Vi prego mandarmi 4 boccette del
vostro meraviglioso STOM ..... e vi
assicuro che col vostro rimedio sono
stato un po’ di tempo bene.
Nicolas Bonafina.
Boccaamara -Lingoaimpatinata - Alito
cattivo “ Dolori di stomaco — Acidità di
stomaco— Eruttazioni — Catarro gfastrico
- Mancanza d'appetito - Vomiti ostinati - Atonia gastrica - Autointossicazione - Enteriti - Catarro intestinale Atonia intestinale-Diarrea-Stitichezza
~ Mal di testa - Vertigini - Ipocondria
- Nevrastenia - Anemia - Debolezza
generale.
STOM
Goccie Stomatiche Digestive.
La boccetta piccola L. 12, la grande L. 30,
nelle farmacie o inviando vaglia postale in
GENOVA, al Dott. GERVASONE —
Via Peschiera, 2.
Non si spedisce in assegno.
■ AVIS AUX UNIONS CHRÉTIENNES.,
Les Unions Chrétiennes qui désireraient^
(et toutes doivent les désirer) les « Atti » ^
du XII.me Cong^'ès NatkmaTdes A. C. D. G. %
sont instamment priées de s’adresser au j
soussigné, tout en accompagnant leurs corn-1
mandes de L. 1 pour chaque exemplaire-^
commandé. Pour chaque dizaine d’exem- ^
plaires des « Atti », l’on accordera une ri- ^
che prime. Th. Balma - Torre Pollice.
vi
CHRONIQUE VAUDOISE
—^—
SOUSCRIPTION POUR LES COLLÈGES VAUDOIS. 7
Listes précédentes M.rnes et M.rs : L. 122.998,15 J
Constance Cayrus-Bongar-
zone, New-York » 1(K),— J
Fsther Cayrus-Serposs, Id. » 100,— .
Marguerite Cayrus, Id. Prof. Henri Tron, Constanti- » 100,— '
ndple Trois anciennes élèves : Ade- » 100,— " 1
line, Esther, Louise Rivoire » • 60,-^ 1
(A suivre).
Total L. 123.458,15
LA TOUR. Dimanche 16 octobre,' à
10 h. 30, un culte solennel aura lieu au
temple neuf, à l’occasion :
i” du anniversaire de la fondation
du temple;
2® du centenaire de laf première visite du
général Beckwith aux Vallées;
5° de l'inauguration de la cloche.
Parleront MM. les professeurs Jean Jalla
et David Jahier, et le Pasteur 'de la"
Paroisse.
Un chœur de circonstance sera exécuté
par la Chorale de la Paroisse.
— Collège. Inauguration de l’année scolaire. Le Gouvernement a eu, cette année,
l’heureuse inspiration d’exiger qu’on donne
à la solennité de l’ouverture des cours des
différentes écoles, toute son importance,
par des discours appropriés et même en
accentuant la note religieuse. Ce qu’on fait
chez nous de temps immémorial. Nous
n’avions donc rien à changer à note « fête
des promotions » qui se déroula dans l’ordre établi par une vieille tradition.
La cérémonie, présidée par le « présidé »
M. ID. Jahier, a lieu dans la salle du Synode, à 3 h. de l’après-^midi du 3 courant,
et est ouverte par l’Invocation, la lecture
de quelques passages appropriés de la Bible et par une prière prononcée par le
pasteur M. Jules Tron. Après quoi, la parole est donnée au prof. Attilio Jalla, chargé
du « discours d’inauguration ». Son sujet :
Emmanuel-Philibert, a été choisi pour ces
trois raisons : 1° pour son actualité eni vue
de la gra.nde commémoration de l’année
prochaine, à Turin ; 2° parce que ce grand
prince fut un caractère ; 3“ parce qu’il fut
le fondateur de l’Etat du Piémont. L’orateur évoque le souvenir de la grande ba- taille de Saint-Quentin qu’il retrace à
gi’ands traits et où se révèlent d’emblée
les qualités éminentes du duc, et qui a, '
entre autres conséquences indirectes, la
restitution de ses Etats du Piémont, occupés jusque là par la France et l’Espagne.
Description efficace de l’état pitoyable de
ces provinces ravagéas par tant de guerres •
et de l’œuvre de reconstruction et de restauration. Il met ensuite en relief la religiosité du Duc qui estime de son devoir
, de combattre à outrance l’hérésie, c’est à
dire les Vaudois, pour avoir, à côté de
l’unité politique, l’unité religieuse. Mais,
nonobstant son esprit d’intolérance, qu^
nous regrettons mais qui est bien de son
époque, on peut dire que Emmanuel-Philibert fut un caractère bien trempé — tête
de fer — et qu’il peut être par là un inspirateur delà jeunesse.
M. Alexandre Rivoir, qui représente le
podestat, docteur Geymonat, et le « Secrétaire politique» de l’endroit,Mit un fragment d’une lettre du premier où celui-ci
se déclare l’ami de notre Institut et disposé à collaborer avec les Professeurs en
tout ce qui peut contribuer à élever la culture. Il demande ensuite, au nom du « Secrétaire politique », la colaboration des
élèves et des Professeurs du Cbliège pour
rintensiiication de l’œuvre des Balilla.
3
‘■:w.
I-a parole est ensuite au « Présidé » pour
la lecture des résultats de l’année scolaire,
résultats que voici :
Elèves inscrits : 121, soit 89 pour le
'Gymnase et 32 pour le Lycée,
Elèves promus par scrutin de fin d’année
■ou à la suite des deux sessions d’examens ;
Gymnase : I.re - 18 sur 21 inscrits
II. me - 13 » 14 »
III. me - 19 » 21 »
IV. me - 17 » 19 »
V. me - 13 » 13 »
Lycée: I.re - 13 » 14 »
Il.me - “8 » 8 » "
III.me - 8 » 9 »
admis à la maturité. Un pourcentage, donc,
des plus satisfaisants et qui témoigne de
la dilièfence des élèves... et peut-être d’un
brin d’indulgence de la part des Professeurs.
Par une allocution de circonstance, le
« Présidé »• accentue, en l’approuvant, la
solennité que le Gouvernement a voulu
donner cette année à l’ouverture des cours,
et 1 heureuse idée qu’ill a eue de proposer
aux écoles les deux idéals de Religion et
Patrie, un binôme que, dans toutes leurs
écoles, les Vaudois n’ont jamais séparé à
travers les siècles, même au milieu de
leurs plus grandes calamités. j. c.
MASSMj. Dimanche dernier, après bon
nombre d’années d’interruption, a eu lieu
1 installation officiellle de M. Giov. Miegge,
que la paroisse même venait de voter — à
runanimité des suffrages — comme, son
conducteur spirituel pour le septennat
1927-4iJ34. La cérémonie, qui revêt encore,
' dans nos paroisses rurales du moins, un
cei-îain caractère de solennité, a été présidée par M. Louis Micol, pasteur au Perrier. Lequel adressa — en s’appuyant sur
- 1 Cor. III, 9 — ses exhortations pressantes
au Pasteur et à l’église pour qu’ils deviennent toujours davantage et réellement
« collaborateur de Dieu » le: premier,
« champ de Dieu et son édifi.oe » la deu■ xièmc ; tandis que M. Miegge parla brièvement sur Philipp. IV, 23, en. demandant
' au Père de nous donner à tous sa grâce :
a lui en sa qualité de conducteur et à
1 église comme à cele qui doit être sa collaboratrice intime et indispenisa.ble.
Et maintenant nous demandons à Dieu
qu il veuille bénir, et abondamment, la tâche de celui qui doit et veut continuer au
milieu de nous son noble ministère, commencé il y a trois ans ; à notre tour nous'
1 assurons de vouloir continuer à l’entourer
de notre sympathie chrétienne, de notre
bienveillance et de nos encouragements.
PIGN'EROL. Au cours de cet été nous
avons eu le privilège d’entendre le message.
chrétien de plusieurs frères venus du dehors : MM. les pasteurs David Revel, prof.
Henri Rivoire, Frédéric Balmas, Rinaldo
Malan, David Forneron, Jean Bonnet et
Alexis Balmas ont tour à tour présidé le
culte du dimanche matin. Nous leur renouvelons à tous 1 expression de notre vive
reconnaissance.
PRAMOL. Pendant les mois d’août et
septembre cette église a de nouveau eu
le privilège d’entendre des prédicateurs
Menus du dehors. M. Paolo Btosio, pasteur
à Rome, a occupé deux fois la chaire et a
parié à plusieurs réunions le dimanche
après-imidi. Son vénéré père, M. le docteur
Henri Bosio, à aussi eu la bonté de prêcher
un dimanche matin. Et un autre dimanche
encore, c’est M. Arnaldo Comba, directeur
de l’Asile de Vallecrosia, qui a présidé le
service au temple. Nous leur e,xprimons
encore à tous notre vive reconnaissance.
— Actes liturgiques. Mariage : Edmond
Peyr.onel de Jean Jacques avec Lina Bertalot d Héli. Nos meilleurs souhaits de vrai
bonheur les accompagnent.
, Funérailles : Le 15 août avait lieu la
sépulture de Jacques Travers feu Jean
(Michelets), âgé de 78 ans.; le 30, la sépulture du doyen de la paroisse, Paul Beux
feu Jacques (Mian),, dans sa 89.me année ;
le 29 septembre, la sépulture à’Héli Long
feu J. Thomas (Clots), dans sa 36.me année, tombé dans un précipice en rentrant
tard de nuit. A toutes ces familles dans le
deuü va notre vive sympathie chrétienne.
p. c.
* ^
SAINT-JEAN. La réunion de jeunes gens
a eu lieu, comme nous l’annoncions dans
notre dernier numéro, au Ciabas» dimanche
2 courant. Si peut-être, dans certaine des
trois paroisses de La Tour, SaintJ^ean et
Angrogne, l’on n’a pas mis en relief l’importance de cette réunion de jeunesse, il
est d’autre part bien vrai que son organisation a été parfaite.
Disons-^en quelques mots. La partie religieuse, sobre mais impressive, dans le
temple du Ciabas, est présidée par le pasteur de Saint-Jean, M. E, Tron, qui donne
successivement la parole à l’étudiant en
théologie Th. Balma, qui parle aux présents
sur la joie des jeunes, ensuite au candidat
en théologie A. Ricca, qui entretient son
auditoire sur il fuoco sacro, et enfin à M. le
pasteur D. Pons, qui clôt la réunion par
une vibrante apostrophe contre l’ennemi
des jeunes : l’alcool. Le tout entremêlé de
lecture de la Parole, chants, prières, et de
la bénédiction dite par le pasteur M. Jules
Tron.
La deuxième et la troisième partie ont
lieu en plein air, par un après-midi superbe. Une bonne récitation {R, Paschettç)
et de gais monologues (C. Turin) sont accompagnés avec entrain par de bea:ux
chants, exécutés soiigneusement, les chanteurs debout. Suivent plusieurs jeux, et
c’est une vraie joie que de voir toute cette
belle jeunesse vaudoise, saine et enthousiaste, s’ébattre sur le vert gazon d’un pré
gentiment mis à sa disposition.
Toys ces jeux ont continué jusqu’à tard,
les retardataires f aisant un cercle et s’amusant encore royalement. Mais... il faut
bientôt s’acheminer vers les logis...
Th. B.
iVouyellcs de la semaine.
Les quotidiens n’enregistrent pas de
nouvelles de politique intérieure — dans
les derniers huit jours — qui méritent
d’être particulièrement relevées. Le voyage
du Lord Mayor de ¡Londres à travers notre
pays peut cependant avoir une certaine
portée politique, et nos journaux, faute de
mieux, lui consacrent des colonnes, comme
s’il s’agissait d’un chef d’Etat. Solennellement reçu à Turin par toutes les hautes
autorités, le l.er courant, il repart aussitôt, avec sa femme, ses deux filles et sa
suite, pour San Rossore, où le Roi et la ■
Reine les accueillent avec beaucoup de cordialité. Uu thé d’honneur leur est offert
à Pise, par le Podestat et les autorités de
l’endroit. Départ, à 17 h., pour Rome, où
il est attendu par le gouverneur Spada
Poténziani — dont il sera l’hôte — et accompagné à l’Hôtel des Ambassadeurs où
il avait retenu, pour le Lord Mayor et sa
suite, deux appartemients princiei-s. Chaleureux accueil de la foule masisée sur le
parcours. Durant son séjour à Rome, le
Lord Mayor se rend au Panthéon, au monument du Milite Ignoto, aux fouiles récentes de Ostia, est reçu par M. Mussolini,
visite les principaux monuments de la
capitale. Un dîner officiel lui est offert par
la ville de Rome dans la. superbe salie des
Horaces et »des Curiaces ; toasts d’occasions, discours empreints, de part et d’autre, de. la plus grande cordialité.
— Les légionnaires américains, reçus et
acclamés, comme vous savez, durant leur
pèlerinage en France, ont voulu, avant de
s’embarquer pour leur patrie, faire une
iwinte en Italie, fraterniser avec leurs
camarades italiens de la grande guerre et
rendre hommage au Milite Ignoto personnifiant les centaines de milliers d’Italiens
qui se sont immolés pour la cause commune.
Nous passons sur l’accueil enthousiaste
qui leur fut fait à Rome, sur les amabilités échangées, sur les réceptions qui leur
furent offertes : on peut facilement les
imaginer. Les l^ionnaires ont également
été reçus par le Pape.
—■ Allemagne. Le président de la république, Hindemburg, qui vient d’accomphr
ses 80 ans, a été l’objet, les 1, 2 et 3 courant, de la part de la ville de Berlin et de
l’Allemagne toute entière, de manifestations enthouBiastes et grandioses. La presse
consacre unanimément des articles au
« Père, de la patrie, au sauveur de l’AUemagne, à la signification patriotique, de la ^
c^ébration, à la figure historique du Président ». Un don considérable en argent,
recueilli par souscription publicfue, lui est
offert- au nom de la Nation et le Président
le destine immédiatement aux mutilés de
guerre et aux Veuves des morts en guerre.
Un service de table pour 36 personnes, en
porcelaine très fine et dont chaque pièce
porte une dédicace spéciale lui est remis
de la part du Gouvernement, sans parler
d’une multitude d’autres présents de .
grande valeur qu’il reçoit de maints côtés.
Je vous laisse imaginer les festoiements,
les galas, les réceptions, les pavoisements
(qui ont épuisé tous les stocks de drapeaux), les discours enflammés. I>e Président saisit l’occasion pour accorder une
amnistie totale ou partielle pour délits politiques ou offenses à sa personne,
— Chamberlain et Primo de Rivera se
sont rencontrés, le l.er courant, sur le
yacht anglais Dolphin, dans les eaux de
Majorque. Après le dîner, offert par M.
Chamberlain, les deux hommes d’Etat eurent un entretien privé où furent discutées différentes questions de politique internationale intéressant tout particulièrement l’Angleterre et l’Espagne.
/ — France. Le Gouvernement russe offre
à la PYance de lui rembourser une partie
dte dettes d’avantHguerre... à la condition
d’obtenir, d’elle im emprunt ix)ur une. somme de beaucoup supérieure. L’opinion publique, la presse et le Gouvernement même demeurent perplexes ; plusieurs manifestent des doutas fort légitimes sur la solvabilité et la probité du Gouvernement
russe ' actuel. De là des polémiques plutôt
aigres dans la presse des deux pays. Il n’est
cependant pas impossible que la France ne
finisse par se montrer généreuse, une fois
de plus, envers son ancienne alliée.
— A la suite d’un' odieux attentat, sur
la côte d’Azur, perpétré par les anarchistes sur le drain, des légionnaires aMêricains
qui se rendaient en Italie, le Gouvernement
français a enfin pris des mesures très sévères contre l.es anarco-comraunistes internationaux qui infestent la région. Il y eut
des expulsions et des arrestations en masse
surtout parmi les anarchistes italiens dont
les agissements ne nous font pas beaucoup
d’honneur.
—- Un complot, ourdi dernièremient à Salordque par les « comitages » bulgares dans
le but de déchaîner la guerre contre la
Grèce et la Yougoslavie, a été éventé à
temps par le Gouvernement grec et n’eut
d’autre effet que de fermer momentanément la .frontière greco-bulgare.
— Au Mexique, la guerre civile bat son
plein. Soixante-six rebelles auraient été
tués dans un conflit avec les troupes fédérales, dont 34 « rebelles catholiques »
ayant à leur tête le père Sedano qui aurait
été arrêté, jugé sommiairemient et fusillé.
•— Encore un cyclone dévastateur aux
Etats-Unis, déjà si terriblement éprouvés
cette année. Il s’est abattu dans la région
de St-iLouis avec une violence effrayante, ravageant tout sur son passage. Cinq à six
mille maisons sont détruites et une centaines de morts ont été trouvés sous les
décombres. Jon.
Erratum. Une faute d’inattention nous
fait dire - dans le dernier numéro - qu’un
traité d’arbitrage fut conclu entre l’Italie et la Lettonie. Il fa.ut lire : Lithuanie...
ainsi que la suite de la nouvelle l’indiquait.
OUVEAGES REÇUS.
Editions de «La.Cause».
Rue Perronet, 69 - Newjjly (Seine).
Esprit qui les fis vivre... (contes huguenots), par M. Henri Lauga, préface de
P. Dévoluy ; 1 vol. in-lB de 160 p. (Prix:
5 frs. ; franco : frs. 5,45). Récits captivants dont las Vaudois ,des Vallées se
délecteraient.
Sous un titre évocateur, l’auteur a fait
renaître quelques heures de la poignante
épopée du Désert, et c’est avec émotion
qu’on lira aussi bien les Contes de Veau qui
court que les Récits du vent qui passe. Une
élogieu.se préface d’un maître du genre, le
romancier P. Dévoluy, fait ressortir l’intérêt et la valeur de l’œuvre de M. Henri
Lauga.
L’hôte de Noël (pièce huguenote en 2 actes) , par M.me L. Rauzier-Fontayne ; 1
brochure de 40 p. (Prix: fr. 1,60; franco:
fr. 1,85). A recommander à nos Unions
de Jeunesse.
L’Ami des malades et des opérés, par M. le
pasteur Jules Dejarnac ; .1 brochure in16 de 48 p. (IPrix : fr. 1,60 ; franco :
fK 1,75).
Il s’agit d’un choix de passages bibliqu# appropriés aux différentes circonstances que traversent ceux qui se trouvent
sur un lit de maladie et de souffrance
(avant l’opération, après l’opération, vers
la guérison, après la guérison, en face de
la mort) et qui leur font-entendre la voix
de l’Ami fidèle, toujours présent et tou- ,
jours prêt à dire la parole qui convient
dans chaque cas.' Cette brochure, est ap
pelée à rendre de grands services à tous
ceux qui, occasionnellement ou régulièrement, visitent des malades, et qui ne trouvent pas toujours le mot approprié ; eux,
sur leur couche de patiente, auront le
temps de la méditer. Nous sommes persuadés qu’elle trouvera le même succès que
l’autre anthologie biblique bien connue de
M. J. Dejarnac : Le livre des relèvements.
La Paille et la Poutre, par Jean Fleurier,
1 brochure de 64 p. (Prix : frs. 2,75 ;
franco : frs. 3).
On trouvera dans ce nouveau recueil de
l’auteur des Pardes d’un Français (déjà
publiées par les Editions de La Cause) urte
série de pensées détachées sur des questions actuelles concernant .tqur à tour le
protestantisme, le catholicisme, les églises
d’Orient, le judaïsme, l’islamisme, la religion etda politique, le culte, l’organisation
et la vie ecclésiastique, l’évangélisation et
la propagande, la Bible, la vie religieuse.
Tout le monde connaît la manière originale
et incisive de l’auteur qui retient toujours
l’attention et pousse à la réflexion. Ce nouvel opuscule' mérite donc le même succès
que ses aînés.
Jean Coîscen, directeur>respoiisable
Torre Pellico » Imprimerie Alpine.
M.me ADOLPHE BERT, M.lle ELVIRE
DAPPLES, M. et M.me GEORGES TRON
ont la douleur d’annoncer la mort de
M. le Domi ilE DERI
leur neveu et cousin, décédé à Celigny
(Genève).
È IN VENDITA il
PI TH®
ad uso delle Chiese Cristiane Evangeliche. — Prezzo L. 1,50. — Rivolgersi
alla Libreria Editrice Claudiana —
Torre Pellice.
CERCASI brava seria ragazza tutto fare,
cortipreso cucinare, per distinta famiglia.
— Scrivere ; Sig.ra NATOLI - Viale dei
Mille, 7 - Milano. __________________________
Leçons de français, anglais et allemand par dame expérimentée. - S’adresser
à M.lle Monastier - Via Arnaud, 29 Torre Pellice.
À VENDRE, toute ou en partie, jolie
propriété sur la colline de La Tour. Occasion unique. — S’adresser à la Tipografia Alpina.___________________________
Petite famille (2 enfants) cherche femme
de chambre et cnisinière. — Ecrire :
Ing. Einstein - Roma - Via Antonio
Bosio, 31. ________^______
DEMOISELLE GARDE-MALADES,
certificats de premier ordre, bonne pratique d’hôpital, cherche place. — Ecrire :
Garde-malades - Administration de L’Echo
des Vallées - Torre Pellice.
MAGASIN de MODES et NOUVEAUTÉS
ANASTASIE BERT-SIBONA
Cours Yietor-Emm., 98 - TURIN ■ Sous les portiques
Prix modérés ■ Travail soigné.
L’Eco della Stampa.
Ufficio di ritagli da giornali e riviste, fondato nel 1901 — Dirette : Umberto
Frugiude — Corso Porta Nuova, 24 - Milano (12) — Telefono N. 53-01 — Corrispondenza : Casella Postale 792 — Telegrammi : Eco Stampa.
l
o
♦
♦
ANCHE
GLI ADULTI SANI
debbono usare
spesso
Tacqua saiìtinata
♦
•e
«
❖
1^ SALITINA M. A. li difende
dalla arteriosclerosi, dalla uricemiai
dalla obesità. La magistrale dosa*
tura dell’idrofosfato di litio porta
la SALITINA al primo posto come
ricostituente contro le malattie del
fegato, delia vescica, del rene e
del ricambio.
L’acqua safitlnata è la migliore
difesa contro tutte le forme di reumatismo.
La SALITINA M. A. prepara la
più ricca acqua alcalinolitiosa da
/^tavola, con spicca<4i azione digestiva
rinfrescante.
Si trova nelle buone Farmacie in
per 12 litti a lire 4,4
d
♦
o
e
♦
d
♦
P
♦
r
4
lîE
l?-y
■
!.!-.•'* i '/>
LIBRERIA EDIXRICE: CLAUDIANA
Moreno
L.
LIBRI POLEMICI ED APOLOGETICI :
Autorità del Papa . . . .
La Bibbia è vera . . ._ .
Caldo appello ai fratelli Cattolici
Cattolicismo apostolico primitivo
Chi può dare l’assoluzione
Chiostri, di G. Magni ...
Compendio di Controversie, di De Sanctis e G
Confessione, di Desanctis .
Cristianesimo primitivo, di G. Battoli
Cristo della Bibbia e Cristo del Papato
Esiste un Dio?, di Tagliarmi
Libro per tutte le età ...
Messa in Italiano e in Latino, di G. Ribetii
Moglie di S. Pietro
Il Papa non è successore di S. Pietro
Papa Re in Vaticano . . . .
Perchè vi sono tante Religioni .
Purgatorio, di Desfl/icf/s ...
Quattro lettere al Cardinale Patrizi, di Desanctis
S. Luigi Gonzaga, di B. Celli . .
Testimonianza di un Materialista, di Mauro
Per avere la spedizione con porto pagato aggiungere il 10 OjO al prezzo di Catalogo.
0,20
0,20
2,
0,20
0,10
1.50
10,
4,
2.50
0,10
30,20
0,60
0,10
3,0,20
0,20
3,0,20
0,20
0,20
È uscita in elegantere nitida edizione la LITURGIA — I. - Guida per il
Culto pubblico e la Santa Cena.
È la ristampa del primo volume della Liturgia in uso nella Chiesa Valdese, edito nel 1912
— Prezzo L. 5, franco di porto in Italia, senza sconti — Per l’Estero le spese postali in più.
Sono pure in vendita:
LE PARABOLE DI CRISTO, del Prof. E. Bosio L. 5,—
I COMMENTI AL VANGELO, di C. Bonavia » 5,—
Indirizzare ordinazioni e Vaglia alla LIBRERIA EDITRICE CLAUDIANA
' TORRE PELLICE (Torino).
m PUBBLICITÀ’ A PAGAMENTO mm
Avvisi Commerciali : L. 0,50 la linea - Mortuari, Comunicati, Ringraziamenti, L. 1 ia • linea - Avvisi economici, L. 0,95 per parola per una volta - L. 0,90 per due - L. 0,15 per tre. - Minimo L. 9. Tassa governativa in più — Pagamento anticipato.
m"
I primi freddi sono i più pericolosi !
Prevenite l’inßuenzct
DISINFETTANDO LE PRIME VIE RESPIRATORIE
IPEROL
in compresse soavemente profumate per DENTIFRICIO
sciolto in acqua, da usarsi con un comune spazzolino da denti, e come colluttorio
— Disinfetta - Imbianca i denti e profuma l’aUto —
« IPEROL » - Compresse per dentifricio - Flac. L. 6.
Stab. Chimici Farm. Riuniti
------ TORINO ------
SCHIAPPARELLI
CONFEZIONI PER SIGNORA
ronanu cnuAGNi
Via Roma, 2 - TORINO - Via Roma, 39
« Äll’INDXJSTRIÄ ITÄLIÄNÄ „
flon Delta
stella, lien sapsado
tiie le nilsliori
tolleltessono pelle
eseguite dalla
III
%
non mancate di visitarla
3^
■i
YERÄ • LIÇÜIDAZIONE COLOSSALE
• LANERIE ■ SETERIE - COTONERIE
A PREZZI DI STRALCIO
essa ha luogo in TORINO - Via Madama Cristina, 19 bis
unica sede della Ditta
G. LATTES
Per ragione sociale questa liquidazione é assolutamente obbligatoria.
Tutta la merce esistente nel negozio deve essere venduta al;più presto,
comprese le più recenti novità di stagione oggi al completo.
Si prega di non confondere questa reale liquidazione, dovuta a costrizioni
di carattere decisivo, con le solite liquidazioni fittizie e stagionali.
Del resto, oltre alla qualità delle merci, bastano i prezzi (che hanno subito
degli sconti che vanno dal 30 % al 50 % e perfino al 70 %) a illuminare la
clientela. Ecco qualche saggio di detti prezzi bassissimi.
200
Maglia seta, cm.
Scozzese cotone
Fantasia para seta
Tela seta, tutte le tinte
Crêpe de Chine, tutte le tinte
Marocain seta, tutte le tinte
Taffetas pura seta
Crêpe de Chine fantasia .
Crêpe Satin per mantelli
Velluto per abiti, tutte le tinte
Vigogna lana, tutte le tinte .
Fantasia tailleur, a partire da
Scozzese pura lana
Drap lana, novità . .
Velours uniti, tutte le tinte
Velours fantasia, con seta .
Drapperie per abiti e paletots, da uomo, da
5 —
3.90
7,
9.50
13,
14, 16,17,24,37,
6.50
11,50
6.90
27,
23,
24, 19,
Tutte le novità della stagione, nessuna esclusa, si trovano da LATTES
IBEI BlSAgVBOP]
k®
LA SARTORIA LATTES
è anch’essa in piena efficienza, in Via Madama Cristina, 19 bis, e pratica prezzi
ridottissimi per ottime lavorazioni con buonissime stoffe. La Sartoria funziona
sotto la solerte direzione del capo tagliatore Corigliano, ex-proprietario della
Sartoria di Via Garibaldi, 31.
Moevre A» TOPI
EUCHESSINfl
■a più dolce
la più efiicace
ia più economica
PASTIGLIA PURGATIVA
d&X x3dOn.<a.o
agisce dolcemente, regola in pochi
giorni le lunzioni del corpo
Disinfettante
Depurativa
Rinfrescante
Contrariamente ai purganti violenti rSUCHESSINA, non irrita
l’intestino, ma lo regola.
Si KBili nli il statoli di Un 3 nelle Fatinatie
NOCERA-UMBRA
GARAGE INTERNAZIONALE
A. THCILER.
Corso Fiume d’Italia - Viale Trento
- TOftRE PELLICE
• (SorgenteAngelica)
Acùua Minerale daTavola
p.
.D.S.
ß.
"4
1
I
■'1
Dottore in Chirurgia Dentaria
laureato e premiato airUnivereitè
di CINCINNATI (S. U.d'America)
avverte la sua Spettabile
Clientela che tiene aperto
ogni Venerdì un grandioso
STUDIO DENTISTICO, In
TORRE PELLICE, Piazza
Vittorio Emanuele.
Cura gratis ai poveri
'Æ- Í..*'