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Qûarante-huitièmé année.
L E HO
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et pour l’Administration à M. J. CoissoN, prof., Torre Pellice.
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 16 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phih IV, 8).
ç
SOMMAIRE:
Communications officielles — Le père Semeria
— La justice Italienne — Une excursion
dans le Bas-Pragela — Une journée bien
émouvante — Correspondances — Chronique vaudoise — Bibliographie — Feuilleton: Le trésor de grand prix.
COMiVlUNICATIONS OFfICIELLES
Vacance de St-Jean.
M. le D" Théophile Gay ayant donné
sa démission, pour le premier octobre
prochain, le poste de pasteur de l’Eglise de St-Jean est déclaré vacant.
A teneur des règlements organiques,
la convocation de l’assemblée électorale sera annoncée du haut de la chaire
les deux dimanches qui précèdent le
jour fixé pour la nomination du pasteur, et celle ci doit être faite dans le
délai de trois mois.
Torre Pellice, 10 juillet 1912.
Pour la Table:
B. hÈG^R, Modérateur.
Collège Vaudois.
PROGRAMME DES CONCOURS.
I.
Bourses Burgess-Kinnalrd.
1" Bible - Les 12 Apôtres, dans l’Evangile, dans les Epîtres, dans la
Tradition, en français.
2“ Italien - Massimo d’Azeglio. L’uomo,
l’artista e lo scrittore.
3“ Latin - Cicéron. De Amicitia. Syntaxe des cas.
4“ Qrec - Xénophon. Anabase Livre IV,
chap. 1-3. Traduction en français
et analyse des verbes.
5“ Mathématiques - Superficie e volume delle figure geometriche,
piane e solide, con applicazione
della proprietà pitagorica.
II.
Bourse Gillei»Brez.
1“ Bible - Les rois de Juda. (En langue française).
2° Ilalien - Vita di Giuseppe Garibaldi
di Eugenio Cecchi.
3" Latin - Cornélius Nepos. Vies de
Caton et d’Atticus. Syntaxe de
l’Ablatif.
4" Géographie - L’Océanie physique et
politique.
5“ Mathématiques - Problemi di disegno geometrico elementare entro
i limiti del corso fatto in 3“ ginnasiale.
MB. Pour les élèves Vaudois sans distinction do sexe dont les familles sont établies à
Torre Pellice depuis au moins cinq années. —
Cette année il y aura deux bourses assignées:
la première do la durée de deux ans à l’élève
qui aura remporté la meilleure classification,
la seconde, de la durée d’un an, au second.
Torre Pellice, le 9 juillet i9l2.
Pour la Table:
B< Modérateur,
L.E PÈRE SEMERIA.
L’Italie possède un certain nombre
d’hommes qui pourraient, s’ils le voulaient, initier une véritable réforme à
l’image de celle qui eut lieu au 16“*
siècle. Quoique la religion soit en baisse
et que les esprits se tournent vers le
scepticisme, il y reste au sein des foules un besoin réel de s’approcher de
Dieu et de vivre pour lui. Déjà le padre Curci, vers la fin du siècle dernier, avait fait naître de grandes espérances, qui ne se réalisèrent pas.
Ardigô, Bartoli, Minozzi et Murri semblaient à leur tour se préparer à la
grande lutte, mais seul Bartoli, qui
se trouve maintenant à Florence, comme directeur de l’Institut Comandi, a
eu le courage de rompre avec Rome
en désirant vivre en paix avec sa conscience et son Dieu. Ardigô a joué son
rôle, Minozzi est devenu athée, Murri
donne des conférences en Amérique,
au Chili, où l’on s’attendait à de gran-des choses et où la désillusion a été
complète, parce que Murri vit dans
les brouillards de la philosophie, ne
ayant pas saisi l’importance du pur
évangile et Semeria ? Son tour est arrivé. Homme docte et influent, estimé
dans les milieux cultivés, prédicateur
éloquent, il paraissait devoir jouer le
premier rôle quand, tout à coup, le
célèbre barnabite est éloigné de son
champ d’activité, la prédication lui est
interdite et ses livres sont attaqués.
Oui, son tour est arrivé, et très probablement on lui fera ce qu’on a fait
à Monseigneur Duchesne: ses livres
seront mis à l’index. Il est notoire que
le célèbre barnabite écrivit : « Il primo sangue cristiano del Pensiero di
S. Paolo nella lettera ai Romani, dell’eredità del secolo. Tout comme un
Duchesne trouva un P. Bottagisio pour
le démolir. Semeria a trouvé un Arturo Colletti, professeur au séminaire
de Spoleto, pour le traquer. Voici le
titre des brochures lancées contre le
barnabite : Un manuale di scetticismo
e d’incredulità ossia il libro « scienza
e fede* del P. 0. Semeria, barnabita;
La Santa Scrittura impugnata dal
modernismo nei libri del P. E. Semeria, barnabita; la negazione di Gesù
Cristo in sacramento nel libro « la
Messa » del P. G. Semeria, barnabita.
D’après le correspondant Sterbini al
Giornale d’Italia,, Semeria aurait répondu comme suit:
« Evidentemente io non posso nè
voglio entrare in polemiche col Colletti: perchè dovrei scrivere dei volumi e ne provocherei certo da lui o
da altri dei nuovi.
« Che dire a gente la quale mi chiede che cosa intendo io per verità cattolica ?
«Ora qualouoo potrebbe dimandare :
in che. senso debbonsi prendere le parole * fede cattolica »? € in senso modernista o cattolico »? (Unità Cattolica, n. 124, 30 maggio 1912).
« 0hi adopera questo metodo ha sempre pronta una risposta a qualunque
mia asserzione.
« Allo scandalo provocato dalle pubblicazioni del Colletti, io ho da parte
mia Ovviato riaffermando nella lettera
a V. P. la mia fede cattolica. Ma io
chiedo poi se sia giusto dello scandalo
che produce il mio storpiato pensiero
far rèsponsabile me vittima della storpiatura 0 non piuttosto chi ne è l’autore.'
« É in fine la mia fede la sto provando non con le parole, che sarebbero cosi facili, se io fossi un bugiardo, si con la mia vita: da più anni
privato di quello che era la vita della
mia vita, la sacra predicazione, io rimango prete e religioso a cui nessuno
dei uemici miei ha potuto rimproverare in ulla di effettivo; rimango solo
perchè voglio, non per aver onori e
neppuré per materiali necessità.
« i^iìhango liberamente, volontariaïftètfÉfe senza che nessuno possa attribuirmi secondi fini; rimango perchè,
per la grazia di Dio benedetto, tengo
viva in mezzo al mio dolore la fede
di mia madre — fede alla cui difesa
furono rivolte le mie forze, anche se,
per umana debolezza, non fui sempre
pari all’arduo assunto — fede nella
quale desidero perseverare usque in
finem, unito cordialmente alla Santa
Chiesa Cattolica e all’infallibile suo
capo.
«Mi raccomandi a Dio».
Della P. S. ReY.ma deY.ino aerYo e iigllo In x.to
Giovanni Semeeia, B.ta.
Cette défense du barnabite bien que
privée, parvint à la connaissance de
Colletti qui s’empressa de répondre en
accusant la défense de Semeria d’être
sofistica, meschina, poco leale.
Qu’en résultera-t-il? Nous ne sommes pas prophètes, mais il nous semble qu’on prépare à Semeria une surprise désagréable. Il sera condamné
malgré sa déclaration de vouloir rester fidèle à l’église et à son chef infaillible. Nous le regrettons profondément pour le docte prédicateur et
écrivain, mais il devra se persuader
que dans l’église romaine la liberté de
penser n’est pas admise. L’église est
un tout, un vrai bloc qu’il faut accepter, sans choix, sans triage, sans entendre. Le pape actuel est un de ceux
que nous classifions parmi les sincères
et qui tient à la pureté de la doctrine
dans son église. Pourrions-nous le blâmer ? Non pas, puisque telle est sa foi.
Le père Semeria, par contre, éclairé
comme il l’est par la science et par
la lumière de l’évangile, devrait sentir qu’il occupe une place qui n'est
plus la sienne et qu’il serait plus heureux parmi les vieux catholiques ou
même parmi les franchement évangé'
liques. Nous le répétons: L’Italie possède un noyau d’hommes illustres qui
pourraient faire de grandes choses s’ils
le voulaient. Que Dieu ouvre leurs
yeux et qu’il leur indique lui-même,
par son Esprit, le chemin à suivre pour
leur propre bonheur et pour le salut
des âmes. C. A. Tron.
LA JUSTICE ITALIENNE.
Que de fois n’avons-nous pas entendu blâmer Injustice de notre patrie!
Evidemment elle laisse encore bien à
désirer puisque les juges manquent et
puisque les procès traînent beaucoup
trop en longueur. Il n’en est pas ainsi
en Angleterre ni même en France, ét
cependant malgré tous nos défauts,
nous nous réjouissons profondément de
ce qui vient d’arriver tout dernièrement et qui est un signe de vrai réveil que tous nous devons saluer avec
joie. Nous ne voulons pas nous arrêter
sur cet Infâme type qui a sali l’uhiforme de Tannée et qui a terni le bla-^
son de sa famille et des nobles. Précisément à cause de ces deux faits, il
y avait à craindre les pressions, les
compromis, mais les juges de Rome,
juges populaires, ont relevé l’honneur
de l’armée et de la noblesse, en condamnant le niisérable Pa/^mô aux travaux forcés. — Et que dire dé ces
camorristes napolitains transportés à
Viterbo au nombre de 41, qui réduits
à 20 vers la fin du procès, après quatre années d’instructions, 290 audiences, 587 témoins entendus, viennent
enfin d’être frappés par la justice populaire, desquels huit aux travaux forcés pendant 30 ans, un à 20, un à 9,
un à 6 et neuf à 5.
Encore ici les pronostics étaient pessimistes et Ton disait bien haut que
pas un juge n’aurait osé s’attaquer à
la camorra. Il n'en est rien, grâce à
Dieu, l’Italie est ressuscitée, elle sent
sa dignité et les juges populaires de
Viterbo ont relevé le gant du défi public et ont accompli fidèlement leur
devoir.
Honneur aux jurés de Rome et de
Viterbo. o. o. n.
Une nrsim te le Bas-Pragela.
{Suite et fin, v. N. 27).
L’idée d’évangéliser cette vallée a
été prise en considération par notre
Eglise. Les professeurs Jean et Attilio
Jalla, le professeur Falchi, MM. A. Jahier, A. Brochet, E. Pascal et M“* Gay
de la Pérouse ont visité le Pragela et
on a même eu cinq réunions régulières, en sorte que la Bonne Nouvelle
a de nouveau retenti dans ces lieux
ravagés par la persécution. Ce mouveraeut fut paralysé par Toppositioa
2
mm
cléricale acharnée et par Je manque
de courage des adiiérentà!
En réfléchissant à ce, sujet je me disais qu’il serait^rès opportun de faire
iniprimer un petit opuscule, dans lequel l’histoire religieuse du Pragela
serait résumée et ensuite on le répandrait abondamment. M. le professeur
Jaila et M. le pasteur Théophile Gay ^
sont les personnes les mieux qualifiées
pour faire cela, car ils connaissent à
fond l’histoire vaudoise.
Il serait aussi nécessaire que la Parole de Dieu soit de nouveau introduite par le moyen du colportage ou
de distribution opportune.
Je me réjouis de voir que M. Henri
Pons, vaudois, est allé ouvrir un hôtel
-aux Souchères Hautes. Je le connais
suffisamment pour savoir qu’il fera
honneur au nom de Vaudois.
Gette œuvre est l’œuvre essentiellement de l’Eglise Vaudoise, car cette
vallée est latérale h la vallée de StMartin. Il ne faudrait pas trop s’appûyer sur le Comité d’Evangélisation,
mais il faudrait que par le moyen des
Unions chrétiennes de jeunes gens, par
le moyen de laïques distingués, comme
ceux que j’ai nnmmé ci-dessus, cette
œuvre se poursuivît. Est-ce que chaque Vaudois qui traverse le Pragela
a conscience de sa responsabilité ?
Voilà ma question.
Je désirerais que chaque Vaudois
méditât ces paroles de M. Delattre
dans son livre d’or: < VEglise et l’Evangélisatipn ».
« Pendant les premiers siècles, dit« il, à la page 32 aucune société d’é« vangélisation ne se forme par la rai«^son bien simple que l’Eglise elle< même est une société missionnaire.
« Chaque Eglise est un centre d’Evan« gélisation qui met à part les hom« mes pris dans son sein, comme An« tioche l’a fait pour Paul et Barnabas
« et les envoie évangéliser au loin »...
L’on voit que quelques vaudois ont
déjà compris cette vérité, mais il faut
que l’exception devienne la règle générale, et alors on verra ces vallées
qui entourent l’Eglise Vaudoise, jadis
évangéliques, revenir à la source pure
de l’Evangile.
Les temps ont complètement changés. Maintenant nous avons à notre
disposition plusieurs moyens que nos
pères n’avaient pas. La vapeur, l’électricité, la liberté de la presse et de
la parole, tout contribue à l’avancement du Règne de Dieu.
Sachons en profiter en enfants de
lumière, Vaudois, mes frères. Telles
sont les pensées, M. le Directeur, qui
agitaient mon esprit au l’etour du BasPragela. Je n’ai fait que passer rapidement sans pouvoir étudier à fond le
sujet, puissent ces quelques considérations être utiles à l’avancement du
Règne de Dieu, afin que cette œuvre
ne soit pas abandonnée.
Veuillez agréer mes salutations cordialés.
Votre tout dévoué en Christ
G. Bert, irntituteur-évangéliste.
UNE JOURNÉE BIEN ÉMOUVANTE.
Nous avons tenu à reproduire cet
article de VEglise Libre concernant
la retraite de M. Houter, qui s’est si
vivement intéressé à nos Vaudois établis à Marseille, et nous unissons nos
vœuxà (^ux des collègues de M. Houter,
pour lui souhaiter un repos béni.
«Ce fut le dimanche 20 juin. Au temple de la rue Grignan, au service habituel de 10 h. 15, une trëa nombreuse
jassemblée s’était réunie pour entendre,
une dernière fois avant sa retraite,
?M. le pasteuf Emile Houter, que sa
santé, depuis longtemps ébranlée, oblige à prendre sa retraite.
«Les pasteurs, le Conseil presbytér^l
au grand complet, se pressent autour
de la chaire. Le président du Conseil
se charge de la partie liturgique du
culte, puis cède la place à M. Houter
qui, avec beaucoup d’énergie en même
temps que de tendresse chrétienne,
adresse à ce grand auditoire une suprême exhortation. Il dit tout lé bien
qu’il a reçu de ses collègues, des anciens, des diacres, de tous ceux qui
l’ont aidé dans sa tâche, de tous les
membres du troupeau. Il s’humilie
pour les lacunes et les déficits de son
activité et laisse à tous, comme une bénédiction, le vœu de Tapôtre : Que la
grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ
soit avec vous tous !
« Pendant le chant d’un cantique, le
prédicateur descend de chaire, et, à ce
moment, M. Aimé Couve, vice-président de notre Association, présente à
M. Houter le bel objet d’art, acquis
par souscription, qui lui est offert, au
nom de l’Eglise entière : c’est un magnifique bronze. Le Penseur dePicault.
Il rend hommage à la fidélité du ministère exercé pendant 25 ans par notre
frère, à Marseille, et pendant 40 ans,
depuis le jour de son entrée en fonctions. Il l’a fait en affirmant, avec une
grande force, les principes et les traditions de foi et d’attachement au vieil
Evangile. Après lui, M. Bruguière, au
nom de tous ses collègues, dont il est
le doyen en exercice, s’associe de tout
cœur aux sentiments exprimés. Il rappelle les noms de ceux qui ont été dans
le passé et sont encore aujourd’hui la
vie et l’honneur de notre Eglistef qui
ont travaillé ensemble à l’œuvre de
Dieu dans cette chère Eglise, de ceux
enfin qui sont tombés en pleine bataille,
les amis à jamais regrettés et aujourd’hui bienheureux, Auguste Thraen et
Edouard Monod ; de celui qui dépense
dans une autre Eglise, à Paris, les trésors de son dévouement, M. Edouard
Sautter; du vénéré M. Mouline, présent à la cérémonie, qui, après avoir
exercé sur cette paroisse une infiuence
si profonde et si pénétrante, a pris, au
milieu de nous, un repos si bien gagné. Il constate avec joie, en regardant à ceux qui, à T heure actuelle,
poursuivent dans un même esprit, la
même œuvre, l’étroite et intime harmonie qui n’a pas cessé de régner entre
les conducteurs de ce troupeau et souhaite que ce précieux accord soit toujours maintenu. Il signale les services
rendus par M. Houter dans notre organisation ecclésiastique et synodale,dans
l’ensemble de nos paroisses, au nom
de la Mission Intérieure. H évoque des
souvenirs tout personnels. Ses relations
avec le collègue qui nous quitte ne datent pas de l’époque où il l’accueillait
dans cette Eglise, dans laquelle, luimême, l’avait précédé de cinq ans, Elles
remontent à quarante années. C’est au
même moment, à quelques jours près,
que tous deux ils soutenaient leur
thèse de bachelier en théologie et entraient dans la carrière. Il associe aux
sentiments de reconnaissance et d’attachement manifestés par l’Eglise et
par les pasteurs, le nom de Mme Houter,
et demande à Dieu, pour son collaborateur affectionné, les plus riches bénédictions.
«L’Assemblée chante debout deux
Versets du cantique Jusqu’à la mort,
nous te serons fidèles... et se disperse,
après la prière, profondément impressionnée, tandis que bon nombre d’assistants viennent serrer la main à
M. Houter.
«Puissent les émotions de cette journée contribuer à resserrer toujours
plus les liens qui unissent déjà si
étroitement, parmi nous, le troupeau
et ses conducteurs ! » E. Bruguière.
CORRESPONDANCES.
Un avocat italien réfugié à Lugano
pour ne pas se laisser mettre en prison
en Italie, vient d’être expulsé de la
Confédération par ordre du gouvernement fédéral, pour avoir écrit des
articles qui pourraient compromettre
les bonnes relations amicales qui doivent être cultivées entre la Suisse et
l’Italie. La punition est sévère, mais
charbonnier est maître chez soi, lorsqu’un gouvernement accorde l’hospitalilé à un... condamné il a bien le
droit d’exiger le respect qui lui est du.
Ce n’est pas seulement à Berlin qu’il
y a des juges, il y en a aussi à Berne,
ou mieux : à Lausanne.
Le jour de St-Joseph, Mars 1912, le
brave paysan G. Reinhard de Wiggen,
Canton de Lucerne, fut surpris par
l’huissier communal coupant du bois
dans sa propriété à une heure et demie
•de l’église du village et condamné par
l’autorité compétente à une amende
de 10 fr. qu’il s’empressa de payer se
réservant de recourir à l’autorité supérieure, mais le gouvernement cantonal rejeta son recours. Notre coreligionnaire ne se laissa pas décourager
mais s’adressa au Tribunal fédéral qui
en hommage à l’art. 49 de la constitution fédérale émana une sentence
bien élaborée constatant : 1" que nul
n’est tenu, en Suisse, d’observer une
religion à laquelle il n’appartient pas ;
2° qu’il n’a cependant pas le droit de
déranger les manifestations du culte
d’une autre religion ; 3° que dans le
cas présent le citoyen Reinhard en
travaillant sur ses terres situées à
1 h. et 1^2 de distance de l’église catholique plus voisine, n’a pu acunement déranger le culte de ses concitoyens catholiques romains ; 4° que par
conséquent la punition qui lui a été
infligée est arbitraire ; 5“ que les 10 fr.
qu’il a déboursés, doivent lui être
remboursés.
Il est bon d’observer que le Tribunal
fédéral composé de juges appartenant
les uns à la religion catholique romaine,
les autres à la religion évangélique a
été unanime dans son verdict. P. C.
M. le directeur de l’Echo des Vallées.
Voici encore quelques détails sur
la personne et le travail de Grandliénard décédé récemment à New-York.
Je crois qu’il vaut la peine qu’on en
tienne compte. p. g.
«Henri L. Grandliénard est né à
Pierréfitte, canton de Berne (Suisse),
le 27 avril 1842, de parents pieux dont
il reçut une forte éducation morale.
Il passa les quinze premières années
de sa vie au village et dans un milieu
chrétien. Montrant de bonne heure des
dispositions à servir Dieu, il entra à
l’âge de seize ans, au collège des missions bâloises à Chrischona, où il étudia
pendant cinq années la théologie et
les branches diverses de l’instruction
qu’on y exige de jeunes gens qui se
destinent au saint ministère. A sa sortie
du collège de Chrischona, la Société
des Missions de Bâle envoya Henri L.
Grandliénard, alors âgé de vingt et
un ans, comme missionnaire au Soudan
égyptien. H parcourut la Haute-Egypte,
l?i Nubie et l’Abyssinie pendant trois
années, au bout desquelles, étant tombé
très sérieusement malade, on dut le
rappeler.
« Rentré en Suisse en 1866, il se rétablit lentement, et il n’avait pas recouvré toute sa santé qu’il repartait,
en août 1867, pour l’Amérique cette
fois, où le climat lui fut heureusement
plus favorable.
« La première année de son séjour
aux Etats-Unis, consacrée à l’étude de
l’anglais et à augmenter ses connaissances, il la passa au séminaire théologique de Mercersburg, en Pensylvanie. On ne pouvait mieux agir. L’année
suivante le trouva pasteur à Hagerstown, Maryland,, d’où les autorités ecclésiastiques l’envoyèrent, au grand
regret de ses paroissiens, en 1869 à
Baltimore pour y relever une église
qui défaillait. Il réussit entièrement
dans cette tâche qui lui prit trois
années, et il se considéra libre d’accepter, dès qu’on lui eût nommé un
remplaçant, la place que lui offrait
l’Eglise évangélique française de NewYork, dont il prit la direction en septembre 1872.
Cette église occupait alors la chapelle du séminaire presbytérien au
No. 9 University Place, et se trouvait
dans des circonstances difficiles. Il n’y
avait aucun avantage matériel pour
le jeune pasteur à son changement de
position, au contraire; mais il avait
entrevu un champ plus vaste pour son
activité et se sentait porté à entreprendre une nouvelle œuvre de relève
ment; œuvre missionnaire aussi dans
une. grande ville où la population de
langue française est si nombreuse.
«Tout le monde sait avec quel désintéressement et quelle énergie il travailla pendant 40 ans et avec quels résultats bénis. Un ouvrage paru lors du
25“® anniversaire de l’entrée en fonctions de M. Grandliénard et dû à la
plume de notre regretté ancien M. Paul
Cabaret,contient l’historique de l’Eglise
évangélique française de New-York
depuis sa fondation et le travail qu’elle
a accompli dans cette ville. Là nous
voyons que lorsque M. Grandliénard
est arrivé à New-York, il a trouvé le
troupeau plus ou moins dispersé. Il y
avait des velléités d’opposition, un état
de finances déplorable, et ce n’est que
grâce à son tact et à son influence
que les brebis éloignées songèrent et
ne tardèrent pas à rentrer au bercail.
« Ce qui distingua le caractère d’H.
L. Grandliénard, ce fut la douceur
unie à la fermeté, l'humilité chrétienne,
la charité, l’amour mis au service
d’une foi vivante. Il gagnait les cœurs,
et il était, à New-York, aimé et respecté de tous, amis et adversaires.
Son expérience du cœur humain était
grande, il possédait des facultés intellectuelles et des talents esthétiques que
sa modestie l’empêchait souvent de
mettre davantage en évidence. Dans
ses sermons il se montrait plus soucieux du fond que de la forme. Il était
évidemment convaincu, comme les Vinet, les Moody, de l’efficacité d’une
prédication apostolique, de l’édification
par les mœurs et il voulait l’incorporation du christianisme à la vie.
Heureuse l’Eglise où les fidèles apprécient l’enseignement du pur Evangile de Jésus-Christ! Heureux le pasteur qui, dans ses discours, laisse parler le Saint-Esprit I
{^Rédaction de l’Union française).
1
3
CHRONIOUEJ/AUDOISE
Alghero. Une quarantaine de personnes plus notables du pays, parmi
lesquelles on remarquait le baron commandeur Guillot, le marquis Tagli, le
nob. G. Guadagni, le directeur des écoles le prof. Rosa, le secrétaire communal cav. Adamî, l’av. D’Apello, M.
Garboni, étaient réunies dans le magnifique salon de M. et M“" Th. Calvino,
dimanche 7 juin, pour assister au baptême de leur petite fille Frida-Evelina,
auquel présidait le pasteur P. Coïsson
de Rome. La jolie fête engagea des
conversations intéressantes sur les diverses ramifications de la religion chrétienne, laissa à tous un bon souvenir,
et en se quittant on se serrait la main
en disant : au revoir, à une autre fois,
à bientôt. — Que Dieu bénisse la
chère et hospitalière famille Calvino
d'Alghero.
C«lonia Valdense. Nous avons eu
le plaisir de voir notre frère M. Daniel Jourdan, le père de M. Louis Jourdan, bien connu aux Vallées, qui vient
d’arriver avec trois autres Vaudois de
la colonie, desquels deux de Rorà, MM.
Tourn et B.my Rivoire. Les nouvelles
apportées par M. Jourdan ne sont pas
trop réjouissantes, car il paraît que
la saison a été une des plus mauvaises, les pluies ayant causé de grands
désastres. Par contre, les nouvelles
concernant la santé de nos frères et
l'avenir du collège sont excellentes.
Florenee. A dater du premier juillet, M. le pasteur J. H. Meille a cessé
d’être le conducteur de l’Eglise de Via
dei Serragli. Ou nous assure qu’il va
assumer la charge de secrétaire général, pour l’Italie, des Unions chrétiennes de jeunes gens, fa
vorablement connu comme prédicateur, saura aussi, nous en avons la
persuasion, consacrer ses talents à
cette nouvelle mission qui vient de lui
être confiée.
S Si l’information qu’on nous a donnée est exacte, MM. les professeurs de
l'école de théologie vont se charger
eux-mêmes de l’œuvre de Via dei Serragli, en épargnant ainsi un ouvrier
à l’Eglise. L’idée est excellente, et
nous ne pouvons que nous réjouir qu’il
en soit ainsi.
S Les examens qui viennent d’avoir
lieu dans notre école de théologie ont
été jugés satisfaisants. Quatre candidats ont été licenciés avec leur diplôme : MM. Ernest Tron, J ules Tron,
Vinay et Pascal, tous déjà au service
de l’Egiise.
La Tour. Collège. Les examens de
licence lycéale et gymnasiale ont terminé le 10 courant avec le résultat
que voici:
Cesare Qay e Carlo Ribet ont remporté la licence lycéale ; M.te Costàbel,
E.co Giani, Roh. Jalla, Ant, Piatti et
Th. Pons la gymnasiale. Deux candidats pour la licence lycéale et trois
pour la gymnasiale auront quelques
branches à refaire en automne. Somme
tpute, si les résultats ne sont pas ce
qu’on pourrait appeler brillants, ils
sont au moins satisfaisants.
5 6 Le commissaire royal, M, Tacconi,
professeur à l’Université de Turin,
homme très érudit, s’est montré très
affable envers tous, et a été heureux
de faire la connaissance de MM. les
professeurs et de notre collège,
9 MM. les professeurs ont délégué
M. le prof. D. Jahier comme leur débuté au Synode,
S Le Consistoire vient d’achever les
examens de Bible dans les différentes
écoles. En général ils ont été bons, et
dans certaines classes excellents. Nous
regrettons que quelques parents Vaudois, trop facilement endoctrinés, ne
aient pas cru bon d’obliger leurs enfants à suivre ie cours de Bible. Ils
récolteront sûrement ce qu’ils sèment.
^ En réponse à la lettre du syndic,
demandant une entente sur la question des locaux scolaires, le Consistoire a délégué, outre son président,
les anciens Romano, Vinay et Fontana
pour traiter avec la commission communale, désignée à cet effet.
ü M. l’hon. Soulier, après la clôture
de la Chambre des députés, est venu
jse reposer quelques jours à la Tour;
il se trouve actuellement à sa villa,
d’où il partira bientôt, pour se rendre
dans ses domaines, en Hollande.
S Dimanche à quatre heures a eu
lieu la sépulture de Madeleine Jourdan veuve Bonjour, décédée aux Guichards à l’âge de 69 ans.
S Lundi à trois heures on accompagnait au champ du repos l’unique
enfant de Jean Benech et de Rivoire
Delphine, décédé en ville à l’âge de
six mois. Que Dieu console les affligés.
@ C’est M. le prof. Attilio Jalla qui
a présidé le culte dimanche dernier
à la Sea, ce dont nous le remercions
sincèrement.
8 Les réparations au Temple n’étant pas terminées, le culte aura lieu
dimanche prochain dans la salle du
Synode.
8 Samedi soir on donnera, à l’Aula
Magna, une représentation, au bénéfice
de la Banda Cittadina.
milan. M. le candidat Jules Tron
se trouve actuellement à Milan, où il
remplace M. Albert Costàbel, qui se
trouve en Sicile, visitant son district.
New^Yorli. Les mariages se multiplient parmi nos Vaudois de NewYork. Le 2juin il s’en est célébré deux:
celui de César Tron de Salse avec
Henriette Peyrot de Pral, et celui de
Philippe Bounous de North Caroline
avec Elda Gaydou de Massel. Ce dernier couple est parti le jour après pour
Valdese, dans le but d’y passer l’été.
Comme toujours le pasteur a été invité à la noce et s’est fait un plaisir
d’accepter. Une habitude que nous ne
pouvons nullement blâmer, au contraire, qui fait honneur aux époux vaudois, c’est de se souvenir, le jour de
leur noce, non seulement du pasteur,
mais aussi du trésorier de notre Eglise
toujours prêt à enregistrer les dons
qu’on lui fait parvenir pour alimenter
et, si possible, augmenter la caisse
commune.
8 Le 26 mai M. Griglio a occupé
la chaire de l’Eglise réformée française et l’occupera encore. Dieu le permettant, le 21 juillet.
8 La plupart de nos jeunes gens,
garçons d’hôtels ou de restaurants, sont
en grève avec leurs compagnons de
toutes nationalités (excepté les noirs),
depuis presque un mois, Abusant du
fajt que le nombre des chercheurs d’emploi augmente d’une manière incroyable à New-York, beaucoup de patrons
avaient fini par négliger totalement
les intérêts de leurs employés. On était
mal payés, mal nourris, chargés d’amendes, traités rudement et avec tous
les épithètes possibles et imaginables
et, pour un rien, mis à la porte. Une
ligue était donc nécessaire pour imposer des conditions raisonnables à ceux
qui ne pensent qu’à s’enrichir. La li
gue a été fondée et on espère, malgré
bien des défections, d’arriver au but,
car il y a à la tête du mouvement des
personnes capables et animées d’un
réel esprit de sacrifice. Une dame, Mrs.
Stock, une vaillante oratrice, a donné
à elle seule, 4000 dollars pour la cause !
Il est juste, cependant, d’ajouter qu’il
y a des hôtels, comme le « Ritz Garitón » qui a continué régulièrement sa
marche, que dis-je ? qui a augmenté
extraordinairement sa clientèle, parce
que tout ce que les garçons des autres
Maisons demandent, ils l’ont accordé
(et même davantage) à leur personnel,
depuis qu’ils existent! Les journaux
de la ville n’ont pas manqué de relever le fait et de lui décerner les louanges qu’il mérite. Reporter.
Paris. M. Paul Doumergue écrit à
Foi et Vie: Nous organisons pour la
mi-apût de cette année le premier
voyage de Foi et Vie. Il aura lieu dans
les Hautes Alpes et sera consacré à la
visite des Vallées Vaudoises en France
et en Italie. Ces régions sont parmi
les plus admirablement pittoresques
des Alpes, en même temps qu’elles racontent l’histoire émouvante des Vaudois. Voici en bref l’itinéraire qui prendra une dizaine de journées.
Rendez-vous général à Briançon.
Vallée de Vallouise: le mur des Vaudois, l’aile froide, grotte de la Chapellue. — Vallée de Freissinières : Pailón, les Viollins, Dormillouse. Excursion à St-Véran (2652 mètres), le plus
haut village de France. Abriès. Passage du Col Lacroix (2300 mètres) ;
Vallée du Pellice, Bobbio, Torre Pellice, Angrogne. Vallée du Chisone et
de la Germanasca : Perrero, Praly. Passage du Col St-Martin (2650 m.) : Abriès,
Arvijeux, la Chalp, Brunissard. Retour
à BMançon. Nous serons heureux de
voir nos frères de France et, si possible, nous mettre à leur disposition
pour leur faire admirer les beautés de
nos Vallées.
Pignerol Nous tenons à signaler ■
les noms des élèves Vaudois de l’Ecole Normale de Pignerol, qui ont été
promus sans examens: De la 1™ à la
2“®: Coïsson Félix ; de la 2“° à la 3“® :
Chauvie Augusta, Coïsson Clara, Gay
Marie Louise, Geymonat Marie, Revel
Ilda. Anita Mathieu a subi ses examens avec succès.
8 Mardi dernier ont eu lieu les obsèques du maréchal en retraite Jean
Mourglia, décédé soudainement à l’âge
de 73 ans. Originaire de Rorà le marlehal Mourglia a pris part à la guerre
de Crimée, et après avoir fini son service militaire s’était retiré à Pignerol
où il était bien connu, occupant tout
dernièrement la place d’ancien.
St-Jeaa. Quoique la nouvelle de
la démission du pasteur de Saint-Jean
nous eut été communiquée par M. Teófilo Gay lui-même, par égard à la paroisse qui n’était pas encore nantie
officiellement de la chose, nous avons
préféré renvoyer à cette semaine la
douloureuse nouvelle, Notre collègue
a lutté héroïquement jusqu’au dernier
moment, espérant toujours de pouvoir
reprendre son travail, mais quand il
fut persuadé que sa santé ne le lui
permettait plus, il n’hésita pas à recourir à la grande décision, au grand
sacrifice. Oui, c’est bien un sacrifice
que de renoncer à une si belle et noble tâche, mais quand il s’agit de la
volonté de Dieu, il n’y a qu’à courber
la tête. Nous suivons notre collègue
dans sa retraite avec nos meilleurs
vœux, en demandant au Seigneur de
lui perméttre d’exercer encore une activité bénie au milieu de nous, après
40 ans de ministère actif, desquel 23
au Service de notre Eglise.
Turin. L’Eglise de Turin vient de
perdre deux de ses membres : Mesdames Favale-Bauer et Bosio. M“® Bosio
était la mère de M. Bosio-Gay de la
Tour (Dagots), et nous tenons à lui
exprimer ainsi qu’à M"“® Bosio-Gay toute
notre sympathie chrétienne dans leur
deuil.
Minerva
Rivista delle Riviste.
Colloguium: Dopo le Questioni e le Note e
Noterelle, non prive, osiamo dire, di interesse,
e, al solito, franche e aperte, veda il lettore
il primo articolo : il denaro e la guerra, irto
di dati formidabili, scritto da un ufficiale competentissimo e pubblicato dalia più autorevole
Rivista tedesca. La Finlandia nel Í9Í0, il
Cile e la sua condizione economica, la rigenerazione delVIrlanda (dovuta sopratutto
a un diffondersi dello spirito cooperativo), la
posizione dell’Inghilterra nelle Indie, sono
tutti articoli interessanti, pieni di attualità, e
ricchi di tanti dati di fatto quanti a mala pena
potrebbe il lettore trovare in altrettanti volumi.
Lo spettro della guerra in Europa è una
acuta analisi della posizione attuale recìproca
delle grandi potenze. Che cosa è la morte ?
contiene, fra l’altro, le acutissime osservazioni
sull’agonia e sui moribondi del dottor Bloch.
Seguono altri articoli, vari di soggetto, ma tutti,
diremo cosi, concreti, densi di fatti o di idee.
Curioso, per esempio, l’articolo una rivoluzione nel vestiario che prende le mosse dalla
notizia che i Tibetani, appena informati della
rivoluzione cinese, hanno inaugurato i calzoni
all’europea, e il cappello a cilindro. C’è dell’umorismo che richiama quello del Carlyle
(Sartor Resartus).
^ Seguono le solite rubriche, dense e compatte:
le recensioni, le Notizie htbliografiche, VEt
ab hic et ab hoc (ricco anch’esso di fatti intorno ali’orìgine della mezzaluna turca, origine
molto più recente che non si creda dai più),
ecc., ecc.
11 lettore discreto guardi intorno e dica sinceramente se trova altre Riviste mèglio nutrite, più varie, più ricche 1
(86) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ LES LIVRES RELIGIEUX
— Cela ne m’étonne pas; nous avons tous
besoin, comme dit la Bible, de naître de nouveau.
— Mais ce serait un miracle, ce me semble,
et vous ne croyez pas aux miracles modernes.
— Cela dépend, chère Rita ; car lorsque nous
voyons quelqu’un qui est méchant changer de
conduite et devenir bon, nous savons que c’est
Dieu seul qui a pu opérer ce miracle.
Eisa, qui avait fait un effort pour surmonter
sa timidité, s’attendait à une réponse dédaigneuse ou moqueuse. Quelle ne fut pas sa surprise d’entendre Rita lui demander d’une voix
humble :
— Je ne sais pas si je te comprends bien,
Eisa; mais crois-tu que moi-même, moi, je
pourrais être régénérée ?
— Oncle Âlister nous a toujours enseigné
que Jésus peut transformer nos cœurs par la
vertu du Saint-Esprit.
— Si je voulais marcher sur les traces du
Sauveur et lui ressembler, faudrait-il que je
donne cette statue à mon pncle, à l’ennemi de
mon père ?
— Je crains bien que oui, dit tout bas Eisa.
Marguerite se redressa et reprit sa danse interrompue ; puis, venant se jeter à côté du lit
de sa cousine :
— Crois-tu donc, Eisa Mçixwell, que je pourrais m’abaisser jusqu’à ce point? Serais-je une
vraie. Brindini, si j’y consentais ? Pour qui me
prends-tu donc ? Te flgures-te que je n’aie
point de caractère î
— Bien loin de là ; j’attends seulement que
tu aies chassé le mauvais esprit qui te possède en ce moment. (A suivre).
Ab. payés et non qnlttancés.
1912: Matthieu Gaydou, Missouri - Victorine
Bounous, Id. - P. Bounous, Uruguay (p. 10 ex.).
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Povero figaro - Che confusione
Coi suoi specifici - Porta Migone.
Spazzole e Pettini - Basterò un di
Ma il lor servizio - Ora fini
Che al par di vergini - Foreste raro
La barba agli uomini - Adesso appare.
E sol si accomoda - Barba e Capelli
Usando o figaro - Falce e rastrelli.
L’Acqua CHININA MIGONE preparata con sistema speciale e con materia di primissima qualità, possiede le migliori virté terapeutiche, le quali soltanto sono un possente e
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