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Cinqaante-cinquième année.
28 Mars 1919
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L'ECHO DES VILLIES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises
Italie . . .
Etranger . .
Pr,
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Par an Ponr 6 moia
4.— 2.—
4,50 2.25
7.— 6,— 3,50
—tΗ^ îi ^ t Diesa, jüanemark.
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne, par an; Fr. 4,50.
On s’abemne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
1 Imprimene Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Z.'abonnement se paye d'avance.
Ponr tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpin«,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A, Teon, past,, Worre PeUice
et pour l’Administration à M. J. CoïssON.prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte if centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Ees changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en conindération.
Qne tontes les choses vraies, honnêtes, fastes, pores, aimables.... digrnes de lonangre, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: En attendant d’être mieux
— Dry ou prohibition — Un capitaine
des Vallées Vaudoise —> Uettres de la
Dalmatie — If’ Arménie martyre —
Chronique vaudoise — Nouvelles religieuses — Nouvelles politiques.
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En attendant d’être mieur.
Nous sommes tous, sans exception,
quelque peu déçus; nous éprouvons tous
un certain malaise indéfinissable qui a
jeté un voile de inélancolie et de tristesse
sur notre joie des premiers jours de novembre. Nous avions soupiré quatre longues années après le moment de la grande
délivrance, et ce jour, béni entre tous,
s’est enfin levé radieux; nous l’avons salué avec des transports d’allégresse, le
cœur débordant de reconnaissance envers Dieu et envers tous les vaillants soldats qui nous ont donné la victoire.
Or, ainsi qu’on pouvait s’y attendre,
l’enthousiasme optimiste de la première
heure a été de courte durée, parce que
l’armistice, préludant à la paix, ne nous
a pas donné immédiatement les avantages de toute nature que nous espérions,
que nous nous croyions en droit d’exiger.
De là no.tre mécontentement, notre pessimisme qui se traduit par des critiques
parfois injustes, de là notre impatience
et aussi nos découragements. Nous avions
supporté, sans murmures, tant de calamités, enduré tant de privations... parce
qu’il le fallait; nos enfants avaient versé
généreusement leur sang, nous étions disposés à faire le sacrifice de nos biens si
notre devoir de citoyens nous l’avait imposé; nous nous préparions courageusement à affronter d’autres dures privations, pour la Patrie, et l’Humanité, si
cela eût été nécessaire à leur salut. Mais
maintenant que nous avons triomphé de
nos ennemis, maintenant que le danger
est conjuré et que le canon n.e tonne plus,
n’aurions-nous pas le droit de voir enfin
mettre un terme à nos souffrances?
Voilà ce que nous ne cessons de nous
répéter, avec raison, ou du moins avec
une grande apparence de raison. Nous
souhaitions de voir tous nos enfants rentrer promptement dans leurs foyers, et
plus de deux millions d’entre eux sont
actuellement sous les armes. Nous espérions, si ce n’est le retour de l’abondance,
au moins de voir çesser les privations
auxquelles nous sommes le plus sensibles; nous comptions absolument sur une
fort sensible diminution de prix des denrées de première nécessité, et voilà que
les prix d’avant-guerre restent les méfies... lorsqu’ils, ne sont pas majorés.
Nous ne comprenons plus les nécessités
d une censure si rigoureuse, ni les entraves de toute sorte que mettent les autorités des nations alliées pour le retour de
nos émigrés dans leurs pays d’adoption,
qu’ils ont dû quitter à l’appel de la Patrie. Bref, il nous semble que. notre or
ganisation est défectueuse, que nos dirigeants de tout ordre ne sont pas toujours à la hauteur de leur tâche, que nous
manquons trop souvent de sens pratique
et que, si tout le monde y mettait de la
bonne volonté, les choses iraient bien
mieux.
Pour ma part; j’en suis archi-convaincu, mais là n’est pas la question. Si
nous souhaitons de supporter avec résignation, et même avec une certaine joie,
les désagréments, les petites vexations,
les tracasseries et les privations de
l’heure présente, nous n’avons qu’à nous
reporter à douze mois en arrière, qw’à
nous remémorer nos terribles appréhensions et nos angoisses d’alors, et à comparer. Tous nos jeunes gens ne sont pas
rentrés, mais nous n’allons plus nous livrer au repos avec le cauchemar — et il
a duré quatre ans ! —■ de les savoir dans
la boue dés tranchées, incessamment exposés aux plus grands dangers 1 Le pied
de l’ennemi ne foule plus, comme l’année dernière, le sol de la patrie et nous
ne sommes plus constamment menacés
de voir l’invasion et la dévastation s’étendre. On nous mesure encore notre
pain, mais nous ne tremblons plus à la
pensée de la famine qui allait frapper à
nos portes. Plusieurs de nos prisonniers
nous sont revenus fort ébranlés dans leur
santé, mais comme nous sommes heureux de nous dire qu’ils ne sont plus
entre les mains des barbares I
Vous pourriez multiplier ces comparaisons reposantes, mais en voilà assez pour
nous avertir qu’il ne faut être ni ingrats,
ni injustes ni impatients; qu’à chaque
jour suffit sa peine, qu’à n’en pas douter
le monde reprend petit à petit son équilibre, et que, même si nous ne l’apercevons pas, chaque jour marque un progrès, dans ce sens, sur le jour précédent.
/. c.
Dry ou Prohibition.
A
Ce mot ne dira pas grand chose à la
plupart de nos lecteurs qui ne connaissent pas l’anglais, mais pour les EtatsUnis, elle a, en ce moment, une valeur
considérable. Dry, c’est la parole du jour,
c’est la joie d’un grand nombre, mais
c’est aussi la terreur de toute une masse
qui commence à prendre le deuil. On le
sait, l’ivrognerie est une des grandes plaie
des peuples; elle abrutit, elle ruine, elle
démolit la famille, elle est une des armes
puissantes du démon. ILn’est pas éton-’
nant qu’on lui ait déclaré la guerre, une
guerre longue, persévérante, une guerre
à mort. Or, aux Etats-Unis, il y a plus
de cent ans que la guerre a été déclarée;
dès lors, on s’est efforcé d’oEganiser des
sociétés; on a eu recours à la distribution des traités, aux conférences, on a
même été si loin jusqu’à avoir, dans cer
tains Etats, des femmes armées de broches se ruer dans les cafés et les bars et
briser tout ce qui tombait sous leurs
mains.
Pendant longtemps la lutte a été incertaine, mais la guerre actuelle a précipité les événements, et dans le but de
sauver les soldats, le 18.me amendement
à la Constitution des Etats-Unis ayant
été ratifié par plus de 36 Etats, il sera
mis en vigueur le 16 janvier 1920. A partir de cette date, le trafic des spiritueux
sera défendu par la loi dans tout le territoire de la république américaine, ainsi
que dans ses dépendances. On affirme
que la prohibition fera fermer les portes
de 300.000 buvettes, 992 brasseries et
233 distilleries dont le capital s’élève à
6 milliards, les employés à 749.418, recevant des gages annuels au montant de
453.872:553 dollars !
Le monde aux Etats-Unis est fort partagé, mais la loi aura son cours. Les adversaires de la prohibition . crient au
scandale, à la ruine, à la révolution et
prophétisent des cataclysmes à brève
échéance. Les prohibitionistes, au contraire, se réjouissent et contemplent d’avance la nouvelle société comme heureuse. Ils préconisent une épargne de
10 milliards par an.
Ils ont presque la certitude que le
coût de la vie baissera, que ces ouvriers
trouveront du travail autrement, et que
dans tous les cas, les familles se recons-*
titueront sur de nouvelles bases de paix
et d’économie.
La bataille a été gagnée grâce à l’union
de tous les chrétiens, et nous sommes
heureux que l’Evangile puisse s’affirmer
d’une manière si puissante. Pour répondre aux besoins des ouvriers on aura
partout des cafés de tempérance, des
salles de lecture, des rendez-vous agréables, qui feront bien vite oublier les tristes plaisirs de la débauche et de l’ivrognerie.
En Angleterre, la question se débat
aussi avec une grande vivacité. Le gouvernement n’ose pas encore prendre position, d’autant plus qu’il compte frapper les brasseries d’une manière étonnante pour avoir l’argent nécessaire et
faire face aux besoins du jour.
Nous qui vivons en dehors des cercles
abrutissants où l’ivrognerie fait tant de
ravages, nous ne pouvons qu’applaudir '
tout en n’oubliant pas que même en
Italie, il y a un danger qui commence à'poindre. On abuse de l’alcool et du vin;
C’est un malheur qui pourrait aussi hôüs
menacer et nous pousser à examiner de
près le danger.
Ah 1 si l’on savait être sobre I Combien
•on pourrait apprécier à leur juste valeur
les dons de Dieu 1 Spectator.
DU PIEMONT
UN TISON ARRACHÉ DU FEU.
Il avait reçu une blessure mortelle
dans une bataille avec les Autrichiens
dans cette terrible guerre qui a été la
cause de tant de souffrances. II s’était
moqué pendant sa vie des choses sérieuses, mais sentant que sa fin approchait et
réalisant qu’après la mort suit le jugement, la crainte le saisit, car il désirait
maintenant se réconcilier avec son Dieu.
Il appela une des gardes-malades et lui
demanda de demander un pasteur Vaudois immédiatement.
On se mit à la recherche, mais il fut
impossible d’en trouver un. Un bon
curé qui se trouvait là lui offrit ses services qu’il déclina. Malgré ce refus, ii informa la garde-malade qu’il se trouvait
un soldat des Vallées Vaudoises dans une
autre salle, mais qui avait les deux jambes emportées et qui souffrait d’une blessure dans la poitrine, or, comme les Vaudois dit-il, étaient généralement de bien
braves gens, il pourrait peut-être lui apporter quelque soulagement, alors il suggéra l’idée de le faire transporter auprès
du jit du capitaine.
Ce brave curé lui dit de prendre courage, quÙi voulait lui amener bientôt un
Vaudois du Piémont, puis il sortit pour
le chercher. On l’amena dans son lit près
du lit du capitaine qui s’était tranquillisé
pendant ce temps. Aussitôt que le lit fut
en position la garde-malade se pencha
pour lui parler, mais elle recula en frissonnant, car elle croyait qu’il a,vait rendu
le dernier soupir.
Présentement il ouvrit les yeux:
« Voici le Vaudois » lui dit-elle.
Le capitaine ouvrit sa bouche et essaya de parler.
Le soldat regardant son camarade d’armes'^dit: «S’il vous plaît de rapprocher
nos deux têtes. Ce fut fait et ils furent
bientôt tous deux absorbés dans une conversation intime à voix basse, car ils n’avaient pas de temps à perdre, les secondes étaient précieuses pour le capitaine
dont la mort approchait rapidement tandis que son ami souffrait beaucoup de
ses blessures.
Que pensez-vous que ce dernier dit au
capitaine, ami lecteur? dans cet entretien. Lui dit-il qu’ayant sacrifiésa vie pour
la patrie, il n’avait pas besoin de se tourmenter quant à l’av nir, et que son sacrifice lui ouvrirait l’accès du ciel. Non,
mille fois non ; c’eût été le tromper et faire »
l’œuvre de Satan, le meurtrier, le père
du mensonge. Il lui parla à cette heure
solennelle de Celui dont le sang seul purifie de tout péché, de son œuvrç parfaite,
accomplie à la croix par laquelle Dieu a
été glorifié, sa justice satisfaite et un ac- j
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cès; placé devant le pécheiir par lequel il
peut échapper àù^ juste jugement qu’il
mérite en acceptavit comme son Rédempteur Celui qui flit son Substitut sur la
croix du|Calvaire.'"
^ (polques instants après il dit à la gardepiaîade:’« S’il vous plaît, je ne puis contréier mon bras, voulez-vous soulever
ma main afin que je puisse la mettre sur
sa 1;ête? ». « , <
Son bras était paralysé. Elle le fit. Alors il pria à^voix basse, tous les regards
étant dirigés vers celui qui s’adressait à
Dieu, probablement le remerciant, le
loiiant de ce qu’il avait placé leurs iniquités sur son Fils bien-aimé, et rendant
grâces au Seigneur Jésus pour sa condesscendance en prenant la forme d’un serviteur, comme aussi pour son obéissance
jusqu’à la mort ignominieuse de la croix.
La garde-malade était très émue et se
défOurria pour essuyer les larmes de ses
yeux. Quand elle regarda de nouveau la
face du mourant, une expression de douce
paix avait pris possession de son expression et ainsi à la onzième heure, comme
un tison arraché du feu, il passa du
temps à l’éternité en se confiant uniquement au nom seul de Celui qui fut donné
aux hommes par lequel il nous faille
être sauvés (Actes iv, 12).
La garde-malade remua de nouveau le
bras du Vaudois. Celui-ci dit ; « Oui, tout
est bien pour le capitaine maintenant.
Laisséz-moi me reposer ici quelques instants s’il vous plaît ».
Quandles infirmiers vinrent pour transporter le cadavre du capitaine, son camarade avait cessé de vivre, son ministère d’amour l’avait complètement
épuisé.
Ne pensez-vous pas, ami lecteur, qu’il
est heureux maintenant et reconnaissant envers Dieu d’avoir été l’instrument
pour conduire à Christ une brebis égarée.
Vous qui n’êtes pas converti, mais qui
désirez l’être quelque jour, n’attendezpas qu’il soit trop tard. « Aujourd’hui,
si vous entendez sa voix, n’endurcissez
pas vos cœurs (Hébreux ni, 7).
(La Bonne Nouvelle),
LETTRES DE LA DALMATIE.
..,Je quitte le bateau pour descendre
à terre. Je suis très cordialement reçu
par le colonel Bottari qui s’intéresse à
ma mission et la favorise pour autant
que cela dépend de lui. Zara (Zadar, ancienne Jader) est une belle ville, cheflieu du capitanato omonimo dans la Dalmatie septentrionale qui comprend le
District de Zara (62.058 hab,), Zara vecchia, Arbe et Pago.
Zara est l’ancien siège du gouverneur
ou lieutenant de la Dalmatie, de la Diète
et du Comando militare. La ville (13.398
citoyens autrichiens, desquels 9278 ital.),
surgit de la mer, en face de l’île Ugliano,
dans-une petite péninsule qui va de S. E.
à N. O., que les Vénitiens, pendant leur
domination, coupèrent en deux, l’unissant à la terre ferme par un pont substitué aujourd’hui par un terrapieno à
grande arcade.*^ La ville, illuminée avec
la lumière électrique, pourvue d’un bon
aqueduc, est bien fabriquée, régulière,
avec de belles rues, sauf quelques-unes
qui sont étroites et obscures. Je remarque
la Piazza dei Signori, ancienne construction vénitienne en pierre de taille; la
Piazza delle Erbe, avec l’Evêché et une
grandiose colonne isolée, romaine. Sur la
Piazza S. Simone surgit un édifice vénitien Colossal, autrefois siège du proviseur
général et dernièrement de la luogotenenza dalmate. Le jardin public avec ses
beaux viali, ornés de statues, surgit sur
L'emplacement d’un ancien bastion vé
nitien (bastione Grimani). Les anciennes
mura ou fortifications vénitiennes sont
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transformées en une promenade publique
régulière et ombragée. En dehors de la’’
Porta, passé le fossé, se trouve le
vaste parc public Blazexovic. La ville
de Zara est éminemment artistique à
cause de s.es monuments de toutes les
époques, et de tous les styles. La
Porta Marina conserve les traces d’un
arc romain et tout au haut se pavane un
magnifique lion sculpté avec une pierr:
commémorative rappelant la part pris
par les Zaratini à la bataille de Lepanto.
L’arsenal du château est une œuvre vénitienne de la seconde moitié du XV®
siècle; la grande citerne de la Place des
herbes est du 1565; le palais Joppe-Fozza
en pierre de taille et une façade majestueuse est du 500. Mais le vrai chef d’œu--*
vre du 500 est la Porta de terre ferme,
d’ordine dorico a Tugno, avec un lion de
S. Marc, certainement un des plus beaux
de la Dalmatie. Les cinque pozzi près du
jardin public appartiennent à la Renaissance. La loggia veneta maintenant bibliothèque communale est aussi bien belle.
La torre della Grän Guardia, haute de
27 mètres, rappelle celle de Vérone. Zara
est un centre intellectuel. Elle est la patrie des deux Straticò, de A. Paraira et
des deux poètes slaves Barakovic et Karnarutic.
Commercialement, elle n’est pas très
importante. Son unique industrie est celle
du maraschino dont elle exporte 2000
quintaux par an. Avant la domination
romaine, elle formait le centre principal
des Liburni. Sous les Romains elle conserva et accrut son importance. Elle eut
beaucoup à souffrir des invasions des
barbares, surtout des Avares et des Croa*
tes. Elle partagea constamment le sort
de la Dalmatie romaine, longtemps objet de dispute entre Bisanzio, Venezia
et Croazia, surtout entre ces deux dernières. Elle se rebella par neuf fois aux
Vénitiens et fut définitivement soumise
en 1409. S’étant conservée fidèle jusqu’à
la chute de la république, elle passa à
l’Autriche après la chute de Napoléon.
En 1500 elle fut molestée à plusieurs reprises par les Turcs, mais elle sut résister
vaillamment contribuant énormément à
délivrer la Dalmatie du fléau musulman.
L’âme des Zaratini est italienne et il
faut voir comme on accueille avec plaisir nos soldats et comme on leur fait fête.
Lorsque le régiment italien d’occupation
débarqua à Zara on porta en triomphe
le drapeau et le porte-drapeau. Oui,
Zara est et restera italienne. E. B.
L’ARMÉNIE MARTYRE.
On parle avec insistance de l’indépendance de l’Arménie, et la Conférence de
la paix ne pourra que'l’accorder. Les ung
déclarent que la future Arménie sera soug
le contrôle de l’Amérique, d’autres affirment, par contre, qu’on la placera sous le
protectorat italien. Quoi qu’il en soit, nous
nous réjouissons de l’heure de la délivrance
qui a, enfin, sonné. Les Turcs ont été de
tels barbares, que leur nom sera à jamais
maudit par quiconque prononcera le nom
de l’Arménie martyre. Qu’il suffise de dire
que sur deux millions d’habitants, il en
reste d peine 900.000; tous les autres sont
tombés sous le fer assassin des Turcs, des
Kurdes. Nous n’avons pas le courage de
relater ce qu'écrit M. Barby, mais citons
ceci:
Une troupe de femmes et d’enfants est
assise sur la rive de TEuphrate. Un officier turc survient, ordonne aux gendarmes de rassembler les enfants et de les
faire monter sur des radeaux faits de
poutres assemblées par des cordes. « Cou
pez les cordes I », ordonne froidement
l’officier. Les gendarmes obéissent, et les
enfants sont noyés en faisant entendre
à leurs mères, folles d’horreur, leurs douces voix plaintives, qui appellent au secours et qui s’étouffent bientôt. Quelques enfants restent agrippés aux poutres et sont ramenés vers la rive ; ils tendent leurs petites mains vers leurs mères.
Les gendarmes les repoussent au large
avec leurs fusils.
Quiconque parcourt actuellement l’Arménie désolée ne rencontre que ruines,
dévastation et mort. « Pas un feuillage,
dit Barby, pas une mousse, pas une roche
qui n’aient vu égorger des êtres humains
et qui n’aient été éclaboussés par le sang
répandu à torrent. Pas un cours d’eau
qui n’ait charrié des milliers de cadavres.
Pas un précipice, pas une gorge qui ne
soit une tombe à ciel ouvert, dans laquelle les squelettes blanchissent, entassés en plein air. Dans ces vastes contrées, jadis si florissantes, régnent aujourd’hui la désolation et la solitude.
« A Kharpont, écrit le consul américain de la ville, les mesures de déportation commencèrent par l’arrestation
de plusieurs milliers d’hommes. On les
conduisit de nuit dans les montagnes voisines, y compris les professeurs du collège
américain et les notables de la ville. Aucun d’eux ne revint ».
Sur le chemin de Sivas à Kharpont,
des officiers turcs ordonnent de séparer
les hommes des femmes. Les femmes, terrorisées, sont réunies en un groupe, et,
à quelques pas d’elles, on fait placer sur
un rang les hommes, liés l’un à l’autre
avec des cordes. Tout à coup l’un des officiers donne un ordre. Un gendarme de
l’escorte, un seul, charge son fusil, va se
placer devant l’une des extrémités de la
longue file des hommes, épaule et fait
feu. Un Arménien tombe... Le gendarme
recharge, tire de nouveau... Les femmes
jettent des cris d’horreur. Les hommes,
terrifiés, comptent les coups de feu qui
les abattent un à un... Quand le dernier
Arménien est tombé, les gendarmes rassemblent, en les frappant sans pitié, les
femmes atterrées et les poussent en avant.
Celles qui refusent d’avancer, sont assommées sur place, et la caravane s’éloigne.
Cette route de Sivas à Kharpont a été
le théâtre de telles hécatombes d’Arméniens —■ un demi-million — que les voyageurs qui y passèrent dans l’été de 1916
rapportèrent qu’elle était un enfer de
putréfaction.
Le jeune prêtre du village de DerVartan fut mis à mort avec d’atroces
raffinements de cruautés. Les Kurdes
commencèrent par lui couper les oreilles,
puis le nez. Ils crevèrent ensuite les yeux
du malheureux, et enfin l’achevèrent.
Après sa mort,, ils marièrent de force sa
malheureuse femme avec ^ Turc assaaassin.
Dieu merci, un nouveau jour vient de
se lever pour ce peuple martyre, et la justice va frapper d’une manière inexorable
ice peuple de bêtes fauves, qui est indigne
‘de figurer parmi les peuples. La Turquie
(disparaîtra de l’Europe, et elle va disparaître sous le poids de la malédiction de
l’humanité toute entière. C. A. Thon.
CHRONIQUE VftUDOISE.
grand’ salle du Collège était littéraleibent bondée; à 9 h., on s’écrasait à la
porte, et le^ gens qui n’ont pas l’habitude de se presser n’ont plus trouvé de
place... que dans la rue. J’en connais >
plus d’un; j’en ai aussi entendu qui se
demandaient pourquoi le concert n’avait
pas lieu dans une salle plus vaste, à la
Maison Vâudoise par exemple.
Les douze N®® du programme où figurent les noms bien connus de Dalcroze,
Rossini, Mendelsohn, Brahms, Ofîenbach, etc., ont été exécutés avec tout
le soin que comportait la culture musicale des jeunes exécutantes et tous ap.préciés et applaudis du public... assis et
debout. A souligner cependant: Addio
vacanze, chanté avec un entrain et un
ensemble remarquable par la 2.me Normale; Viva l’Italia, chanté par toute
l’Ecole Normale; Le Spagnole, par la
Santa Cecilia, ainsi que la Carità; le
duetto exhilant, emportant tous les suffrages : 1 due Gatti, de Mlles Lisa Rostagno et Mimi Bernoulli; l’opérette Les
deux aveugles, dit avec tant d’efficace et
de brio par MM. R. Giampiccoli et V.
Ravazzini. J’en oublie peut-être, mais
ce n’est pas entièrement de ma faute.
Mlles Violette Vinay et Mimi Giampiccoli
ont naturellement été d’excellentes accompagnatrices au piano.
Bref, excellente soirée. La collecte qui
se monte à la jolie somme de Lires 257
est d’ailleurs là pour prouver que le public est sorti, vers minuit (un peu tard)
entièrement satisfait, en souhaitant de
jouir prochainement d’une soirée analogue dans un local où tout le monde puisse
trouver place et s’asseoir commodément.
(reporter).
— M.lle Violette Vinay remercie vivement les demoiselles et les deux étudiants qui lui furent d’Un si grand aide
pour la réussite de la soirée du 22 courant; la Société de la lumière électrique
et l’étudiant Otto Vinay; ainsi que le
nombreux public qui contribua généreusement à la collecte.
PRALY. Après avoir fidèlement servi
la patrie pendant plus de trois ans, M.r
Henry Pascal, notre cher pasteur, est de
retour. Nous nous en réjouissons tous,
et de grand cœur nous lui souhaitons un
ministère heureux et béni dans cette paroisse. Un pour tous.
S. ILARIO. Hier, 19 mars, à S. Ilario
près de Nervi, un modeste cortège composé de quelques amis accompagnait à
sa dernière demeure un de nos braves soldats vaudois, victime de la maladie apportée de la dure prison autrichienne i
Jean Peyronel, natif de Pramol. Il repose
maintenant, après de longs mois de souffrance, sous les cyprès du joli cimetière
protestant de S. Ilario où le service fut
fait par le pasteur de Gênes.
Toute cette longue maladie avait préparé Jean Peyronel à son départ pour
la patrie céleste; il est mort calme et
paisible, heureux d’avoir eu à tïois reprises le joie de voir sa sœur auprès de
lui.
Aux vieux parents qui le pleurent nous
exprimons toute notre sympathie.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
38.me Liste de Souscription.
M.r P. W. P. (Rifugio) L. 50,-^
Listes précédentes » 25.805,55
LA TOUR. La soirée de chant de l'Ecole Normale, que nous annoncions dans
Tiotre dernier N® a eu un plein succès.
Si l’organisatrice, le prof, de chant Mlle
Violette Vinay, ses collaborateurs et ses
collaboratrices ne sont pas contents, il
faut dire qu’ils sont difficiles.
Dès 8 h. samedi 22 courant, la
Total L. 25.855,55
Lit Doct. Cbev. Amédée Rostan.
3.me Liste de Souscription.
La famille du regretté docteur Amédée Rostan L. 1.000,—
M.r B. Léger, pasteur » 35,—
L. 1.035,Listes précédentes » 5.070,
Total L. 6.105,
1
H
'Mr.
3
Wí
SOTTOSCRIZIONE
in onore dei nostri caduti
e per i nostri orfani di guerra
16°^ Lista.
Somme precedenti I/. 130
A. B. Tron, Bordighera, »
D. Gaydou, Rddoretto »
N. N,, Buserna S. Giovanni »
« Un Alpino » (55) »
Cav. Adamo Donini, Napoli »
Enfanta de TEcole du Dimanche
de l’église de langue française,
par P. Morel, pasteur, Napoli »
Ferdinando Michelassi, Firenze »
Tenente-colonnello Borenzo Rivoira, Angrogna »
Antonio Salvai, Roma »
Rosa Bartolucci ved. Bamberti,
Taranto »
Capitano Buigi Jalla, Z. di G. »
D.f e Alessandro Tron e Velia
Danesi, Asmara »
Per mezzo della sig.ra M. Girardet, Roma »
Giovanni Mándese, Taranto »
Chiesa di Felónica Po »
Bartolpmeo Revel, Genova (22) »
Scuola Domen, di Genova {22) »
Rodolfo De Pianta, Torino »
Cav. uff. Beopoldo Bounous,
Torino, per S. A. »
Ba famiglia Buigi Vinçon, San
Germano Chisone (56) »
Beux Enrico, Chianaviere »
Od. e Clara Jalla, Firenze (25) »
879,05
50,—
IO,—
20,—
5,—
100,—
30,
10,
50,
5,
10,
100,
200,
63,—
3,—
20,—
100,—
50,—
000,—
500,
100,
5,
100,
Totale B. 133.410,05
*
(12) In memoria del tenente Mario Bolognini.
(2j) In memoria del maggiore Giovanni Ribet.
(33) In memoria delPaspirante Coìison Francesco.
(56) In memoria del loro caro Enrico.
NOUVELLES RELIGIEUSES.
Un faux en EcrH¿ire Sainte. — M. le
, pasteur Roberty, président de la Société
' biblique, dans le discours qu’il a prononcé au temple de l’Oratoire à l’occasion du centenaire de la Société, a fait
mention d’un étrange NGnveau Testament d’une extraordinaire rareté, offert
par M. Franck Puaux à la Bibliothèque
de la Société biblique. Exaspérés d’entendre les huguenots en appeler toujours
à l’autorité de l’.Evangile contre l’autorité de l’Eglise romaine, les Jésuites au
XVII° siècle, se rendirent coupables du
plus criminel des faux eh Écriture sacrée. Ils publièrent un Nouveau Testament où ils introduisirent tous les dogmes du papisme, purgatoire, pénitences,
pèlerinages. Ils poussèrent Taudace jusqu’à imprimer que les apôtres offraient
le sacrifice de la messe (Actes XIII, 2),
et pour ajouter encore à l’imposture, ils
imprimèrent en petites capitales la
messe. Inutile de dire que les exemplaires de ce Nouveau Testament ne tardèrent pas à disparaître, mais celui que
conserve la Société biblique restera un
terrible témoin de la plus coupable perversion du texte sacré qui fut jamais,
( Témoignage).
LE PRÉSIDENT WILSON ET LE
REPOS DU DIMANCHE. Dès le premier
dimanche passé à Paris, le président Wilson s’est réservé la complète liberté de
son dimanche. Avec sa femme et sa fille,
il a été, le matin, à l’église presbytérienne
de la rue de Berry, et l’après-midi à l’église américaine épiscopale de l’avenue
Georges V. Dans ces deux églises le culte
a eu lieu comme d’ordinaire et le Président a suivi les lectures sur sa Bible, il a
pris part au chant et s’est joint à la récitation à haute voix de l’oraison dominicale et du Symbole apostolique, récitation, qui, soit dit en passant, devrait
Se faire dans toutes nos églises.
SAINT-SIÈGE. Les prêtres démobilisés ne pourront, d’après une dépêche de
Rome relatant un décret consistorial du
Vatican, reprendre leur ministère qu’a
près avoir présenté à leur évêque une lettre de l’aumônier général témoignant de
leur vie morale au régiment. Ils devront
ensuite faire une retraite spirituelle dans
un institut religieux que Iqur évêque leur
indiquera. Autant que possible ils ne
devront pas être placés dans des paroisses
où ils auraient résidé quelque temps comme soldats. Quant aux clercs, ils devront
subir un examen avant de rentrer au séminaire; ils devront également accomplir
une retraite, à la suite de laquelle l’évêque
jugera s’ils peuvent être de suite réunis
à leurs compagnons d’étude. Défense aux
religieux revenant de l’armée de passer
dans le clergé séculier.
(De l’Ami chrétien des familles).
UN MÈSSAGE DE CROYANTS.
A côté des ombres inquiétantes qu’on
aperçoit mieux un peu partout, semblet-il, depuis qu’on a cessé de s’entretüer,
il est bon de noter aussi les symptômes
qui permettent d’espérer que le bien fi- nira pour l’emporter sur le mal. S’il y a
dans la Grande-Bretagne du malaise,
■ des grèves, un antagonisme plus ou
moins latent entre les classes, il y a aussi
. bien des signes précurseurs d’un révei
des Eglises.
L’Alliance évangélique de Londres
voit ses réunions de prière prendre une
importance nouvelle. A celle du lundi
3 février, on décida d’envoyer au président de la Conférence de la paix à Paris,
le message suivant;
« Des chrétiens de toutes les Eglises,
réunis à Queen’s Hall à Londres, en prière
pour la Conférence de la paix et ses résultats, vous prient de bien vouloir transmettre à la Conférence l’expression de
leur conviction profonde quant à l’efficacité de la prière faite en commun : c’est
elle qui, jointe à un commandement habile et courageux, ainsi qu’aux exploits
des vaillants qui ont lutté et souffert, a
; assuré la fin victorieuse de la guerre, et
c est à elle aussi d’amener à un résultat
heureux les délibérations et les traités
de Paris et de Versailles, en sorte qu’on
obtienne une paix durable, conforme
à la loi de Christ, en vue de la fraternité
. future des nations et des peuples et pour
le bonheur du monde. Dans cette assurance, comme Eglises et comme chrétiens, nous persévérons à faire monter
vers Dieu tout puissant nos prières
réunies ».
Il serait intéressant de savoir quel ac^ cueil a reçu ce message. Mais qu’importe
après tout? Ce qui doit nous réjouir, c’est
la foi qiu l’a dicté, l’esprit qui l’a inspiré.
[Journal Religieux). Ch. R.
NOUVELLE ZÉLANDE. Les rapports des missionnaires qui arrivent à
Paris sont désolants. La grippe a éclaté
avec une violence épouvantable moissonnant des milliers de victimes. Dans
ces régions lointaines, aussi bien qu’en
Europe, ce sont les forts qui ont été emportés ; les orphelins sont innombrables I
Nous sympathisons avec la Mission de
Paris qui a un nouveau souci pour pourvoir à tant de besoins.
PALESTINE. Le ministre Balfour
s’efforce d’appuyer les désirs des Sionistes
qui veulent faire de la Palestine un Etat
Juif. Déjà on a mis les fondements pour
construire le palais d’une université. II
est plus que juste que ce peuple errant,
mais gardé miraculeusement par Dieu,
puisse se réunir et avoir un centre. II en
vaut la peine, puisque les Juifs sont au ,
nombre de 12 millions d’habitants. j:
ZURICH. Pasteurs socialistes et paroisses réfractaires. D’après un collaborateur zuricois du Kichenfreund, beaucoup de paroisses de la Suisse allemande ’
commencent à s’impatienter de l’agita
tion socialiste à laquelle plusieurs de nos
jeunes pasteurs sé livrent èn ÿemps et hors
de temps. Un pasteur argovièn ayant fait,
pendant la grève nationale, de la propagande plus ou moins anarchiste,.sa paroisse lui a refusé l’augmentation de traitement qu’il réclamait et l’a même engagé à prendre sa retraite, en lui^iromettant une indemnité de 2.0QO fr. s’il
vidai| la place au cours du premier semestre de l’année. On a pu signaler dans
le canton des Grisons deux manifestations analogues. Une paroisse def la
Suisse allemande a cru devoir décideÿde
n’élire aucun pasteur qui eût fait-fses
études à Zurich, Une autre paroisse a
prié Up pasteur considéré dans la région
d’adreéser des représentations à*son propre pasteur, en lui ‘demandant de ne
plus parler constamment en chaire des
luttes sociales des grandes villes industrielles, mais d’avoir égard aux besoins
religieux des petits paysans qui constituent presque exclusivement sqn audR
toire: au cours de la conversation, on a
pu constater que le seul journal que le
pasteur incriminé lût au fond de ses
montagnes reculées était... la’ Sentinelle
de M. Humbert-Droz I ' ' '
très a démissionné, et le, çopite ^Karolyi,
président ‘provl|o}re "de la ’ République
hongroise a .abdiqué et remis le pouvoir
« au prolétariat des peuples de Hongrie»,
Un gouvernement provisoire de commissaires du peuple a été constitué et ^
l’état de siège proclamé, Mais il ne s’agit
pas •• d’un mouvement révolutionnaire*
C’est plutôt un essai d’intimidation sur
les puissances de l’Entente,,pour se sous- .
traire à Texéçution. des., conditions de
paix, qui enlèveraient à la Hongrie les
provinces réclamées par les Roumains,
Tchèques et Yougo-^Slaves. Un régime
analogue au;,boI(diévfcme russe pourra
opposer une fiq de non ré ce voir à toutes
lés réclamations de^TÉntente. ^
—• Dont Morin et V UniversUéide Zurich]
En prenant éonnaissance de là liste des
nouveau^ docteurs que la Faculté de
Théologie'de Zurich a créés, honoris
causa, àp’ocîcàsion du Jubilé de Zwingli,
le publié protestant a été un peu surprié
d’y trouver le nom d’un bénédiçtin iran-s
çais, dom Morin, qui appartient, ou plutôt appartenait à Tabbaye de Maredsous, en Belgique, et dont les travaux
exégétiques, quelque mérite qu’ils puissent avoir, n’Ont absolument aucun rapport avec l’œuvre et les principes de
Zwingli. On se demandait le motif de
Les agriculteurs de la province dè
Novare se sont mis en grève, réclamant
une augmentation de salaire et que l’horaire de travail soit réduit à 8 heures par
jour comme l’ont obtenu les ouvriers des
industries mécaniques. Le mouvement
est limité à la sous-préfecture de Novare:
les grévistes sont au nombre de 18.000.
Le préfet de la province tâche d’amener
une entente entre les propriétaires et les
ouvriers. L’accord n’a pas encore été
obtenu, mais la grève se poursuit sans
aucun acte de violence.
—- Une grève beaucoup plqs grave à
cause de ses conséquences dans le monde
entier est celle qui menaçait d’éclater en
Angleterre parmi les mineurs et les cheminots. • Les négociations se poursuivent très laborieuses entre les chefs des
organisations ouvrières qui ont déjà obtenu de grandes, concessions, les chefs
des exploitations et le,s membres du gouvernement. M. Lloyd George qui allait
partir pour Londres dans le but de s’occuper personnellement de la solution de
la^grave crise ouvrière, est resté à Paris
ce choix particulier. On a appris depqis >• prié par une lettre de MM. Wilson, Cîe
lors, par les journaux politiques, que, mençeau et Orlando de rester encore
dom Morin était le seul religiéuX fle Ma?^’ îdeux autreg semaines afin de ne pas réredsous qui eût témoigné de la sympathie tarder plus longtemps l’heure de la paix^
pour les envahisseurs" àllémands de la'L * Dè gfàVes désordres sè produisent
B lgique, etfqàô cét e attitude lui avait
attifé la désapprobation publique de ses
conirères. Serait-ce cette même attiLude
qui lui a valu, de» la part de l’Université
de Zurich, la distinction qu’il vient de
recevoir? Malgié les fâcheux »souvenirs
de l’affaire Sauerbrucb, nous nous refusons à le croire.
(Journal Religieux)..
' ... ‘ *
'f." ' •'
Nouyelies poli tiques.
Le conseil suprême de,guerre a,.examiné et adopté les clauses militaires, navales et aériennes qui seront imposées à
l’Allemagne. Ces conditions seront présentées sous la forme de préliminaires
de paix, à côté des clauses relatives à la
formation de la Ligue des nations. L’Al
depuis quelque temps en Egypte, provoqués par les nationalistes. Des postes de
police attaqués, dès trains de voyageurs
i t. arrêtés et pillés, des manifestâftions hostiles au gouvernement anglais, des libeR
» • les séditieux qui circulent excitant à lâ '
résolution. Le général Allenby, le vainf
¡queur des Turcs en Mésopotamie et en
Palestine a été nommé haut commissaire
^ spècial pour l'Égypte et le Soudan où il
exercera l’autorité suprême dans le domaine militaire et le domaine civil.
— Venise a fêté avec enthousiasme la
cérémonie dé la remise des restes de la
flotte de guerre autrichienne. Quatre
grandes unités de combat, dont le Tege*
thoff et le Franz Ferdinand, cinq torpilleurs de haute mer et quatre submersibles sont entrés dans le port, montés par
des équipages italiens. Le roi les a passés
lemagne fait déjà mine de ne pas vou- . . „ .
loir les accepter, mais elle sera contrainte Vla foule a acclamé notre marine
de céder comme elle a cédé au sujet des ® s»! si bien lutter et vaincre pendant
navires de la flotte marchande qui iCommencent à partir de Hambourg. ‘ v ( %
Le conseil a ensuite envisagé la fixation des frontières polonaises du côté dè
l’Allemagne.' Les troupes qui se battent
en Galicie pour la possessiqn.-,^de la ville
de Lemberg ont reçu la sommation de
cesser immédiatement les hostilités.
Les commissaires allemands ont* refusé de livrer le port de Dantzig réclamé
par les Polonais et même de permettre
le passage aux troupes du général Haller, qui ramène une partie de l’armée
polonaise reconstituée. La conférence de
Paris'n’a pas encore pris de résolution
définitive à ce sujet. ‘
— Une crise politique inattendue a
éclaté en Hongrie où le Conseil des minis
, quatre années de guerre.
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