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Cinquantième année.
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21 Août 1914
N. 34
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... âignes de louange, occupent vos pensées. (Pkil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Un héros Vaudois — Problèmes pratiques
et administratifs — Correspondance —■
Fêtes du 15 Août — A propos de la
; fête du 15 Août — Chronique yaudoise
— Bibliographie —Nouvelles politiques.
UN HEROS VAUDOIS.
Chaque Paroisse de nos Vallées a écrit
une page glorieuse dans l’histoire de notre peuple. Rorà ne pouvait pas faire exception et, elle a été, à cet égard, grandement favorisée, puisque elle nous a donné
Josué Janavel, un des héros Vaudois si ce
n’est le plus grand. Déjà en 1561 le charmant vallon de Rorà avait dû subir les
assauts du comte de la Trinité qui, s’en
était emparé après quatre tentatives. —
Cent Dauphinois, formant probablement
la Compagnie volante, avaient bravement résisté en protégeant la retraite des
habitants qui se dirigèrent du côté du
Villar et qui purent ainsi se soustraire au
massacre général. En 1628 les comtes Righino et Rbrengo voulant faire cadeau
aux habitants de Rorà, comme cela avait
déjà eu lieu à Bobi et au ViÛar, d’un certain nombre de moines convertisseurs,
ayant pour but de ramener à la foi les hérétiques, et ceux-ci ne pouvant rien contre Ces missionnaires protégéj d’une manière spéciale par les autorités et des
édits spéciaux, quelques femmes robustes de Rorà voyant qu’il n’y avait pas
moyen de s’en débarrasser sans encourir
les punitions menacées par le Duc, prirent bravement un beau matin ces moines sur leurs épaules et les emportèrent
hors du village comme étant des hôtes
incommodes.
En 1655 eurent lieu les Pâques Piémontaises qui plongèrent le monde chrétien
dans la plus grande douleur. Rorà avait
été jusque là épargnée, mais n’était pas
oubliée. En effet, le 24 avril, le comte
Christophe de Luserne monte à Rorà
avec 400 hommes du côté de Rumer. —
Dieu avait préparé un instrument défenseur dans la personne de Janavel, habitant des Vignes, alors rattaché à la paroisse de Rorà. Celui-ci, prenant avec lui
six hommes, alla se poster avantageusement sur le passage 'des troupes; il les
attendit avec son escouade, derrière les
rochers resserrés, à travers lesquels elles
devaient forcément passer. Dès qu’elles
sont engagées dans ce défilé,. Janavel et
ses hommes poussent ensemble un grand
cri, déchargent leurs armes, dont chacune porte coup; six soldats tombent,
les autres rétrogradent et font volte face.
Les Vaudois multiplient les coups et bientôt la déroute est générale, la panique
s’étant emparée de ces hommes qui croyaient avoir à faire à de nombreux assaillants. — Les Rorains vont se plaindre à
Pianezza qui les reçoit fort bien en se
ftiontrant surpris de la chese, en les ras
surant et en appelant brigands ces assaillants.
Le 25 un nouveau bataillon est envoyé
sur Rorà par la montagne de Cassulet.
Cette fois Janavel avait 16 hommes avec
lui, douze desquels armés de pied en cap
et les autres n’ayant que des frondes. Encore cette fois-ci il attendit l’ennemi dans
un défilé étroit et se précipita sur lui avec
impétuosité. Ce fut un sauve qui peut général. Ces hommes surgissant des rochers,
des broussailles, paraissent se multiplier et
sèment partout la terreur. Pianesse, pris
par la rage de cette nouvelle défaite, le
27 avril envoie contre les Rorains un régiment tout entier. Les habitants se retirent vers le EriouZand et Janavel avec
ses hommes attend' patiemment son moment. Quand il voit l’ennemi surchargé
de butin, il se présente à lui au passage
de Ratùassers et après avoir fait feu en
semant la panique, il se porte du côté de
Pian Prà par un raccourci, et attend
l’ennemi qüi avance lentement avec Sdii
butin. Janavel se jette sur lui èt sème
partoüt la mort en faisant rouler des pierres SUT ces malheureux qui doivent abandonner tout ce qu’ils avaient pris et se
sauver du côté du Villar. Janavel alors,
avec ses hommes, s’agenouille: « O Dieu !,
s’écrie le héros, nous te bénissons de nous
avoir conservés. Protège nos gens dans
ces calamités et augmente en nous la foi !
Cette courte prière est suivie de l’Oraison
Dominicale et du Symbole des Apôtres.
Pianesse, plus furieux que jamais, envoie contre Rorà le comte de Bagnolo
avec cinq Compagnies, une desquelles
composée d’Irlandais chassés de leur
pays par Cromwell. Une partie monte
vers Rumer et l’autre se déploie sur les
hauteurs. Janavel fait feu contre ceux de
Rumer et ensuite en criant aux siens : « À
la Btoua I », il avance hardiment faisant feu contre ceux des hauteurs en traversant leurs rangs, atteint la Broua en
faisant une si terrible résistance que l’ennemi commence à plier et ensuite à rétrograder.
Janavel va les attendre à Pierre Capello et harcelle de plus belle l’ennemi
qui, reprenant haleine, se croyait en sûreté. On se précipite, on se bouscule, le
comte de Bagnolo va prendre un bain
involontaire dans le Toumpi Gratin qui
lui coûtera la vie, et l’armée en désarroi
arriva une fois de plus à Luserne. C’en
était trop pour Pianesse et il se décide
d’en finir en envoyant 10.000 hommes
contre Janavel. La bande du Villar est
arrêtée, mais Janavel voyant que le village est pris et incendié, cesse la résistance. Dans cette dernière lutte sa femme et ses filles sont faites prisonnières et
il reçoit la lettre suivante de Pianesse:
Au capitaine Janavel,
«Votre femme et vos filles sont entre
mes mains, elles ont été faites prisonniè
res à Rorà; je vous exhorte, pour la dernière fois, à abjurer votre hérésie, ce qui
sera le meilleur moyen de vous faire pardonner votre rébellion contre l’autorité
de son Altesse Royale, et de sauver la vie
à votre femme et à vos filles, qui seront
brûlées vivantes si vous ne vous rendez.
Et si vous persistez à faire l’opiniâtre,
sans me donner la peine d’envoyer des
troupes contre vous, je mettrai votre
tête à prix, pour une telle somme que,
eussiez-vous le diable au corps, il faudra
que vous me soyez livré mort ou vif; et
si vous tombez vivant entre mes mains,
vous pouvez vous attendre à ce qu’il n’y
aura pas de tourments si cruels qui ne
vous soient infligés. Cet avis est pour votre gouverne, songez à en faire votre
profit».
voici ce que répond Janavel : « Il n’y
a pas .de tourment si cruel que je ne préfère 4 l’abjuration de ma foi, et vos menace!, loin de m’en détourner, m’y fortifient encore davantage. Quant à ina femme et à mes filles, elles savent si elles me
sont chères 1 Mais Dieu seul est le Maître
de leur vie, et si vous faites périr leurs
corps. Dieu sauvera leur âme. Puisse-t-il
recevoir en sa grâce ces âmes chéries,
ainsi que la mienne, s’il arrive que je
tombe entre vos mains ». — Telle fut la
réponse de l’illustre montagnard. Aussitôt sa tête fut mise à prix.
Janavel va mettre en sûreté son fils
dans les Hautes-Alpes et revient pour
continuer la lutte. Avec 400 hommes il
attaque Lusernette, Garzigliana, SaintSecond, où on tue 1400 hommes, desquels 800 Irlandais, Briquéras, La Tour
et après plusieurs vicissitudes, une entente ayant été établie entre le Duc et les
Vaudois, Janavel est exclu de l’armistice; ii continue la lutte et oblige l’adversaire à faire d’autres conditions, après
qùoi il traverse les Alpes et arrive à Genève où il se fixe et finit ses jours.
Tout comme dans la Bible nous avons
les noms de Gédéon, Samson, Barak et
d'autres, nous avons nous aussi nos hommes préparés par Dieu pour une mission,
et en regardant à eux, nous vous invitons
à suivre Janavel comme guerrier. Sans
doute, nous ne pensons plus au fusil, car
grâce à Dieu, nous jouissons d’ùne liberté
complète pour adorer en esprit et en vérité, mais nous devons être des guerriers
pour combattre contre le vice, l’immoralité, l’alcoolisme, le mensonge, l’hypocrisie, l’orgueil, l’ambition, l’incrédulité, ennemis bien plus dangereux que ceux du
marquis de Pianesse et de ses hordes fanatiques.
Nous vous invitons à imiter Janavel
comme père de famille, qui a su accomplir sa tâche avec un tel héroïsme. Oh !
chez lui la faiblesse était une chose inconnue. Mais surtout sachons imiter le
héros de Rorà dans sa foi. C‘est là où il
se iqontre un vrai héros en accomplissant
de vrais miracles. Î1 croit et il prie; il
croit et combat; il croit et agit. Nous
avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, des hommes comme Janavel. —
Obéissons à la voix du devoir, à la “voix
de la conscience et à la voix de Dieu, et
alors seulement nous aurons conscience
de notre responsabilité et nous saurons
accomplir notre tâche. C. A. Tr6n.
{ï}
et ail:
Nous avons en outre une quantité dé
problèmes pratiques Où admihiSttàtifs
qui gagneraient à être étudiés ave!é l'intervention de la Commission Éxècütivé\
1° Il y a d’abord celui de nos propriétés
immobilières. Il est impossible' d’ïgnbrer
la confusion qui règne én pareille matière.
Les Consistoires tout particulièrement
connaissent combien il est difficile d’obtenir les sommes dont ils ont besoin pbüé
les maintenir bu lés réjiàrer. Où’ notó‘dit
que tel d’eutrè eux pour he pas aVbîr dej
ennuis avec les locataires ou deS îrottél
ments avec le Conseil cbmmünâr'à pré-'
féré renoncer de fait à radnünistràtibù déà
bâtisses sCblaires. Cette solution “délivre
le Consistoire d’un souci, mais il réserve
pour un avenir ñon lointain des surprises
dont souffrira la populatibn dans sbn ensemble. Pouvons-nbus comme Conférence
ou comme Eglise nous désintéréSSer en
disant: cela ne nous regarde pas, nous
en laver les rnains et laisser là responsabilité à chaque congrégation ? —•
Nous ne le croyons pas. —- Si l’on pbuvait ajouter: c’est cettê congrégation qui
a fourni les fonds et trbuvéra dans sbù
sein les ressources dont elle peut avbir
besoin, il serait moins urgént d’éxainiher
de près cette partie admíhistrátívé abandonnée au bon sens dès adniinistratíbUs
locales. — Mais nous le savons, quand il
s’agit d’argent chacun s’adrëssè au grand
banquier commun : La V. Table, ou par
son moyen aux amis de l’étrartger. — Ce
qui bien considéré peut être moins honnête que ce que nous croyons. —Faire
Tenfant prodigue aujourd’hui et le mendiant demain, ce n’est pas ce qu’il g a de
plus beau dans la vie de l’homme... ou de
l’Eglise.
2® Il y a notre système de blenfàîsàncei
où nos idées gagneraient à être retouchées.
« L’assistance chrétienne de la charité
ressemble sbuvent à une potion calmante
administrée aù pauvre», a dit uii révolutionnaire dé^ notre temps. — Certes, il
n’est pas suffisant, il est même dangereux
de faire l’aumône si le soulagement qu’elle
procure est éphémère et fugitif, plus
encore si elle risque d’encourager le quê
(i) Résumé de la troisième partie du Rap-;
port sur (c Les visites ¿’Eglise » pr&enté à
la Conférence de St. Gertnain par wfti. BT
Soulier, P. Monney et; KeUli Pons, raps
porteur,
2
1 I
í> {-■
..Urrtij f'í-
- \
‘ tear ou si elle laisse dans le cœur de ceux
que l’on aide la penste qè’on leur doit la
. cAÿnïé. — Urie destiiiiombrewses enfants
prodigues qui n’a??àt pas nïanqué dè ressources, disait un jour, visitée pan là misère : « Nous allons voir si avec tous les
Asiles de bienfaisance que nous avons on
me laissera mourir de faim ». Il est vrai
du reste que ventre affamé n’a pas d’oreille, et estomac vide n’a pas de cœur.
— Ils sont nonibreux ceux qui bien nour
ns et bien repus ne raisonnent pas mieux
et se plaignent de devpir payer 25 centimes par jour à l’hôpjtal;. profitent même
de? ce prétexte pour diminuer ou supprimer leurs contributions à l’Eglise ou aux
œuvres qu’elle recommande. ‘— Faire
pénétrer dans les cœurs, dans les habitudes, dans les mœurs de notre peuple la
‘ cÔpfWctîôh qiie la 'charitë doit avoir pour
but d’amener le pauure à se tirer d'affaire
par lui-même c’est encore travailler â l’aplanissement des sentiers du Seigneur.
3° Ce que nous venons de toucher nous
laisse l’impression qu’il n’est pas hors de
propos de dire un mot de l’admission à
nos asiles de bienfaisance. Tout en reconnaissant que la charité ne doit pas s’arrêter sur le seuil de l’Eglise nous nous demandons s’il ne serait pas plus qu’ op,portun, dç rappeler àmotre population
que l’entretien de ces. établissements
coûté dés soinmes éoîisidérablesl Puisque
notre Eglise a une organisation essentiellement démocratique et populaire, ne serait-il pas avantageux de demander s’il
est bon que les autorités civiles ou religieuses délivrent avec trop de facilité des
certificats de pauvreté pour des personnes qui ne sont pas pauvres, se créant
ainsi ÙH and au dépend d’une œuvre digne ! certainement des meilleurs témoignages de sympathie ? — Est-il honnête
dé prétendre que les amis du dehors, dont
la générosité semble se lasser et, disons-le
franchenient,, avec raison, continuent à
nous fournir les sommes que nous pouvons donner nous-mêmes ?
Si nous voulons que le peuple Vaudois
ne se désintéresse pas de l’œuvre de l’Eglise, nous devons lui laisser la responsabilité qui lui revient. Diminuer les lits de
l’hôpital, ou les places à l’Orphelinat,
voire mêrne le nombre des paroisses, peutêtre un bien si l’on réussit à faire comprendre que cela ne dépend pas des Commissions préposées à la direction de ces instituHons, mais exclusivement de l’indifférence hostile des intéressés. Laisser tomber
une école ou supprimer une œuvre de
bienfaisance est évidemment une opération douloureuse. Mais il n’est pas démontré que cette opération soit plus nuisible que l’effort titanique pour conserver un organe que l’individu intéressé dédaigne et abandonne.
4“ Il y a celui des dépenses et souscriptions. L’année passée on disait au Synode
que dans telle paroisse la moyenne des
contributions était de 0.60 par membre
communiant. C’est peu de chose: Que la
Commission Exécutive le dise dans la
Paroisse ce sera mieux. Qu’elle établisse
la somme que la paroisse reçoit du dehors
pour frais de culte, instruction publique,
bienfaisance, et qu’elle fasse connaître ce
bilan; qu’elle dresse aussi une liste des
besoins de l’Eglise dans son ensemble.
Les paroissiens ont besoin de connaître
les sorties pour ne pas craindre de donner pour d’autres .
Les Vaudois seraient millionnaires —
disait l’un d’eux qui était loin de croire,
il faut l’avouer, que dans ce cas le mérite
aurait été à lui — s’ils n’avaient pas gaspillé les sommes reçues. Il n’est pas le
seul , à penser cela. La Commission ExéeuUve aura de la peine k faire admettre
qu’une richesse semblable serait notre
honte et notre condamnation devanttle»,
^hommes et devant Dieu, et qu’un
nisme sain et adulte doit pourvoir à
, J$és besoins pardon travail et ses sacrij
de chaque jour.
Dieu même, dont la bonté et les bébé- ■
dictions sont inépuisables, ne nous donne
pas le pain tout fait ; il demande que n^,S*
semions le blé, que nous le moulions’,'et
après tout cela il nous laisse encorë^laî^'
peine de pétrir la farine et de cuire,le.
pain. C’est ce qui déplaît à plusieurs qui
aimeraient bien le recevoir tout fait4-^
5° Si ce qui précède n’absorbait'pas
toute l’attention de la Commission Exécutive et tout le temps dont elle peut disposer, elle aurait encore bien d’autres
questions administratives... ’
En tous lés cas ne justifions pas par
notre attitude l’observation où perce la
malice de ceux qui disent: « Les paroissiens se désintéressent de l’Eglise parce
qu’ils ne savent pas ce qui s’y passe ». —
Profitons au contraire de ces visites pour
faire connaître les résultats concrets obtenus, les projets et les besoins de l’œuvre dans son ensemble, ses progrès,"ses
reculs, ses gains et ses pertes, surtout ne
laissons pas aux paroissiens l’expression
que leur rôle consiste exclusivement à écouter et souscrire.
CORRESPONDANCE/
Lugano, ii août 1914.
Après la panique des premières journées et après les mesures énergiques prises soit par le Haut Conseil Fédéral, soit
par les Municipalités contre l’augmentation arbitraire et usurière des denrées un
calme relatif s’est rétabli dans le Can|bn
— mais nous assistons à un des spectacles les plus tristes que l’on puisse imaginer. Le rapatriement forcé d’au moins
cent mille italiens, surtout des familles
d’ouvriers provenant presque exclusivement d’Allemagne et de France d’où, au
premier bruit de guerre certaine, ils ont
été expulsés sans miséricorde, la plupart
sans avoir pu être payés de leur travail
de la dernière quinzaine.
Malgré l’immense travail de la mobilisation, la direction des chemins de fer
fédéraux a organisé avec un ordre admirable de nombreux trains destinés uniquement aux rapatriés. Ce qui brise le
cœur c’est surtout de voir les femmes et
les petits enfants encore à la mammelle
et même des femmes enceintes (lisez:
Luc XXI, 23) dont plusieurs ont accouché
prématurément, soit en suite, de la fatigue du long et douloureux voyage, soit
en suite des émotions. Aux gares de Bellinzona et de Chiasso la Croix Rouge
Suisse, rOpera Bonomelliana et un grand
nombre de particuliers ont fait des, efforts
inouïs pour offrir à ces pauvres gens, tout
ce qui pouvait momentanément alléger
leurs souffrances: de la soupe, du pain,
des fruits, du lait pour les enfants, du
chocolat et de l’eau fraîche, qui était l’article le plus désiré. À Lugano les trains
ne devant s’arrêter que trois ou quatre
minutes, nous n’avons pu faire tout ce
que notre cœur aurait voulu, mais le nouvel exemple de solidarité humaine donné
par la Suisse et en cette circonstanc«
d’une manière toute particulière la Suisse
italienne, mérite notre plus vive reconnaissance.
Depuis l’émission des billets de 20 et
de 5 francs ordonnée par le Gouvernement fédéral, le petit commerce est immensément soulagé, mais la misère ne
sera que difficilement vaincue. Cependant
nous n’avons pas le droit de nous plaindre
si nous pensons aux pays ravagés par a
guerre. Nous devons prier sans cesse: que
ton règne vienne ô Dieu de paix I ç ?
Í Dieu veuille que l’Italie reste neutre!
, Un « comizio » de 2000 Italiens, à Lugano, a nommé un Comité permanent
pour venir en aide, avant tout, aux faî milles pauvres chargées d’enfants.
Cordiales salutations. P. C.
Le (( IS Août )) à Piampra.
Il en est de la « fête du 15 août.» comme
de celle du « 17 février »: on ne les célèbre
plus avec l’entrain des premières années
de nos libertés. Le vent desséchant du
pessimisme, de l’indifférence, du scéptiscisme a soufflé sur notre bel enthousiasme. Combien y en a-t-il qui se rendent à
la « fête vaudoise » dans le but de communier avec leurs frères dans les souvenirs du passé ? On y va pour voir et pour
être vus; on s’y rend pour passer une
journée en plein air, en agréable compagnie... ou pour tout autre motif, moins
avouable encore.
Les Vaudois du Val Pélis s’étaient
donné rendez-vous cette année à Pian
Prà, à 10 heures du matin. Mais bien
avant l’heure fixée pour la réunion, les
hauteurs qui environnent le magnifique
plateau étaient gravies par les plus jeunes touristes matinals, accourus des quatre coins de la Vallée; tandis que le long
des sentiers des deux versants se déroulaient les longues théories des marcheurs
les moins entraînés, les moins intrépides.
À dix heures, très précises, l’assemblée
de ceux qui sont venus là pour écouter,
se masse autour, de la coquette petite estrade, confectionnée par les soins du ,pateur de Rorà, et la cérémonie commence.
Sous la présidence du pasteur Forneron
qui commence par la lecture d’un passage
biblique et une prière, non moins de huit
orateurs prennent successivement la pa-:
rôle. La partie édificative a naturellement la place d’honneur, et MM. B. Gardiol et J. Bonne/ développèrent successivement les deux parties de ce passage :
« Et vous, ne voulez-vous point vous en
aller ? » — « À qui nous en irions-^nous »,
— Suit M.r C. A. Tron, qui résume, à
grands traits les événements historiques
dont Pian Prà et environs ont été le théâtre, et s’arrête tout particulièrement au
plus populaire des héros vaudois, Janavel. M.r Fasulo de Palerme clôture cette
première partie par une fervente prière.
Deux orateurs nous entretiennent successivement de « l’Evangélisation », à savoir M.r Enrico Megnier qui nous parle
de la Sardaigne et de l’œuvre que l’Eglise
Vaudoise y poursuit, et M.r J. Bertinat
qui, avec une chaleur communicative,
nous renseigne sur l’œuvre des Abruzzi
et de Rome. M.r le missionnaire Lageard
plaide avec feu l’œuvre des Missions en
pays payen, notamment celle du Zambèze où travaillent les missionnaires vaudoip et où l’orateur a résidé pendant une
quinzaine d’années. Enfin M.r David
Peyrot profite de l’occasion pour adresser
à l’assemblée, hélas déjà énervée et impatiente, un appel pressant en faveur de
l’Institut des diaconesses de Turin. Une
courte prière de M.r O. Jalla de Florence
clôture la série des discours. Sous la direction de M.r E. Revel, entre une allocution et l’autre, l’assemblée chante avec
plus ou moins d’ensemble et d’entrain
quelques strophes de nos, cantiques les
plus connus.
Et voilà,en raccourci et tout sec le compte-rendu de notre fête, auquel nous pourrions ajouter quelques réflexions si nous
n’étions convaincus d’avance de leur parfaite inutilité. Nous dirions par exemple
aux gens bien élevés qui dérangent leur
prochain par leurs conversations à haute
voix où leurs continuels chuchotements
énervants,qu’on peut fort bien bavarder
à quelques centaines de mètres de l’assemblée KHous inviterions les promeneurs
en exploration à s’asseoir de temps à au
tre; les gens qui ont une bonne voix, à
s’unir au reste de l’assemblée. Nous prierions les organisateurs de faire une place
tant soit peu plus large, à l’histoire vaudoise, toujours particulièrement goûtée.
Un bon point à tous les orateurs indistinctement: ils étaient préparés, n’en déplaise au vieux participant de St-Jean;
ils ont été brefs et par conséquent efficaces, se rendant parfaitement compte que
deux heures d’attention soutenue sont
tout ce qu’on peut demander en pareille
circonstance même aux gens les mieux
armés' de bonne volonté. j. c.
NB. La collecte traditionnelle pour les
Missions et l’Evangélisation a produit
une soixantaine de francs.
Le 16 Août au Val Pérouse.
La jonrnée qui s’annonçait splendide
a encouragé beaucoup de monde à se
rendre au Provençal pour notre réunion
du 15 Août. Les groupes se suivaient de
près sur la route qui de St. Germain monte par le vallon ombrage de la Combina
ainsi que sur les sentiers qui de St. Barthélemy montent et descendent à travers Rocheplate.
Vers 9 1[2 h. environ, 700 personnes
étaient réunies sous les magnifiques châtaigniers de la localité. Le culte fut
présidé par M. le past. B. Léger, Modérateur, qui lut le Ps. 85 après l’invocation et le chant d’un cantique. MM. E.
Bertalot de Prarùstin et L. Marauda de
Pignerol nous présentèrent avec clarté
et avec force l’âppel et la promesse contenus dans le texte. \
M. A. Comba de St. Germain rappela à notre mêniioire quelques événements historiques se rapportant à certaines localités du voisinage, en particulier à Rocheplate. M. Gustave Pons,
étudiant à la maison des missions de
Paris, exposa les diverses raisons pour
lesquelles lés Vaudois doivent s’intéresser
aux missions.
L’œuvre de l’Evangélisation était représentée par M. j. J. Ribet qui nous
parla de son champ de travail, et par M.
Campbell Wall, pasteur de l’Eglise baptiste de Turin qui adressa à l’assemblée
quelques fraternelles paroles en langue
italienne.
A midi moins un quart, la nombreuse
assemblée qui avait écouté avec attention et receuillement les différents orateurs, se dispersa autour des fontaines
et sous les frais ombrages.
Une bonne et paisible réunion qui a
laissé une exellente impression à ceux
qui ont eu le privilège d’y assister.
La collecte a produit francs 50, à répartir entre l’œuvre des missions et celle de l’évangélisation.
Le 16 Août au Val d’Aoste.
Pour la première fois la traditionnelle
fête vaudoise a aussi été célébrée dans
cette belle vallée. Avant 10 h. du matin,
une soixantaine de personnes, représentant les Eglises de la Salle et Courmayeur,
étaient réunies en un site enchanteur, au
pied de la tour du châtelard, l’élégant
reste de l’ancien château des nobles de
Léaval. Dans un ciel sans nuages se dressaient les masses neigeuses du Mont
Blanc, du Ruitor, de la Grivola et d’autres géants des Alpes. MM. Chauvie, Arnoulet et Jalla parlèrent tour à tour pour
édifier les présents et pour les instruire
par des exemples historiques. Le toutj
3
entremêlés de chants, fut écouté avec une
attention soutenue. Il y a* certainement
un soufflé de réveil dans la population de
la haute vallée de la Doire.
Après une visite à la tour du château,
encore intacte et très intéressante, on se
sépara, heureux de cette rencontre fraternelle et comptant bien que ce ne se-^
rait pas la dernière.
Le temps s’étant subitement assombri
les plus éloignés ne purent pas regagner
leuRS demeures, sans avoir essuyé (est-ce
biéii Ig mot adapté) plusieurs averses,
auxquelles il était impossible d’échapper,
à cause de la, grande distance qîii sépare
les hameaux échelonnés sur la route.
Mais tout est bien qui finit bien, et grâce
à Dieu, il n’y eut aucune mauvaise conséquence de ce bain involontaire.
Un Vaidôtain des Vallées.
A propos de la ie do 15 Août.
On nous a fait observer que nous n’aurions pas dû publier la lettre insérée dans
notre dernier numéro sur ce sujet. Il est
bon, cependant, que chacun puisse faire
connaître sa pensée, quitte à ne pas tenir
compte de ce qui n’est pas exact. Nous
croyons que cette année les vendeurs
n’ont pas dérângé l’assemblée, et nous
avonsl’impression que les orateurs étaient
préparés, puisque en deux heures et cinq
minutes, sept d’entre eux purent s’adresser au public, Et cependant nous en
voulons à quelqu’un, non pas à tout le
public, mais à une partie de celui-ci, qui
a manqué d’égard envers la cérémonie
dans son ensemble. Nous avons remarqué
un va-et Vient continuel etiCeia dès le
CGmmènceniènt: Vers les deux tiers du
culte, nous n’exagérons pas si nous affirmons qu’un bon tiers de l’assemblée
crut bon de s’éloigner pour aller jouir
dffip peu de fraîcheur ailleurs^ -r- Ni^ietons donc pas la faute sur les orateurs,
mais efforçons-nous tous d’apporter à
cette , fête le ferme désir d’accomplir notre devoir jusqu’à la fin; c’est si rare de
se trouver si nombreux ensemble 1
Qu’à l’avenir on s’entende pour trouver 12 jeunes gens bien disposés pour
maintenir l’ordre en employant la gentillesse chrétienne. Que l’on commence,
si possible, à 9 heures et demie, Eheure de
midi étant une terrible tentation; que
les chanteurs se groupent autour du directeur de chant qui était cette année
M.r le pasteur Revel et qui a fait des miracles pour entraîner cette immense *àssemblée avec un peu d’ensemble et enfin
que la collecte se fatsse après Ja partie religieuse. On nous dit que celle de^ cette
année a été de îrs. 63 1 Hé bien, elle aurait dû dépasser les 100, en tenant compte
du monde qui était là. Nous avons ctu
bon de présenter ces quelques observations dès maintenant, afin que, à l’avenir, nous puissions en faire notre profit.
Ces observations, il est bien entendu, ne
diminuent en rien tout le bien qu’on nous
a fait là-haut, à Pian Prà, le 15 août.
CHRONIQfi^UDOISE
Dimanche prochain 23 cour., à 2 h.,
au Goulet dés Fontaines auraHieu une
réunion de Missions et d’Evangélisation
pour la Vallée de St. Martin. Parmi les
orateurs nous aurons l’avantage de pouvoir entendre MM. D. Buffa, membre
du Comité, A. Lageard, missionnaire et
le Dr. Grilli, pasteur à Florence, etc.
FELONICA PO. Notre évangéliste
de Felónica nous envoie un opuscule
sur Qabñék Rossetti, très intéressant
pour les personnes intellectuelles, et
nous prie de publier ce qui suit; Recencentissima pubblicazione, Gabriele Rosseffz,-'patriota e credente. L. 1 la copia,
franco di porto. Sconto da 5 a 15 copie
il 20 0[0, oltre le 15 copie il 30 OjO.
Rivolgersi al Sig. Enrico Robutti, Felonica Po (Mantova).
L’opuscule contient quatre chapitres:
Cenni biografici su Rossetti; l’attività
patriottica del « Tirteo d’Italia »; lo spirito antipapale di G. Rossetti; la fede
religiosa dell’Esule Bardo.
LA TOUR. Dimanche dernier, à la
réunion tenue aux Bonnets, M.r l’aûcien
Gaydou nous parla de la belle œuvre
qui se fait à Demonte, province de Cuneo. Malgré qu’il n’y ait pas un ouvrier
à poste fixe, on y trouve régulièrement
de 40 à 45 personnes. L’année dernière ce
nombre s’élevait à 80, mais depuis bientôt 12 mois, la localité n’est visitée que
de temps à autre par M.r Gaydou luimême, ce qui explique facilement cette
'diminution. Il y a dans la congrégation
des âmes vivantes et bien décidées pour
Christ.
— Le Bureau de la Société d’Histoire
Vaudoise nous a fait parvenir le N° 33
du Bulletin. Nous nous hâtons de le dire,
il est bien réussi à tous égards. La seconde partie du règne de Charles Félix,
due à la plume du prof. Jâhier, est tout
à fait une révélation et l’on y apprend
des choses qu’il aurait fallu connaître depuis longtemps, mais que nous sommes
heureux'd’apprendre aujourd’hui. Ce bulletin qu’il faut lire, contient en outre un
article de M.r A. Pascal sur le retour des
Vaudois, la correspondance ecclésiastique vaüdoise du ,16. me siècle de M.r J.
dalla, une fable vaudoise de M.r J. D. A.
Hugon, et enfin un article sur la Bealera
Peyrotta de M.r D. Peyrot. ■ •
Le moins que nous puissions faire c’est
d’exprimer notre reconiiàissance aux différents auteurs.
— Mercredi à 9 li2 heures, les pasteurs et les délégués, au nombre de 53,
ont nommé les commissions d’examen
suivantes: Table; MM. Ugo Janni président, et Dr H. Pons, pasteurs; Dr
. Rocchi et Louis Rostagno, instituteur.
Evangélisation: MM. J. Bonnet, président et F. Rostan, pasteurs; Prof. E.
'Longo et Ing. Miegge. Hôpitaux: MM.
L. Marauda,président et H. Garrou, pasteurs; DrProchet et prof. J. COïsson.
Le corps des pasteurs procéda ensuite à l’examen de foi des candidats MM.
i Mieol, Del-Pesco et Leonardi, qui fut
satisfaisant pour tous. Les sujets sur
lesque;l|* ils furent interrogés ont été les
süivantfs: JL’autorité de la parole de Dieu;
le péché et ses conséquences; ta personne du
Cfirist; ta Vocation.
— Le sermon d’épreuve des Candidats sera prêché par MM. Micol et Leonardi au Pomarei, mercredi prochain à
9 heures, et celui de M. Del Pesco, le
même jour à 10 heures, au Chabas.
NAPLES. Nous avons sous les yeux le
rapport imprimé de cette Eglise qui
compte Î71 membres et qui a, pendant
l’année, collecté pour ses différentes œuvres la somme de frs. 3458,06. La fréquentation des cultes, quoique bonne,
aurait pu être meilleure. Plusieurs conférences furent données et suivies avec
intérêt par un bon public composé aussi
d’éléments étrangers. Les enfants de
l’Ecole du dimanche sont au nombre de
61 et ont eu leur fête de Noël.
— Le commandeur Antonio Jannuzzi,
qui se trouve à Rio Janeiro, s’est souvenu
de son Eglise en envoyant frs. 200.
— Le Circolo Giovanni Diodati, qui paraissait sommeiller, s’est tout à coup rap
pelé qu’il fallait vivre, et a souscrit pour
40 ^s.^aux frais de l’Eglise. On a aussi
initié des leçons en langue anglaise et
française.
PRAL¥. M.lle Amandine Viglielm,
qui pendant tant d’années a exercé avec
succès son ministère à Praly comme maîtresse d’école, a demandé d’être transférée ailleurs. Nous regrettons ce départ
pour la commune de Praly.
PÉROUSE. Le 16 Août a été rappelée à Difeu, Henriette Gag, enlevée à
l’affecction des siens à l’âge de 41 ans.
Ses obsèques ont été présidées par M. le
prof. H.-. Forneron.
TURIN. L’Eglise de Turin, qui a environ 10ÒO membres inscrits, est une de
celles qui;sâvent donner, montrant par là
qu’elle s’intéresse au règne de Dieu. En
effet son budget annuel est de frs. 56940,71
répartis; "Comme suit: Frais de culte,
frs. 16421,51 — Missions, frs. 2000 —■
Evang^isation, frs. 800 ■— Artigianelli,
frs. 3500 — Enfance pauvre, frs. 5000 —
Diaconie, frs. 2946,50 -— Hôpital, frs.
5934,30 -— Refuge Roi Charles-Albert,
frs. 12845 — Orphelinat, frs. 200 —
Unions Chrétiennes, frs. 600 — Foyer,
frs. 35Ctr;^,,Amies de la jeune fille, frs. 2500
— Casa Italiana delle Diaconesse, frs.
1290 — Villa Speranza, frs. 1000 — Arbres de Noël, frs. 1800 — Caisse Retraite
Pasteüisiïfrs. 283.
Savoir donner pour le Seigneur est un
grand privilège !
BIBI.IOGRAPHIE. ^
On nous à adressé lé numéro dé Jubiléi
et de vacances des Lectures Illustrées, qui
s’impriment à Lausanne et qui sont rédigées par M. le pasteur Jaulmes de Sèvres.
Ces lectures sont trop connues et appréciées ^our que nous puissions hésiter un
instant à les recommander aux parents,
aux pnsteurs et aux éducateurs pour leur
enfants. Il s’agit de lectures saines, à la
fois utiles et attrayantes.
Que pensez-vous du Christ ?, par Frédéric^ Bettex, profésseùr. — Librairie
Fischbacher - 33, Rue de Seine, Paris —
Prix frs. 1,50.
Rarement nous avons lu un livre si attrayant, malgré le sujet difficile qu’il
aborde. Les personnes du peuple et les
intellectuels pourront tous y trouver leur
profit en le lisant. C’est un livre qui touche âîla critique dû joür et qui présente
aux iliecteurs des secours efficaces pour
copabattre les difficultés qui peuvent surgir en présence du doute. Après l’avoir lu,
on néîpeut que se sentir plus fort dans la
foi, plus heureux que jamais d’avoir saisi
le Christ Sauveur.
louyelles politiques.
La conflagration devient toujours
plus générale et les déclarations de guerre sé suivent. La grande Bretagne a déclaré qu’elle se considère en état de guerre avec l’Autriche puisque des troupes
austro-hongroises ont été envoyées combattre contre la France dans le Baden et
l’Alsace. Le Monténégro a déclaré la
guerre à l’Allemagne pour suivre l’exemple de son alliée la Serbie. Enfin le Japon a déclaré la guerre à l’Allemagne,
ou plutôt il somme l’Allemagne de lui
remettre dans le délais d’un mois le protectorat de Kiao - Ciau en Chine, et
de désarmer immédiatement les navires
de guerre qui se trouvent en Orient. Sinon ce sera la guerre. Les Français et
les Allemands ont achevé leur mobilisation et deux armées innombrables se
trouvent en face l’une de l’autre sur un
front de plus de 300 kilomètres. La grande bataille va commencer. Après avoir
été repoussés dans la haute Alsace et avoir dû évacuer Mulhouse, les Français
ont occupé la crête des Vosges et repris
la marche offensive remportant quel
ques succès. En allant vers -le ' nord
dans la région de Lunéville et Nancy les
Français ont remporté ufiè’ victoire k
Lagarde et repris les villages français
Arricourt, Blamônt et Uirey que les
Allemands avaient occupés au début
de hostilités. Mais ce ne sont que des
préliminaires. Les Belges-,ont repoussé
victorieusement les attaques allemandes au nord de Liège, et ’-empéché le
passage de la Meuse., Ils ont transporté la capitale à Anvers et ils continuent à défendre leur pays aveç.un héroïsme admirable. On annonce. officiellement que l’armée anglaisé a heureusement achevé sa jonction avec lés Belges. L’empereur Guillaume est ' parti
pour le théâtre de la guerre. Les Autrichiens ont recommencé à combattre
contre tes Serbes et remporté un succès
à Sobaz. On se bat aussi à la frontière
russe, mais aucun corréspondant n’est
admis à suivre les opérations de guerre, et les communiqués officiels se contredisent de tout point. On annonce la
mobilisation russe achevée, avec plusieurs jours d’avance sur la date.prévue
L’Allemagne et l’Autriche'auront donc
à défendre- leurs frontières orientales
contre le colosse naoscovite, et de nouveaux terribles combats se préparent sur
les plaines de la Pologne. Le tsar.a adressé aux Polonais sujets des trois empii
res une proclamation leur promettant
l’unité nationale et l’autonomie. Peu de
jours auparavant l’Allemagne et l’Autriche promettaient de? les ^délivrer du
joug inoscovite. fi ^ .
La guerre sur mer n’est qu’à son début, les bruits qui avaient couruj .sur
des combats entre allemands et anglais
dansTa mer du Nord ayant été reconnus faux. L’Angleterre vient d’incorporer à sa marine les deux dreadnoghts
Sultan Osman et Réchadié qui jSOht
en état d’achèvement pour le cohipte
de la Turquie sur des chantiers anglais.
Ce n’est pas un acte d’hostilité, puisque la Turquie n’est pas belligérante,
mais une simple réquisition adressée; pàr
l’état Anglais à des industriels anglais.
Mais la Turquie a cru avoir trouvé une
bonne occasion de prendre sa revanche.
Les deux cnirasgés allemands Goeiren
et Breslau ont réussi à échapper à la
flotte franco-anglaise et trouvé refuge
dans les Dardanelles ou les Turcs'- les
ont achetés, sur l’heure, pour le prix
de 80 millions. La France èt^ l’Angleterre ont contesté la validité de cet achat
puisque les deux croiseurs avaient déjà
fait acte d’hostilité sur les côtes de PAIgérie et étaient arrivés en Turquie poursuivis par les croiseurs Anglais. A i’ijZtimaium de l’Angleterre la Turquiéia
fait une réponse dilatoire. Mais il parait
que les équipages allemands ont* été
débarqués et les deux navires ont reçus
des noms turcs. La question n’est pas
encore tranchée.
On attend d’un jour à 1’ autre la
nouvelle d’une bataille navale dans
l’Adriatique, mais jusqu’à présent il
n’y a eu qu’un combat de peu d’impprtance près d’Antivari. La petite flotte
allemande qui bloquait ce port a pàrdu
un croiseur et a dû se retirer vers Pola,
le grand port militaire de l’AutrichCi
On parle aussi d’un prochain débarquement à Trieste. Le paquebot Baron
Gautsck a coulé ayant heurté une njine
posée par les autrichiens à l’entrée du
port. Il y a eu de nombreuses victimes.
E. L.
G.-A. Tboh,
CHIEDETE LA « GIOCONDA »
Acqua Umerale Purgativa ItaUana,
4
mSim
SORPRESA MERflUIÚLIOSñ^
fri dM bhri)l «r» totorfa un* quMtibM
E pmvui diM cani Intorno a un nato.
La mamna II guardava in apprentiono.
Ma aull'uicio però atavo a ridoaao.
OHfcllo é R aaper chi avea ragiono ;
Gridavan tutfe duo a più non poaao
Per l’acqua di Chinina dt Migone.
Che poi liniron cól gettarci addoaao.
Par che alla madre II fatto non diapUeda;
Ami dir ai dovrebba che lo garba.
Che I Unl)l al profumino la faccia.
Por atupor poi roatò aonza parola.
Quando vlda vanir^ tote di barba
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