1
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Italie..................L.
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Amérique du Bini . . . * i)
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Oiie» AOf. les Pasteurp .
CliH?: Aï. Krnesc Kobert (VipfnarnlJ et
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24 JinnJ887
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payé 0,23 centimes.
i IJl
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Kolis mi mrêt Uimxhh. Actks 1 , 8.
la vérité aufi la charité. Eph. iv, 15.
Hommaîr-e,
A propos (l’une lettre d’un abonne^, —
L’hon. Tégas sur la conciliation. — Un appel
en trois lignes. — Evangélisation. ~ Œuvre
des bains de mer. *— Unions ohréliennes.
— SoacMoi religieuses. — Chronique caudoise. — Annonce.
\ liropos lì'nue lettre d'un iibomiè
Notre dernier article su la question de la « Conciliation » nous
a valu la lettre que nous publions
ci-après, de M. le chev. Mylius
de Turin.
Turin , 19 juin I8H7,
Monsieur,
Lecteur assidu de votre journal
depuis des années, je considère conrtme un devoir envers moi-même de
prendre la plume pour vous dire
combien votre dernier numéro me
cause de peine. Je me crois très bon
proleslanl et j’admets que les avis
sur la possibilité d’une conciliation
entre le Quirinal et le Vatican peuvent être partagés; mais je ne saurais,
en aucune façon, approuver l’esprit
d’intolérance exprimé dans des termes
et avec une vivacité extraordinaires.
Il ne peut, selon moi, faire du bien
à personne.
Veuillez excuser ma franchise, faire
de ces lignes l’usage que vous jugerez
à propos, et agréer, Monsieur, mes
dévouées salutations.
Emile Mylius,
¥
★ ★
La franchise avec laquelle M.
Mylius exprime son sentiment au
sujet de notre article est bien loin
de nous déplaire. C’est là une
qualité que nous apprécions, au
contraire, d’autant qu’elle est plus
rare.
Eu bon protestant, Mr. M. ne
peut approuver l’esprit d’intolérance. Nous ne l'approuvons pas
plus que lui; aussi nous sommesnous demandé ce qu’ il y avait,
dans nos paroles, qui pût lui paraître dicté par cet esprit.
Serait ce l’aiRrraation que l’alliance entre Rome Papale et la
puissance séculière a partout produit des résultats funestes à la
liberté? — Mais c’est là un fait
2
.194-.
historique et très naturel, étant
donnée l'aversion du catholicisme
pour les libertés modernes. On
pourrait même dire que plus l’alliance a été intime, plus les résultats ont été funestes.
Serait-ce la conviction que nous
avons exprimée au sujet de l’amour de Léon xni pour l’Italie?
Cet amour ne nous paraît pas
de l’espèce la plus pure. Léon xm
aime l'Italie, mais il l’aime en
pape; c’est-à-dire (comme l’exprimait le Doct. Lantaret dans la dernière/Jeune Politique) n qu’il aspire
à dominer le pouvoir civil , à le
diriger de telle sorte, que son
action s’exerce avant tout et par
dessus tout pour la glorification
de l’Eglise ». Se défier d’un pareil
patriotisme ne nous semble pas
de l’intolérance.
4
•k •*
Ce qui, apparemment, a paru
dicté par l’esprit d’intolérance ce
sont les termes de « fornication»
de « prostituée » de « femme assise
sur le5 sept collines » que nous
avons empruntés aux visions de
l’Apocalypse (ch. xvn) pour caractériser la Curie Romaine et ses
agissements. Ces termes symboliques, qui reviennent du reste assez souvent sous la plume des
prophètes de l'Ancienne Alliance,
servent à caractériser 1’ infidélité
criante dont se rend coupable
envers Dieu une église qui, au lieu
d’être « la colonne et l’appui de
la vérité et de la sainteté, renie
et persécute la Vérité Evangélique,
pour se faire l’apôtre, pis que
cela, le soutien violent d’erreurs
et d’abus sans nombre. Or, nous
le demandons, est-il vrai, oui
ou non, que l’Eglise romaine
s’est rendue coupable de cette
« prostitution » spirituelle et
qu’aucun effort n’a pu la ramener
de son égarement? S'il n’en était
pas ainsi, la Réforme du xvi siècle
qui arracha le Nord de l’Europe
à l’influence du catholicisme, n’aurait pas eu de raison d’être et un
« bon protestant » ne serait qu'un
misérable schismatique.
Au reste, le jugement que nous
portons sur le catliolicisme comme
système religieux , nous nous garderions bien de l’appliquer aux
personnes dont le jugement n'appartient qu’à Dieu. Il y a, chez
un grand nombre de catholiques
de profession , une heureuse inconséquence qui leur permet de
se croire bon catholique et d’être
sincèrement libéraux.
ic
— Mais, dira-t-on, les affirmations tranchantes et les négations énergiques ne sont pas conformes au goût moderne qui
émousse tous les angles, qui ôte
aux convictions ce qu’elles ont
d’exclusif.
Le goût moderne a ses bons et
ses mauvais côtés. Il n’est que
trop vrai qu’il émousse les angles
des convictions religieuses. Le
mal ne serait pas grand s’il ne
s’agissait que des clioses secondaires, mais, môme dans les choses
essentielles, comme le disait le
missionnaire Coülard après un
voyage en Europe , le poison du
scepticisme s’ infiltre dans les
veines de l’Eglise. On condamnera
énergiquement uue opinion que
3
..195~
l’on croit fausse, en matière de
politique, de finance ou de science,
parce que l’on se passionne pour
ces questions, tandis que les
questions religieuses qui louchent
aux intérêts les plus profonds de
l'humanité sont reléguées à l’arrière-plan. «Une religion, a dit
Alex. Vinet, est une opinion, une
religion est un système; mais ce
qui la distingue de toutes les
opinions et de tons les systèmes,
c’est qu’elle prétend être l’œuvre
de Dieu et le tout de l’homme.
Toute religion qui prétendrait
moins se démentirait elle-même et
ne mériterait pas le nom de
religion. Il en résulte que si une
religion est vraie, il faut l’aimer
de tout son cœur, que si elle
est fausse, il faut la détester de
tout son cœur , car il s’agit d'une
cho.se de toute excellence ou d'une
imposture criminelle, de l’œuvre
de Dieu ô,u de celle du démon,
d'une chose propre à nous perdre
ou propre à nous sauver. La neutralité, dans un tel cas, est-elle
bien possible? ,
Peut-on rester sans aucun sentiment vis-à-vis d'un fait dominant, absorbant, immense, qui sollicite sans relâche une décision ? n
Respecter la liberté et la dignité
de toute âme humaine, quelles
que soient ses convictions, nous
apparaît donc comme un devoir;
mais combattre et même stigmatiser ce que nous croyons faux
et, partant, très dangereux, loin
d’être, à nos yeux, de l’intolérance, nous apparaît, au contraire,
comme un devoir de fidélité envers Dieu et de charité envers
nos semblables. h. b.
L'hnn. Tégas sur la coiiciliatiun
Dans sa correspondance parlementaire à la Gazzella di Pinerolo, l’hon.
député ïégas parlant des bruits de
conciliation avec le Pontife, s’exprime
ainsi :
«Je crois que ce sont des ballons
gonflés par des hommes qui ne jouissent d’aucun crédit.
Ce que n’ont pu faire le.s Gioberti
et les Rosmini en 1848, les Toscanelli et les Fazzari le pourront-ils en
1887?
Certes, per.sonne ne peut se plaindre du changement de langage de SS.
Léon XIII à l’endroit de l’ilalm. Mais
il y a loin, de ces simples tendances,
à trouver une base de conciliation qui
puisse être acceptée par les deux parties. Personne ne voudrait refuser,
aux ministres du culte, une entière
liberté dans l’exercice de leurs fonctions; mais bien peu de personnes,
en Italie, seraient disposées soit à
céder une miette de souveraineté politique ou territoriale, soit à admettre
une intervention de puissances étrangères, ou même une plus grande ingérence du clergé dans les affaires
de l’Etal laïque. Que l’on ne force
donc pas, d’une inahière artificielle,
les évènements que le temps seul
peut mûrir et la liberté résoudre ».
Un appel en trois lignes
Un ami nous écrit:
« Les examens d’introduction au
Collège, à l’Ecole supérieure et h l’Ecole latine de Pomarel vont avoir
lieu dans quelques jours. Je crois
qu’il faudrait faire un a])pel aux Vaudois qui ont des enlanis dans les écoles paroissiales qualifiés pour des
études, afin qu’ils profitent des moyens
qui sont à leur portée pour donner
une bonne instruction à leurs enfants.
Avoir des professeurs munis des
diplômes du Gouvernement, rendre ,
quant au programme, notre Collège
pareggiabiîe — si bien que nos élèves
prennent, sans trop de peine, leur
4
196.
licence gymnasiale et plus lard la lycéale — sont de fort belles choses.
Mais cela ne suffit pas. Il faut que
db hOfTibreux et bons élèves .soient
envoyés soit au Pomaret, soit à La
Tour, pour que notre peuple né sè
rende pas coupable dé négligence â
l’égard des privilèges dont il jouit S).
Evangélisation
(]0\FÉ1IE\CK DU DiSTDlUT
riëniaul-iipi'ie-Fraiicc
Mardi, le 14 du mois courant,
s’ouvrait à Tiirin, sous la présidence
de M‘‘ P. Meynier, la conférence du
district P.-L.-F.
« Sans moi vous ne pouvez rien
faire, » telles furent les paroles qui
fournirent à notre frère l’occasion de
nous adresser quelques conseils très
pratiques, avec une clarté frappante,
et d’une manière très incisive.
La conférence est composée comme
suit:
Coürmayeur—f. Cbauvie, évangéliste.
Aoste — 1). Gày, pasteur.
Yieréng — t). Ri voire, régent évangéliste. — Gandina délégué.
Terrazza — H. E Malan, pasteur. —
B Celli, délégué.
TurinC. A. Tion, pasteur. —II. ilostan, délégué.
Coazze — P. Meynier, pastelli'. — D.
Rivoir, délégué.
Cuneo — P. Cardon, pasteur.
Pietramara'zii — V. Klett, régent
évangéliste.. — Taraifa, délégué.
ISice Eglise — A Malan, pasteur. —
Lejeune, délégué.
Nice-Station — G‘. Pelrai, pasteur.
S. Pier d'Artma B Revel, pasteur.
Gênes — J. D. Turin, pasteur. —
Forneron, délégué.
Favate — Ccregiiino, régent évangéliste.
Messieurs les pasteurs des Vallées
3. P. Pons, W. Meille, D. Gay et E.
Malan professeur.
Messieurs les pasteurs J. P. Micol
et H. Pascal excusent leur absence
par lettre.
Messieurs D. Revel, J. Rochat et PPeyrot ne peuvent intervenir à cause
d’un deuil, d’une maladie et d’un
mourant, ce qui poinsse la conférence
à se rappeler de ces frères en les
présentant au Seigneur, qui seul peut
consoler et fortifier.
La Conférence ainsi composée de
24 membres ayant voix délibérative,
confirme dans la charge de secrélaire Monsieur Klett, et, sous la
présidence de Mr. H. E. Malan, commence ses travaux en examinant
au.ssi minutieusement que possible
les rapports des Conseils d’Eglise.
Nous n’avons rien de bien frappant
à signaler;
Suse est reconnue comme Eglise
ayant 30 membres communiants, et
de plus, une 20® d’Allernands qui
ne tarderont pas à s’unir à elle. ■—
Coazze continue son œuvre déconsolidation et jouit d'une paix parfaite
avec son école qui paraît donner
d’excellents résiillals. — Turin peut
compter 47 nouveaux membres, desquels 32 reçus par profession. Une
œuvre nouvelle, celle d’un refuge
pour les vieillards attire l’attention
de la conférence et motive un ordre
du jour, — Cuneo se réjouit de l’œu-'
vre de Castelletto, laquelle est très
encourageante pour l’ouvrier. — Torrazza a étendu son activité on ajonlant à la diaspora Turinaise Casale,
qui paraît promellre, puisque 19
frères déjà se sont groupés autour
de la parole de Dieu, visités régulièrement chaque mois.
Ivrea continue à étendre ses lentes
et offre un champ très vaste où pai'
ci par là, se trouvent des noyaux de
frères très fermes et ailachés à .lésiis.
— Viereng a fait un pas de géant,
en augmentant ses phalanges de 10
nouvelles recrues, parmi les quelles
une nouvelle Dorcas. — Aosie aus.si
a effacé la mauvaise impression faissée
par certains ouvi'iers et a pu signaler
un léger accroissement dans le nombre de ses communiants. —La Salle
a pa.ssé par le feu de l’épreuve, mais
5
.107
nmis sommes heureux de pouvoir dire
qil’îl n’ii nui en rien; nu contraire
le Iriîige a eu lieu, meuant. de
côté les élémenis compromellanls et
attirant les timides et les faibles
à la w'nié: dans ce cas ne pas reculer,
c’est une viclôire.
iVi'ce a une légère diminulion dans
le nombre des membres d’Eglise,
mais a continué à rendre le meilleur
témoignage au milieu des étrangers
qui accourent en fouie pour 1’ hiver
dans celte ville, où l’Eglise Vaudoise
est heureuse de faire annoncer l’Evangile.
Nice Station prospère malgré bien
des difficultés; sepi nouvelles recrues
bien pi’éparées sont venues accroître le
nombre de nos concitoyens qui ont été
amenés à la connaissance du Christ
Sauveur.
Bordighera n’a pas envoyé de rapport à cause de la maladie de la
compagne de notre frère M. Rochal,
qui a été bien éprouvé ces derniers
temps. — S. Pier d’Arena parait
renaître à une vie nouvelle, et a pu,
dans tous les cas, cette année, faire
un pas en avant; nous nous en
réjouissons d’autant plus que celle
œuvre depuis bien des années végétait.
Gênes par des circostances inexplicables a vu partir une 30® de ses
membres, le plus grand nombre pour
l’Amérique, et malgré 26 admissions,
doit encore constater une diminution
de 25 communiants — Favale la
slalionnaire non si muove, malgré
les longues courses, de M'" Gereghin'o.
— Pietramaratzi enfin nous donne
un rapport très bien fait et aussi
complet que possible, d’après lequel
nous pouvons constater qu’il y a là
une CBuvre bénie, prospère et réjouissante.
Somme toute, pas de scandales;
pas de ruines; pas de reculs trop
prononcés, mais une œuvre lente,
bénie et progressive, voilà ce que
nous avons pu relever de la lecture
et de l’examen des rapports.
Nous avons noté avec plaisir une
courte apparition de MM. Bracchello
et Mauei , pasteurs à Turin, qui
après avoir été présentés à la confé
rence ont fait des vœux pour l’œuvre
du Seigneur dans notre patrie.
Ont été nommés députés au Synode
MM. Lejeune, B. Celli et Ventrini.
La conférence met à l’ordre du jour
la proposition d’un refuge pour les
vieillards pour le district du nord;
elle charge en outre son bureau de
nommer un relaleur qui puisse présenter, à la prochaine session, un
rapport sur un sujet utile et pratique
concernant l’œuvre d’Evangélisalion.
La répartition des frais de voyage
ayant é(é faite, la Conférence est
close par une prière et par le chant
du dernier verset de la doxologie,
en laissant chez tons une impression
agréable et qui, nous” 1’espérons,
sera bénie abondamment.
Frères des Vallées, priez pour
l’œuvre que le Seigneur vous a confiée, C. A. Tron.
Œuvre des Bains de mer
La Rtwadent, Torre Pellicp, 21 juin !rtH7.
Monsieur le Rédacteur,
Voudriez-vous, à vos autres bontés
pour moi, ajouter dans le plus prochain numéi’o du Témoin, l’avis suivant, concernant les bagnanti que
j’envoie annuellement à la mer.
Les demandes ont été si nombreuses,
celle année, que’ force m’a été de
refuser les moins urgentes et celle
cil-constance, ajoutée à d’autres, m’a
engagé à pai'tager l’escouade en deux
bandes. Les filles parliroril premièl'emeul, les garçons ensuite. Le départ
des filles est fixé comme suil:
Départ de Turin par le train de 9
heures 58 minutes pour Savona et
Finalmarina le .30 courant.
Retour de Finalmarina à Turin le
21 juillel suivant; départ à 10 heures;
arrivée à Turin à 5 li. 24 minutes,
c’est-à-dire assez tôt pour que les
bagnanti provenant des Vallées puissent y retourner le même soir.
Voici quelques observations chaudement recommandées aux parents:
T" Veiller à ce que chaque enfant
soit munie de deux robes en bon étal,
6
198
de deux chemises, de deux essuiemains marqués à leurs chiffres respeclifs, de 4 mouchoirs de poche,
d’une bonne paire de souliers el d’un
habillement pour prendre les bains.
Veiller ce que chaque enfant
ne manque pas l’heure du départ et
qu’à son retour elle trouve une personne, père ou ami, auquel on puisse
la remettre.
3° Que les parents veuillent bien
se rappeler que chaque enfant doit
payer les frais de ses voyages, aller
et retour, jusqu’à Turin.
Enfin, prière à mes chers frères les
pasteurs des Paroisses qui nous confient des enfants, de veiller aussi à
ce que les recommandations qui précèdent soient bien comprises et pon
ctuellement exécutées.
Pour ce qui regarde le départ des
garçons, avis en sera donné en temps
voulu.
A. vous, cher Rédacteur, avec l’expression réitérée de ma reconnaissance, celle de ma cordiale affection.
,1. P. Meille
Pasteur émérite.
Unions Chrétiennes
Mr. V. Morglia, président de l’Union chrétienne de Turin, par lettre
circulaire du 22 courant, informe les
Unions du ^Groupe Piémont-Ligurie
que la réunnon du district commencera
le 29 courant à81|2 heures du matin,
au N. 34 via Berlnollel, Turin. Les
délégués seront appelés à donner une
courte relation sur la marche de leurs
associations. Un projet de réglement
pour -le Groupe sera discuté, après
quoi l’on s’occupera d’une œuvre à
accomplir en commun, des propositions diverses et des nominations annoncées.
rdtiÇ^teu6e6
Mr. Alexandre Lombard, ancien
banquier à Genève, le vaillant apôtre
du repos dominical et le promoteur
ingénieur et zélé d’un grand nombre
d’œuvres chrétiennes, a été brusquement rappelé le samedi, 28 mai,
à l’âge de 77 ans. Malgré les atteintes
de l’âge et les menaces de la maladie,
l’infatigable vieillard continuait à prendre une large part aux entreprises
de tout genre auxquelles il portait
intérêt.
Sa tâche était achevée, son âme
était prête au départ: Dieu l’a épargné en lui faisant la grâce de mourir
debout.
L’amiral Fishbourne est mort en
Angleterre dans le courant de la première quinzaine de mai. Marin distingué, il avait combattu sur les côtes
d’Afrique et de Chine. Chrétien fervent, il était le secrétaire de la Société biblique navale et militaire et
l’un des promoteurs les plus dévoués
des œuvres d’évangélisation de la
capitale. Son nom était familier aux
auditeurs des réunionsreligieusesd’Exeter-Hal! el de Mildraay-Hali, el aux
lecteurs des comptes rendus de ces
assemblées.
N’oublions pas, nous chrétiens d’Italie, que l’amiral avait pris une large
part, il y a quinze ans, à la fondation
de la Société biblique de notre patrie.
,T. P. P,
Ecosse. — Les assemblées annuelles
des trois grandes Eglises presbytériennes ont eu lieu dernièrement à
Edimbourg.
Celle des ipresbytériens-unis, appelée
Synode, a été la première. Celte église compte actuellement 564 congrégations. Elle a perdu pendant l’année un homme d’un grand talent, le
docl. Ker qui probablement ne sera
pas remplacé par un professeur spécial pour les exercices homiléliques,
mais par une série de lectures données par les hommes les plus capables de conseiller les jeunes prédicateurs.
Le rapport sur les Missions constatait une dette de 20,000 livres sterling qui n’est cependant réelle qu’en
partie puisque la Mission des Zénanas
7
„.499~
pour les femmes hindoues a un en
caisse de L. st. 'lÆjOOO. Cependant un
effort sérieux va être fait pour éteindre celte dette. On a demandé à chaque membre d’église une augmentation de fr. 1,25 et l’on compte, avec
les dons plus considérables, atteindre
le but bientôt.
L’assemblée a été appelée aussi à
discuter la question d’une augmentation dans la représentation laïque
au Synode ainsi que celle du pastoral
à terme limité. Actuellement les pasteurs sont, comme chez nous, nommés à vie. Ces deux questions ont
été remi.ses à l’élude.
L’assemblée générale de VEglise
Libre d’Ecosse a été présidée, pour
la première fois, par un homme qui
n’avait pas pris part à Vexode de 1843,
le doct. Rainy. l’un des chefs respectés
de l’Eglise Libre.
Après une discussion prolongée, l’assemblée a décidé de l ompre avec une
ancienne tradition et, l’année prochaine, au lieu de se réunir à Edimburgh elle se réunira dans l’extrême
nord de l’Ecosse, à Inverness.
Le fonds pour l’entretien des pasleurs s’est élevé l’an dernier à 172,125
liv. sterling. L’Eglise compte actuellement 1144 ministres.
En dehors des affaires ordinaires,
l’assemblée a refusé d’entrer en pourparlers pour l’union avec l’Eglise Elablie d’Ecosse, si, comme le demandait celle-ci, l’on ne devait pas loucher à la question des relations entre
l’Eglise et l’Etal. En outre la question
connue chez nous sous le nom de
quinquennat a é|é agitée, mais sans
être résolue.
(¿Tltroîiiqui ©aubobe
M. PiiocHEt EN Danemark et en
Suède. —
En disant, il y a six semaines, un
mot du voyage que M. Malleo Prochet, Prési'dent de notre Comité d’Evangélisalion, faisait en Allemagne,
nous annoncions qu’il visiterait aussi
le Danemark et la Suède. Voici
auelques détails sur celle tournée
ans le Nord:
Pendant son court séjour à Copenhague, notre infatigable frère a prêché deux fois à l’Eglise française et
donné deux conférences, à la suite
desquelles il a réussi à fonder un
Comité auxiliaire Vaudois, que la
Princesse Royale a bien voulu prendre
sous sa haute protection, après avoir
reçu, à deux reprises, M. Prochel.
*
•k k
A Stockholm, dans une réunion
présidée par le Grand Gouverneur
de cette capitale, un Comité s’est
aussi constitué séance tenante; et
même on a adopté un petit règlement
qui l’aidera à faire les premiers pas.
— Malheureusement la pieuse Reine
de Suède se trouvait être gravement
malade quand M. Prochel arriva à
Stockholm, et celui-ci n’aurait jamais
pensé à lui faire demander de le recevoir. Mais la baronne A., présente
à un culte présidé par notre ami,
en parla à la Reine qui le fit aussitôt
chercher. C’est ainsi que M. Prochel
a eu l’avantage de lui parler et de
prier à côté du lit de l’augusie malade, qui l’a accueilli et écoulé avec
une visible satisfaction.
«
■* ■*
La semaine dernière M. Prochel l’a
passée à Christiania, où il a présidé
non moins de trois meeAings.
Il doit se trouver maintenant en
Ecosse, pour conliruier son rude labeur. Pendant que noire frère travaille, à nous de penser à lui et de
prier pour lui.
J. P. P.
1
Santa Fè. — Mr. J. J. Tron, l’un
des colons vaudois de la République
Argentine, nous écrit, à la date du
14 mai, de la colonie Gessler;
« Mr. Armand Hugon se trouve
maintenant parmi nous en tournée
missionnaire. Il voyage presque tous
les jours, tantôt en char, tantôt en
voiture et tantôt à cheval, jour et
nuit, comme un soldat en campagne,
8
A«FW%F%i%r%rt n I
.200
sans se fatiguer, afin de visiter nos
Vaudois disséminés dans presque toutes tes colonies des environs. J’ai fait
avec lui plus d’un tour pour réunir
les fonds nécessaires pour bâlir une
école à Betgraiio. -- Outre le terrain et la clôture qui vaudra près
de tiois-cents pesos d’ici nous a
vons déjà collecté neuf cent pesos
en argent. Le cinq courant nous
partîmes d’ici, nous passâmes par
Lopez où se trouvent sept familles
’Vaudoi.'es et où Mr. Hngon présida
un culte, De là nous allâmes à Belgranooù il en présida un autre comme
il l’a déjà fait tiois jeudis de suite.
Après le culte, il administra le baptême à neuf entants. Le 6, après
une leçon religieuse qu’il donna à
des jeunes gens, nous parlimes à \\
heures pour aller voir un de ses condiscipie.s, Pierre Geymcl, .auquel il
baptisa cinq enfants.
A notre retour, des familles suisses
allemandes noms allcndaicnl à San
Martin pour présenter trois enfants
au baptême. Le fait est que nous ne
fûmes de retour à la maison que à
10 heures du soir, quoique nous eussions fait notre ti-ajet à la cour.se,
avec un temps très frais et sec. Je
cite ces deux loiii'nées comme des
exemples.
La sécheresse se fait déjà sentir et
donne beabcoup à craindre pour les
semailles et pour le bétail, car les
pâturages sont très secs, ce qui n’est
pas de bon augure au cominencement
de l’hiver.
Cependant nous e.spérons, car le
bras dn Seigneur n’est pas raccourci.
L’année dernière l’on désespérait déjà,
mais alors qu’on croyait tout pei'du,
Dieu nous a donné la pluie nécessaire et nous avons eu une abondante
récolte. Grâces lui en soient rendues».
La Toun. — Nous avons reçu le
4® rapport financier imprimé du con
sistoire de La Tour, conleiianl non
moins de sept pages in remplies
de noms et de chiffres, C’est que, en
effet, les appels adressés à la libéra-'
lilé de la paroisse, en 1886, ont été
nombreux. Aux collectes ordinaires,
est venqe s’ajouter la souscription
pour combler le déficit de l’Evangélisation et, plus récemment, au commencement de 1887, la souscription
en faveur des victimes du tremblement de terre.
Nous constatons avec joie que, aux
différents appels, il a été répondu,
d’une manière fort encourageante.
Le nombre des souscripteurs pour
frais de culte s’est élevé de 263 à 301;
deux-cents personnes ou familles ont
donné pour les victimes du Iremblement et 103 ont avorté leur don
pour le déficit de l’Evangéli-sation.
Le rapport publie la liste des dons
poui’ le fonds Régents et celles en
faveur des œuvres missionnaires
Ont été donnés pour ce dernier
objet : fr, 325 pour la Mission du
Zitmbèze, fr. 477 pour le Lessouto,
fr 318,10 pour les évangélistes de
Mr. Weitzecker, et fr. 1447 pourl’évarigélisalion italienne; c’est-à-dire
que près de fr. 2600 ont été consacres aux œiivi'es qui ont pour but
d’étendre au loin la connaissance de
l’Evangile.
histoire: drs \mm ditamr
lirpuis leurs nrigriiies,jusqu’à nos jours
par Em. Comba
Première Parile
Avant la Réforme
Ce premier volume de l’ouvrage
du doct. prof. Comba vient de sortir
de presse. C’est un beau volume de
378 pages, grand in 8°. — Il est publié sous les auspices des libi'airies
Loescher et Fischbacher et se vend
au prix de francs (i,50 chez tons les
libraires, y compris les dépôts évangéliques.
Ceux qui s’adresseront directement
à l’auteur (Ufficio della Rivisla Cristiana, Firenze) ou bien à Mr. le
pasteur J. P. Pons à Torre Pcllice
pounonl avoir le volume pour cinq
nancs, payables comptant.
Ernest RoBEgT , 6'eran/
Pignerol, lmp. Chiantore et MascarelU.