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Qnqnante-haitième année.
14 Avril 1922
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
BONNEMENT :
Par an Pour 6 moia
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
PAQUES.
« O gens sans intelligence, d’un
cœur tardif à croire ce que les
prophètes ont annoncé».
Saint-Luc XXIV, 25.
C’est le cœur, ce siège des sentiments
et de la volonté, que Jésus dénonce aux
disciples d’Emmaüs comme le centre de
résistance, comme la forteresse qui s’oppose chez eux à la foi en la résurrection.
Les Ecritures avaient parlé, « commençant par Moïse et continuant par tous les
prophètes » ; elles avaient annoncé les
souffrances, la mort et la résurrection du
Messie.
Jésus avait parlé. Pendant tout son ministère il avait peu à peu préparé ses
disciples à son prochain départ. Depuis
le jour où il disait à Nicodème: « Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé », jusqu’au jour où il fit
ses derniers adieux et institua la SainteCène, le Sauveur leur avait déclaré bien
des fois qu’il fallait que le Christ souffrît beaucoup, qu’il fût mis à mort et
qu’il ressuscitât le troisième jour.
Les femmes avaient parlé. Ils le déclarent eux-mêmes à leur mystérieux compagnon de voyage : « Quelques femmes
d’entre nous, nous ont étonnés, car, ayant
été de grand matin au sépulcre et n’y
ayant pas trouvé son corps, elles sont
venues dire que des anges leur sont apparus et leur ont dit qu’il est vivant ».
Oui, les Ecritures, Jésus lui-même, des
témoins ont parlé et les disciples d’Emmaüs ne croient pas. Pourquoi? Les déclarations et les témoignages sont clairs,
nombreux, positifs, mais voilà, leur cœur
est tardif à croire, leur cœur hésite à jeter dans la balance le poids décisif et
indispensable. Cette mort de Jésus qui a
si brusquement détruit leur rêve de Messie glorieux, de triomphes, de victoires,
de puissance — cette mort du Christ qui
est venue troubler leurs plans, leurs espérances de bonheur, ils n’ont pas encore
pu, les disciples d’Einmaüs, l’accepter
comme nécessaire et voulue de Dieu. Les
preuves sont là, mais le cœur, ce centre
de la volonté, est lent à croire.
Ce reproche que Jésus adressait le jour
même de sa résurrection aux disciples
d’Emmaüs, ne pourrait-il pas l’adresser
de nos jours encore à nombre d’incroyants et même à plusieurs de ceux
qui s’appellent chrétiens?
Pour eux aussi les témoignages sont
là, affirmant la divinité, la mort rédemptrice, la résurrection du Christ. Les Ecritures parlent, et plus puissamment encore
qu’autrefois, pour nous qui possédons le
Nouveau Testament. Les témoins parlent.
Cette histoire du christianisme, qui est
l’histoire de la conquête du monde par
Jésus-Christ, ces vies changées, ces âmes
régénérées, ces églises, ces missions, ces
œuvres charitables parlent en faveur du
Christ. Et nous-mêmes, nous parlons ; nos
expériences personnelles sont là pour témoigner en faveur du Christ ; nous savons bien que toutes les fois que nous
nous sommes approchés de Lui, notre vie
a été transformée et illuminée.
Ces témoignages sont ià, assez puissants, assez nombreux, assez précis pour
nous permettre de croire sans faillir à
notre raison, mais voilà, le cœur est tardif à croire, il est lent à saisir ces témoignages et à les transformer en une
foi vivante et forte. Cette vie du Christ,
ces enseignements du Christ, cette mort
du Christ fait trop lionte à notre vie et
à notre égoïsme pour que notre cœur soit
prompt à les accepter. Notre cœur a des
attaches trop intimes avec les intérêts
matériels, les péchés et les jouissances
coupables pour se décider facilement
pour Jésus-Christ.
Cœurs tardifs à croire tout ce que les prophètes ont dit, tardifs à croire au Clirist,
à sa divinité, à sa mort rédemptrice et
triomphante, à sa résurrection ; puissiezvous rencontrer, dans votre voyage, le
mystérieux Ami des disciples d’Emmaüs;
puissiez-vous entendre la parole décisive
qui vous forcera à jeter dans la balance
lë poids indispensable ; puissiez-vous
n’être que tardifs, et non pas... trop tardifs à croire.
O toi que le Seigneur appelle, mon
frère, ma sœur, accepte ce message de
grâce, laisse-toi aimer, laisse-toi bénir,
laisse-toi sauver par Lui. — Et toi, Seigneur, toi qui, par la puissance qui agit
en nous, par la puissance de ta résurrection, peux faire infiniment plus que
tout ce que nous pouvons demander ou
comprendre, accomplis ces choses en
nous par la vertu du Saint-Esprit !
Barth. Soulier.
« BARBA » et « MAGNA ».
Voilà un sous-titre qui fera froncer les
sourcils à nos vieux lecteurs de la campagne. — Va-t-on se moquer de nous,
diront-ils, et essayer de jeter un peu de
ridicule sur nos vénérables personnes,
pour amuser les gens manquant de sérieux ? — Oh ! non. Rien n’est plus éloigné
de ma pensée; d’ailleurs notre feuille a
un caractère qui ne se prête guère au
badinage. Et non seulement je ne songe
pas à me moquer de « barba » et de
« magna », mais j’ai pris la plume pour
exprimer tous mes regrets de ce que ces
titres de respect sont, petit à petit, mis
hors d'usage dans nos Vallées, du moins
dans la très large signification qu’on leur
donnait il y a cinquante ans, et peut-être
un peu plus.
Je ne vous dirai rien de bien extraordinaire en vous avouant que j’aime les
vieux usages, tous les vieux usages...
lorsqu’ils ont du bon, toutes les vieilles
traditions pour lesquelles la jeunesse
d’aujourd’hui a si peu de souci, toutes
nos vieilles mœurs si caractéristiques et
empreintes de tant de dignité! On nous
dit que tout cela est vieux jeu, qu’il faut
marcher avec le progrès; mais je ne serai
convaincu que le jour où l’on m’aura
prouvé que les nouveaux usages valent
mieux que les anciens. D’ici là, laissez
aux vieux le droit de regretter la lente et
progressive disparition de ce qui ne reviendra probablement plus.
Au temps de ma lointaine enfance, les
enfants de la campagne saluaient du titre
respectueux de « barba » et « magna »
(oncle et tante) toute personne adulte audessus de trente-cinq ou quarante ans.
Jamais nous n’aurions osé adresser la parole à Jacques, Paul, Marguerite ou Su
sanne, tout court; mais à «barba » Paul,
à « barba » Jacques, à « magna » Susanne, etc. Si nous avions manqué à ce
devoir de politesse et de bienséance, nos
parents nous auraient redressés et vertement tancés, en nous rappelant au respect les enfants doivent aux personnes
âgées ou simplement adultes. « Barba »
et « magna » équivalent, au fond, à Monsieur et Madame, et marquaient la distance qu’il faudrait toujours garder entre
enfants et personnes adultes, commandaient le respect et écartaient la trop
grande familiarité qui a toujours ses
mauvais côtés.
Aujourd’hui (je voudrais me tromper)
en traversant nos hameaux, vous entendrez les jeunes gens, et même les enfants,
apostropher les voisins Jean ou Pierre,
Louise ou Marie, tout court, et, ce qui
pis est, les tutoyer, même lorsqu’ils ont
dépassé la cinquantaine ! De là une familiarité choquante, irrespectueuse, une camaraderie déplacée, au vu et au su des
parents qui n’ont même pas l’idée de
protester. C’est plus moderne, disent-ils ;
c’était bon pour nos vieux qui n’en savaient pas long de faire appeler « oncle »
ou « tante » des gens qui ne vous sont
rien.
Le mal ne serait pas grave en luimême, si nous ne voyions là un symptôme de relâchement à l’endroit du respect que les jeunes doivent à leurs aînés.
Nous ne voulons absolument pas être de
ceux pour qui « tout allait bien par le
passé », « tout va de travers de nos
jours». Nous n’avons garde de tomber
dans ces exagérations ; mais, ces réserves
faites, nous n’hésitons pas à déplorer que
le respect soit en baisse, autant parmi les
enfants de tout âge que parmi les jeunes
gens. Nous n’espêrons pas de voir remettre en usage dans nos campagnes les
beaux titres de « barba » et « magna »
qui vont peu à peu tomber en désuétude:
les bons vieux usages n’ont rien à voir
avec les caprices de la mode: une fois
abandonnés, ils ne reviennent plus. Mais
il y aurait mieux à faire. A qui la faute
si les enfants sont irrespectueux? A qui
le devoir de leur inculquer le respect pour
tout le monde et surtout pour les personnes d’âge mûr? Les parents ont compris, même ce que nous sous-entendons,
et savent qu’ils pourraient, s’ils le voulaient fermement, faire revivre, à l’usage
de leurs enfants, cette belle tradition de
respect et d’égards qui était une des caractéristiques de nos ancêtres.
Il y aurait encore quelque chose à dire
qui disculperait, çn partie, les entants et
les jeunes gens. Ne croyez-vous pas que,
si le respect est en baisse, il y a aussi
de la faute des adultes qui ne se font
pas respecter et qui, parfois, ne sont
guère respectables? Si l’homme de cinquante ans raconte ses fredaines de jeunesse aux jeunes gens ses voisins ou
compagnons de travail ; s’il leur tient des
propos inconvenants; s’il s’assied à leur
table d’auberge et trinque avec eux ; s’il
prend part à leurs amusements frivoles;
s’il affecte leur langage et leurs mœurs;
en lin mot, s’il ravale sa dignité, il ne
faudra pas s’étonner que les jeunes gens
le traitent de pair à compagnon. Si la
mère de famille, pour se rajeunir (!), affecte les airs et le ton d’une jeune fille
légère, avec ses tilles ou les amies de
ses filles; si elle ne les entretient jamais
que de frivolités ; si, au lieu de ramener,
par ses sages avertissements, sur le bon
chemin une jeune personne qui menace
de se fourvoyer, elle lui laisse comprendre, avec une coupable légèreté, que, de
son temps, on n’était guère plus sages,
vous ne prétendrez pas que cette femme
d’âge mûr inspire et commande le respect qui lui serait autrement dû.
Et pour conclure — puisqu’il faudrait
toujours conclure — nous dirons: Soyons
toujours respectables si nous voulons être
respectés. Cela a un peu l’air d’une vérité « La Palissienne », mais n’en contient pas moins une grande affirmation
qui pourrait faire réfléchir plus d’un de
nos lecteurs. j. c.
SLAVANKA.
Ce nom Slavanka contient une merveilleuse histoire qui ne peut qu’intéresser
toute âmé qui aime Christ et la vérité qui
est en Lui.
M.rae Tchertkoff, qui a maintenant touché sa nonantième année, est une des femmes les plus intéressantes du monde moderne. Née de parents appartenant à l’aristocratie russe, elle fut, comme jeune comtesse. éduquée au sein de l’Eglise d’Etat
russe. Elle a connu de près le Czar, et
avait connu aussi l’empereur Alexandre II,
le libérateur des serfs, l’ayant eu plusieurs
fois hôte chez elle, du vivant de son mari.
Ce dernier était aide de camp du Czar.
Jeune encore, M.me Tchertkoiï s’était
rendue en Angleterre, où elle eut occasion
de connaître de près la reine Victoria, ainsi
que le roi Edouard. Elle fit aussi la connaissance personnelle de plusieurs personnages de la haute société anglaise; mais
avec ça, elle eût aussi le bonheur de faire
la connaissance infiniment plus précieuse,
celle du Seigneur Jésus-Christ comme son
Sauveur, et cela par le moyen de Lord
Radstock. Depuis ce moment, son histoire
présente ie caractère plutôt d’un roman.
Parmi le grand nombre des personnes
converties à Christ par le témoignage de
cet ardent évangéliste de la Croix, et par
celui d’autres ouvriers du Seigneur en Russie, M.me Tchertkoff fut la toute première
de la classe aristocrate de Saint-Pétersbourg. Il y a maintenant quarante-cinq
ans, elle invita Lord Radstock chez elle à
Saint-Pétersbourg. Comme résultat de cette
première visite à la capitale russe, un grand
nombre de la haute société de la ville fut
amené à la connaissance de la vérité qui
est en Christ. Parmi ce nombre, il y avait
le comte Robrinsky, ministre de l’intérieur;
le comte Korff, qui occupait, jeune encore,
un poste distingué à la cour; le colonel
Pashkoff, qui devint un vrai apôtre en zèle
et en succès, en fait de gagner les âmes à
Christ; tellement que le mouvement évangélique qui se produisit fut appelé, par les
ennemis de la vérité et par les persécuteurs, le Pashkovisme.
Outre ceux-ci et beaucoup d’autres de
la noblesse il y eut aussi une multitude du
menu peuple qui profita des évangélisations
de Lord Radstock et du réveil qui s’ensuivit. Plusieurs d’entre les nobles convertis changèrent leurs riches salles de réception en locaux de réunion pour la prière.
On peut dire que le mouvement religieux
qui eut lieu à cette époque n’a pas de pareil depuis les temps de la Réformation.
M.me Tchertkoff se donna elle-même cœur
et âme à l’œuvre du Seigneur, prêchant,
visitant les prisons et les hôpitaux et distribuant des Evangiles et âes traités.
Lorsque le pasteur Fétler arriva à SaintPétersbourg, elle devint un de ses meilleurs aides. Elle prenait soin de lui comme
une mère affectueuse et dévouée. Il arriva
qu’il fut rais en prison, d’après un décret
d’exportation en Sibérie; et lorsque, à la
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suite d’interces^iions, il fut libéré, elle se
rendit après minuit, malgré sés quatre-vingts
ans passés, à la Maison Evangéliqtfè, pour
se réjouir avec des croyants qui s’ÿ trouvaient réunis pour prier Dieu en faveur de
Fétler. L’arrivée de M.me Fétler avec la
nouvelle de la délivrance, changea les supplications en louanges et en actions de
grâce. Elle-même avait contribué à cette
libération en écrivant une requête au Czar
et à l’Impératrice douairière, mère du Czar.
Mais quand la révolution éclata et que
le bolchévisme prit pied, alors sa ViaCrucis
commença. I-a première à être dépouillée
fut l’aristocratie. M.me TchertkofÉ et tant
d’autres familles nobles durent quitter la
Russie, avec le plus ou moins d’argent
qu’elles ont pu sauver. Sa maison et la
maison des missions érigée par elle, et où
le pasteur Fétler avait prêché et enseigné,
furent confisquées par Its bolchévics, et son
entier patrimoine passa en leurs mains.
Elle dut se réfugier en Finlande, accompagnée par sa fidèle amie Miss Anna Péniefsky. N’étant pas habituée aux privations et duretés de la vie, elle qui avait
maintenant atteint les quatre-vingt-cinq
ans. dut se nourrir de pain noir, et se soumettre à de pénibles privations et à des
souffrances que, certes, elle n’avait point
méritées.
Aux jours de sa prospérité, elle pensait
beaucoup à ceux qui étaient dans le besoin. Pendant plusieurs années elle avait
pris soin de centaines de pauvres femmes
et de veuves abandonnées, qui habitaient
dans les plus misérables quartiers de la
ville. Et plus que ça, afin de se trouver
plus rapprochée de ces lieux de misère, elle
quitta son habitation, qui se trouvait près
du Palais d’Hiver, et alla se loger au milieu de ce quartier de misère. Elle se plaisait à visiter, secourir et consoler ces malheureuses, qu’elle appelait ses sœurs. Maintenant, hélas, elle-même se trouvait dans
la pauvreté la plus duré, soumise à toute
sorte de privations, pas moins pénibles que
celles qu’elle avait vues à Pétrograd.
Il lui restait cependant une propriété
d’une certaine valeur en Angleterre; à savoir
une riche villa entourée d’un parc à Southbourne, près de la Manche. Elle l’avait
achetée bien des années auparavant, dans
le but d’y séjourner et de se trouver ainsi
près de son fils unique, qui avait été exilé
par le Czar à cause de ses vues Tolstoyennes.
Ce n’est cependant que depuis trois ans
qu’elle a pu quitter la Finlande pour se
rendre à Southboume, et ce ne fut qu’après
avoir surmonté des difficultés inouïes, et
avec de l’argent emprunté, qu’elle put atteindre ce but, après lequel elle soupirait
depuis longtemps en prière.
Peu de temps qu’elle se trouvait, maintenant au moins chez elle, quoique sans
ressources, ayant Dieu mis à cœur du pasteur Fétler de quitter l’Amérique, où il
s’était rendu après sa libération, et de retourner en Russie, il lui fallut s’arrêter en
Angleterre pour s’entendre avec plusieurs
persormes qu’il savait être intéressées en
l’œuvre de l’Evangile parmi les Russes. La
chose parut sur le Christian, et par ce
moyen l’arrivée du pasteur Fétler fut connue au.ssi à M.me Tchertkofï. Elle s’empressa alors de lui écrire l’invitant à venir
la voir à Southboufne.
Il y vint. Il connaissait très bien Slavanka, où il avait été hôte chez elle, et où
il avait eu occasion de faire connaissance
de Lord Radstock, après quoi les deux
étaient devenus des amis intimes. Mais
quelle différence entre cette visite et celles
d’une fois ! Tout paraissait si changé et
mome. Un voile de solitude et d’exil s’étendait dans cette maison où, pendant plusieurs années, se rencontraient de nombreux
chrétiens pour s’occuper de la parole de
Dieu, des missions en Russie, et pour la
prière. M.me l'chertkoff s’y trouvait maintenant sans appuis, dans la gêne, et sans
aucune perspective humaine apte à relever
son esprit abattu. A vue humaine son avenir immédiat dépendait uniquement de la
providence. Sa foi cependant lui permettait
de lutter avec avantage contre le découragement. Elle savait s’attendre au Seigneur,
qu’elle connaissait maintenant aussi par
une longue expérience; et par la consolation des Ecritures, sa foi se maintenait
inébranlable.
Quant aux circonstances matérielles, le
pasteur Fétler les voyait tout-à-fait mauvaises. Le seul moy'en plausible, à œil humain, de la sortir de cette position difficile,
aurait été de vendre la villa, dont le revenu aurait assez suffi à assurer à la vieille
dame une vie sans inquiétude et sans privations. Mais à cette époque-là le marché
des fonds stables était très déprimé, ce
qui ne permettait pas de pouvoir réaliser
la valeur de la propriété. Son cœur était
ému de compassion pour celle qui l’avait
aidé et secouru pendant le temps où il luttait contre les difficultés de l’œuvre de
l’Evangile à Pétrograd, parmi les convul
sions sociales et politiques. Il se souvenait
aussi combien elle s’était intéressée à lui
lors de son maria^ avec M.lle Barbara,
et du splendide càdeau qu’elle leur avait
fait le jour des noces. Elle avait été, à
tous égards, pour lui comme une vraie
mère, empressée et affectueuse. Le moment
était donc venu pour lui de se montrer
comme un fils reconnaissant.
Il monta dans sa chambre à coucher; la
même que Lord Radstock occupait, comme
hôte honoré, bien des années auparavant.
Là il ouvrit son cœur à Dieu en prière et
supplication. Il rappela à Dieu le témoignage du Psalmiste, qui par sa propre expérience pouvait dire: « J’ai été jeune et
maintenant je suis vieux; mais je n’ai jamais vu le juste abandonné, ni sa semence
demander le pain w. Il luttai^ainsi en prière
avec Dieu, l’implorant de ne pas oublier
Sa fidèle servante, qui l’avait servi avec
amour, zèle et fidélité; qui avait sacrifié
l’amitié du Czar et de la Czarine, pour se
créer des amitiés parmi les plus pauvres de
la ville; comment elle avait su imiter le
Seigneur Jésus en lavant les pieds de Ses
saints. Lorsqu’il se leva de sa prostration,
il sentit que son cœur s’était rempli de
cette paisible confiance, que seule la foi
peut produire.
Ce fut alors que Dieu commença à opérer. Durant une visite que le pasteur Fétler fit à deux de ses amis, et amis de
M.me Tchertkoff, il leur exposa pleinement
la pénible situation dans laquelle elle se
trouvait, et comment son cœur soupirait
de pouvoir trouver un remède à cet état
de choses. Un de ces amis était Spencer
Johnson, évangéliste. Celui-ci, après un
moment de réflexion, comme s’il lui était
venu par inspiration, mais avec simplicité,
dit: « Ne serait-ce pas ici une bonne occasion, et la villa Slavanka ne serait-elle pas
bien placée et adaptée pour y établir un
centre missionnaire et siège de conférences
bibliques? ». Cette idée parût à Fétler tomber du ciel comme un éclair lumineux ; mais
pour sa foi, ellef lui paraissait même trop
splendide. Cependant cette idée de M. Spencer prit racine dans son cœur, et y trouva
un terrain fertile pour pousser de fortes
racines.
Le troisième de ce petit groupe de fervents croyants, un ami intime de M. Spencer, s’appelait Frank Streeter. C’était un
homme de beaucoup d’expérience dans les
affaires, et surtout en fait de biens immeubles, terrains, maisons, etc. Il était en
même temps un grand enthousiaste pour
tout vrai réveil religieux. Commençant de
ce moment, ces trois amis firent de ce projet un sujet de prière, invoquant l’aide de
Dieu, s lit pour l’œuvre à laquelle le projet visait, soit comme un moyen de sortir
la vieille dame de sa pénible situation. Ils
comptaient en effet que, si la villa pouvait
être achetée, on aurait pu subvenir aux
besoins de la sainte dame, sans qu’elle fût
obligée d’évacuer la maison ; et on aurait
pu commencer à tenir les conférences dans
la maison, en attendant qu’une salle « ad
hoc » pût être bâtie sur le lieu,
La première réponse que ces prières reçurent, fut que Dieu fit trouver sept personnes de bonne volonté qui se constituèrent garants dans l’affaire; à savoir pour
former entre eux un capital suffisant pour
l’achat de la villa, pour l’érection d’une
salle à côté de la maison, et pour initier
l’œuvre jusqu’à ce que des fonds parvinssent sous forme d’oblations, en réponse
à la foi et à la prière. Une société fut formée entre eux, et la société avait et a
pour but l’œuvre missionnaire, spécialement en Russie, et de tenir des conférences bibliques; et cela en mémoire des
croyants russes qui ont sacrifié leurs vies
pour le témoignage à Christ.
Le pasteur Fétler fut nommé président,
et M. Streeter trésorier de la société. Cinq
d’entre ces sept amis, s’engagèrent à fournir immédiatement les fonds pour l’achat
de la villa; et ainsi M.me Tchertkoff fut
bientôt libérée de ses anxiétés. Cet arrangement était sous condition que le pasteur
Fétler ne serait pas tenu à demeurer en
Angleterre, loin de son champ d’action en
Russie. Mais à ce centre d’activité des amis
des missions, Fétler, ainsi que d’autres
missionnaires, sont attendus pour communiquer aux promoteurs de l’œuvre les renseignements sur la marche de l’œuvre et
sur ce que le Seigneur opère par leur
moyen dans les diverses parties de la Russie. De sorte que ces ouvriers du Seigneur
peuvent s’en retourner à leur œuvre fortifiés, rafraîchis et reposés.
Quant à la propriété, elle a été achetée
telle qu’elle se trouvait, y compris tout
l’ameublement de la maison. Dans le contrat il fut convenu que M me Tchertkoff
aurait gardé son appartement aussi longtemps qu’elle vivra. En sorte qu’elle pourra
y passer le restant des jours que Dieu lui
accordera sur cette terre sans ne plus avoir
à craindre ni à faire avec des loups rapa
cès et ravagéùrs comme il en fift lè cas
pour elle Russie. Ellè êlt mà%tèftant
enfo'Ùrée |>àr des amis qft ¿è plai^énfi à la
voir èn pàS'x èt heureuse.
La première conférence eut lieu avant
le départ du pasteur Fétler pour la Russie. En même temps une pierre fut posée
pour la nouvelle salle, servant de « Mémorial ». A tous les amis de l’œuvre il fut
annohcé qu’ils pouvaient prendre part à
compléter la somme de lo.ooo pounds, qui
a été calculée nécessaire pour l’achat de
la propriété et pour la construction de la
salle des conférences et salle à manger
pour les repas, et autres dépenses d’installation.
Une invitation fut envoyée aux amis, en
Amérique èt en d’autres pays éloignés, qui
se sentiraient poussés à prendre part à
cette entreprise, pour le bien des populations russes, et aussi pour rafraîchir le
cœur de la chère Dame russe, qui a tant
travaillé pour aider à répandre la vérité
évangélique en son pays. Toute correspondance peut être adressée:
Pasteur William Fétler
« Slavanka » - lo. Belle Vue Road
Southboume (Hants)
ou bien au trésorier de la « Mémorial »,
Frank S. Streeter Esq., à la même adresse.
Si on adresse au Christian, les dons doivent être spécifiés comme pour le « Russians Believer’s Memorial ».
Lorsque le plan de cette entreprise fut
annoncé à M.me Tchertkoff, ce fut une
scène que tous les présents rappelleront
toujours. On l’a vue vivement émue pendant qu’elle exprimait à haute voix sa reconnaissance envers Celui qui est l’Ami
fidèle et puissant de l’orphelin et de la
veuve.
La scène aussi de la pose de la pierre
commémorative pour la salle des conférences, dont la cérémonie traditionnelle fut
accomplie par M.me Tchertkofï, fut aussi
intéressante et émouvante. Dans sa nonantième année, après avoir passé tant de circonstances douloureuses, elle, en ce moment,
offrit à Dieu, du fond de son cœur, une ardènte prière d’action de grâce pour toutes
Ses compassions. Après quoi, truelle à la
main, elle accomplit la cérémonie habituelle avec une simple dignité. Après que
M. Charles Phillips eut fait une pière bien
appropriée à la circonstance, elle dit encore, d’une voix claire: «Mon cœur est
rempli de joie et de gratitude envers Dieu'.
Je ne me sens pas du tout en une terre
étrangère; je suis tout-à-fait «chez moi»
ici, entourée par tant de cœurs aimables.
Combien bon le Seigneur a été pour moi !
Louez-Le, louez-Le ! ».
Quelqu’un remarqua dans ce moment:
« Comme elle me rappelle la vieille reine
Victoria ! ». Et la remarque fut approuvée
par plusieurs personnes.
Depuis que cet aperçu historique a paru
dans le Christian, en Septembre 1921, des
nouvelles fort encourageantes sont parvenues de Russie, rapportant que l’œuvre de
l’Evangile se répand partout, malgré les
hostilités de la part des bolchévics. On
demande partout, mais plus spécialement
en Sibérie, des évangélistes, et des Bibles
et traités.
On a aussi appris que la chère dame
Tchertkoff a quitté la scène de ce monde
pour aller en son repos avec le Seigneur.
« Bienheureux les morts qui meurent
dans le Seigneur, dorénavant. Oui, dit
l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs
travaux, et leurs œuvres les suivent »
(Apocalypse XIV, 13). CAVEGLI.^.
CHRONIQUE VftUDOISE.
LA TOUR. La Conférence des Unions
Chrétiennes de Jeunes Gens aura lieu,
comme nous l’avons déjà annoncé. Lundi
17 courant, dans l’Aula Magna du Collège.
Les Unions représentées seront 18.
Aux délégués déjà annoncés doivent
s’ajouter les suivants: de Meana di Susa:
Leonzio Re; de Turin (A. C.): Eliezer
Musso et Arnaldo Densi; de Prarustin:
G. Bcrtinatti, pasteur, A. Robert, L. Forneron, F. Long, G. Reynaud, M, Pastre,
S. Rostagno, E. Bonnet; de Villar Pellice:
B. Soulier, pasteur, E. Long, S, Cairus, G.
P. Garnier; d’Angrogne : E. Revel, pasteur.
Voici le programme de la Conférence:
9 h. : Culte d’ouverture, présidé par M. le
prof. M. Falchi — g h. % : Election du
Bureau - Résumé de la situation actwlle
de nos Unions Chrétiennes (prof. A, Jalla,
rapporteur) — 10 h. 14: L'action religieuse
des Unions Chrétiennes de feunes Gens
(E. Beux, rapporteur) — 12 h. 14: Dîner
en commun à l’Hôtel de l’Ours (quotation
L. 8) — 14 h. : L'activité intérieure des
Unions Chrétiennes (E. Long, rapporteur)
— 16 h,: Les Unions Cadettes (A. Jouve,
rapporteur) — 17 h.: L'activité extérieure
de nos Unions Chrétiennes (prof. S. Tron,
rapporteur) — 20 h. : Formation du Groupe
- Election du Comité.
Les discussions étant publiques, toutes
les personnes qui s’intéressent au mouyement unioniste dans nos Vallées sont cordialement invitées à y assister.
Les membres des Unions Chrétiennes qui,
tout en n’étant pas délégués, veulent jiarticiper à la Conférence, peuvent le faire et
prendre part aux discussions. Seuls les délégués ont voix délibérative.
Lès délégués s'éfôhf reçus à la gare par
la Commission organisatrice, qui leur donnera toutes les indications nécessaires soit
pour le dîner en commun, soit pour le
logis du soir.
— Dimanche 9 courant, M. le prof. Corrado Jalla a tenu sa conférence sur Sainte
Catherine de Sienne, devant un public nombreux et très attentif. L’orateur a exposé
avec une éloquence chaude et sympathique
les principaux traits de la vie de la Sainte
si connue par son dévouement et son esprit
de sacrifice à la cause de l’Eglise et du
Christ. les applaudissements qui ont salué
la fin de la conférence ont démontré combien le public a apprécié le travail, docte
et intéressant, de M. Jalla.
— Le Dimanche après Pâques, 23 courant, à 17 h., M. le prof. Attilio Jalla,
continuant la série des conférences sur les
courants religieux de l’histoire d Italie,
parlera sur Michelange.
— En lisant l’appel fait dans VEcho du
24 Février, nous eûmes l’iuée de faire une
collecte parmi les membres de la « Casa
delle Giovani » et de l’Union Chrétienne
de Jeunes Filles de La Tour en faveur du
Refuge de Saint-Jean, pour contriburr à
la prospérité de son nouveau poulailler.
La proposition fut accueillie avec entiiousiasme et eut un résultat qui dépassa notre espérance, car elle produisit L. 72 et...
deux belles pondeuses noires.
Dimanche, 9 Avril, une trentaine de jeunes filles eurent la grande satisfacti'iu de
porter leur offrande au Refuge et d’égayer,
les malades par quelques chants. Ce qui
contribua à rendre notre promenade plus
agréable encore, ce fut le bon thé (^ue
M.me Gardiol nous offrit si gentiment chez
elle, et pour lequel nous la remercions.
U ne Unioniste, membre de la » C asa ».
NICE. Le départ de l'ir hirondelle ». C’est
le mois de Novembre. Le froid cgminence
à se faire sentir. Sur les hautes Alpes la
neige a fait son apparition. L’hiver s’annonce froid et rigoureux. Les travail;i des
champs sont presque tous terminés. On
rentre cependant le bois, sage précaution !
Les grosses bûches s’amoncellent et seront
toutes prêtes à égayer les longues veilhes
qui se préparent.
Dans un petit hameau, très élevé, de
nos Vallées Vaudoises, vit heurcu.se une
nombreuse famille. Le chef, liommc vigoureux et rompu à toutes les fatigues, regarde d’un air consterné les dernières feuilles tomber des arbres ! Autour de lui, ses
nombreux enfants son gais, insoudaut.'. de
l’avenir, ne connaissant aucun souci et
gaîment se préparent pour la rentrée en
classe.
L’aînée, une grande et belle jeune fille
de 18 printemps, respirant la .santé à pleins
poumons, les joues fraîches, l’œil animé,
aide sa mère aux soins du ménage. Mais
peu à peu la grande sœur comprend qu'il
faut qu’elle gagne au.ssi un peu d argent
pour aider sa famille. Elle pense qu’elle ne
peut pas rester de si longs mois inactive,
pour attendre la prochaine belle saison, et
recommencer les soins que la terre réclame pour qu’elle produise.
Le père accepte tristement l’offre de sa
généreuse fille. Courageusement, avec son
épouse, les larmes aux yeux, ils accompagnent leur enfant qui s’en va... loin dans
les grandes villes, an hasard de sa destinée- Après des recommandations iiilmies
de la part des siens, la jeune fille, émue,
regarde une fois encore la fumée du hameau, le berceau de son enfance heuicrise;
3
vivement, presque honteuse de sa faiblesse,
elle essuye ses yeux troublés, aveuglés par
des larmes iurLives; elle blottit dans son
cœur, elle emporte ces chers souvenirs qui
doivent la protéger. Elle tourne la page
du livre de sa vie. Presque inconsciente,
mais forte, T« hirondelle » s’en va ! Elle dirige ses pas vers des contrées plus favorisées. Le temps passe. La destinée l’empoigne, la secoue, la terrasse, l’anéantit,
la brise, peut-être !
. Pauvre hirondelle ! Tu es bien seule pour
lutter au milieu de ce chaos, de cette immense Capernaüm qu’est le monde aujourd’hui ! Dans cet isolement, dans ces mo
*■
ments d amertume profonde..., petite amie,
pen.'ic à tes parents qui trouvent ton absence bien cruelle, à ton hameau... et si
ton courage faiblit ou va sombrer, tend
l’oieille à cette voix sublime, que l’écho
de tes Vallées a si souvent répété:
0 Viens, âme qui pleures.
Viens à ton Sauveur!».
Une ti hirondelle-a de Saint-Germain.
P.VRIS. (Retardée). Les Vaudois de Paris
se pressaient, le 19 Février, dans la salle
de Saint-Marcel où M.me Georges Appia et
M. Louis Appia, pasteur de la paroisse
deptiis plus d’une année, les avaient conviés. Ils n’étaient pas loin de la centaine,
ce qui est le chiffre le plus élevé atteint
par cette réunion annuelle.
Non seulement une jeune fille échangea
peniiant quelques heures son chapeau citadin contre la coiffe vaudoise, mais la veuve
d’un ancien du Villar, revêtue du costume
complet, donnait à tous l’illusion de se
trouver au pays natal!
Chants, allocutions, récitations, projections lumineuses, nouvelles des Vallées,
goûiei, se succédèrent, et tous les assistants lurent heureux d’emporter quelques
brochures, notamment le traité de circonstance arrivé tout chaud des Vallées. Nous
remercions M. le prof. Jean Jalla d’avoir
repris cette belle tradition, interrompue
pefulant quelques années.
C'cnme de coutume, la petite Colonie
Vaudoise de Paris a tenu à donner un témoignage effectif de son attachement à la
patne et, d’après les conseils reçus des
Vaiiées, c’est pour l’œuvre de l’Orphelinat
de L,i Tour que se fit la collecte. Elle a
praluit 150 francs français.
V. le pasteur L. Appia rappelle à scs
coli' gues et à tout Vaudois a5'ant des parents Paris, qu’il sera heureux d’accueillir
cens' <jiii lui seront signalés et de voir sa
noii'.sllc paroisse de Saint-Marcel (2, Rue
PicMc Nicole), plus centrale que la précédeiito, Pnir servir de point de ralliement.
Bon nombre sont venus à une soirée de
proj n lions, à une réunion organisée pour
eui ¡)..ir le missionnaire Lageard et à l’arbre de .Noël; et pourtant l’expérience a
mniiirc qu’il y a eu des Vaudois habitant
Paii' pendant des années et ignorant même 'i e.\istence de la fete pour le 17 Février.
(Contimiazione, vedi N. 12-13-14).
Se fino al 1848 a Praga la lingua ufficiale
e rrieutifica, la lingua corrente era il tedesco, le cose d’allora in poi hanno mutato
ratiicalmente; al presente la lingua nazionale < (1 ufficiale è il teeeo. I tedeschi boemi
proto.';tano contro siffatta rivoluzione linguistica ed osservano, non senza un’apparenza di ragione, che questa lingua, difficiìis.sima, ha valore minimo nelle relazioni
momliali, poiché è parlata dalla piccola
Repubblica fceco-slovacca che conta solo
i.i .501-973 iibitanti. Ma si osserva loro che
ravvenirc della Boemia non è tra i popoli
occidentali, germanici anglosassoni o latini,
bensì tra i serbi forti e rozzi, tra i polacchi
leggeri ed indisciplinati, tra i russi mistici
e pa.ssivi, è in somma fra gli slavi che
parlano lingua molto affine alla loro e che
quindi, grazie alla conoscenza del tceco,
possono essere imparate con molta facilità.
Chi {tarla il polacco in modo bene scolpito,
è inteso da chi conosce il tceco. Se le capitali formano lo spirito d’un popolo, se
danno il diapason, se il contadino segue
rcsernpio del cittadino, Praga così attiva
ndi’arte e nella religione, nella letteratura
c nella scienza, nell’industria e nel commercio, così disciplinata e laboriosa, Praga
SAINT-JEAN. 4-^ Dimanche dernier a
eu lieu le service funèbre de notre frère
Laurent Gönnet, décédé à l’âge de 71 ans,
après une longue et pénible maladie.
Nous adressons à sa famille, et en particulier à ses fils qui se trouvent dans l’Argentine lointaine (Colonie Iris), l’expression
de notre sympathie chrétienne. -44
(( L’autoPità nella fede »
di Ugo Janni - Libreria «La Luce* -Torre
Penice, 1922 (Italia L. 2 - Estero L. 3);
più il 20°lo per la spedizione postale.
È stato or ora pubblicato questo notevole studio dovuto alla penna di Ugo Janni.
Tra breve altri pubblicherà adatta recensione dell’opera. Per ora, dando l’annuncio della pubblicazione, vogliamo qui riferire le parole della Introduzione :
Libertà o autorità? Questo problema,
d’importanza suprema per la vita sociale,
affanna in particolare le genti latine che
per il loro individualismo natio, esasperato di tempo in tempo dalle circostanze,
si spingono a reazioni spesso incomposte
contro la norma. Libertà ed autorità concepite astrattamente, e perciò in modo
esclusivo ed unilaterale, si polarizzano
l’una contro l’altra. Il culto della libertà
degenera in acuto desiderio di licenza,
l’ossequio al principio d’autorità diventa
smania di dittatura. Ne deriva un malessere che svaluta le ricche doti della stirpe,
e, come la storia pur troppo attesta, le
contende il passo verso la fulgida meta
cui la sospingerebbe il suo genio.
V’è un rimedio possibile per tanto male ?
La vita esteriore, in tutti i suoi modi e
forme, non è che proiezione della vita
interna : dove questa difetta, quella è
calante. Alla radice di tutti i problemi
sociali — avvertito 0 no dai più — v’è
il problema religioso. Fondamentalmente,
la nostra acuta crisi politica ed economica è una crisi morale, e questa è crisi
di religione. 11 problema stesso dei rapporti tra autorità e libertà, prima di essere problema politico-sociale, è problema
dello spirito; e, finché non sia risolto nel
campo dello spirito, la sua ripercussione
dolorosa nei fenomeni che formano la
vita esteriore non può avere fine.
11 vecchio autoritarismo religioso, adatto
ad una civiltà sorpassata, crolla da tutti
i lati. Ma la sua rovina ha, pur troppo,
vaste ripercussioni: essa scuote le basi
stesse d’ogni vita spirituale. Il liberopensiero, antitesi del pensiero libero,
accresce con la sua opera negativa la
distruzione dei valori morali, e prepara
ad una società aberrante l’estrema rovina.
Occorre, senza perdita di tempo, iniziare
la ricostruzione. Invochiamo, per questo,
il ridestarsi dell’autorità religiosa, ma
rigermogliante, unita alla libertà, da una
radice comune ad entrambe. È ciò possibile, e come? Queste pagine vogliono
essere una risposta a tale domanda formidabile. Se modesta è la persona, viva
è la fede e saldo il convincimento di chi,
dopo lungo meditare, le ha scritte. Umilmente, ma cori vivido senso d’amore, egli
le dedica ai suoi connazionali, augurando
ci annunzia il fiorente e prossimo avvenire
della Repubblica Tceco-slovacca e ci fa prevedere l’influenza feconda che i tcechi eserciteranno nel mondo slavo.
Mazaryk, professore, filosofo, sociologo e
uomo politico diprim’ordine, l’organizzatore
principale delle legioni tceche nella Russia,
il promotore vittorioso della Rivoluzione,
il presidente della Repubblica Tceco-slovacca, è passato al movimento evangelico,
come al solo ch’è la logica e gloriosa evoluzione del genio tceco, manifestatosi al
mondo con potenza e splendore, con eroismo
e martirio nell’idea hussita, realizzatosi nei
«Fratelli Boemi», vinto, incatenato, ma
non domato dopo la battaglia della Montagna Bianca (1620) dai gesuito-imperiali,
e che infine, dopo tre secoli di oppressione
spietata, risorge nell’attuale Stato tceco.
11 suo esempio è seguito dal suo popolo su vasta scala; egli ihizÌa ùn esodo
dal cattolicismo che ha del contagioso;
esodo di maestri, di professori secondari ed
universitari (6 professori dell’Università
tceca di Praga, evangelici ferventi, vengono
dal campo cattolico), esodo di operai e di
contadini, esodo di pittori, di musicisti e
di scrittori, esodo di impiegati dello Stato
e specialmente di ferrovieri, esodo di tutti
quelli che sentono nazionalmente, esodo di
nazione! Lavorano in favore di questa
evoluzione religiosa, che talora ha parvenze
alla Patria dilettissima quella riscossa
religiosa che fu il sogno dei più grandi
tra i suoi figli, e che sola — dissipando
le menzogne che ne insidiano alla radice
la vita — avrà la virtù di porre l’incrollabile^fondamento della sua vera grandezza.
CHROiyiiailE l’OLITIQllE.
Quelle que soit l’importance des évènements politiques qui se déroulent actuellement sur la surface du globe, il n’en
est point de comparables à celui qui réunit à Gênes les représentants de 34 Etats.
Aussi, dans notre chronique d’aujourd’hui ne parlerons-nous que de la Conférence de Gênes, la plus grande réunion d’Etats européens qu’on ait jamais
vue. Voilà la première fois, depuis la
guerre mondiale, que vainqueurs, vaincus
et neutres, après avoir surmonté péniblement les difficultés d’ordre politique et
diplomatique, peuvent siéger dans la
même assemblée, dans le noble but de
chercher, d’un commun accord, les moyens
les plus efficaces de soulager l’humanité
souffrante. Ce simple fait seul, indépendamment des résultats de la Conférence,
en dit plus long qu’il n’en a l’air: l’Europe semble avoir enfin compris que
l’union fait la force et que la loyale collaboration de tout le monde est indispensable au soulagement d’abord, à la guérison ensuite, de tout le monde.
L’espace restreint dont nous pouvons
disposer, ne nous permet pas d’entrer
dans les détails au sujet des préparatifs
grandioses qui ont été faits à Gênes par
les soins de notre Gouvernement; ni de
vous entretenir sur l’arrivée des 34 délégations proprement dites, accompagnées
d’une vraie armée — quelques milliers,
dit-on — de collaborateurs (secrétaires,
dactylographes, experts, etc.). Ce sont,
naturellement, les représentants de {'Allemagne et surtout de la Russie qui ont,
plus que tous les autres, excité la curiosité du public. Ces derniers, ayant à leur
tête M. Cicerin, eurent d’abord l’air peu
rassurés, malgré les précautions exagérées dont le Gouvernement italien les
avait entourés; mais ils furent officiellement reçus comme tous les autres, c’està-dire avec cordialité, et purent, sans le
moindre incident, se rendre à Santa Margherita où ils sont logés comme des princes. Toutes les autres délégations, et...
leurs suites, furent logées à Gênes même
ou dans les environs immédiats.
On peut dire, sans exagérations, que
Gênes n’avait probablement jamais vu
pareille affluence de gens, accourus de
toute l’Italie et des quatre coins de l’Europe, pour voir, faute de mieux, défiler
les délégués et pouvoir dire, 'plus tard,
qu’ils ont été à la Conférence de Gênes !
Lundi 10 courant, quelques heures avant
l'ouverture, toute la ville était déjà en
eiffervescence ; les belles rues, pavoisées,
des environs de Palazzo San Giorgio regorgaient de monde. Et quel spectable
inoubliable que celui de l’entrée solennelle des représentants de 34 nations
dans cette superbe salle où vont être
débattues les destinées des peuples!
A 3 h. précises, notre président du
Conseil des Ministres, M. Facta, ouvre
rivoluzionarie, non solo i pastori, tutti forniti di cultura universitaria, tutti conoscitori
del tedesco, e molti del francese e dell’inglese: ma lavorano per essa, mediante conferenze, ...declamazioni di prediche hussite
ed evangeliche: professori secondari ed universitari, medici di grido, avvocati, principi,
ufficiali sujperiori, industriali, insegnanti
nelle scuole primarie, impiegati superiori
nelle ferrovie; parlano nei templi e nelle
chiese messe a disposizione loro dal Governo
o dal popolo, in sale immense, nei teatri,
nelle caserme, nelle scuole, sulle piazze,
intorno alle rovine di castelli bussiti, sui
luoghi che furono testimoni di dolori o di
gioie tceche, in aperta campagna all’ombra
di tigli giganteschi (albero nazionale per
eccellenza) : reclamano la restituzione delle
cattedrali, dei templi eretti dai fratelli
Boemi e che furono loro tolti quando la
Nazione Boema fu soggiogata dai gesuitoimperiali, quando i migliori patriotti dovettero emigrare, non volendo essi conformarsi alla legge «cuius regio eius religio »,
quando Comenio dovette pigliar la via dell’esilio, quando l’imperatore Ferdinando II,
interprete fedele del suo confessore e
della sua chiesa, disse: « meglio regnare su
deserti che sopra eretici ! ». Gli assertori
della Riforma religiosa approfittano di ogni
occasione per agitare le masse, ma si valgono sopratutto di quei giorni che ricordaho
la séance historique par un petit discours de cordiale bienvenue aux délégués. Après quoi, sur la proposition de
Lloyd Georges, appuyé par le chef de la
délégation française, M. Barthou, M. Facta
est nommé, pâr acclamation, président de
la Conférence. Notre représentant se met
d’emblée à la hauteur de la situation en
prononçant un superbe discours d’inauguration, lequel, par la noble franchise
dont il est empreint, par la hauteur des
vues, par le désir ardent de voir se réaliser la plus fraternelle des collaborations
parmi tous les délégués, a produit une
vive et profonde impression. « Ici, dit-il,
on a effacé les haines et les ressentiments
de la guerre; il n’y a plus ni amis ni
ennemis, ni vainqueurs ni vaincus, mais
seulement des hommes et des nations
qui veulent réunir en faisceau toutes
leurs énergies pour la réalisation d’un
très haut but commun ».
La parole est donnée ensuite au « premier » anglais, M. Lloyd Georges, qui,
après avoir applaudi au discours-programme de M. Facta, insiste sur le fait
que l’Europe a surtout besoin de paix,
d’une vraie paix ; et si la Conférence peut
l’obtenir, tout ce qui a trait aux questions
et aux besoins économiques « nous sera
donné par dessus». Il déplore, en passant, l’absence de l’Amérique et souhaite
que, comme Gênes a, par le passé, découvert l’Amérique, Gênes découvre aujourd’hui l’Europe à l’Amérique. Suit
M. Barthou. Son discours, mesuré dans
la forme, prudent dans les affirmations,
trahit cependant la préoccupation que la
Conférence puisse revenir sur les traités,
« La Conférence ne doit pas être une
Cour de Cassation où les traités existants puissent être révoqués, jugés ou
corrigés ». A bon entendeur... Le discours
de M. Wirth, chef de la délégation allemande, humble, modeste, accommodant,
n’offre rien de particulier. C’est maintenant le tour du délégué des Soviets,
M. Cicerin, qui reconnaît l’importance de
l’œuvre de reconstruction qu’on voudrait
entreprendre et souhaite que la Conférence ne « soit qu’un pont de passage
pour une Conférence plus étendue comprenant tous les peuples du monde ».
Enfin, il insiste sur la nécessité du désarmement général de l’Europe. Telle
n’est cependant pas l’opinion de M. Barthou qui proteste, séance tenante, en disant qu’on n’a pas le droit d’ajouter de
nouveaux sujets de discussion à ceux
qui grèvent déjà le programme. Le petit
incident est aussitôt aplani par M. Facta
et la mémorable, laborieuse séance est
levée à 19 h. (7 h. du soir). La suite au
prochain numéro. j. c.
FIORI AD MEMORIAM
del
Moderatore ERNESTO GIAMPICCOLI
Ventiduesima Lista.
Somma precedente L. 31.547,15
A. W. Greenman, per Convitti » 300,—
Elisa Sordo, » »_______5,—
Totale L. 31.852,15
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
loro grandi eventi della loro storia: le ricorrenze della nascita e del martirio di
Huss, delle vittorie hussite, della decapitazione dei 26 gentiluomini evangelici tcechi...
sono occasioni benvenute e che non si lasciano sfuggire; e già alcuni di questi
giorni sono stati dichiarati dallo Stato
« feste nazionali in cui si onorano i padri
della Patria ». Esistono paesi che non hanno
ancora udito nè predica evangelica, nè
conferenze di propagandista, ma hanno
letto il S. Evangelo, i romanzi storici di
Alois Jirasek, da poche settimane unitosi
al neoevangelismo e che ha scritto veri capolavori e domandano con insistenza di
essere .visitati e ricevuti nella «Chiesa dell’Unità dei Fratelli ». Durante i 20 giorni
che ho trascorsi in Boemia ho parlato
molto, in città ed in campagna; mi sono
valso dell’italiano, del francese e qualche
volta del tedesco; i miei interpreti sono
stati talora degli evangelici: pastori, professori, ingegneri, industriali, negozianti, un
consigliere della Corte superiore, ma spesso
cattolici, uomini e donne; insegnanti di
francese, un capitano di artiglieria, tutti
contenti di aiutare nell’opera di redenzione
religiosa che stimano indispensabile per il
consolidamento e la prosperità della Repubblica.
(Continua).
4
INDIRIZZI
tfitifi prlDtipali M ed Opeie Hatdeù ip Italia
VALLI VALDESI.
Antrogna - Pastore: Bugenio ReTel.
Bobbio Pellice - Pastore: £. Bertalot.
Loaerna S. Giovanni - Pastore: Giovanni
Bonn et.
Matsello - Pastore: Pietro Chauvie.
Ferrerò - Pastore: Bnrico Tron, S.
Pinerolo - Pastore: Luigi Marauda.
Pomaretto - Pastore: Giulio Tron.
Frali - Pastore Guido Comba.
Pramoilo - Pastore: Em. Tron.
Prarostino - Pastore: Giov. Bertiuatti.
Riclaretto: - Pastore: G. Marauda.
Rodoretto - Pastore: Alberto Fuhrmann.
RorA - Pastore: P. Peyronel.
S.GermanoCbisone-Pastore: EnricoTron^J.
Torre Pellice - Pastore: Davide Bosìo.
VillarPellice - Pastore; Bart. Soulier.
Aosta - Chiesa: 3, Rue Croix de Ville - Pastore: Aug. Jahier, ivi.
Bari - Chiesa: Corso Vitt. Em., 164.
Benevento - Sig. Ant. Cornelio, Vìa Pietro
De Caro, 17,
Biella - Chiesa; Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Borrello - Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa; Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore : Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Porneron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, zz - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 15 - Pastore: Luigi Micol, ivi.
Cbieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati.
Villa Comunale.
Coazze - Pastore: R. Burattini.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Via Garibaldi Pastore: G. Moggia, ivi.
Oovadola - Chiesa Evangelica.
Felonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa: Via Serragli, 51.
Chie.sa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore: Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica:. Sig. Enrico
Corsani.
Genova Chiesa; Via Assarotti - Pastore;
Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore: Luigi
Micol.
Ivrea - Chiesa: 5, Corso Botta - Pastore;
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica; Sig.
Enrico Robutti,
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Mnston, ivi.
Lacca - Chiesa: Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore ig,3o - Pastore;
G. D. Buffa.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore ;
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore;
Benv. Celli.
Messina - Chiesa; Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore; V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore: Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 25, Piazzetta Tagliavia Pastore; Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica ■ Pastore: Davide Pons.
Palermo - Chiesa: Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia - Pastore: F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, 15 - Pastore: G.
D. Buffa - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore: Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore; Arturo
Mingaidi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastore: Aless. Sìmeoni,
107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
Sommani, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa; 16, Via G. Carducci - Pastore; Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crisi. Colombo, 13 Pastore; G. Petrai,
Siena - Chiesa; Viale Curtatone, a - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Pastore: Davide
Pons, Via Arsenale (Villa Maugeri).
Snsa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
R. Burattini.
Taranto - Chiesa; Via d’Aqiiino, 132 - Sig.
Pietro Varvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Toinma.so) - Pastori; Alberto Prochet e Paolo Bosio,
15, Via Pio Quinto.
Trieste - Chiesa; ViaS.M.Maggiore - Pastore;
Guglielmo Del Pesco - 535, Via Scorcolìa.
Venezia - Chiesa : Palazzo Cavagnis (Santa
Maria Formosa) -Past. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- ]?astore: B. Celli, z,_ Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese:
Sig. Fasi. Bartolomeo Léger, Moderatore ;
Sig. Past. Ant. Rostan, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre, Roma.
Facoltà di Teologia : Firenze, 51 - Via Serragli - Prof. G. Lussi, G. Rostagno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni: Torre Pellice, Via
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre PelUcePreside: Prof. G. Maggiore.
Scuola Normale Pareggiata: TorrePellice
Direttore : Prof. G. Ribet.
Scuola Latina: VomaKtto • Direttore : Prof.,
D. Jahier.
Convitto Maschile: Torre Pellice - Direttore;
Past. F. Grill.
Convitto Femminile: TorrePellice Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
Orfanotrofio; Torre Pellice - Direttrice: Sig.na
N. Arnoulet.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia Direttore Past.F. A. Billour.
Rifugio per incurabili : Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chisone.
Casa delle Diaconesse - Sede e Direzione :
Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttore
A. Comba - 22, Via Beaumont - Torino.
Scuole elementari (annesse alle Chiese) ; Carema, Dovadola, Forano, Grotte, Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Sai le,
Sanremo, Vallecrosia, Vittoria.
Il culto principale si celebra in tutte la
chiese alle ore il circa delta Domenica.
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