1
Comple-courant avec la Poel«
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Pr.
Italie
Etranger
Altemagno, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, Uruguay eie., en
s’abonnant à la poste Fr. 3
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs;
Chez M, Bv Robert (Pignerol) et
à l’imp. Alpina à Torre Pellice.
L-’abonnemeni part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
année XX. N. 50.
13 Décembre 1894
Numéros séparés demandés avani
le tirage, 10 centimes chacun.
A nnonces; 20 centimes par ligna.
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 foie et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la BèdaeUoa à M.
le Prof. H. Meille, Torre Pelet pour l’Adralslatratloa
à W. Jean Jalla, prof., Torre
Pellice.
Tout changement d’adresse esf
paj-é O.tO centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serei témoins. Act, 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 16. Que ton règne vienne. Bstth. VI, tO
iK U m maire:
Ce dont a besoin notre cœur — La maladie et sa guérison — La valeur de
l’Ancien Testament — Correspondance
— Un petit pain — Revue Politique —
Souscriptions — Avis.
Ce iflnt a besoip notre coeur
Je veux parler d’un cœur repenti
et croyant, d’un cœur ([ui a accepté
la^ grâce de Dieu, qui a été somnis
déjà à l’influence de l’Esprit. Même
ce coeur là a encore besoin;
d’être élargi pour embrasser un
beaucoup plus grand nombre de
personnes et pour accueillir et aimer les étrangers, même ceux qui
habitent aux extrémités de la terre,
les indignes, oui même les péagers
et les ennemis, oui même ceux qui
rendent amère notre vie de tous les
jours.
d’être ptirifié de telle sorte qu’il
ne s’y trouve pas seulement la volonté de refouler toutes les pensées
immondes à mesure qu’elles se produisent en nous, mais que le sol de
notre cœur devienne si pur que ces
pensées ne puissent plus même ÿ
naître et de manière à ce, que. le,
spectacle de la corruption, (non pas
de l’homme corrompu,) dont nous
devons être les témoins tous les
jours, ne produise en nous aucune
espèce d’attrait, rien que de ta répugnance, de la haine parfaite.
(l’être ennobli de manière à ce
que nous n’éprouvions jamais plus
ce sentiment abominable. .
‘S'“'nous r^oiîîrde ce qîœ d’autres
perdent leur prospérité et descendent au niveau de notre soutl'rance,
et plus bas encore; et cet autre
sentiment tout aussi rebutant qui
consiste à éprouver du mécontentement, que dis-je, une tristesse profonde et de longue durée parceque
d’autres sont plus en vue, plus riches, plus honorés et plus aimés, en
un mot plus heureux que nous.
d’être redressé, car n’en a-t-il
pas besoin ce cœur qui prie pour
que le régne de Dieu vienne et qui
ne sait s’imposer aucun sacrifice
réel pour qu’il vienne; qui prie pour
que les âmes se convertissent et puis
lorsqu’on vient lui dire que décidément les âmes se convertissent, tout
d’abord doute et doute aussi longtemps qu’il le peut, et qui ensuite
lorsque les preuves sont irréfutables,
^prouve du chagrin de ce que grâce
á été faite à ces étrangers, à ces
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- 394
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gentils, à ces incrédules, à ces vi’ cieux, à ces payens, exactement
comme Jonas envoyé pour prêcher
la conversion aux Ninivites s’attristait de leur conversion, une fois
qu’elle se fut produite.
d’être fortifié, de manière à ce
qu’en présence d’œuvres manquées
par notre faute nous ne perdions
pas courage après avoir accusé les
hommes, souvent à tort, et nous
être étonnés, toujours à tort, de ce
que Dieu ne nous ait pas fait réussir; mais pour que nous les reprenions, ces œuvres manquées, et que
nous en entreprenions de nouvelles
avec une foi entière en un succès
certain, certain parcequ’il est promis
par Dieu et accompli par Lui,
d’être humilié de telle sorte que
cette conviction devienne toujours
plus profonde en nous que nous ne
sommes qu’un tison arraché du feu,
que tout ce que nous sommes et ce
que nous avons est pure grâce, que
nous rte pouvons rien faire de bien
sans la vertti de Christ et sans l’aidô des plus petits parmi nos frères.
d’être rendu plus sensible et
plus tendre, d’un côté pour apprécier tous les bienfaits de Dieu et
surtout son don ineffable, de l’autre
pour s'émouvoir en présence de
toute espèce de souflrance humaine,
surtout en présence dé l’état de
dénuement spirituel, de révolte, de
condamnation dans lequel vivent un
aussi grand nombre de nos parents,
amis et connaissances, d’un côté,
pouf que l’amour de Dieu, de l’autre pour que l’amour des âmes
brûle au dedans de nous.
Voilà ce dont notre cœur a besoin ;
voilà ce qu’il nous faut demander,
sans qu’il soit nécessaire d’ajouter:
«Si ^ telle est ta bonne volonté» ;
voilà une prière dont nous pouvons
dire avec assurance qii ’elle sera
certainement exaucée.
H. M.
QUELQUES RÉFLEXIONS^)
SUGGÉRÉES PAR l’arT'ICLE
maladie et sa guérison »7
( — Jésus le même, hier, aujourd’hui, éternellement).
Le problème de la guérison divine a été abordé dans les colonnes
du Témoin et il n’y a qu’à se réjouir de ce]Ü[que, ja queslion^[est
ainsi posée devant bien des esprits.
Ce n’est pas cependant que sans
cela il y eût eu la moindre crainte
à avoir au sujet de l’avenir réservé
à cette vérité.
Rien de ce qui est de Christ ne
périra; tout au contraire cela s’épanouira et aura la victoire finale. On
peut s’opposer à la doctrine de la
guérison divine, on peut lui l’ésister
comme on a résisté à toutes les
vérités évangéliques depuis la venue
de Celui que « la voix criant dans
le désert » avait annoncé on ne
peut pas l’empêcher de faire son
chemin, de .se répandre, d’agir insensiblement comme un levain au
sein du peuple de Dieu, comme on
n’a pas pu et comme on ne pourra
jatnais empêcher les autres vérités
chrétiennes de finir par imposer
leur autorité à la conscience du
« petit reste » des « réchappés d’entre les nations. »
Dieu lé Père a promis à son Fils
de le « faire asseoir à sa droite
jusqu’à ce qu’il ait rais tous ses ennemis pour lô marchepied de ses
pieds. » — Si la victoire du Fils est
ainsi garantie par une promesse immuable, il est évident que toutes
les vertus qui sont en Lui partagent la même garantie. — Au cours
(1) L’auteur de cet article, ayant fait
appel à notre impartialité, nous le publions
bien (ta’il ne réponde pas à notre manière
de vo^.'*.
Nos lecteurs jugeront par eux-mêm’es;
c’est tout ce qubl nous faut
3
. :‘4 : <1 ■
â95
de sa caxTfiére terrestre, l’HommeDieu a prouvé avec surabondance
de faits à l’appui, que la Vertu de
guérir et de renouveler les corps
e$t en Lui. Cette vertu aura donc
part à son triomphe final. Elle sera
pleinement justifiée comme les au- :
très. Et comment sera-t-elle justifiée? — De la même paaniére
que toutes les vérités se rattachant
à l’œuvre de la Rédemption, c’està-dire par la manifestation en gloire
de ceux qui y auront cru, en contraste avec ceux qui auront repoussé Jésus, et, par le fait, les
vertus qui sont en Lui. — Faire
de Jésus seul la source de fa vie et
du renouvellement du corps, c’est
le privilège offert aux enfants de
,Die/i auxquels le Seigneur a donné
« tout pleinement en Christ, » —
quelqu’un pam^i vous, est-il malade,
etc. (Jacq. V, 14) comme le serpent
élevé dans le désert, comme ces
mots: « Je suis l’Eternel qui te guérit » ont été acccordés au peuple
d’Israël qui s’était laissé choisir pour
être à l’Eternel un peuple particulier (Abraham étant appeléf .obéit,
Héb. XI, 8).
Envisagée ainsi, la doctrine de la
guérison divine, dont le frère qui
trahit sa physionomie sympathique
sous le voile de l’anonyme, n’a pas
encore une idée exacte qui réponde
à la réalité, — loin d’exclure les
docteurs ni les reiinèdes contenus
dans la nature, les confirme au
contraire et leur donne pleine raison d’être. Les « nations » qui n’ont
pas encore Jésus du tout eüescroyants
qui n’ont pas encore compris que
« nous avons tout pleinement en
Christ, » doivent se servir d’.eux
pour réagir contre les forces destructrices, auxquelles le Seigneur
permet, avec un but d’amour bien
déterminé, d’attaquer notre corps,
ce complément indispensable de l’être spirituel, ce temple de l’esprit
de Dieu.
Sans doute, la doctrine de la
guér.ison divine a eu etju^encore
qui en tord et en contrefait la véritable nature et le vrai esprit, de
façon que dans plus d’un cas elle
est présentée sous un jour qui, non
par esprit d’opposition ni par difficulté à croire et à comprendre, mais
pour de justes motifs, la rend inacceptable pour un esprit sérieux. -Mais cela na-t-jl pas été et n’est-il
pas le sort de toutes les autres vérités? L’Ecriture tout entière n’a-t-ellle pas partout dans le monde qui
la tord et la contrefait, qui finit
par lui faire dire des monstruosités
au point que plus d’un se détourne
d’elle? — La Bible est-elle pour
cela un mauvais livre, un livre
dangereux qu’il faut bannir de la
scène du rponde ? — Ne dites-vous
pas plutôt: — «Vous qui la repoussez, vous le faites parce que vous
ne la connaissez pas à fond, parce
que vous avez trop écouté ce qu’on
vous eri a dit, parce que vous êtes
trop retranché derrière vos impressions naturelles, surtout, peut-être,
parce que vous l’avez lue sans savoir ou sans vous rappeler qu’on
ne peut pénétrer ses mystères, qu’elle
reste impitoyablement lettre morte,
livre scellé, sans l’assistance de. ce
Saint-Esprit qui, humblement réclamé, donne seul son éclat à la
perle de grand prix, qui seul fait
trouver la drachme perdue dans
l’ombre où elle est dissimulée. »
N’ajoutez-vous pas: « — Retournez,
sondez mieux, sondez encore, et vous
trouverez ? »
Ce qui est bon en face de la Bible dank son ensemble, esÇbon en
face des détails de la Vérité éternelle qu’elle proclame.
«Cherchez et vous trouverez,
heurtez et l’on vous ouvrira. »
Mais cherchons bien, mais heurtons à la bonne porte.
A. J.
4
- 398
LA VAIjEüR de L’AIIEN TESTAIENT
Même en lisant la Parole de Dieu
on peut faire partiellement fausse
route: les uns, c’est l’histoire de
l’Eglise du IV® au XIV® siècle, confondent les deux Testaments, retombent sous la loi et finissent par
interdire la Bible au peuple, comme
l’a fait Rome.
l.,es autres, ce sont les modernes,
isolent les deux alliances et sous
prétexte de regagner, comme Schleiermacber, les contempteurs de la
religion, jettent par dessus bord
l’Ancien Testament ou veulent le
traduire dans la langue de Japhet
et ne s’aperçoivent pas que tout ce
qu’ ils ôtent à la loi et à la condamnation, est ôté au salut et a son
assurance et que, sous pi'étexte de
ne pas remettre l’Eglise sous la dépendance de Moïse, ils l entrent dans
le légalisme, ou plutôt dans un moralisme assez incolore, font de JésusChrist un simple modèle et n’arrivent
jamais à la triomphante assui'ahce,
à la plénitude de paix et d’affirmation des hommes de la Réforme,
parce qu’ils se sont simplement l'emis, sans le savoir eux mêmes, sous
le régime de la loi, J/Ancien-Teslament a des caractères uniques : non
seulement il (ait connaître, comme
aucun livrej la majesté, la sainteté,
les droits souverains du Dieu de la
création, de la promesse et de la
loi; il a ce double caractère, de se
déclarer lui-même insuffisant sur
tous ces points: création, loi, culte,
royauté, prophétie, d’aboutir à une
ruine inévitable et cependant de
proclamer, à la place de la vanité,
la plénitude, à la place de la fausse
royauté, la vraie, au lieu du sacerdoce insuffisant de Lévi, la dignité
royale et sacerdotale d’un nouveau
Melchisédec, au lieu de la ruine et
du triomphe de la mort, celuifde la
vie, de la ¡uslice et de la gloire, —
ppurquoi? Parce que tout aboutit à
un Juste, à un Roi, à un Sacritica
teur, un Réparateur unique qui
accomplira tout; car la racine d’Isaï
deviendra l’étendard des peuples et
c’est pourquoi, quelque dépit qu’en
aient plusieurs des apologistes modernes, la preuve des prophéties est
concluante. Le double nom de JésusChrist est sous ce rapport une preuve
de divine évidence: le petit enfant
qui naît à date fixe et que la fille
de David appelle Jésus, peut montrer
son nom de Christ et de Messie
inscrit à travers les âges sur toutes
les pages du saint livre. Ainsi la
parole de Dieu porte en elle-même
.sa preuve, et quand le chrétien se
demande pourquoi il accepte la Bible,
il reconnaît que sa confiance en la
parole de Dieu est due, non à une
théorie de l’inspiration, quelque vraie
qu’elle puisse être, mais à la confiance au Dieu fidèle qui a parlé
aux hommes dans le passé et ne
veut pas que sa parole profite à une
seule génération, ciéant par là un
injuste pi'ivilège.
Jetons les regards sur l’impo.sant
cortège qui, d’Abraham à Simêon
et à Jean-Baptiste, nous présente
les livres de l’Ancien-Testament ;
puis voyons la colonne des apôtres.
et des auteurs sacrés qui nous présentent le Nouveau-Testament ; ils
méritent confiance et derrière eux
nous voyons la foule des martyrs
ré[)étant à l’Eglise de tous les âges :
Ne craignez rien, nos livres ont fait
leur preuve ; avec eux, nous sommes
descendus dans la fournaise, tout ce
ce qui n’était pas de l’or a disparu,.-,
mais le livi'e de Dieu a supporté
l’épreuve de la douleur et de la
moi't, comme l’examen de tontes les
sciences et de toutes les recherches
et de la durée qui use tout le reste ;
pas une page n’a été ni noircie, ni
consumée, la Parole de Dieu est
sortie de la fournaise toujours jeune,
un or éprouvé à tous les feux : et
Jésus-Clu'ist, la Parole éternelle, réuni.ssant le témoignage des deux
alliances, nous a dit: « Sondez les
Ecritures; ce sont elles qui rendent
5
- 39Î
témoignage de Moi ». Là se trouve
le Dieu fort, le Dieu sauveur et ses
puissances de pardon garanti et sûr;
là se trouvent la guérison, la force
victorieuse, les influences de sainteté, de bonté, de patience qu’il nous
faut aujourd’hui. Etudions la Parole
de Dieu seuls, régulièrement, en
famille, dans le cercle de l’amitié,
dans l’étude, dans l’Eglise; elle fera
de nous des hommes de Dieu.
Extrait d’une conférence de M. G. APPIA.
(Le Témoignage.)
CORRESPONDANCE
La paroisse vaudoise de Turin
vient d’avoir un grand privilège :
une série de réunions d’appel et
de consécration y a été tenue sous
la direction de M. M. les pasteurs
Frank Thomas de Genève et J., P.
Pons de La Tour et de M. Ernest
Favre, le laïque bien connu qui a
fondé et diiige l’œuvre de l'Evangélisation populaire à Genève. Dès
le commencement l’on a reconnu
que les- prévisions des pessimistes,
qui doutaient qu’il fût possible dans
cette grande ville de réunir de
nombreux auditoires sur semaine,
seraient démenties. La première réunion du Samedi 8 au soir a attiré
environ 150 personnes dans la chapelle qui, à l’ordinaire, ne contient
que 80 places assises. Les allocutions
simples, pratiques, saisissantes de
nos frères ont porté sur le chapitre
LX.I du prophète Esaïe et ont été
écoutées avec la plus grande attention.
Le lendemain Dimanche M.r le
P.r F. Thomas prêchait devant un
auditoii'e presque au.ssi nombreux
que celui des grandes fêtes, passant
eu revue les diverses montagnes
dont la Bible fait mention comme
sièges de la révélation divine, le
Mont Ararat où Dieu se révéla à
INoé, le Sinaï ou la montagne de la
Loi, le Tabor ou la, montagne de la
transfiguration, Golgotha ou la mon
tagne de la croix et le Mont des
Oliviers ou la montagne de l’Ascension. A 5 heures un nombreux auditoire remplissait encore les deux
tiers du temple pour écouter des
invitations pressantes à accepter la
croix du Sauveur comme un instrument de mort au péché, au monde
et à soi même. C’était le côté négatif de la conversion, ou l’humiliation, la confession et la rupture
avec le passé. Lundi soir c’était au
contraire le côté positif, l’acceptation simple et immédiate de la vie
de Christ qui se donna à nous, par
la foi ; l’auditoire était plus nombreux
encore que Samedi, et visiblement
ému et recueilli. A la fin les jeunes
gens ont été invités à rester, pressés
encore une fois de se donner à
Christ et de travailler à l’œuvre des
unions chrétiennes de jeunes gens.
L’après midi avait eu lieu une réunion très fréquentée aussi et spécialement destinée aux jeunes filles.
Les réunions du Mercredi ont été
particulièrement nombreuses etimpressives. Celle de l’après midi a
mis sur la conscience de tous et
particulièrement des femmes et jeunes filles chrétiennes le devoir de
se mettre au service de Dieu comme des instruments dociles. Quelques exemples pratiques ont illustré le contraste entre les vies perdues parcequ’elles sont consacrées
à la satisfaction propre et les vies
vraiment utiles et fécondes parcequ’elles sont données à Dieu. Enfin,
le soir, la chapelle était trop petite
pour les 20Ü à 250 auditeurs qui
s’y pressaient. Christ y a été présenté avec force comme le vainqueur
du monde et du péché qui nous
fait toujours triompher par la foi
et a besoin de nous pour vaincre
par notre moyen. Nous avons la
conviction que bien des personnes
ont reçu du bien dans ces réunions
et demandons à Dieu que ce bien
soit permanent et qu’il y ait beaucoup de vies vraiment renouvelées et
fécondées par le Saint Esprit.
6
•r '■
- 398
UN PETIT PAIN
Le Rev. Matteo. Proehet, dit le
Christian Herald, raconte qu’ un
élève de l’Ecole du Dimanche qui
avait entendu une allocution d’un
missionnaire, demanda un jour à
son père la permission de donner
quelque chose pour faire annoncer
.l’Evangile aux pauvres enfants qui
ne le connaissaient pas encore. —
Mais que pourras-tu donner? dit le
père, je suis pauvre et tu n’as pas
d’argent.
L’enfant réfléchit un moment, puis
il dit :
— Qu’est ce que coûte mon déjeuner de chaque matin?
:— Environ deux sous.
—Alors permets que je ne mange
qu’un petit pain au lieu de deux et
que je donne la valeur de l’autre
pour faire annoncer l’Evangile aux
enfants payens.
C’est ce que fit le cher enfant.
Le don était bien petit, mais il ¡montrait beaucoup d’amour pour le Seigneur.
C'’est certainement en pensant à
l’œuvre de l’Evangélisation que M.
Proehet racontait ce trait si digne
d’imitation; et c’est dans la même
pensée que nous le plaçons sous
les yeux de nos lecteurs.
E. B.
Revue Poliiiqiie
ITALIE. Le loi a ajouté fr. 80,000
à son premier don pour les victimes des tremblements de terre. Il
vient en outre de donner fr. 500,000
pour la construction d’un nouvel
hôpital à Monza.
Des scènes déplorables ont eu
lieu à ¡la chambre. Le député Colaianni a prononcé un discours contre tels personnage politiques qui
gardent par devers eux certains documents ^qui auraient dû figurer
dans le procès de la Banque Romaine. L’aUaque était dirigée surtout contre l’ex rninistre Giolitti.
Grispi, sans prendre sa défense, déclara que cette question regardait
d’un côté la conscience des personnes
inculpées, de l’autre les tribunaux,
mais non le gouvernement. Cette
discussion donna lieu à des scènes
de viole-nce inouïes dont les acteurs
principaux furent les bon. Mu^si et
Prampolini. Crispi bien que couvert
d’injures garda son sang froid. Quant
à Giolitti il se conserva parfaitement
impassible.
Ce dernier a réuni quelques Uns
de ses collègues auxquels il a offert
de prendre connaissance des documents qu’il a par devers lui. Ceuxci n’ont pas voulu les lire, mais lui
ont conseillé d’en hâter la publication.
La Gazette officielle publie les
nouveaux programnaes des écoles
élémentaires. La relation qui les
précède se lit avec le plus haut intérêt.
Le ministre des finances e. fait
mardi son exposé financier. Pour
arriver à la fin de 1895 avec le pareggio, ï\ faut trouver en plus des
entrées habituelles fr. 79,740,000.
Lç .gouvernement se propose de demander fr. 53 000000 à des économies et fr. 27 000 000 à de, nouveaux
impôts'sur les alcools, ,sur les allumettes , sur la consommation de
gaz et d’électricité;là l’augmentation
des droits d’entrée du sucre, du
glucose, de la parafine solide, .iju
coton brut, des huiles de palmier,
de coco etc,, du blé; à la monopolisation de la vente des poudres et
enfin à des modifications à apporter
au mode actuel de pei'cevoir les
droits d’entrée,i.à rorganisation des
bureaux des hypothèques, et aux
taxes hypolhéquaires.
FRANCE. Le procès contre le
capitaine Dreyfus accusé de trahison
va commencer. Son iavocat entend
prouver sa complète innocence.
Les fonds nécessaires à l’expédi-
7
- 399
tioH de Madagascar ont été votés
par la Chambre et par le Sénat.
Ferdinand de Lesseps est mort le
8 cour.
ALLEMAGNE. Le discours par
lequel l’Empereur a ouvert le nouveau Reichstag a une intonation pacifique. On y annonce entre autres
projetsr dè lois celui qui accordeune indemnité aux personnes arrêtées et emprisonnées et qui sont
ensuite reconnues innocentes; celui
qui donne au gouvernement faculté
d’agir plus énergiquement contre
les partis subversifs, et enfin de nouveaux impôts. Après le discours,
tandis que le Reichslag debout criait:
Vive l’Empereur, les Socialistes sont
restés assis et silencieux.
TURQUIE. Les massacres d’Arméniens par les troupes Turques
sont confirmés. L’Angleterre et les
Etats-Unis entendent intervenir en
faveur de ces pauvres populations.
SOUSCRIPTION
pour les victimes slil trernsiemept îe terre
(tans les CâLABKIg et en SICILE
A reporter L. 98,—
Marie Chauvie, S. Jean 2 — M.
M.j La Tour 2 — M.r et M me Tron,
Villar 10 — M.lie Gay, Villar 2 -A. J, 3 -— N. N. 5 — M.r Etienne
Bonnet, pasteur 2— Ane. Fontana,
Villar 1 — M.r Ant. Gay, pasteur 2.
Total L. 127,—
Des collectes ayant été instituées
par nos municipalités, il est naturel
que la nôtre n’ait pas eu dé succès.
Nous ne nous eii plaignons aucunement. L’essentiel est que les secours soient abondants et arrivent
sûrement et bientôt aux victimes des
derniers désastres. Le Témoin continue cependant à accueillir les souscriptions à condition que le montant en soit versé entre les' mains
de son Adminiâtrafeur>
Supplément à la
souscription pour la famille Peyromil
Go sont Fr, 5, et non Fr. 4 qu’a
versés M.r le pasteur Ih Giraud —
Marianna Larco, Isola Maddalena
2,85.
M. Ad. Combe, Poschiavo 4 —
Abotmements reçus :
Pour 1894: M.me G. Rostan, S.
Germain; Mrs F. Combe, Env. Portes; H. Grill, Pramol;F. Soulier,
Costabelle; Golia, Girg'enti,
Pour 1895; Fr. Peyrot, Perrier;
M.r Pascal, Pignerol; En réglé.
‘V* X S
Mardi prochain, 18 c., aura lieu
au Collège une' séance extraordinaire de rUnion Chrétienne locale
pour entendre le compte-retidii, du
Comité exécutif, et la relation du
Jury pour Y Exposition des petites
industries alpines. Dans cette séance
on procédera à la distribution des
diplômes et l’on discutera les propositions qui seront présentées. On
invite chaudement à y assister: Les
membres honoraires et ellectifs de
l’Union; les personnes qui ont souscrit
pour l’Exposition; celles qui onl
exposé et tous ceux qui s'intéressent
au développement des Petites Indu.strïes dans nos Vallées.
La Tour, le i2 Décembre 1894.
LE PRÉSIDENT
J. Geymet.
J. P. Malan, Gérant
Torre PeHiee — Ifnprimefite' Alpina
8
- 400 —
LA SACRA BIBBIA
tradotta in lingua itatiana
da €ìlOVAi«Wl »IO»ATI
Nuovissima edizione di pagine 1272 in-8 grande a due colonne,
con riferenze, carte geografiche e registro di famiglia.
Bel volume, fortemente rilegato in marocchino e tela, carte rosse.
Prezzo: Lire 6
per posta L. 6,60
Questa edizione si raccomanda per
i [Iregi seguenti;
l.° Il lesto è stato accuratamente
riscontrato sull'edizioim ultima del Diodati medesimo, quella cioè del 1641.
2,0 Sono stati qua e là introdotti
alcuni lievi emendamenti, i quali senza
alterare lo stile del Diodati, rendono
il senso più chiaro o più fedele all’originale.
:l.° Pur ritenendo in margine l’indicazione dei capitoli e dei versetti
usuali, il testo è stato diviso in sezioni
e paragrafi, secondo il senso di esso,
rendendosene in tal guisa la lettura
più facile ed intelligibile.
4. “ I.e riferenze, ossia citazioni di
passi paralleli o spiegativi, sono state
l’oggetto di un accurato e paziente
lavoro di revisione. Furono corrette
le erronee, cancellate le inutili, mentre
molte affatto nuove si aggiunsero allo
scopo di rendere più proficuo lo studio
(Iella divina Parola.
5. « Le carie geografiche, che si trovano riunile In un fascìcolo in fondo
al volume, formano un vero e proprio
« Atlante Biblico», quale non crediamo
ne sia stato mai pubblicato uno simile
in Italia. Sono da dieci a dodici carte
fra piccole e grandi, che presentano
in ordine cronologico il teatro delle
varie epoche della Storia Sacra : Eccone in breve relenco : I L'Armenia,
la Siria e la Mesopotamm. II L'Egitto
e la Penisola del Sinai. HI Canaan
divisa fra le dodici tribù e il regno
di Davide e di Salomone. IV I regni
di Giuda e d'Israele. V La Terra Santa
ai tempi del Nostro Signore, con un
piano di Gerusalemme antica. VI Gerusalemme è dintórni. VII L'impero
romano e i viaggi di S. Paolo. Vili
Carla orografica della Palestina.^
Queste carte contengono le più recenti scoperte della « Società per la
Esplorazione della Palestina», ed escono
da una delle più rinomate officine cartografiche dell’Inghilterra.
6.“ L’esecuzione tipografica è stata
oltremodo accurata. Il carattere di
corpo 10 verme fuso appositamente per
questa edizione da una primaria fotitìeria di Edimburgo. La carta di tinta
avorio (tipo elzeviriano) fu fabbricasta
apposta da una delle ditte più rinomale
di S. Marcello, l’antica casa Volpini.
Ili breve crediamo che questa edizione costituisca la vera Bibbia di
studio e di famiglia che da lauto
si desidera in Italia.
Questa Bibbia
TORINO
è vendibile nei seguenti depositi:
Sig. G. Gòss, 15 Via Pio Quinto.
TORRE-PELLIGE
PINEROLO.
G. .
C. Clausbn, 19 Via di Po.
B. Goss, Via di Francia.
G. B. Bertone, 31 Str. Fenestrelle.