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Compte-courant avec la Poste
PRIX D’ABONNKMKNT PA.R AN
Italie . - . Fr. 3
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Mlemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, par abonnement
postal selon V Accord de
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Ou s’abonne :
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Chez MM. les Pasteurs ; et à
l’imp. Alpina à Torre Pèllice.
l-i’abonnement se paye d’avance.
ANNÉE XXXIII, N. 23.
Numéros séparés deiVAudés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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do ligne pour 1 fois 16 centimes de 2 à 6 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour la Bédaetlon et
pour r idminlstratlon à M.
■Jean Jalla, prof.,Torre Pellice,
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du cornmen ce m ent de l’année.
L’ECHO
DES VALLÉES VAUüOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous mo serez lémoins. \ct. 1,8. Suivant la vérité avec la charité, Eph, IV, 15 Que ton rogne
Í» O III III II i r c '
L^t cris6 üctuollo — Conférence du Vnl
S.t Martin — Correspondances: Colonia
Vaidense ; S. Remo ~ Chronique vaudoise ; La Tour; Val S. Martin — Missions — Société pour la paix — Informations — Collegio Valdese — Souscriptions — Revue politique — Avis.
m CRISE ACTÜEILE
l.’Ualie traverse un moment bien
solennel! Jamais, définis les grands
évènemeiils du 48 au 61, du 66 et
du 70, notre patrie ne s’est trouvée en (ace d’aussi pénibles difficultés. Ab ! si nos grands hommes
qui ont travaillé en se sacrifiant
pour l’imité d’Italie pouvaient voir
ce qui se passe actuellement, ils en
seraient navrés! Ab si les Gavour,
Garibaldi et Victor Emmanuel pouvaient contempler le mal qui, hélas
ronge comme un ver nos meilleures
institutions, ils se diraient: Est-ce
bien là, ce que nous osions espérer
après tant de luttes et de sang versé?
Oui, il n’est que trop vrai, en a
abusé de la liberté qui avait été
généreusement accordée; peut-être
notre peuple a-t-il été trop tôt
considéré comme un peuple libre.
diriger et n'étant pas
sachant se
niûr pour cela
D’Azeglio avait bien raison de
s’écrier : l’Italie est faite mais il faut
refaire les Italiens, et qu'a t-on lait
pour cela ?
I^e gouvernement noblement s’est
le A In Innkn nrk o’O H n Pf» n ^ tl’inK..
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mis à la lâche en s’etlbrçanl d’instruire une nation plongée dans l’ignorance, il a mis la main aux diiférentes œuvres jugées indispensables pour une grande nation, il n’a
pas reculé devant de très grandes
et réelles difficultés, mais pourquoi
a-t-on obtenu si peu et pourquoi
ces troubles ? üh ! qui ne le voit !
D’un côté la piété, l’honnêteté e,t la
foi qui disparaissent avec une instruction donnée par des hommes
altérés ou indifférents, et de l’autre
des ennemis implacables qui ne
savent pas patienter ni pardonner,
des anarchistes ou radicaux sapant
tout et des cléricaux aveuglés au
point de s’écrier; Périsse l’Italie
mais que mon amiiition soit satisfaite.
Nous déplorons les faits sanglants
qui se sont répétés dans nos grandes
villes, nous regrettons que les victimes soient au milieu du peuple,
mais nous ne pouvons pas faire à
moins que de flageller ces corrupteurs qui ont trahi leur mandat en
2
178 —
laissant croire au peuple que tout
était permis.
Nous blâmons ces ministres qui
manquant d’énergie ont encouragé
une réaction sur toute la ligue, Nous
dénonçons cette presse dégoûtante
et hideuse qui chaque jour se déchaînait contre nos lois et notre
gouverment.
Que les ennemis de la patrie
soient des rouges ou des noirs, peu
nous importe, mais ce sont des
hommes qui méritent d’être arrêtés
dans leur œuvre de destruction.
L’Evêque de Crémone a eu le
courage d'être un berger fidèle et
nous l’admirons quoiqu'il n’ait fait
que son devoir, mais que dire de
ces fanatiques qui voudraient enrayer rilalie et la reconduire au
15"*® siècle?
Que les hommes de bien se comptent au parlement et au conseil
provincial dans les communes et
dans les grandes villes, et qu’ils balaient les ordures qui se trouvent
devant eux.
Que les chrétiens spécialement
prient et travaillent; le moment est
arrivé où il faut montrer que l’Evangile seulement peut nous délivrer
du désordre et du naufrage. Vaudois
dans les Vallées, chrétiens éparpillés
dans nos difiérents centres, à l'œuvre,
il en est temps; la patrie est en
danger des institutions ennemies.
Redoublez de courage et de loi, c’est
pour Dieu et la patrie,
C. A. Tuon.
CDÉrencii du Val f Martii
La 41"*° conférence du Val S.t
Martin s'est réunie le 31 Mai dernier à Massel dans le local de la
Grande école. Le publie était plutôt
restreint à cause de l’urgence des
travaux de la campagne, retardés
par les longues pluies. Mais l’attention des personnes présentes s’est
maintenue, d’une manière exemplaire, depuis 9 heures à midi et
demi.
Le président sortant de charge,
M. J, J. Trou, ouvre la séance par
l’indication du chant, la prière et
la lecture de Malth. XXV, 31 à 46.
Il fait ressortir dans sa chaleureuse
allocution, en rapport avec le sujet
à l’ordre du jour — du devoir des
membres de l’église envers les pauvres et les malades — 'la grande
place que le Seigneur .Jésus a faite
aux œuvres de bienfaisance, en tant
qu’elles sont les fruits de la foi.
Elles décident, si nous les faisoii.^^,
de noire vie éternelle. «Fais cela
et tu vivras». Nous avons, avec l’enseignement de Jésus, sou pi'0|)ie
exemple, en sorte que nous n’avon.s
qu’à suivre ses traces. Cette 1*'® partie est close par le verset d’un cantique et la prière.
Après la lecture du procès verbal
de la dernière conférence, tenue à
Rodorel, le nouveau bureau se constitue sous la présidence de M. B.
Léger, pasteur. Le nombre des membres se limite à 13. Nous avons la
joie d’avoir un l'eprésenlant du Val
Bélis, dans la personne de notie
frère M. E. Bonnet d’Angrogne.
Le président introduit le sujet
d’entretien par un bon travail, dans
lequel il passe en revue les points
suivants; 1" Devoir de tout chrétien
de sympathiser avec les malheureux,
de soulï'rir avec ceux qui soulfréni.
2“ Devoir de quiconque a des biens
de nè pas les garder uniquement
pour soi 4 Jean lU, 17. 3” Savoir
donner avec amour 1 Cor. XllI, 3.
4“ Savoir aider par le travail ceux
qui sont dans le besoin, mais qui
peuvent travailler. 5*^ Ne pas oublier
cette catégorie de pauvres, que nous
avons dans chaque paroisse, qui
soulfrent plutôt que de demander.
6® Quant aux malades, c’est à tout
membre fidèle de l’église qu’incombe le devoir de les visiter, pour
leur apporter les avertissements et
les consolations de l’Evangile.
3
- 179
Dans l’entretien qui a suivi, on a
commencé par déplorer le fait Irop
réel de gens à moyens qüi profitent
des pauvres, non pour les secourir,
mais pour les écorcher et les appauvrir toujours plus, jusqu a les
dépouiller quelquefois du peu qu ils
ont. ,
f/organisation d une caisse de
secours pourrait rendre de grands
services. Sans rien Ôter au devoir
qui s'adresse à tous de donner, il
importe toutefois de le faire avec
heaucoup de discernement pour ne
pas favoriser la paresse et le vice,
il est bon surtout de ne pas donner
des abus aux mendiants qu’on rie
connaît p3LS ou (ju on connaît no
trop loin, pour secourir par contre
le plus largement possible les pauvres qui sont à notre porte. Il y a
tout avantage à ce que ce soit chaque
villat^e qui pense à venir en aide a
ses pauvres. Les sociétés de secout s,
qui s’occupent surtout de fournir
des objets en nature, des habillernenls, aux familles deshéritées qui
se recommandent, font certainement
beaucoup de bien la ou elles existent déjà.
Au sujet des malades, outre ce
qui est du devoir du pasteur^ et de
tout chrétien qui a reçu de l’Esprit
de Dieu pour donner, il y a partout
lies personnes, malades ou infirmes,
pour lesquelles des cantlque-i chantés
par des jeunes voix, seraient un
précieux moyen d’ouvrir leur cœur
à la reconnai.ssance et à la joie, même
dans la soulTrance.
E. Bonnet salue les amis de
Massel au nom des églises du Val
Luserne. Le président de son côte
remercie Bonnet de nous avoir
donné por sa visite de profiter de
ses paroles et de sa longue expérience chrétienne. La prochaine conférence se liendra D. V. aux Clos
dans la seconde quinzaine d’Octobre.
Sujet à traiter; le chant. La conférence est close par la prière et le
chant du Té Deum.
M.
CORRESPONDANCES
Colonia Valdense, le 13 Mai 1898.
MûTisieuv le Rcdücteuv d& l Echo »,
M. le pasteur Hugon vient de recevoir un télégramme du Rosario
de S.ta Féj annonçant le départ de
ce monde de mon cher collègue et
ancien condisciple Paul Lantaret,
agent, depuis un peu plus d une
année, de la Société Biblique de
Londres. Il a été emporté par la
fièvre typhoïde, après deux mois de
soulTrances.
Nous n’avons, naturellement, aucun détail de sa mort. Nous n;avions
presque rien su de sa maladie ellemême. Nous avions seulement appris, d’une maniere indirecte, qu jl
était malade; et dans la suite, il
avait fallu se contenter du peu qu’en
disait parfois le journal méthodiste
de Buenos-Aires.
Tous les pasteurs vaudois de lUruguay ont, ou auront sans doute,
la douleur de constater qu’il nont
rien fait pour leur frère qui se
mourait là-haut, loin de tous les
siens, sauf de sa chère compagne;
ils n’ont même pas eu le privilège d accompagner au champ du repos ses
dépouilles mortelles. Quoique cinq
ou six cent kilomètres seulement
nous séparent du Rosario Argentin,
nous ne pourrions y arriver que deux
ou trois jours trop tard. Nous le
regrettons surtout pour Madame Lantaret, qui doit se sentir terriblement
abandonnée dans le vide immense
produit par le départ de son mari.
11 n’y a pas encore deux ans et
demi que nous la voyions arriver
d’Italie, toute jeune, fraîchernent
mariée, pleine de gaieté quoiqu elle
vînt de quitter, avec sa patrie, tous
ses parents et ses amis; maintenant
elle est déjà .veuve, loin de tout le
monde, dans un pays étranger, presque inconnu, dont elle ne connaît
qu’imparfaitement la langue ! Oh .
que les voies de Dieu sont incomprehensibles ! Incompréhensibles, pour
4
180 —
des créatures bornées comme nous
le sommes; un jour, oh! quelle
précieuse consolation en tout temps!
un jour, tout sera clair, tout sera
parfait, et alors ses enfents admireront sa bonté, et adoreront sa
sagesse. Et puis, le Seigneur console
déjà ici-bas, même au fort de l’épreuve; et avant qu’il ait étendu
l’un de ses bras pour affliger, l’autre
l’est déjà pour bénir. Nous avons
l’assurance que si la situation de
notre sœur est des plus douloureuses,
sa bonté envers elle sera d’autant
plus grande.
_ Au premier départ du bateau,
l’un de nous se mettra en route pour
aller la réjoindre, régler ses affaires
et lui offrir de l’amener à Golonia
Valdense ou à Cosmopolila.
G est à Belgrano que nous avons
eu le plaisir de voir, pour la dernière fois, bêlas ! notre ami Lantaret; il présida alor.s notre dernière
conférence. Il n’avait certes pas l’air
fort; nous fûmes même tous frappés
du changement que nous notions
sur son visage; on sait qu’il avait
été a Lopez dans l’espoir de se .rétablir et de reprendre des forces;
mais que nous étions loin de penser
que nous ne le reverrions plus sur
cette tere ! Gelui qui trace ces lignes
eut encore le privilège de faire avec
lui le voyage de Belgrano au Bosario, de pa.sser dans sa maison cette
nuit-là et une partie du jour suivant, j
A la gare, les salutations ne furent |
qu’un petit au revoir, car il parlait I
d’une visite qu’il -noijs fer'ait dans '
peu de semaines, et pourtant il n’est
plus de cette terre! i
Nous disons pauvre veuve! pauvre !
petit orphelin! mais lui, nous l’ap- I
pelons bienheureux. Son pèlerinage j
a été court, court surtout dans cette I
lointaine Amérique du Sud ; maintenant, il a déjà atteint la cité (|ui
a des fondemerits; il voit déjà son
Sauveur face à face, une couronne ’
orne déjà son front, et son intelli- !
gence, supérieure à celle de tant
d’autres, pénétre déjà en partie les
mystères de l’Eternel ! Nous lui
disons au revoir; oui, celui de la
gare du Rosario est toujours vrai;
il n’a fait que s’allonger un peu.
Que les parents de M. Lantaret
veuillent bien accepter- l’expression
de toute notre sympathie Gbrétienne.
11 va de soi que quelqu’un autre
dira bientôt ce que je n’ai pu dire
moi au moment de voir le douloureux télégramme.
B. A. P.
San Remo, le 6 Juin 1898.
Monsieitr et cher frère,
Vouiez-vous me permettre d’annoncer à vos lecteurs que la XXV*
Gonférence annuelle du District
Pienionte- Liguria - Nizza s’ouvi’ira,
D. V., à 'rurin. Mardi 14 Juin, à 10 li.
du matin.
Il va sans dire que nous serons
heureux d’y voir aussi mts frères
les pasteurs des vallées.
A cette occasion il y aura une
réunion d’édification le mardi soir
(Texte: R' Gorinthiens XV, 58), et
une conférence sera donnée, le .Jeudi
soir, 16 Juin, par M. le pasteur
Maurin, sur le sujet; <s La tentation ».
Le culte d’inauguration sera présidé par M. le pasteur J. D. Turin.
En vous remerciant d’avance, je.
vous prie d'agréer mes salutations
fraternelles et de me croire
Votre bien dévoué en Ghrist
G . P E T R AI, seerélaire
CHRONIQUE VAUDülSE
Ciifireiices sir rEiaoiélisatiji,
LA TOUR, — Nous commencerons par rectifier une petite erreur qui s’est involontairement glissée dans notre compte-rendu de la
semaine ilerniére, et qui concerne
I Eglise de Venise. Nous avons à
Venise, non pas 140 communiants,
5
-lì:'
181 —
-1^
ttiais environ 170. El maintenant
<lue nous avons fait amende hOnol'aille, venons en à la réunion de
dimanche dernitr.
La conférence, le sujet et le temps
3idanl, la 2® conférence de M. Pons,
altiré une vraie foule d’auditeurs;
la grande école de S.le Marguerite
était littéralement bondée. On n’a
donc pas toutes les raisons d’accuser les Eglises des Vallées de s’inféresser médiocrement à l’œuvre
d’Evangébsation. De Venise, MM.
Pons et Tron se rendent pre.sque
directement à Vérone où nous avons
Une congrégation. L’œuvre y a commeiicé en 1867, sous d’heureux
auspices. Les premières réunions
présidées par téu F.co Roslagno,
furent tenues dans l'immense local,
presque insuffisant alors, jadis affecté aux réunions de culte des
soldats protestants hongrois. Mais
après trente ans de prédication et
de rude labeur, l’Eglise ne compte
que 57 rn. lœ [lasteur actuel trouve
que c’est trop peu, et il a raison ;
aussi a-t-il essayé d’un nouveau
moyen d'évangélisalion ; chaque dimanctie soir il donne une conférence
avec vues bibliques, au moyen de
la lanterne magi(]ue. Le spectacle
étant nouveau, les auditeurs affluent,
al on a lieu d’espérer que quelquesUiis au moins, se rangeront définibvement du côté de la vérité.
ij’Eglise de Mantoue a quelques
Ifaiis de ressemblance avec celle de
Vérone. Grand enthousiasme au dél>ut, en 1867, petits résultats dans
la suite. On compte actuellement
une soixantaine de membres, y compris quelques protestants de naissance, de nationalité suisse. Le terrain est dur tant et plus qua Vérone.
De Mantoue à Bevere le trajet est
court. Nous avons là une petite
église, fondée if y a cinq ans par
lo pasteur actuel, M. Celli, qni piomet beaucoup, et une école préparatoire de jeunes filles. Mais c est
plutôt de la soi-disant « diaspora
reverelana » que M, Pons nous a
donné les nouvelles les plus réjouissantes. Un grand mouvement qui a
tout l’air d’être sérieux, s’est déclaré
à Borgofranco, S. Giacomo delle Segnate^ Nuvolata et CodnoUo, où
nous avons depuis tantôt un an des
léunions de 150, 300 et même 400
personnes qui écoutent avec avidité
l’explication de la parole de Dieu,
A S. G.mo delle Segnate, le grand
local pouvant contenir environ 400
personnes a été oflert sjionlanémenl
par un ingénieur qui assiste luimême régulièrement aux cultes.
M. Celli ne pouvant suffire à^ tant
de besogne, le Comité a eu l’heureuse idée de lui, donner un aide
dans la personne de M. P. Cliauvie
qui sera arrivé à Revere lorsque
ces lignes paraîtront.
L’œuvre est stationnaire à Guastalla, Castiglione delle Stiviere et
Guidozzolo. Stationnaire est peutêtre un euphémisme ; on reculo si
l’oi) doit en croire les slalistiques.
L'église de Brescia n’est guère flo
rissante non plus, malgré les ouvriers de premier ordre qui y ont
travaillé pendant ces dernières années; elle n’a que 50 communiants.
La suite à dimanche prochain,
même local et même heure.
La collecte faite à la soidie de la
conférence en faveur de l’école préparatoire de M.me Celli, a produit
la somme de fr. 31.
VAL SAINT MARTIN. - Ce n’est
certainement pas avec des verres
grossissants que nos délégués synodaux MM. les pasteurs H. Tron
(régidor) etThéoph. Gay (coadjutor)
ont visité les Eglises et Stations des
districts Rome-Naples et Sicile! Cependant, ils nous en ont dit beaucoup de bien! I-eurs paroles enlrainanles et convainquantes nous ont,
tour à tour, humiliés et édifiés. Nous
les en remercions vivement!
Ph. R.
_^¿_
■T ^
6
- 1S2
MISSIONS
Nous extrayons ce (|ui suit d’une
l(3Ure de M. Louis Jaila, datée de
Boulawayo, 28 avril ;
« Nos chai's sotit sortis de la ville
le 32 0., un mois après notre arrivée au Ga[). fjR lendemain, ariivaient les Mann et Mdle Specht.
Nous avons dCi prendre une route
plus longue, mais où l’on trouve de
l’eau chaque jour. Elle longe la ligne du chemin de 1er sur 80 km.
environ. Nous emmenons 15000
kilos de bagages sur 5 char.s et 2
fiColch cartH à deux roues avec tente,
H élait urgent de sortir de Boulawayo pour éviter l’inoculation du
bétail : Quoique le nôtre le soit déjà,
le gouvernement exige une seconde
opération portant .sa mai'que, Mercier n’est airivé qu’hier, mais nous
attendons encore son cart, expédié
dti Cap dés le 15! La poste pour
la Zambèze est loin de fonctionner
régulièrement. N’envoyei' ni journaux ni paquets jusqu’à nouvel ordre. Sur l’adresse des lettres, sup*
primer Zambèze et écrire Barolseiand Mission, Via Bulawayo. S.
Africa, via England.
« Un billet de M. Boiteux, du
commencement de mars, parlait
d’abonbanles récoltes. Bien des Adolphe.
« Comme le Journal des Missions
vous l’a appris, notre mission a
reçu de grands encouragements en
J'iuropc. Mais Boulawayo est un
goull're qui nous causera forcément,
cette année et la prochaine, des
frais énorrno.s, devant los<iuels nous
ne pouvons pas reculer sans compromettre la mission ».
SOCIÉTÉ POUR LA PAIX
société ouvrière, .sous la présidence
de M' Giretti. Il est fort regrettable
que, de.s 2U0 et plus de membres
(le notre société, à peine une trentaine aient trouvé le temps d’assister
à la séance. Les absen'ts ont manqué
ainsi l’occasion d’entendre un bon
discours du président, simple et clair,
où il a développé sous une forme
nouvelle le programme des sociétés
de la Paix, en s'elTorçant de combattre les préjugés de ceux qui,
surtout par ces temps de guerre,
mettent eti doute leur importance
et leur utilité. B nous a ensuite
renseignés sur la marebe de notre
société [¡endant l’année qui vient de
s’écouler et il a terminé son allocution en demandant à l’assemblée
l’autorisation d’écrire à la V.ve Gladstone, en lui expi'imant toute notre
sympathie pour la perte d’un des
plus grands amis de la paix, ainsi
qu’à l’illustre Frédéric Passy, un
autre grand partisan des idées pacifiques qui vient de perdre tout
récemment un fils bien-aimé. f-a
proposition e.st naturellement accueillie par des applaudissements
Sont confirmés Mernb. du Bureau,
à la presque unanimité: MM.^” Giretli et A. Gay ; nouvel élu, M"” JP. Malan, typographe.
Avant de nous séparer M' Pons
remercie, au nom de la Société, dont
il interprète sans aucun doute le«
sentiments, le Bureau et tout particuliérement son président, pour
l’activité qu’il a déployée et pouf l‘‘*
manière dont il s’est acquitté do son
mandat.
INFORMATIONS.
Comité de Torre Pellice
La séance annuelle a eu lieu dimanche dernier, dans la salle de la
Le 29 juin aura cours un train spécial
partant de la Tour à 6,52 et de Pignero'
a 7,49 pour arriver à Turin à 9,lt'. A**
I retour, il quittera Turin à 10 h. du
et arrivera à Pignerol à i 1,16, et à la To"*’
I à 14 min. après minuit.
I Voici l’horaire on vigueur jusqu’au
juin; le 1 juillet de nouvelles rnodifleation®
k-
7
183
5.10 8.25 13.50 19.15
5.17 8.32 13.58 19.22
5.27 8.42 14. 8 19.32
,5 34 8.49 14,15 19.39
,5.42 8.58 14,22 19.47
5.48 9. 4 14.28 19.53
5.57 9.13 14.37 20. 2
6. 4 9.18 14.44 20. 8
0.27 9.41 15. 7 20.31
6 37 9.48 15. 9 20.38
7.15 10.21 15.43 21,10
7.32 10.35 15.57 21.27
y seront introdaites pour rétablir les trains
directs.
La Tour
S- Jean
Bubiane
Bricliéras
Chap. (1. Mourer
S. Second
Pignorol arr.
» dép.
Airasca arr.
» Aèp.
Sangone
Turin
Turiii-l*i^ii«r«Ula 'l’oiir.
Turin
Sangone
Airasca arr' » dèp.
Pignerol arr» dép.
S. Second
Cliap. d. Mourer
Bricliéras
Bubiane
S. Jean
La Tour
— La junte provinciale a approuvé une
concession de plantes à Bobi; la iioraination du secrétaire et du caissier do la
congrégation de eiiarité, au Villar; le véglenieiit des bâtisses, à Rora; le louage de
biens communaux pour 30 ans, à Bubiane.
~~ La députation provinciale a pris acté
de la renonciation de M. Camusso à la
concession pour l’exécution de travaux le
long de la route de Pérouse au Perrier.
— Plie a déclaré n'avoir pas à se prononcer sur la conservation en corps autonome de la Bourse des pauvres vaudois
du Perrier.
— La commission électorale provinciale
n achevé ses travaux de révision des listes.
— Le marché des cocons s'ouvrira à
Pignerol le 15 juin.
— Le 16 c. aui'a Heu l’enchère pour le
louage du moulin de Costabelle, à Pramol
COLLEGIO VALDESE
5.30 9— 16.25 19.45
5 46 9.15 16-40 20. 1
6.21 9.48 17.13 20.39
0.27 9.55 17.18 20.45
6.53 10.18 17,42 21. 9
7.— 10,25 17.51 21.16
7. 9 10.33 IS- 21.25
7.16 10.40 IS. 7 21.32
7.20 10-44 18,11 21.36
7,32 10,56 18.22 21.47
7.43 11. 7 18.33 21.58
7.50 11.14 18.40 22. 5
l/esame di arnmis-sioiie alla prima
clas.se Gel Ginnasio avrà principio
tu mattina del 9 Luglio alle ore 8.
Per Rssorvi .omnìeaso !)i.sogna farne
da 60
.'’er esservi ammesso
domanda .su carta bollala
cent, e pagare la lassa d’esame
(L. 10). A norma del Regolamento
la domanda deve essere preseniala
al Direllore non più lardi del 15
Giug'no.
1,’esame consta delle seguenti
prove : a) un componimento italiano;
b) una prova sciiUa ed una orale
di aritmetica; o) una prova orale
di lettura e di nozioni di grammatica italiana; d) una [nova scritta
ed una orale (facoltative) di lingua
francese.
Gii esami di ammissione e di
[iromozione alle altre classi corninceranno il 1“ Luglio, alle ore 8 aiit.
Torre PeUice, f> Giugno 1808.
Il Direttore
N. TOURN.
FONDS DE DOTATION
I)U « IIEFUGE „
(11.™“ liste)
Reporl L. 5749,15
M, et M.me N. N. (I.ugano) 50
— Una vaudoise reconnaissante de
jouir il’une bornie sauté 43 — M.
Félix Muslon iiO — M. Henri Roslan
(PigneruI) 25 — M Ile Mai'guorile
Balmas (8. Germain) 5 — M. le
Cbev, l’aolo Longo 2,50 — M. David
Gaydou ancien (Ghabriols) 2 — M.me
V.ve Rostan (Ghabriols) 2
Tota! à l'eporler L. 5898,65.
Encttre pour riflceiitlie de Colonia Vaidense
M. P. Longo pasteur, Milan 2,50.
Keviie Poliliqiie
A l’heure môme où notre dernière
«Revue» était sous presse, les journaux
du soir nous annonçaient la formation du
nouveau ministère, "ainsi constitué':
Ancien.s ministres:
Rudini., Présidence, Intérieur et Intérim
de r.^griunlture et Coitmiereo
Branca, Finances
Luszatli, Trésor
S. Marzano, Guerre
8
- 184
Nouveaux ministres:
Cappelli, Affaires Etrangères
Bonacci, Garde des sceaux
Canevaro, Marine
Cremona, Instruction
Afan de Rivera, Travaux publics
Frôla Postes et télégraphes.
C’est donc en grande partie un ministère
forrxjé d'hommes de second ordre; mais
où sont, du reste, nos hommes politiques
de premier ordre? Tel qu’il est cependant,
il pourra rendre de précieux services à
notre pays, s’il sera secondé par la Chambre,
et si Rudini aura enfin le courage de vouloir fermement quelque chose. L’opinion
publique réclame des réformes urgentes,
et on attend du nouveau Gouvernement de
bonnes lois sur la presse, sur les associations et sur les différentes catégories
d’employés qui se rendent coupables do
propagande révolutionnaire. Si par contre
une nouvelle période d’incertitudes et d’hésitations va s’ouvrir, le nouveau ministère
dû Rudini est déjà condamné, vu qu’il
n’aurait ni l’appui de la Droite, ni celui
des radicaux.
Depuis la victoire de Cavité, il ne -s’était
plus rien passé, à propos de la guerre
Hispano-Américaine, qui méritât d’être
rappelé. Mais nous avons enfin du nouveau. Le l.er juin, la flotte américaine
essaya d’un bombardement de Santiago,
sans conséquences, du reste, et dans le
seul but, afflrment les journaux américains, de démasquer les batteries espagnoles.* Les Espagnols, bien entendu, racontent la chose un peu autrement : il
s’agirait, d’après leurs dépêches, d’un vrai
éciicc de l’amiral Sampson. — Le jour
suivant un cuirassé et le croiseur Méi'inac
ont tenté de forcer le port de Santiago;
mais ils furent repoussés et le Mérimac a
même été coulé par les torpilleurs espagnols. L’équipage est prisonnier. Voilà enfin
une tiouvelle confirmée par les deux parties belligérantes ¡seulement les Américains
prétendent que le Mérinac s’est fait couler
pour obstruer l’entrée du port et bloquer
la flotte espagnole! De l’héroisme en pure
perte cependant, puisque, avec de la dynamite, les Espagnols auront bientôt raison
do la carcasse du croiseur. Le 4 c., nouveau bombardement do Santiago ; mêmes
résultats négatifs. Bref, la solution du conllit semble être fort éloignée encore.
Les premières séances, plutôt orageuses
du parlement français ne présagent rien
de bon pour le ministère M.éline. Si rien
no vient modifier l’attitude de la nouvelle
Chambre, le ministère aura à peine une
majorité do quelques votes, le nouveau
président provisoire Dusclianel, candidat
ministériel, n’ayant obtenu que 3 voix de
majorité sur son compétiteur Rrisson, l’exprésidciit et candidat des radicaux.
AVIS
L’inscription. pour les bains d’Aix
et de mer est dose avec le 10 Juin.
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