1
Soixante-dìxìème année - Anno XII®.
3 Août 1934
N® 30
^BibUatEca Valdese
TOREE RELUCE
PRIX D'ABONNEMENT; Par an: à, Ponr 6 moi*
Italie et Colonies italiennes L. 10,- 6,Etranger * 24,- 12,Plusieurs abonnements à la même adresse . . 22,-
« On s'abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Admînistration de r£cAo(Via Wigram, 2) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
-----. m-----------
>
Z
L'ABONNEMENT SE PK9e D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, à M. le Prof. Loüis Micol - TorrePellice — pour
l’Administration, au Bureau du journal, Via Wigram, N» 2 - Torre Pellice.
!>
<
H
O
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresses coûtent fo centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Le noinéro: 20 centimes
hj
O
CO
H
M
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV, 8).
Fête du XV août
au Val Pélis.
La réunion se tiendra, cette année, à
la Pradera, à l’Envers de La Tour: localité accessible à tout le monde, le chemin
commuml, qw’on parcourt presque sans
rmntée, passant à quelques minutes de
l’endroit choisi pour la rétmion. CeUe-ci
aura lieu sur tm bel emplacement, tout
couvert de gazon et ombragé par de grands
châtaigniers.
Le culte du mutin commencera à 10 h.
Un programme a été préparé pour l’aprèsmidi.
^ H: 9
Pour le Val Pérouse
la Fête aura lieu, D. V., à Pra Pounsoun ;
la réunion commencera à 10 h. précises.
oooooooooooooooooo
Kn sermon de Karl Karth.
Tout le monde a entenâm mentionner le
nom de Karl Barth, le' célèbre théologien
allemand. AM printemps dernier il a visité
Paris, y donnant une série de conférences
som ce titre : Révélatiicai, Eglisei Théologie.
Le 15 avrÜ ü a prêché à l’Eglise aUemande de la Bue Penche. C’est cette prédication que nous avons le privilège de
reproduire tdle quiélle a paru dam la
revue Foi et Vie.
LE BON BERGER.
« Je suis le bon berger ; le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Le
mercenaire, qui n’est pas le berger,
et à qui les brebis n’appartiennent
pas, b’U voit venir le loup, abandonne
les .brebis et s’enfuit; et le loup les
ravit et les dispersa C’est qu’ü est
mercenaire et ne se soucie pas des
brebis ». Jean X, 11-ia
AhcHiB d'emblée au contenu essentiel de
ce passage. En récoutanlt, nous n’avons
pas entendu quelqu’un nous parler du bon
berger, mais nous avons entendu quei-qu'un (dire de lui-même, se définir lui-même : « Je ^s le bon berger ».
H ne vaudrait donc pas la peine que
nous essayions maintenant de réfléchir â
ce que nous croytms avoir appris dans des
livres, dans notre fantajsfe ou^ dans la réalité, sur ce que c'est qu’un bon berger. Il
faut nous en: tenir à Celui qui dit de Luimême : « Je suis le bon berger ». C'est Lui
que nous devons comprendre; et peut-être
par là comprendrons-nous un peu ce que
veut dire l’image du bon berger.
L’image ne pourrait pas le rendre vrai,
si ce n'est pas Lui qui rend l'image vraie.
Mais qui estril Celui qui dit cela ? JésusiOhrist ! IMlais qui est Jésus-Christ ? Néglir
geous un mommt tout ce qpe nous croyons
savoir et écoutons seulement cette réponse : Jésus-Ghrist est celui qui non seulement peut dire : « Je suis », sans vertigineuse vanité, mais qui doit le dire et
dans la bouche duquel ces mots vont de
soi. Jésus-Christ est Celui qui rend vraie
cette image du bon berger, qui sait oe
qu'elle veut dire et sans qpi eie n'ejdsterait pas. JésusOirist est celuî qui, par et
dans ce mot, est maintenant au milieu de
nous, notre Bon Berger, et fait de nous,
croyants et enfants de ce mendie, esprits
réfléchis et superfioiete, curieux et indifférents, cœurs ouverts et cœurs défiants.
oe que nous sommes, ce que nous ne pourrions ipar nous-mêmes ni devenir, ni être :
Son peuple et les brebis de Son pâturage.
Td est Jésus-Christ : Cdui qui, .ici et
maintenant, dans ces mots ; « Je suis le
bon berger », nous rencontre:, le Seigneur.
Celui, que nous 1e sachions ou non, qui
est au milieu, de notre vie comme le Seigneur, comme cela nous a été dit dans le
baptême que nous avons reçu, et comme
eda restera définitivement vrai. Celui, une
fois encore que nous le sachions ou non,
qui comme le Seigneur au milieu des peuples, au millieu des bouleversements et des
catastrophes de l'histoire, va et appelle,
rassemble, dirige, éclaire et cohsole Sa
sainte Eglise dont, D vous le dit anjourd’hui, vous et moi nous sommes et rester
rons toujours tes membres. Mais, voici, il
faut qu'B nous dise et nous explique davantage ce que tout cela signifie.
« Le bon berger donne sa vie pontr ses
brebis » c’est ce quj te distingue du mercenaire à qui les brebis n’appartiennent
pas et qui, s’il voit venir le loup, s’enfuit
et abandonne tes brebis au meurtrier. Ceci
nous rappelle que nous n’avons pas seulemient un berger, mais laussil un ennemi
et comme tes brebis, un: ennemi contre lequd nous sommes imp'uissants, dont nous
ne i>ouvoins pas nous ipirotéger nous-mêmes.
Ou encore, comme tels brebis, un^ ennemi
dont qudquefois un instinct, un priesseatiment, nous avertit qu’il vient, mais que
nous ne connaissons pas par avance, seulement quand il est là et quand, en fin de
compte, il ^t trop tard. N’essayons donc
pas ide pihilosopher sur lui, mais retenons
tout un,imieint te fait qui nous est ici annoncé : fl nous menace!. Quand nous faisons te compte de toute notre vie, des bonnes et des mauvaise heures, de nos lâchetés et de notre foi, des espérances dUi printemps et des mélancolies de l'automne, de
la force et de là faiblesse de ^esprit humain dans tous ses efforts et dans tous
ses divertissements, de l’ascension et du
déclin de tant de peupP.es et die cultures!,
toujours demeurent comme le bord et là
frontière de cet msemble, Fabîme, les té^
nêbres, te danger dernier où tout cet enn
semble eist tombé. Qui pense à ce danger
dernier? Aucun de nous. Nous avons à
tous tes sommets et à toutes tes profom
deurs de notre vie tant de choses â 'penser ! Et puis, pour y penser, il faudrait
que nous te connaissions. Or nous le connaissoms aussi peu que les brebis connais^
sent 1e loup aussi longtemps qu'il n’est
pas venu Quand le danger aéra là, quanS
il sera trop tard, ce sera comme une question à laquelle nous n^aurons plus à répondre, une accusation contre toute notre
vie dont noUs ne jwprrons pas nous justifier. Nous serons précipita au néant
dans lequel il n'y a aucune halte, au tourment dans lequel îl n'y a aucun aboutfe^
sement. Ainsi nous apparaît-fl parfois, ce
danger dernier, n’^rt>ce pas? comme un
éclair d’orage à l'horizon, au bord die nos
pensées, dans quelque songe effrayant ou
bien à certains moments de claire et sobre
réflexion. Ainsi nous saisit-il parfoSa sou*dainement, quand nous nous demandons :
Qu'en est-fl maintenant de ma vie ? Qu’en
est-il et que veut dire cette existence humaine multicolore, énigmatique, infiniment
încomprêheinaible ? Mais nous ne le oouh
na&sons pas pour cela. Non, nous ne le
connaissons pas. Sinun nofus y penserions
sans trêve et sa seule' pensée nous consumerait. Simpjliement, fl est là, ce dernier
péril!, que nous y pensions ou nom Etre
homnœ veut dire être en danger. D’où le
savons-nous ? Nous avons entendu : « Le
bon berger donne sa vie pour ses brebis ».
R ne donne i>as sa vie en vain. Le dlanger
est devenu une réalité. Et Lui, Il a subi
cette réalité. Cette réalité Lui a coûté la
vie. Nous L’entendons appelér et crier :
«Mon Dijeu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné ? ». C'était notre dernier et
mortel danger qui là devenait une réalité
et que là II subissait. Et c’est de cette
heure'-là que nous avons compris qu’existe
ce danger, qui menace notre humanité,
même si nous ne le connaissons pas, même
si nous n’y avons jamais pensé série,usement. Lui, Il est allé au-devant de ce danger pour nous. Il s’y est exposé. Et c’est
depuis lors que nous connaiæons te pérfll
Í
Et maintenant, disons-nous que rien ni
personne d’autre ne fait ci^ pour nous
et ne nous sauve ainsi de ce danger ¡dernier. Nous avons entendu ce du’fli est dit
du mercenaire qui, lorsque te, loup vient,
(S’enfuit et qui nous abandonne ainsi face
à face avec ce danger dernier. Qui est
donc ce mercenairei? Il ne peut y avoir
qu’une réponse à cette question, si variées
que soient nos imaginations à cét égard :
le mercenaire, c’est l’homme luii-même; qui
dans te cercle de son existence est son
propre maître et son propre gardien. RegaTdez-le comme il est riche et fort et vivant ! Comme il sait déployer son être én
exaltations toujours plus audacieuses !
Qtrfte maîtrise fl poursuit ! Comme fl sait
dépister les forces énigmatiques de son
existence, et se les rendre favorables, et
découvrir les beautés cachées et en jouir
dans rallégresse ! Que ne peulti-fl’ endùrer
comme souffrance et déEfâspoir ! Carame fl
sait l’art de se cacher dé soi-même à
l’heure de la détresse, de s’échapper à soimême ! ¡Mjais arm te non moins grand art,
après avoir été brisé une fois, dieux fois,
trois fois, de se retever toujours, et mênae
quand fl reste définitivement à terre d’être
un héros ! Ne lui ferons-nous pas confiance
à ce maître et à ce gardien qui sait tant
de chioses et dlont te regand va si loin?
Peut-être ne lui faisons-nous p^ confiance
Pàrce que nous n’avons pas encore observé
tout oe qu^fl peut, c’est-à-dire tout ce que
l’on peut imaginer, depuis les jubilations
hautes comme le ciel jusqu'aux détresses
mortelles ? Peut-être devrions-nous d’abord
ouvrir tes yeux sur l'immensité dé ses cas
pacités ajfin de pouvoir mesurer ce que '
cela voudrait dire : ne pas nous fier à celui-là, à cet homme lui-même? D n’y a
qu’une seule raison sérieiuse de ne pas le
faine, c'eSt que, devant te danger dernier,
fl ne nous gantera pas. H est certes à sa
façon un merveilleux maître et gardien
dans l'ensemble de notre vie. Mais quand
est posée la question, de vie et de mort
pour œt ensemble de notre existenceii
quand, menacés sur nos frontières par rea=î
nemi, nous apparaissent ces abîmes, ces
ténèbres, ces questions et ces accusations;
ces attaques et ces détresses dernières, SI
fait défaut ce gardien, fl refuse toute re^
ponsaMité, fl devient soudain învisibte ; et
nous restons tout seuls devant Fépouvante«
<Le mercena^ voit venir le louip, et fi!
àbandome le troupeau et ^ enfuit >.
(¡A suivre'), Ejirl Babth>
Apologue d’autrefois
et histoire d'aujourdhui.
Le plus reculé et presque te seul apokyi
gue, que l’ancienne littérature religieuse
des Hébreux nous ait transmis, est celui
qui se lit au livre des Juges (IX, 8-15).
Il voilait la douleur et l'indignation du
soixante-idixième fils de Gédéon, Jotham,
qui avait vu égorger tous ses frères par
l’ambitieux et inhumain Abimêlec, — fils
naturel de son père, — qui voulait s’emparer du pouvoir à Sichem et se faire
proclamer roL
Le puiné Jotham, du haut du mont Garfeim, développe, en un langage figuré, le
fait du choix di’un chef, en se servant du
significatif apologue des arbres qui procèdent à l’oinction d'un roi. Les trois premiers arbres interpellés, à savoir l’olivier,
le figuier et la vigne, ne croient pras devoir renoncer à la' mifesion qui leur a été
assignée, dans te, nature, par la Providence ; «pour planer sur leurs confrères » ; en d’autres termes, fl leur semblerait de céder aux attraits d’un poste honorifique, en renonçant à produire désormais oe qui faisait la valeur de leur vie
végétative et qui les rendait auæÎ! appréciés qu’utiles 'aiux humains.
Le nieirprun, lui, nfeut pas ces scrupules, vu qu’il ne pouvait p)as compter à son
actif la même utilité ; fl eut cependant un
petit doute sur la sincérité du choix, fait
en sa personnie, et pour te dissiper il prétendit qu’aussiltlôt et malgré les piquants
et les épines qui te caractérisent, ses éleoteurs se réfugiassent promptement sous
son ombrage.
L'application de l’apologue au fait qui'
lui avait donné origine, n’a pour nous
qu’uln intérêt restreint et désormais dépassé ; il en découle toutefois un ensrignement beaucoup plus étendu et pour tous
les temps : « Le choix d'un chef ne doit
jamais s’inspirer à des intérêts piaxticuliers, favorisant soit l’ambition d’un individu, soit tes plans d’uiu parti, soit te triomphe de points de vue exclusifs ; mais ü doit
répondre aux fonciers et véritables besoins de la cdllectivité, qui est appelée à
l’élire »..
Cela æmble peut-être une vérité simplicienne, à la De La Palisse, sur laquelle
tout te monde tombe d'accord, quitte ensuite à chacun d’agir en parfaite divergeiice de préoccupations.
n faut honlnêteiment reconnaître que
souvient ceux-là mêmes qui invoquent Fîmposition d'un chef ne sont pas tout à fait
au clair sur ce qu’il doit être et sur ce
qu’il doit faire. Le célèbre fabuliste Phèdre
Fa satiriquement exprimé dans sa fable :
Ecmae regem petentes {Les grenornlles qui
demandent m roi), que La Fontaine a
d'une manière si heureuse imitée et à laquelle notre Giusti s’est en partie inspiré
pour écrire son Re travicéllo. Oui, c’est
bien cela, qu’il s’agisse de gTenoufltes ou
d’hommes, on se balance souvent, en fait
de sympathies et d’approbation, entre un
solivieau et une grue.
« Nous voulons, entendons-nous d’une
part, un chef qui respecte la liberté d'ac»
tiloin de chacim, qui n'houspüie personne,
qui soit prêt à reconnaître les talents et
les mérites individuds, conséquemment
qu’il “sache conférer les places et les rétributions à qui elles sont dues de droit 1; D
2
L Echo des Vallées ••
3 Août 1934-XII
doit se rappeler, toujours, qu^il est chef
^par notre élection et que chaoun de nous
alurait pu Têtre aussi bien que lui ; qu^il
plane donc très haut au-dessus de nos têtes, de façon à ne pas trop nous importuner par son ombre ! »,
Comme contrepartie, voici des raisons
opposées que notre impartialité nous ob%e
à recueillir : « Nous ne vouions lias d'un
roi si^veau, sur les épaules duquel nous
pourrions librement sauter et nous promener ; nous sommes des honrmes drordre
et de discipline et sans tomber dans > les
excès hiérarchiques d'un pouvoir absolu,
nous voulons un chef à la poigne d'acier,
qui sache mettre chacun à sa place, supprimer toutes les complaisantes faiblesses,
tous les abus et les anorraalités, si jamais
ij s’en produisiaiit ; enfin ^ un chef qui soit
chef et non pas un mannequin ».
, Le problème est ancien et toujours nouveau dans les communautés politîques, civiles ou religieuses ; on se débat entre la
Concentration des pouvoirs dans un chef
qui soit réellement tel et un qui ne l'est
que de no;^ laissant la bride sur le cou
à l'a masse.
Dans le camp catholique romain im cu'iial' déclarerait iqu’i faut choisir entre
m seul pape ou autant de papes que de
^croyants; parmi les protestants un dogmatiseur, ein veine de boutades, vous parlera : de la loi et de la grâce. Dans un
cas comme dans l’autre, l’alternative est
aussi absurde qu’insoutenaible.
Notre Bg-lise se trouve, cette année, à
un ides tournants de son histoire administrative et se prépare à choisir un chef
ecclesiastique. Nous n’allons pas tirer des
horoscopes ni nous lancer dans le jeu des
conjectures, vu qu’il nous semble que devant la grandeur de k tâche et l’énorm©
poids des responsabilités qu’eBe comporte,
ce serait indigne qu’un corps électoral, de'
•caractère reUgieuix, crée des compétitions,
à basal de mesquins personnaHsmes.
L heure critique que nous traversons
-dievraat imposer la plus grande réserve et
k plus entière circonspection avant de
kncier des candidatures qui ne surgissewt
pas de k conscience nette et éclairée des
besoins actuels de notre œuvre. Tenons;
pourtant, devant nœ yeu^ la recommandation de Saint-Pierre (l’-e épître V, 3)',,
adressée à tous les anciens et plus qu|e
jamais au premier d’entre ¡eux : « ...qu’ils
ne sont pas appelés à dominer sur ceux
qui leiuT sont échus en patrtage... », vu que
nous n'avaus qu’un seul « Dominus », qui
dst le diviln chef de l’Eglise ; mais si ce
n est pas un ¡Maître que nous nous donnerons, notre élu doit cependant être re^
vêtu d'uUe autorité que nous devons être
prêts à lui reconnaître, en vue de cette
discipline que nous savons être nécessaire
à k marche normale dei toute collectivité
■qui ne veuille pas tomber dans Taniarchie.
dÎous Bommies entièrement justifiés d’atteindre da notre chef qu’il accepte et veuille
adopter une devise qui, pour ñoras être
suggérée par un général des Jésuites,
'Qiajudio lAcquaviva, n’en est pas moins
excaOlente. La voici : « Foriiter în re, malAier in modo ». La force, hélas ! dans les
choses importantes, ne s’allie pias toujours
avec la suavité des manières, ce qui peut
©n comproniettre l’efficace. L’expériencea pu démontrer que parfois le « fortiter »
a pris k place du « sucmter », comme auæî
en d’autres cas le second adverbe a suppkuté le premier ; si regrettable
sait-ü, k bonté du principe subsiste.
Il ne faut jamais que le fait de dépendre, pour k position qu’on occupe, des
bulletins électoraux da ceux que l'on administre, empêche le chef d’accomplir
énergiquement tout son devoir, sans
égard à la qualité de k personne et de
ses ressortissants.
Que l’apôtre Paul, étant donné son caractère, ait revendiqué son droit à intervenir et son autorité à faire respecter la
discipline dar^s les Eglises, on le conçoit
aisément ; mais il n'en fut pas autrement
de celui qui fut appelé le disciple et l’apôtre de l'amour, Saint-Jean ; qu’on se rappelle le cas do Diotrêphe (3® épître). Nous
icnoyons que Jean a réellement gu prati
qu^ le < fortiter in re», avec le <smviter in modo», ne aacrifiant jamais l'im à
l'autre.
Si nous pouvons exprimer un vœu, c'est
qu'on puisse dire k même chose du nouveau chef à élire, qm, tout en portant le
vieux titra traditionnei de «Modérateur», se révèle cependant un véritable
«Animateur». Ao Mn.
Pour la dignité du Culte.
Sous ce titre le docteur Janni, pasteur
à Sanremo, publie un article dans sa Circulaire die k Semaine Sainte, lequel devrait être connu de tous les membres
d’église.
Après avoir relevéT’imiportance du culte
.dominical dans l’éjgliseï, il remarque que
,le;,çuite ne , peut êtrè'accompli dignement
,gi l'on ne prend jles piréoautions nécessaires pour empêcher que certaine circonstances viennenjt le profaner. Une circonstance (juii est une terrible ennemie de la
.^dignité du culte c’est d’arriver en retard.
Quand on comm^ce le culte par l’invocatlion de k Sainte Trinité, l’assemblée doit
déjà être formée. Chacuk idoit être pré^sent à toute l’action sacrée et y partici.pqr.. J1 nfest pas bienséant de rendre à
Dieu u'n culte fragmentaire. En outre, le
retardataire cause un préjudice spirituel
à .lui-même en se privant d’éléments du
culte de graudie importance. ^
De plus, comme le culte en commun tire
sa solennité et sa force, entre autres choses, de la spiritualité d’ensemble, il arrive
que, lorsque dans sa premiere partie, les
présents soint en petit nombre; cette solennité et cette force sont diminuées...
Et cette diminution de k valeur du culte
à son- début, a des effets déprimants sur
toute l'act^ion sacrée. Le culte prend l’aspect de 'quelque chose (de fatigué, de forcé,
‘ dépourvu de joie et d’enthousiasme. Il y
a idus. L’entrée des retardataires (spêcia" lemient lorsque — comme i arrive souvent
— ils n’ont pas k bonne idée de s’arrêter
sur le seuil et dfattendre que k prièr^
soit .terminée avant d'ailfer à leur place^
mais s’y rendent mec u|n bruit de pas et
de chaises déplacées) pendant k prièref
distrait, dérange, interrompt des courants
de‘spiritualité 'qui sont en train de se former dans l'assemblée...
L’Eglisia n’est pas une salle de reu(||^vous. C'œt un sanctuaire, c’est à dire .k
Maison die Dieu. Ehe n’est pas te®e pàr
une vertu intrinsèque attachée à ses muiS,
mais par le but pour lequel elle existe,
pqur lequel die fut mise à part et consacrée. Ce- but doit rester inviolable. Il faîn
donc que dès qui’oni met le pied dans 1'^csinte (de l’église on kisse hors de.k porie
‘des pensées, les sentiments et les paroles
étrangers à la Maison de Dieu. Paire
k conversation dans l’église avant quedie
‘ culte commence, c’est tenir ouverte' la
* porte des choses profanes. Dans ces ‘iMpments îl faut que le sBence Je p]|us austère règne dans l’église. Le süence extérieur, non pas comme but à soi-même;
mais comme condition du silence intériedir.
'' Chacuu, après avoir occupé sa plaw
se recueiillir pour se concentrer spr Ja
‘ grande action sacrée qui va commmcer;
il faut (d’abord înclipar l’âme et le Ê-ont
devant Dieu par une courte prière.'.Puis,
à travers les deux silences que j’ai mentionnés, que) l’âme s’empare d’èUe-mêine
pour s'élever à k présence de Dieu. Cette
préparation est nécessaire pour què*'le
culta soit 'un sublime acte de vie et une
chose religieusement sérieuse, un cuite
' évangélique et non pas une cérénxHiie
formaliste.
O.FERA BALNEARE G. P. MEILLE
Borgio Vercizsi. ^
dl^ secondo turno bambine partirà, Tfi^nedì 6 Agosto, dalla stazione di Torre .Pollice alle ore 6. Trovainsi non più t»rii doBe
5;15, dovènidosi fare k richiesta ferroviark presenti J le bamibine. ' ' ■»
)Chi >n<m .avesse àncora mandato il 'oertificato di viaorinarikpe^ dovrà
consagìiario <aUa Signorina che .accompagna Ìa, squadra.
XIII' CAMP NATIONAL
des (Inions Henes de Jeunes Filles.
Le XIII® Camp des U. C. de J. F. a eu
lieu, cette année* à k Vachère, du 16 au
23 juill'et, let sans faire du tort à notre
cher Frali qui nous a accueillies pendant
tant d années ! nous avons été très heureuses de contempler un, plus vaste, horizon (entre autre le Viso a reçu chaque
jour notre fervente admiration!) et de
jouir d’une ¡plus grande tranquillité.
Î’. Camp de repos, cette année, caractérisé
(comme toujours) par une si bienfaisante
et amicale enitente entre les participantes
en petit nombre, à cause surtout du Pèlerinage en Suisse qui a recueilli, (de bon
droit, l’adhésion enthouskste de bien de
nos anciennes campeuses.
Nous avons aussi été réjouies par k visite de chères amies, mais il est toutefois
■a souhaiter que: ces visites, bien 'qu’agréa«bles, se convertissent en un séjour de k
durée d’au moins 3-4 jours* afin -de pouivodr mieux pénétrer l’esprit du Camp qui
•Se manifeste surtout après avoir écouté
ensemble de belles méditations, après avoir
;eu un sincère échange d’idées, après avoir
chanté ensemble — combien nous sommes
I reconnaissantes aux plus jeunes qui font
- vibrer leur foi ardente et leur amour pour
fUos chères Vallées à travers leulrs notes
. pleines d’entrain ! —aprœ avoir partagé
le « idortoir » — nouveauté de k Vachère !
— ou l’iiospiltalière « grangia, », témoin de
- bien d’aventures et de joyeux éclats de
rire !
Cette année notre chère Secrétaire Nationale, qui s’est tou jour.’? occupée du
. Camp avec tellement d’activité et de comr
préhension de k jeunesse, a dû se contenter de nous suivre par la prière, et k
pensée, et céder la direction à MiPe Lydia Gay, secrétaire de l'Union de Turin,
■ qui a rempli s(a tâche avec amour et
enthousiasme.
Notre Camp a été inauguré le lundi 16
juillet ¡par une belle aUoeution du pasteur
Nisbet, qui a attiré notre attention d’ûne
façon originale sur k jeunesse des apôtres,
sur leur nature et caractères tr^ différents , rapprochement bien fidèle avec k
réunion de jeunes filles qui allait s'initier,
si differentes, et pourtant si unies dan-g
leur idéal au service du Maître.
La pensée centrale de notre Camp a été
cette année : L’annuncio del Regno (Eomains XIV ,17), illustrée par le prof. Anna
De Micco, ide Rome — bien connue et aimée par nos Unionistes par sa profonde
connaissance de l’Evangile, par sa vaste
culture qu'ielie offre si modestement, par
Sa grande sérénité qui est à elle seule un
éloquent exemple.
Ses deux études sur : L’annuncio del
Regno, et : I concittadini del Regno, ont
été suivies ¡par celle de M.Ue Lydia Gay
qui a pris com-me sujet : La resa a Dio
corne sudditi del Regno, et l’autre de
M.Ue Eisa Bertolé : Corne attuare il Regno di Dio nella Chiesa, neiU’Unione, nella
famiglia.
Nous avons eu le plaisir d’avoir parmi
nous iM.He Spelta, missionnaire à Tahitî*
que nous avions connue il y a dix ans, à
Frali, justement pendant im de nos
Camps, et que nous avons ensuite suivie
avec sympathie dans son travail. Elle a
bien voulu nous faire ime petite visite,
des «Viemets» où elle était en vacance,
et nous donner, k dimanche suivant, une
très intéressante causerie dans l'église du
Serre d'Angrogne, en entretenant un auditoire de Cam'peuses, Unionistes, «ChakttiStes » let amis, qui aurait pu être plus
nombreux sans le mauvais temips, sur son
travail de maîtresse missionnaire dans les
Iles de k Société eu Océanie. MJle Spelta
ne nous a pas seulement transportées dans
un paysage tropical' aux mœurs intéressiantes, mais nous a parlé de k vie chrétienne
si édifiante de certains croyants qui nous
sont d’exemple dans, l'application journalière de leurs priiueipes religieux.
Nous remercions de tout notre cœur
,M.He Spelta poux toute la peine qu’elle
s'est donnée pour illustrer sa causerie avec
des échantillons des ouvrages dœ femmes
à Tahiti, des cartes géographiques, de bel-i
les photographies, etc.
Nous disons aussi un chaud merci à unie
autre chère amie des Unionistes, M.me
Ketty Comba, qui n’a pas voulu manquer
. de nous apporter, comme toujours, sa parole vibrante (d'exhortation à réaliser pratiquement notre idéal unioniste.
Un culte avec Sainte-Cène, présidé par
M. le pasteur Robert Jahier — qui a toute
notre reconnaissance pour avoir bien voului
accepter notre invitation, pendant l'abaence 'de son Collègue, et malgré ses engagements précédients — a clôturé notre
XIII® Camp National.
Modeste Camp de k Vachère:! tu resteras longtem'ps gravé dans notre esprit,
soit pour k joie profonde que nous avons
ressentie au contact de k nature et pour
la communion fraternele avec d’autres
sœurs, soit pour les bonnes résolutions que
nous avons prises de nous effcxrcer à de, venir de bons et vrais citoyens du Royau-;
me, « qui iie se reconnaissent pas aux signes extérieurs: de race, ide nationalité ou
de religion, mais aux fruits de l’esprit :
la joie, la paix, k charité, l’espérance,
cette sœur cadette des deux autres yaau<te vertus chrétiennes». m. t.
Nous remercions vivement notre chère
Présidente Nationale pour son affectueux
message ; ,M.lie Mary Rossi, qui depuis Genève nous a lancé ses souhaits, et toutes
les autres amies qui nous ont entourées
de Iqur sympathie ; M.lles Ayassot, pouû
leur cordiale réception à Bagnau ; M.Ue
Esterina Gay, directrice du Chalet d’Angrogne, qui avec sa Collaboratrice nous a
reçues si gentiment en contribuant à la
bonne réussite de notre dernière journée
de Camp ; et le fidèle groupe ,des Unionistes d’Apgrogne qui nous ont réjouies
par leurs beiaux chants, et leur accueil
fraternel !
Itie Piiinagr« Irâ.
Ce Pèlerinagie peut, d’ores et déjà, être
proclamé un événement de notre vie qu’il
sera impossible d’oublier. Préparé avec le
p,lus grand soin, en Italie, en France, en
Suisse, il a eu heu du 25 au 31 juillet,
avec un succès qu’on ne pourrait d&irer
meilleur. Tout s’est détroulé d’une façon
merveiOieîulse et nous sommes passés id’émotion en émotion, de surprise en surprise,
M. le piasteur E. Marion, directeur du Service de Presse Protestante, rappelant dans
un article de bienvenue la joie qu’avaient
éprouvée les Pèlerins Suisses venus aux
Vallées, écrit : « Les jours passés parmi
vous sont parmi les plus lumineux de notre rie ». Nous pouvons aujourd'hui répé,iter, nous, les Péterins Vaudois, ces mêmes
paroles : les jours que nous avons passés
en Suisse sont parmi les plus lumineux
de notre vie et il sera (dîifioile d’exprimer
tout ce que nous avons éperouvé. Chacun
en conservera un souvenir reconnaissant
et béni.
Pour les lecteurs nous allons donner un
aperçu aussi fidèle que possible.
Le groupe le plus nombreux, sous k
conduite du prof. Attilio JaUei, l'infatigable organisateur du Pèlerinage, est parti
le mercredi 25 juillet de La Tour, par le
train de 6 .heures.
L’Administration des chemins de fer, à
laquells nous avons été bien rebonnaissants, avait mis à notre disposition un
wagon réservé pour tout le parcours, ce
qui a grandement simplifié le voyage.
Aux gares die Saint-Jean, de Pignerol,
de Turin, on trouve d’autres participants,
et tous forment bien vite une seule et
même famile, où les pères et mères ne
manquent, pas, mais l’élément jeune est
en grande majorité et donne évidemment
une note de Saine gaîté et de pétillante
bonne humeur. On , peut dire que toutes
les classes sont repréæntées : le professeur est à côté de l’étuiddant, les gens cultivés sont là aivec de simples paysans;
mais l'entente est parfaite. Nous sommes 75.
3
L’Echo des Vallées - V«i9a«ii 3 Août 1934-XII
Vers une heunei après avoir franchi la
frontière sans aucune difficulté avec notre
passeport coülectif, nous arrivons à Qiambéry : iM. Guiraud, pasteur de l’Eg'liëe Eéformée de France, nous attend à la gare,
nous conduit ensuite à son église, où il
nous donne la hie(rw7enue et fait un bref
cuite. On chante ensemble quelques cantiques. Quoiqu’il soit en train de déménager, il a la grande amabilité de nous recevoir au presbytère pour nous offrir des
rafraîchissements, et nous lui en exprimons encore par ces lignes notre vive
gratitude.
Pour que nous puissions visiter la, ville,
il nous confie à M. de Bissy, président du
Syndicat d'initiative des historiens de la
Savoie et des Vaudois, qui nous sera le
guide înteUigemt et compétent que nous
avons tous suivi avec le plus grand intérêt et la plus profonde reconnaiæance.
Nous .avons visité le Musée Savoisien, où
se trouvent ¡des objets remontant à des
époques très lointaines, mais qui est riche
surtout en souvenirs se rapportant à la
iMaison de Savoie ; puis le château, la
Sainte-Chapelle, etc«.
Repartis d’Aix, on longe le beau lac du
Bourget let peut-être quelqu’un pense avec
les mots de Lamartine (Le lac) : O temps,
suspends ton vol... Mais ne soyons pas
romantiques.
Après Cùloz, nous nous dirigeons décidément vers Genève où nous arrivons vers
*9 heirres du soir. M. Gardiol, pasteur à
^ntreux, ressortissant des Vallées Vau■doises, M. Benech, repirésentant des Vaudois de Genève, et l’infatigable M. Sauvin,
nous attendent à la gare pour nous' donner la bienvenue. Le petit fanion avec le
chandelier et les sept étoiles sera désormais la bannière que nous suivrons. Le
logement nous lest ¡assuré dans deux beaux
hôtels tout près de h. gare.
A ce, moment commencent les douces
surprisies : le souper nous attend et différentes attentions nous font immédiatement sentir que nous avons trouvé des
irèreSi Chacun reçoit un exemplaire du
Messager Social avec im chaleureux article
de bienvenue, et nous apprenons que la
pr^se locale a annoncé notre arrivée en
termies cordiaux. Nous sommes profondément émiUB.
La journée de jeudi, 26, a été des plus
remplies. Dès 7 h. 30 on commence à visiter la vile en autocars : on passe devant
le Victoria Bal où Frank Thomas a prêché l’Evangile pendant 30 ans à de vraies
foules ; nous nous arrêtons un instant au
pont deT’Arve par lequel les Vaudois entrèrent à Genève en 1686 et où Janavel
se rendait pour conforter ses frères.
Le Mur de la, Réformation nous est commenté par M. Guillaume Fatio, .après qu’il
nous a donné la bienvenue au nom de
la vile.
A l’Eglise Libre de l’Oratoire a lieu une
«courte cérémonie de réception ; après quoi
nous nous rendons à Saint-Pierre pour un
culte solennel. Ceux qui ont assisté à ce
culte idajns le vénérable sanctuaire genevois ne roubtieront jamais et nos paroles
ne réussiront «pas à en donner une idée.
Nous arrivons, marchant idieoix par deux,
nous montons les degrés et nous sommes
repus sur le seiuil par les pasteurs M. Aloys
Gautier, de Genève, et M Gardiol, de Montreux, en robe et rabat. Nous entrons : la
foule accourue pour nous recevoir est debout, tandis que les grandes orgues rempliasent dte leiurs puissantes notes le grand
temple.
MM. Gautier et Gardiol évoquent le
glorieux passé par de Vibrantes aliooutions,
en s efforçant d’en tirer des enseignements
pour le présent. Le prof. Attilio Jalla se
fit l’interprète de l’émotion que ndus avions
tous ressentie et donna lecture d’un message du Modérateur à Tadiresse des protestants suisses.
Nous aurionB voulu voir, dans ce grand
et vénérable sanctuaire, tout le peuple
vaudois : il en serait sorti humiMA certes,
mais aussi grandement béni. C’e^t ce que
nous avons ressenti nous qui avons eu
l’inoubliable, touchant privilège d’y assister.
Après le culte, nous nous rKidîmes au
Consulat d’ItaUe, où le consul ¡M. le colond: Spechel nous reçut tom avec la plus
grande amabihté.
La matinée, comme on peut l’imaginer,
fut bien remplie, et cette course à travers
la Genève de Calvin fut vraiment intéressante et bienfaisante.
Nous eûmes au^i le grand plaisir d’y
rencontrer M Rivoire, président de TUnion
Vaudoise de Marseille, qui, ayant dû aller
à Paris, avait pa^ par Genève pour nous
saluer.
Dans l’après-midi, en cars, nous allâmes à Pralugins, où de nombreux Genevois et (te Vaudois (du Canton de Vaud)
se joignirent à nous pour la cérémonie
commémorative de la Glorieuse Rentrée,
devant le monument qui rappelle le départ de nos ancêtres en 1689.
Le colonel Yiersini, syndic de Nyon (Prangins appartient à cette commune) ne put
assister à la cérémonie, mais ü eut la délicate attention de faire orner le monument de fleurs et de verdure (ce qu’Ü! fait,
paraît-il, toujours à la mi-août, quand les
Vaudois s’y rassemblent pour rappeler le
geste épique). Des allocutions furent prononcées par M. Grobéty, pasteur de Nyon,
qui nous souhaita la bienvenue au nom
de l’Eglise Nationale du Canton de Vaud
et retraça l’histoire de la grande entreprise ; par M. Gardiol, pasteur à Montreux, let par M. Benech, président de la
Société te Vaudois piémontais de Genève.
M. R. Jahier, du ViBar, termina par la
prière.
Il fallait miaiintenant faire une partie
du parcours suivi par nos pères, ce qui
fut ,aiisé à nous qui jouissons de moyens
modeirnes die transport : on s’embarque à
Nyon pour la traversée du lac, sur Yvoire
(Francei), à proximité immédiate du Heu
où atterrirent les partants de 1689. Pendant une collatiolni qui nous fut offerte,
M. H. Westphal, pasteur de Thonon, nous
donna la bienvenue au nom des Eglises
Réformées de France.
En attendant, les cars inous avaient rejoints ; on démarra pour franchir le col
de Saxel et parcourir une partie de la
première étape ¡de 40 km., couverte en ,
août 1689, Piassamt par différentes locar
lités rappelant toutes quelque souvenir
historique.
Vers 8 heures du soir on rentrait à Genève, mais la journée n’était p,as terminée.
M. Miller, pastleur de la paroisse de Plainpalaîs, avait organiæ pour nous une æirée
dams la grande Salle de la Maison de Paroisse, qui était remplie d’une assemblée
fort impatiente (et pour cause !) d’applaudir nœ daines et demoiselles en costume
vaudois. Le prof. Jean JaUa expliqua quelques vues parues à l’écran, sur te dessins inédits de M.Ile Mia van Oostveen,
une demoisele hollamdaise qui a rendu, en
quelques croquis, la grandeur épique de
la Glorieuse Rentrée.
On chanta nos hymnes vaudois, tandis
que les Genevoises nous donnèrent quelques chants caractéristiques de leur pays.
Inutile d’ajouter désormais qu’il y eut
vice de rafraîchissements.
Quand on rentra, on était bien un p^u
fatigués, mais le cœur charmé et ému conservait toute sa force et débordait de joie
reconnaissante. (A smvre),
U est fait de ce numéro un tirage supérieur à celui habituel, afin que ceux qui
(mt pris part om Pèlerinage puissent aisément trouver des exemplaires pour envoyer à lemrs comudssances.
On en fera de même pour les wmvéros
suivants.
les Livres.
Le avventure di Buccino, par VirgiHo
Sommami. En vente à la «libreria Editrice Claudiana » - Torre Pehice. — Prix :
L. 6.
Magnifique vdume de presque , 200 pages, orné de belles iHustrations, bien imprimé :, il fe^ Ja joie de nos aifantSL
CHRONIQUE VAUDOISE
DATI DEMOGRAFICI DELLA PROVINCIA DI TORINO.
Nati . . Morti . . Diminuzione popoiazione Mese di Maggio : Capoiuogo Resto Provincia . 639 633 . 649 483 TOTALE 1272 1132
10 aumento 150 aumento 140
Nati . . Morti . . Mese di Giugno : Capoluogo Resto Provincia . 623 594 . 572 505 TOTALE 1217 1077
Aumento popoiazione 51 aumento 89 aumento 140
COMUNE DI TORRE PELLICE.
STATO CIVILE dal 23 al 29 Loglio 1931-XII
Nascite N* 2 — Decessi N® 2 j
DONS REQUS
En souvenir de M. C. A. Tron, pour
l’AsUe des Vieillards de Saint-Germain:
&
M. et M.me Jean Richard, Bex (Suisse),
U 56,85.
^ ^ ^
En souvenir de Jeanne Massel veuve
Grill, pour le Refuge Roi Charles-‘Æbert :
Ses frères Jeam, Jacques et Pierre, L. 300.
M. le chev. Joseph Long, Luseme SaintJean, pour l’Orphelinat, L. 20 - pour le Rer
fuge Roi Charles-Albert, 20.
»*»
BOBI. Il nous a fallu, dans le courant
^ juilet, prendre deux fois le chemin du
çSmetière pour y accompagner deux petits
^ants : Aldo Bonjour, fils de notre ancien du Centre, et la petite Alice, fille de
^otre frère Joseph Negrîn, de Geymteugna.
— Mariage. Le 30 juin* dans le temple
fe*Bobi, étaiemt unis en mariage Garnier
%ddo, du Viljar, et Michelin Marie, de
pobi. Souhaits de bonheur !
f — A cause Ide l’absence du P£®teur, c’est
MM. les étudiants E. Aime et H. Pastpiet
qui ont présidé le culte principal, les dimanches 8 et 15 juilet. Merci pour leur
bon message.
— Mercredi, 25 juilet, la S. A. D. R. A
de La Tour inaugurait une succursale de
vente, à Bobi.
Nous fafeons des vœux pour que cette
excelente initiative trouve au sein de notre paroisse et parmi te vilégiateurs tous
les encouriagiements qu’elle mérite.
LA TOUR. Samedi dernier a été célébré
le mariage de M. Jean Benech, infirmier
de r Hôpital, avec M.le Marie Bertalot.
Que Dieu bénisse ce nouveau foyer.
— Dimancihe prochain, 5 août, à 10 h. 30,
le culte sera présidé par M. Luigi Rostagno, pasteur à Milan, j. t.
— Le Collège. Voici le résultat des examens de matUTÎté classique. Des onze élèves qui se sont présentés, quatre ont été
déclarés murs; Armand-Hugon Auguste,
De Risky Charles, < Garnier Arthur, Ribet
Marguerite.
Cinq autres élèves sont admis à réparer
quelques branches en automne; et deux
sont renvoyés à une autre année.
m :|S *
Esercito délia Salvezza. Si fa noto che,
in occasione del Ferragosto, il capo territoriale, tenente-colonnèllo C. Hauswirth e
Signora, presiedeiranno le seguenti adunanze : Lunedì 13 : Sala ài Lusema,
ore 20,30 — Martedì, 14 : Sala dei Fassiòtti, ore 20.30 — Mercoledì, 15 : ore 10
e ore 14.30, all’aperto, in località Giardanotti - ore 20.30, Sala di Torre PeUice
(Corso Fiume, ,^) — rGiovedì, 16 : Sala
Teatro Trento, ore 20.^.
Tutte le adunanze sono pubbHche e tutti
sono cordialmente invitati.
massel. Le .diroanç^he 22 juillet la
chaire a été occüipée par le pasteur Jean
Trpn. Nous Je reipercions vivement.
— Dons reçus pour les répairations au
temple : Daniei IMîccA L. 10 - Alb.j Ricca,
50 - Henri ^Balme, 25. < R.
PEBBIEB-MANEILLE. Le Pasteur de
la paroisse ayant été rappelé sous les axmes pour trois semaines, les cultes ont été
tenus par l'étudiant ¡M. A. Genre, que la
paroisse remercie pour ses bons messages.
PIGNEBOL. Dimanche, 29 juillet, la
chaire a été occupée par le candidat en
Théolo|Îie M. Alphonse Pi^oneL Nous renouvelons à notre jeune frère les meilleurs remerciements pour son message
édifiant.
— Le même dimanche, l^asaemblée éleo
torale a nommé comme député au Synode
M Philippe Godino, de « Castagnè ».
Gustavo Berlin
La vaia Lipa molale ili Laleio
- L. 0,40
Jean Jalla
£($ Tcnptts
des Valides Vaadofses
— L. 4,50 —
Si trovano in vendita presso la
LIBRERIA EDITRICE CLAUDIANA
Torre Pellice (Torino).
Le soussigné informe son honorableClientèle qu’il a transféré son |
ATELIER DE TAILLEUR j
à La Tour - 18, Corso Fiume - en tacc j
de l’Hôtel Flipot. 1
VOLA ARTHUR.
Docteur »ANTONIO B0NÍSC0NTR0
Médecin-Chirurgien
Licencié k l’Institut Dentaire de l’UnlTerslté de Genèie
— Extractions sans douleur •
Prothèse et soins modernes
PINEROLO - Casa Albinolo - Via Palestro, 3
Tous les jours, y compris Je dimanche,
excepté le lundi et le mardi — 9-12 et 14-48.
DA AFFITTARE SUBITO
Bottega con o senza camere ;
Bottega e retro con camera sovrastante ;
Due Camere al 1“ piano (pel 15 Agosto).
Rivolgersi Tipografia Alpina.
CERCASI dall’Ottobre a Giugno, presso
seria famiglia di Torre Pellice, preferibilmente valdese, piccolo appartamentiiio
mobiliato, circa tre locali e bagno. —
Scrivere: ROCCATI - Stresa Borromeo.
OSPEDALE EVANGELICO
TORINO - Via Berfhollet, 36 - TORINO
CURE ed OPERAZIONI perj
qualsiasi MALATTIA degli OCCHI
Prof. Dott. CAPPELLARO GIU^PPE
L’AViocato pTEFAMO FEYROT j
ora residente in TORRE PELLICE,;
riceve ivi (Via Roma, 9) ogni giorno!
feriale dalie ore IO alle ore 12. i
GEOMETRA
PAOLO ROSTAGNO
VIA WIGRAM. N. 6 • PIANO !•
— TORRE PELLICE —
Tutti i lavori tecnici relativi alla professione^
*
Agisce da Intermediario per la compravendita
di stabili di qualunque natura ^
ed accetta ie relative commissioni ,
Denunzie di successione
fatte con criterio razionale
La liey^Arice A. CHAUVIE
< ** ■
avvisa la sua Spettabile Clientela, di
aver,trasloca^ in Via Roma, N* 2.
4
4
L’Echo des Vallées - Vendredi 3 Août 1934-XII
cJ,
wn/or/odi/alufe...
S.A. TRATCLU BRANCA
OISTII.t.ERie
FERNET-BRANCA
Mobilificio MERLO GERMANO
Casa di fiducia fondata nel 1890
Viale Mazzini - TORRE PELLICE - Viale Mazzini, 2
Mobili d'ogni tipo e stile, eleganti, solidi, garantiti - Specialità sedie
ed articoli pieghevoli.
Tappezzeria in stoffa e cuoio - Materassi - Pagliaricci a rete ed kubot““ ’’^**** ferro delle migliori Case Nazionali.
i_ Stoffe jer mobili - Corsie - Tappeti - Tendaggi — Tele cerate - Linoleum ~ Cocco ~ Lana — Crine - Capok.
00 -oo
NUOVI RIBASSI - CONSEGNA A DOMICILIO
00 -o-o
ORARIO FERROVIA TORREPELLICE-PINEROLO-TORINO
(1)
Torre Penice p. —
Luserna S. Q. » —
Bricherasto » —
Pinerolo » 5,24
Airasca » 5,47
Torino a. 6,31
6,
6,04
6,15
6,36
6,50
7,20
7,15
7,19
7,
7,26
8,10
7,33
7,53
8,05
8,30
10,45
11,06
11,47
Torino
Airasca
Pineroio
Bricherasio
Luserna S. G.
Torre Peiiice
(3)
0,25
1,03
1,22
12,38
12,42
12,52
13,14
13,33
14,07
16,58
17,02
17,15
17,38
18,01
18,42
18,20
18,24
18,41
19,04
19,20
19,51
0)
19.48
19,53
20,07
20,25
20.49
21,27
Ì2)
21,03
21,08
21,20
21.39
22,02
22.40
5,01
5,46
6,07
6,36
7,22
7,48
8,06
8,17
8,21
(1) Feriale — (2) Festivo — (3) AI Lunedi.
a. —
7,56
8,26
8,41
9,04
9,14
9,18
11.36
12,14
12.36
12,53
13,04
13,08
13,20
14,02
14,23
14,40
14,51
14.55
17,27
18,02
18,18
18,40
18,51
18,55
18,25
19,08
19,28
19,06
19,32
19,46
20,13
20,24
20,28
20,10
20,44
21,
(Nuova coppia di treni con servizio a tutte le stazioni intermedie):
o , , „ Partenza da Torino : ore 4,50 - Arrivo a Torre Pellice : ore 6,20
Partenza da TorrePelIice : ore 10,10 - Arrivo a Pinerolo : ore 10,45 - Arrivo a Torino : ore
11,47
Torre P. p.
S. Margh. >
Chabriois >
Villar P. »
ViaFourca »
Bobbio P. a.
8,30
8,35
8,42
8,49
8,55
9,
OBARIO AUTOMOBILE TOBBE-BOBBIO PELLICE
i/!20
11,25
11,32
11,39
11,45
11,50
15,05
15,10
15,17
15,24
15,29
15,35
19,05
19,10
19,17
19,24
19,29
19,35
BobbioP.p.
ViaFourca »
Villar P. »
Chabriois >
S. Margh. »
Torre P. a.
(1) Al Venerdì (Mercato a Torre Pellice).
6,30
6,35
6,41
6,48
6,56
7
7,15
7,20
7,26
7,33
7,41
7,45
11,55
12,
12,06
12,13
12,20
12,25
17,35
17,40
17,46
17,58
18,
18,05
ORARIO FERROVIA ELETTRICA PINEROLO-PEROSA ARGENTINA
Pinerolo p
Ponte Lemina (fac.)
Abbadia
Riaglietto-Fiugera(/dc)
S. Martino
Porte
Malanaggio (fac.)
S. Germano
Villar Perosa
Dubbione
Pinasca
S. Sebastiano
Perosa Argentina
6,15
6,23
6,26
6,30
6,33
6,36
6,44
6,54
7,02
7,05
7,52
7,59
8,02
8,05
8,08
8,11
8,16
8,19
8,26
8,33
8,36
(I)
8,50
9,10
9,16
7,15 8,45 9,30
(2)
10,45
10,52
10,55
10,58
11,01
11,04
11,07
11,10
11,17
11,24
11,27
11,34
11,40
12,45
12,52
12,55
12,58
13,01
13,04
13,08
13,12
13,21
13,26
13,29
13,36
13,39
14.35
14,42
14,45
14,49
14,52
14,55
14,59
15,02
15,10
15,18
15,21
15,29
15.35
16,40
16,48
16,51
16,55
16,57
17,
17,03
17,06
17,13
17,20
17,23
17,28
17,31
18,25
18,32
18,35
18,38
18,41
18,44
18,51
18,58
19,05
19,08
19,16
(3)
19,50
19,57
20,
20,03
20,06
20,09
20,12
20,15
20,22
20,29
20,32
20,37
20,40
(4)
21,13
21,20
21,23
21,26
21,29
21,32
21,35
21,38
21,45
21,53
21,56
22,
22,03
Perosa Argentina
S. Sebastiano
Pinasca
Dubbione
Villar Perosa
S. Germano
Malanaggio (fac.)
Porte
S. Martino
Riaglietto-Fiugerar/acj
Abbadia
Ponte Lemina (fac.)
Pinerolo
a.
6,50
6,53
6,58
7,01
7,07
7,17
7,20
7,24
7,27
7,30
7,33
7,36
7,42
7,35
7,38
7,43
7,46
7,53
8,
8,03
8,10
8,13
8,16
8,19
8,22
8,30
(2)
8,55
9,35
9,02
9,05
9,15
9,22
9,25
9,28
9,31
9,33
9,36
9,39
9,45
9,42
9,45
9,52
10,
10,03
10,12
10,15
10,18
10,21
10,24
10,30
12,05
12,08
12,13
12,16
12,23
12,30
12,33
12,39
12,42
12,45
12,48
12,51
12,58
13.55
13,59
14,05
14,08
14,15
14,22
14,40
14,43
14,46
14,49
14,52
14.55
15,
16,20
16,23
16,28
16,31
16,45
16,53
16,56
17,
17,03
17,06
17,10
17,13
17,20
17,56
18,06
18,09
18,16
18,24
18,31
18,34
18,37
18,40
18,43
18,50
(3)
19,35
19,38
19,43
19,46
19,53
20,
20,03
20,08
20,11
20,14
20,17
20,20
20,25
(4)
20,35
20,38
20,43
20,46
20,53
21,
21,03
21,08
21,11
21,14
21,17
21,20
21,25
(I) Dal 15 Luglio al 2 Settembre — (2) Sabato (Mercato a Pinerolo)
(3) Festivo fino ai 14 Luglio e dal 3 Settembre in poi — (4) Festivo dal 15 Luglio al 2 Settembre.
OBABIO AUTOMOBILE PEBOSA-PEBBEBO-PBALY in vigore dal 15 LngUo.
Perosa Argentina
Pomaretto
Chiotti-Riclaretto
Trossieri-Faetto
Ferrerò
Praly
7,35
7,43
7,58
8,02
8,10
9,
13,50
13,58
14,13
14,17
14,20
15,10
19,30
19,38
19,53
19,57
20,
20,55
Praly
Ferrerò
Trossieri-Faetto
Chiotti-Riclaretto
Pomaretto
Perosa
5,05
6,
6,03
6,07
6,22
6,30
10,35
11,25
11,28
11,32
11,47
11,55
16.15
17.15
17,18
17,22
17,37
17,45
ILCRPPELLO
Dai'UOMO
ELEGANTE
FU LAZZARO aC.
fabbrica italiana cappeìli
ALESSÂNORIA.
ANGROGNA (LE MEt)
Splendida posizione
: a 900 metri s. m. :
Trattamento ottimo
Eccellente acqua di sorgente
:: Prezzi modici ::
Man Spricht Deutsch
English Spoken
.. .TUn^ ac c<sc<)<y
(iLCceûiircù ^ 2AX0ce
nmoocÄtme /. .
COI NA/THI-T-CAPTA
CARBONE
oTTtßiinc;
------'ve<yusCÙ7/yi>e/i/iÙ3
^ e Coffee yiòCloiz
j/aeac.
I S.CLilTux'^Uo iiA^o6'))ilXaw
TARIFFA INSERZIONI
Avvisi Commerciali, L. 0,50 la linea Mortuari, Comunicati, Ringraziamenti, L. f
la linea - Avvisi economici, L. 0,95 per
parola per una volta - L. 0,90 per due
• L. 0,15 per tre. - Minimo L. 9.
Tassa BOvarnatAva in più.
Papamanta anticipato.
DannnnanaannannnnaannD
BRODOÀCARNE
pmissimo/lll^ccccllentc
M «uov .senza
«nomi
Jidet TrM^ dtoec*e«M»aponsable
Torra PettloB - iMpftmtri» Al9Ìa«
Vini Sani e Brillanti
otterrete
adoperando in vendemmia
EnosoIOto Beliavita
e HTultllevares JacQuemln
Referenze a richiesta
Massima gradazione alcoolica
Colore più vivo.
BELLAVITA
MILANO
VIA PANINI, 1
Catalogo gratis
i