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Année Septième.
26 Août 1881
N. 84
.LE TÉMOIN
ËCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actes K 8. Smîîjîwî la vérité avec la charité. Ep, 1, T5.
PRIX D'ABBONNÎïMEïNT PAR AN . . .* , L. 3 Toüs le« pays da rUniofi . dA pitale . ‘ » 6. AîrtAriqüs • • ^ On s'ubcfise ^ Pour Vliitérieur che?! MM. lea pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour \*E0térîevrn.M Bureau d*Ad- mi ni Bt ration. Üa ou plusieurs numéros sépa- rés, demandés avant le tJ' rage ]0 cent, chacun. Annonces: centimes par Ugna, Les envots d'arpent se font par lettre recommandée ou par mandats sur le Bureau de Pe- ro sa Argentina.
piÎQT, ;la :R^D^C,Tlorf adresser ainsi ; A la Direction au Témoin ^ Pomaretto (Pirieroto} Italie- i pour I'ADMINISTHATION adresser ainsi : ArAdministranon du Tcwioîp, Pnmareltn iPînerulol Ualiej
' 2fi Août. — Usage de la Bible pour les
petits enfants. — Up exemple A suivre.
—Stalistiqné. Pensôe.s sur réducalion.
Correspondance. — NoutelUs religieuses.
- Chronique raudoise. —hnnonce.
26 AOUT
Irétrangê nouvelle que le Témoin
a publiée dans le N. 32, page 257,
lui a valu la lettre qui va suivre
et l’a' eo'nt^'uil'. ¡de découverte en
découverte, à une intelligence
irè clalré d'un fait qui modifie quelque peu le titre, môme de l’article
ci-dessus.
La, lettre de Monsieur Prochel,
président de notre Comité d’évangélisation j rnontre combien nous avions
raison de douter, quoique sans preuves positives, qu’un ouvrier dirigé
par ce Corpilé pût se croire auloi isé
k modifier non seulement la forme,
mais la susbslance même du Symbole’ des Apôtres. La déclaration
Irèsvpositive et très-absolue de Monsieur,Prochet est faite pour rassu
rer pleinement, soit l’Eglise Vaudoise elle-même, soit, les amis qui
auraient pu concevoir à son sujet
des doutes et des craintes très-légitimes, si aucun démenti olficiel n’avait été donné à l’allégation du correspondant romain du journal rédigé
par le docteur Lulbardl, l’un des
savants chrétiens les plus éminents
de l’Allemagne.
Il reste à expliquer comment celle
nouvelle a pu avoir, aux yeux du
correspondant, au moins quelque
apparence de fondement, car nous
ne voudrions pas, quels que soient
d’ailleurs ses sentiments pour l’œuvre
de l’Eglise vaudoise, lui faire l’injure de croire qu’il l’a inventée pour
jeter du discrédit sur cette œuvre.
Voici.’donc ce qui s’est passé.
Le Synode ayant chargé une Commission do revoir la liturgie, non
pour le fond, mais uniquement pour
la forme qui dans certains formulaires
laissait passablement à désirer, une
partie de son travail ayant été imprimée et soumise à l’Assemblée Synodale de l’année dernière, sur le
rapport favorable d’une Commission
d’examen, elle availadoplé la résolu-
2
WW4/VW V
m
lion suivante: « Le Synode remercie
» vivement la Commission qui lui à
D pi'ésenlé le projet de révision de
B la liturgie vaiidoise, comprenant
» dans une première livraison le
» formulaire pour le service du di» manche malin et le formulaire pour
» le mariage. Les pasteurs et les
B Eglises sont autorisés h faire usage
B de cette liturgie pour le culte pulí biic B. Art. 27. — Celte première
livraison du projet fut répandue abondamment dans les Vallées mêmes,
et la plupart des pasteurs l’ont mise
à l’essai. — Mais pour que les
Eglises de la mission pussent se
prévaloir de l’autorisation de s’en
servir, il en fallait imprimer une
édition en langue italienne; c’est ce
qui a été fait, mais sans que, à ce
que l’on nous assure, les évarfgêlistes
en aient eu connaissance et cela par
la raison que nous allons indii^üer.
Par une erreur dont nous ne
comprenons pas bien la source, au
lieu de traduire fidèlement Îe projet
soumis au Synode et dont celui-ci
avait airiüiisé l’usage, l’édition italienne s’en écarte sur deux points
essentiels.
L’un est l’omission de ta descente
aux enfers dans le Symbole, l’autre
le changement de autorisé par le
Synode en l’autre formule dé adopté
par le Synode. Quiconque a eu sous
les yeux cet imprimé a pu naturellement se persuader que le Synode
vaudois avait en effet supprimé cet
article.
C’est sans doute sur ce fondeuièni
que s’est appuyé l'auteur d’un article
publié dans la îtivista Cristiána du
mois d’avril dernier ou plutôt du
trimestre dernier, sous le titre
très-prétentieux de un articolo fafso
in un Credo vero.
Après nous avoir appris que l’église mêUiüdist# é^scopalf a omis
cet article du Syÿrtiole dà^s sa lilurgie, l’auleur' ajkileî el mainte-nant nous apprenons que l’Eglise
vaudoise (ÿ dccéd^î fécemment la
même recti^calion « Or comme le
directeur de la Rivista n’a fait suivre
celte affirmation d’aucune réserve
ni explication, el cela sans doute
parce que l’article étant signé, l’auteur en avait toute la responsabilité,
le correspondant, quel qü'il soit, du
journal allemand s’est' cm autorisé,
sans prendre d’autres infbt^maUoïis,
à donner aux chrétiens d’Allemagne
la nouvelle que nous avons déclarée
absolument fausse.
Au réste, si l’édition iialîërtué du
projet de liturgié n’a pâS été dte«'
Iribuée, Uiâis ést derhéUrèé pmdemmenl éri fnagààin, é’esi ptécisémèfil par ce qu*en' s^est apièrçu,
un peu lard, de.la double erreur
qui s’y était glissé^
Voici maintenant la lettre du
Prérident de notre Comité d’évangéiisation :
Monsieur te E)>ire6tear du T&rhoin
s. Giovanni Rellip1< 18> fioilt
frès-honoré Monsieury '
Je viens dé fîre Partiéfè ihtitulé;
t Etrange UMVélk i défis lë ÏL 82 de
votre jourtiri. ife (jué f f Ui trOUrê de
plus étrange e^esü qHé l'iUrtéur dëTarii*
Çlè ddrthé t ëùlértdre qUè éè seiait
ùn minirite véadoîs OrtM-tér dàtts le
chàrtip de l'ÉVàiigéfîSéfion éilf âutait
pli se perrnelire cé dprii rf Sé pléfui à
juste raison.
Je crois dé môn deroif dé déctérer
qUe ce ri’ëst aucun dés paétèdi’i
3
~27L
g4,l|¥,ifi3,plî|<î^fPMS lî» difepiippdiiÇpmilé .d’^'f^pgélisaUpn.
Agréez mes salulatioos respectueses
et crp^ëz-môl
Votm çh^cmé m C.
Matteo Prqchet.
USA^e de ta Bible
pour J«s pelitu enfants.
Nous transcrivons les quelques lignes
qui von|L !Si|iV;iie ^ir {'.usage de la Bible
pour les petits enfants, d’un ouvrage
(^ui a figuré dans rexppsilion didaciK^rtê dU dernier fiongVês pédagogique.
Il est intitulé: Noimauiivmdes mères
o\) .^i^ilr^rAign éduçgiivg de la pre
sjgiii's eAercipe.S t|’iipÍMÍlÍpn et de lap
gp'i ^ço^sti^tipnl pne prerniên
. P ^ ce gu
cp^j^^rne l'è ¿.ppps ,^e I’lionipie et le
apam|p)i,. Et pp tr;bi^,iêmé lieu, il pré
sftBl?- dioy^n «Js.qpÿ'
4p, n),o,pdé jipj,e|leç;tpe)
g’stipn, une étude
et moral: les
séns et la pensée, le corps pt l’âipe,
leej^sirs ,pt Ip .l’pispn,... là çréatipn et
là Prb^idppce^ J.O péché çt le Spuveur,
et iin dernier chapitre que nous mettons presque en entier sous les yeux
du lecteur.
» ha BiWe esl le livre par excellence,
le livre de tous. Ils s’adresse aux grands
et aux petits, aux forts et aux faibles,
aux, .savants et aux ignorants. Il les
éclaire et les instruit tous;',ij les louche,
il Jes console, iis léà sanctifie tous.
,;C Lp sP 4es .hislpiree et des ensgt^nepifiPls.qPii jpar lepi- &itpplicUé ,
Ippf eopdepr, çppviienpent au petit
epfant hiiOn iiPîiOOX ,qne,tpul ce .que les
hpwpaep ppurfpipnt ¡éorire podr lui;
ilptvs (PÎavpps ipas «le ¡droit de jepprf
W,. . .
;(i ifes il t^sl,aussi des pO^’il'hos, dp
nèp,jii.yres çpintpîquiiiisefateni ipcompr^^epAÎpleS iPoitr les opfaiits» d’aplres,
3ui ne leur olfriraienl aucun inlérêl,
’autres encore qui leur seraient pcnlélre une occasion d’erreur et de péché.
Il y a donc pour eux un choix à faire.
«11 ne faut pas attendre le moment
pCl les enfants eux-mémes, pourroiil
lire la Bible; il ne faut pas même al- ,
tendre celui où il serait en état d’en
écouter la lecture avec fruit. 11 faut
commencer par la Iciii' raconter ; un
récit qui s’adre.sse particulièrement à
eux les captive et les persuade beaucoup plus qu’une lecture.
A On choisira donc, à partir du premier chapitre de la Genèse , les portions de nos saint livres qui conviennent le mieux au petit enfant, et on
les lui racontera en les mettant compÎètement à sa portée. Ce seront d’abord
des faits hislorignes, auxquels on joindra peu à peu les préceptes de morale
puis les enseignements dogmniiqiies
les plus simples.
« Avant de commencer nn récit, on
le pelira dans le texte; car si pour
être compris et si pour intéresser, en
s’adressqnl à un âge si tendre, il est
parfois nécessaire de changer les paroles de l’écrivain sacré , il importe
beaucoup de ne s’en écarter que le
moins possible.
« Ne craignez point de répéter souvent un même récit, l’enfant qui y
aura „pris plaisir, ne s’en lassera guère,
et bientôt il sera en étal de le redire
lui-même. Ces exercices formeront son
langage, son inslrnclion, son intelligence, de manière à avancer le moment
où il sera capable d’entendre avec intérêt et gv,ec fruit la lecture du texte
sacré.
,« Alors les récits cesseront pour être
regiplacés ¡par des lectures, toujours
courtes, toujours bien choisies. Alors
votpe enfant recevra son instruction
directement de la Parole djvine, et il
pourra, y jrouver celte lumière céleste
(¿.lié force d',eU lient, qnc Dieu donne
aux cœurs qui 1® cheichrni.
i ¡« XorsqiCùn passage aura frappé l’en'fqut, l’aura ipùché, l’aura pmsuadé,
¡faíles le lui répéter texIiiellemerU jusiqu’à ce qn’il le sache |»ar cœur; puis
!failes-|e lui redire de temps en temps,
jaÎQn qu’il ne l’oublie plus. Vous lui
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aurez ainsi donné, pour loiite sa vie
peiil-êlre, des moyens de consolation
el de saint.
«Quand viendra renseignement delà
lecture, nous ne conseillerons pas d'y
employer la Bible, il importe de
n’associer à l’iisuge du livre saint aucun sentiment de raiigne, d’enniii ou
de conirainlej el dans la pratique on
n’a pas encore généralement réussi à
enseigner à lire aux eul'ants sans les
exposer à ces causes de dégoût.
• Nous pensons donc qu’il ne faut
pas mettre la Bible entre les mains
des enfants avant on’ils sachent lire
couramment. Alors le progrès de leur
développement permettra de leur en
faire lire des portions qu’on avail
d’abord écartées , mais alors encore i|
faudra mettre à ces lectures beaucoup
de discernement et beaucoup de mesure.
«La Bible doit être notre compagne , notre conseil el notre appui,
pour toute notre vie, il faut que nous
y ayons recours lors même que pèrEonne ne nous y invite, il faut que
nous l’aimions. Il est donc de la plus
haute importance de la faire aimer
aux enfants, et c’est là une nécessité
à laquelle nous devons subordonner
son emploi pendant les années de
notre autorité.
« D’un autre côlé, la lecliire de la
Bible est un devoir que nous ne
pouvons pas laisser ignorer à nos
enfants; nous sommes obligés de là
prescrire.
« Mais nous sommes libres d’en choisir le sujet, d’en fixer ie moment, d’en
limiter l’étendue ; et nous devons, user
de celle liberté de manière à éviter
que le livre saint soit jamais une
canse de fatigue ou d’ennui.
« Celle condition sera parfois difficile à réaliser complètement, elle le
sera siirlonl lorsque plusieurs jeunes
élèves devront participeL au môme
exercice. Mais ce n’esl pas une raison pour y renoncer; avec de la persévérance, on parviendra certainement
à faire aimer la Bible aux enfants, car
elle leur ofl'rira tout ce qui charme leur
âge, naïve poésie, détails de moeurs,
instruction variée, en même temps que
la ciitlure des sentiments que,leiir mèrè;
a éveillés et qu'elle n’a cessé d’entrclelenir dans leur cœur.
a Alors on pourra leur faire apprendre par cœur des morceaux plus étendus; devenus hommes, ils les conserveroru cofnme un secours el une sauvegarde pour les mauvais jours pour ceux,
où les iiilirrnilés, ou d’autres obstacles
impérieux, viendraient les priver d'une
lecture qui leur avait donné.la’consolation, la paix el rfespérancô ». t . '
Corre 0|)(mbAnce r*
. '.<■ î: i: !)
Augreugna, ti 32 dar mê d’aoul 1881.
Me car Sgnotir. *
Scrivon eîstà dna glissa per fa ioti
conoisce che lou langage d’Ia cianson,
ch’e islà stampà l’aiile gioiir’n anil ar
Témoin, a smiglia ren dai' 10ut al'
nosle parlà d’Angrengna, Veiii creire'^
che moussu Musseion l’abbia aOuiâ ar '
Serre, ina la vant.lria save che lioslâ
marioira Ifi danto d'cû de tíianspn‘nié-'‘;
inontesa, belle en bâ pi an mont cri’itr'
Serre., lü la cianson cppià da nòsle|
amis de Bourdeniix i gl’é mesciâ de'
piemontés ..e de Séngianin , ma Tàgli
à poc e pâ ren d’Angi'ognin pur de'
d’Iai dar Veugie. ;
Sci'ivo ma letlra enl ar parlà j’An-|
greiignii, a posta perch’on vee,la'dif-'
ferensa, . ¡
Creième poste ion amis .
St. Bonneï, inniste d’Angrëugna.
ii
, . août ISSI-.
Cher M. le Diredeur, ' '
Il ÿ a assez longtemps déjà que j’ai
en quelque sorte promis de dire mòti '
sentiment sur la question irès-délicalc'
de la suppression, sur la liste desmem-'
bres électeurs de la paroissë de tout'
homme qui ne fournil andine corilri.i!
billion pour les besoins de son église^
cl de sa paroisse. Si je me souviens
bien, c’est la conférence du Val Saint-'i
Martin, réunie à Massél, qiii à’eâl ôc*.
5
~--273^
cnpée de celle question el .qiii a paru
disposée a la résoudre dans ce sens.
Plus j’cnlends parlei' lé^dessus, plus
je me persuade que celle mesure devra
être adoptée, lôl ou lard, dans la vallée, comme aussi dans le champ de
l’Évangélisation. Je ne pensé pas qu’il
existe aucune société humaine dont
les membres n’aienl aucun devoir à
renriplir, mais uniquemenl des droits
à- fiiiré Valoir; et, s’il n’ÿ a absolumenl
aucun drpil d’entrée à payer pour être
admis dans la famille du PèréGélesle,
il y a, dès qu’on y esl entré, de graves
devoirs à remplir. Je ne puis donc
pas comprendre qu’un Oiemore de l’égiise visible n’aît autre chose à faire
qii’à jouir de tons les avantages que
proéure' une société religieuse bien
réglée, et qu’il lui soit permis de
S'ëxéusef aussitôt qu’il y a une charge
à porter.
Je h’ai pas oublié {ce que m’a dit
un jour un homme 'plus habile que
moi, et plus versé dans toutes les
questions réligiensès et ecclésiastiques:
* vous voulez donc que quiconque a le
ràai|ieqr,î;d’ê,l,re, pativre ne puisse s’intéresser à rien», prendre part ^ aucunè
nomination d’ancien de son quartier,
ou de pasteur de sa paroisse. Il n’a
point d’argent, par conséquent il est
incapable de bien choisir. AhI si son
père lui avait laissé seiilement une
dizaine de mille francs^ l’intelligence lui
serait venue avec l’héritage, vous lui
reconnaîtriez le bon sens, la capacité,
son vole vaudrait celui d’un autre.
C’est presque déclarer que c’est l’argent qui fait le chrétien, tandis que
ce sont précisément les pauvres sur^
tout qui ont été appelés ». — Ce sont
là, en gros, les objections que m’a'
faites un personnage de quelque importance dans sa commune, et je sais
qu’il e.<îten nombreuse compagnie pour
le faire. Cela ne veut pas dire qu’il
aîl;raison, et quand je serai seul de
mon avis, je croirai.s encore qu’il a
tort; c’est ce que je voudrais iiouvoii’
dire aussi clairement que je le sens.
Et d’abord il a tort assez commun
de confondre le chrétien, membre du
Corps de Jésus-Christ, avec le membre
d-’une-église particulière, laquelle esl
une société où Dieu lui-même a.établi
un ordre et des règles qu’il faut respecter. La pauvreté n’exempte pas du
service militaire ; il serait étrange qu’elle dispensât de tout concours, de tout
effort et de tout sacrifice pour la
prospérité spirituelle de la société religieuse à laquelle on appartient. Voici
comment je vois la chose: — Si cet
homme qui remplit les conditions requises par nos règlements pour être
lecteur esl un sincère chrétien, ¡1
senliia si bien le bonheur de donner
quelque chose au Seigneur et pour,
l’amour de lui, qu’il ne s’en privera
pas et qu’il trouvera infailliblement
le moyen d’avoir quelque chose à
donner. Il ne faut pas oublier que
les contributions régulièrès, auxquelles on souscrit dans quelques unes
de nos paroisses, sont tout ce qu’il y
a de plus volontaire. On peut s’engager pour 50 centimes, pour 1 franc,
pour 2 franes, comme d’autres promettent dix fois plus. Or, je connais
passablement de gens, môme de plus
pauvres, dans quelques-unes de nos
parois.ses, et je déclaré hautement
que je n’en connais pas un seul, qui
ne puisse, s’il en serait le besoin et
le devoir, donner pour les œuvres de
l’Eglise une douzaine d’œufs par an,
ou une livre de beurre, ou un fagot
de bois, ou une journée de travail.
Le chrétien plus pauvre donne toujours. —
Si cet électeur qui ne contribue en
rien aux charges de son église n’est
pas chrétien, il n’a absolumenl aucun
droit de participer au gouvernement de
l’église, ou à l’administration de sa
paroisse. Nous allons bientôt avoir le
Synode, et les Assemblées électorales
devront nommer leur député. Comment veut-on que ces hommes qui
ne sont indépendants ni par leur intelligence , ni par leur piété, et
qui dépendent de tout le monde, surtout de l’ancien, du pasteur ou du
Syndic, comment veut-on que ces hommes soient capables d’exercer le droit
électoral dans le véritable intérêt de
la parois.se à laquelle ils appartiennent par sa naissance, par leur admission à la Sainte Cène, souvent aussi
6
par l'é geçWVrs tJilMls èfi reçoivent. Si
je me crôyiiis'eri ^toil de raconter
tout ce qtte j’îli rtioi-même vu à cel
égard,' j’àjnnterais nn àrgnnaeril trèsefdeace il là causé que je soutiens.
Mais il. fi’y aurait dans ces liistoii'es
rièn d’édiiiant, et je les garde pour
nioi, avec Fèspoir dé les oublier.
En deux mots, je coticluîe que les
Consistoires ont le devoir plus encore
allé ‘le droit de rayer de la üsie
ës éiêctetf,ré tous ceux q*ni se refusent
à donner un concours régulier, ^uolqne mOdeSte qu’il soit, pour- l’ewre-:*
tiën 'dé^ tfeüvres de leur église. C’est i
rehriéte Cotïtiiciion de s
Voire iatyours dévoué frère
Jacques.
Un it^eniple là suivr«.
Etie jeûne 'fillenommée Fahn.y denuanda nn aour %élreiadiiniise dans Une
é^üise de Pnifadelpbie.
Viens-411 TégïifièrBinent-au temple,
Idi’rSjldndit le pasteur?
— J’y'viens le isoir avec ma nwère,
carrions ^sommes pauvres et noshabilleirienls rftl^ snni pris sen assez bon séiai
poiir qVi'è'no’ UsiTUissions y 'venir de jour.
E'enfiint fti ' l'eçue et peu 'après elle
devint malàde."‘f^ f®si®nr alla Ja^voir,
et an mOHiéril d‘û‘'l'3o<'lrtil;de da cKambre après avoir 1 u et prié, la jeune JiHe
pHà sâ fO&rë d’atti ■'dBle*' sa ‘bOuUse- dont
elle rèmiCfe cOhleii'd fffstenr. W yi
ayëit tOiri près de 5 idollars (S5 Iranes)
et ë’étaît féiiit ce qù'èi’le avail reçu pendàrit sà vi'é.
— A vec ¿fél' àmeni, diH elle, je désire
qUé‘ voïts' fAésîei bSti r Uri e -^égltee pour Jes
pàuVI*ès éditlrtié rtods. Promettez'moi
dif?é laitedft'n que lorsque qeiserai dans
lé éîei je saéte qti’îl éJtiste icr un 'temple
pour lés pdüvrfes.
Là jeUnë‘ïilHe mdimil ’le'soii' inêine,
et te p'astijilr TticbHta ce trait dans un
appfel adi*eiSsfe‘au pttbiic cbréiian. ¡Le
résiliât fut’TâVôrable, et Ma nmivelle
é^llsé pnnr' lés^panvres est tnarntenant'
eh‘c’<Jrist/ti'élipn à ‘Philadelphie.
Si urie jeuHe'fUîè pauvre obtint un
bë'an tééti iiai 'én dOttnaût' toui ce qu’elle
possédait sur la terre, quel brea îj®piense pourraient mire plnsièurs de nps
jeeteursen ne donnant quêteur superflu
pour ia cause du Seignour l
(Chrütiun JÎémldj^.
Jpus etïqfrruniops au fijisoriSiw
jdonitées qui Avivent; ^
■La AéiTR est Íifthitéfl..par(Í¡2^8^il|j¡p®p
jde iperspnpes dont i09 imilliPP# ,api)|r|tie®iiieni k la rape oaupiiiijpnpe,
jmi'lUons liiiila rafié tp9nwW,iiillÛ kk
race, érJiiopÂeiVie, Í ê la r,ti4é
américaine et 176 uiilliopB V ila '’»eje
míblaie. Tíopt ¡oe .twindé ípftrle ¡|Í34
laRgues et .prpliesse ilOljK) teligiops« ,
Ofl iQomple,chaque ar|néetó,|t^i#3
morís, ce qui revient á 91,554 patápuf,
3,786;p¡ar honre,,60 p¡M!jtnitmip,iei.J ptçtr
secendoMiLes nets salees ^iiripasacAt dé
quelque peu Mesjdéeép.
;La jfnpyepiRe de ja ¡d«r^ ,de ja >Rie
est ide ítms; un qusrj. .# ,1a pepulaüion'de.'ila torre meurt, (a*fant;;7 jns
6t lune meilié avéflt ?7 atns,
Chaque 10*000 ipecaúnfléP M<é(tiwr*w
une à 400,ans chaque 1,500 ,ijuieiaMe¡!H
SO anp el 1,seule,sur 400 iftii^wiMaifie*xaulajfle.
¡Les HpeiéonuÊS tmftniéea ,-viveut plt,^
lorigiemps ¡que jes ,au|ires,
Benséés «ur üiédueation.
(L’édujcatiou du Cji®ur,d:|m,.|epitont.e§t
, pour Mes paceuis ,|e Iprepiiqr, ifpVR|i»s
, presstpil, des ,^ql®s,, iñs spqpis, ,uqs
devpiiis. , . . V; ’
•TT’i’T”
(u’es i d es drt I mimnoñ iqu’ |l sfau i jép i er
leSiinaui£eelaUonedu/cmur,,d’tin.efiifunt,
afin de neMaiaser giiaodir inapacçùeiaisouofiíde ses dispóftittans: Afin r.deicumháblre le maMandis qu’il ■ogtiiaible let
do iíavoriser Me hieo lavant qu’il soit
étouffé ,par de 1 manvaivos,pasftions:.
, fW<*<
íVotre enfant vous!iaikne .>par ,dessus
tout ; é’est'de vous -encone quimil, altead
7
il (îiet en vo«»» sa eenOance en*
lièrej :eï M eentimeni prend en lui
les cteael'ères’ de Ui /ai I* pins vive i
poiar tnnl ee qui vienl dè vous,; lé
doiBie lui esi impassUile; profiles de
moment poiur le eoiidnii'O à son Dieu
el à sbii &uiiV0ur. Prieii dsevanl lui,
priez pour lui, priez en son nom.
Mviis s‘’êtr« associé à vos prières,
PeufaoUpeU à pien, apprendrai de von*
àii prier (di>-im6me,
Isf rnère déil âui*veiHer évee |e pUis
gtértd soin lës preffliérs indices d'ïiaH
biiiVdus (i[ue'léi'orti'O fa vio du petit
èfnTàdi, aÇH de roWipfe anssiiôi colles
cofidéiraietll au VlOè et do fuvoii*
Ser éÈlIéiii nfUI’ nifènoraiOttî au Mèti.
fl. 6. Guwps..
' lirO^n * I...I . '■ ..
ft(müetie0 religkttô^s
IrxtiE. — Le rail suivant est raconté
par un correspondant du' Journal dh
Genève, s’étdnt pds«é à Milan.
• Un jeune évangéliste qui dislriittuaû dos petits traités rcligieuxi,
dpnl la plupart n'avaient aucun caraco
férè de pOlëmrqire, a été insulté et
presque frappé par un forcené, eseilé
par trois ¡prêtres qui se tenaieni à
l’ecârl. Lès péssatifs ont défendu le
dolporièiii' dèsintéres^, et si les trois
prêtres el leur agent ne s’étaient pas
réfugiés dans tine église voisine, on
leur aurait peut-être infligé une rude
correction. Quelques jours après, la
fetihl iVdt iHiouViil^. Gè\ji rbits le
WWblt^fd n’élàll p^# .«èUli, fP âifd accompagné de trois autres forcenés,
et le prolestànt aurait passé un mauvais quart d’heure, si la foule ne s’en
était pas mêlée encore urte fois. Les
agp'âsecvirs ont dû se sauver, et leur
j'etrajle a été pluée d'une pluie de
trognons de choux. Décidément Vinïnlm'nnce a fait sdh temps. Remarqueg
que les défenseurs du distributeur de
DFoehures religieuses n'étaient pas des
protestants, mais des cnlholiques ou
des indtlSérefile en tnaiiére de religionj,
qwi tieonenA cependant au respect de
la liberté de çonscdence ».
Allemagne, — L’élablissemenl des
Diaaonesses de SArasbourg, qui a célébré sa trente neuvième fêle annuelle,
çomp* ® ^ U rd ' h U Î ce n t so ixan I e sœii rs,
dont onze admises dans la dernière an née. Ges diaconesses sont en activité
dans les différenles maisons de malades
de Slrasbourg et du dehors, dans les
fiuiiilles, les crèches, rélablissecnenl
des jeunes servantes , la maison de
reUaile pour la vieillesse et le pensionnai de jeunes filles du Boa PasteurLes recel|es de l’élablissemenl se sont
élevées à 2.ô87l3 fi ançs et les dépenses
à 240329 francs seuletneni.
— L’universilé de Strasbourg compte
en ce moment 77,0 éliidiants dont 67
théologiens;, 28 dç ces derniers sont
Alsaciens.
Angleterre. — Le dimanche 7 août,
deux services religieux oui été célébrés
A Londres à l’Occasion du Congrès inlernalional des médecins. Le chanoine
Barry a prêché le malin à l’abbaye de
Westminster snr 1e texte sniv.aîil: t^«e
tout ce qui est en vous, iesprit, Famé
et le corps, soit conservé irréprékensi~
Me pour l’avéné^énl de nôtre Seigtieur
Jèsvâ'ührist (1 thess. V, 23). Le chanoine Liildon, qui a présidé,, raprèsmidi, le culte de la calhédrale- do
Saint-Paul, a pris pour texte ces mois
de l’Évangile: Jésttss’en allml par les
villes et les villages, enseignant^ dans
les SynagogMes,, prêcmnl F Evangile du
Bomunù, el guérissant toutes les ma~
ladies et toutes sortes d’infirmités pcp-nit
le peuple.
Portugal. JI paiaîi en pwliigais, à
Pcu'to, depuis trois ans et demi, une
feuille évangélique, la fié|briwc. Il y
a à Lisbonne au moins trois chtvpelles
presbytériennes et quatre paroisses dépendant de l’Eglise épiscopale réformée de Lusitanie. U existe également
plusieurs lieux de culte évangélique
à Porto. 11 semblerait, d’après cela,
que le proifisiantisme est assez florissant en l’oruigal.
Afrique. — L’æum-e de la mission
en Afrûjue vient encore de ,faire des
perles sensibles. La missipn, dp Bâte
a reçu récemment Ig ppusellè dn quatre
8
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décès, qui onl allrislé sa fêle annuelle.
Le missionnaii’e Harnberger de la mission de Brême, sur la còle des Esclaves,
a élé égalemcnl viciime de ces (ièvres
meùrlières qui enlèvent chaque année
lanl de vaillants iravailleurs européens.
Amérique. — On lil dans un journal
religieux américain (PttlpU and Pew):
• Quand vous entrez dans une église,
veuillez avoir l’obligeance de vous asseoir aussi près de la chaire que possible. Les retardataires qui airiveronl
après vous désireront naturellement
se placer près de la porto, afin de ne
pas troubler le service divin en faisant
du remue-ménage au pied même de
la chaire, et rien n’est plus désagréable,
pour le prédicateur, que de devoir
chercher son audiloiio au delà de
toute une rangée de bancs vides. —
N’ayez donc pas peur! Le pasteur ne
■ sautera pas hors de sa chaire, et
d’ailleurs il ne mord pas! •.
i!Titron'tque
Une réunion du Corps des paslevirs
vient d’avoir lieu à La Tour dans la
salle de la Bibliothèque du Collège le
18 courant, avec l’inlervenlion d’une
trentaine de pasteur.s evministres vaiidois. L'ordre du jour portait, entr’aulres choses, l’importante question
de l’examen de foi et de convictions
religieuses rie trois candidats au S. Ministère , savoir; MM. Charles Gay du
Villar , Edouard .[alla de La Tour et
Arthur Muslon de Turin. Un quatrième
candidat,n’a pu être admis à l’exagien ,
pour n’être pas en règle vis-à-vis des
règlements en vigueur.
Voici les sujets sur les quels les candidals onl été spécialement examinés :
les Saintes Ecritures , la propitiation
pour, le péché et la repenf^nce. Chacun
d’eux a élé invité en outre à indiquer
les raisons pour les quelles il désire
se consacrer au S. Ministère et au service de l’Eglise vaitdoise. Les examens
ayant été satisfaisants, bien qu’à des
degrés divers, les trois candidats onl
été admis à Tunanimité. Ces lignes
n’auronl pas encore paru', lorsque nos
jeunes frères auront prêché leur sermon d’épreuve, sur l’acceptation du
quel , ils recevront l’imposition des
mains lors de l'ouverturè du Synode le
premier lundi de septembre à deux
heures de l’après midi dans le temple
de La Touiv
L’assemblée des pasteurs passe ensuite à la noniinalion des Commissions
examinatrices comme suit: Pour examiner la gestion de la Table .e.i. celle
du Conseil de l'Ecole de théologie ;
MM. Etienne Bonnet pasieiir, ,William
Meillo évangéliste Elisée Coslabel pro-.
fesseiir cl Daniel Cougn instituteur.
Pour examiner la gestion du Comité
d’Evangélisaiion : MM. J. 0. A. Hugon
pasteur, Jean Pons évangéliste, N.
Tourn professeur et J. Eornéron instituteur. Et enfin pour examiner la
gestion de la Commission des Hôpitaux MM. J. Roman pasteur, Daniel
Gay (junior) pasteur, D. El., Bert et
J. A. Micol négociant, *'
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