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Soixante-quatrième année - Anno VI®.
25 Mai 4928
N® 21
LEOHO DES VALLEES
d
FRIX D'ABONNEMENT I
Italie (y compris les Vallées et Colonies) ,
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«V Le Naméro: 125 centimes ^
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..âî, dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8) .
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Heureux les sourds!
« Saül s’en alla en sa maison, et les
gens de guerre, dont Dieu avait touché
le cœur, allèrent avec lui. Mais il y
eut des hommes pervers qui dirent:
Comment celui-ci nous délivrerait-il?
Et ils le méprisèrent et ne lui apportèrent point de présent; mais il fit le
' sourd». 1 Samuel X, 26-21.
Tout récemment une enquête a été faite
parmi nos gens de lettres pour savoir à
J.- quel livre iis donneraient la préférence
^ dans le cas que, devant vivre isolés, il
leur serait permis d’avoir avec eux un
seul volume. Plusieurs ont répondu sans
hésiter que leur vade niecum serait la
Bible. Ceux qui connaissent ce livre merveilleux savent que la préférence est
bien fondée.
La variété des auteurs, des matières,
du temps, font de ce livre une œuvre
unique, formant à lui seul une petite
Jîibliothèque. Il n’est pas d’expérience de
la vie humaine qui ne trouve quelque
expression dans le livre des livres. Tantôt
il nous porte vers les vertigineuses hau' teurs spirituelles, tantôt il nous nourrit
■' de bon sens pratique ; un instant il nous
^ berce par la poésie; puis, soudain, nous
^ fait frémir à la vision-du péché et de ses
conséquences.
•: Même ce que nous pourrions appeler
de petits détails a sa valeur et je me
permets aujourd’hui de vous présenter
'une de ses moindres recettes pour vivre
heureux.
C’est un roi qui nous donne un exemple
qu’il faudrait suivre plus souvent qu’on
ne le fait.
Rappelons l’anecdote. Les enfants d’Israël ont demandé l’établissement de la
monarchie et un roi a été choisi et oint:
Saül. Quoiqu’il fût le premier représentant
de l’autorité royale, l’admiration ne fut
pas unanime! Alors, comme toujours, il
y eut des mécontents qualifiés comme
pervers, peut-être par le simple fait qu’ils
ne pensaient pas comme la grande majorité. Nous ne tenons pas à éclaircir la
question. Il y eut des mécontents qui
dirent: Comment celui-ci nous délivreraitil? Et ils le méprisèrent et ne lui apportèrent point de présent; mais il fit le sourd.
La royauté de Saül n’a pas été très brillante, mais dans cette occasion il nous
apparaît comme un homme supérieur:
parfois il y a de la grandeur dans l’inertie!
On murmura contre lui, on le méprîSa,
on ne lui apporta point de présent, mais
il fit le sourd.
J’aime cette espèce de surdité, et il
serait fort désirable qu’un plus grand
nombre de grands et de petits hommes
pût en bénéficier.
Les inventions modernes, le phonophore, par exemple, ont ouvert les oreilles
des sourds : le monde y a perdu un peu
de sa paix. La surdité de Saül contribuait
à sa paix et à la paix des autres!
: S’il avait relevé l’offense, on aurait fait
, un procès, on aurait augmenté le mécon„ tentement sans contribuer à rehausser la
dignité royale. Ayant fait le sourd, il put
être muet, et il faut être aveugle pour
, ne pas en apercevoir les avantages!
, Saül avait compris qu’on ne peut pas
contenter tout le monde et son père: les
uns étaient satisfaits de sa taille exceptionnelle, les autres auraient voulu un peu
plus d’esprit, d’autres encore n’approuvaient pas le choix de la tribu de Benjamin...
%
S’il avait écouté toutes les plaintes,
s’il avait observé les visages qui ne lui
témoignaient pas de sympathie, dès le
premier jour de son règne il aurait été
accablé par l’amertume et entravé dans
son œuvre. Etant doué d’un brin de
sagesse, il put écouter sans entendre, voir,
et fermer au moins un œil!
Je crois que cette attitude doit enseigner
quelque chose à tout le monde, mais
surtout à ceux qui sont appelés à servir
le public, afin de ne pas trop se préoccuper
de la critique qui, notons-le bien, part
souvent des points les plus opposés.
Chacun doit accomjjiir son travail avec
fidélité et d’après sa conscience, sans
attendre les présents de l’approbation
publique.
Et dans la vie quotidienne, que de querelles seraient évitées si l’on voulait bien
s’imposer un peu de surdité, si l’on ne
<»>>
) recueillait pas tous les jugements, toutes
^les appréciations de notre voisin ou de
înotre voisine!
^ - Faut-il élever la surdité dont nous
parions à règle générale, absolue? Nous
ne le croyons pas, car nous sommes nés
pour apprendre et il est des voix amies
que nous devons écouter. Mais ces voix
amies ne crient pas sur les places publi^ques, elles se font entendre dans le secret
de notre demeure et nous sentons ce
qu’elles coûtent à ceux qui nous les font
parvenir. Heureux sommes-nous si nous
possédons des amis qui viennent à nous
pour nous instruire et nous guider, -qui
parlent par amour, qui nous dévoilent
nos faiblesses avec sympathie pour nous
en délivrer: ce sont des anges de Dieu
auxquels il faut prêter l’oreille. L. M.
M»» M»
Çrâce et Sacrement.
f(éponse à JW. Paolo Posto.
Mon premier mouvemiént, en lisant l’article de M. Paolo Bosio : « Le sacrement
de Venfance ? » {Echo N. 19), a été de me
dire : A quoi bon perdre notre temps à
discuter cette question ? M. Bosio ne dit
rien de nouveau; et je ne puis rien lui
répondre non plus qui n’ait été dit. Je rappelle à ce propos l’étude approfondie que
Ugo Jauni a faite de la <ïuestion dans son
opuscule : « La chiesa e la questime battistay>, que chacun peut se procurer.
D’ailleurs, cette question est-elle vraiment si inaportante ? M. Bosio m’accordera
que les Baptistes n’ont pas le monopole
de la vie chrétienne ; M. P. H. Tron a baptisé des enfants toute sa vie, et cela ne
l’a pas empêché de réveiller sa paroisse.
Ce n’est donc- pas le cas de partir en camn
pagne comme s’il s’agissait de réformer une
église dangereusement atteinte dans sa fidélité doctrinale; ni, de ma part, de me
poser en défenseur de l’orthodoxie.
Mais, après un instant, je me suis re»pris. La chose mérite pourtant d’être dis^
cutée. Si M. Bosio avait raison, il faudrait
accepter loyalement sa conclusion. Et ce ne
serait pas l’amour-prqpre qui nous en empêcherait, ni ,1a crainte ridicule de faire
plaisir aux Baptistes, qui seraient du coup
nos meilleurs amis. (Ils le sont déjà, d’ailleurs, malgré le baptême). Mais, si M. Bosio a tort, comme je crois, nous n’avons
pas le droit de laisser sans réponse ses
affirmations.
C’est pourquoi il faut discuter.
« Üt
M. Bosio tranche la question sur le terrain historique, où il lui semble d’avoir
une position inébranlable. Voyons un peu.
1“ Jésus n’a pas institué le baptême des
enfants. Vrai. Mais il ne l’a pas non plus
limité aux adultes. D’ailleurs, Jésus n’a
baptisé pjersonne. Avec le baptême nous
sommes d’emblée sur le terrain d’une institution ecdfeiastique.
2° L’Eglise apostolique ne l’a pas pratiqué. Ce n’est pas prouvé. D’ailleurs,
c'est un fait que le baptême des enfants
ne pcmvait pas être largement pratiqué
dans l’Eglise apostolique, qui était une
église missionnaire. On ne peut donc rien
déduire du silence de l’Eglise apostolique. ^
3" Même en admettant que le baptême
h’ait été appliqué aux enfants que plus
tard, comme se borne às affirmer la Litur. 'gie Vaudoise, s’ensmtdl qu’en faisant ceia
l’Eglise ait altéré le sens du baptême ? Cela
semble à M. Bosio l’évidence même. Mais
je voudrais lui demander, préalablement :
a) Etes-vous sûr de bien comprendre
ce qu’a été l’Eglise apostolique ? C’est
très difficile d’évoquer le passé sans le
refaire à notre imagd?' J’ai un peu l’impression que vous ne parvenez à voir
l’Eglise primitive qu’à travers les lunettes
de votre théologie. Et j’ai bien peur que
si vous aviez pu prêcher votre article dans
la communauté où a été lue la piremière
épître aux Corinthiens, vous l’auriez joliment scandalisée. Ces chrétiens devaient'
être beaucoup plus sacramentaires que
vous ne le supposez.
b) Quand il s’agit de juger si l’Eglise
primitive a eu raison ou non d’appliquer
le baptême aux enfants, croyez-vous être
en meileure posture que ces chrétiens
d’alors, qui devaient pourtant posséder
quelque p|eu de Saint-Esprit, et avoir la
tête en place ? Si cette application vous
semble, à vous, contradictoire, ne serait-ce
pas parce que l’Eglise primitive concevait
le baptême d'une façon assez différente, de
vous pour pouvoir l’appliquer sans contradiction aux enfants ? ■ .
En tous cas, i>our décider si l’Eglise primitive a eu tort ou raison, il faut examiner
cette question : Quel est le sens du baptême ? C’est à dire qu’il faut forcément
faire de la théologie ; et je voudrais bien
que M. Bosio m’apprenne le secret de faire
de la théologie sans me servir de la logique, c’est à dire du bon sens. Si cela lui
déplaît, je n’en peux rien.
» « H;
Mais si j’entreprends de discuter M. Bosio, je ne me fais pas trop d’ilusions
sur le succès de ceitte entreprise. Je ne
m’étonnerais pas d’être battu et ce ne serait pas la faute de la cause, qui est bonne.
Mais je ne serais pas trop étonné de voir
le peuple vaudois se jeter dans les bras
du baptisme. Ce ne serait pas tm progrès^
Serait-ce une perte ? Pas non plus. La perte
n’est plus à faire. Elle est faite depuis
longtemps.
Il y a bien deux siècles que notre peuple
ne sait plus ce que c’est qu’un sacrement.
Nous en avons perdu la notion le jour où la
grande théologie de la Réforme s’est dissoute sous l’influence du rationalisme voltairien. Les réveils ne nous l’ont pas
rendue.
Ils nous ont rendu la vérité du salut par
la foi ; mais ils étaient eux-mêmes trop
proches parents de ce rationalisme, ils
étaient trop imprégnés de subjectivisme eit
d’individualisme, pour nous rendre dans
son intégrité la grande théologie des réformateurs. Aujourd’hui, pour la plupart
des Vaudois le baptême n’est guère plus
qu’une cérémonie humaine, que JésusChrist s’est donné la peine d’inventer et
qu’il faut accomplir parce qu’ü l’a commandé. Dès lors, baptiser les enfants ou
les adultes, c’est bien indifférent; et la
décision pour ou contre devient une question d’archéologie. Mais alors, il faudrait
être, assez sincères pour aboh’r tout à fait
le baptême. (Et aussi la Cène).
¥ H! a:
L’insensibüité de notre protestantisme
actuel au sujet des sacrements, j’en trouve
la preuve pas plus loin que dans l’article
de M. Bosio : dans son insensibilité étonnante à l’idée de la grâce. Ce que j’ai dit
de la grâce a fait à M. Bosio l’impression
d’une « dissertation artificielle », n’ayant
rien à faire avec le su,jet.
Je pourrais me tromper, mais j’ai l’impression que l’idée^ de la grâce ne doit pas
tenir une grande place dans sa théologie.
Il admet bien que des parents chrétiens demandent à Dieu de «les aider dans l’éducation de leurs enfants» (voyez-vous la
grâce de Dieu réduite au rôle de « mouche .
du coche» de l’éducation chrétienne?).
Mais pour lui, la foi vient avant, la grâce
vient après.
La grâce de Dieu ne peut être, pour lui,
que la répmse ù la foi du croy.ant. Dès lors,
c’est logique d’être baptiste. Mais alors, la
foi, d’où vient-eUe ? De notre mauvais
cœur ?
* * *
C’est ici, vraiment, que nous touchons
du doigt l’abîme qui nous sépare de la foi
des réformateurs (et de la Bible), et la profonde déchéance de notre ’théologie moderne, Nous sommes tellement habitués à
concentrer nos regards sur l’homme, sur
ses expériences, son repentir, sa foi, sa volonté, que des mots tels que ceux-ci : grâce
de Dieu, appel de Dieu, élection de Dieu,
tous ces mots qui expriment, non pas une
action de l’homme, mais une action de. Dieu,
une initiative de Dieu, nous embarrassent ;
nous ne les • comprenons qu’à demi, nous
ne savons guère quelle place leur faire
dans nos pensées. Au fond, ces idées ne
sont plus au nombre de celles qui règlent
notre conduite ; et nous avons de la peiné
à com(prendre qu’il y ait eu un temps où
ces mots étaient vraiment le centre de la
conscience religieuse de l’humanité, et où
la théologie, était vraiment une « doctrine
de Dieu » et non une « doctrine de
l'homme » comme la nôtre.
Voilà pourquoi on ne comprend plus les
sacrements, et le baptême en particulier.
L’idée de sacrement, en effet, est étroitement liée à l’idée d’une action de Dieu,
d’une initiative de Dieu, et seulement en
seconde ligne à celle d’une attitude de
l’homme.
* »
Dès . que nous plaçons au centre de noé
2
•#
méditations Dieu, sa grâce, scm initiative
souveraine, ses appels, sqq élection, la Quesr
tion du baptême des enfants nous apparaît
sous un jour nouveau. Nous pouvons peutêtre encore trouver ce baptême discutable ;
mais il ne nous semble plus cette terrible hérésie, dont la pensée hante le sommeil de
M. Bosio. Car enfin, s’il est vrai que nous
naissons « pêcheurs et incapables j>ar nousmêmes d’aucun bien véritable», s’il est
vrai qu’au commencement de tout ce qu’il
y a en nous d’énergie chrétienne il y a un
acte créateur de la grâce de Dieu, que rien
ne se fait sans elle, de telle sorte que nous
ne pourrions ni croire en Dieu, ni nous
donner à lui, s’il ne disait à notre cœur
« cherchez ma face » et s’il ne l’ouvrait
à l’intelligence des choses qui « sont cachées aux sages et aux intelligents » ; s’il
est vrai qm la foi ne peut être que la réponse à la grâce, et avant tout le signe
que la grâce a commencé son œuvre, si
tout cela est vrai, qu’y a-t-il d’absurde à
accorder le signe du baptême (il n’y a que
le signe qui dépende de nous) dès que l’on
peut constater l’action de la grâce de Dieu ?
Dès lors, qiuand il s’agit d’un enfant, ce
qu-il faut se demander ce n’est pas si Dieu
peut ou non agir sur lui « indépendemment
de sa volonté » ; cela est évident. Où serait
cette volonté sans la grâce ? Mais il faut
se demander si le fait que cet enfant est
né dans une famille chrétienne, qui veut
l’élfiver dans la crainte de Dieu et l’amour
du Sauveur, et non au milieu des sauvages, est un indice suffisant que Dieu veut
appeler à la foi cet enfant (et quels parents
chrétiens voudraient en douter? quels parents accepteraient à l’avance l’idée que
1 enfant que Dieu leur a donné pourrait
bien être destiné à la perdition ?) ; et il
s’agit de savoir si l’Eglise doit reconnaître
cette indication providentielie, ou la négliger, pour attendre que la grâce de Dieu
se manifeste dans les fruits mûrs de la
foi et de la vie chrétienne, avant de lui
accorder le sceau du baptême.
Quant à moi, mon choix est fait ; mais,
pour justifier ce choix, il faut examiner
plus à fond la position des enfants dans
l’église. C’est ce que je ferai dans un
deuxième article. Giov. Miegge.
1.
Nous avions fait allusion, dans un article paru dans l’Bcfio des Vallées, il y a
quelque temps, aux œuvres qui sont organisées pour la propagande chrétienne
dans l’Europe orientale. Or voilà que
nous recevons de Lettonie un bulletin
mensuel, VEcho des Missions, organe de
la Société Missionnaire Russe, qui a son
siège à Riga. Une lettre qui accompagne
cet intéressant bulletin, porte cet appel
saisissant : «Pour l’évangélisation de 182
millions d’âmes 1 ».
La Russie! Tout le monde en parle,
aujourd’hui, et le sujet est de ceux qui
supportent toutes les affirmations et toutes les négations ; cependant, quelle que
puisse être l’opinion ou la tendance de
votre interlocuteur, bien ou mal informé
qu’il soit, l’impression que vous recevez
est toujours la même ; que la Russie a,
en ce moment, plus que jamais, besoin
d’aide moral. Nous, chrétiens, nous disons : Il lui faut l’Evangile !
C’est cela que se propose la Société
Missionnaire Russe. Je ne connais pas
les personnes qui la dirigent. J’ignore
quelle tendance religieuse particulière
accompagne leur foi. Je ne puis savoir
de quelle forme spéciale se revêt leur
spiritualité. Mais, malgré tout cela, je
sens le besoin de leur tendre la main,
parce qu’ils ont entrepris une des œuvres
essentielles du monde, et parce que je
crois, comme eux, que ce n’est pas le
savoir-faire des hommes, mais l’Esprit
de l’Evangile seul qui peut porter un
peu de paix et de lumière à celui que
notre titre appelle : le pays du grand
^sarroi.
du sermon prêché par le pasteur Grikman, au culte dii « jour de prière en faveur de la Russie », qui eut lieu à Riga,
le 4 mars 1928 :
« ...11 y a plus de 50 ans, arrivait en
Russie un messager du Seigneur; Lord
Radstock. Cet homme produisit par sa
parole une profonde impression dans les
salons de St-Pétersbourg. Plusieurs crurent, et parmi eux un officier de l’armée
russe, le colonel Paschkoff, et le ministre des affaires intérieures, le comte Bobinsky, et d’autres encore qui, plus tard,
répandirent la bonne nouvelle. En même
temps l’Evangile était prêché aux cochers
de la capitale russe ; c’est ainsi qu’aristocrates et cochers devinrent frères !
« ...Cependant, à l’étranger, des frères
en Christ s’intéressaient à cette même
cause': le pasteur Stockmeyer, en Suisse,
Georges Millier, le fondateur des orphelinats de Bristol, et le docteur Baedecker.
C’est à ce dernier que l’on doit en bonne
partie la propagation de l’Evangile parmi
les prisonniers et les exilés en Sibérie.
« ...Bientôt de cruelles persécutions
frappèrent l’Eglise évangélique. Le Gouvernement tsariste fit tous ses efforts
pour déraciner la nouvelle hérésie. On
chercha à obliger les prédicateurs à signer une promesse de renoncer à prêcher. Quelques-uns furent expulsés de
Russie, d’autres déportés en- Sibérie.
Dans les villages, des foules excitées par
leufs chefs spirituels, rouèrent de coups,
parfois jusqu’à les tuer, ces «antichrists».
Cette page de l’histoire de l’Eglise évangélique russe est écrite avec du sang et
des larmes ».
Ce sont les héritiers spirituels de ces
« ouvriers de la première heure », qui
ont entrepris aujourd’hui de porter paix
et lumière au pays bouillonnant de sèves nouvelles. Leur œuvre ne s’accomplit pas sans de grandes difficultés. Dernièrement encore, trois missionnaires ont
été arrêtés. Une Conférence de l’Union
Baptiste de la Russie septentrionale avait
eu l’ordre de la Tchéka de discuter la
question du service militaire. La résolution de la Conférence laissait à chacun,
individuellement, le soin de décider de
cette question d’après sa conscience.
Les chefs de l’Umpn furent arrêtés en
suite de cette résolution. On apprend
qu’ils ont été exilés avec leurs familles
à Kern, à l’extrême nord, près de la
mer Blanche, pour les travaux forcés.
« Les travaux forcés » — écrit une
personne de là-bas — « ne sont pas
chose facile, car chacun a sa part définie pour chaque jour. Si quelqu’un d’eux
sera malade et ne pourra accomplir sa
tâche, il sera puni ; il ne lui sera pas
permis, par exemple, de dormir la nuit
dans une chambre chauffée ; c’est à dire
qu’il aura à passer toute la nuit dehors,
dans le froid polaire. La nourriture est
distribuée selon la loi : trop pour mourir, trop peu pour vivre. Si nous, qui
sommes restés en arrière, ne pouvons
leur envoyer au moins douze dollars par
mois, il nous reste peu d’espoir de les
revoir sur cette terre ».
• ••
Je cite, à titre d’information sur l’origine des œuvres en Russie, un extrait
Nous adressons une pensée de sympathie chrétienne à tous ceux qui travaillent et qui souffrent pour l’avenir de
la Russie. Nous avons aussi écrit ce petit article à l’usage de ceux qui, se
croyant trop volontiers le centre du
monde... oublient leurs devoirs religieux.
Puisse la pensée de ces frères moins
bien partagés, nous servir d’exemple et
d’encouragement à bien faire.
Guido Miegge.
VENDONS1 più di tre giornate di prati
nella regione del Ponte dei Gay (Bellonatti), irrigui dalla Bialera Peyroia, in
maravigliosa posizione, particolarmente
adatti, ove si voglia, per costruzione civile
o rurale. - Rivolgersi al Geom. ROSTAGNO
- Torre Pellice.
APPARTAMENTO DI 3 CAMERE,
nel cortile della Tipografìa Alpina, al I"
piano (gas, luce elettrica, acqua potabile)
affitterebbesi sablto. — Rivolgersi alla
Tipografìa stessa.
Le Congrès de l’Evangile.
A l’occasion du quatrième centenaire
d’Emmanuel-rPhilibert et de l’exposition de
Turin, on a cru bon de tenir un (üongrès de
l’Evangile. «Idée excellente, car EmmanuelPhilibert avait eu l’occasion de connaître
de très près, pendant son règne, les chrétiens de l’Evangile, qui ne voulaient se
laisser diriger que par ce code divin. Après
400 ans, les descendants de ces héros ont
l’immense privilège de voir que le code
divin, jadis défendu et brûlé, est considéré
comme le meilleur des livres. La semence
jetée ne l’a pas été en vain, puisqu’on peut
aujourd’hui récolter les fruits d’un dur
labeur.
Le Congrès de l’Evangile, le troisième
de ce genre qui se tienne en Italie, a été
ouvert à Turin, avec une grande solennité,
bon nombre d’évêques et le Cardinal de
la ville y prenant part. Présidé par l’évêque Bartolomasi, de Pignerol, il s’est occupé des différents groupes déjà formés,
a entendu différents rapports sur le sujet,
et s’est arrêté, d’une manière spéciale, sur
le besoin de former de nouveaux groupes
de l’Evangile, de Tétudier et le répandre,
surtout au milieu des enfants et dans
l’école.
Tout ce travail est précisément celui
que fait depuis des siècles la Réforme, et,
nous le répétons, n^us nous en réjouissons
de tout notre cœur. Il est vrai qu’on veut
répandre la version catholique ; mais n’imr
porte, c’est toujours l’Evangile qui saura
être compris et qui apportera de grandes
consolations aux âmes assoiffées de vérité.
Cependant, nous exprimons le désir que la
diffusion de l’Evangile soit suivie de la
ferme volonté de le mettre en pratique,
en laissant de côté tout' ce qu’ü condamne,
en sacrifiant tout ce qui est d’invention
humaine au point de vue spirituel.
Voudra-t-on en arriver là ? S’il en est
ainsi, nous dirons'de grand cœur : « Gloire
à Dieu ». C. A. Tron.
CHRONIQUE VAUOOISE
LICEO-GINlaSIO VALDESE PAREGGIATO.
La prossima sessione degli esami avrà
principio col 14 Giugno p. v.
Gli esami di ammissione alla 1* Ginnasiale incomincerannO il 18, alle ore 9.
Gli esami di ammissione alla 4* Ginnasiale incominceranno il 18, alle ore 8,
Gli esami di ammissione al Liceo incominceranno il 14, alle ore 8.
Gli esami di idoneità incominceranno
il 14, alle ore 8.
Le domande per esami devono presentarsi alla Presidenza entro il 31 Maggio.
Rivolgersi, per ulteriori informazioni,
al Preside Davide Jahier.
* * 0:
ANGROGNE. Le Convegno des Unions
Chrétiennes, favorisé par un temps splendide, eut heu jeudi dernier, sur la coUine
du Martel, et eut un plein succès.
A peu près 300 personnes, la plupart des
jeunes gens dee A. C. D. G. des i>aroisses
voisines, de Torre Pollice, Luserna S. Giovanni et Angrogne, étaient réunis au culte
du matin, présidé par M, le pasteur B.
Gardiol ; M, le prof. Jean JaJla ajouta une
intéressante exposition de la magnifique
œuvre de charité, d’éducation et de dévetloppement civil, déployée par le général
Beckwith et continuée avec générosité et
constance par sa fille, M.Ue Charlotte Beckwith, à la mémoire de laquelle on allait
inaugurer un souvenir perpétuel.
Le jeune étudiant Ayassot, au nom des
Unionistes, termina par de vibrantes paroles d’appel.
Puis, suivit la simple et émouvante cérémonie d’inauguration de la fcmtaine, construite par les soins de M. Auguste Coïsson
avec une rusticité élégante, munie de deux
vastes bassins en pierre protégés par une
toiture en auvent et entourée d’une petite
place ombragée. Une inscription à la mémoire de MJle Charlotte Beckwith, gravée sur la fontaine même, en perpétue le
souvenir.
M. le prof. Attiho Jaila, en quelques^
paroles efficaces et après avoir porté l’adhé-1
sion de M. le prof. Jean Rostagno, de la
Société « Uget » et des Unions Chrétiennes, exprime ce quç représente le langage
de la fontaine, la célébration de la nature
belle et forte, du travail, de la sérénité de |
la vie, et d’une façon plus spéciale la céléibration intime et émouvante de la personne de M.he Beckwith.
La vaillante fanfare d’Angrogne termina l’austère cérémonie par un air
patriotique. *
Puis toute la foule sei dispersa dans les
près et bois environnants, autour de la
fontaine, pour piqueniquer joyeusement.
A 2 heures eut lieu, enfin, un entretien récratif, auquel les Unions Chrétiennes de
Saint-Jean, de Torre Pellice et d’Angrogne,
et la fanfare d’Angrogne, participèrent
à tour de rôle, avec des chants, chœurs et
récitations, pour plus d’une heure. Une gé- ^
néreuse distribution de thé et biscuits,
offerte gentiment, comme « conclusion » de
la fête, par M. et M.me Auguste Coïsson,
à tous les Unionistes présents, fut accueillie avec enthousiasme, et la belle journée
se termina par quelques jeux et chants de .
la jeunesse, tandis que l’infatigable fanfare
saluait encore les partants d’une mélodie
de cordial au revoir. g. y
M
LA TOUR. Sur l’initiative et sous la direction de M. Alexandre Rivoir, les écoles
élémentaires de La Tour ont eu, dimanche -■
dernier, au théâtre Trento, une représentation ou matinée récréative « pro dote
sGUola». Le programme, comprenant des
chants, des chants dialogues, une petite
comédie, un monologue, des tableaux vivants, etc., s’est déroulé à la pleine satisfaction du nombreux pubhc ; et nous
souhaitons que l’encaisse ait été de nature
à encourager les maîtres et les maîtres- -'l
ses qui se sont donné tant de peine pour
préparer et les chanteurs et les petits
acteurs.
PIGNEROL. Samedi soir, 19 c., a eù
lieu la « fête des Mères », organisée par
l'Union Chrétienne de Jeunes Filles et par
la section des Cadettes ; fête intime très
bien réussie et fort goûtée par toutes les
mamans, chacune desquelles a en outre
reçu un ouvrage préparé par sa fille i)oiur
la circonstance.
Les papas et autres parente (jusque-là
rigoureusement exclus) ayant aussi leurs
droite, la fête a été répétée le soir suivant
à la satisfaction générale. Leit motiv de
circonstance, toujours la figure de la Mère. ;
les récitations ont été fort applaudies et révélé plusieurs futures artistes bien douées.
Un merci de cœur à toutes les personnes de bonne volonté, particuhèrement aux
demoiselles Quattrocchi et Long et à M.me
Hélène Türck, qui ont organisé et dirigé
une fête si bien réussie. Un papa.
SAINT-JEAN. Dimanche, 20 courant, a
été une journée mémorable et bien remplie
pour notre église. Au culte principal
M. Eugène Revel, devant une nombreuse
assemblée, a prêché son sermon d’adieu en
prenant pour texte les paroles des disciples d’Emmiaüs ; « Reste avec nous ».
Après quoi M. Tron, récemment arrivé
sain et sauf de son voyage en Angleterre,
monte en chaire et apporte les salutations
des églises presbytériennes et anglicanes,
et dit sa joie de ;se retrouver dans sa paroisse qu’il a continué de suivre par la
pensée malgré la distance. Il remercie
M. Revel pour tout ce qu’il a fait par ses
prédications, par ses visites pastorales; paf
le chant, et lui dit que la reconnaissance
la plus profonde et la plus sentie (le l’église
l’accompagne dans sa famille et dans sa
paroisse d’Aoste pour lesquelles il fait des
vœux bien sincères.
A l’issu© du culte, l’assemblée s’écoule
lentenaent par la porte principale pour sa* m
luer encore une fois M. Revel et serrer à
nouveau la main à M. Tron. ^
Dans l’après-midi, réunion et fête de
tqutes les raèreis de famille, dans la Ito- ^
son Vaudoise, qui était bondée, M, Tron
ouvre la séance par une ^œution pleine
d’humour et les jeimes ffillm entretieiîment
3
U"
^l’auditoire avec un programme varié de
-récitations et de chants. Très goûtée a été
la Berceuse, chantée par une vingtaine de
fillettes en costume, et que le public a
J -vivement applaudie. Ensuite M. Revel terj.'mine et exprime sa satisfaction d’assister
■encore à cette belle fête avant son départ.
A 4 heures et demie, thé officiel de bien■venue et d’adieu en même temps, organisé
J, par le Consistoire, offert à MM. Tron et
Revel, à laquelle une quarantaine de personnes .sont invitées. Ici encore on eut des
^discours tous empreints de joie et de sa'|tisfaction sereine pour l’heureux retour
<du Pasteur titulaire, d’affection et d’enI tente fraternelle, dans lequel des senti'i 'jments de gratitude sont exprimés à M. Reuvel pour l’activité assidue qu’il a déployée
L^omme pasteur intérimaire,
f Le soir, à 8 h. 30, soirée de clôture des
|deux Unions Chrétiennes, à laquelle pariticipe une élite de jeunesse, une centaine
î-de personnes. Charmante soirée, bienfai/«ante rencontre, au cours de laquelle la
^Chorale s’est fait entendre à plusieurs reK prises en méritant de justes éloges. Une
bluette récitée avec beaucoup de verve et
l^'entrain juvénile, des monologues dits
'Î^javec brio par M. C. Turin furent vivement
rf applaudis. Deux allocutions de MM. Tron
et Revql qui développaient le même thème :
f ' fiançailles et mariage, remplies d’excelIf lentes exhortations et de bons conseils praI tiques, furent écoutés avec beaucoup d’attention et grand intérêt par cette jeu^ messe sérieuse que la question des maria^ ges mixtes commence à préoccuper,
g; L’heure du thé, toujours appréciée, sonne
Fia clôture, et à minuit on se sépare avec
Tegret emportant chacun un cœur rempli
|i de joie et de reconnaissance,
r;- Nous ne voulons pas oublier de mentionner la fête analogue à celle-ci, quoique plus
restreinte, que les membres de la Chorale
ont offert à M. Revel. Tandis que le pliis
^ ancien membre de la Société offrait au Di• recteur, au nom de tous, un petit souvenir
.„d'utilité pratique, les autres membres .se
jt groupaient autour d’un jeune « maestro »
-, improvisé et entonnaient un chant que
M. Revel, très surpris, semblait agréer,
puisqu’il venait du fond du cœur. C’était
, un faible témoignage de gratitude pour le
zèle, l’entrain et le travail consciencieux
accom,pli par M. Revel, au sein de la Chorale, pendant son court séjour ici. l. c.
fe TURIN. Il s’est glissé une faute dans
la convocation de la prochaine Conférence
de District des Vallées. C’est M. David
Bosio qui présentera le Rapport de la Commission de District.
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Genève. Dans sa séance du 24 mars, le
Consistoire de Genève a décidé, à la suite
de la lecture du rapport de M. Ch. Clere
— par 27 voix contre 1 et deux abstentions
— de permettre la consécration des femmes pourvues de leurs grades théologiques,
■ c’est à dire ayant achevé les études r^ulières de théologie. Mais il n’a pas jugé
prudent d’aüer plus loin pour le moment.
Il demeure donc entendu qu’aucune femme
ayant reçu la consécration ne pourra devenir pasteur titulaire et ne pourra être
que pasteur suppléante ou auxiliaire.
» « 9
Améeique. Puissance des Unions Chré~
tiennes. Les Unions Chrétiennes de Jeunes
Gens des Etats-Unis et du Canada i»urront marquer cette année d’une pierre
blanche. Pour la première fois, le nombre
de leurs membres est supérieur à un
million !
Voici à ce sujet des chiffres précis et
êjqquents. Aux Etats-Unis, il y a 1.581
Unions avec 961.754 membres. Au Canada,
43.960 membres. Cela donne un total de
1.005.714 unionistes.
Il y a 10 ans, les dépenses des Unions
s’élevaient à 21.919.000 dollars. En 1926,
elles ont été de 54.161.000 et en 1927 de
57.125.000 doUars. Plus de 285.000.000
francs annuellement pour les Unions Chrétiennes ! Faut-il donc qu’on les aime
et qu’on reconnaisse les services qu’elles
rendent! {Semaine Religieuse).
***
Russie. Les chiffres parlent. Il est établi
qu’en Russie 3.000.000 d’enfants sont sans
abri, remarque L’Ami Chrétien. A Moscou
seulement, on compte 50.000 criminels
parmi les enfants et la jeunesse. En 1926,
13.080 crimes furent commis par des enfants, dans le gouvernement de Léninegrade. Les criminels étaient âgés de 8 à
16 ans. Or, il ne se trouve, parmi tous
ces enfants qui passèrent au tribunal, que
5.826 enfants ayant des parents. Tous les
autres sont des enfants abandonnés.
En présence de oes faits, de même qu’en
présence des divorces — on en comptait,
paraît-il, 7.255 sur 9681 mariages, à Pétrograd, pour les 5 premiers mois de 1927
-— que fait le Gouvernement des Soviets ?
L’opinion s’en prêoccupe4>-elle autant que
des cravates. Nous lisons, en effet, dans
le Temps :
« Grand débat, dit la Pravda, dans tous
les journaux, sur la grave question de
savoir si le port de la cravate est, ou non,
un préjugé bourgeois. La jeunesse communiste s’intéresse vivement à ces débats
et les opinions sont très divisées. Les uns
condamnent impitoyablement la cravate.
Un jeune communiste écrit : « D’abord,
l’ouvrier mettra la cravate, puis il ira au
cinéma ; ensuite achètera une cage avec
un serin, apprendra la danse et sera perdu
pour le parti ».
Mais la cravate a également de nombreux défenseurs. L’un deux écrit que
Kalinine lui-même, quand il est venu à
Tambof, avait une cravate et a produit
une très bonne impression. Un autre écrit
encore que Karl Marx est représenté, sur
toutes ses photographies, avec une cravate, et, enfin, que Lénine lui-même en
portait.
La Semaine Religieuse, de Genève, rapporte qu’on vient d’interdire aux petites
filles russes de jouer avec des poupées, qui
développent chez l’enfant l’instinct materncil et l’esprit de famille qui sont les
pires ennemis de l’idéal communiste.
Cela paraît formidable^ mais non invraisemblable.
« 4: H:
La profession la plus répandue en
France. Sait-on qu’elle est la profession la
plus abondamment représentée dans leS
divers annuaires ?
Dans un pays agricole comme le nôtre,
on pourrait croire que c’est celle (lu cultivateur. H en existe 250.000 environ, dignes de la qualification de r''+.ahlee. Les
viticulteurs sont 52.000, et les jardiniers
^.000.
Mais, après les terriens ?
Après, viennent les épiciers : 115.000 ;
les aubergistes, 42.000; ks boulangers,
50.000 ; les conseillers de fabriques (admirustrateurs des Eglises), 40.000; aussi
nombreux, exactement, que les maires, les
instituteurs, les sacristains et les gardes
champêtres.
Il 'y aurait encore, en France, 20.000
(ïuincaiUers, 30.000 maréchaux ferrants,
45.000 merciers, 17.000 peintres, 16.000
plombiers, etc.
Et pour percevoir l’impôt sur tous ces
contribuables, 6.000 percepteurs à peinje...
Cette statistique oublie — mais cet oubli
p’est-il volointaire ? — la profession
qui tient et de beaucoup la tête avant toules autres.
C*€^ cçJle de marclmd ^ vins çpji
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çpmptei, en France, plus de quatre cent
nùUe représentants.
Par marchands de vins nous comprenons, bien entendu, les cafetiers, bistros,
etc., etc...
Ce chiffre^ pour imposant qu’il soit, n’a
yien qui puisse nous rendre fiers et l’on
coipprend que les statistiques le passent
soigneusement sous silence.
{L’U. P., avril 1928,
cité par Le Christianisme).
* * *
Un sermon en 100 mots. Une compagnie
américaine a récemment offert des prix
pour un sermon qui pourrait être prêché
en une minute et qui n’excéderait pas 150
mots. Des milliers de compétiteurs, représentant 30 dénominations, envoyèrent de
courts sermons. Un des gagnants fut Car
rolus Webb, recteur de Nouvel-Orange, et
son sermon a été publié dans le New-York
Churchman, d’où nous le citons :
Etre honnête avec dieu.
n continua à prier Dieu toute la nuit
(Luc VI, 12). Suivant sa coutume, il se'
rendit dans la synagogue le jour du sabbat
(Luc IV, 16).
Combien de fois nous négligeons un acte
important d’adoration parce que nous pensons que nous n’avons pas le temps. Arrêtons-nous et découvrons comme la part réclamée par Dieu dans notre temps est
minime. H y a chaque année 5.480 heures
de veille. L’Oraison Dominicale, prononcée
chaque jour, fait quatre heures par an.
Dix versets de la Bible, lus chaque jour,
font neuf heures par an. Un culte à l’éghse
(durée moyenne) chaque semaine, fait 52
heures par an. Ce qui laisse 5.775 heures
pour nous-mêmes. Quand je me tiendrai
devant le Trône au jour du Jugement,
serai-je capable de dire honnêtement : je
n’ai pas eu le tem,ps ?
(The Christian worM).
4: 4: 4:
Les Indes et la Bible. Un fait qui caractérise bien, écrit la Reformierte Schweizer Zeitung, le grand renouveau spirituel
dont les Indes sont actuellement le théâtre, est l’intérêt toujours croissant que
témoignent à la Bible les classes cultivées
de la population. Dans le territoire de Télougou, un zémindar (petit prince) a consacré ces deux dernières années à mettre
tout le Nouveau Testament en vers télougous. A l’occasion de noces de sa fille,
il fit transcrire le Sermon sur la Montagne en belle écriture sur papier de luxe,
et en donna un exemplaire, en souvenir,
à ses milliers d’invités. Le cours que le
grand chef populaire Gandhi a récemment
consacré au Sermon sur la Montagne, à
la demande des étudiants du « National
College» d’Ahmedabat, a eu comme conséquence une vente, telle qu’on n’en avait
encore jamais vue, de Nouveaux Testaments en langue gudcherati. D’autre part,
Gandhi fait, dans ses livres, un emploi
fréquent du Sermon sur la Montagne et
de la Passion du Christ. Il en résulte que,
de très loin dans les régions du Sud, oui
n’avaient jusqu’ici aucun rapport avec les
missions chrétienne, on réclame maintenant « le Livre où tout cela est écrit ».
Il y a tout à,espérer d’hommes qui aiment et qui lisent la Bible, car le Livre
immortel et ca.pable, aujourd’hui comme
jadis, d’accomplir des miracles.
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Alexandre Westphal: Le Symbole des
Apôtres. Ses origines. Sa formation.
La valeur religieuse de son enseignement. In-16“ de 128 pages (Prix : 4 frs. ;
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Y a-t-il un Credo chrétien ? Au culte
inaugural de la Conférence de Lausanne,
le 500 dél^ués manifetèrent leur commune foi èn récitapt ensemble, chacun
daifô sa tlangiie. le Symbole de Apôtre.
Comme celui-ci était récité le même jour
dans la prière quotidienne de fid^es ca^
tholique, il s’est trouvé que ce jour-|à
l’Eglise Universelle, par une confesión
unanime, a reconnu dans le Symbole des
Apôtre le Credo chrétien. D’où vient ce
Symbole, comment s’est-il formé, que nous
enseigne chacune de ses partie ? Telle
sont les questions auxquelles répond M. le
prof. Wetphal dans cç iietit ouvrage, bien
d’actualité.
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En dépôt aux Editions de « La Cause »
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Jean Fleurter ; Insomnies. In-16° de 190
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La plume infatigable de Jean Fleurier
vient de donner le jour à un cinquième volume. Le genre de l’auteur reste le même,
mais fl a le talent de le renouveler constamment, et l’intérêt du lecteur reste sans
cesse éveillé. Qu.’il lui parle de l’individu
(règle de vie, hygiène morale, hygiène physique...), de la famiUe (économie domestique, les femmes et le mariage, les enfants, éducation et instruction), du pays
(économie et hygiène nationales, politique...), c’est toujours par l’observation pé^
nétrante, la réflexion judicieuse et l’esprit
incisif que se caractérisent ses courtes
maximes ou ses développements plus
étendus. ' ‘
Madame COOKE-COLLIS et sa famille
remercie sinôèrement tous les amis et
connaissances qui ont rendu les derniers
hommages à son cher mari
Jolm Talbot Gooke-Gollis
décédé aux Lantarets de Saint-Jean, le
17 Mai, à l’âge de 78 ans. Elle a été très
touchée par la sympathie et l’affection
chrétiennes qu’ils lai ont témoignée.
«Heureux ceux qui ont le cœur
pur, car ils verront Dieu».
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