1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D ABONNEMENTPAR AN
Italie................ L. 3
Tous les pays Ue I'Union
de poste.............» 6
Amérique du Sud . ...» 9
On s'abonne;
Au bureau «l'Administration;
Cher. MM. les Pasteurs ;
Chez M, lCrnest Robert (Pignerol)
et à rimprirnerie Alpina à
Torre Pellice.
L’abonnement part du 1. Janvier
et se paye d'avance.
année XIX. N. 28.
Juillet 189S.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 30 centimes par ligne
pour une seule fois ~ 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour ti fois et au dessus
S’adresser pour la BétUcilon à M.
le Past.H. Meilie, Torre Pellice
et pour rAdmluisiration à lu
Elisée Costabel, TorrePellice.
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me «erei témoins. Àot. 1,8. Suivant la vérllé avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. MatUi. VI, 10
Si 11 m III II i i‘ e :
Les joure^ de ton deuil seront Unis. — Evangélisatioii. — Clironiqiie Vimdoise.
Députés de la Miss. liai, au prochain
Synode. — Semions et Allocutions. —
La « Pia Casa di Lavoro » de Gênes.
— Que pensez-vous^du Christ? — Nouvelles Religieuses. — Variétés — Re...„„vue Pslitiqu«». Avis tlivers.
Les jours de ton deuil sent iis
Esa. LX,20.
. Ils sont innombrables ici-bas les
jours (le deuil. Que de fois ne sornmes-noiis pas déjà allés au cimclière
pour y accompagner la dépouille
mortelle de l’un ou de l’autre de
nos bien-aimés! Mais lorsque nous
Serons entrés, par la gi'âce de Dieu,
au de là du voile qui nous cache le
inonde invisible, nos jours de deuil
seront finis à toujours.
Plus de maladies dans la Canaan
Céleste comme il n'y en avait pas
dans le paradis teirestre aux jours
dé l’innocence de nos premiers parents. Elles auront un terme ces
longues semaines de souffrances, ces
Duits d'angoisse, ces heures d’agonie.
Nous ne sentirons plus les aiguillons
de la faim; la soif ardente ne^dévol'era plus nos entrailles. Plus de La
zare à la porte des mauvais riches
implorant pour vivre les miettes
qui tombent de la table chargée de
mets recherchés. Les pauvres croyants seront reçus dans le sein d’Ahraham, pendant que les riches sans
pitié et sans piété seront ensevelis
— peut-être avec de gran-cts honneurs, mais simplement ensevelis,
sans qu’il soit question pour eux
d’être admis aux demeures célestes.
Ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, et ce corps corruptible
aura revêtu rincorruptibilUé. Lors(|ue notre âme lavée dans le sang
de Jésus Christ aura été revêtue
d’un corps glorifié, ce corps ne sera
plus soumis au travail pénible qui
l’aiïaisse; l’agriculteur n’aura plus à
se tenir courbé sur le sillon pour eu
faire sortir le grain nécessaire à la
nourriture de sa famille; le bras de
l’arti.san n’àura plus à endurer les
fatigues de l’atelier, et l’homme d’étude pourra donner enlin un peu de
repos à sa tête fatiguée, car il n’y
aura plus là-haut ni deuil, ni cri, ni
travail.
Plus d’épretives dans le séjour des
bienlieureux, plus de croix à porler,
mais la couronne ornera notre lèle,
cette couronne que nous n’avons
nullement inérilée, pas même par
nos épreuves, mais qui nous est ac-
2
m
- 118
quise par la pure grâce de Dieu.
Elles auront un terme ces privations
ci’uelles qui nous aîlligent ici-bas où
si souvent les rnécbants nous enlèvent ce qui nous appartient et que
nous avons gagné avec tant de labeurs et au prix de si longues veilles.
La mort ne viendra plus- arracber
à notre atîection nos enfants bienaimés pour les déposer dans la
tombe glacée. On ne connaîtra plus
les séparations douloureuses entre
frères ou soeurs.
J^a langue envenimée de la médisance et de la calomnie ne viendra plus troubler notre paix, ni entamer notre réputation. Plus de torts
là-iiaiil, plus d’injustices, plus de
mépris. Nous attendons, selon sa
promesse, de nouveaux deux et une
nouvelle terre où la justice habite.
Les soucis rongeurs auront dis
cboses vieilles seront passées et toutes choses seront faites nouvelles.
Nos cœurs lavés dans le sang de
Jésus Christ, renouvelés et sanctifiés
par le baptême de feu seront à jamais à l’abri de la tentation et du
péché. Alors, et alors seulement les
jours de notre deuil seront finis par
la grâce de Dieu.
E. Bonnet.
SOUCIS
paru, car nous aurons appris à nous
confier en l’Eternel et à nous décharger sur Lui de tous nos soucis.
Il prendra soin de nous.
La raison pour laquelle nos jours
de deuil seront finis, se trouve dans
le fait que là-haut le péché ne pourra
plus entrer. Sur notre terre il n’y a
jjoinl de justes, pas même un seul,
pas même ceux qui prétendent ne
plus pécher; mais dans les cieux, au
contraire, il n’y aura point de pécheurs, pas même un seul. Lq tentateur ne pourra plus y pénétrer, la
muraille est élevée, les portes sont
solides, et il ne lui sera plus possible de décocher ses llécbes contre
les enfants de Dieu, les dards enilammés du malin ne pouri'ont plus
traverser le cœur ni la pensée des
rachetés. Nous serons enfin délivrés
de ce fardeau si lourd, de ce péché
qui fait ici-bas la guerre à l’âme.
Notre bien-aimé Sauveur a porté
nos péchés en son coi-ps sur le bois,
il a jeté nos iniquités au fond de la
mer, il les a éloignées de nous comme l’Orient est éloigné de l’Occident,
et elles ne se trouveront plus. Les
EVANGELISATION
Conférence du District de Sicile.
Cette conférence s’est r éunie à Gr otte,
le 20 Juin. Nous dormerorrs d’après
la correspondance envoyée à Yltalia,
quelques nouvelles de nos églises de
là-bas.
VITTORIA. Pendant l’iiiver, les
cultes du soir sont suivis par lJO-100
personnes; ceux du Dimanche malin par 40 60. Jœ nombre des communiants a moirté de '67 à 75. 80
enfants insci’its dans lés écoles de la
semaine, JOO dans celle du Diman- '
che. Beaucoup de mbsére. Le chiffre
total de.s secours a été de francs
1514,30.
GROTTE. 200 élèves inscrits dans
nos écoles; 45 communiants.
GIRGENTI. On se réunit pour le
moment datts la maison du pasteur.
Une cinquantaine de per’sonnes se
sont déclarées pour l’évangile. L’œuvr’e s’annonce bien.
PALERME. 107 communiants; 8090 auditeurs au culte du malin, 4050 à celui du soir, 30 catéchumènes,
6 nouveaux membres; 1000 francs
envoyés au Comité pour l’œuvrq générale. L'école internationale a 69
élèves et la petite école des Falde
28. L’activité de Cercle Pascale et de
la société de couture des dames est
bienfaisante.
G.ATANE; .124 communiants; 11
nouvelles admissions. Préqueiitalion i
des cultes; le matin 45-65; le soif '■
3
Sfï-'-v
119
35-50. '166 élèves inscrits dans les
écoles. Ici aussi un cercle de jeunes
gens et une société de couture pour
les pauvres.
RIESI. 86 communiants; 10 nou“velles admissions. Présents au culte: J
40-130. 249 élèves inscrits dans les
écoles de la .semaine, 239 dans l’école du Dimanclie, 104 dans les
écoles du soir.
SYRACUSE ET DIASPORA. Les
cultes se tiennent pour le moment
chez le pasteur; 6 communiant.s et
11 catéchumènes.
A NOTO, 10 communiants et 4
catéchumènes; de 40-90 personnes
au culte. Une école du soir est suivie par 40 élèves.
A FLORIDA, 9 communianis.
MESSINE. 158 communiants; 43
élèves à l’école du Dimanche; la vie
5 religieuse progresse; les contributions
augmentent. À BARGELONNE, 13
communianis, 4nouvelles admissions.
' Cette petite congrégation peut servir de modèle aux autres par son
' sérieux et son zélé.
AIDONE. Nos lecleurs connaissent
cette œu\re. À la suite des dernières luttes quelques-uns se sont retirés; mais un bon nombre sont
décidés à suivre Christ, coûte que
coûte, surtout le frère Pennisi plus
exposé que les autres aux attaques
des ennemis de révangile.
TRABIA. L’école a 94 élèves inscrits; l’église 14 communiants; 4
nouvelles admissions.
En somme progrès, modeste mais
décidé dont nous voulons bénir le
Seigneur.
La conférence entend la lecture
d’un travail fort apprécié de M. A.
Muston sur le colportage.. Cet essai
traite les points suivants: 1“ les livres que l’on colporte; 2“ la méthode
à suivre; 3° la personne du colporleur; 4“ la direction du colporle^e.
ClinOIVIQlllt VAVDOISE
Gymnase.Le Directeur du Gymnase
nous communique obligeamment les
chiffres suivants : Dans les derniers
examens Cinq élèves de Cinquième
année ont obtenu la licence gymnasiale. Ce sont Etienne .lanavel,Emile
Benech, Paul Earidon, Auguste Pons»
Eli Berlalot, César Pastre. Ont été
promus en cinquième année, 2; en
(|uatriéme année, 6; en troisième
année, 6; en seconde année, 7.
Lycée. Six sur les dix élèves ont
été 'promus. Deux se sont présentés
à l’examen de licence lycéale.
TURIN. Nouveau Docteur en médecine. Nous apprenoîis avec une
satisfaction véritable que M. David
Rivoire vient d’obtenir sa laurea
comme docteur en médecine.
Nos félicitations cordiales; et nous
est-il permis d’espérer que les Vallées bénéficieront des services du
nouveau docleur?
BERGAME. Nuptialia. De Bergame nous arrive la nouvelle que le
10 Juillet a eu lieu le mariage de
M. David Revel pa.steur, avec M.Ile
Emilie Huber. Que les époux veuillent bien recevoir l’expression de
nos vœux de bonheur !
Députés de la Mission Italienne
au prochain Synode.
District de Piémont-Ligurie, Marini Giovanni, Major Riale, Nanni
Raffaele, Rosati Deodato.
Suppl. Lanh'anco Alessandro, Bil*
lour G. D., Major Béux,
District de Lombardie-Vénétie, Alberto Cavaiié (Milan), Felice Cariot
(Brescia).
Suppl. Lieut. E. Bravi (Manloue),
G. T. Semini (Venise).
District de Toscane, E. Corsani
(Livourne), Giorgio Dpwnie (Florence).
4
— 120
Suppl. E. Cignoni (Livourne), O.
Caldini (Florence).
Dìntrict de Sicile, GioaccLino Paline! la (Messine), P. P. (Paierme).
Sermons et Alloeutions
M. le pasteur Thomas de Genève,
qui s’occupe avec beaucoup de succès d’évangélisation populaire, vient
de publier une brochure ayant pour
titre : « Poudre sam fumée » où il
attaque « l’ancien genre de la chaire »,
contre lequel, nous dit-il « s’élève
une opposition formidable ; « le style
à grand eflet d’autant plus apprécié
qu’il est plus obscur »; « les phrases
stéréotypées incompréhensibles »;
« les vieux clichés », « le langage de
convention » etc. etc.
M. Charles Golh répond à cette
brochure, en mettant en lumière
tout ce qu’elle a d’exagéré, d’unilaléral et parlant d’injuste:
« Notre frère accuse la « préilicaiion qui a fait son temps » d’employer « un langage de convention,
de vieux clichés incompréhensibles
])our la majorité des auditeurs » (p,
8 et 9)1 — Mais n’est-il donc pas
frappé de la facilité avec laquelle
cetle critique pourrait être relournée contre les réunions d’évangélisation, de tempérance ou d’appel?
J’ai, quant à moi, beaucoup de respect pour ce.s réunions ; je suis persuadé qu’elles ont leur raison d’être
et qu’elles font un bien réel. J’y
entends cependant, bien plus qu'ai!leui’s, des clichés et des phrases
.stéréotypées, sans toutefois m’eu trop
émouvoir, car ce qui importe, c’est
moins le lang’age employé que le
but poiir.suivi, l’avancement du Règne de Dieu, Nous offrons le salut
de bienvenue à celte façon nouvelle
de présenter la vérité, nous nous réjouissons de ce qu’elle trouve des
adepte.s, mais nous protestons énergiquement lorsqu’on insinue que « la
vérité est voilée dans les sernion.s »
(p. 6).
M. Gh. Goth fait observer en outre qu’il y a diversité de dons, diversité d’auditoires, diversité de locaux et que ce qui convient dans
telle salle d’évangélisation peut être
parfaitement déplacé, non seulement
dans une cathédrale mais même
dans le plus modeste de uos temples.
Rompant une lance en faveur du
sermon tant décrié, M. Golh écrit:
« N’ayant aucun titre quelconque
à nous poser en représerdant de ce
que M, Thomas appelle « le grand
sermon », nous sommes à notre aise
pour en dire tout le bien que nous
en pensons, A l’heure actuelle, nous
vibrons encore au souvenir de telle
imposante as.semblée, pù frémissait
l’âme d’un de ces hommes qui avaient
le rare privilège-de pouvoir traduire
en une langue noble et pure les divines beautés de la Bible, et qui,
tout en )‘est.anl ]>arfailemenl simples
et accessibles, emportaient les esprits sur les ailes de l’adoration et
de la foi, vers des splières trop désertées depuis. »
, L’article se termine par ces paroles auxquelles souscriront tous nos
lecteurs:
Il 11 nous semble conforme à la
charité et à la logique, de laisser
chacun .s’édifier, suivant sa nature
et ses besoins spéciaux, sans vouloir
imposer le même moule à tous les
esprits.
Nous concluerons par un mpt de
M. Thomas lui-même: « L’éloquence
présente toutes sortes de variétés,»
(p. 15). C’est son rnol de la fin; s'il
lui fût venu au début, peut-être se
serait-il gardé d’émettre des jugements absolus qui ont contristé plusieurs de ses frères dans le ministère ».
5
- 121 —
la « Pia Casa di Lavoro »
DE GÊNES
Nos lecteurs savent ce que se propose cette institution ; lie soulager
les pauvres sans les liurnilier et les
démoraliser, c’ est-à-clire en remplaçant aupi'ès d’eux l’aumâne par
le Iravail. Elle s’occupe en outre,
après avoir pourvu par un travail
provisoire à leurs besoins les plus
pressants, de leur trouver une occupation (ixe, un gagne-pain assui'é.
Voici quelques ciuirres relatifs au
dernier oxei'cice, qui ne manqueront
pas d’intéresser nos lecteurs:
En 1892 ont été reçus dans la
maison 253 liommes et 70 femmes.
Il y a eu 18.194 journées de tiavail.
44 personnes ont trouvé un refuge
dans l’Asile de nuit attenant à l’instilution. Les rations de nouriiture
(pain et,soupe) distribués à ces pauvres gens ont été de 16,261. Le
salaire journalier qui leur a été
payé (nourriture comprise) a été de
iV. 0,826. Quinze ont trouvé une occupation régulière.
Nos lecteurs seront peut-êti’e curieux de savoir à quoi on peut bien
occuper ces « épaves de la société »
et ce que peut bien rendre ce travail. l.e tableau suivant les renseignera à ce propos:
Boites et ttuls de carton N“ 230i>0 L 4,833,80
Cartons à Dbapeaiit 1353 852,26
Boites à iciiantilioOs 649 128,50
Reiiures de livres . Vol. 245 423,20
Btsidus de carton Kg. 1430 85,80
Cartonnages divers — 83,15
Couronnes tanèbres . N“ 1010 12631,95
Rubans et accessoires peur enurennes — 8109,50
Souliers de bains paires 3003 2460,40
" Parabordi " Coco 352 1585,—
Nattes Coco 56 470,36
Rideaux japonais . 53 1816,53
Boites et caisses en bols 302 512,75
Travaux divers , — 1341,43
Total 1 30334,63
À ces diliérentes branches d’industrie vient de s’en ajouter une
autre qui promet d’être prospère;
celle des ceintures de .sauvetage en
toile et liège.
La somme ci-dessus ne suffirait
pas à faire "vivre celte iaslitulion qui
se soutient aussi au moyen de dons
extraordinaires (Ir. 5,458,25) et au
moyen d’actions annuelles de 5 fr.
l’une au nombre de 1173 reparties
sur 547 personnes. Gela produit une
rente de ii. 5,865. Parmi les dons
extraordinaires nous remarquons celui de fl-, 1500 de LL. MM.
Les recettes pour l’année 1892 ont
été de fr. 58,943,64; les dépenses de
54,913. Restent en caisse fi'. 4,030,64.
Voilà donc une institution qui
semble assise sur des bases solides,
riui fait lieaucoup de bien et pour
laquelle nous félicitons cordialement
M. le Gomm. A. Bert qui en a été
le fondateur et qui en reste l’àme.
H. M.
Que pensez-vous du Christ?
Pharisien, qu’as-lu à leprocher à
Jésus? « Il mange avec les péagers
et les gens de mauvaise vie ». Estce tout? Oui.
Et loi, Caïphe, que dis-lu de lui?
Est-il coupal)le? « G'est un blasphémateur, car il a dit: Vous verrez le
Fils de l’homme assis à la droite de
la puissance de Dieu et venant sur
les nuées du ciel ». Pilale quel est
ton avis? « Je ne trouve rien de
coupable en cet homme ». Et toi,
Judas^ qui as vendu ton Maître à
prix d’argent, as-tu de terribles reproches à lui adresser? « J’ai trahi
le sang innocent ».
Et vous, capitaine et soldats qui
l’avez conduit au supplice, qu’avezvous à dire contre lui? « Gertainement, cet homme était le Fils de
Dieu ». Et vous, démons? « Il est le
Fils de Dieu ».
l;.
6
.'■„O'-/'
•'-’53
- 122
--•S',
ût
Jean Baptiste,, que penses-tu de
Christ? « Voici l'agneau de Dieu ».
Et loi, Jean? « Il est l’étoile brillante du matin ».
Pierre, que dis-tu de ton Maître?
« Seigneur, tu es le Christ, le Fils
du Dieu vivant ». Et loi, Thomas?
« Mon Seigneur et mon Dieu ». Paul,
toi, qui l’as persécuté, quel est ton
témoignage? « Je considère toute
chose comme une perte, pourvu que
je gagne Christ, » Anges du Cdel, que
pensez-vous de Jésus? « Un Sauveur
vous est né, et c’est le Christ, le
Seigneur », Père Céleste qui sais toutes chose.s? « C’est ici mon Fils hienainié, en qui j’ai mis toute mon affection ».
Ami lecteur, que pense.s-tu du
Christ?
(Du Chrisllicher Volksfreund).
Nouvelles Religieuses
Persécutions contre les chrétiens.
En janvier dernier, à la faveur de
la nuit, des inconus affichèrent sur
les murs de la ville de Maraovan
(Turquie d’Asie) une proclamation
contre le sultan,
La populace musulmane ne manqua pas de désigner les ai-méniens
évangéliques comme les vrais coupables. Celui auquel la justice avait confié le soin de découvrir les auteurs
de cet acte criminel ne demandait
pas mieux que de sévir fde ce côté-là.
Aussi, avec un zèle inconnu jusqu’à
ce jour, il s’empara de 50 arméniens
chrétiens qu’il enferma dans les prisons d’état. Parmi ces malheureux,
arrêtés sur de simples soupçons,
figure un pasteur protestant, M. Thoumaïn, professeur au collège piotestant de Marsovan. Ce digne chrétien
est fort connu en Suisse où il a fait
ses études théologiques et où il s'est
marié.
Il va sans dire que Taccusation
dirigée contre M, T. est inepte; ce-*
pendant, dit le Journal de Genève,
il fut mis, non pas comme on l’a dit
aux fers, ce ne serait rien, mais aux
ceps, supplice du moyen-âge, conservé eu Turquie, où il fait partie
du j'égime de la prison préventive.
Les bras et les jambes du patient
sont passés dans des ouvertures pratiquées dans des plateaux de bois
qui rendent tout mouvement impossible, faisant une chose de ce qui
était un être humain. Tout le monde
à Angora était persuadé que M. Thoumaïn était absolument innocent.
M. Hollmann, son beau-frère, pasteur luthéiien à Genève, informé de
ce qui se passait, se rendit aussitôt
à Constantinople, muni de recommandations qui lui ouvrirent toutes
les portes et lui valurent partout le
meilleur accueil. De Constantinople
il se rendit à Angora-où il se présenta chez le vali ou gouverneur
Abbeddin pacha, homme d’un caraclère humain, quoique peu désireux
de se compromettre, qui avait déjà
pris sur lui d’adoucir le traïtenaent
infligé à M. Thoumaïn. Il autorisa
l’entrevue des deux parents qui eut
lieu en sa pi'ésence, et il donna à
M. HolTmann des assurances qui
équivalaient à des certitudes sur
l’acquittement prochain de son beaufi’ère. H reconnut de son propre
mouvement que toutes tes accusations formulées contre ce dernier
ne se tenaient pas debout, étant en
grande partie fondées sur une confusion de personnes. C’est dans ces
conditions que M. Ilolïmann quitta
Angora, très rassuré sur le sort de
son beau -frère qu’il laissait d’ailleurs
dans une bien meilleure situation
grâce à la sollicitude du vali, Il
n’était plus question de ceps ni de
fers et il avait échangé son, cachot
pour une petite maison dans laquelle
il était prisonnier sur parole.
Aussi, lorsque le procès commença
enfin, personne rte doutait qu’il n’aboutît à l’acquittement complet de
M. Thoumaïn. Que s’est-il passé?
Quel reviremeht subit s’est produit
I ,
7
SF
1».
'.'I ■ sfr
123
fians les dispositions du gouvernement turc? Pourquoi le vali est-il
tombé malade ? Nous l’ignorons. Mais
c’est avec une profonde émotion que
nous avons appris par le télégraphe
que le digne pa.steiir figurait au
nombre des dix-sept couspiraleurs
ou prétendus tels que la justice turque a condamnés à la peine de mort.
VARIÉTÉS
Oe
que peut un “ selciato „
La Commune de la Tour a fait
renouveler le pavé du liourg de S.
Marguerite; bien plus, elle y a fait
placer deux trottoirs dont voitures
et piétons se servent avec délices Une
association médicale de Turin vient
d'envoyer ici le procès-verbal de sa
dernière séance dans laquelle elle
a délibéré de ti'acer de son calalogue le fameux callnm Maryaritinum
qu’aucun autre pavé ne pourra jamais produire; les cordonniers sont
en deuil ; tout le reste de la population est en fête. Quant à la bourgade bénéficiée, elle a pris nn nouvel
aspect, J.es propriétaires des deux
côtés de la rue ont profité des travaux en cours pour aménager de
nouvelles gouttières pour reconstruire
ou récrépir les marches conduisant à
leurs habitations. Que certaines bicoques ne montrant sur la rue qu’un
front noir et morose se transforment
en maisons véritables, et S. Marguerite sera une bourgade proprette
qu’on traversera avec plaisir et non
plus en gémissant. Nous désirons
donc retnercier notre Conseil Communal de sa bonne volonté.
Nous aurions d’autres travaux à
lui recommander, mais nous ne l’osons, sachant que ses finances' ne
lui perméllraient pas de les entreprendre. Nous ne sommes que trop
habitués aux Vallées à dire: « Que
la Commune fas.se 1 » Ce qui vaudrait beaucoup mieux c’est que les
citoyens de la Tour se réunissent
en une assemblée pour reconnaître
ce dont notre ville aurait besoin
pour devenir un séjour agréable pour
ses habitants et pour les étrangers
et puis que cette assemblée olfrît à
la Commune ou tout ou en partie
l'argent nécessaire, argent qui, soyons-en as.surés, ne serait pas perdu.
Alors on verrait des arbres pousser,
des fontaines Jaillir, des bancs s’établir etc. etc. et la population tout
enliére de la Tour pourrait s’écrier
de joie en disant : « Voilà mon œuvre! B
Roviie PolUiqiie
Ualic — Le 8 Juillet la Chambre a approuvé le projet de loi pour
la réorganisation des instituts d’émission; 22‘2 députés ont voté pour,
J35 contre, 5 se sont abslenu.s. Au
cours de la .séance le député, Bovio
membre de la Commission des sept
a' fait des révélations très graves au
sujet de prévarications commises par
des sénateurs, députés, ministres,
employés de minisléres etc.
France — Les troubles à Paris
.sont terminés. L’émeute n’a pu s’étendre, comprimée comme elle a
élé par les nombreuses troupes appelées à Paris,
.'illeina^ue — Le projet de loi
militaire sera vôté par le nouveau
Reich-slag avec mie faible majorité.
Le.s arbiires de la situation sont le
Centre et les Polonais qui entendent
bien se prévaloir de la maxime: Do
ut des.
Angleterre — Les noces du
duc d’Vork liérilier de la Couronne,
et de la princesse de Teck ont été
célébrées avec une pompe inouïe,
au milieu de l’enthousiasme de la
population. À la Chambre la votation
du Home Rule avance tou-s les jours
malgré lés efforts des obtruclionnis tes.
8
124 —
AVIS
La squadra de filles reviendra de
Finalmarina- Jeudi prochain 20 courant. La sqiiadra de garçons partira
de ïuriu le Toiidredi 21 .luillet à
8,40 du n)aliii. Il faut donc partir
des Vallées par le premier train,
arrivant à Turin à 7,40, apportant
avec soi son trousseau, six francs
pour le voyage à Finalmarina, et
deux francs cinquante cent, pour
le retour de Turin aux Vallées.
Comune di Torre Pellice
AVVISO DI CONCORSO
Dietro volontaria rinunzia deila
Maestra della scuola mista della Villa
(l.ma inferiore), il sindaco sottoscritto
' AVVISA
essere aperto il concorso a tale posto.
Lo stipendio annuo é fissalo in lire
640 oltre l’alloggio.
11 tempo utile per presentare le
domande corredate dai documenti
prescritti dairArl.“ 147 del Regolamento per J’istruzione Elementare
16 Febbraio 1888, scade con tulio il
15 Agosto p. v.
L’elelta entrerà in carica il 15
Settembre,
Torre Pellice, 4 Luglio ¡893.
Il Sindaco
Boér.
Visto, Nulla Osta
Torre Pellice, 6 Luglio 1893.
Il B. Ispettore
P\ Rolando.
Commissione degli Istituti
Ospitalieri Valdesi
Avviso (li Concorso
Essendosi, col 1“ Ottobre p. v.,
resa vacante la Borsa Giacomo Pellegrino,— dal fondatore destinala ai
giovani Valdesi aspiranti alla carriera
di medico-chirurgo, di farmacista o
di notaio, i quali assumano l’irnpegno
morale di esercitare la loro professione nelle Valli Valdesi, se vi è
un posto vacante, — è aperto il Concorso alta Borsa suddetta alle seguenti condizioni:
1® Il concorso si farà per titoli
0 per esami fra concorrenti già in
possesso della licenza liceale. fArt.
Ili® del Reg.®)
2® li’epoca del concorso è fin
d’ora fissata alla seconda quindicina
di Ottobre: un avviso ulteriore farà
conoscere la data preci.sa.
I.e domande (su carta semplice),
corredale dai certificati e titoli che
del caso, dovranno essere spedite,
prima del giorno '15 Ottobre p. v.
al Presidente della Commissione. A
chi ne farà richiesta sarà spedito il
Regolamento della Borsa medesima.
Torre Pellice, adilì 11 Luglio 1893.
Guglielmo Meille, Presidente.
VENDITA
di parte fabbricato nel concentrico di Pomaretto cioè: liriaggio e'
sito attiguo, stalla e fienile.
Per informazioni,, rivolgersi al sig.
Luigi Ghigo, segretario.
J. P. Malan, Gérani
Torre Pellice — Imprimerle Alpina
12730185