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Soixante-sixième année - Anno VDI"
31 Janvier 1930
S
L EGHO DES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT;
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an Poor 6 mol*
L. 10,— 6,
. 24,- 12,
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On i'nbonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, à M. le Pasteur Jules Thon - Torre Pellice
— pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud, N“ 31
- Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
w Le Hnméro: S5 centimes w
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
Í
POUR LA VIE INTÉRIEURE
VOILÀ LA CROIX !
Un touriste raiconte :
C’était vers la ftn d’année. Quelques
amis et moi, nous traversions te' Alpes
pour nous rendre de P. à B. Dans la petite vile de F. nouis prîmes des guides,
dies mules, et tout ce qui était nécessaire
T*'à notre voyage. Pressés de partir, parce
<pe la saison était avancée, nous nous mîmes en route malgré la pluie qui tombait,
et sans écouter tes sinistres avertissements de la population étonnée.
La montagne découvrit bientôt à nos
yeux d’immenses précipices, et le bruit des
torrents qui grondaient sous nos pieds se
mêlait à la voix du vent qui frémissait
-- dans les sapins. Nous commençâmes à voir
■que nous paierions peut-être bien cher
' notre témérité. Mais sans m’arrêter aux
■ petits accidents de la route, je rappor: tarai seulement que la marche fut des plus
. pénibles. A mesure que nous montions, la
.pluie était mêlée de neige, et enfin la
neige seule tomba en flocons épais. Notre
tnarche en devint plus lente et plus difficile ; l’étroit senitier que nous suivions,
s’effaça peu à peu sous un immense linceul blanc, et nous nous trouvâmes au
milieu de toutes les horreurs de-4a soli-.
tude. Un phijospphe aurait choisi ce lieu
et ce moment pour y peindre les fort®
ænsations du cœur humain; un disciple
de Christ y serait venu pour contempler
terrible majesté du Dieu éternel et
infini.
Imaginez ce triste cortège : chacun de
nous sur sa mule ou sur son cheval, couvert d’un lourd manteau pour se garantir
d’une température glaciale, et enveloppé
d’une couche de neige qui semblait nous
confondre avec le sol de la montagne. Imaginez cette caravane qui se meut, comme,
une espérance égarée, lentement, silencieusement, timidement, et qui risque à chaque pas de rouler au fond des précipices,
malgré la circonspection de nos fidèl®
montures. Les voyageurs se r^ardaient
maintenant l’un Fautre d’un œil pensif;
on n’entendait plus aucun bruit; le vent
était tombé ; nulle trace de chemin ne se
montrait devant nous, et les flocons de
neige se pressaient dans l’atmosphère,
plus abondants que les feuilfa d’automne
, dans une épaisse forêt. Nous avions deux
guides, m'ais leurs connaissanic® ne paraissaient pas s’étendre au-delà du lieu où
nous étions paivenus. Ils nous prièrent de
nous arrêter, puis tinrent ensemble une
longue consultation, fâcheux présage pour
des voyageurs égarés. Tous deux avouaient
qu’ils ne savaient plus quelle route suivre,
et i’un d’eux s’écria avec plus de sincérité
que de prudence ; « Si le vent se relève,
nous sommes .p®dus 1 ». Il faut avoir traversé tes régions alpestres pour comprendre îa violence de ces coups de vent, qui
semblent accourir comme des' furies, pour
arr-acher les montagnes à leurs antiques
fondements.
Au bout de quelques minutes, nous in-îmes la résolution d’avancer avec une sage
lenteur. Plusieurs de mous priaient; car,
à l’heure du danger, fl est naturel de recourir à Dieu, et le chrétien, dans ces moments sdennéte, ne jette pas seulemént
Un cri de détresse, mais il élève avec une
confiance filiale lés pensé® de son coeur
Vers Celui qui écoute nos prièr®. Nous ne
somm® pas toujours délivrés du mal à
l’instant où nous demandons de l’être ;
mais nous' pouvons être assurés que nous
obtiendrons par Christ, notre Avocat et
notre Ami, ce qu’il nous ®t le plus utile
de recevoir.
Le moment que je viens de décrire, nous
avait fait prœsontir l’une de ces vives émotions qui frappent ça et là dans le cours
d’une vie, et dont on ne perd jamais lé
souvenir. Un morne silence régnait autour
de nous ; la nature était triste et sombre ;
le danger augmentait. En se recueillant
sur soi-même, on se demandait si ce n’était
pas une grande faute que d’avoir exposé
sa vie pour un motif aussi peu important.
Il ®t beau de tomber martyr de son obéissance à la loi de Dieu ; mais de mourir sur
cette montagne 'solîtaire, parce que nous
n’avions pas voulu retarder notre départ
ou prendre une route plus facile, n’était-ce
pas un péché en même temps qu’un
malheur ?
Cependant un cri de surprise et de joie
se fait entendre. Celui de nœ guid® qui
marchait en avant, ®t comme ravi d'une
soudaine extase, et 1® éch® répètent au
loin : « La croix ! l'a croix :! voilà lia croix ! ».
— « Voilà la croix ! nous somm® sauvés ! »,
redisaient nos deux guid®, dans uln transport d’enthousiasme.
Il n’œt pas raire de trouver, dans c®
mgiom sauvages, une haute croix de bois
jflantée sur te sommet d’un rocher, ou sur
le tord d'un précipice, ou à côté du chemin. Ces croix répondent à deux objets :
le premier, de satisfaire à une pratique
religieuse; l’autre, de guider 1® voyageurs, lorsque tes neiges de l’hiver ont effacé 1® cheminsL Quoi qufll en soit, cette
rencontre nous mit hors de danger, et nous
commençâmœ bientôt à descendre de l’autre côté de la montagne.
Ceci me fit beaucoup réfléchir. Serait-ce,
me disaisije, une analogie impropre, ou
une application forcée que de comparer la
situation de l’hoinme avec cet incident de
notre voyage ? Ne somm®-nous pas tous
d® voyageurs qui marchent vers l’éternité ? N’avons-nous pas tous perdu la trace
du véritable chemin? Ne nous sommesnous pas tous éloignés de Dieu par n®
mauvaises œuvr® ? Et, selon le témoignage de rinfaiUible vérité, ne marchonsnous pas tous, à cause de notre aveuglement naturel, sur un Sentier de ruine et
de mort ? Ce voyage œt difficile, pénible,
semé de précipices, environné de terreum.
Mais la croix ! la croix ! c’est lia qu’œt l’espérance, la sûreté, la paix, lie salut ! non
cette croix élevée par la superstition, non
ce morceau de bois qui porte un homme
crucifié, mais le Christ qui est mort pour
nous, mais son sang répandu pour la rémiæion d® péchés, mais l’offrande qu’il a
présentée à Dieu iK)ur un monde coupable
et perdu. La délivrance qu’il nous apporte
n’®t plus seulement de nous montrer notre route à travers 1® Alp®, mais il nous
affranchit de la condamnation étemelle. Il
lie nous conduit pas toulement vers notre
maison terr®te, mais ü nous guide vers
lé ciel, demeure permanente qui n’a point
été faite de la main d® homm®.
Voyageur égaré sur le chemin de k vie,
voilà la croix ! cointemple cette croix, et
tu seras i^uvé :!
OOOOOOÙOOOOOOOOOO O O O O O
Nchis sommes très reconnaissants envers
nos abonnés qui nous envoient, avec le
montant de leur abonnement, un don supplémentaire. Si nous croyons que notre
journal est utMe M nous faut lui'fournir
les moyens pour vivre.
Cela ne me regarde pas.
Voici encore une contradiction, une inconséquence si vous voulez, parmi 1® innombrabl® dont nous sommes pétris :
quantité de personn® Scrutent,'fouillent,
se tracassent, tout en agissant avec la plus
giande circonspection, en vue de surprendre un secret de fami'Ue jalousement gardé,
par exemple, ou dans le but de coninaître
1® affaires d’intérêt du voisin, d’un parent ou d’un ami, dœ chœes donc qui ne
1® regardent absolument pas. Il arrive,
d’autre part, que ces mêmes personnes seraient 'amenées par 1® oirconstanc® à s’occuper et se préoccuper d® affàirœ de ce
voisi'n, de cet ami, de ce parent mêmœ,
de leur bonne réputation qui ®t en train
de somibrer sans qu’ils si’en doutent, Vû
qu’il peut arriver que vous sachiez sur leur
compte des chœes' qu’ilfe ignorent, eux 1®
plus directement intéressés. Votre intervention, arrivant à l’heure opportune,
pouirrait probablement lés sauver : il vous
an coûterait un avertissement salutaire,
quelques conseils affectueux dictés par l’expérience, parfois même un petit sacrifice
sous une forme un peu plus taingible. Mais
vdlà qu’on se retranche deirrière le si com-îiiicde : « Cela ne me regarde pas ! je n’aime pas me mêler d® affaires d’autrui »
(on nXioute pas : ...lorsqu’il m’en coûterait qudque chose !), Oh écarte de son chemin tout ce qui viendrait troubler notre
quiétude, on se renferme dans la tour
d’ivoire de notre égoïsme : « S’il y a des
gens qui ont chaud ou froid, faim ou soif,
ce n’est pas moi», disait l’autre. Je n’ai
ni à voir, ini à savoir ce qui se passe chez
le voisin ; il n’y en 'a déjà que trop qui
« font partout 1® nécessaires », trop de
curieux, trop d’indiscrets qui comptent
dans votre bourse, supputant vos entrées
DU vos richœses, à un centime près, vous
donnant dœ conseils que vous ne leur réclamez pas !
Nui doute que celui qui ne se mêle, ne
s’intéresse, ne se préoccupe que de ce qui
le concerne directement, et jamais de ce
que disent, pensent ou font 1® autr®,
n’ait tontœ te appàrencœ de l’honnête
homme, de l’homme rare, du modèle des
homm®. Il nous arrive souvent de nous
dire : Si, dans toute société, dans toute
réunions d’amis ou de connaissanc®, le prochain ne faisait pas le plus souvent les
frais de la conversation, cellé-ci perdrait
peut-être une partie de sa vivacité et de
son piquant, et 1® gens aimant à faire de
l’œprit à -tout propœ, devraient foroément
rengainer quantité de bons mots, d’allusions malign® destiné® à égayer la société aux dépens d® absents; mais, par
contre, que de médisanc®, de prop® oiseux, de jugements précipités n’éviteraiton pas ! Mais, de là à en condkire qu’on
ne doit jamais s’occuper que de ce qui nous
touche de très près, soit au point de ■vue
de nos intérêts les plus dîrœts, soit en ce
qui a trait à nœ devoirs moraux ou sociaux, fl y a loin, ainsi que nous aUons
œsayer de le démontrer.
Il se passe — disions-nious — dans la famille du yoi^n ou de fami, d® chœ® qu’il
ignore, d® chœ® grav® dont il y aurait
lieu de l’informer av® tous' 1® ménagements, toute la déliicatesse, toute la charité que 1® circonstances exi^nt, Bl s’agit
d’un membre de la familie qui ®t en train
de se fourvoyer et qu’on' arriverait peut
être encore à sauver, par une intervention
prompte et énergique. Ailleurs, il peut
être question d’un danger d’ordre économique que rintérœsé n’aperçoit pas, mais
qui menace de lui engloutir s® biens ; ou
d’une spéculation hasardeuse, où il va
s’embarquer, 1® yeux bandés, en courant
à sa ruine. Dans tous cœ cas et autres analogu®, notre devoir serait tout tracé ; mais
l’on se dit : Cela ne me regarde pas, que
chacun balaye devant sa maison. « Et surtout pas de zèle ! ».
Le bassin à laver de la fontaine du hameau 'se détériore peu à peu et sera bientôt hors d’usage si d’urgentes réparations
ne vont y être apporté®. Mais Jacqu®
prétend que cela ne le regarde pas, Paul,
Etienne et Henri s’en dêsintérœsent à leur
tour... et le badas finit de pourrir. « Je
voudrais voir : je n’ai à me préoccuper de
ce qui appartient à tout le monde que pour
en tirer pereoneellement tout te profit
possible ! ».
Nous somm® toujours à la campagne et
il ®t encore question de la fontaine du
hameau, située à une certaine distance,
au fond du ravin. Il a neigé toute la nuit
et te senti»-quii viéms' à l’abreuvoir-®t
encombré. Il faudrait que quelqu’un fît
un peu de trace. Mais qui ? — « Moi, cda
ne me regarde pas ; moi - je m’arrangerai
de passer quand même, j’en ai' déjà bien
assez de faire la trace dains ma cour ; moi,
dit un troisième, j’attends que Barba Gianot la fasse lui : vous savez qu’il la fait
tou,jours». Et laissez ricaner ces égoïst®,
toujours et partout te mêm®. Vous dit®
que nos gens sont, en général, plus altruiste que cela. Je ste, je sais, aussi nous
ne parlions que de ceux qui ne le sont
guère.
Il y a parmi nous, ici et ailleurs, d®
œuvr® d'assistance sociale ou de bienfaisance dont rutijité, je dis plus, lia nécessité
®t reconnue de tout le monde ; on ®t convaincu que si eUœ venaient à manquer,
ou si elte en étaient réduit® à r®treindre leur activité, faute d’argent, ce serait
la misère, la souffrance physique et morale, l’abandon, pour quantité de pauvr®
gens, meme de tel ou tel qui nous tient
de près. Toute c® œuvr® doivent recourir à la générosité du public pour -vivre
et se développer, et perso'nine ne l’ignore.
Non, personne ne l’ignore, ma,is on trouve
encore pas mal de gens et non pas tous
pau-vr®, qui affœtent de i^en désintér®Ser : cela ne 'te regarde pas, disent-iils.
D’ailleurs, pour mettre teur conscience à
l’aise et leur bourse en sûreté, ife vous insinuent que toute o® œuvr® ont d®
fonds considérables, qu’il y a déjà bien assez de gens qui donnent, sans qu’il soit nécessaire d’y ajouter leur petite dbole... et
ils ne donnent rien, jamais le sou. Et ce
que nous venons de dire dœ institutions
d'assistance sociale ou de bienfaisance,
nous pouvons le dire égalranent dœ différents bœoins et œuvr® de l'Eglise, ’de
cette merveilleuse institution à laqp^eUe
on a te droit de s’adresser en toute circonstance, qui a un© foule de devoirs envers tous s® membr®, surtout envers les
moins zélés d’entre eux, qui est là pour
donner et donner toujours. Chacxm son
métier, et le métier de l’Eglise, la mère,
®t d’assister s® enfajnts. — Fort bien.
‘t'
2
■'■'i'
mais, voifâ savez, elle ne peut pas continuer à donner, si elle ne reçoit jamais.
— Ah ! cela ne me regarde pas ; d'aiheurs
il y en a déjà tant qui lui donnent, l’ï^lise
est riche et trouve toujours des ressources '
sans que je m’en mêle !
Voilà quelques-unes — parmi tant d’autres — des choses qui ne me regardent
pas si je vis calfeutré dans mon égoïsme,
ne songeant jamais qu’à moi, qu’à ma fa^miîle, qu’à mes intérêts et aux siens, en
fermant les yeux sur les misères et les besoins de mes semiblaUes, évitant soigneusement bout ce qui serait sui^eptible de
troubleA mon repos ; si je m’applique, tous
lès jours que Dieu fait, à oublier le commandement de Celui qui' a dit ; Aimezvous les uns les autres. Mais ma conscience, que je ne puis faire taire, me crie ;
Tout ce qui a trait à la moralité publique
ou privée, au bien matériel, spirituel ou
moral de ton prochain, aux œuvres de
l’Eglise et de bienfaisance, à la paix avec
tes æmbl'ables, te ‘touche personnellement, quels que soient les sophismes auxquels tu aurais recours pour essayer d’apaiser tes remords d’égoïste. j. c.
Société (l’Histoire Vaudoise.
Comme d’haMtude, la Société d’Histoire
Vaudoise a préparé les deux opuscules du
17 février. M. le prof. Jean JaUa traite le
sujet : « L’Exil (1687-1689) » ; et le prof.
David J ailier cet autre : « I Valdesi sotto
Carlo Emanuele I (1580-1630) ». Deux sujets du plus grand intérêt pour tout hon
Vaudois.
Toujours le même prix de 50 centimes
l’exemplaire. Mais ü faut s’inscrire à
l’avance, car le tirage des opuscules se fait
d’après les commandes. Le Président.
Avec les. Juifs en Palestine.
II.
Nous avons vu dans notre précédent article comment est né Jè Sionisme et quels
progrès rapides il a réalisé, surtout pendant ces dernières années'. Nous avons
fait aEusion à quelques-unes des difficultés qu’il a rencointrées. C’est surtout en
Palestine que les difficultés ont été graves.
Déjà en 1888 le Sultan, qui au début
s’était montré favorable aux pactes d’achat
des Sionistes, leur créa ensuite toute sorte
d’ennuis. Plus tard ces difficultés devaient
s’accroître par le fait que les indigènes
refusaient de vendre leurs terres' aux
Juifs, et pour d’autres raisons enœre ; et
elles grossirent, on peut dire, graduellement, en proportion directe des progrès
du Sionisme.
Pendant la grande guerre, lorsque la
Palestine fut soustraite à leur influence
directe, tes Arabes se montrèrent fort mécontents car, disposés à accepter l’influence anglaise, ils se révoltaient à l’idée
d’une influence juive et surtout à l’idée
d’un royauiàe juif.
Et ce qui vint plus tard augmenter
cette tension déjà dangereuse, c’est que
dans certaines agglomérations juives la
pureté des mœurs laisserait à d&irer.
En outre tel de leurs chefs n’aurait pas
craint de tyranniser ses coreligionnaires
restés fidèles aux tradiitions du passé, proférant des menaces contre les populations
arabes et musulmanes. C’est ce dont les
accuse auæi tout dernièrement le Grand
Mufti, président du grand Conseil Mahométan et chef des Arabes en Palestine.
Il est certain que si les Sionistes voulaient
dominer dans le domaine politique, contrairement au pacte Balfour, ce serait là
un grand danger pour Israël même ; te
« home » juif en Terre Sainte ne doit pas
portet atteinte aux droits civils et religieux des communautés chrétiennes et
arabes. Mais à ces accusations les Israélites répondent par l’intermédiaire de teur
représentant officiel, le doct. Weizmann,
en affirmant que ; « L’Agence juive m’entend pas léser en quoi que ce soit lès
droits des Arabes ni leurs intérêts. Les
derniers massacres ont suscité- en faveur
des Juifs, de tous côtés, de l’admiration
et de la pitié; et cependant, dans teurs
habitudes il n’y a rien d’aggressif et de
vindicatif, pas même aujourd’hui ».
Mais alors pourquoi les Arabes et les
catholiques de la Palestine s’opposent-ilis
à l’institution du « Foyer national juif » ?
Craignent-üs que, malgré les limitations
posées par la Conférence de San Remo
(1920), il constituera un danger réel pour
la population indigène ? Il semblerait,puisque le Grand Mufti demande la cessation de la politique qui tend à favorisei
l’institution de ce foyer et une participation plus directe des Arabes au Gouvernement, afin de mieux pouvoir « contrôler »*
l’immigration juive.
Dans leur haine séculaire contre les
Juifs, les Arabes se sont unis — queÜe
union ! — aux chrétiens catholiques (qu’ilshaïssaient aussi férocément que les Juifs !)i
pour empêcher que la Terre Promise re-|
tourne aux enfants d’Israël ! Et, cependant, qu’y a-t-ü, dans te rêve careste de-j
puis si longtemps par 1e peuplé de Dieu,
de contraire au Droit humain ?
Oui, nous le reconnaissons, le Sionisme
soulève de graves problèmes : il
y a te;
problème politique ; lœ' 5/6 des habitants
de la Palestine sont arabes, turcs, syriens,
etc. ; ü faut sauvegarder et défendre leurs
droits contre quèlconque éventualité ; fi y
a 1e problème religieux qui a été discuté
déjà en rapport surtout avec la tendance
catholique qui voudrait une situation de
privilège en Terre Sainte ; il y a le problème juif, dont l’existence ne saurait désormais être mise en doute par personne.
Le Sionisme a cherché la solution de ce
problème par la création d’une collectii
vite en Palestine. Ces problèmes sont grai
ves, mais' ils ne seront pas, nous l’espéi
rons, insolubles ; nous sommes persuadés
que la sagesse de ceux qui ont la responsabilité du gouvernement de la Terre
Sainte saura sortir de cette impasse eri
sauvegardant lies droits et tes justes intérêts des partaœ en jeu. Nous qui croyonsaux promesses de la Parole de Dieu annonçant le retour d’Israël en Palestine eis
sa conversion à Dieu, et qui sommes atJ;
tristéis en présence des luttes, des. antat
gonismes et des complots qui déshonorent
là Terre où vécut notre Seigneur JésusChrist, demeurant fermes dans la foi nous
répétons avec ralnicien sage ; « Si cette
entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle se détruira; mais si eUe vient
de Dieu, vous ne pourrez la détruire».
Et comment pourrait-il en être autrement ? L’histoire nous enseigne que biqn
d’autres prophétiœ qui concernent la Palestine et 1e peuple juif se sont réalisées
et cdà malgré les obstacles qui, plus d’une
fois, semblèrent insurmontables aux yeux
des hommes. Elles se sont réalisées,. tes
prophéties relatives'" à la multip'lication
rapide du peuple qui devait devenir, selon
une image antique, « comme ,1a poussière
de la terre», les prophéties relatives à
l’esclavage de quatre cent ans en Egypte,
relatives à l’ESode, à l’entrée en Canaan,
à la dispersion par tout ,1e monde, à la
remarquable séparation d’Israël des autres nations, continuant ainsi à former
un peuple à part ; tes prophéties relatives
à l’indestructibilité de cette race millénaire, malgré les persécutions acharnées
qui n’ont point réussi à l’anéantir ; les
prophéties rel'atives à la fertilité primitive
du pays et à sa désolation subséquente,
tes prophéties relatives à la gloire et à
Fopprobre de Jérusalem, les prophéties relatives au Meæie... Non, ni la mer, ni tes
montagnes, ni le désert, ni les armées
d’Egypte ou de Canaan n’ont pu empêcher l’accomplissement dœ promesses divines relatives à la possession de la Terre
Promise. Ainsi plus tard aucune puissance
terrestre ne parvint à faire disparaître
te Juif de la surface de la terre, car la
Parole de Dieu avait été ; « Ainsi a dit
r Eternel, qui donne le soteE pour être la
lumière du jour, et qui règle la lune et
les étoiles pour être la lumière dè la nuit ;
qui agite la mer et ses flots groindent ;
celui dont le nom est l’Etemel des armées : Si ces lois-là viennent à cesser devant moi, dit l’Eterneli, la race d’Israël
aussi cessera d’être une nation devant moi
pour toujours ! Ainsi dit l’Eternel : Si les
deux en haut peuvent être mesurés
si les fondements de la terre en bas peuvent être sondés', alors je rejetterai toute
la race d’Israël, à cause de tout ce qu’ils
ont fait, dit l’Eternei » (Jér. XXXI, 35-37).
« Détruire Israël ? », s’écrie William L.
Pettingil. « On pourrait aussi bien e.ssayer
de détruire Dieu lui-même. Sa parole ne
saurait être abnulée. Il conserve pour son
propre dessein son peuple désobéissant et
récalcitrant. Qui l’en empêchera ? ». Oui,
=38.^
la main mystérieuse qui s’est mainifestéév
de tant de façons à travers les siècles et!
qui souligne aujourd’hui avec le Sionisme
la prophétie d’Osée (III, 4, 5), conduira’
tous les évènements pour le bien de ceux s
qui pleurent à Sion, et pour le bien de
ce peuple dont les destinées ont été et se- ront encore étroitements liéœ au règne de '
Dieu sur la terre. D. P.
D’IMMINENTE
pubblicazione:
ERNESTO COMBA
STOKm bCI VflLDCSI
Nuova edizione, interamente riveduta e ampliata. Forte volume di circa
450 pagine. 115 illustrazioni, di cui
parecchie assolutamente nuove. Carta
geografica. Edizione elegante, copertina artistica JS io
LIRE DODICI
Per l’Italia aggiungere il 10 per cento —
cioè L. 1,20 — per le spese postali. (Per
l’Estero, le spese d’imballaggio e di porto
sono a carico dei Committenti). Indirizzare
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LIBRERIA EDITRICE CLAUDIANA
Torre Pellice (Torino).
L'Evangile: puissance de vie
ÎÎÏ
’L
I
et
Par un joyeux dimanche de juin, dans
une belle journée enséteülée, la roulotte
N“ 2 de la Mission Evangélique en plein
air stoppait devant la Maison des « Petites Sœurs des Pauvres», à Carcassonne.
Quelques instants après, mon collègue et
moi-même sonnions à la petite porte de
cette immense maison.
Très aimable, dans sa coiffe blanche, une
religieuse nous introduit.
J’explique : « ...Avez-vous parmi vos
■vieillards un nommé Miguel Valilespi, ou
BaUespi ? ».
EHe répond : « Je ne crois pas, mais...
je Vais consulter lès registres... >i.
Elle disparaît. L’attente est longue.
Nous échangeons nos impressions. « Vit-il
encore ? ou bien est-il mort ? ». L’attente
se prolonge, augmentant notre désir de
savoir. Nous évoquons notre visite de la
veillé à Coursan, le village qui fut le théâtre du crime ; nous passons én revue nos
efforts pour retrouver la trace de celui
dont on nous a Vaconté la tragique et merveileuse histoire...
■ Mais voici la religieuse qui revient, accompagnée de la Supérieure. L’énorme registre est feuilleté devant nous. La Supérieure nous dit : « Ce nom est introuvable,.. cependant, nous avons un vague souvenir d’un espagnol que nous avons
adressé à l’Hôpital civil».
Elle nous accompagne jusqu’à la sortie,
ajoutant ; « La première place , devant
vous, place Sainte-Cécüe, l’hôpital est par
là, dans les rues à gauche :! ».
Au volant de la roulotte qui route, je
répète : « Place Sainte-Cécile ! Place
Sainte-Cécile!,., mais ils sont bien pieux
les habitants de Carcassonne ! ».
Voici la place, voici l’inscription. Nous
lisons : « Place... Jean-Jaurès ! ». Je frotte
mes yeux et relis : « Place... Jean-Jaurès ! »,
Pourtant, c’est bien la lEace indiquée. La
« sainte » a été détrônée par « l’apôtre du
socialisme » ; en attendant le jour où un
autre fanatisme le détrônera à son tour.
Triste retour des choses d’ici-bas !
L’Hôpital civil est eu effet « ...par là,
dans tes rues à gauche». Me voici dans le
bureau du directeur. Sa voix nette et précise répond à mes questions : « Le monsieur que vous cherchez n’est pas ici.
Voyez à l’Hôpital général, un peu plus
loin, à gauche».
Le découragement commençait à envahir nos cœurs, lorsque nous stoppions à
quelques mètres de l’Hôpital générali.
Nous pénétrons dans le jardin et posons
les mêmes questions à une femme, de service au bureau. Elle répond : « Oui, monsieur, ü est là, et en bonne santé... Je
m’en vais te chercher».
Quelques instante après, nous serrions
la main à Miguel Baflespi, l’homme que
nous cherchioins depuis deux jours, et
dont l’histoire fut retentissante. Son vi
ill.
sage n’aurait rien de particulier, si ce ,
n’était un sourire persistant et des yeux
encore vifs, malgré l’âge.
Il ne p'arle pas le français, le comprend
peu. Il s’exprime avec un mélange de pro-'
vençal et d’espagnol.
Je note son histoire, racontée par lui-même, m’efforçant de respecter son style.
« Je ne connaissais pas l’Evangile... J'ai
tué ma femme à Coursan, en 1897. Elle
voulait me quitter pour épouser un homme
plus riche que moi. J’ai voulu tuer cet •:
homme, mais ¡il Ine fut que blie^. Je m’enfuis, me cachant pendant quatre à cinq
ans' dans les montagnes de lAveyron, De
là, je gagnais l’Eépagne, puis l’Amérique...'
Quinze- ans aprfe, j’entenidis prêcher
l'Evangile en plein air. J’ai compris que
la cdlêre de Dieu était sur moi. Je me
suis converti sur le coup. J’ai compris qu’il
fallait rentrer en France. Mes amis ne
vouiaient pas. J’ai dit; «Qu’importe maç'
vie, je pars quand même, puisque Dieu
me le demande ». J’ai payé le voyage de
mes économies. Arrivé en Frajnice, je me
rendis chez le pasteur évangélique de Carcassonne, le priant de m’accompagner
chez le Procureur de la République. Il
vint avec moi. Je dis au Procureur : « Je 4
suis Miguel BaUespi, te meurtrier de la
veuve Sarroque, de Coursan... Je viens me
constituer prisonnier et expier mon
crime». Le Procureur me dit; «Qui t’a ^
fait venir ici, est-ce un prêtre, une reb-g
gieuse, un pasteur ? ». Je répondis ; « Non.-?^
monsieur, ce ne sont p'as les hommes, rna,is
c’est Dieu qui m’a fait venir...». Le Pro- 1
cureur me dit encore ; « Tu est coiralamné
à mort par contumace ! ». (Ici, BaUespi
dit en provençal ; « Siou resta gelât ! »,
ce qui signifie; «Cela m’a glacé»). Lest
la guiUottine qui m’attend. La mort est |
une «hefada'» (n’est rien), si par mon ^
exemple d’autres se convertisseint.,. ». ^ I
Il termina ce récit en faisant l’historique du procès, qui fut révisé.
Parmi les journaux et brochurœ qui :
ont relate le procès, et que Bàllespi a con- ,
serves, j’ai noté un article, publié par le
journal d’information politique, La Dépêche, dans son numéro du 23 mai 1913. Je ,
relève ici les passages tes plus importante : ,
« L’intérêt de ce procès, on le sent, tenait dans l’interprétation que chacun pouvait donner de l’affaire, de sa psychologie même, et surtout du lamentable héros
sombré (sic!) dans un mysticisme religieux, préoccupé par son salut et sa responsabilité, devant Dieu et les hommes.
« L’accusé écoute, très calme (l’acte
d’accusation), sourit... très attentif, il
penche la tête et garde son sang froid.
«Pendant l’interrogatoire, son regard,
tour à tour, se voilera de tristesse, ou
brülèra, pareil à une flamme. Et des larmes voilent les yeux aux passages précis
3
r
I
<jui évoquent une histoire d’amour. Energique, Ballespi lutte contre l’émotion, les
lèvres tremblent, les mains se tordent fébriles... ; il ne demande rien, ne pose au•cune question.
« Il suit tous lies mouvements de l’au-dience, et, quand ü se lève, pour répondre aux questions du président..., il a le
<souCi de sa netteté et de Sa tenue... L’alf lure générale est bientôt sympathique,
i « Cet individu a tué celle qu’il aimait.
Jj’horame... était à 40 ans une brute, o^béissant à son instinct..., l’homme qui est de" vant la Cour d’Assise est un pauvre
vieux..., fidèle à ses idées religieuses et
obeicsant à sa foi, comme jadis il obéit
a 1 amour.
« Le président fait observer que ce criminel ne manifeste pas le repentir de la
peur, si commun d’ordinaire, et l’audition
des témoins commence.
« Le fils de la victime, âgé de 35 ans,
. -dépose. BaBespi ne le quitte pas des
yeux..., et tout d’un coup ü se dresse, les
■sanglots l’étouffent. Il porte les mains à
son visage, et, à travers ses larmes, il
^s’écrie :
« — Pardonne-moi ! Je te demande pardon ! Donne-moi ton pardon !...
« Ballespi s’écrase sur le banc d’infamie,
-et les sanglots le secouent encore. L’auditoire est profondément remué.
« Dans son réquisitoire, le ministère public reconnaît.... «qu’en se constituant
prisonnier Ballespi a mérité une large mesure d’indulgence du jury. Il eût pu
échapper aux rigueurs de la loi. Dans cinq
ans son crime était prescrit. Et il ajoute :
« Je reconnais que cet homme est digne
de la pitié du jury».
« Le défenseur évoque en traits brefs
la vie de Ballespi. L’avocat, dont le ton
s’élève, rappelle aux jurés' la conversion
de Ballespi, l’expiation par le remords,
son retour en France pour subir la peine
qu’il encourt, car il ne s’agit pas d’améliorer le criminel, revenu à dœ sentiments
si purs...
«C’est l’acquittement.
« On introduit Ballespi et lecture lui
est faite. En entendant le résultat du
jury... Ballespi ouvre les bras et dit à plusieurs reprises ; « Gracias à todos ! gradas
à todos!» (Merci à ■tous!), avec une émotion qui 'se traduit par des larmes...
« L’homme a accompli le devoir qu’il
s’était imposé. Il va reprendre le chemin
de l’Argentine, fidèle aux déclarations' qu’il
fit à ses amis et à ceux dont il suivit les
préceptes ».
Nous repliions le journal, jauni par les
années, le remettant entre les m’ains de
Ballespi. Ces lignes, écrites par un profane, soint un éloquent témoignage de la
puissance de Dieu.
Après l’acquittement, Ballespi m’a pas
repris le chemin de l’Argentine, mais celui de CourSan, Là où il avait tué, il voulut montrer, par sa vie et son -témoignage,
la puissance de l’Evangile. Le régisseur
d’une immense propriété des environs de
Coursan, qui a employé Ballespi apr^
l’acquittement, nous disait : « Pendant dix
années, et jusqu’au jour où il se retira
chez les vieillards, à Carcassonne, Ballisspi
fut le meilleur de mes employés. Depuis
sa conversion, il était tout changé, parlant toujours ’ de la Bible à ceux qu’il
approchait ».
îp :i: n:
Quelques heurqs après notre visite à
l’Hôpital général' de Carcassonne, Ballespi
nous accompagnait dains un village, où
nous eûmes une réunion en plein air. Du
bout de l’œtrade, il raconta 'son histoire,
que je traduisaiis, 'tant bien que mal. Il
disait des choses et des mots que nous
ne comprenions pas toujours, mais dont
nous devinions le sens. Noxjs étions tous
frappés par la douce expression, le rayonnement de ce meurtrier, au r^ard tranquille. Une phrase revenait à plusieurs reprises sur ses lèvres : « Dieu m’a donné
la paix et la félicité ».
On ne saurait trop répéter l’histoire de
Miguel Ballespi. EUe est tragique, mais
merveilleuse. Ne la laissons pas dormir
dans la nuit dœ temps, mais répétons-la
autour de nous,, pour la plus grande gloire
de .notre Dieu. C. Arnéra-Minault.
(Le Ghrétien).
Nouvelles d’Angleterre.
Le 19 décembre, à l’Albert Hall, sous
la présidence de Lord Glasgow, a eu lieu
un « meeting » solennel pour protester contre les autorités des Soviets à. l'égard des
chrétiens, qui Sont l’objet d’une persécution cruelle, les Sovie'bs voulant, coûte que
coûte, détruire la religion, considérée
comme le meilleur soutien de l’ordre et
de la liberté. L’assemblée vote l’ordre du
jour présenté par Lord Brenford, flétrissant les iniquités du jour. Les communistes cherchèrent à semer le désordre dans
les rangs de l’assemblée, mais furent mis
à la porte. On espère que ce «meeting»
de protestation ouvrira les yeux des gouvernements quii Boftt appelés à intervenir
pour défendre la cause de la liberté de
cônscience. En Suisse et en France des
« meetings » semblables ont eu lieu aussi.
— Nous apprenons avec plaisir que le
procès intenté par l’Armée du Salut contre Bramwell Booth a eu une issue favorable. Le tribunal) accorde tous les fonds
détenus par la famille Booth au nouveau
général Higgins, fonds qui s’élèvent à
quelques millions de livres sterlings. Cette
sentence équitable permet à l’Armée d’aller en avant avec foi et énergie comme
par le passé.
— Le chapitre de la cathédrale de Exéter ayant décidé d’adoipter dans le culte
le nouveau Frayer Book, une protestation
a eu lieu. Environ un million de fidèlies
Se réulnirent tout près de la cathédrate,
et après plusieurs discours enthouisiastes,
votèrent une délibération blâmant le chapitre et brûlèrent pubiquement un exemplaire de la nouvelle liturgie. C’est avec
tristesse que nous relevons ces faits qui
signifient défi à la loi et à la vérité. Hélas ! le poison anglo-catholique pointe un
peu partout, triste signe des temps.
— Le troisième dimanche du mois, il y
eut en Angleterre et en Ecosse, dans tous
les temples, un culte spécial pour invoquer
les bénédictions de Dieu sur la Conférence
navale qui 's’est réunie à Londres.
— Le doct. Hortqn, un des pasteurs
éminents des églises libres, après cinquante ans de ministère, vient de prendre
sa retraite. Le travail accompli par ce
fidèle serviteur de Dieu a été énorme.
— Le 18 janvier, à l’Albert HaU, a eu
lieu la fête annuelle de l’Institut Barnardo.
Cette fête est nationale, et on le comprend quand on pense que depuis sa fondation il a recueilli 108.000 orphelins, qui,
aujourd’hui, en grande partie, se trouvent
au Canada, heureux et gagn'ant honnêtement leur vie. C. A. TrOn.
OOOOOOOOOO O O O ooooooooo
Madaiwe LAURA ROSTAGNO.
Née à Naples, il y a environ 60 ans, de
la famille de l^ingénieur B. Trincherà,
homme aux vues libérâtes et largœ, la
jeune demoiselle Laura, avec sa sœur ©t
son frère, furent envoyés aux écdles évangéliques de lia ville — l'Istituto Internazionale — où les jeunes Trincherà apprirent à connaître leur Sauveur.
C’est dans ce milieu que se dévdfoppa
l’âme sensible de la jeune étudiante qui
devint catéchumène d’abord, ensuite monitrice de l’école du dimanche de Naples.
Dans cette ville elle rencontra M. Luigi
Rostagno, pasteur auxiliaire, dont elle devint la fidèle compagne, et la précieuse
collaboratrice dans l’œuvre pastorale qu’ils
accomplirent à Rome, à Palarme, à Catane,
à Vittoria, à Livourne, à Florence, à StJean, à Brescia, à Milan.
Les nombreux témoignages rendus à
l’activité bénie de M.me Rostagno peuvent
se résumer dans l’expression, si riche de
pensées dans sa brièveté, que l’Eglise de
Paierme envoya par télégramme à M. Rostagno quelques jours avant le départ de
sa compagne pour l’au-delà : Angelo di
bontà.
Un beau trait de cette noble vie était
son grand cœur ; aussi son ministère a-t-il
été inspiré constamment par l’esprit de
charité. Elle s’oubh'ait pour les autres.
Même sur son lit de souffrances elle pensait rnoïns à die-même qu’à ceux qui la
soignaient, auxquels eUe voul'ait épargner
les fatigues et les préoccupations accar
blantes. Et sa charité était exercée dans
un esprit d’humüité. La modestie était
une belle vertu dont son âme était ornée,
détestant les flatteries, repoussant les
éloges.
Possédant une foi ferme avec les dncompiarahles bienfaits qu’elle assure, c’est à
elle-qu’elle dut de pouvoir supporter les
épreuves qui font saigner le cœur d’une
mère. C’est grâce à la force que donne la
foi qu’dle put « tenir » si vaillamment
contre les assauts des souffrances de la
maladie qui l’emporta. Ayant ^assurance
de la vie éternelle, pouVait-elle dire aussi :
«Les sSouffrances du temps présent ne
sont pas à comparer avœ la gloire à
venir ».
iSon calme, sa paix intérieure, sa soumisaion filiale, son acceptation complète de
la volonté de Dieu, ses paroles empreintes
de confiance absolue, de certitudes éternelles, de courage, frappèrent tons ceux
qui la virent et l’entourèrent les dernières semaines de • son existence ; eUe donnait un suprême exemple.
Son souvenir reste vivant dans le. cœiir
de tous ceux qui ïont connue et continuera à être en bénédiiction. x.
Que les familles visitées par une si douloureuse épreuve — et particulièrement
M. le pasteur Luigi Rostagno — veuillent
Men recevoir l’expression de notre affectueuse sympathie. j. t.
SAINT-JEAN, Malgré le froid et le
mauvais temps, un nombre considérable
d’amis sont venus rendre leur témoignage
d’affection aux dépouilles mortelles de
M.me Laura Rostagm-Trinchera. Le service funèbre, qui eut lieu dans notre temple jeudi dernier, 23 janvier, fut présidé
par notre vénéré pasteur émérite M. Barthélemy Gardiol. M. Jules Tron, pasteur
de La Tour, termina par la prière. Encore une fois, les simples, mais expressives paroles du cantique : O heati su nel
délo..., furent chantées avec émotion par
l'assemblée.
Au mari, M. le pasteur L. Rostagno, a'ux
enfants et aux parente, nous renouvelons
l’expression sincère de notre sympathie
chrétienne. ’x.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LATOUR. Les' activitœ bienfaisantes de
la Croix-Rouge n’ont pas discontinué. Les
deux Ricreatori pour les enfante les plus
besogneux des Communes de La Tour et
de Sain-t-Jean ont eu, la semaine paæée,
leur fête de nouvelle année, très bien
réussie ; 80 enfante étaient présents.
Le Cours pour infirmiers de premier secours en est à ses dernières leçons, toujours bien suivies. Le Cours pour infirmières Va reprendre bientôt, avec une série de leçons du doct. Paltrinieri. Le poste
de secours a été récemment réordonné par
les soins de M. Louis Jouve et de M.le
Laura Monastier, élève infirinière. Les
deux conférences de propagande sanitaire,
tenues en janvier, ont été particulièrement suivies : M.,Ue la prof. Catone a
parlé de « La gymnastique hygiénique ».
M.lle Cacciagli, doctoresse très distinguée
de Turin, a traité le sujet : « Le mariage
et la santé de la race».
Le Comité féminin de la Croix-Rouge,
réuni en séance plénière, a envisagé l’opportunité d’instituer, le printemps prochain, une Ecole de la bonne ménagère,
et a pris plusieurs dispositions relatives
à la Colonie Alpine de Pian Pra. Les deux
membres démissionnaires ont été remplacées par M.lle Dora Longo, la nouvelle secrétaire du Fasdo, et M.lle Laura Monastier ; cette dernière a été nommée secrétaire du Comité. M.lle Ada Forneron a
été charg-ée de recevoir les cotisations des
membres de la Croix-Rouge. Etant donné
que les œuvres que le Comité dirige et
soutient 'sont des plus utiles, le public voudra bien y collaborer de la façon la plus
pratique, qui consiste à s’inscrire dans la
liste des membres contribuants.
— M. l’avocat César Armandis, président
de la « Colonia Pinerolese » à Turin, et
bien favorablement connu parmi nous, a
été nommé podestat de la villê de Pignero'b
— M. Alexandre Pasquet vient d’être
réélu président de la section de Torre Peliice de la U. G. E. T.
LONDRES. Monsieur et Madame Stui^eMoore-Appia se font un plaisir d’inviter
tes Vaudois de Londres, à l’occasion du 17
février. Prière aux parents et amis des
intéressés de faire parvenir les adresses
de ces derniers à Madame J. Lageard 148, Highbury New Park - London N. 5.
SAINT-GERMAIN. Nous venons de recevoir le rapport annuel (1929) de l’Asüe
des Vieillards. Neuf ont été les départs,
onze tes admissions ; la « famille » est composée actuellement de 68 membres, desquels 42 sont Vaudois ou appartenant à
une confeœion protestante.
« Nous demandons, dit le rapport, que
ceux qui recommandent qüelquMn, se souviennent que l’Asfle n’œt pas un refuge
pour incurables, ni un hôpital; bien des
déplaisirs nous seraient ainsi évités ».
Le rapporteur s’arrête naturellement à
présenter aux bienfaiteurs la nouvelle bâtiœe, te Vülino Fede-Riconoscenza, dont le
montant des frais a atteint le chiffre de
L. 150.000, soit L. 25.000 en plus-de ce
qui avait été prévu. D’où un déficit que
les amis de l’œuvre voudront certainement s’aider à combter.
La collecte annuelle n’a pas donné ce
qu’on aurait espéré, c’est pourquoi les
amis et bienfaiteurs sont vivement priés
« de continuer à nous maintenir leur généreux secours».
Les Amis de l’Asile, M. le chey. Albert
Rostan, M. Dreher, le rev. Monetti, que
Dieu a retirœ de ce monde, sont rappelés
avec vive recontiaissance.
Nous désirons transcrire tes paroles par
lesquelles s’ouvre et se clôt le rapport :
« Nous sentons que Dieu a été avec nous,
nous entourant de son amour infini, nous
soutenant, nous dirigeant comme II le fait
toujours quand on le demande avec foi,
et qu’on attend tout de sa bonté et de sa
grâce ».
«Nous avons créé une famille, pour laquele nous cherchons des amis qui pensent à nous et qui prient pour nous».
Combien, parmi les personnes qui lisent
ces lignes, répondront-eUes à ce juste désir
du vénéré fondateur de l’Asüe, M. C. A.
Tron, qui a élevé à la charité un des plus
beaux monuments qui honorent notre peuple et pour lequel il a compté sur Dieu,
certes avant et par dessus tout : mais aussi
sur l’esprit d’amour fraternel des croyants
qui doit nous solidariser avec tous les honumes, surtout les besogneux qui ont droit à
la sympathie des frères et des sœurs? Il
faut autre chose qu’admirer ce que d’autres
font : ü faut coopérer avec eux à une œuvre qui nous est commune. Dœ.
URUGUAY. La Cômmission de Dislftict
a décidé qu’une Convention aura Heu à
Cosmopolita les jours 10, 11 et 12 mars
prochain. Le sujet qui y sera étudié est
la prière, qui' sera présenté sous'ses différente côtés : a) enseigne-inoùs à prier ;
b) les hommes de prière dans la Bible ;
c) la prière dominicale ; d) Jésus, l’homme
de prière; e) la prière d’intercession;
f) notre Intercesseur.
Toutes les' églises évangéliques y seront
invitées.
— Habituellement ce sont les élèves des
écoles du dimanche qui reçoivent, à la fête
de l’Arbre de Noël, les cadeaux. A Colonia Valdense, lisons-nous dans le Mensajero, tes enfants des écôlœ dominicales apixrrtèrent des cadeaux en nature ou en
argent pour les distribuer aux enfants
pauvres, aux vieillards, aux malades ou
à des œu'vres de bienfaisance. «Nous
croyons, dit le journal, que la fête de
l’amour de Dieu est une très belle occasion pour éveiller dans l’âme de Tenfant
— les hommes et les femmes de demain
— l’esprit de Noël, esprit de charité et
de renoncement».
— Il a été présenté au Parlement un
projet de loi dans le but d’élever, à Colonia Valdense, un monument en souvenir
des premiers colonisateurs vaudois. Le projet fut porté devant te Sénat par 1e sénateur AndreoH qui, dans soft discours, rendit un témoignage des plus élogieux aux
fondateurs de la colonie Vaudoise, d’où les
descendants de ces pioniniers essairaèreint
vers d’autres parties de l’Uruguay et en
Argentine.
4
« ActuéQement, a affirmé le sénateur
AndreoK, ces coloniies peuvent être considérées comme de vrais modèles dans leur
genre, où l’on peut toucher du doigt ce
que signifie le travail persévérant, honnête et inteligent de ces premiers colons
étrangers qui vinrent peupler nos campagnes désertes. Ce sont des hommes de foi
qui nous vinrent des montagnes du Piémont, il y a plus de 60 ans, et qui transformèrent des terraiins incultes en Ses centres de prospérité et de travail, que ce
projet de loi veut rappeler... ».
nnaDnDnnnannDDDnntmnnn
La Semaine Politique.
ITALIE. Dans le but d’examiner de façon concrète les problèmes politiques et
économiques de toutes les contrées de la
péninsule, le « Duce » a déddé de recevoir
tour à tour tes secrétaires fédéraux de
chaque province. Rappelons à ce Sujet
que leur tâche est de nature non seulement pditique, mais de nature spirituelle, morale. C'est ainsi qu’Us doivent
BurveUler, outre l’activité d^ membres
du parti, leur vie privée, leur, moralité.
Ils doivent aiussi s’occuper de f açonner le
caractère des jeunes gens inscrits dans tes
faisceaux, leur inculquer la dévotion à la
patrie et au régime. Leur tâche se complète enfin par l’étude des problèmes économiques. A tour de rôle donc, les secrétaires fédéraux ont été priés de se rendre à Rome pour faire leur rapport.
— Selon le Popqh dfltalia, i»ur chaque
province les colloques se poursuivent pendant des heurœ, afin de ne lafeser dans
l'ombre aucun côté de la vie politique,
économique et sociale des diverses contrées de la péninsule. Après chaque Rapport, la presse publie les statistiquœ fascistes concernant la province en cause.
Pour le Piémont, par exemple, le total des
forces fascistes est évalué à plus d’un mite
lion d’âmes, englobant les membres du
parti, les faisceaux féminins, les bafiHas,
avanthgardes, jeunes et petites italiennes,
organisations syndicales et des loisirs ouvriers' {dopo lavoro).
— LA CONQUKTE DU FEZZAN, smt
de la Lyhie du Sud, -vient d’être marquée
par une nouvelle avance de nos troupes et
par la prise de la grande oasis de Mourzoùk.
La colonne principale, qui opère sous les
ordres du duc des Pouilles, s’est emparée,
ces jours-ci, d’Urn-rel-Araineb, de Traghen
et plus au sud encore de Ùau-el-Chebir.
Pendant ce temps, le contingent de mêharistes, partis il y a un mois de Ghadamès,
• s’emparait de Edri, où nombre de rebéfies
ont fait leur sonmission. L’oiasis de Mourzouk est la véritable capitale du Fezzan.
Des œcadriUœ d’’avions coopèrent à cette
avance, attaquant les mehalla des rebelles et détruisant leurs caravanes d’approvisionnement en vivres et munitions.
La vaste zone que l’Italie est en train
de conquérir est l’ancienne Phasanie romaine et S’étend de l’ouest à Test sur 900
kilomètres et du nord au sud sur 700.
Mourzouk, la capitale, se trouve à 800 kilomètres en ligne droite de TripoE. La
zone de. Mourzouk assume une importance
considérable par te transit des caravanes
entre la 'Tunisie, la Lybie et TEgypte, et
le Lavacro Fascista la qualifie de « véiitable porte d’accès à TAfriqtue Centrale ».
— Le Foglio d’Ordini du parti fasciste
consacre au problème de la jeunesse une
note qui porte une fois de plus à cet égard
la marque de l’éthique politique du régime. La révolution fasciste a d’ailleurs
été faite en grande partie par des adolescents et depuis 1922 ce sont de jeunes
hommes qui détiennent en général les postes de responsabilité. La note en question
affirme nouvellement que le régime compte
rester un régime de jeunes, c’est à dire
que te fascisme continuera à s’appuyer
de poréférence sur la force et la vie de la
jeunesse. Autre point : le régime entend
préparer spirituellement toute la jeunesse
italienne, de laquelle, par sélections' successives, doivent surgir les classes dirigeantes de ritalie fasciste de demain ; à
cet effet, ü revemdigue uñe fois de plus
d’une manière totale réducation des jeunes gens commç une nécessité suprême de
la révolution fasciste. C’est à dire que te
fascisme revendique pour l’Etat, dont la
tâche est de défendre la oollectivité dans
ses intérêts présents et futurs, 1e devoir
et te droit de présider à l’éducation dés
citoyeus.
La note des feuilles d’ordre constitue
dans ce sens une preuve de plus de Fintention du « Duce » de ne rien céder sur
le délicat problème de féducation. Le régime entend, en effet, durer et comme
te dit la note, « être continué dans le futur». Et, pour cela, le cœur, l’affection,
le suffrage de la jeunesse lui sont
nécessaires.
CHINÉ. On télégraphie de Pékin au Times que, d’après tes rapports de consuls
étrangers, 18.000 soldats chinais capturés
à Manchouli au cours des récentes agressions dès troupes soviétiques, viennent
d’être mis en liberté par les autorités mL
litaires russes.
On estime à 15 millions de dolars les
dégâts caxisés à Haïlar par les avions de
bombardement soviétiques.
Les troupes' chinoises occupent maintenant Haïlar et Manchouli.
ETATS-UNIS. Selon le Daüy Chronicle,
l’expédition antarctique Byrd serait en
danger. EUe est menacée d’être bloquée
par les glaces et de manquer de provisions.
Des vaisseaux brise-glace norvégiens et
britanniques se sont portés à son secours.
GRECE. Les moines du couvent du
Mont-Athos ont déposé à la Société des
Nations une plainte contre le Gouvernement grec, qu’ils accusent d’avoir récemment saisi la majeure partie de leurs
biens. La requê^te ajoute que les mesures
prises à teur égard par le Gouvernement
d’Athènes seraient la preuve que la Grèce
poursuit l’intention de les chasser de leur
couvent.
INDES ANGLAISES. Un télégramme
d’Ahmedabad annonce que Rabiindranath
Tagore a rendu' visite à M. Ghandi, auquel
il a demandé quels étaient les projets qu’il
comptait soumettre au peuple indien en
1930. M. Ghandi a répondu qu’il y pensait
nuit et jour, maie qu’ü ne voyait aucune
lumière jaillir de l’obscurité.
Cependant M. Ghandi publie, dans k
revue Ymng Indiu, un article où il assure les Ang'lais que, tout en étant impatient de secouer le joug britannique, il’
n’est pas l’ennemi de la Grande-Bretagne.
ROUMANIE L’Association de la presse
étrangère de Bucarest a remis au Gouvernement un mémorandum pour protester
contre le fait que de .nombreux télégrammes, envoyés ces jours derniers par des correspondants de journaux étrangers à leurs
journaux, ont été retenus par la censure.
JAPON. A la veille de l’ouverture de la
Conférence de Londres et de la réouverture de la Diète, une certaine agitation
se manifeste dans' les milieiix politiques.
On croit qu’ausSitôt que les discours du
premier ministre et des ministres des fi.nances et des 'affaires étrangères auront
été prononcés', la Diète sera dis®)ute pour
permettre au Gouvernement de rechercher
une majorité d^ms de nouvelle élections
et pour éviter une obstruction • légisktive
rendue possible par la majorité actuélie
d’opposition.
PARAGUAY. On mande d’Assomption
que le Gouvernement se propose de soumettre 1e nouvel inicident de frontière 'bolivo-paraguayen à la Société des Nations.
On mande de Washington que le chargé
d’affaires' du Paraguay a déclaré au département d’Etat qu’il craignait qu’un conflit avec k Bolivie ne fût imminent, attendu que, d’aprês' des nouvelles transmises par son Gouvernement, le générai
Euntz, commandant en chef de l’armée
bolivienne, a donné l’ord're à ses troupœ
de déclencher une attaque générale à la
frontière paraguayenne.
M. R. Caballero de Bedoya, ministre du
Paraguay en France, dél^ué à k Société
des Nations, a adressé à sir Eric Drummond une lettre de’ protestation.
■RUSSIE. D’après les journaux soviétiques, te mois de janvier doit battre le record dans la lutte anti-religieuse. Le Soviet de Petr(^rad a provoqué beaucoup
d’autres villes' à rivaliser avec lui dans
cette lutte. Il a décidé d’enlever toutes
les cteches de k cathédrale de Saint-Isaac,
ce qui donnera à Tind'ustrie 500 tonnes de
métal. Il a décidé égaiément de fermer k
grande sinag>ogue, les égl’iges luthériennes
et réformées, et quatre églises orthodoxes,
du centre de la Mille. Toutes ces églises
désaffectées seront transformées en «cercles des athées».
En outre, te Soviet de Petrograd à décidé de faire enlever de toutes les tombes
les croix de métal.
— Les effectifs du parti bdckêviste.
Une dépêche de Moscou annonce que, suivant des statistiques publiées par les journaux soviétiques, te parti communiste rusée
compte 1 million 555.000 membres inscri'ts,
parmi lesquels 62 0/0 sont des ouvriers et
38 0/0 des intellectuels et des paysans.
Le nombre des paysans inscrits sur tes
listes du parti communiste ne dépasse
pas 35.000 et encore, dans ce nombre,
12 0/0 sont des femmes.
A VENDRE Dictionnaire Hébrea*
Français, par Ai. N. Ph. Sander, relié
en carton, L. 25. — S’adresser à la Bottega
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7, Place Saiinìt-Suipice, 7 - Paris-VF.
L’Unité Chrétienne, schismes et rapprochements, par André Paul. Un volume,
in-16“, broché, 392 pages, 18 frs.
Le problème de Tunion des Eglises est
à l’ordre du jour, de TAmérique aux Indes, en passant par toute l’Europe. Le
« Comité National d’Etudes Sociales et Politiques » est en train de te traiter dans
le cadre de k Cour de Cassation (4 novembre 1929, mars 1930). L’union des Eglises réprésente : pour les chrétiens, un
idéal poursuivi avec un espoir grandissant ;
pour les geias du dehors, un fait historique considérable.
Or, si les travaux partiels abondent, il
n’existait encore aucun ouvrage d’enserabte sur k question. Celui que présentent
les Editions Rieder paraît bien combler
une lacune,- D expoæ d’abord tes séjparations et teur raison d’être, en s’arrêtant
longuement sur te schisme ancien-catholique, à 'k fois récent et mal connu dans
son détail. L’auteur mesure ensuite la valeur 'théorique des différends et montre
que, malgré l’apparence, il y a plutôt des
nuances que des couleurs tranchées en
passant d’une Eglise à l’autre. Cependant,
liœ traditions historiques et le sentiment
d’avoir une valeur unique à défendre
maintient encore un fossé entre lés grandes confessions chrétiennes.
Sur ce fossé, d’ailleurs, les ponts se
multiplient d’année ein année, prœque de
mois en mois. Le vieil Orient, longtemps
immobilie. Se détend, et rentre en contact
avec l’Occident par TinteTmédiaire des
Eglises épiscopales. Une Fédération protestante-orthodoxe semble rektivement
prochaine. Rome garde un isolement
qu’elle juge moralement nécessaire, en attendant le retour des brebis dissidentes
au bercail.
Une chronologie sommaire des schismes
et des essais de réunion complète le volume.
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Id. - Barthélemy Jahier, Id. - Jean Jahier,
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Henri, Id. - Guigou Juliette, Bariun
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Alfonsina, Id. (2) - Poët Madeleine, Inverso Pinasca (2) - Bounous César, Ne’wYork (1) - Tron Marianina, Pomaretto Collet Alma, Inverso Pinasca (2) - Pastre
Augusto, PerotSa Argentina (3) - Pastre
César, Renaucourtrles-Amiens - Long Enrico, Inverso Pinasca VoUat Bartolomeo,
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