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ComiaU-coarant avec ta Posta
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie • ... Fr. 8
Etranger ... i 6
Alleinai“«) Aulriclie-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, Uruguay etc., en
s'abonnant à la poste Fr. 3
On s'abonne;
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Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M, S, Robert (Pi|;nerol) et
à Vimp. Alpina à Torre Pollice.
L’abonnement part du 1. Janvier
et 80 paye d’avance.
Année XXI. N. 1.
3 Janvier 1895.
Numéros séparés demandés ayant
le tirage, 10 centimes chacón.
Annonces; 80 centimes par ligne
pour une seule fois — 10 centimes de 2 à S fois et 10 centimes peur 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédsetlon à U.
le Prof. H. Melile, Torre Pellice, et pour V Adwlnlstrstion
à M. Jean dalla, prof.. Torre
PelMce,
Tout changement d'adresse est
payé 0,10 centimes.
LE TÉMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VATJDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voue me sereç témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que Ion règne vienne. Eslth. VI, 10
M « ni m a I r e :
Vie pour Vie — Prières en commun —
Nouvelles du Zambèze — Evangélisation — Bibliographie — Souscriptions
— Revue Politique — Avis.
VIE POUR VIE
OU
Le service raisonnable
Chrétien, qu’as-tu reçu de Jésus
Christ le fils de Dieu? Tu as reçu
le pardon des péchés et la vie éternelle, la robe blanche du justifié et
la couronne glorieuse de l’enfant
de Dieu. Et comment Jésus a-Ml
pu te donner toutes ces choses ?
Parce qu’il a donné sa vie non
seulement pour le monde, mais
pour toi. « Ceci est mon corps qui
est rompu pour vous. Celte coupe
est la nouvelle alliance eu mon
sang qui est répandu pour vous. »
Oh! comprends-le bien, mon frère:
Jésus n’a pas seulement accompli
pour Uite masse perdue un grand
sacrifice dont lu as réussi à prendre
une part, mais ce sacrifice il l’a accompli pour autant de personnes
perdues à chacune desquelles il a
donné sa vie, et donne maintenant
la vie étemelle. En d’autres termes,
ce n’est pas au moment où l’àme
prend sa part du salut et se donne
à Christ que celui-ci fait connaissance avec elle, et commence à la
combler de ses faveurs; mais cette
âme Jésus l’a connue et aimée
lorsqu’elle était perdue; c’est de
son péché qu’il s’est chargé; c’est
pour elle qu’il a souffert l’agonie
de Gelhsémané et le tourment de
la croix; c’est à elle qu’il dit: «Que
la paix soit avec toi!
Crois-tu cela? Je sais que tu y
crois; je sais que c’est la vie de
Jésus que tu as acceptée en don.
Alors___sois simplement raisonna
ble, sois simplement équitable et
vois ce que tu dois lui donner en
échange.
Et quoi! ton jugement qui est si
clair et sûr ailleurs, ici te ferait
défaut? Voyons, ne penses-tu pas
que ce domestique, qui de l’aube à
la nuit ne pense qu’à obéir aux ordres de son maître et à [larfaire la
lâche qui lui est imposée, ne fait
que son devoir? Et pourquoi en
juges tu ainsi? Parceque son maître
le fait vivre, de son superflu, sans
doute, mais enfin le fait vivre. Or
cette vie qu’il reçoit de son maître
il est juste qu’il la lui rende sou»
forme d’obéissance et de travail.
C'est bien; et, à ce .lésus qui t'a fait
.'■i?
2
— 2
vivre. MOU pas pour quelques jours,
quelques mois ou quelques années,
mai.s pour réternilé; et qui t’a fait
vivre non de son superflu, mais de
ses larmes, de ses cris, de son corps
lacéré, de son sang versé, de ses
ineflables détresses, toi tu n’ aurais
à ofl'rir que le superflu de ton temps,
de tes forces, de ton argent, de tes
pensées, de tes alfections, de ta vie?
Vois encore cette jeune fdle qui
s’est attachée à cette dame infirme , qui la suit partout où elle
•se rend dans l’espoir de trouver
du soulagement, qui l’entoure de
ses tendres soins, qui est constamment à l’affût poui' découvrir
ce qu’elle pouriait (aire pour alléger ses souffrances ' et lui procurer r oulili momentané de ses
maux, et même un instant de joie véritable. Quel rapport existe-t-il entre
ces deux femmes; celui de maîtresse
à servante? Point du tout, car l’une
d’elles se refuse absolument à recevoir de l’autre aucun salaire. C’est
Je rapport de la reconuuis.s0uüe à
ia iMenveÜlanae. La jêUflô liliô Ûtait vue sur le bord île l'abîme. Une
deUfl oonlraotûR piu' son qéi*e allait
la jeter avec lui et toute sa famille
dans la misère, pis que cela, dans
10 (ifelioniisiir, Un peu de pilié, un
.; - ■ t
\y
b s-iSrSi*
va. .»ai
5|; '-i
I:
peu d’or avaient éloigné le danger;
et depuis ce jour elle avait dit à sa
bienfaitrice: Prenez-moi car je suis
à vous. Sa conduite nous satisfait;
elle nous touche, mais enfin nous
cotnpi'enons qu’elle eu ait agi ainsi;
nous n’apercevons là rien après tout
(jue de très naturel Et nous pour
qui Dieu n’a pas éprouvé seulement
« un peu de pitié, » mais qu’il a
« tant aimés, » nous qui avons été
délivrés non pas d’un déshonneur
passager mais de [’ignominie éternelle, nous qui avons été rachetés
non pas par beaucoup d’argent et
id’or mais par le précievx sang de
Christ, comme de l’agneau sans défaut et sans tache, nous en serions
toujours à calculer froidement ce
qu’il faut mettre à part pour nous,
y-'
pour nos famillles, pour nos intérêts
terrestres, pour le monde, et ce que
nous ne pouvons nous exempter de
hti donner, nous livrant là des.sus à
un marchandage qui nous remplirait de la dernière confusion si
seulement nous nous en rendions
compte?
Oh! Chrétiens, cessons enfin d’être
insensés et injustes. Devenons, il en
est plus que temps, raisonnables,
équitables. Pour cela donnons tout,
donnons nous À CELUI qui a tout
donné en se donnant, et que notre
cantique de travail et de combat
soit:
À l'agiieau mis à mort qui me donna la vio
J’appartiens tout entier par ta grâce infinie;
Mon corps et mon esprit, Jésus, tout est à toi;
ïu me possèdes seul; je ne suis plus à moi,
(/i suivre.)
H. M.
PRIÈRES EN GOMMÜN
Lê pi'ôlestanÜfiiiBe a iiiie-tenâaiieB
es§eutiellement individualiste. Il veut
qua teula âme d’homma reoonnaias®
son état de révolte et qu' elle fasse
.su paix avec Dieu. Suivant lui l’hom
IÏ10 ri’isl pis mm par la foi dg mn
église, mais par sa propre foi.
Jusqu’ici tout va bien; le protestantisme est dans la vérité; mais
il ne faudrait pas que celte tendance
fût poussée plus loin ; que le Chrétien s’isolât, pour prier et poui;^ travailler. Non que nous ne soyons
disposés à donner une large place
dans la vie chrétienne aux prières
dans le secret et à telle, œuvre
particulière ; mais il est certain
qu’à foi de l’individu doit faire
suite la communion des croyants.
Chaque soldat est appelé par le
Prince de la Vie et chaque soldat
prête entre ses mains le serment
de fidélité, mais ensuite aucun d’eux
ne pense à combattre isolément. Us
se réunissent, ils .s’organisent, ils
attendent la force de leur Chef ;
■M
3
3
mais ils puisent aussi un aenUment
d’assurance dans le speclacle de leur
nombre, Jè leur ordre et de leur uniori. Cette communion des croyants,
ardemment désirée par Jésus, ne
peut être qu’une communion dans
la prière et dans le travail. VAlliance Evangélique, par l’institution
de la première semaine de prières
de l’année, a voulu pourvoir à ce
besoin, à cette nécessité du royaume
de Dieu sur la terre. L’Eglise des
frênes Moraves, par son livre de paroles et textes avec indication de
prières à faire chaque jour de la
semaine, ài travers toute l’année,
avait déjà travaillé dans le même
sens. Ce petit livre qui en est arrivé à sa 465® année est répandu en langue allemande à 92,000
exemplaires, en langue française à
15,000, en langue anglaise à 6000,
en langue hollandaise, en langue
danoise et dans ridiome des nègres
de Surinam. Les Esquimaux du Labrador le reçoivent aussi dans leur
langue. Ce petit livre est déjà passn
Nou» aoutmttoiiB vlvemant qu' Il le
soit davantage et notre ami M. D.
Poyrot pasteur à Turin ne demande
qu’à en pourvoir tous ceux qui s*adresaeront à lui à temps ( |)rix de
V l’Mlllôn la plus modeste fr. Ô,5Ô). Ce
, n’est pas toutefois en vue d’accélérer
la vente de ce volume que noua
avons pris la plume; mais pour en
recommander l’esprit de large fraternité chrétienne. Pourquoi n’entrerions-nous pas davantage dans cet
esprit? Pourquoi au lieu de prier
à part, de travailler à part, ne prierions-nous pas, ne travaillerionsnous pas davantage en commun ?
Et pour commencer, pourquoi les
lecteurs du Témoin ne s’engageraient-ils pas à ajouter à leurs prières cfîiotidiennes les sujets indiqués
par nos frères Moraves, et auxquels
pensent journellement des centaines
(1) La Typ. Ciaudienne le publie on
Italien.
'X>'
_ ‘I ■ - '■ ff'T '•
de personnes, dans toutes les parties
du monde. Nous en publions ici la
liste, de manière à ce que l’on puisse
la détacher et la placer dans la Bible.
Elle est copiée du livre de textes
avec quelques légères adjonctions
indiquées par nos circonstances spéciales. Nous sommes assurés que
Dieu donnera sa bénédiction à cette
nouvelle entreprise.
Dimanche.
L’Eglise chrétienne universelle;
prière pour son accroissement, la
vie de ses membres et l’unité d’esprit
de tous ceux qui confessent le nom
de Christ ; prière pour la prédication
de la Parole dans tout le monde et
pour toutes les assemblées chrétiennes qui se formeront en ce jour.
(Jacques l, 22. Jean 17, 17. Actes
16, 14).
Lundi.
Ueeours à la grâce do Dieu pour
qu’il bénisse le travail de la semaine
et qu’il préserve ses enfants de tout
aitaçhemetU IMlJi qll9Se§ 66
Priera pour noire œuvre d'évangélisation en Italie, pour les missions
êvangàliquës parmi le» païens, les
chrétiens et les juifs; pour toutevS
les Eglises et Société.^ qui travaillent
à ravaiioament du Régui de Cludsl,
d’une manière spéciale pour les
Sociétés Bibliques et de traîlcs reUgieux, pour l’accroissement de l’esprit missionnaire parmi les chrétiens.
(Matlh. 9, 38. 2 Thés. 3, I. Col. 4, 3).
Mardi.
Prière pour les familles et les
écoles; pour Y Ecole de Théologie, le
Collège, YEcole Supérieure, YEcole
latine, pour les jeunes gens qui étudient à l'Ecole normale de Pignerol;
demander que les enfants et les
jeunes gens soient préservés de tout
mal, qu’ils se donnent au Seigneur
et que la patience, le support et la
charité régnent dans toutes les maisons; intercéder pour nos filleuls et
lilleules, nos clomestique.s et tous.
♦."'¿Ai
*>■
4
ceux qui travaillent pour nous. (Actes
16, 31. Eph. 6, A).
MERCREm,
Prières pour nos •parents, nos amis,
nos voisins et tous ceux avec lesquel.s nous sommes eu relations H’afi'aire.s ; pour les pauvres, les malades,
les vieillards, les veuves, les orphelins, et tous les affligés ; ôemst\i<ier
à Dieu de nous faire la grâce de
le glorifier dans le.s bons et dans
les mauvais jours. (Malth. 8,16,17.
Phil, I, 19-21.
J Euni.
Prière pour notre pays et ses autorités, notre ville ou notre village;
demander à Dieu d’arrêter les progrès de l’incrédulUé etde l’impiété, et
de sanctifier les travaux agricoles, les
industrie.s et le commerce au milieu
de nous; prier pour les diaconesses
et: pour tous ceux qui s’emploient
dans les oeuvres de la charité chrétienne; pour nos hôpitaux et asiles
de vieillards, l'orphelinat, les ArtigianelU Valdesi, V Asile de Bordighera. (Jérémie 29, 7. Ps. 85, 8 14.
1 Tim. 2, 1-4).
Vendredi.
Prière pour l'Eglise à laquelle
nous nous rattachons, pour la pureté
de sa doctrine et de sa vie; demander au Seigneur une nouvelle effusion de son Esprit sur tous ses
memiires; prier pour les autorités
de l’Eglise, ses j>asteurs, ses évangélistes, ses missionnaires, ses instituteurs et ses anciens, ainsi que
pour ceux qui se préparent au .saint
ministère; prier pour que le Seigneur fasse régner ia charité dans
nos Eglises. (Michée 7, 14. Lam, 5,
21 ; The.ss. 5, 12. 13. 25).
NOUVELLES DU ZAMBEZE
Une lettre de M me Marie Jalla à
la Société de femmes de Via d’Uliva nous fournit les renseignements
suivants sur la station de Kazoun
goula; cette lettre est du 20 Octobre
1894:
« Tous nos 20 enfants, la plupart
de nos ouvriers et plusieurs personnes du village ont déclaré vouloir
servir le Seigneur. Litia a prohibé dés
son arrivée et bière indigène et danses
nocturnes, et il a engagé tout le
monde à fréquenter l’école et le
culte. Le petit réveil commencé en
Juillet l’avait fait rentrer en lui-même,
les sérieux appels qu’il entendait
remuaient sa conscience mais il y
avait un lien qui le retenait, c'était
sa seconde fem.me. Enfin Dieu exauça
les prières de tous ceux qui priaient
pour le retour de l’enfant prodigue.
Un matin il vint dire à mon mari:
« J’ai renvoyé ma femme hier soir
et je l’ai annoncé à tous les chefs
pour qu’ils sachent que ce n’est pas
une querelle qui m’u séparé d’elle,
mais mon désir de servir Dieu. »
Mais il ne faut pas cesser de prier
pour lui, Salan est fort ici. La 1'®
femme- de Litia a 48 ans. Elle, est
intelligente, sait lire et écrire puisqu’elle a été plusieurs années chez
M.me Coillard, mais il ne s’est encore fait aucune œuvre en elle. Elle
vient régulièrement aux leçons de
coulure. Après avoir renvoyé sa 2®
lemme, Lilia vint le soir à notre
réunion de convertis auxquels il dit:
« Désormais je suis des vôtres, je
vous regarde comme des frères, car
moi aussi je me suis donné à Dieu
et je désire être son enfant, lui demandant de me donner la force de
lui être fidèle cette fois-ci. Depuis
lors il suit régulièrement le catéchisme et devance tous les anciens
par son intelligence. Le Dim. suivant, dans la chapelle comble, il se
leva et expliqua les motifs de son
divorce. « Je ne suis plus des vôtres, » dit-il à ses gens, « car j’ai
brisé avec les liens de Satan qui
vous retiennent encore et je veux
être un enfant de Dieu. Hâtez-vous
de faire de même car l’heure est
des plus propices. Dieu dans sa miséricorde nous en donne encore l’oc-
5
- 5
ciision aujourd’hui. » Tous les jeunes
chefs baissaient la tête pendant que
Idtia parlait et que nous répondions,
eux qui se plaisaient jusqu’ici à dire;
« nous nous convertirons quand nos
maîtres l’auront fait. » Nous verrons..
Un jeune homme cependant se leva
aussi pour témoigner son désir de
servir Dieu ; de même un autre
quelques jours après. Nous approchons ainsi de la 40.ne et, quoiqu’il
y ail sans doute bien des scories,
c’est un commencement qui nous
remplit de joyeux espoir. La démarche courageuse de Litia aura des
conséquences bénies, .s'il reste fidèle;
Dieu le veuille! A Sesheke aussi
l’œuvre progresse; plusieurs femmes
ont été les premières à se décider, |
et Dim. p. Monde, fille de la reine,
s’esl aussi publiquement déclarée
pour Dieu. — L’œuvre parmi les
femmes est difficile à Kazoungoula;
nous avons même de la peine, M.lle
Kiener et moi, à les réunir pour le
chant deux fois par semaine. Je
vais au village chaque Dira. ap. m.
avec mon mari; chacun passe de
son côté et nous lâchons de voir
le plus de monde possible. Nous
les invitons au culte du lendemain,
mais combien qui disent; «Oui, oui,
ma mère, nous irons, » et qui ne
viendront pas ! Cependant nos services sont très-bien suivis, la chapelle est toujours si pleine que nous
faisons venir tous les enfants s’asseoir par terre autour de la chaire.
L’évangéliste John et sa femme Adèle
sont bien gentils et nous .sont de
précieux aides. Les deux s’occupent
de l’école sous la direction de M.lle
Kienei’. 11 y a 73 élèves inscrits
dont 50 réguliers; leur âge varie de
6 à 48 ans. Je ne m’en occupe pre.sque plus, sauf pour le chant.
Les femmes d'ici ne sont pas
Irès-industrieuses; il y en a qui fabriquent de jolies cruches et marmites en terre, mais à Kazoungoula
elles sont rares; d’autres font des
nattes avec des roseaux ou des herhe.s, mais le plus souvent elles ne
font rien, surtout les femrne.s de
chefs. Les esclaves ont souveht des
corvées; il y a une époque de l’année où le travail des champs est
particulièrement rude. Elles doivent
piocher, puis semer, ensuite veiller
à ce que les perdrix, nombreuses
ici, ne viennent pas déterrer lô grain.
Quand la blé ou le maïs a feermé,
il y a le sarclage, ouvrage gt'os et
fatigant à cause des pioches si courtes. Et quand le blé se forme, des
nuées d’oiseaux viennent s’y abattre
avant l’aube, et les femme.s doivent
s’y trouver dès les 2 et 3 h. ant.
Je puis vous assurer que quand enfin le blé est sén é dans leurs petits
greniers, ellesl’ont bien mérité. Nous,
blanches, ne pourrions absolument
pas faire cet ouvrage, et quând je
pense qu’il y en a qui travaillent
des heures avec un bébé sur le dos!
— Mon mari, n’ayânt pas de bâtisses celte année, a entrepris de bonifier le gué que la boue empêchait
presque d’aborder en lemps dé pluie.
— Nous apprenons de la Vallée que
le roi a donné à notre Valdo une
vache et son veau, les accompagnant
d’une gentille lettre « À Valdo Morotse. » N’ est-ce pas aimable de sa
part?... »
EVANGELISATION
MILAN. — Des amis de l’Evangélisation ont profité des expositions
réunie.s de Milan pour répandre
abondamment la parole de Dieu
parmi le peuple. Grâces à la générosité d’une dame anglaise, l’on
put louer une salle tout prés de
¡’entrée de l’exposition, où chaque
soir, pendant deux mois de l’été,
les ministres des différentes dénominations évangéliques prêchèrent
à tour rte rôle. En général le local
pouvant contenir plus de 15Û personnes était rempli. Tandis que
celte tentative amenait plusieurs
nouveaux membres à quelques unes
6
des églises de Milan et dissipait
bien des préjugés parmi les catholiques, ne fallut-il pas que le visionnaire anglais bien connu, Bâter,
distribuât ses prophéties antibibliques à ‘25,000 exemplaires! On y
lisait, entre autres choses, que le
.leudi, l‘2 Mars 1903, à trois heures
précises (du matin ou du soir?)
cent quarante quatre mille chrétiens,
qui ne doivent pas voir la mort,
seraient élevés au ciel; qu’un Napoléon deviendrait roi de Syrie et
rétablirait le royaume Judaïque avec
le culte de l’ancienne alliance etc.
etc. « C’est donc là ce que croient
les Evangéliques? s disaient beaucoup de lecteurs. Des pasteurs s’employèrent auprès de l’Anglais pour
qu’il mît un terme à cette distribution ; mais il refusa et manifesta
l’intention de répandre encore un
demi million de ee& brochures. Ne
sont-ce pas à des hommes pareils
que s’applique la parole: « Malheur
à ceux de qui viennent les Scandales I »
{Nachrichten de Stuttgart)
BIBLIOaRAPHlB
Paolo Gai.vino. Risposta aperta
a Monsipnor Molo, Vescovo a Lugano. — Flagranti contraddizioni
fra la chiesa papale e la Bibbia. —
Au Tessin, champ de travail de
notre ami M. Calvino, la population
.se divise en deux partis presque
égaux et nettement trancliés : les
libéraux incrédules et les conservateurs catholiques ou mieux papistes
foncés. Quant aux protestants, surtout aux protestants professants, ils
ne sont qu'une poignée, dédaignés
par les promieis, cordialement haïs
par les autres. Notre frère s’adresse
alternativement aux uns et aux autres montrant tantôt qu’il faut à tout
homme une religion, tantôt qu’ il
n’en faut pas une quelconque, mais
la vraie. Son activité n’est ignorée
de personne; elle ne l’est surtout pas
du clergé tessinois, preuve en soient
les fréquentes diatribes lancées contre les ministres évangéliques du
haut des chaires ou publiées dans
les journaux cléricaux. Souvent notre
ami patiente; parfois il se contente
de réponses cûrte ma. bonne. Cetth
fois il a jugé bien faire d’éclairer
une bonne fois le public du Tessin
sur les différences existant entre la
religion romaine et la Bible. La première parile de l’opuscule que nous
annonçons est une réponse aux accusations débitées à l,ocartio par
Monsignor Molo ; la seconde plus
régulièrement bâtie et plus ample
est un vrai petit traité de polémique
divisé en trois points:
1. Flagrantes contradictions entre
l'église papale et la Bible au point
de vue de la doctrine. 2. id. id, au
point'de vue de la morale. 2. id. id,
au point de vue de l’ordre politique.
Le tout est écrit dans une bonne
langue, avec beaucoup de sel et de
verve, avec modération et avec connaissance de cause. M. Calvino renonce à bien des arguments dont
d’autres polémistes ont fait souvent
usage, mais qui ont l’inconvénient
de revêtir leurs ouvrages'd’une teinte
vulgaire, voire même triviale. Son
ton se maintient d’un bout a l’autre
élevé et nous lui en faisons notre
compliment, en y ajoutant force
vœux pour que son traité ait le
résultat pour lequel il l’a écrit, d’amener des âmes à Christ. Qu’il nous
soit permis de citer deux passages
de la conclusion;
Per quanto vogliamo andar cauti
nel condannar le persone e sempre
mantenerci serenamente sul terreno
dei principii, la stòria di ben diciotto secoli é li grave, maestosa,
inesorabile per dirci di quanto mal
fu madre non ripoletica dote costantiniana, non l’ambizione di quésto o
di quei singolo individuo, principe,
vescovo, papa o imperator eh’ egli
sia stalo, bensì 1’ e.ssersi la chiesa
poco a poco, in capite et membris,
alloritanata dai suoi principii fonda-
7
7
mentali, di fede, di morale e di politica, cioè dal Vangelo di Gesù Cristo.
Il vangelo è la magna charta della
fede, della morale e della libertà
politica, civile, religiosa e intellettuale; il papismo è il sistema della
schiavitù del pensiero, della coscien
za, del cuore di lutti sotto il volere
di uno solo,...
.... Se molti che leggeranno queste
modeste pagine ne accoglieianno la
conclusione con una crollatina di
spalle, espressione dell’indifferentismo eh’ è il sovrano del pensiero
religioso moderno in Italia ; se altri,
pur approvando le nostre ideo diranno
nos canimus surdis
noi, se soltanto potessimo scuotere
dal torpore dell’indifferentismo una
mente sola, riscaldare un sol cuore,
e infondere in una sola coscienza
un santo amore per la verità, avremmo la consolazione di non aver fatto
opera del tutto inutile nel dire a
quanti ci faranno Tonore di leggere
queste pagine ; Ititornatc al Vane fratelli I
C’opuscule est en vente dans
toutes les librairies évangéliques d’Italie au prix de IV. 0,20.
AVIS
La Société de 2'héologie se réunira, D. V., à Pignerol le Lundi 14
courant, à la maison paroissiale, à
9 h. du matin.
MM. les pasteurs-évangélistes et
les professeurs ayant fait des études théologiques, sont tous cordialemejit invités à s’unir, dans cette
seconde convocation, aux membres
fondateurs de la Société.
Les abonnés au Chrétien Evangélique sont prévenus que, sauf déclaration contraire de leur part, dans
le terme de dix jours, ils continue' ront à recevoir ce journal en 1895,
au prix de 8 frs,, y compris les irai»
de port et Yagio.
Torre-l’ellice, \6 2 Janvier 1895.
j. P. PüNS.
SOUSCRIPTION
DBur les yietiss du trenilileiiieiit de terre
dans les CALAB»ES et on SICILE
A reporter L. 532,90
M.lte Marthe Gaudin, Prar. 6 ~ M.
et M.me Emile Gay, Turin 5 —
Anonyme 5 —Fam. Decker, Turin,
6 — Prof. D. Monnet, Pignerol 5
Total L. 559,90
SOUSCRIPTION
pour l’érection d’un Temple
à Colonia VaMensc
M.lle Marthe Gaudin 4— Prof. D.
Monnet, Pignerol 5.
Supplément à la
souscription pour la famille Peyronel
Sorelle Portonera, Pignerol 0,60
Revue Politique
ITALIE. Rien de changé dans la
situation; cependant la nécessité de
nouvelles élections semble s’imposer
tous les jours davantage.
Le tribunal de Gênes a confirmé
simplement la sentence des juges de
S. Remo contre le capitaine Romani.
Une somme de 1000 fr. sera annuellement tirée du trésor de l’ordre
Mauritien et partagée en 4 subsides
de fr. 250 à donner à quatre maîtres
d’école.
Les secousses de tremblement de
terre en Calabre et à Messine ont
repris de plus belle. La Sicile est
tourmentée par la pluie et'le froid.
HONGRIE, f-e cabinet libéral We
J
' »K :
8
- 8
kerle est démissionnaire, l’Empereur s’étant refusé à ratifier toutes
les lois ecclésiastiques que Wekerle
avait proposées.
ALLEMAGNE. Un mouvement de
réaction contre l'hégémonie de la
Prusse .semble se produire dans les
états de l’Allemagne du Sud, le
Baden, le Wurtemberg et la Bavière
ANGLETERRE. Gladstone vient
d’achever sa 85.me année dans son
chateau de Hawarden. Il y a pro;
noncé un discours plein de feu
contre le gouvernement turc qui a
permis que d’épouvantables massacres .s’accomplissent en Arménie.
« Un gouvernement », avait-il dit;
« qui peut rester le ."spectateur de
pareilles atrocités, voire même les
aider, est une honte pour Mahomet,
une tache pour le civilisation, une
malédiction pour l'humanité. » Il a
ajouté qu’aussi longtemps qu’iljaurait
de la voix il la lèverait pour la
cause de l’humanité. — Un nouvel
ouragan a causé de grands dommages sur la côte anglaise.
MONTE CARLO. Les époux CarUni après avoir perdu, dans l’espace de quatre jour.s, la somme de
270,000 fr. dans le casino de Monte
Carlo, se sont suicidés au moyen
de deux coups de ré vol ver au cœur,
le 29 à ll‘/ï sur la porte même
de la salle de jeu.
Abonnements reçus:
Pour 1894; M.M: J. J. Guigou,
Fayé; D. Pellegrini, Turin; Sappé,
Chivas; Jourdan, Naples (et 1893);
Appia, Paris; Ph. Gardiol, S. Second;
prof. Monnet, Piglierò!; Bertone, ib.;
Gaydou cons. Pomaré.
Pour 1895; M.M. et M.mes: Coucourde, Prarustin; M. Ribet, EnversPinache; prof. Revel, Pignerol;, D.
Peyrot past. Turin; H Appia past.,
Turin; M.me Laura, Turin; Sappé,
Chivas; f-ong, Vérone; Pasteur, Gênes; Tfon, Bordighera; Margaría,
Cannes; Jourdan, Naples; Croff, Zurich; M.ile Carol. Gaudin, Prarustin;
Berlalot, Abbadia; Reynaud ib. ;
M me Meynardi , Pignerol; prof.
Monnet, ib.; Bertone, ib.; Gramer,
Milan ; Catellani, Padoue; Loi%, Sienne; M.lle Héloïse Blanc, Gênes; D.
Godino, Prarustin; Miller, Gênes.
M.lle Méry Gay: En régie pour
1894.
AVIS
La Vie Nouvelle, paraissant tous
les samedis. Rédacteur; Louis LÂFON, avec la collaboration d'une
centaine de pasteurs et laïques. Le
meilleur marché de tous les grands
jonrnaux protestants. — S’adresser
pour les abonnements (Du 1” Janvier ou du 1®'' Juillet, prix par an :
France, 5 fr.; Alsace-Lorraine, 6 fr.;
Etranger, 8 fr.) à M. PELLET, libraire, rue Argenterie, Montpellier.
'V' X S
Nous renouvelons, ê nos abonnés
qui nous doivent des arriérés, la
prière de bien vouloir les solder
pendant les premiers jours de la
nouvelle année et d’y joindre le payement anticipé pour l’année 1895.
Nous adressons ce premier N® duTémoin à plusieurs personnes qui,
nous l'espérons, voudront s’y associer
pour se faire du bien et en même
temps encourager^ ce journal qui
est indispensable pour les intérêts
de la grande famille vaudoise.
Me.'-ci encore à ceux qui nous ont
payé récemment l’année qui va
commencer.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina