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Quarante-sixième année.
25 Mars 1910
N. 12.
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L ECHO DES
PARAISSANT CHAQUE VENDRED
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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commencement de l’année. j ic «onf
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, ^)
_ SOMMAIRE :
Nos Catéchumènes — Pâques — Ephémérides
vaudoises — La liquidation de Congrégations — Chronique vaudoise — Société
Centrale Protestante d’Evangélisation —
Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Revue politique.
NOS C^CHUMÈNES
Aujourd’hui, dans presque toutes nos
Eglises a lieu la réception des catéchumènes. C’est un grand évènement
pour ceux qui y sont intéressés directement, aussi bien que pour les parents et les pasteurs.
Pour nos catéchumènes ce jour marque^ un nouveau point de départ dans
leur vie spirituelle. Habitués, jusqu’ici,
à une certaine tutelle ils vont être laissés à eux-mêmes et, en prenant place
comme membres de l’Eglise à côté de
leurs frères aînés, ils assument une
grande responsabilité deva,nt Dieu
comme devant les hommes. — Sont-ils
à la hauteur de leur tâche? Hélas !
nous craignons que non pour le grand
nombre. Bien disposés, animés d’un
zèle qui va parfois jusqu’à l’enthou• siasme, ils vont se trouver en face de
la réalité de la vie. Les plaisirs, le
monde, les faux amis les guettent au
début de la course, vont-ils faiblir et
céder aux entraînements ? ou bien
vont-ils regarder en face le danger et,
résister avec la force qui est donnée
à celui qui la demande. Nous prions
Dieu qu’il en soit ainsi et que le départ
de ces nouvelles recrues pour la lutte,
de ces nouveaux renforts pour l’Eglise
en deviennent la force et la puissance
à la gloire de Dieu. Des premiers pas
dépendent souvent la vie ou la mort,
le bonheur ou le malheur de toute une
existence.
Et les parents que vont-ils faire?
Se croiront-ils débarrassés d’un fardeau qui leur paraissait parfois bien
lourd? Bannissons cette illusion, leur
œuvre n’est pas achevée et, plus que
jamais ils doivent veiller sur ces chers
enfants devenus membres de l’Eglise ;
les bons conseils doivent se multiplier
et surtout, les parents doivent prêcher
par l’exemple, lire la Bible et prier
avec eux. Ils doivent les accompagner
aux cultes et s’entretenir avec eux,
d’une manière familière, du salut et
de la communion en Dieu.
Et les pasteurs ? quel moment solennel pour eux tous! Ces chers catéchumènes instruits par eux, pour
lesquels ils ont pleuré et prié sont-ils
réellement prêts ? Ont-ils compris ce
que c’est que de se donner à Dieu,
de confesser le beau nom de Jésus?
Peuvent-ils dire comme le Maître, je
•‘»’ai perdu aucun de ceux que tu m’as
confié? Ah! si les conducteurs croient,
en toute conscience, avoir fait tout ce
qui dépendait d’eux pour les amener
à Christ, s’ils ont la joie de constater
que plusieurs paraissent avoir compris
et qu’ils seront des membres fidèles,
malheureusement ils sentent aussi que
plusieurs de ces jeunes gens sont
bien loin encore d’avoir atteint la
connaissance nécessaire pour résister
aux ennemis de la foi et qu’ils sont
encore faibles pour la lutte. — Les
pasteurs? aujourd’hui ils confient à
Dieu ces chères recrues, ils prient
pour elles, ils s’efforceront de les
suivre et de vivre en contact avec
elles. Tout n’est pas perdu et cette semence jetée dans les cœurs germera
et portera des fruits.
Eglise de Christ! toi qui célèbres
aujourd’hui la mort de ton Sauveur,
de ton Fondateur, assume aussi sur
toi ta part de responsabilité. En ouvrant tes rangs à ces jeunes frères et
sœurs, montre-leur que ton amour est
bien réel, que ta foi est sincère, que
ton bonheur est d’être au service du
meilleur des Maîtres. Eglise de Christ,
par ton amour et par ton zèle, réchauffe ces cœurs disposés à recevoir les impressions ineffaçables qui
procurent la joie et le bonheur icibas, la victoire et la vie éternelle làhaut.
P Â QU E S
De toutes les fêtes chrétiennes c’est
probablement celle qui parle le plus
directement à notre cœur, à l’époque de Pâques, l’hiver a cédé sa place
au printemps, c’est à dire à la vie.
La nature qui paraissait en deuil, se
recouvre de tout ce qu’il y a de plus
attrayant. La verdure, les arbres, les
petits oiseaux qui gazouillent, les fleurs
avec leur parfum, tout parle de vie
et du besoin de vivre. Jésus en sortant du tombeau a assuré la vie, non
pas pour quelques années seulement,
mais pour l’éternité.
Cette grande vérité ne paraît pas
plaire à certains libéraux ni au grand
nombre des incrédules modernes, car
ils sentent que s’il y a une résurrection et une vie éternelle, ils seront
obligés de rendre compte de leur administration en se présentant devant
le juste Juge, devant Celui qui juge les
vivants et les morts, aussi tremblentils et essayent-ils de s’étourdir en affirmant, avec leurs alliés, qu’il n’y a
point de Résurrection.
Devant cette négation insensée la
nature proteste, l’homme se révolte et
s’écrie: «J’ai besoin de vivre, car je
sens que je suis fait pour la vie et
.non pas pour l’anéantissement».
Que le Christ soit ressuscité, les témoins’ nous le disent. Il ne s’agit pas
simplement d’une Marie Madeleine,
mais d’un Pierre, d’un Jean, des 10
apôtres et ensuite des 11 réunis ensemble, des deux disciples d’Emmaüs,
des 500 témoins, des soldats préposés
à la garde du sépulcre, d’un Saul de
Tarse arrêté par Christ lui-même sur
le chemin de Damas, des 120 disciples qui virent Christ monter au ciel
et qui se réunirent ensuite dans la
chambre haute pour attendre l’accomplissement de la promesse.
Que le Christ soit ressuscité, ces
martyrs qui se comptent par millions
et qui ont marché au bûcher, à l’échafaud ou dans une arène pour conibattre contre les bêtes fauves, nous assurent qu’il en est ainsi.
•Que le Christ soit rmwscí'fó, nous
en avons une preuve dans ces milliers
de missionnaires qui quittent tout, parents,:. richesses et patrie pour apporter la grande nouvelle à ces païens
qui ont vécu jusqu’ici dans íes ténèbres les plus profondes.
Que le Christ soit ressuscité, nous
l’affirmons hautement sur le seuil de
la tombe où les voiles se déchirent,
les illusions s’envolent et les faux appuis s’écroulent quand on pénètre
dans le mystère de la mort. Nous avons
vu le chrétien mourant partir, et nos
cœurs sont encore tout palpitants de
la douleur que nous a causée son
départ et des consolations que nous
a laissées sa foi. Il sait qu’il va comparaître devant Dieu, et tout son être
ne frémit que d’espérance et de félicité. Il laisse sur la terre des êtres
chéris auxquels sa présence semble
indispensable, et il les confie sans
l’ombre d’une appréhension à la garde
du Seigneur.
Que le Christ soit ressuscité nous
en avons la certitude dans cette séparation de nos bien-aimés et nous
nous écrions: au revoir; à bientôt.
Il ne s’agit donc pas de niysticisme,
d’illusion, de tromperie, quand nous
disons que Christ est ressuscité, il s’agit plutôt de certitude, d’un fait historique, d’un grand besoin du cœur.
Réjouissons-nous donc, et bénissons
Celui qui a vaincu pour nous le péché,
le monde et Satan. Que la Pâques de
1910 laisse des traces ineffaçables dans
nos âmes, et qu’après nous être réjouis
avec nos frères et retrempés dans notre
vie spirituelle par la communion avec
Christ, nous allions de l’avant avec
plus de foi, de zèle, d’activité et d’assurance.
Combien nous voudrions dire à ceux
qui ne partagent pas notre foi : « Frères, avant de condamner et de jeter
l’ancre de l’espérance, essayez, appro
chez-vous de Christ, vivez de sa vie
et ensuite jugez. C’est un essai qué
nous vous proposons, le refuserez-vous ?
EPHEMERIDES VAUPQISES
ilars.
Matteo Danna.
Nos anciens Vaudois n’ont pas tous
été des héros; et il y en a eu’pair-ci
par-là quelques-uns qui ont faibli La
date du 25 Mars nous rappelle un dè
ces Vaudois dégénérés, qui de son
temps fit beaucoup parler de lui. C’êst
dù moins la date à laquelle il apparaît
pour la première fois dans notre histoire. ’ M : t
Il s’agit de Matteo Danna, pasteur
Vaudois, qui finit par abjurer^et flëvenir catholique. M' le prof. J. Jallà
nous le fait connaître dans un*remarquable article paru dans le 9“* Bulletin de la Société d’Histoire Vaudoise
(pages 34 à 40). '* ■
Né à St-Jean en 1641, Matteo Danna
fut reçu pasteur en 1662 (à 21 ans).
Le 25 Mars 1666, il est présent aU
Synode du Villar comme pasteur de
Pinache et Secrétaire du Synode et
celui-ci le charge de rédiger là réponse
des Vallées à l’écrit que le prêtre
Faverot leur avait adressé. Danna
acheva cette réponse le 25 Novembre
de la même année et Tenvoyà dé Pinaché à Faverot qui y répliqua par
son livre La Colombe de Noê publié
le 4 Octobre 1672 dans lequel il rapporte l’écrit de Danna en entier.'
En 1667, à la mort de Ripert, Danna
fut appelé à lui succéder comme pasteur de St-Jean et il ne tardé pas’à
se distinguer par son zèle et son intransigeance contre le ’catholicisme.
En 1670 il fit une campagne féroce
contre le médecin Videl qui aVait
abjuré et réussit à détacher de lui sa
femme et ses enfants. ' ' ’ ’
Mais cette même année le duc Charles
Emmanuel II vient à Lusernê et Daûrtà,
chargé de le saluer au nom dés Vaudois, est frappé par la réponse que lui
fait le prince qui l’invite à étüdiêr
« le principal ». ’ "
A partir de ce moment il devient
étrange, il s’obstine à prêcher qu’il
ést défendu de manger « du sang et
des choses étouffées » et condamné
par le Synode il forme avec ceux qui
adhèrent à ses vues une àsseûiblée
à part, pour quelque temps. Puis il
reprend sa place, niais ne prêche pids
un mot contre le catholicisme... et
en Avril 1678 il descend à Turin où
il abjure la foi vaudoise et embrasse
le catholicisme ayant poür parrain le
jeune duc (de 12 ans) Victor Amédée II
et pour marraine la duchesse régente
2
•»+<
Jeanne Baptiste^ de Nemours, qui le
nomme conseiller et lui alloue une
pension de 200 écus d’or. Aussitôt
il rédige sa « Catholique confession
de foi » et en répand à St-Jean plusieurs copies manuscrites qu’il publie
à Lyon au mois de Juin * La religione
romana riconosciuta la religione dei
Santi ». L’année suivante il publie à
Turin: * Les colonnes de la religion
catholique inébranlables». Les Vaudois
h’y firent d’autre réponse que « L’examen des motifs qui ont porté M' Danna
à changer de religion » écrit par Pierre
Gros et montrant que ces motifs étaient
l’ambition et l’intérêt. Matteo Danna
mourut à Luserne le 20 septembre 1680.
Teofîlo Gay.
La
Nous dédions cet article à ceux qui
attendent tout du progrès moderne et
de la libre pensée:
Les faits qui ont été révélés récemment, touchant la liquidation des biens
des Congrégations, sont de ceux que
l’on se refuse à passer sous silence,
même dans un journal religieux.
Nous ne songeons pas à redire dans
le détail, ces faits pénibles que chacun connaît; nous n’avons aucun nom
à souligner, aucune précision à donner, car ce serait rétrécir la question
que de faire ici le procès d’un homme
.ou d’un régime.
Nous aurions, certes, le droit de le
faire et de dire bien haut le dégoût que
-foùt naître de semblables scandales;
mais il nous semble que le problème
est autre et doit se résoudre exclusivement sur le terrain moral et religieux.
Il est évident, dès maintenant, que
depuis de longs mois, l’on pensait tout
bas ce que l’on dit tout haut aujourd’hui de cette affaire des Congrégations ; il apparaît non moins clairement
que ceux qui avaient le devoir de
veiller à la régularité et à l’honnêteté
des opérations, sont aujourd’hui désemparés, bien plus parce que les fautes sont connues que parce qu’elles
ont pu se produire : n’est-ce pas là le
signe d’une inconscience et d’un vide
moral extraordinaires? Et nous pensons que personne ne nous contredira
si nous disons que cet état d’esprit,
aussi bien que l’issue lamentable de
l’affaire des Congrégations, sont un
fruit direct de la libre pensée et de
l’antireligion.
Quels sont ces hommes qui sont acculés à cette impasse? Ce sont ceux
qui, depuis pas mal d’années, ont résumé tout leur programme d’action
dans la lutte contre la religion. Ils se
sont attaqués tout d’abord aux déformations du sentiment religieux... c’est
entendu ! Mais ensuite et bien vite, ils
ont visé le sentiment religieux luimême ; ils l’ont traqué, poursuivi partout et leur préoccupation très nette
a été de déchristianiser la France.
On a éliminé lentement des fonctions publiques tous ceux qui, de près
ou de loin, avaient quelque attache
religieuse; on a inquiété et effrayé
ceux qui tenaient encore à leur foi et
à leur Eglise, et nous pourriqns citer
dans cet ordre d’idées des faits bien
caractéristiques; on a représenté... non
pas le catholicisme, mais la religion,
comme une puissance mauvaise et une
tyrannie. Sous prétexte de libérer et
d’élever les individus on a imaginé
l>oniï9 les représentants de l’idée re
ligieuse toutes sortes de vexations ; on
les a spoliés; on les a chassés; on a
toléré et encouragé à l’école laïque
un esprit étroit et insupportable; à
Madagascar, on a fermé les églises,
fermé les écoles, et les protestations
les plus autorisées et les plus dignes
sont restées sans effet. On est parti
pour l’affranchissement des individus,
pour un idéal social ; en cherchant
bien, on trouverait encore sur les murs
de nombre de mairies de Franco des
lambeaux de discours restés fameux,
parlant de citoyens libres, de sociétés
renouvelées, de lumières éteintes... et
l’on aboutit aujourd’hui à cette forêt
vierge de malversations et de malhonnêtetés qu’est l’affaire des Congrégations ! j
Vinet disait: < Coupez le nœud vivant par où la vertu tient à la v-érité,
s’en abreuve, s’en nourrit: la vertu
n’est plus qu’un sentiment moral très
facile à dénaturer, une vague tradition qui, délayée avec les pensées d’un
cœur corrompu, s’affadit, se décolore
et s’efface... La foi religieuse en fuyant
emporte la foi morale: les actions sont
jugées par le succès; la liberté'n’est
que l’isolement des volontés, la défiance organisée et la consécratiipn de
l’égoïsme ».
En France, on parcourt rapidement
ces étapes; la foi religieuse, en dispai’aissant, emporte la foi morale. A
l’école et non pas seulement à l’école
primaire, on ne sait plus guère se placer que sur le terrain de la morale
sociale, derrière laquelle la nmrale
individuelle disparaît. Dans le monde
politique, la vie privée et l’immoralité
cachée ne comptent pas ; peu importe
ce qui ne se voit pas; ce qui a de la
valeur, c’est ce qui paraÿ au grand
jour, c’est l’aptitude à remplir ses fonctions: et tout cela est, au point de vue
moral, une lamentable chute. De temps
à autre, des scandales comme celui
de la liquidation des Congrégations
viennent nous le prouver.
-*/ ■
La situation peut changer encore.
Mais, ne craignons pas de le dire, elle
ne changera que si l’on revient en
arrière, à la morale par la religion;
l’expérience est suffisamment faite que,
sans le sel de l’Evangile, les idis, les
mœurs, les consciences sombrent fatalement dans la cori’uption.
Une consolation nous reste après les
tristesses de l’affaire des Congrégations : c’est que la grande masse a eu
un sursaut de révolte... et de dégoût
lorsqu’elle s’est trouvée en présence
des faits : cela nous permet d’espérer
que de toutes ces ténèbres, il jaillira
pourtant une lueur de vérité. »
(Témoignage). P. Mathiot.
CHRONIQUE VAUDOISE
Florence. On écrit au Journal de
Genève :
Nombreux sont les lecteurs du Journal de Genève qui s’intéressent à l’Institut Comandi de Florence, et c’est
pourquoi je désire démentir certains
bruits fâcheux qui ont été colportés
eu Suisse, sur cet établissement, par
des personnes certainement malintentionnées^
Je puis assurer, en premier lieu,
que Mme Comandi, unique propriétaire
de l’Institut de par la volonté de son
mari, feu le D.r Comandi, n’a nullement l’intention de se retirer, comme
on l’a écrit, mais qu’elle continue à
consacrer son admirable énergie à
cette œuvre si intéressante. Surchargée de travail, elle a remis la direction générale de l’Institut au D.r Padeletti, docteur en médecine et en
droit, grand ami du D.r Comandi et
avantageusement connu à Florence,
comme à Rome et à Sienne ; ancien
de l’Eglise vaudoise dans cette dernière ville, on l’a vu prendre part en
1909 au Synode de cette Eglise à
Torre Pellice.
Sous la nouvelle direction du D.r Padeletti, aidé par l’excellent D.r G. Bartoli, l’Institut Comandi a fait des trasformations importantes qui étaient devenues nécessaires.
Le gouvernement italien ayant introduit dans ses écoles publiques des
améliorations sensibles, il a été décidé,
après une sérieuse étude de la question, de fermer les classes de l’Institut
et d’envoyer les élèves aux écoles de
la ville. Les enfants moins aptes aux
études vont faire leur apprentissage
chez de bons charpentiers, serruriers,
fondeurs, etc., mais partout ils sont
accompagnés et suivis de très près.
Les maîtres surveillent les devoirs et
donnent des leçon particulières. MM.
les pasteurs Luzzi e Rostagno prêtent
leur précieux concours, surtout en ce
qui concerne l’enseignement religieux.
Je puis ajouter que les autorités
sont très bien disposées envers les
enfants de l’institut Comandi et ont
fait toutes les facilités possibles.
L’institut Comandi a été transféré
dernièrement hors de ville, dans une
superbe propriété acquise par Mme
Comandi avec l’aide de généreux donateurs. La position est magnifique,
la maison spacieuse et admirablement
aménagée, l’ordre parfait. Les orphelins sont aujourd’hui au nombre de 80.
Nous avons vu de près ces 80 bambins : ils sont parfaitement heureux,
car si la discipline est stricte dans
l’institut, l’affection ne fait pas défaut:
ils sont aimés et entourés d’une sollicitude très grande, par la direction,
* les mères de famille » et les maîtres d’école.
L’institut fondé par le regretté D.r
Comandi vient de faire un grand pas
en avant grâce au dévouement des
personnes qui consacrent leur vie à
cette œuvre excellente. Contrairement
à ce qui a été dit, l’esprit n’en a pas
été changé le but reste le même.
Jean Téeond.
L» Tour. La conférence donnée
par M. le prof. Pons, Dimanche dernier, à l’aula magna du Collège, sur
les Colonies Vaudoises de T Amérique
du Sud, a eu un beau succès. La salle
était bondée d’auditeurs, et un grand
nombre n’ayant pas trouvé de place,
ont dû se retirer.
Les projections lumineuses, très bien
réussies, firent passer devant nos yeux
les différentes localités qui nous sont
connues depuis longtemps par leurs
noms et que enfin nous avons pû apprécier. Les écoles, les chapelles, les
temples, les presbytères, les chef-lieux
de la Colonie Suisse, de Eosario, de
Colonia Valdense et quelques groupes
de colons défilèrent successivement
devant nous en bon ordre, laissant
une impression fort agréable.
Le conférencier a parlé très clairement, et il a surtout attiré notre attention sur trois points principaux:
la vie matérielle, l’instruction et la
vie spirituelle de nos colonies.
Le bien-être de nos colons est incontestable ; les propriétés sont vastes
et la récolte abondante. Le vin^ le blé^
le lin et le bétail sont les principales
ressources indiquées.
Les Ecoles et le lycée sont la force
du pays. Le gouvernement ne lésine
pas ses faveurs et le tiers du corps
enseignant est Vaudois dans le département de Colonia,
Le tableau qui a été donné de la
vie spirituelle est très encourageant.
Les Vaudois savent s’imposer des sacrifices soit en faisant l’honoraire de
leurs pasteurs soit en construisant des
temples et des chapelles. Collecter à
l’étranger pour de telles choses est
inadmissible car chacun sait faire son
devoir et mettre la main à la bourse.
On dirait que précisément parce qu’ils
savent s’imposer des sacrifices Dieu
les bénit davantage. Il est très difficile qu’on trouve un Vaudois dans les
prisons qui sont presque toujours vides, et l’honnêteté de nos colons est
proverbiale. Les autorité ont une
grande déférence pour nos frères et
s’ils ont pû obtenir tant de bénédictions, ils le doivent à l’attachement
qu’ils ont pour leur Bible qui, non
seulement circule dans toutes les écoles, mais qui a été même imposée par
le gouvernement, comme livre de texte,
dans les écoles supérieures. Les étrangers attribuent la prospérité des Vaudois à ce livre et, c’est le plus beau
témoignage que l’on puisse leur rendre.
Nous tenons à remercier M. le prof.
Pons de nous avoir procuré le plaisir
de l’entendre sur un sujet qui nous
tient à cœur.
Tarariras, près Colonia Valdense.
Cher ami,
Je ne te dirai ici rien que tu ne
connaisses pour l’avoir vu de tes propres yeux, mais je ne peux tout à fait
passer sous silence le fléau dévastateur qui ici, en ce moment, prend les
mêmes proportions qu’en 1896 à Colonia et à la Paz. Au moment où j’écris ces lignes, la sauterelle est loin
d’être complètemënt développée, elle
sera encore notre hôte pendant des
semaines et donnera ample satisfaction à sa voracité, et pourtant le pays
a déjà tout l’aspect d’un désert aride.
Les jardins qui n’ont pas été entourés
de plaques de fer sont pelés, il n’y
reste ni fleurs ni feuilles ; les arbres,
rongés et écorchés, ont leurs branches
sèches comme des os perdus dans les
sables du Sahara. La jperte la plus
amère pour nos agriculteurs ce sont
les champs de maïs excepté ceux, en
petit nombre, semés de maïs amer.
En quelques jours, travaux, dépenses,
espérances, tout a disparu comme une
goutte de rosée sous les rayons du
soleil, et en s’avançant rapidement
comme un fleuve, l’armée dévastatrice
s’attaque éffrontément aux habitations
et aux habitants.
Ces immenses pertes sont en très
grande partie dues à nos autorités.
Certainement une lutte sérieuse et générale, sutout avec les machines ad
hoc dont nous disposons, aurait arrêté
le mal. Pourquoi ces autorités, qui
sans un mot d’explication, s’accordent
le droit d’enrôler hommes et chevaux,
et en pleine moisson laissent nos gens
sans les moyens nécessaires pour faire
leur travail, n’ont-ils pas, au moment
favorable, mis la main à une tâche
éminemment utile et agréable à tout
le monde?
Avouons aussi que les particuliers,
les plus intéréssés, ont fait peu de
chose. Ils se sont trop vite découragés
en voyant que leurs efforts isolés,
même doublés et triplés^ aura^st
'
3
fabouti à peu de chose. Ils ont aussi
'^méprisé leur ennemi, que pourtant ils
iconnaissent bien; ils ne l’ont pas cru
capable des ravages qu’ils ont sous
les yeux. Qu’ils me permettent de le
»leur rappeler, contre un ennemi comliùun, soit alcoolisme, impureté ou sauterelle, il faut 4es sacrifices plus coûteux et un altruisme plus résolu.
■ En toutes choses bonnes il y a trop
;de laisser aller. J’ai feuilleté nos journaux; ils y parlent de mille choses
sans importance, des courses de taureaux à faire où faites, de promenades
îde mascarades, etc.; mais de la désolation causée par les sauterelles, pas
un mot. Ne leur parlez pas de l’état
lamentable de nos jardins, de nos
champs et de nos vignes, laissez-les
tout entiers à leur carnaval. Donner
tant de place à des choses vaines et
méconnaître les choses utiles, à mon
avis, est l’indice d’un grand désordre
moral qui peut conduire à de redoutables conséquences. À ton tour, donne-moi des nouvelles de nos chères
Vallées et de notre belle patrie et
crois-moi toujours ton aff.né B. P.
Traduit par M. J.-D. Rivoir, past. ém.
!<aint-J«an. L’examen des catéchumènes arrivés au terme de leur
instruction religieuse a eu lieu en trois
séances Samedi et Dimanche dernier
' et a donné un résultat fort satisfaisant.
Trente-huit catéchumènes ont été admis et seront reçus dans l’Eglise D. V.
le jour du Vendredi Saint. D’autres
continueront leur instruction encore
pour quelques semaines et pourront
être reçus, nous l’espérons, le jour de
l’Ascension.
Q Cette semaine ont lieu tous les
soirs nos réunions de quartier de préparation pour les fêtes de Pâques.
Société Centrale Protestante d’Evanoélisation
Communication.
Paris, le 18 Mars, 1910.
Cher Monsieur,
Vous avez pu voir déjà, annoncée
dans le Journal de l’Evangélisation
et dans le Messager des Messagers,
une affiche due au talent de M. Christol et qui nous semble pouvoir servir
la cause de l’évangélisation.
Nous vous en envoyons un exemplaire en même temps que ces lignes,
en vous priant de faire pour elle toute
la publicité que vous jugerez convenable.
Cette composition vous paraîtra sans
doute, comme à nous, avoir un caractère d’originalité vraiment frappant et
de bon aloi. Ces qualités nous ont engagés à en faire une ample provision
(10.000 exemplaires) que nous avons
le plaisir de pouvoir mettre à la disposition des églises et des œuvres au
prix de;
1 exemplaire pris au bureau de la
Société Centrale 0,15.
De 1 à 10 exemplaires expédiés à
0,20 l’exemplaire.
A partir de 10 exemplaires expédiés 0,15 l’exemplaire.
Veuillez agréer, cher Monsieur, l’expression de nos sentiments dévoués.
Paul Barde.
Nous avons lu l’affiche et elle mérité d’être distribuée aussi largement
que possible.
Nouvelles et faits divers
Allemagne. Les journaux catholiques font grand bruit de la conversion à
J’é|flise romaine de M. de Ruville, de
Halle, professeur libre (et non titulaire)
à l’université. On prétend qu’il descend
de réfugiés huguenots français, mais
son nom ne se trouve sur aucune des
listes de l’époque. Le tapage organisé
autour de sa conversion semble avoir
pour but de faire vendre quelques
brochures dont il est l’auteur peu renommé. Il faudrait beaucoup de désertions comme celle-là pour compenser le mouvement Los von Rom qui
détache tous les jours des groupes entiers de population de l’obéissance romaine.
Etats-Unis d’Amérique. L’An
nuaire catholique de Milwaukee porte
à 22,357,079 le nombre des catholiques
aux Etats Unis, comprenant l’Alaska,
les Philippines, Porto-Rico et les îles
Havaï. Dans les Etats Unis proprement
dit, ils sont au nombre de 14,447,327.
C’est dans l’Etat de New-York que
la population catholique est la plus
considérable, étant de 2,722,649 ; les
catholiques du Massachussett sont au
nombre de 1,373,772 et ceux du Rhode
Island 242,000.
L’année dernière n’a donné qu’une
augmentation de 11,576 pour les EtatsUnis. L’atmosphère américaine est fatale à la croissance du catholicisme.
L’air ambiant, le contact protestant,
les écoles publiques, le jeu des évêques irlandais, tout conspire contre
la foi romaine.
5 Les fidèles de l’Eglise catholique
St-Jean Baptiste de Kansas City, au
nombre de 300 et le Rvd Johan Marchello, viennent de demander au D'Alwill, évêque anglican de cette ville, de
les placer sous sa juridiction. Leur requête leur a été accordée et l’évêque
a nommé M. Marchello, pasteur de la
nouvelle Eglise protestante.
Les œuvres fondées par le pasteur
Louis Schneller à Jérusalem sont
les suivantes ; un orphelinat syrien,
un orphelinat arménien avec 70 élèves, un troisième orphelinat pour 33
fillettes originaires de la Palestine et
parlant l’arabe, des ateliers pour divers métiers, une école primaire à
Jérusalem avec 300 élèves, une salle
d’asile à Jérusalem avec 120 élèves,
un séminaire arabe, une petite paroisse
évangélique arabe, un asile pour 50
aveugles, une école d’agriculture, une
colonie agricole à Birsaleni avec un
quatrième orphelinat. Le livre illustré du pasteur Schneller sur la Palestine a été traduit en français.
LIVRES ET JOURNAUX
En souscription jusqu’au 30 mai 1910,
chex M. le pasteur D. Lortsch, 58,
rue de Clichy, Paris - En France,
en Belgique et en Suisse: broché,
6 fr., relié, 7 fr., franco. Autres pays,
0,50 en sus. — Histoire de la Bible en France - Suivie de fragments relatifs à l’Histoire Générale
de la Bible - Ouvrage illustré, par
D. Lortsch - Pour paraître dans le
courant de l’année.
Cette étude nous intéresse comme Français
et comme chrétiens.
Comme Français, car l’histoire de la Bible
en France est une des pages les plus palpitantes et les plus glorieuses de l'histoire de'
notre pays. Au point de vue des travaux bibliques, la France, si l’on considère le passé,
est au premier rang des nations.
Comme chrétiens, et cela à un double point
de vue:
1) Au point de vue de l'histoire du Christianisme, car « l’histoire de la Bible, a dit M.
Ed. Reuss, c’est en partie l’histoire de la pensée et de la vie chrétienne elles-mêmes ».
2) Au point de vue apologétique. Un livre
qui, siècle après siècle, entraîne dans son sillage tant d’intelligences et tant de volontés,
qui excite tant d’amour et tant de haines, qui
distance si étrangement, à tous les points de
vue, tous les autres livres, aurait-il une origine humaine? Non, un livre qui se fait une
telle place ici-bas ne vient pas d’ici-bas.
Un chapitre est consacré à Olivétan et sa
traduction de la Bible; un autre à la révision
de la Bible d’Olivétan jusqu’à Ostervald. Nous
recommandons vivement ce nouveau livre.
Minerva
i3 Marzo \910.
Attraverso le Riviste Italiane: I primitivi
abitatori dell’Itatia - Correnti vive della fllosotìa odierna - 11 Cristianesimo al bivio - La
pazzia e il delitto nel secolo XXI - L’industria
dei perfosfati - Il mito niobeo e le sue figurazioni - Una libera Chiesa cattolica - Alla dimane di Custoza - Cristianesimo e lotta di
classe - Nei collegi femminili russi - Gli inscritti nelle Università e negli Istituti superiori
Musica popolare sarda - Gli Istituti di previdenza della Banca di Francia.
La Rivista Cristiana
Sommario del Numero di Marzo.
Erri. Homo, ff. Di Proli - Nuove lettere di
Paolo Scarpi, Karl Benrath .- La vera via,
ossia d’una lega tra il clero, un prete - Biblioteca evangelica per la Cultura dei Laici,
Luigi Bossi - La pagina dei Pastori, Ev. Leggende religiose senesi, E- Chiarugi - Cronaca del movimento religioso, U. Janni-D&We
Riviste e dai Giornali - Notizie bibliografiche.
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A l’occasion du 40° anniversaire de
son activité comme Editeur, M. Hoepli à publié sous le titre de Manuale
dei Manuali, un catalogue complet
des Manuels Hoepli, avec une table alphabétique des matières qui y
sont-traitées.
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diteur Ulrico Hoepli, Milan.
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Revue polilique
La crise ministérielle est déclarée.
Le cabinet Sonnino, vu les humeurs
de la Chambre et le vent d’opposition
qui soufflait de tous côtés, a préféré
résigner sa démission sans provoquer
un vote qui aurait certainement été
contraire. Les ministres restent en
charge pour le maintien de l’ordre et
l’expédition des aifaires d’administration courante en attendant que le roi
ait pommé leurs successeurs. C’est toujours la grande question des conventions maritimes qui a provoqué la
chute du ministère. M. Bettolo avait
prononcé un discours très remarquable
pour défendre son projet. La Chambre
l’a écouté avec déférence, on a même
beaucoup applaudi à la fin, mais le
mot d’ordre était donné: il fallait voter
contre, M. Sonnino étant arrivé au
terme de ses Cent jours légendaires.
C’est pour ne pas préjuger, à cause
d’une votation contraire, la question
maritime dont la solution est urgente
pour le pays (car les conventions actuelles vont jusqu’au 1“ Juillet) que
le Président du Conseil a décidé de
se retirer avant la bataille.
La situation reste très obscure et
incertaine et nous ne sommes pas en
état de faire des prévisions fondées.
Le roi a invité au Quirinal les présidents des Chambres et les chefs de
groupe. M. Giolitti, invité aussi, est
parti immédiatement de Cavour pour
obtempérer à l’invitation royale. Voudra-t-il essayer de résoudre les difficultés qui l’ont obligé de démissionner
il n’y a pas quatre mois? Ce n’est pas
probable. La crise sera longue et laborieuse.
Il est regrettable que la visite de
M. Bethmann-Hollweg arrive en pleine
crise. Les journaux allemands surtout
s’en plaignent. Toutefois le Chancelier allemand a reçu un accueil très
fiatteur. Le roi lui a conféré la plus
haute décoration, le Collier de l’Annonciade.
On signale dans l’Italie Méridionale
et surtout dans les provinces de Foggia
et Bari, de nombreux dégâts causés
par le mauvais temps, et les pluies
torrentielles. Les lignes de chemin de
fer sont interrompues en plusieurs endroits et plusieurs torrents ont débordé.
Angleterre. La Chambre des Lords
a approuvé les trois ordres- du jour
déposés par Lord Roseberry pour la
réforme de la Chambre et la substitution du principe électif au principe
héréditaire. Pour faire pendant à cette
discussion nous aurons maintenant à
la Chambre des Communes la discussion des trois ordres du jour présentés
par M. Asquith contré le droit de veto
des Lords. Ils seront certainement votés
par la Chambre des Communes, mais
les Lords ne les accepteront pas et
le ministère se trouvera de nouveau
dans une impasse. De nouvelles élections deviennent toujours plus probables, et déjà on se prépare à la prochaine campagne électorale.
La politique balkanique a été l’objet
de longues négociations secrètes entre
la Russie et l’Autriche. Elles sont enfin
arrivées à s’entendre et ont posé les
bases d’un accord qui vient d’être communiqué aux puissances européennes.
Les relations normales sont i-établies
entre les deux empires et l’accord
est basé sur les points suivants : 1"
Maintien du statu quo dans la péninsule balkanique. 2" Maintien et consolidation du nouvel état de choses
établi en Turquie. 3° Indépendance,
consolidation et développement des
petits Etats balkaniques.
Il faut se réjouir de cet acte diplomatique qui est une nouvelle manifestation de la* politique d’équilibre
poursuivie par les grandes puissances. Le roi de Bulgarie est actuellement en visite à Constantinople. Le
roi de Serbie vient de partir pour
la Russie et il se rendra ensuite à
Sophie et à Constantinople. Ces voyages et ces visites royales prouvent encore que la situation en Orient s’est
améliorée, et le danger de complications belliqueuses est pour le moment
écarté. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
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vente) - Long Jacques feu Jean Daniel, Pramol
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(ai savoir à son honorable Clientèle,
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