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^ Cinqaante-haitièmS' année.
5 Novembre 1922"
N“ 44
fS
L E0»0 DES
VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PB -r ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises ................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies .
Etranger ...............
Plusieurs abonnements à la même adresse '
Etats-Unis d’Amérique ......
Par an Poal^ 6 mois
L. 8,— .5.—
1 10,— 6,—
» 15.— 8.-• 14.—
I doll. Vi doll.
On s’abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’administration de VEcho (Via
Arnaud. 29); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs,
L’abonnement se paye d’avance.
S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M, Jean Coïsson, professeur,
Torre Pellice - pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N” 29 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Le Numéro I 20 centimes w
Que fontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
COMMISSION Dü r DISTRICT (Vallées)
----.«3-00^0 ---
les présidents - JŸÎJV!. les jŸiembres des Consisioires
JVÎessieurs et chers frères,
Vcnis avez compris et excusé le retard
avec lequel nous vous adressons cette année notre message et nos souhaits fraternels pour la campagne d’hiver : plusieurs
de nos chères paroisses n’étaient jms prêtes à commencer leur activité ordinaire et
ce n’est qu’aujourd’hui que nous pouvons
saluer affectueusement les nouveaux
Conducteurs des églises de Bobi, SaintJean, Turin II, Massel, Perrier, Pramol et
;■ Prarustin. Les quatre premiers {respectiJ vement MM. les pasteurs H. Tron senior,
j' Emile Tron, J. Bertinatti et M. l’ancienévangéliste D. Gaydou) appartenaient
déjà à notre District ; aux trois autres
{respectivement MM. L. Micol, D. Pons et
Augastê Jahier, pasteurs), nous donnons
la plus cordiale bienvenue ; aux uns et aux
autres nous souhaitons un ministère largement béni dans leurs nouveaux champs
de travail. Votre Commission qui a pourvu
; - personnellement ou par délégation - à
l’élection et ci l’installation, ou à la pi'ésentation de ces Frères, saisit bien volontiers
l’occasion pour renouveler ses remercie,ments à toutes les personnes qui l’ont aidée... ou 'voudront l’aider encore dans sa
tâche. Nos bons souhaits accompagnent nos
Collègues qui ont quitté les Vallées, MM.
J. Bonnet, P. Bosio, P. Chawvie et H.
BerUdot.
***
Voit,s nous dispenserez sans doute de
toucher ici nu,v sujets que la Conférence
de District a longuement examinées : nous
ne mus répéterons donc pas quelles sont
nos espérances et nos exhortations à l’égard de la Jeunesse et des Unions Chrétiennes; nous ne reviendrons pas davantage sur ce que mus écrivions il y a un an
sur notre tâche de « rendre toujours plus
et beaucoup plus attrayant le cadre dans
lequel nous devons désormais placer la Vérité étemelle », car nous aimons à croire
que les expériences bénies faites par telle
église à l’égard des cultes spéciaux, ^tc.,
s’enrichiront encore au cours de cette année ; nous ne dirons même rien sur la libéralité chrétienne: vous connaissez les
progrès accomplis et... ceux à faire ; nous
avons tous fait un pas en avant, mais six
ixtroisses seidement ont atteint le minimum, aucune ne l’a dépassé.
Il n’est cependant pas superflu que nous
vous transcrivions les deux « ordres du
jour » votés par la dernière Conférence :
« Sur la proposition de la Commission du
Chant sacré demandant que des cours de
théorie musicale soient régulièrement institués auprès de notre enfance et de notre
jeunesse ; et, en vue de l’amélioration du
chant dans nos assemblées de culte, la Conférence, convaincue de cette nécessité, recommande chaleureusement à toutes les
•
paroisses du I.er District l’institution de
ces cours et leur suggère, entre autres
choses, de se prévaloir largement à cet effet de l’activité des Unions Chrétiennes».
« Conferenza distrettuale, sempre più
preoccupata di rendere perfetta l’istru
zione dei catecumeni, ^’accomanda quanto
segue alle Chie.se del Distretto : 1“ S’insista sulla necessità della frequentazione
regolare della Scuola domenicale, cjuale preparazione indispensabile all’essere ammessi
al corso di catechismo. 2" Si pratichi l’inaugurazione dei corsi, invitando i genitoi'i
dei catecumeni ad assistervi ed approfittando dell’occasione per ricordar loro il dovere di cooperare alla preparazione dei ca- ti
tecumeni col vegliare a che i corsi siano
frequentati regolarmente e con serietà.
3“ Si dividano, dove ciò è possibile, i corsi
del 1“ e del 2“ anno e si accerti il grado di
cono.scenze dei catecumeni con un esame al
termine del 1“ anno, istituendo, dove sia il
caso, anche un esame, di riparazione. 4" I
Concistori non esitino a non accettare catecumeni che assolutamente non ne fossero
degni, facendo opera di persuasione presso
le famiglie per convincerle che tale provvedimento ha -per iscopo il bene dei catecumeni. .5’'’ S’incoraggino i catecumeni a
prendere la buona abitudine di frequentare il culto pubblico».
Nous vous proposons camme sujet pour
les 'i examens de quartiers», le culte:
l’impoi'taiice de ses différentes parties (y
compris la Sainte-Cène), la manière de le
rendre attrayant ei bienfaisant, les remèdes à y apporter pour en faire mieux
■un vwyen d’élévation de fâme vers Dieu.
Dans les réamions d’hiver, l’étude approfondie de ce qu’était l’Eglise primitive,
telle que les Actes des Apôtres et une foule
de passages dans les épitres nous la décrivent, pourrait utilement illustrer ce sujet
si important ■¡mur notre vie spirituelle ;
et là où l’on croirait possible ajouter quelques conférences, riiistoire de l’Eglise des
premiers siècles offrirait un complôinent
'naturel et des plus intéressants à l’étude
en question.
Les paroisses de Prati, Villesèche, Angrogne, Bobi et Pramol recevront, D. V.,
la visite ordinaire de la Commission. Le
Secrétaire se rendra dans les trois premières et le Président visitera les deux autres,
accompagnés, dans la mesure du possible,
par le Vice-Président. Que la préparation
sérieuse — à genoux — de ces « visites »,
les transforme, cette année encore et toujours mieux, en véritables campagnes de
réveil ! Nous demandons, dès maintenant,
à Dieu de les bénir avec abondance.
C’est à Lui aussi, à notre Père céleste
et à sa grâce, que ìious voulons nous recommander les uns et les autres, ainsi que
nos chères églises et le travail que nous
désirons accomplir en Son 'nom et sous Son
regard.
Pignerol, le 30 octobre 1922.
Vos dévoués en J. C.
h. Marauda, président
Th. Mathieu, vice-président
J. Bertinatti, secrétaire.
Vedere in 4“ pagina :
PUHOHIDEIM UBU “U UI(E„
Yaudois émigrés
« Emigrer » veut dire quitter .son pays
d’origine pour aller s’établir dans un autre. Dans la plus rigoureuse acception du
mot, les Vaudois émigrés ne comprendraient donc que ceux ciui, ayant quitté
ritalie, ont dressé définitivement leurs
tentes de l’autre côté de l’océan ou audelà des confins de notre patrie. Mais,
puisque nous considérons les Vallées Vaudoises comme notre « petite » patrie, nous
allons élargir quekiue peu la signification
de l’en-tête de cet article et l’appliquer
à tous les Vaudois que les nécessités de
la vie ont poussés à fixer leur demeure hors
de l’enceinte de nos Vallées.
Combien sont-ils ? Des milliers, affirmons-nous, quoique personne n’ait jamais
songé à en faire le dénombrement ; plusieurs milliers, si nous comptons — et
nous tenons à les compter — les frères
de nos florissantes colonies de l’Amérique
du Sud. Nous avons de petites colonies
de Vaudois à Turin, Milan, Gênes, Florence, Rome, Naples, Genève, Marseille,
Cannes, Paris, New-York, sans compter
bon nombre de groupes plus exigus dans
maintes localités des deux érnisphères ;
compter des centaines d’exilés-solitaires, dispersés aux quatre coins du
globe ! Je ne crois pas qu’il existe un seul
Etat de quelque importance, des cintj parties du monde, où, si l’on cherchait bien,
"on n’arrivât à trouver au moins un
Vaudois !
Il n’entre pas dans notre sujet d’aujourd’hui de l'echercher les causes — nous
ne disons pas de cette dispersion — mais.,
de cet éparpillement, presque impressionnant à le regarder d’un peu près, et qui
a ses bons et ses mauvais côtés. Nous l’avons fait, ici même, voilà quinze ou vingt
ans. Ce que nous nous hâtons de constater avec la plus vive satisfaction c’est que,
dans leur très grande majorité, ces frères
Vaudois sont demeurés profondément attachés à leur petite patrie; qu’ils regardent avec nostalgie à leurs montagnes,
au pays de leurs aïeux, comme à un port
tranquille et sûr où plusieurs viendront
se réfugier dans leurs vieux jours, après
fortune faite ; d’aûtres pour oublier les
expériences pénibles et reprendre les occupations qu’ils avaient un moment dédaignées ; d’autres enfin — en plus petit
nombre, heureusement — pour y abriter
leur misère. A peu d’exceptions près, les
Vaudois émigrés sont restés ou devenus
plus Vaudois qu’ils ne l’étaient ou qu on
ne l’est généralement aux Vallées mêmes ;
et cela est moins étrange qu’on ne pourrait le juger au premier abord.
Quoique nous n’ayons qu’une imparfaite connaissance de nos petites « colonies », nous savons, de source certaine,
que les lions Vaudois recherchent les occasions de nous démontrer leui’ attachement ; ils s’intéressent vivement à tout
ce qui se fait chez nous, s’associent à no.s
joies, prennent une large part à nos douleurs, et nous secourent parfois généreusement dans nos détresses et nos calamités. Ils aiment à se retrouver pour s’entretenir du pays natal, de leur viUage,
des parents qu’ils y ont laissés ; ils n’oublient jamais de célébrer avec ferveur nos
fêtes patriotico-religieuses du 17 février
et du 15 août ; et l’on nous dit que les
plus fervents, les plus enthousiastes sont
ceux-là mêmes qui ne faisaient pas grand
cas de ces solennités lorsqu’ils étaient aux
Vallées ; ceux-là mêmes qui tenaient en
médiocre estime le nom de Vaudois. Mais
il y en a sans doute aussi, parmi ceux qui
pi-obablement ne liront pas ces lignes, qui
se cachent de leurs frères, parce que leur
conscience les accuse ; qui ont honte de
leur conduite et de leur vie dissipée ; qui
fuient les occasions de se retrouver aA^ee
ceux qui connaissent leur passé... et leur
présent, et qui doivent par conséquent se
priver de la suprême consolation de l'exilé:
s’entretemr avec d’autres exilés de la patrie absente. Plaignons-les.
Nos frères exilés ne se doutent probablement pas de toute l’affection dont ils
sont l’objet aux Vallées, ni de tout l’intérêt qu’ils éveillent chez nous, ni de la
joie que nous éprouvons lorsqu’il nous est
donné de constater qu’ils font bien et honnêtement leurs affaires, qu’ils se distinguent, qu’ils se font honneur en honorant
le beau nom qu’ils portent ; qu’ils se groupent pour être plus forts, se cotisent pour
s’entr’aider, pour .soulager leurs misères...
et les nôtres. On ne le leur dit peut-être
pas assez squvent, mais il ne faut pas
qu’ils en doutent. Nous savons que, parmi
nos Vaudois des « petites colonies », il y
a comme une sorte de franc-maçonnerie
de la bonne espèce, de celle qui s’interdit,
au rebours de l’autre, la philanthropie et
les appuis au détriment de l’honnêteté et
de la justice. Quelle force, quel puissant
levier qu’une solidarité éclairée et fraternelle et comme on doit regretter que
d’aucuns ne le comprennent pas ! Dernièrement une espèce de Vaudois, occupant
hors des Vallées une position éminente
dans une grande industrie, a été sollicité
pour qu’il employât un brave jeune homme, Vaudois de naissance comme lui. — -Je
ne prends pas de Vaudois, répond-il dédaigneusement ! — Sans commentaires,
n’est-ce pas ? Heureusement que le cas
est fort rare et que les bons Vaudois tiennent, si la chose leur est possible, à s’entourer de Vaudois, à leur frayer un chemin, à les protéger ; et ils persévèrent
dans ces heureuses dispositions même
après d’éventuelles expériences fâciteuses : on peut parfois manquer d’aptitudes
ou d’honnêteté tout en étant Vaudois. Seulement ils ont le bon sens de se dire que,
ces mêmes expériences fâcheuses, ils auraient tout aussi bien pu les faire avec
des étrangers ; que l’exception ne fait pas
la règle ; qu’en général nos gens sont demeurés honnêtes, actifs et fidèles et qu’il
y a tout à gagner à s’intéresser à eux en
acceptant leur collaboration.
Chers frères Vaudois qui vivez hors de
nos Vallées, riches et pauvres, qui avez
une position en vue ou qui gagnez péniblement votre pain, n’oubliez jamais les
liens qui vous rattachent à la petite patrie ; songez que' nous ne formons — vous
et nous — qu’une grande famille ; que
nous ne devons, ni les uns ni les autres,
jamais oublier le roc d’où nous avons été
taillés ; que notre souci de tous les jours,
notre devoir suprême doit être de garder
intact et pur le nom sans tache que nous
ont légué nos aïeux. j. c.
2
Les moutons de Panir^e.
Lorsque j’étudie, en Jes analj§»nt, les
comédies et les farces que la joyeuse société de notre beau monde moderne fait
passer devant mes yeux — sans m’obliger
à perdre du temps et de l’argent pour me
procurer les productions des écrivains et
dés artistes en vogue — je ne peux m’empêcher de penser au plaisant personnage
sorti, il y a bien des siècles, de la fantaisie originale du curé de Meudon.
Panurge et les moutons de Dindenaut !
C'est bien ça, toujours encore ça. Nous les
voyons passer devant nous sur la scène
politique, sociale et... religieuse ou... ecclésiastique, si vous préférez. 'Vous badinez...
me dira quelqu’un ; comment pouv.ez-vous
voir des moutons dans un monde qui est
plutôt largement peuplé de loups et de
chacals, et où la ch^se à l’homme, sous
différentes formes, est à l’ordre du jour '?
C’est en effet une chose bien étrange que,
malg)’é le vejit de fronde et l’esprit de
haute indépendance qui souffle un peu partout, il y ait tant de moutons prêts à
sauter à la mer, sitôt qu’une canaille de
Panurge réussit à y engager le premier.
Cependant donnez-vous la peine d’examiner avec un brin de commune intelligence et, je n’ai garde d’ajouter, avec une
bonne conscience, les hommes eLles choses
de notre pays, sans faire du tort aux
autres.
Dans les cercles compétents, où se prépare la trame de la destinée des peuples,
on chuchotait depuis longtemps de prochaines élections politiques et administratives. On en parle maintenant avec plus
d’insistance, comme d’upe chose que la
poussée « fasciste » va rendre inévitable
avant la nouvelle année. Le peuple remue;
il se sent mal l'eprésenté au parlement ; et
il n’a pas tort. 11 craint une crise économique d’une portée incalculable et il aspire à un changement radical de direction.
Pour la restauration matérielle et morale
du pays, il faut des forces nouvelles, des
consciences droites, des hommes de talent.
Oui, c’est fort bien ; notre nacelle un
peu trop avariée a besoin de quelques fermes et habiles coups d’aviron pour rentrer au port. Mais le peuple est-il mûr
poui- provoquer, par la force de ses suffrages. un tel changement de direction et
une rénovation si profonde ? Ne sera-t-il
pas, une fois de plus, dupe des meneurs,
ne fera-t-il pas encore la fin dès moutons
de Panurge ?
Le peuple a presciue toujours le gouvernement qu’il mérite. C’est une très
vieille vérité qui correspond à une juste
loi de l'évolution. Pour avoir un gouvernement meilleur, le peuple doit devenir
meilleur ; il faut que sa con.science évolue
et s’affranchisse des préjugés matérialistes. qu’elle s’élève vers un idéal plus pur,
plus noble, plus conforme aux vraies lois
de la vie. C’est donc l’évolution intérieure,
le développement moral et spirituel qui
doit transformer notre peuple et produire
le miracle de la restauration de notre patrie. Comme un habit neuf ne change pas
la valeur et la dignité d’un homme, ainsi
les lois, l’organisation extérieure, la méthode du suffrage, savamment étudiée et
combinée, ne changent pas du jour au lendemain la vie politique et civile d’une
nation.
La vie politique est en quelque sorte le
reflet de la vie -sociale et individuelle. Lorsque celle-ci ne s’inspire pas à un idéal
élevé, le peuple va à la dérive et se laisse
entraîner par le courant le plus fort. Il est
prêt à suivre les aventuriers et les flagorneurs qui flattent son égoïsme et son orgueil, en encourageant ses aspirations matérialistes. Il aime et il écoute volontiers
la prédication de la morale utilitaire, sans
s’ apercevoir qu’ il devient 1’ esclave des
égoïstes et des ambitieux. C’est bien le
cas de dire que le peuple veut être trompé;
Il cherche des conducteurs en politiquç
conjnie en religiop —des conducteurs faciles qui plient à ses caprices et secondent
ses penchants, tout en s’assurant pour
eux-mêmes une position avantageuse. —
"Voilà pourquoi les hommes courageux et
francs ne réussissent pas souvent à gagner l’estime des foules, tandis que les
renards parviennent si aisément à avancer dans la carrière. La vérité est forte,
elle est parfois dure, elle blesse, elle trouble... ; malheur à ceux qui ne savent pas
la masquer habilement ou l’étouffer cyniquement ! Les moutons aiment les bergers
qui savent jouer de la flûte et qui ferment
un œil.
Les différents parcs de notre vie sociale
sont pleins de ces moutons gardés par de
tels bergers. Voilà pourquoi le niveau de
la moralité est descendu si bas de nos
jours. La mode, les convenances sociales,
le vice et la vanité entraînent à leur suite
les moutons de Panui’ge. Les douloureuses
expériences des uns n’ont pas la vertu de
rendre sages les autres.
Qui pourra donner à notre peuple les
ailes de la vraie liberté spirituelle ? L’église dominante dans notre pays est, par
son organisation théocratique, la négation
de cette liberté. Le vrai esprit de l’Evangile y est suffotïué de mille manières ; le
peuple doit croire et obéir, sans penser,
sans raisonner.
C’est donc à nos petites églises qu’incombe cette haute et noble mission ? Oui,
mais à la condition qu’elles se réveillent
et qu’elles deviennent des oasis du règne
de Dieu dans notre patrie : des oasis où
croissent des ai’bres vigoureux qui ne
plient pas au gré de tous les vents et
dont la cime contemple le ciel,
F. PUYKÜMU-.
CHRONIQUE VftUDOISE.
LA SEMAINE DE PRIÈRE des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens.
Elle aura lieu du 12 au 18 novembre. La
sujet central, qui a été choi.si par le Comité Universel des Unions Chrétiennes,
est; Le pain de vie (.Jean VI, 35). Aujourd'hui il y a des signes évidents d’une
faim des choses spirituelles qui va croissant, surtout dans notre Jeunesse. Unissons-nous tous dans la prière pour recevoir nous-mêmes ce don inestimable do
Dieu et pour pouvoir le porter aux autres.
Le Comité National des Unions Chrétiennes d'Italie adresse aux Pasteurs et
aux Unions Chrétiennes une vive prière
de consacrei’ à ce sujet le culte du Dimanche
12 courant et d’organiser avec soin les réunions de la semaine, afin (}u’eUes soient un
commencement béni de l'activité chrétienne de notre jeunesse pendant la saison prochaine.
îje programme complet des réunions
sera publié dans le prochain numéro.
COAZZE. A])rès avoir des.servi cette petite mais vivante église pendant six mois,
nous sommes heureux d'apprendre que la
Table a désigné comme pasteur de Suse et
de Coazze M. J. Petrai. Notre frère trouvera une église composée de membres réguliers aux cultes, s'imposant des sacrifices pour l’œuvre de Dieu et rendant un
Ixm témoignage à T Évangile. Deux frères
ont présidé le culte le Dimanche qu’il n'y
avait pas le Pasteur, et une demoiselle a
aissunié la direction de l’école du Dimanche. L’église de Coazze est une famille
chrétienne, à laquelle nous souhaitons les
plus précieuses bénédictions de Dieu.
C. A. TiiüN,
FLORENCE. Sous la main, les « Rapports annuels » des Eglises Vaudoises de
Florence (de Via dei Serragli et de Via
Manzoni), rédigés tous les deux et signés
par le pasteur Meunier. L’église de Via dei
Serragli a vu ses cultes bien fréquentés
par les niembres du troupeau et sqyvent
aqsp par des catholiques ; elle conip||p actuelJemeiit 1^0 membres. Les collectes sont
en progrès, puisqu’elle a pu verser à la
Caisse Centrale L. 3000 au lieu des 2500
fixées par la Table. La congrégation de
Via Manzoni a donné des preuves d’une
réjouissante activité. Elle a une école du
Dimanche florissante confiée aux soins du
prof. Comba ; a reçu 9 catéchumènes à Pâques et collecté au-delà de 6000 lires dont
4000 ont été versées à la Caisse Centrale.
LA TOUR. Le premier volume de la
Biographie de Georges Appia va pa
T-aîti-e vers Noël. Vous savez que des conditions exceptionnellement avantageuses
ont été faites aux pasteurs, aux instituteurs, et ex-élèves de M. Georges Appia
jusqu’au 31 octobre. A partir de cette date
et jusqu’au 30 novembre, le prix de souscription est porté à L. 10, si l’on prélève
le volume directement à la Librairie La
Luce. Plus tard il sera vendu 9 fi’s. français. Faites le compte et hâtez-vous de
souscj'ire pour réaüser une très sensible
économie.
POMARET. M.me Marianne. Constantin
née Ribet, veuve de l’ancien et syndic Jean
Constantin des Aymars, est décédée à l’âge
de 81 ans, après une longue et douloureuse
maladie. Elle a été, pendant sa longue vie,
une femme bonne et pieuse, toujours prête
à faire plaisir aux voisins, et donnant un
bon témoignage à son Sauveur. Sûrement,
c’est pour cela qu’elle a été un exemple
pour tous pendant ses jours d’épreuve ;
tous ceux qui ont eu le privilège de la visiter en conserveront un souvenir inoubliable. Le soir avant sa paisible mort, qu’elle
a saluée avec joie, elle chantait, pour
apaiser ses douleurs : « J’ai ' un bon père
qui m’attend aux cieiix... Une couronne
m’est promise aii.x cieux... ». Puis.se vraiment la mort des justes être en bénédiction ! — Notre sympathie aux nombreux
parents et surtout aux deux filles, Lydie
Tron et Marguerite Bertalot, avec leurs
familles respectives.
— La visite du modérateur M. B. Tteger,
avant son départ pour Rome, a été très
appréciée iiar son ancienne paroisse. L*î
sermon et le message qu’il nous a apporté
comme souhait pour la prochaine saison
d’hiver ; « Soyez toujours joyeux ! », a été
accepté avec reconnaissance par toute la
paroisse, cgii n'ayant point eu l'occasion
de le faire, personne après personne, de
vive voix, nous a prié de l’en remercier
par le moyen de l'Echo, avec l’expression
des meilleurs vœux pour que la bénédiction de Dieu l'accompagne au poste de responsabilité auquel l’a appelé notre Fglise
'Vaudoise dans son ensemble.
— Le Bazar organisé par la Société des
dames de la paroisse pour l’inauguration
du Fo.yer du Pomaret a eu une encourageante réussite. Nous résumons le compterendu de l'infatigable piésidente, M.me
Elise Lantaret-Gay.
Le produit net est de 1j. 5072,90, dont
L. 2.500 ont été données au Foyer du Pomaret, et L. 2500 à l’Hôpital du Pomaret.
Un remei’cîment de cœur à toutes les
■personnes qui nous ont aidés à ce si beau
résultat. Nous voulons citer les plus importants donateurs : La jeunesse de la paroisse a fourni le produit d’une soirée pour
acheter des étoffes qui ont été transformées en objets très utiles par les dames de
la Société de couture. M. Aebli pour de
l’excellent coton. M.me Schalck pour des
dentellesf M. le chev. H. Tron pour un tableau de valeur. Les demoiselles Girardi
ont fourni une riche variété de Heurs artificielles, La famille du comm. Agnelli a
donné une lampe de valeur et autres objets. tandi.s que les demoi.selles Nasi-Agnelli
s’offrirent à vendre de jT)lis bouquets de
fleurs fraîches.
Une contribution en argent a été fournie par MM. chev. H. Ribet. banquier, et
Tullio Bosio, M.me Noélie Malan, M.Ues
Marie et Eli^ç Ferrier. Ces dernières, à
peine arrivées en Amérique, nous envoyèrent L. 275 collectées parmi les 'Vaudois,
dont voici les noms : A. Micol, M. Ribet, J.
Guigou, J. Long, F. Garrou, E. Clôt, F. G.
Ribet, J. R. Ribet, P. Ferrerò, E. Ferrerò,
M. Ferrerò.
Des dons en nature pour le buffet et
pour la vente ont été reçus par : MM. Bernard, Griset, Balmes, Teopompo Pons, docteur Portis, Cooperativa di consumo di Perosa, Albert Rostan (fabrique de chocolat
de Turin), docteur Rocchietta (Proton),
Barthélemy Rostan de Milán, Società Alessandrina de chocolat, et un grand nombre
d’autres aimables personnes de la paroisse
et du dehors, qui voudront nous excuser
si leur nom n’a pu être ajouté à cette
longue liste de bienfaiteurs. Que chaque donateur reçoive encore l’expression
de la plus vive reconnaissance de la part
des organisateurs du Bazar ! G. J.
RORA’. Notre campagne d’hiver a commencé dès le 15 Octobre par la rentrée des
élèves de l’école du Dimanche. L’église, un
peu trop éparpillée pendant l’été, reprend
tout doucement sa physionomie normale.
C’est avec joie que nous avons inauguré
les cours d’instruction religieuse, le 29 courant, par un culte solennel qui a revêtu
un caractère particulier, laissant dans ceux
(¡ui y ont pris part une excellente impression.
Nous regrettons cependant que bon nombre de parents ne sentent pas encore leur
devoir et leur responsabilité vis-à-vis
d’eux-mêmes et de leurs enfants. Les catéchumènes sont plus nombreux que d’habitude.
Les deux écoles du Dimanche de Rorà
et des Fusines comptent déjà plus de 100
élèves. Voilà une bonne source d’encouragement qui soutient notre foi et ranime
notre zèle.
Les écoles élémentaires ont commencé à
être bien fréquentées dès leur ouverture
et le travail y est bien acheminé. Nous
donnons la plus cordiale bienvenue à M.Ues
Albina Tourij et Ida Jourdan qui remplacent respectivement M.Ues Ida Mathieu et
Ilda Rivoir, auxquelles nous adressons l’expression de notre reconnaissance pour
l’œuvre accomplie ici, en les accompagnant
de nos meilleurs vœux dans leurs nouveaux
champs d’activité à Bobi et à St-Germain.
TURIN. Nous apprenons avec plaisir
que M. Albert Rostan, de Turin, originaire
de St-Germain, qui par son activité s'est ,
distingué comme industriel et qui s'e.st intéressé généreusement à nos œuvres de
bienfaisance, sur la proposition du président du Conseil des ministres, S. E. Facta,
vient d’être nommé chevalier de la Couronne d’Italie. C. A. Tkon.
-- Le Comité des Amies de la Jei.me Fille
de Turin, recommande chaudement aux
jeunes voyageuses Vaudoises de s’adresser
toujours aux bons .soins de sa déléguée à
l'œuvre de la gare.
Maintenant, c'est M.lle P. Bert à qui
cette tâche est confiée, et elle sera très
heureuse de se rendre utile à toutes les
jeunes filles ayant recours à son aide.
CORRESPONDANCE.
Glasgoiv, 25 Octobre 1022.
11 y a quelques jours la ville de Glasgow a vu la fin d'un des plu.s importante
congrès missionnaires des églises d’Ecosse.
Plus de 150 délégués, venus de tous les
coins du globe, d’Asie, d'Afrique et d’Océanie, y prenaient part délégués d'églises
indigènes, d’églises européennes des différentes dénominations — - baptistes, presbytériennes, anglicanes, méthodistes --- et
rassemblée des délégués offrait un intéressant contraste de redingotes noires et de
turbans ; tandis que sur certains pointe
de l’estrade on voyait des groupes de vi•sages hâlés, noirs et jaunes.
Le Congrès s’ouvrit Lundi 16 Octobre, et
finit le Vendredi 20. Je fixe quelques-uns
des plus importants sujets traités dans
3
,!¡ces cinq jours : « Les raisons de l'évan^éiisation du monde — La nouvelle situation — Les ressources de Dieu — La réponse de l’église », et enfin, le dernier sujet du Vendredi : « L’appel pour l’œuvre ».
La grande salle de St-Andrew était bon<iée de milliers de personnes debout et assises (on m’a dit 5000). Chaque soir, une
heure avant l’ouverture de la séance, deux
longues files de public se pressaient devant les deux entrées. Un quart d’heure
avant le commencement de la séange il n’y
vivait plus une place libre. Vendredi surtout, l’assemblée était énoi'me. L’appel lui
fut adressé d’abord par le prof. Arch.
(¡Main ; ensuite, après un chœur solennel
chanté par la Chorale, le rev. Donald Fraser parla. 11 avait- lu la vision de St-Jean
sur la grande foule blanche (Apoc. VII).
Son appel semblait continuer la vision. Il
parlait de la force rédemptrice de la souffrance d’un homme, pour ses semblables, à
l’imitation du Christ. Et le public pleurait;
dans cette immense salle on n’entendait
que la respiration de la foule, ...et cette
voix qui semblait frapper à la porte des
eœurs, insistante, chaude, passionnée. On
aurait dit que toute la souffrance du
monde qui périssait était réunie dans cette
VOIX, et appelait à l’œuvre.
Et l’appel ne fut pas vain, car le soir
même et le jour suivant, on reçut 2Ü0 offres pour l’ceuvre missionnaire, soit pour
l’Ecosse, soit pour les pays païens, et la
(XJllecte de ce soir-là donna 100.000 livres
sterlings (en argent italien, 10 millipns).
Ix Dimanche suivant, quelques délégués
parlèrent dans les différentes églises de la
ville, et le rev. Fraser tint un culte à la
chapelle de l’Univ^ersité, aux étudiants.
Puissent les bénédictions de Celui qui
conduit toutes choses, reposer sur les membres du Congrès et sur les résultats qu’il
a produits. G. Mieuge.
CHRONIQUE POLITIQUE.
On VOU.S parlait, la .semaine dernière, de
la concentration des fascistes à Naples
comme d’une « manifestation imposante » ;
rnai.s pei-.sonne n’aurait pu en prévoir alors
les con.séiiuences, qui ont été d’une gravité
extrême. Car cette l'éunion a provoqué non
seulement la crise du Ministère, mais une
véritable lévolution (jui a failli déchaîner
une hoi'i'ible guerre civile ; nous en sommes i|uittcs, pour le moment, grâce au bon
sen.s fonciei’ de notre iieuple et grâce aussi
au fameux Stellorie d’îtalia qui nous a visiblement conduits au port. Il n’en est pas
moins t-rai t]u'un pai'ti bien organisé a pu,
dès ciu'il lui a semblé bon, tenter avec un
plein succès l'aboixlage du pouvoir. Cela
veut dire que ce (jLii vient d’ètre fait par
les fa.scistes, dans un but que nous voulons croire noble et élevé, pourrait être
répété plu.s tard pai' d autres partis, au
détriment de la nation.
Mais venons aux faits. A Naples le chef
du f'a.scisme. M. Mussolini, se prononça
nettement pour l’appui à la Monarchie et
Je maintien fie la légalité ; mais il déclara
en même temps ; « ou on nous donne le
pouvoir, ou noua nous en saisissons par la
force . Ce furent ces mots qui décidèrent
de la .situation. Le con.grès des fascistes,
où plusieurs questions devaient être envisagées. .fut clos presque sans discussion
apparente par le mot d’ordre ; « Obéir
coûte (¡ue coûte .». La décision était prise
de provoquer la chute du Gouvernement,
("est en effet ce qui arriva. Naples fut
quittée précipitamment et les chefs réunis
à Home décrétèrent te passage du pouvxiir
à un Comité d'action de quatre membres,
»siégeant à Milan, avec mandat dictatorial.
Ce deniiei’ proclama la mobilisation générale des escouades. Et voilà surgii’, en un
clin d'œil une armée formidable de trois
cent mille «chemises noires» toutes prêtes à « marciier .sur Rome » pour imposer
un légime. de dictature. Il n’en fallait pas
davantage pour déterminer la chute du
Cabinet Facta, traînant, depuis quelques
mois, une vie languissante. Entre temps,
les fascistes s’emparent de la plus grande
partie de Tltalie septentrionale et centrale, occupant les gares, les postes et télégraphes, voire même les préfectures,
qu’ils prennent d’assaut presque sans coup
férir.
Le gouvernement interdit, s’empresse de
proclamer l’état de siège dans toute l’Italie, mais le Roi refuse d’apposer sa signature à une disposition si grave qui est partant révoquée. Dès lors le Gouvernement
n’existe plus: tout dépend de la volonté du
Comité d’agitation fasciste ; la situation
devient très délicate. Dans plusieurs villes
le pouvoir est transmis a l’autorité militaire ; cela n’empêche pas aux fascistes
d’augmenter leurs occupations et de supprimer les journaux qui ne leur sont pas
favorables ; les contlits se multiplient avec
des morts et des blessés.
Cet état d’anarchie ne peut durer ; il
faut qu’un gouvernement surgisse. Il n’est
plus question de Giolitti, ni d’Orlando, ni
de Balandra — auxquels les fascistes nient
leur concours — mais de Mussolini en personne qui compose en quelques heures un
Cabinet presque entièrement nouveau formé, en grande majorité, de fascistes et de
populaires (qui ont prudemment évolué à
droite depuis quelques mois). Du reste,
voici les noms des ministres ; Président du
Conseil, Intérieur et intérim pour l’étranger : Mussolini, fasciste — Colonies : Federzoni, nationaliste -- Justice : Oviglio,
fasciste — Finances : De Stéfani, fasciste
— Trésor: Tangorra, populaire — Guerre:
général Diaz — Marine : amiral Thaon de
Revel — Instruction : prof. G. Gentile, indépendant — Travaux publics : Carnazza,
démo-social — Industrie ; T. Rossi, démocrate — Agriculture : De Capitani, libéral
— Travail : Cavazzoni, populaire — Postes
et télégraphes : Colonna Di Cesará, démosocial — Terres délivrées : Giuriati, fasciste —■ Assistance aux militaires et pensions de guerre : Det^ecchi, fasciste.
— Le premier acte du nouveau Gouvernement a été la démobilisation des fascistes.
Mussolini compte dominer en dictateur et
ce n’est pas le Parlement qui va lui créer
des embarra^. Son programme est clair et
précis : « Donner une armée à l’Italie, défendre rigoureusement les grèves dans les
services publics, combattre la spéculation
des changes, faire des économie^ « jusqu’à
l’os ». Nous ne doutons pas de la sincérité
de ses intentions ni de son énergie : la volonté et le courage ne lui font certes pas
défaut et il saura nous donner un gouvernement véritable. Mais nous n’oublions
pas non plus qu’il est très jeune — il n’a
pas quarante ans - - qu’il a dans ses veines
le sang bouillant de la Romagne et que,
par le passé, il a été parfois excessivement
impulsif. Or la politique n’est pas une
question de sentiment. Nous l’attendons
donc à l’œuvre. Dieu veuille qu’il puisse
accomplir la rude besogne qu’il s’est imposée, pour le salut et la grandeur de ritalie.
C’est ce que, malgré tout, nous lui souhaitons de tout notre cœur.
11 nous faut faire, en terminant cette
chronique si agitée, une constatation bien
douloureuse ; celle de la faiblesse et du désarroi du parti libéral qui n’a fait que se
leurrer de vains mots et a dû assister en
spectateur impuissant à cet immense drame de notre histoire ; s’il ne se réveille à
temps, le glas va bientôt sonner pour ce
grand parti liistorique.
— La lutte pour les élections bat son
plein en Angleterre. La Chambre a été
dissoute et le nouveau premier. M. Bonar
Imiv, a fait connaître le programme du
ministère qui suit de bien près, nous semble-t-il, les traces de son prédécesseur et
peut se résumer en ces mots : « l’Angleterre avant tout ». Quatre partis sont entrés en lice : les conservateurs {B. Law),
le parti national-libéral (Lloyd George),
les nationaux indépendants (Asquith) et
les labouristcs. 11 paraît toutefois que les
conservateurs seront libres de coopérer,
dans certains cas, avec les partisans de
Lloyd George ; c’est là une nouvelle forme
de coalition.
— L’évacuation de la Thrace, qui va
bientôt être occupée par les Turcs, donne
beu à des scènes épouvantables. C’est par
centaines de milliere que les Grecs, craignant le fanatisme musulman, quittent les
villes et les campagnes et se massent dans
les ports pour rentrer dans leur patrie.
A. S.
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29, Via Arnaud Torre Pellice (Torino)
NOUVELLES et FAITS DIVERS,
PARIS. Demain 4 novembre la «Société
des Missions » se prépare à fêter le premier centenaire de sa fondation. Nous
n’oublions pas que plusieurs enfants de
nos 'Vallées sont à l’œuvre, depuis bon
nombre d’années, dans le vaste champ que
cette Société cultive et exploite pour l’avancement du règne de Dieu. Aussi nous
nous unissons de grand cœur aux réjouissances chrétiennes de nos amis de Paris,
en faisant les meilleurs vœux pour le développement et le progrès d’une œuvre
qui nous touche de près, en tant que
li^udois.
ITALIE. Notre pays traverse une période des plus critiques et des plus troublées qu’il ait jamais connues. .Justement
préoccupé de la solennité de l’heure, le
Pape a eu l’heureuse inspiration d’adresser, aux évêques et aux populations catholiques du Royaume, une excellente lettre, s’inspirant de l’esprit de l’Evangile,
par laquelle il fait un ardent appel à la
« pacification des esprits et à la coopération fraternelle ». Puisse-t-il être écouté !
CACHETTES POUR LES BIBLES. Dans
l’église protestante de Ratibor, en Moravie, est scellée dans le mur une grosse
pierre informe qui porte l’inscription suivante : « Cette pierre a servi à cacher la
sainte Bible jusqu’en 1771 ». Du temps des
dragonnades autrichiennes, on cachait les
Bibles sous le plancher, sous une dalle de
l’étable, sous l’escalier ou dans le creux
d’un arbre. Le séjour dans les lieux humides donnait aux livres une odeur de
moisi qui était perçue par les chiens. Dans
le drame intitulé Foi et Patrie, le capitaine autrichien parle de ses chiens dressés pour déterrer les Bibles.
(Semaine Religieuse).
LE PATRON DES AUTOMOBILISTES.
Si nous en croyons les journaux, SaintChristophe est devenu le patron des automobilistes. Une archieonfrérie s’est formée : en échange d'une cotisation de 10
francs, une image du saint est envoyée
au nom du nouvel associé ; et pour 15 frs.
on envoie une plaquette destinée à être
fixée sur les autos. Le point de départ de
ce culte spécial paraît être une commune
rurale de l’Orne.
Un abbé qui en est le directeur fait une
propagande active. Le pajie Pie X, après
examen, a conclu que cette œuvre ne pouvait que contribuer à la gloire de l’Eglise
et a accordé une formule spéciale de bénédiction. Le journal VAuto a annoncé en
première page le pèlerinage qui devait
avoir fieu le ,23 juillet (?) à Saint-Christophe-le-Jajolet, — et il a publié une photographie reproduisant la bénédiction des
voitures défilant devant la statue du patron des automobilistes, et un télégramme
résume le succès de la fête (150 automobiles, etc...).
(Le Christianisme au XX" siècle).
La Società Anonima
OFFICINE MECCANICHE DI PINEROIO
mossa dall’intento di eccitare nelle Vallate
Pinerolesi il gusto artistico e dal desiderio
di offrire ai giovani volonterosi, mediante
un’occupazioni piacevole e sana, il modo di
perfezionarsi in un’arte nuova per queste
regioni e di crearsi una posizione indipendente e redditizia, ha deciso di istituire
in Pinerolo una SCUOLA PROFESSIONALE di disegno, intaglio e scoltura in
legno, affidando ad insegnanti provetti la
cura dell’istruzione.
Le lezioni avranno inizio il giorno 16
Novembre, alle ore 9, col programma ed
orario che verrà precisato e che comprenderà giornalmente cinque ore di insegnamento professionale ed un’ora di esercizi
in altre materie (calligrafia, lingua italiana, aritmetica, contabilità, ecc.).
L’anno scolastico avrà termine verso la
metà del mese di Giugno, con distribuzione
di premi agli alunni che durante il corso si
saranno distinti per applicazione e progresso nello studio e nel lavoro.
Alla. Scuola saranno ammessi alunni di
ambo i sessi che producano il Certificato
di licenza elementare (4° anno) e che non
superino i 14 anni di età.
Le iscrizioni — limitate per quest’anno
in relazione alla disponibilità attuale dei
locali che la Società ha destinati per la
Scuola in Via Vigone N“ 13 — sono gratuite e si ricevono presso la Sede della Società nelle ore d’ufficio.
La *Società prowederà gratuitamente
tutti gu alunni del necessario materiale di
studio e di lavoro.
In ore e giorno che saranno precìsati
con apposito orario, gli alunni avranno anche l’uso della Palestra, dei Bagni e delle
Doccie nei locali a ciò destinati nello stesso
fabbricato della Scuola.
La Società confida che alla sua iniziativa
— che potrà avere in seguito più ampio
svolgimento — corrisponda il benevolo interessamento dei giovani e delle loro famiglie, alle quali vuol dare affidamento che
si prowederà con sufficiente e fidato personale alla sorveglianza assidua degli
alunni, anche dal lato morale.
Pinerolo, 28 Ottobre 1922.
Società Anonima
Officine Meccaniche di Pinerolo:
Il Consiglio d’Amministrazione.
« L’ÄUTORfTÄ NELLA FEDE »
di Ugo Janni - Libreria « La Luce » - Torre
Pellice, 1922 - Pagine 120 - (Italia L. 2
- Estero L. 3), più il 20 % per la spedizione postale.
Abonnements payés.
1923 ; Mûris D„ Monte-Carlo — Coucourde F., Firenze — Giraud Henriette.
Marseille (1922) — Tron G., Brooklyn —
Bounous S., New-York — Serotti Jolanda
(2“ sem. 1922 e !<■ sem. 1923) — Pons B.,
Torre Pellice (1922) — Rostan B., Mitemo
(id.) — Bouchard Pi., Firenze (Ottobre
1922-Luglio 1923) — Richard M., Pontaix
— Tourn Levy, El Sombre rito (Settembre
1922-Dicembre 1923) — Ricciotti C., Jacinto Arauz — Moreno R., Genova — Tron
Elnrico, Pinerolo — Collet Constantin,
Quart (2" sem. 1922) — Frojo S., Palermo
- - Revel B., Luserna S. Giovanni Bertinat J., Villar Pellice (1922).
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J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
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INDIRIZZI
dtili priDtipali Ihleie ed Jpete Kaidesì ia Italia
VALLI VALDESI.
Aagrogna - Pastore: Eugenio Revel.
Bobbio Pelllce - Pastore ; B. Bertalot.
Lucrna S. Giovanni - Pastore: Giovanni
Bonnet.
Afaasello • Pastore: Pietro Cbauvie.
Pcrrero - Pastore: Enrico Tron, S.
Pinerolo • Pastore: Luigi Maranda.
Pomaretto ■ Pastore: Giulio Tron.
Proli ■ Pastore Guido Comba.
Pramollo - Pastore: Em. Tron.
Prorostino - Pastore: Giov, Bertinatti.
Riclaretto: < Pastore: G. Marauda.
Rodoretto - Pastore; Alberto P'ubrmann.
RorA • Pastore; F. PeyroneL
S.Germano Cbisone - Pastore ; Enrico Tron, J.
TorrePellìce - Pastore: Davide Bosio.
VillarPeilice - Pastore; Bart, Souller.
Aoata -• Chiesa: 3, Rae Croix de Ville - Pastore: Aug. Jahier, ivi.
Bari* Chiesa: Corso Vitt. Em., 164.
Benevento - Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa; Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Borreilo • Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Smela - Chiesa: Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore; Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli. Via Circonvallazione.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Forneron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore; Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa; Via Maida, 15 - Pastore: Luigi Micol, ivi.
Chieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati,
Villa Comunale.
Coazze - Pastore: R. Buràttini.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Via Garibaldi •
Pastore: G. Moggia, ivi.
Dovadola - Chiesa Evangelica.
Felonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa; Via Serragli, 51.
Chiesa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume' - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore: Arnaldo Comba' - Via Trieste, 219,
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsani.
Genova Chiesa: Via Assarotti - Pastore:
Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore: Luigi
Micol.
Ivrea - Chiesa: 5, Corso Botta - Pastore:
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica: Sig.
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lacca - Chiesa: Via Galli Tassi, i8 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,3o - Pastore;
G. D. Buffa.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore :
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa; Via Bacchio, 4 - Pastore:
Benv. Celli.
Messina - Chiesa; Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore: Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 25, Piazzetta Tagliavia Pastore: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa: Via Macqueda. 36 - Pastore: Rinaldo Malati, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Plani di Vallecrosia - Pastore : F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa; 'Via Derna, 13 • Pastore; G.
D. Buffa - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa; Piazza S. Marco Pastore: Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Miugardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastore: Aless. Simeoni,
107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
Sommani, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa: 16, Via G. Carducci - Pastore: Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo, 13 Pastore: G. Petrai.
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 5 - Pastore;
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore 18 - Pastore; Davide Pons.
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
R. Buràttini.
Taranto - Chiesa; Via d'Aquiuo, 132 ■ Sig.
Pietro VarvelH.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori: Alberto Prochet e Paolo Bosio,
13, Via Pio Quinto.
Trieste - Chiesa: Via S.M.Maggiore • Pastore.Guglielmo Del Pesco - 335, Via Scotcola.
Venezia - Chiesa : Palazzo Cavagnis (Santa.
Maria Formosa)-Past. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea,
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia..
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese
Sig. Past. Bartolomeo Léger, Moderatore.
Sig. Past. Ant. Rostan, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre, Roma.
Facoltà di Teologia : Roma (26) - Via Pietro.
Cossa,42: Prof. G. Luczi,G. Rostagno, Ern
Comba.
Ufffeio Pubblicazioni : Torre Peilice, Via
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre Peilice Preside: Prof. G, Maggiore.
Scuoia Normale Pareggiata: TorrePellica
Direttore : Prof. G. Ribet.
Scuola Latina: Pomaietto - Direttore : Prof
D. Jahier.
Convitto Maschile: Torre Peilice - Direttore:
Past. F. Grill.
Convitto Femminile : Torre Peilice Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
Orfanotrofio;Torre Peilice - Direttrice: Sig.na
N, Arnoulet.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia
Direttore Past.F. A. Billour.
Rifugio per incurabili: Luserna S. Giovanti
Asilo pei Vecchi: Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chisone.
Casa delle Diaconesse - Sede e Direziorce
Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttore
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