1
Année XV®
î’ffl'C O'ABONNEMKNT l'Ail AN
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Tous'les pays do rU.nioii <1o
poste . . . . V 6
Anii^rique du Sud . . * 9
On s’sAbrMüïie i
Au îiureau d-Admiuistmtioii ;
Ohoa MH. los Pasteurs ;
OIjoz M. Erni'Bt RobertYPiffiiorol^
oc àjla Llbrairîii Chiautoi’0 ©t
AP'WOR.relU (Tignorol ;
l/ahonne.ment part du l- .fanviwr ¡ ‘
et so puîo d’avance, ^
LE T
17 M_aiM889
N. 20,
Numéros séparés rlemaudés aVailt
. l<3 tirage 10 contimos cUacun^t
Annoncer : 20 eentïmés par îlgn^
pour Une bèuIo fois,^ 15 eeutlmes de 2 à 5 ibis et 10 CôH«»
timos jlonr d fois ot au dessus,
R’adrefiser pour la. iîddftCtlon et
r idniiiii^tratlon à M. le Pasteur II. Bosio—.^n.lnt ffôrmamÛliuon CPiuorold Italie.
Tout cliangemont d‘ adresse ^est
payé 0',25 oontitnes...
ECHO DES VftELÊES VAUDOISES
^ î: P,araissiant :Ciiaqu« Vendredi
Vous UK» SBret Hiunintt. Actes 1,-3. ' i - Dr'Hté aree la charit-i. Eph. îv, 15
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Geargos H. ].,ake, — Journal de l’expiàti
ililidn par i’aul (ieyuaudin. ~ Union Évangélique d’.4ngrogne. — Missions. — Évangélisation. *— .souscription. - Clironique
Vandoise. — Revue Politiqup. — Œuvre des
Rainsi de mer et d’Aix. ■ '
Georges H. Lake
Un autre ami de notre Eglise, eU
des pins éprouvés, vient de nous’ôlre
repris. Dans ia soirée de mardi' dernier, 7 courant. Monsieur Lake, que
pln.srenrs lio nos lecteurs se rappellent
avoir vu et entendu à notre'dernier
Synode, s’endormait paisiblement dans
lés bras de son Saulveur à S’t. Leonards
on Sea. D’une sanlé rendue assez débile parTâge, il avait été saisi vers la
fin d’':ocliobre’pari M'nercongestioii put-*
mônaii'ô qui l’avaitrcbndiiii au bord du>
tombeau. Grâces à Dieu, lout d’tiboi'dvi
puiS' aux soins dévonés ettiiiielligénts
de’ celle qui fut pendant près de cinquante ans sa fidèle compagne, il s’étâit
remis assez pour que ses amis pu.sseh'li
espérer qu’il serait conservé encore plusieurs années à leur affeclion! Dieu en
a jugé autrement. Une rechute qu’il
eut, ces jours derniers, amena une telle
prostration et un tel épuisement des
forces vitales, qu’il ne put y résister^
Unè de ses dernières pensées ei de ses
dernières parolésj' nous écrit sa vèiivë'
vénérable, fut pour «• le cher peuple
des Vallées». De la même affection
dont il nous avait aimés dès le commencement, c’est le cas de le dire, il
nous aima'jusqu’à la fin ; de cotlè af*'
fection franebe,' simple, cordiale, «paI terrielle qui passait par dessus toutes
les lacunes, les défauts, les travers,
pour entourer, avec une constance
inébranlable, des effluves d’une sympathie vraiment chrétienne; tous ceux
I qu'il lui semblait que Dieu avait mis^
sur son chemin.
Il ne nous connaissait pas seulement
comme peuple et comme Eglise: comme tels, que de preuves n’avons-nous
pas reçu, depuis tantôt un demi: siècle
de son zèle infatigable!. ' '
Depuis le jour, déjà fort éloigné, o
J s’adres,sanl à notre .grand bienÇaitei
'le général Reckwilh, M. Lake fui d
mandait; « Que poniTail-on faire pour
aider les vaudois », nos églises eurent
'en lui un ami dévoué qui n’a cessé de
Qeur faire du bien.
! Entré de bonne heure dans le Comité Vaudois de Londres, qui avait
I été organisé vers 1825, George H, Lake
y déploya uné activité remarquable,
leUffut eiBcacemenl secondé, par ses '
collègues, tels que’le vénérable Mr.
Amédroz, le Rev. J. N. Worsfold et
s. ;
2
154»
i
K'J
le major Frobisher. En 1873, à la suite
du legs Bracebridge, il travailla avec
dévouement à la formation du fonds
que l’on peut appeler BracebridgeLake-Màlan. Il s’est intéressé, d’une manière efficace, au Collège Vaudois, aux
Régents et maîtresses paroissiaux, à
diverses bâtisses. Mais il semblait
surtout avoir pris à tâche de vouloir
entrer, comme un ami bienfaisant dans
la vie intime de bon nombre de nos
familles de pasteurs, participantà leurs
joies, à leurs peines, s’occupant de
leurs enfants, comme s’ils avaient été
ses propres enfants, se tenant au courant de toutes leurs vicissitudes, et
intervenant souvent comme un messager d’En-haut au moment de la détresse. C’est dans cet ordre d’idées qu’il
s’occupait particulièrement de nos veuves, (les pasteurs infirmes, âgés ou
surcbargfe de famille, et qu’il avait
concouru à la formation du Fonds
Slralon, dont il a été jusqu’au bout
le trésorier dévoué et fidèle.
Et dans toute celle activité il a été
noblement secondé par celle qui ne
liui cédait en rien en fait d’attachement à notre Eglise, et qui a droit,
à présent plus que jamais, à toute la
reooonaissance et à raffectueiise sympathie du peuple Vaudois. Ce que doit
être le vide qui s’est prodmt dans
cette viq à deux, si intime, aux habitudes et aux dehors si simples et si
paisibles, Dieu seul le sait. Nous Lui
demandons tous ensemble de vouloir
le remplir de sa présence et de ses
consolations, dont une des plus précieuses est de savoir que « les œuvres »
des bien-aimés qui nous ont devancés,
« les suivent ».
: ' W. Meille. .
mmn DE L’ËXi*ËDmoi\
pnr Pan! E«paodin
(Suite). •
Nous primes divers paysans dans ces
montagnes pour nous conduire, d’autant que notre guide à cause des nuages
si obscurs ne reconnaissait pas le pays.
Ces paysans que nous pouvons appeler
canailles, avaient dessein de nous fai're
à tous couper la gorge en nous voulant mener par de longs chemins, n’eûl
été le guide à qui Dieu faisait la grâce
de reconnaître le pays de temps en
temps. Si Mr. de la Tour n’eût pas
pris le soin que l’on sait, et n’eût p<as
ainsi menacé les paysans comme il a
fait, il y aurait toute apparence que
nous serions tombés dans quelque
piège par la méchanceté et diaDolique
volonté de ces paysans que nous faisions marcher par force. La nuit nous
prenait dans ces traverses, et nous
étions accablés de froid et du chemin;
cependant Mr. de la Tour nous fortifiait, et nous exhortait au courage
et à la patience, ayant dessein, comme
il l’a accompli avec le secours du Touipuissant, que nous franchissions un
passage très mauvais pour nous, taillé
dans le roc, dont la montée et la descente est difficile comme une échelle,
et où vingt hommes en auraient défait vingt mille. Nous passâmes ce précipice sur le soir du lundi, troisième
jour de notre marche, et descendîmes
comme par une échelle dessus la neige.
litant parvenus, comme par un miracle, au pied de celte monlagne, non.«
vînmesdans une combe, on plulôt dans
un désert fort froid, vu que les montagnes db Bonhomme qui l’environnent
sont toutes couvertes de neige et d’une
hauteur prodigieuse; nous fîmes halle
dans ce fonds ayant fait de grands feux
et tué quelques brebis qui se rencontrèrent par là dans quelques maisons, ou plutôt baraques, car dans
ce lieu il n’y a ni bois, ni chose aucune qu’il n’y faille apporter de loin,
et enfin c’est un vrai désert. Nous
prîmes donc les ais et poutres de quelques-unes de ces baraques pour faire
notre feu.
Et après nous être reposés, et que
le matin fut venu, nous prîmes une
autre montée pour venir sur un col
très haut, et tout rempli de neige (i)
et où nous avions quelque appréhension; étant donc parvenus à la hauteur
(1) Le col du Bonhomme.
3
-155
du dit col, line grande plaie nous surprit derechef et dans quelque espace
de temps nous îîmes des bastions o\i peliles miii-ailles avec des embrasures et
de petites maisonnettes qui étaient des
lieux destinés pour corps de garde, toutes ces choses ayant été faites l’année
précédente 1688, lorsque le bi uil courut de notre arrivée, et les soldats nous
y ayant attendus longtemps. Cependant
nous ne trouvâmes là personne qui
nous résistât, et ainsi les pièges que
nos ennemis nous avaient tendus ont
été vains, et Dieu nous a ouvert le
passage malgré la rage de l’Antéchrist,
et de ses adhérents qui, lorsque t’Elernel y met la main, sont comme la
paille mise an feu, et comme la poussière jetée au vent. (A suivr»).
Union Évangélique
d’Augrogne
Voilà bien plus d’une trentaine d’années qu’une Société de l’Union avait
été fondée ici. Elle a eu quelques beaux
jours à son début, puis oubliant son
premier amour, et laissant un peu de
côté les devoirs immédiats de chaque
jour, pour sonder les mystères de la
prophétie, la force motrice qui l’avait
mise en mouvement, s’en alla faire
tourner un autre moulin.
De nouveaux essais ont été tentés
plus lard; il y eut bien société, il ne
manquait plus que l’union. Nous en
fîmes un aussi il y a 14 ans, en réunissant à la cure, un soir par semaine,
les récents des écoles de quartier,
destines à former le noyau d’une association chreliènnp; mais ces efforts
ne furent pas couronnés de succès. Il
paraît que dans les temps où nous
sommes des associations visant aux
intérêts matériels sont plus faciles à
fonder que celles qui ont pour but
l’édification.
Depuis quelques années, les pasleurs d’Angrogne sont revenus a la
charge, tout préoccupés qu’ils sont de
. suivre la jeunesse qui s’éloigne facilement, et de fournir même à ceux qui
ne sont plus jeunes le moyen de-jouir
en s’édifiant. C’est dans ce double but
qu’ils ont ouvert un soir par semaine
pendant l’hiver chacun une salle de
sa cure, où bon nombre de personnes
sont venues trouver instruction et édification par la lecture de livres choisis
à leur intention, et de journaux divers,
religieux, politiques, et agricoles. Il
y a deux ans qu’â St. Laurent nous
allons dans la grande école, puisque
la salle de la cure est devenue trop
petite. Nous y faisons, comme on le
fait au Serre, une étude suivie d’un,
livre de la Bible, et nous avons choisi
des soirées différentes pour les deux
centres afin qu’il soit possible â qui
le désire de profiter des deux réunions.
Nos amis qui se réunissent au Serre
ont vu arriver le moment propice pour
se constituer en nommant un bureau
et en rédigeant procès verbal de leurs
séances. Dimanche deinier, dans le
temple du Serre, a eu lieu à 3 h. de
l’après midi la présentation officielle
de la nouvelle association à ses sœurs
plus âgées qui sont venues se réjouir
de la voir paraître. Elle était née déjà,
mais on ne l'avait pas encore baptisée,
et elle n’avait pas voulu jusqu’ici paraître en public. Elle s’appelle Union
Évangélique d’Angrogne, et ses membres (une trentaine) ont été présentés
en famille par leur président Mr. le
pasteur Peyrol. I! le fil par une allocution aussi intéressante que pleine
d’actualité. Voulant comparer [’association à une plante, ou à une fleur,
il n’ose penser à Veæcelsior qui orne
lès cimes majestueuses de nos montagnes, ni au rhododendron qui ne
redoute pas les avalanches, ni même
à la violette, emblème d’hümililé, mais
il va chercher au milieu des déserts
de l’Afrique une plante dont le nom
allemand (Wartebilz) signifie attends
un p&u- Àtlendez un peu, nous sommes jeunes et faibles encore, et aux
difficultés que l’on rencontre ailleurs,
.s’ajoutent ici les distances et les chemins quelquefois impraticables.
La séance avait été ouverte par un
chant et par le culte, au coui'^ auquel
celui qui le présida put exhorter les
membre.« des Unions chrétiennes à porter toujours dignement le beau nom
4
-156
qu’|ils, ont choisi. SoycK, unis, et vous
serez forts, vous serez heureux, vous
aurez un avenir assuré et vous pourrez
faire beaucoup de bien sous le regard
du Seigneur et avec sa bénédiction.
Passant aux travaux, M. Pierre Mot
nasliér instituteur lut un bon travail
sur le capitaine Jean Frache d’Angrogne, M. Jean Long régent récita
i’E'siiiO, louchante poésie du regretté
prof, Niccolini, M. Pierre Coïsson régenlj, récita le Colporteur Vaudois, et
M. Peyrol raconta la bakiille de SaU
bertrand fournissant des détail.^ irèsintéressants et encore inconnus à plusieurs, et s’aidant de la belle carte
naiirale qu’il a faite pO'Ur faciliter l’intelligence du récit de la glorieuse
renlréé.
De.s cbant.s religieux et patriotiques,
Uali.énSjel français, s’intercalèrent parmi Içs à! locutions,'ejt personne ne regretta celle bigarrure qui se mort'lra“
aussi',dans les allocutions prononelêes
dans noli'e langue et dan.s celle de nos
voisins. , , ,
Le{? polophes du Tèmoiii'ne sont pas
assez vastes pour qu’il nous soit permis de donner ici les bons discours
prononcés par les délégués des associations qui nous ont honorés de letit;
présence. Disons au moins que M. l’ingénieui'E. Eynard, nnembre du Comité
NalionaUMM, V. Mourgiia, J. D.Cougn,
Tin Bevel, D. ,Gaydou et J. P. Jalla représentants des associations chréliénnqs de Turin, de Si. Jeap, de La Tour,
dp Villar et de Masse!, nous .apportèrent successivement les salutations fraternéiies de .leurs sociétés et 'eurent
tous pour celle d’A,ng|’ogne des paroles
d’affection, de coiiséil et d’encouragemenl. Ils spnl heureux de voir surgir'
une société sœur, de la voir vivre do
la.vie qui est en Christ, de la voir
travailler et se développer sous Son
regard.
Après la séance, J|. Peyrot inv^iia
chez lui les membies de l’Ünion Evangélique d’Angrogne, ainsi que les nombreux amis accourus pour lui souhaiter
la bienvenue. El, chez M. Peyrot l’on
trouva de quoi mettre sous la dent,
cl du bon Scogliiti pour porter la
santé et la prospérité de l'union qui
doit étendre sa bienfaisante influence
dé Pral'^a Vittoria.
E. Bonnet, past.
Missions
En route pour le Zambè%e. — Nous
extrayons les lignes suivantes d’une
lettre de M. Adolphe, Jalla', sous la
date du 9 mar.s, rapportée par le Journal des Missions.
« C’est le 7 mars que le Giirth-Castle
est arrivé au Cap. Nous cominertçâmes
à apercevoir là côte vers midi ; iirl peu
pbis tard la montagne de la Table parut
à Phorizon. A 5 heures, grâce aux i-ayons du soleil'couchant et à la liinpidité de l’atmosphère, nous voyons
distinctement à noire drolle le Caplain Pick, la petite tête du Lion, les
Douze Apôtres, el, plus près, le massif, sévère et imposant formé par le
Pic du Diable, la montagne de la Table
el la Tête du Lion; à gauche, nous
voyons nie Bobbén el son phare blanc,
la côte, avec sa double bordure dé
sable blanc et di collines, el, plus loin,
derrière celles-ci, la chaîne des Drakenslein. C’élail vraiment beau et
grand. A 6 heures, le'vaisseau avtiii.
ralenti sa marche et faisait son entrée
dans la rade du Gap. .J’étais heureux
d’arriver à cei,te Afrique australe, ver,«
laquelle je mie sentais attiré depuis
bien des années; j’étais reconnaissant
envers Dieu qui m’avait si bien conduit et prolégé; j’éprouvais aussi un
profond sentiment de ’ti islesse en pensant aux lénebres-qui couvrent encore
l’irilérieiii' de ce continent, et en considérant ma faiblesse. Mais le Sauveur,
enire les mains duquel Je ne puis être
qu’un inslrumenl, était là pour oae
dire: « Moi qui l’ai appelé, je veux
accomplir ma force dans ta faiblesse
C’est Lui qui* peut, faire germer sa. sémence, aussi est-ce à Lui einoa pas
à moi que je yeux regarder.
U Mon voyage sur nier a,, été très
agréable, j’ai rencontré de bons cornpagnons; je ne parle pas dç M. el M.ine
Laulré'qui ont beaucoup contribué à
i me rendre.le voyage facile. La gai,clé
5
157
ei l’entrain régnèrent sur le vaisseau;
ti'ois ['ois ceux des passagers qui possédaient, et quelques-uns qui croyaient
posséder, un talent musical nous donnèrent des soirées. Une quatrième fois
nous fûmes invités par les passagers
de première. Les dimanches 24 février
cl 3 mars furent de bonnes journées.
ChamjQ fois il y eut trois cultes; je
fus heureux de me sentir en communion avec d’autres chrétiens.
Je compte passer'à Wellington la
journée de mercredi 13 courant,, et
arriver à Kimberley le vendredi malin,
â 11 heures »•,
.M. Jalla a pu, en effet, arriver à
Kimberley le^lü mars, mais là, il s’est
vu arrêté pàl’ le fait que l’agent Mr.
Musson qui doit l’accompagner n’était
pas dans ceUe ville, II, espérait pouvoir reprendre son voyage au commencement de rn,ai, et a pu,.en attendant,
s’initier à laj,vie ¡africaine dans la demeure hospitalière d’un missionnaire
anglais, dont la station se li’ouve à
quelques lieues seulement de Kimhcrley.
Que l’Eglise Vaudoise n’oublie pas
que les missionnaires sont ses messagers, ses envoyés;,ils comptent sur ses
prières et i(s.y ont droit. La pensée
que, ici, dans leur patrié, on demande
à Dieu de les bénir et de bénir leur
œuvre, leur multiplie la joie, l’entrain
et la force. Que dans chaque famille
clii élienne des prières s’élèvenl en faveur des ouvriers que nous avons envoyés et qui sont à la Lrèche, com-j
battant pour nous, et, en np,treniom,
et l’œuvi'e, fera des progrès et tous
nousjtravaillerons à. ravancemenl du
règne de Dieu, hâtant le joiiPiOÛ; toute
la terre verra la gloire du Fils, et
où t,o,ute bouche confessera, que Jésus
est le Cbrisl. 'v A. ,
, Evang-éli^ation ,,, j
Nous apprenons par le dernier N”,
du Bollettino Valdese, que à Demonte,
petite ville d’en.viron LOOO habiianls
dans la province de Cuneo, un beau
mouvement vient dé ,se produire en
faveur de l’Evangile à la suite de quel
ques visites faites cette localité par
Mr. le pasteur évangéliste Ph. Cardon.
Cette petite ville est parliçulièremenl iniéressanle à cause des rapports (m’elle a eus déjà, dans le passé,
avec l’Eglise 'Faudoise. Notre regretté
Doct. Muston lait en effet observer
dans son Histoire de l'Israël des Alfes
qu’il y existait, au xv et an xvt siècles,
une église vaudoise florissante a’t que
même des .Synodes, s’y sont réunis.
Les traditions locales viennent à
l’appui des faits mentionnés par l’histoire, puisque sui' la rive droite de
la Stura, près de Démonté et au pied
du col de Valdieri, l’on rencontre un
groupe de' viliages qui portent le nom
de B’estiona, dont les habitants sont
appelés, encore aujourd’hui, I barbelli
di Festiona. Ne seraient-ils pas 'les
restes de l’église de Démonté, lesquels
poussés par des persécutions incessantes, se séraientt réfugiés dans ce
lieu désert transformé par leur activité en un pays fertile, dans lequel,
s’étant déclares catholiques pour se
débarrasser des persécuieurs, ils ■auraient conservé secrètement, les doctrines évangéliques des ancielis Vaiidois? Cela est poui' le moins trèsprobable.
Quoiqu’il en soit, l’attitude de cette
population, en face de l’Evangile, e.sl
digne d’admirption, et promet un réveil des plus encourageants. Une SOU.S-'
criplion ouverte à Démonté pour y
étanlir une Eglise. Evnngélique a été '
bientôt couverte de 128 signal lires,et
ces signataires offrent mt/ie francs poulie jour où sera passé l’acte d’achat
d’un local de.'sliné. aux réunions de
culte. En attendant l’on peut complet
sur 20 catéchumènes, qui se réunis.senf.
dans, des locaux dont, ils paient le
loyer, el les réunionsoniiiine moyenne
de 150 personnes présentes.. i!
Cette, œuvre semble promettre/¡de
bons fruils, soit à cause du bon nombre de fetnpies' qui. se sont déclarées
favorables^ soit à cause des'nombreux »
exemÎDlairès de la Bible, du“N. Testament, et d’auives livres éviingéliqiics
qui ont été acquis, ■ , •
Que Dieu daigne faire revivre celle
population de Démonte à la vie de
6
...ISS----------------
rEvangilf, et se servir de l'ouvi fer qui
est iippeié à travaiHer an milieu d’elTe
pour l'a ramenei' tonie enlière, dès
celle année, à la jouissance de la g'Ioriense liberté des enfants de Dieu!
J. R.
Sanscripllou. iraelitius de grâees
pour le Bicentenaire de la Btoriense Rentrée
Eglise de Pdmaret, 2® liste;
Quartier de trommel:
Mr, le prof. Rivo ir, Fr. ¿40; Monsieur
Fr. Henri Genre, 10; Madame veuve
d’Ei. Rostan pour Balsille, 10. '
Qim'tier du €ios d'Envers-Pinaehe:
Mr. Coïsson Régent, 10.
Quartier de Vivian :
Jacques Chambon ancien, Fr. 24.;;
César Coueonrdie (4 pour Balsille), 12;
Henri Long (1 pour B.alsille), 5.; Jacques Cham bon feu Jucqaies, 3; Daniel'
Bouchard, 3; Anne Ferrier veuve Bouchard, 1 ; Jacques Rochon feu Jean,
1,50; Augustin Rochon, 0,50, Jacques;
RochonTeui Jacques, 1,50; Daniel Costabel, i; Michel Rochon, 1; Jean
Maurin feu Jean, 2; Jean Jacques
Rochon, 2;, Marie veuve Rochon, 1;
.bcque.s Durand, 1 ; Jean Baptiste Rochon!, 2; .^Alexis Jus tel, ,4.
Qna/rtier de Pérouse:
.Mr. Ji, P. Gi'jI ancien, 40; Madame
veuve Reynaud pour Balsille, 50; Madame veuve Ghibert, 10; Cand. D.
Maurin par Doel. Vinay, 22;. Sœurs
Giûol, 2; Ant. Rostan, 5; Noël Ro.stan,
20; H. Lageard, 20; N. N., 5; Pierre
Maurin feu Barth., 5; Mr. Guigou, 5;
Ahr. Pons, 5; Pons Th., 1 ; M'"" veuve
Meynier pour Balsille, 4; Alfred Long,
2,50; Et. Gril, 5; P. Chamhon, 2;
Henri Barai, 3
Montant de la 2® liste Fr. 342.
NB. Le montant de la l™ liste était
de francs 710 et non de 810.
Total 2 premières listes Fr. 1052.
ViüDois DU Missouri,
A ajouter; Caïrus Jean feu David,
fr. 10; Gourdin David feu Etienne,
IV. 10.
diroîiique ©auboisc
Les élèves du Collège, membres de
la Sociêté La Bahiglia, désii an t fou rnir
une seconde conlribulion pour le Bicentenaire, ont organisé, jeudi soir
8 courant, une séance liUm'aire dans
la salle de Via Beckwiih. Le nombreux
public accouru n’^a pas tardé à occuper
toutes les places disponibles.
Le programme élégamment imprimé
et distribué avec des billets d’entrée
de deux francs et de 50 centimes,
quoique assez chargé, nous a paru bien
adapté à la circonstance et non moins
bien exécuté. Le public favorabiement
prédisposé par un petit discours d’introduction, tout vibrant d’amour patriotique, prononcé par le président,
Mr. J'. Rostagno, a particulièrement
goûté entre tous lès chants dirigés par
Pinfatigabie instituteur,, Mr. Pbrneron,
l’Kn/îo dei Valdesi et le Serment de
Sibaud. Les compositions La lihertà,
et a Carlo Alberto ont exprimé, sous
une forme agréable, des pensées saines
et élevées. Le.« dialogues, et tout parliciiliéi-em’éni /I figlio âel M'artire (Episndio storico in un carcere di Luserna
Î686) ont été très applaudis.
Enfin la comédie en 3 acles, d’e Molière, Le médecin malgré lui, repi ésenléè avec beaucoup d’entrain, a fort
égayé le public, et démontré que nos
jeunes étudiants n’ont pas épargné
te travail et la peine pour faire passer
trois heures agréables, et atteindre
ainsi d’une manière satisfaisante le but
qu’ils s’étaient proposé. Le produit de
la soirée a été de francs 239, dont 150
destinés au Bicentenaire, lesquels ajoutés à une somme égale retirée d’une
autre sêaiHce publique donnée l’année
dernière, donne la jolie somme de 300
frs. pour le Bicentenaire. j. R.
Une jeune fille nous écrit de S. Jean ;
«Si vous avez encore une petite place
dans votre journal,, je vous prierais
d’y insérer ces quelques lignes, par
lesquelles, au nom de plusieurs jeunes
filles de celte paroisse, je viens reméreier Messieurs les Pasteurs W.
Meillie et H, Pascal, envoyés pour tenir
7
iSg.,.
parmi nous les réunions spéciales de
réveil.
Nous tenons à leur exprimer notre
reconnaissance pour le bien que nous
ont fait leurs ¡prédications et leurs
ferventes prières, nous pressant par
de puissanls appels à travailler à notre
salut avec crainte et tremblement, à
aller avec confiance à Celui qui par
Sa mort expiatoire nous purifie de
tout pécbé et par lequel nous obtenons
le pardon, la paix et la vie éternelie.
El puisque nous le sentons profondément, nous pouvons et devons dire à
ces fidèles messagers de paix; « Grâce
à la miséricorde de notre Dieu et à
la puissance de Sa Parole et de Son
Esprit, ce n’a pas été en vain que
vous, et tous ceux qui avec tant de
persévérance et d’amour nous ont
prêché journeliement l’Evangile, ce
n’a pas été en vain que vous avez
lutté et iravaillé pour noire salut; car
dans nos cœurs ont lui les divins rayons de l’amour de Dieu, teJlemenl
quedésormaisel av.ecSon secours, tous
nos efforis tendront vers celte Patrie
Céleste où nous voulons entrer un
jour ».
La Bibliothèque Pastorale de La Tour
vient d’être enrichie d’une précieuse
colleclion de traduclums et d’éditions
de la Bible et du Nouveau Testament,
due n celui que l’on a appelé le plus
vandois des italiens et le plus'italien des
vaudois, feu le docleiirChiesi de Pise.
La collection comprend 20'2 Nouveaux
Testaments, 125 Bibles et ^ volumes
d’ouvrages religieux utiles. C’est la fille
du docteur Chiesi, Madame Chiesi-AHnari qui a voulu faire à notre Bibliothèque ce don généreux, qui restera
comme un précieux inoniimcnl de IV
mouv que niourrissait pour la Parole
de Dieu l’un des pionniers de l’Evangile en Toscane.
La veuve et les enianls du vénéré
docteur Robertson ont bien voulu envoyer à i’Eglise Vaiidoise, si grandement aimée par ce serviteur de Christ,
un portrait, ou photographie agrandie,
qui conservera au milien de nous lés
traits de celui que plusieurs ont vu
pour la dernière fois, ici bas, au Synode
de 1881. Le portrait sera dépose à la
Maison Vaudoise.
Liindi et mardi soir, dans la Chapelle véudoisG de Turin, Mr. David
Peyrot a donné, .sur la Glorieuse Rentrée, deux conférences iiliislrées avec
sa carte. Le mauvais temps a empêché
à beaucoup de monde de venir; mais
la somme recueiilieen vue du mobilier
dq la Salle de la Société d’Hisloire
Vaudoise a été assez satkfaisanle.
IKcüue
MtnUe. - En dehors de quelques
interrogations adressées an Miaislère
par le dép. Mussi demandant une enquête au sujet de rAdminislralion supérieure de la guerre, d'une autre, de
la part du très fougueux député de
Bari, l'hon. Imbriani, touchant la crise
agricole des Puglie, et d’une troisième,
par les hon Campi, Colombo et Ferraris Maggiorino, a propos de la grève
et des désordres occasionnés par les
paysans du haut Milanais, les séances
de la Chambre n’onl présenté rien de
iîien remarquable.
Le Prés, du Ministère a répondu à
ces derniers que quoiqu’il y ail eu
des désordres éviclents, ils ont été
sensiblement exagérés par la presse,
et qu’il compte présenler, sous peu,
quelque article de loi pour régler les
rapports des propriétaires avec leurs
mezzadri.
La Commission centrale du bilan
semble peu favorablement disposée ît
l’égard tin Ministère. EJle vient de
rogner quelques chiffres, très mes
3uins, inscrits au bilan du Ministère
e grâce, justice et culte, pour une
somme de 7540 frs., et a volé aussi
l’écoiiomie de 3.000.000 frs. pour la
campagne d’Afrique, malgré la déclaration faiie, peu auparavant, par Ci'ispi
demandant d’y renoncer en vue des
nouveaux événements d’Afrique.
Elle a déclaré au Ministre du trésor,
malgré les assertions contraires de
celui-ci, que le déficit pour i'exeraice
8
...160
coui’anl: serait en réalité de 80-100
miüons de francs.
Diverses commi.ssions spéciales, et
la presse avec elles, discutent, enIr’aiUrcs, le nouvnan projet de réforme
électéralé dû à l’initiative de Genala
sous le litre de <( collège pturinominal
d vote uiiique. ». '
' iLe.s profe.sseiirs de l’Université de
Tufin protestent énergiquement contre le projet de rélorme de i’insirucIfon secondaire, présenté par le rap
porteiii' d’une commission (larlementaire, l’hon. F. Martini demandant
r.ibolilion des chaires de philosophie
et d’hi,S;(oife naturelle, dans tous les
licées de î’Etal.
L’on assure que le Ministère aurait
l’intérili'on de faire commencèr’pehdanl l’exercice 1889-90 la construction
dé I.t'fioiiveau bateaux de diiférenles
dimensions, plus celle de 2 grands
cuirassés'.
Le roi et la reine ont désiré et eu
une entrevue avec les 72 présidentsdes .Soiis-Cornilés de la Crocq Rossa.
Le' 12 c, ont été ihanpiirés à Roitjeet en 'môme tenipà à Venise deux
('ongr'PÀpour la paix. Bo'nghi a été élu
Président du premier. Plusieurs rapports savanirneiu élaborés ont été présentés, cl discutés, touchant le désarmernëni général, l’union des douane.s
c.t l’arbitrage international, etc.
Le congrès dè Rome a cru prudent
de renvoyer à une autre assemblée la
question épineuse dé la neutralisation
ae l’Alsace-Lorraine, et la question
Orientale. '
Suia/ie — Le Gouvernemen t fédéral,
apres avoir mis à la porte un conspiraiéur Allemand, a fait subir le niéme
sort à 'une 12"® de confrères, pour la
plupart agrégés Aux nihilistes.
Les’’autorités fédérales ont décidé,
de fêter, iè’ passage ii^lravefs leur 1er-'
ritoire d'e S. M. Humbert, Le Président
et lé.'Vice-Président viendront à sà
rencontre jusqu’à Lucerne. '
Pranee.' ~ Le 14 c. s’ésl ouvèrl
à Paris, h rimiiaiion de Madrid, Lisbonne et Vienne, un Congrès catholique en vue de revendiquer pour
Léon XIII le pouvoir ,'f6™porél.
Atleinaane. — Non rrioins de
70.000 ouvriers employés aux mines
de la Westphalie sont en grève depuis
quelque temps, sans cependant avoir
occasionné ju.sq(i’ici de trop graves
désordres.
La reine-mère de Bavière est agonisante.
Moll*t9%ae. — Le roi, assez bien
rétabli de sa maladie que l’on crai
gnail mortelle, a repris en mains les
rêne.s dii pouvoir et fêlé le 40"’® anniversaire de .son régne.
mantenefíro, — Le prince Nicolas 1 est parti pour Pélersnoiirg dans
le but d’assister au mariage. : de sa
filié, la princesse Mililza, aveclegranddiic et prince héfédilaire de la Russie.
perge. — Le schah.de Perse est
parti pour un long voyage à travers
l’Europe civilisée.
Afrique. — Une 'correspondance
du voyageur Antonelli confirme la nouvelle que Ménélik le roi du Scioa s’avance'à la tête de 130.000 hommes
dans la direction de l’Adua pour s’y
faire couronner roi d’Abyssinie.
Wissmann le chef d’une expédition
allemande a al laqué et repoti^sé avec
perie.s. le; chef du Zanzibar révolté,
Bu.?kiri.
ŒUViti; ORS Sil^S DR DRR RT D’AIX
Le.s personnes désirant jouir des
Bourses entières pour les Bains de Mer
ou d’Aix, et se trouvant dans le.s conditions voulues pour cela par le ’Réglement, sont priées d’adresser au
plutôt leur^iemande à Mr. Henri Meilie
pasteur aux Coppiers, (La Tour). Celles
qui désirent, pour leurs enfants, le
bienfait d’une cure de bains de mer,
sont priées d’adresser leur demande,
accompagnée d’une attestation médicale et d’un certificat de pauvreté, à
Monsieur William Meilie pasteur, 15,
Via Pio Quinto, Turin, at«nt le
^10 Jaîn prochain.
Toute demande reçue après ce terme
■'’era considérée compae non advenue,
Pour Réglements et information,
s’adresser à W. Meille, pasteur.
P. S. On fera bien de consulter le N® 18
Mai 1888 du Témoin., -u ■ ,.j
' Eune.st FtoBEnT . (/¿ran/.
Pigneroï, Itu|>. Chiantore-MascareUi.