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s., année
Décembre 1868
L’ECHO DES VALLEES
(NOUVELLE SERIE)—
Que toutes les choses qui sont véritables..... eccupeiit
vos pensées — ( Philippieni., IV. 8.)
I
SOMMAIRE: — Programme pour 1869. — Demeurez fermes I — Le serment évangélique. — Mélanges. — Correspondance. — Nécrologie: Eugène Revel.
— Vallées Vaudoises.
PROGRAMME POUR 1869
L'ECHO DES VALLÉES, fondé en janvier 1866, compte
déjà trois années d’existence. II se propose de vivre longtemps
encore, si Dieu le permet; toutefois l’expérience lui a démontré la nécessité de se présenter plus souvent au public.
C’est donc un nouvel essai que nous allons entreprendre dans
des circonstances un peu différentes, mais qui n’altèrent en
rien le fond même des choses et ne portent aucune atteinte
aux principes que nous avons eu constamment devant les yeux.
Au lieu de paraître une fois par mois, en une seule feuille
d’impression , I’Echo des Vallées sera , en 1869, publié chaque
semaine, par numéros de huit pages de l’ancien format.
Les conditions d’abonnement seront, par conséquent, quelque peu modifiées. Sans être trop élevé, le prix annuel sera ,
pour l’intérieur, fixé à trois francs, les frais de poste compris. On comprendra aisément que nous avons besoin par
là même d’obtenir une circulation qui nous permette de
couvrir nos dépenses ; nous faisons donc un appel à toutes
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180 —
les personnes qui savent apprécier tes bienfaits de la publicité pour qu’elles tâchant de nous procurer des abonnés, et
d’assurer, autant qu’il dépend d’elles, l’écoulem^it de notre
feuille. Qu’on veuille bien se persuader que nous ne faisons
point ici de spéculation. Ainsi que nous l’avons déclaré dès
notre début, « nous avons comme une dette vis-à-vis de notre
population »; et nous mettrons tous nos soins à l’acquitter
fidèlement, dans le seul désir que le Seigneur veuille bénir
notre entreprise et nous en faire goûter quelque fruit, tant
au point de vue des intérêts matériels, qu’au point de vue des
intérêts spirituels de la famille Vaudoise.
Que ceux qui lisent ces lignes veuillent donc nous accorder une attention sérieuse et nous aider de leur coopération.
A toutes les personnes qui nous honoreront de cette marque
de leur confiance il sera accordé un escompte du 25 O/o
sur le total des abonnements recueillis.
En échangeant nos pensées avec nos lecteurs d’une manière
plus rapide, nous aurons aussi l’avantage d’étendre le champ
de nos observations. C'est ce que le sous-titre de notre feuille
peut, dès l’abord, faire comprendre. Sans se donner aucunement pour une encyclopédie, I’Echo s’attachera à répandre
de saines notions d’Economie domestique, d’Agriculture, d’industrie, d’Hygiène populaire, en rapport avec les besoins de
notre population. Il suivra le développement de la vie communale et de la me intellectuelle au sein de nos Vallées- L’instruction (sous la rubrique ; Faits divers), et l’édification, qui
est encore une instruction (sous la rubrique î Gianures), continueront, comme parle passé, d’avoir une place réSbrvée.
Les faits de l’ordre religieux et de l’ordre politique foumiront
matière à une petite Chronique. L’histoire vaudoise, sous la
forme de courts récits et d’anecdotes, nous servira à établir
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de continuels rapprochements entre ce qui est et ce qui a
été, afin que l’on ne perde pas de vue nos glorieuses traditions, dont la chaîne a été malheureusement brisée en plus
d’un endroit. Le concours de nombreux correspondants nous
aidera, c’est un de nos vœux les plus chers, à mettre en
communication l’Eglise et ses ouvriers, les Vaudois des Vallées
et ceux de la dispersion. Et si maintenant, nous tournons les
yeux vers la situation intérieure elle-même, que n’aurons-nous
pas à dire sur la famille, sur l’école, sur le culte, la prédication,
et en général sur la vie religieuse et morale ! Du reste, à ces
divers égards, nos principes sont connus. Et quant aux questions
purement ecclésiastiques, nous pouvons en dire tout autant.
Forts de toute la force que nous prêtent, et notre constitution
elle-même, et les règlements organiques qui en découlent,
nous ne cesserons d’insister, en temps et hors de temps, pour
qu’on fasse l’application de notre système presbytérien d’une
manière toujours plus sérieuse et vraiment pratique. Nous voudrions, nous ne nous en cachons guères, une séparation complète de la société civile d’avec la société religieuse , et nous
verrions avec joie la réalisation de ce mot d’ordre de bien des
Eglises vivantes de notre temps : Im Chiesa farà da sè. Dans
l’attente enfin d’une révision plus ou moins prochaine de
notre constitution ecclésiastique, œuvre humaine et perfectible, nous aurons à cœur de plaider Je principe ,de la liberté
d^ Eglises, que la force des ehoses finira du reste par imposer,aux plus conservateurset nous insisterons tout particulièrement sur la nécessité id’un appel plus laige au concours
des fidèles, non seulement pour oe qui concerne la direction
et le gouviern;einenittde l’Eglise, mais aussi eu égard au maintienide la pureté ,dc daidoctrine. i i.n, )i
•..i j» /;!> )u u ..
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Tel est, en peu de mots, le programme que nous nous
sommes tracé pour l’année 1869. Puisse-t-il être agréé de
nos lecteurs et nous en procurer beaucoup de nouveaux I
Ia Direction.
DEMEUREZ FERMES!
a Un jour fournit en abondance de quoi parler à l’autre
jour, et une nuit montre la science à l’autre nuit». L'année
qui s’achève n'aurait-elle aucune instruction à laisser à
l’année qui doit la suivre, et les douze mois que nous venons
de traverser au pas de course iraient-ils s’évanouir comme
un songe , sans nous avoir dit un seul mot, ni donné un
conseil pour l’année où nous entrons ? — Il peut bien en être
ainsi pour ceux qui, tout en ayant des oreilles pour entendre,
n’entendent pourtant point ; mais pour quiconque veut écouter,
il s’élève de l’année qui finit une voix très-distincte qui nous
dit : — « ne soyez point troublés , mais demeurez fermes et
inébranlables ».
On nous dira que c’est bien mal prendre son temps que
de venir parler de confiance au sortir d’une année aussi
menaçante que l’a été celle-ci. Les esprits n’ont-ils pas été
sans cesse tenus comme en suspens par les mille nouvelles
qui nous venaient chaque semaine de près et de loin, et
avons-nous jamais été plus impitoyablement ballottés entre
l'espérance et la crainte ? — terre qui est si ferme sur ses
bases et dont le rapport est si sûr, n’a point elle-même été
inébranlable cette année. Dès le commencement, et durant
six mois, l’on entendit parler de contrées que désolait la
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famine ; c’étaient la Finlande et la Prusse orientale, c'était
surtout l’Algérie, où, aux horreurs d’une faim qui décima
littéralement la population musulmane, vinrent se joindre
des crimes à donner le frisson. — Plus tard eurent lieu ces
inondations qui ont causé tant de dégâts dans la Suisse orientale, au Tessin et dans les plaines de Lombardie, Les tremblements de terre n’ont pas laissé de l’an 1868 un souvenir
moins lugubre: effrayants en Californie , ils ont été désastreux
aux Iles Sandwich et au Pérou. — Dans chacun de ces pays
les dommages matériels sont incalculables ; mais c’est à
peine si l’on ose en parler à côté des cinquante mille personnes qui à l’Equateur et au Pérou (du 13 au 16 août) ont
disparu ensevelies sous les ruines de vingt villes, ou englouties dans les cavernes de la terre. Et c’est après cela qu’on
vient nous dire d’être inébranlables ! — Mais le moyen
de ne point chanceler, quand le bâton du pain est rompu,
et que le sol tremble sous vos pas?— Le moyen, c’est précisément de prendre son point d’appui ailleurs que sur cette
terre. Quoiqu’on dise, il y a. Dieu soit loué, un pain du ciel,
une nourriture qui ne périt point, une parole qui ne passera
pas, lors même que les fondements de la terre s’écrouleraient ; — or c’est à cette Parole que nous ferons bien de
nous tenir, si nous voulons être fermes.
Ce que viennent ainsi nous rappeler les bouleversements
de la nature et des saisons, nous le verrions tout aussi
clairement dans l’année sociale et politique. —Ici non plus
le sol n’a pas été partout solide, ni le ciel sans menaces.
Points noirs sur le Rhin, gros nuages à l’Orient, éclat de foudre
sur un autre point de l’horizon, bruits de guerre et bruits de
paix, rien n’a manqué pour faire de l’an 1868 une année
d’inquiétude, si jamais il en fut. Qu’on ajoute à cela ces cam-
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pagnes manquant de bras, et ces bras manquant d’ouvrage,
l’homme changé en soldat, la femme en labonreur et l’enfant
en machine, et l’on verra que ce n’est point sur ce terrain
qu’il faut chercher la Cité permanente. « L’ordre et la tranquillité » veulent des fondements plus stables, la couronne
incorruptible est ailleurs, ailleurs aussi le royaume qui ne
se peut ébranler. — Seulement, et c’est encore une voix de
l’année qui finit, ce Royaume s’approche à grands pas. —
Pendant que la politique et la société terrestre s’agitent et
se donnent du souci, elles vont préparant, sans le vouloir ,
le terrain à un autre peuple, à une autre politique, elle monde
travaille pour un Roi qu’il ne connaît point. Déjà, parmi toutes
les nations qui sont sous le ciel, ce Roi compte des sujets qui
se groupent autour de Lui ; ils ont aussi leurs aspirations, et
pour mieux rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu, ils songent
sérieusement à restituer à César ce qu’ils lui avaient follement
emprunté. Or cette politique des cienx, comme l’appelle
St Paul, a gagné du terrain cette année, et cela nous doit
affermir.
C’est donc sur le terrain moral et religieux, dira quelqu’un , que l’on va nous conduire. -— Là du moins nous
serons à l’abri de toute secousse ; car la religion est un
arbre qui a ses racines dans les deux. — C’est possible :
Cependant écontons ce que va nous dire l’année qui nous
quitte ; et sans l’interroger sur l’état religieux des trois quarts
du monde qui sont païens ou mahométans, sans même
nous enquérir de> l’église grecque’, dontjon ne connaît guère
ni la force ni la faiblesse, commiaiçons par cette colossale
église.de Rome;qui nous ènveloppeide tôutes parts. Voilà
une-société (pii se vante* d’être iBébranlable-f —^ Puissante
|wir le ndmbre et les'ricftesdes ,i puissante (par son* oigani-
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— lîi:) —
sation et par sa milice, plus puissante encore par scs charmes et par ses pompes, puissante surtout par l’appui constant que lui prête son plus fidèle allié , le cœur numain ,
— cette vaste monarchie semble défier les efforts réunis
de la terre et du ciel. — Aussi faut-il entendre avec quelle
superbe confiance elle invitait naguère le monde entier à profiter de sou prochain Concile pour se jeter sans réserve dans
ses bras. — « Hors d’elle nulle paix, nulle union, nulle
force , nul salut. Sans elle plus d’ordre, ni d’autorité, plus
de trônes »■ — Et pourtant, chose étrange, — cette puissance porte malheur à tout ce qu’elle appuie. Depuis vingt
ans, que de trônes se sont écroulés qu’elle soutenait de
toute la force de son bras ! — En voici un , par exemple ,
qui, hier encore , se pouvait croire inébranlable. — Ce trône
est tombé cependant, et déjà depuis trois mois Isabelle II
et dernière a pu voir qu’il existe , même en Espagne, quelque chose de plus fort que Rome. Et qui sait qu’on ne le
sente pas jusque dans la ville éternelle ? — On s’étonne ,
on s’indigne que le gouvernement de Rome ait eu récemment à recourir au gibet pour se défendre contre deux pauvres
maçons ; mais s’ils lui ont fait peur___ mais s’il n’y a plus
l’ombre d’un bras séculier qui soit disposé à se charger de
cette besogne , — mais si cela tient à la nature même de
ce colosse dont les pieds sont de fer...... et d’argile. Oh I
il se trompe moins qu’on ne pense le Pape quand il dit qu’il
ne peut autrement.
Le protestantisme, du moins, ne se donne pas pour un
refuge. Même à le prendre dans ce qu'il a de plus négatif,
il se contente de laisser à chacun le souci de son salut et
la liberté de pourvoir à sa sûreté personnelle. — Quand il
est un peu plus digne de son nom, il rend un témoignage
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positif, et tout en ayant garde de décharger aucun homine
de sa responsabilité, ill’adresse à Dieu même, à sa parole.
D’autres vont plus loin : trouvant dans la Bible Jésus Christ,
ils l’adorent comme leur Sauveur et leur Dieu , ils disent
hautement: voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.
Arrivés ici, mais pas avant, nous nous trouvons sur un terrain décidément solide, et nous sommes passés des vaines
religions du monde à la religion de Dieu. Une chose, il est
vrai, menace de l’ébranler encore, et ce sont les églises
établies , ainsi nommées , paraît-il, parcequ’elles peuvent
subsister avec ou sans la piété de leurs membres. Mais sous
ce rapport aussi, l’année 1868 nous a fait avancer quelque
peu , et le jour n’est peut-être pas trop éloigné où nos églises
vaudoises elles-mêmes , plus fidèles à leurs principes, voudront exiger de leurs membres, si non la foi du cœur et la
conversion, dont Dieu seul peut juger d’une manière infaillible, tout au moins la confession de bouche, soutenue par
les œuvres. Là ne sera point encore la perfection , sans doute:
séparées de l’état, séparées de la commune, nos églises
devront penser à se séparer du monde, en se purifiant de
toute souillure intérieure, ce qu’elles ne pourront faire qu’en
s’unissant d’une manière toujours plus intime avec le Chef
divin, qui seul est leur vie.
En attendant le champ de la Bible s’est agrandi cette
année au delà de tout ce que nous eussions osé espérer:
aux trente trois millions d’Autrichiens qui peuvent la lire librement depuis douze mois, sont venus s’ajouter quinze millions d’Espagnols. Est-ce donc à tort que l’année 1868 nous
dit en finissant : quoique puisse apporter le jour de demain,
demeurez fermes, soyez inébranlables, vous appliquant avec
un zèle toujours nouveau à l’œuvre du Seigneur, sachant
que votre travail ne vous sera point inutile auprès de Lui »,
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U SERMENT DES EVANGELIQUES
Eül-il permis au Chrétien de prêter serment? Pour nous la chose
n’est point douteuse. La Bible nous dit que Dieu fit serment à Abraham ( Luc I 73 ), et que Dieu jura par Lui-même. Nous voyons 'aussi
que les patriarches faisaient un fréquent usage du serment. St Paul
n'hésite pas à dire : • J’appelle Dieu à témoin sur mon âme • ( II.
Cor. I 23 ). Il nous semble difficile d’imaginer une formule de serment plus solennelle que celle-là. Il est vrai que d’autres passages
semblent défendre le serment au Chrétien ; mais en les confrontant
avec ceux que nous avons cités, et en observant à leur égard la règle que Jésus Christ lui-même nous a donnée pour l’interprétation de
sa Parole en disant que la lettre tue et que l’esprit donne la vie ,
nous croyons qu’il faut appliquer la défense qui y est contenue aux serments frivoles ou impies dont on fait que trop usage parmi les hommes ,
et dont ces passages eux-mêmes nous fournissent plus d’un exemple
Mais si quelque chrétien à conscience timorée et délicate croit
le serment défendu , ou simplement doute qu’il soit permis , il doit
s’abstenir de le prêter. Le contraindre à faire ce que sa conscience
réprouve , c’est violer les droits de la conscience elle-même.
C’est pour cela que nous accueillons avec joie comme une nouvelle
victoire de la liberté de conscience , une sentence prononcée tout
récemment sur ce sujet par la cour d’appel de Lucques , la même
qui, il y a quelques mois, avait mis fin par une remarquable ordonnance de non-lieu à l’avant dernier procès de M'’ Ribetti. Voici les
faits
Un évangélique de Pise , Lorenzo Bianchi , appelé comme témoin
devant le Tribunal Civil et Correctionnel de cette ville, refusa de
■prêter serment. Le président employa vainement le sarcasme d’abord
et les menaces ensuite. Bianchi ne persévéra pas moins à déclarer
de la manière la plus ferme et la plus respectueuse à la fois qu’il
était prêt à rendre témoignage selon la vérité, mais qu’il ne pouvait
prêter serment- -Il fut condamné pour ce fait à six mois de prison.
Il en appela et la cour de Lucques renversa de fond en comble la
sentence du tribunal de première instance , en renvoyant absous ,
sans dépens , l’accusé qui avait été défendu avec beaucoup de science
par l’avocat Magnani, membre lui aussi de l’Eglise évangélique de Pise.
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La sentence de la Cour d’appel de Lacques ne statùe pas, il est
vrai, le principe comme on aurait pu le désirer ; cela ne rentrait
peut-être pas dans ses attributions qui sont judiciaires et non législatives. Mais s’occupant du fait qui lui est soumis , elle écarte du refus
du serment par conscience toute idée de dol , et y reconnaît un fait
de force majeure qui excuse Celui qui tefuse de jurer. C’est dire en
d’autres termes que les exigances de la conscience sont supérieures
aux lois humaines ; c’est en reconnaître d’une façon éclatante les
droits imprescriptibles.
O O n E S F* O JV I> AIV O E
M Amédée Bert, Conseiller Communal, nous adresse une lettre où,
il prend à tâche de disculper le Conseil de Ton-e-Pdlice à l’égard du
vote dont nous avons parlé dans notre numéro de novembre. Nous
sommes accusé en premier lieu d’avoir versé le blâme sur toutes,
ou peu s’en faut, les délibérations du Conseil ; mais ceci n’est pas
exact, car nous avons fait autre chose que blâmer, comme on peut
facilement s’en convaincre si l’on veut bien nous lire avec attention.
Nos critiques ne portaient que sur un point tout particulier, la question des rapports de l’Eglise avec la commune, que nous avons envisagée successivement au point de vue absolu du principe et an point
de vue de droit; en théorie, M'' Bert le reconnaît, aous sommes
d’accord ; quant au droit, nos arguments sont restés sans réplique.
Lorsque nous aurons le loisir de traiter à fond cette question délicate , et de l’envisager également au point de vue des faits , il nous
sera facile de montrer une fois de plus que le Conseil l’a traitée avec
Beaucoup de superficialité , et peut-être s’eu apercevra-'t-ü avant que
nous reprenions la parole. ’
Bert nous invite en dernier lieu â réparer une omission , et
nous accédons volontiers à sa demande. Nous avons oublié de dire
que lesj ôméritations ne se payeront plus désormais â de nouveaux
pasteurs en retraite ; et que le subside alloué au Pasteur de La ’Tour
ne sera plus accordé â son suocesseur. Mais cela ne fait rien à l’affaire ; ca^¿noas¿allcHas y puises un nouvel argument en notre faveur.
Nous connaissons en effet tel pasteur en actÎTité qui est pins vieux au
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- 189 —
service que tel pasteur actuellement en retraite ; si donc ce dernier a
acquis un droit qui lui est reconnu , son collègue, qui est entré dans
la carrière avant lui et qui travaille encore, en quoi, je vous prie,
a-t-il démérité ? Ainsi la demi-mesure du Conseil a un efl'et rétroactif
pour les uns et ne l’a pas pour d’autres. Ainsi se justifie une fois
de plus notre appréciation.
Notre petite feuille ne comportant pas des articles trop étendus ,
nous devons, bon gré , mal gré, abréger notre réponse. Mais que M.
Berl veuille bien croire que si nous avons vivement critiqué un acte
administratif, nous n'entendons pas , pour cela , porter la discussion
sur le terrain des personnalités.
M Iï: L. IV O E S
E.e quartier ouvrier à Edimbourg, Il y a sept ans, un petit
nombre d’ouvriers, poussés par le besoin d’étre bien logés et inspirés
du désir d’améliorer la condition de la classe à laquelle ils appartenaient , organisèrent une Société Coopérative , avec un capital de
francs 250,000 par actions de 25 francs. Une active propagande leur
procura graduellement le concours de leurs frères et compagnons, de
telle sorte que l’état de l’entreprise peut se représenter par les chiffres
que voici :
Le capital , en son entier, est souscrit par 836 membres ; 400 habitations. fournissant un logement salubre â 2000 personnes au moins,
ont été bâties et vendues au prix de francs 1,750,000, avec profit
annuel du 15 0^0. Chaque maison a son entrée et se compose de 3
â 6 chambres fournies de tout ce qui est nécessaire ; au devant se
trouve un jardin de 20 pieds carrés, et derrière s’étend un tapis de
gazon ; le tout coûte de 3350 à 6250 francs.
L’opération est des plus simples et à la portée de tous. — Un jeune
homme se marie-t-il et désire-t-11 une maison qui puisse devenir son
chez-soi ? Il possède peut-être une épargne de 100 francs, et il va choisir
le N® *** de Reid-Terrace, qui coûte 3350. Pat un arrangement passé
avec la Compagnie, une Société avance au jeune couple francs 3125,
et moyennant une redevance annuelle de francs 325, l’acheteur, au
bout de 14 ans , devient propriétaire. Quatre cents familles d'ouvriers
ont pu être, de la sorte, confortablement logées â Edimbourg, grâce
à la seule coopération des ouvriers eux-mhnesi confiants dans la bonté
de leur cause , et sortis vainqueurs de toutes les difficullés qui entravaient leur bienfaisante entreprise.
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— iôü —
Chacune de ces maisons a son histoire ; chaque rue réveille deS
souvenirs significatifs. Ici s’étend la rue Reid, qui porte le nom de
celui qui a été le promoteur de l’association ; là est la place Hugh
Miller, dont le nom perpétue la mémoire d’un savant illustre , sorti
des rangs de la classe ouvrière ; plus loin est le cottage Hugh
Miller, plus loin encore la place Rintoul, ainsi appelée à l'honneur
du premier président. — Noble exemple d’économie , de sobriété et
d’union î fBritüh WorkmanJ
Pers^ullaiM au Japon. Les catholiques romains que l’on avait
cru complètement exterminés au Japon , avaient au contraire, à ce
qu’il paraît , réussi à s’y conserver au nombre de quelques milliers.
Ayant voulu se dévoiler ces derniers temps , ils ont attiré sur eux
l’attention du mikado , le pape du Japon , qui s’est hâté de fulminer
contre tous les chrétiens du pays les décrets qu’on va lire , tels que
La Croix du 7 novembre 1868 a transcrits de la Gazette du Japon.
N. 1. — Comme l’abominable religion des chrétiens est sévèrement
prohibée, chacun sera obligé de dénoncer aux autorités compétentes
toutes les personnes qui lui paraîtront suspectes; une récompense
lui sera accordée pour ce fait. — Signé : Taisehwau. (Avril 1868.)
N. 2. — Quoique la secte des chrétiens ait été, il y a déjà plusieurs
siècles, très-rigoureusement persécutée par le gouvernement de Bankfou, elle n’a pas encore été entièrement exterminée. C’est pourquoi
comme le nombre des disciples de la doctrine chrétienne a récemment pris une augmentation considérable dans le village d’Urakami,
près de Nagasaki , dont les habitants y adhèrent secrètement , après
mûre considération , il a été ordonné par la plus haute autorité que
les chrétiens soient mis en prison , conformément aux règles tracées
dans le document ci-annexé. (Juin 1868.)
Annexe. — Comme la doctrine chrétienne a été prohibée dans ce
pays depuis les temps les plus anciens , cette matière ne doit pas
être traitée à la légère. Ceux donc à qui la garde des chrétiens sera
confiée , devront les instruire de ce qui est bien , ’avec douceur et
humanité ; ils devront faire tous leurs efforts pour les ramener dans
la bonne voie ( le boudhisme ). Mais s’il y en a qui refusent de se
repentir et de reconnaître leur erreur , ils devront être punis trèssévèrement et sans merci. Qùe ceux-là le mettent bien dans leur
esprit que cela concerne, et qu’ils dénoncent aux autorités compétentes quiconque sera trouvé incorrigible.
Ces hommes (les chrétiens) ne doivent avoir aucune communication
avec les habitants des lieux oû ils auront été enfermés , tant qu’ils
ne se seront pas repentis.
On devra les employer à des travaux d’assainissement ou dans les
carrières et les mines d’or ou de'charbon, à tous les travaux, enfin
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que leurs gardiens jugeront convenable de leur imposer. Ils doivent
vivre dans les montagnes et dans les forêts... — (Juin 1868).
Nous rappelons au lecteur que ces décrets et directions sont datés
du Japon et non de Rome : « On pourrait aisément s’y tromper ».
I.a Kevue des deux Mondes nous apportait, il y a quelques
mois, la troisième étude de M’’ Hudry-Ménos de Chambéry sur «l’Israël
des Alpes«. — Un quatrième et dernier article doit terminer avant
peu ce beau travail dont nous espérons donner un jour une idée à
nos lecteurs. — En voici une page que nous pouvons intituler :
Let étudiants martyrs en 1555.
Placé entre Genève, qui venait d’embrasser la réforme, et les Alpes,
le parlement de Chambéry arrêtait au passage et brûlait impitoyablement les religionnaires qui se rendaient d’un point à l’autre. Les
jeunes gens des Vallées vaudoises allaient étudier la théologie aux
écoles de Genève et de Lausanne , ear l’école de Pra del Torn ne
répondait plus aux besoins nouveaux, et de Ih Suisse partaient sans
cesse des touristes zélés pour visiter les retraites de l’église primitive.
— La route la plus directe était par la Savoie. Nous savons par un
procès fameux , jugé en 4555 à Chambéry , qu’ils entraient dans la
Vallée de l’Arve, qui appartenait alors en grande partie à la Suisse ,
et que tournant au midi A la hauteur de Bonneville, ils s’engageaient
dans le massif de montagnes qui sépare cette vallée du bassin de
l’Isère , franchissaient les cols de la Maurienne et du Briançonnais ,
et parvenaient sur le versant italien.
Au mois de juin de cette année 4555 , une caravane compo.'«ée de
cinq ministres et d’un néophyte piémontais , suivait cette route à
petites journées, évangélisant les bergers des hauts pâturages, couchant
la nuit dans les chalets, et y laissant discrètement leurs enseignements
et leurs livres religieux. Ils ne se doutaient pas que les gens du
parlement, avertis de leur entrée dans la partie française de la Savoie,
les attendaient au col de Famie, au débouché des Beauges , sur la
vallée de l’Isère.
Arrêtés, conduits â Chambéry, ils furent condamnés par sentence
du 17 août, â être brûlés après strangulation, selon la jurisprudence
des parlements (français) de Chambéry et de Turin, adoucissement â
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— 192 —
la jurisprudence antérieure (à 1538), qui brûlait vif. Hien ne put les
sauver de la mort» ni les repnésentations dlplonaatiques de Genève et
de Berne , ni la requête que les condamnés adressèrent. au roi de
France. — Leurs réponses aux Juges civils et ecclesiastiques avaient
été claires sans tergiversation : ils avaient énergiquement réprouvé la
foi du pape et confessé celle ,de l’église primitive. .00 avait de plus
trouvé sur eux un corps de délit qui suffisait alors pour conduire
au feu celui qui en était porteur, savoir une lettre de l’homme extraordinaire qui avait fait de Genève le quartier-général d;e la réformation. Devant cette preuve accablante, le parlement n’hésita point, et
la sentence eut son cours le 25 octobre, en grande cérémonie, sur le
bord du torrent qui traverse Chambéry.
Eugène Hevel. 11 n’a donc pas été donné à notre Feuille de pouvoir
clore l’ainmée sans avoir de nO'Uveaux deuils à enregistrer ; et c’est
encore parmi nos pluè jeunes évangélistes que la mort est venue
cheieir sa victime. -- M’' Eugène Revel n’avait pas achevé sa trentième année , lorsque le D décembre, à Gênes, la petite vérole vint,
après une maladie de deux jours seulement, l’enlever de la façon la
plus inattendue à sa famille, à son œuvre, et â ses amis. — Il laisse
à sa jeune femme une toute petite orpheline , que nous prions le
Seigneur de vouloir prendre, ainsi que la mère, sous sa miséricordieuse et paternelle protection. Quant à son vénérable et excellent
père, qui ne pouvait guère s’attendre à se voir ainsi précédé par un
fils si jeune encore et si tendrement aimé, une chose doit grandement
adoucir sa douleur: l’assurance que son enfant s’est endormi dans
la paix de Celui-là même dont il avait annoncé les miséricordés et
l’amour. '
n • .• • ■
La carrière pastorale de notre défunt ami a été des plus courtes, à
la fois et des moins accidentées. Consacré au S* Ministère, â La XpûTj
le 10 novembre 186,^, en même temps que ,MM. Emile Combe
et D.Revel, il étaUj,déjà, le 20 du même mois,,, placé comme évangéliste à Como], d’oiLjjll.jVÎsitait aussi le »{il d’IfltèLvi|,, ^et c’est là qu’il
15
— <93 —
est resté jusqu’aux premiers mois de 1868. Tombé malade à Mantoue,
le nouveau champ d’activité que venait de lui assigner notre Commission d'évangélisation , Eugène Revel, après un séjour de quelques semaines auprès de son père , s’élait assez bien rétabli pour
reprendre de l’occupation soit à Gênés., soit le long de la Rivière ,
quand le Seigneur vint le rappeler au moment même où il semblait
animé d’un courage et d’un zèle tout nouveaux — Nous regreltons
de n’avoir pas sons les yeux , pour la transcrire ici, la lettre pleine
de reconnaissance et de sympathie que la Congrégation de Coino
adressait dernièrement à la veuve de Mr Eugène Revel ,• elle restera
pour ,les parents comme un précieux témoignage de l’affection que
lui portaient ceux qui, pendant plus de quatre années , ont entendu
de sa bouche l’Evangile du Seigneur Jésus-Christ.
■oiloret. En suite de la démission de Mr J. P. Tron , l’assemblée
électorale vde la paroisse a procédé , le 22 novembre dernier, á la
nomination d’un nouveau pasteur, sous la présidence de Mr J P. Gonin,
pasteur du Périer, délégué par la Table. A l’issue du service, auquel
intervint une nombreuse assemblée , il fut donné lecture du règlement relatif á la raarrfie â soivre en pareille occurrence ; puis on fit
l’appel nominal, auquel répondirent 53 électeurs dont 13 donnèrent
leurs suffrages au pasteur démissionnaire et 40 portèrent les leurs
sur Mr J. P. Micol, ministre nouvellement consacré. Mr Micol a été
proclamé pasteur de Rodoret, et la séance fut close par une prière
de Mr J. P. Tron , implorant la bénédiction du Seigneur sur le nouvel élu et sur la paroisse qu’il est appelé á diriger.
L’installation de Micol a eu lieu le 6 décembre p. p. sous la
présidence de Mr D. Gay, pasteur de Prali.
Don Ambrosio. Nous avons eu récemment, à La Tour, une
seconde visite de ce prédicateur aimé du peuple, bien qu’abhorré de
tous les ennemis de la liberté religieuse. Don Ambrogio a prêché en
plein air sur la place du Municipe ; nous l’avons entendu , et nous
avons pu apprécier l’idée dominante <q«i lui sert de boussole ; cette
16
— 194
idée . c’est que la libefté politique n’est rien sans la liberté religieuse.
Il va de soi que D. Ambrogio , sans cesser d’ôlre catholique, est un
adversaire convaincu du papisme, ce qui ne plaît pas à tout le monde ,
car , ici même, à La -Tour, il a été plus d’une fois suivi d’une nuée de
gamius criant et sifflant à l’envi, comme pour obéir à un mot d’ordre.
C’est, paraît-il, la seule réponse que certaines gens puissent faire. Quant
â nous, nous,n’hésitons point â dire que la prédication de D. Ambrogio
ne peut que produire du bien au sein de certaines populations ; elle
les habitue au respect des opinions et du libre exercice de la parole ;
ce qui n’est pas peu, de chose.
Le pretnier nuinéro de l’Éolio dLe
1809 se publiera, I>leu voulant, le
8 Janvlen (vendredi). Les personnes
qui déslreqt renouveler leur abonnement, sont priées de le faire sans
retard, par lettre afïranoliie, ou autrement, ati Bureau du Journal i
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H. Jahier Gérant.
17
TABLE DES MATIÈRES
EGLISE VAUDOISE.'
Pasteurs et troupeaux ■ Pag. 1
L’Ancien et le Diacre , » 17
Nouvelles Eglises Vaudoises ..... . B 33
Les centimes additionnels et le culte vaudois . » 40
Synode de 1868 . » 83
Liberté pour tous B 99
Fragment d’un Rapport consistorial .... » 106
Une sage délibération . » 107
La bénédiction nuptiale . » 415
Comment soutenir notre Evangélisation ? . » 149
Des Ecoles du dimanche • » J 50
HISTOIRE VAUDOISE.
Le temple du Chabas .
Les étudiants martfis en 15S5
BIOflRAPHIE.
tI
. 134, 153
. 491
. 7
Michel Bianqui . . ........................
Le Général Beckwith (la source do laquelle son œuvre est procédée) 135
Jean Gonin des Gonins.............................* • »
18
QUESTIONS MORALES.
Rome, le pape et l’Italie Pag. 28
La liberté, un moyen a 42
Nos progrès » 69
Demeurez fermes ! » 182
INSTRUCTION ET EDUCATION.
Ecoles du soir » 49
De Timporlance de la langue française pour les Vaudois . > 104
Instruction primaire » 170
ÉVANGÉLISATION.
Le Docteur Guthrie en Angleterre n 56
Procès Ribetti 0 id.
Vaudois de Lyon (offrande des) t 144
Les discussions religieuses de Livourne .... M 157
Le serment des Evangéliques » 187
NÉCROLOGIE.
Pierre Baret » 14
Philippe Perron t 31
Jean Daniel Peyran 42
Antonio Casotti • 44
Madame Despine » 45
Madame Marie Peyrot » 94
Eugène Revel » 192
VALLÉES VAUDOISES.
Le 17 février 1868 » 32
Commission des Hôpitaux (circulaire de la) j» 47
Visite pastorale à La Tour 48, 64
Collecte pour les Missions » 63
Synode de 1868 (aperçu général du) » 80
19
Ill
Le Corps de Pasteurs et les aide-Evangélistes . • Pag- 112
Collège Vaudois : promotions, concours etc. . 112, 161, 174
La Municipalité de S‘ Jean et l’instruction » O 130
Conférences (de MM. T Malan, et G. Appia ) . 9 145
Candidats au S‘ Ministère . . 161, 174
Ecoles serales ....... » 162
La municipalité de Torre-Pellice et son budget . 162, 175, 188
Emigrants 0 162
Rodoret 193
Don Ambrogio • 1) id.
VARIÉTÉS ET MÉLANGES.
Le Kiosque biblique à l’Exposition universelle . » 11
Une pétition au Parlement .... » 57
Adresse au Prince Royal de Prusse 0 65
Le culte et la prédication (M’’ Bersier sur) B 76
Le monument de Luther à Worms 0 108
Société évangélique de Genève .... 0 122
La production du blé en Italie, en France, en An gleterre . » 128
Notes d’un voyage aux Etats-Unis ( M"' G. Appia ) . • 163
Le quartier ouvrier à Edimbourg . » 189
Les persécutions religieuses au Japon 0 191
FAITS DIVERS.
Les Israélites en Roumanie .... H 58
La famine en 1868 ...... ff 60
Le concordat autrichien 60, 111
Le D*' Livingstone ...... » 61
Les persécutions religieuses en Espagne . 62, 127, 128
Les congrégations catholiques de France . R 63
Juifs de Jerusalem .... H id.
Prisonniers d’Abyssinie » 126
La Servie . 0 id.
Londres et Paris (population de) « 127
Un nouveau Concile B id.
L’égalité en Turquie ... . . 0 id
20
)V
GLANURES.
PENSÉES
Pag. 16, 96
.16. 98
POÉSIE.
Le Psaume de la vie (Longfellow)
Le temple du Chabas ( A. Muston )
45
134
BIBLIOGRAPHIE.....................
PROGRAMME de VEcho des Vallées pour 1869
i, 130
178
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