1
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ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
25 Po.raissaiit ohaque Vendredi
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Galaliis: 1; iO. — Nos Missioimaires, ifin)*
S,t. ^üp. — ÎjOS Asiles de np.it à Tpi’ip. —
Çn.Vandois de la vieille Roclie. — ,Chroni*
q^e|V^ludoiso. —Revue polilique.-Annonces.
GALATES: I: 10
Si je cherchai» A plaire aujt
homme» , je ne serais pas
KOrvUisiir (le Christ.
Impossible de chercher à plaire aux
tiGinines el do vouloir être en même
lemps serviteurs de Clirjsi,
Impossible: soit que i’on considère
les hommes auxquels on cherche à
plaire, soit que l’on considère fes senlimerits qui nous pou.ssent à leur plaire.
Les hommes consiiinenl le monde;
or le monde est ennemi de Christ.
Christ aime le monde, mais le monde
le hait. Pourrai-Je donc servir en même
temps Christ et son adversaire?
El quels sont les sentiments qui
pourraient m’engager à plaire aux
hommes? Le désir d’être aimé par eux?
mais la salisiiiclion que l’ori éprouve
à, se sentir revêlu dp vêlement doux
et chaud de l’affection de nos semblables, n’esï ce pas de l’égoisnie, q.i;i;î
est en opposition directe avec le, iiM
lii>->/xnl rtn î vWMificin 1 i. -rt /J rt ï Jli ’V
liiaenl qui poussa J.-C. à se dfipou'iilL:
, s’anéantir?
Ou bien, ce que je cherche, en me
rendant agréable aux hommes, est-ce
leur louange; est-ce qu’ils m’élévenl
loujoui's plus haut sur la paume de
leurs mains? Mai ce désir qu’a-l-il de
commun avec celui qui était en Christ
et qui l’engagea à descendre jusqu’à
prendre la forme de serviteur, à descendre jusqu’à la mort et à la mort
de la croix?
Ou bien encore ce que je cherche
en courtisant la faveur des bq.mmes
esl-ce mon intérêt? ce à quoi je vise
est-ce d’en faire des instruments de
mon bien-être malériel? ce que je me
promets, en leur donnant, est-ce de
recevoir d’eux au décuple? Mais comment puis-je me proposer rien de
pareil et prétendre rester en communion avec Celui qui n’a jamais pensé
qu’à donner tout ce qu’il avait, et à
se donner lui-même.
Enfin ai-je en vue, tout en me rendant, en apparence, le serviteur des
hommes, de régner sur eux, de gouverner, par l’influence que j'acquerrai
sur eux, leurvolonléelleurcoeur?Mais
sije veux régner, comment puis-je prétendre à être serviteur et serviteur dé
Cehii qui n’est pa.s venu sur la terre
pour être servi mais pour servir? ‘
Si donc je veux être serviteur de
ifiJ|;^us-Chrisl, que devrai-je faire par
^ rapport aux hommes 7 Ne pas cherener
2
,366»^
à Imr plaire; mais chercher à satisfaire à leurs besoins, h les éclairer dans
leurs ténèbres, à les consoler dans
leurs affliclions, à les réveiller de leur
étal de léthargie, à leur annoncer la
bonne nouvelle du salut, à accomplir
auprès d’eux le service que J.-C. a
accompli auprès des multitudes de
Judée et de Galilée.
Que si dans l’accomplissement de
ce devoir je rencontrerai peu de remercîment et beaucoup d’ingratitude,
de nombreuses déceptions et peu d’encouragements, de vives souffrances et
peu de salisfaclion purement humaine,
qu’importe? Il y a une joie mille fois
supéneuie a celle que pourraient me
procurer les louanges, les dons et l’affection du monde, c’est celle que me
procure le sentiment que je fais quelque chose pour Celui qui a donné sa
vie pour moi et qu'il est coniefii de ce
que je fuis pour lui. h. m.
NOS MISSIONNAIRES
’■ ^roir JVO Ì6J. \
Lettbe de M. Adolphe Jalla. « Rive Gmiche de la Loalc, le 6 Août.
— Après un arrêt forcé, ici, pendant
treize longues journées, le wagon tant
attendu est enfin arrivé! Notre petite
caravane est maintenant au complet:
2 blancs, 3 drivers demi-blancs, 42
garçons zarnbéziens, 3 wagons attelés
de18 bœufs et quelques têtes de bétail.
Le di Août. — De nouveau en marche depuis quatre jours! Qu’il fait bon
sentir que l’on avance! Nos drivers
font tous leur métier avec entrain sauf
un qui, faisant ce voyage pour la première fois, n’est pas habitué à ces
vastes solitudes; en outre il est parti
malgré lui. M. Middleton qui, depuis
Shoshong a remplacé M. Musson, fait
tout ce qu’il peut pour relever son
moral... Les seuls habitants des lieux
que nous parcourons, sont des Bushmen, vrais enfants du désert. Il en est
venu de 15 à 20 ce matin autour de
notre feu; ils ont tous l’air bien mimisérable, mais ce ne sont pas ces
chétives créatures qu’on nous décrit
parfois; chez eux la taille moyenne est
la même que chez nous. A chaque étape
que nous faisons, il en arrive plusieurs
qui nous entourent et ne nous laissent
3ue pendant les heures les plus chaudes
e la journée... ce qu’ils veulent avant
tout, c’est du tabac...
Le i8 Août. — Nous aurons noii'c
petit culte aujourd’hui, comme tous
les dimanches. Nous serons sur les
rives de la Nata, j’espère, dans 8 joui's,
puis Panda-Matenga, puis Kazungula,
pourvu que nous y soyons à la miseplembre. J’ai appris à mes garçons
le cantique. « 0 vous qui n’avez pas
la paix » en Lessouto, et ils l’ont fait
avec plaisir. Je veux avoir une petite
leçon de chant, chaque un ou deux
jours. C’est aussi de la semence jetée
en terre, qui, avec l’Esprit de vie
pourra germer. Les cantiques de Luther ont été un puissant véhicule de
ta Parole aux temps de la Réformalion.
Le W Août. — Nous sommes entrés
dans la région des Makari-hari. Le so|
est couvert d’une croûte grisâtre qui
craque sous nos pas, comme une Légère couche de neige un peu durCiê.
j’ai vu plusieurs baobabs qui, sans
être les colosses que les livres de géographie décrivcni, sont tout plus gros
que les àrbres qui les environnent...
L’eau devient rare, et il faut souvent
nous arrêter longtemps pour qu’ils
s’en amasse un peu dans les trous que
nous creusons. Sans cesse des retards,
et bien qu’ici les jours équivalent aux
heures en Europe, je les compte moi;
cependant je ne suis pas agité, l’impossibililéèst le meilleurdes calmants.
Le 26 Août. — Shua (cours inférieur
de la Nata). Nous venons de rencontrer
le wagon retournant de Sesheké. Bonnes nouvelles des missionnaires.....»
Brave Adolphe Jalla! Il sera probablement le dernier ou un des derniers à faire un voyage aussi long,
aussi pénible, mais en même temps
aussi glorieux. La civilisation envahit
l’Afrique de toute part. Déjà le royaume du roi Khama, dont la capitale
est Shoshong, est devenu un British
Bechuanalànd Protecloralc; et il vient
de se constituer une grande compagt^'®
3
,,367^
nommée Brilish South Africa Com.pany,
qui va, avec l’aulorisalion du gouvernement Anglais, s’emparer de l’immense
territoire (400,000 milles carrés) s’étendant de la frontière du Transvaal
au Sud jusqu'au Zambèze au Nord. D’un
côté il y a motif de se réjouir deces événements; car ils mettront fin à la traite
des nègres dans cette partie du noir
continent, ils marqueront l’abolition
des coutumes cruelles auxquels ces
peuplades se livrent, ils rendront la
position des missionnaires beaucoup
moins précaire, ils leur assureront
même une vie beaucoup moins chargée
de privations et de souffrances ; mais de
l’autre, dès que les missionnaires sont
protégés par des soldats, l’époque héroïque de la mission ne touclie-l-elle
pas à son terme? les missionnaires ne
perdent-ils pas, auprès de ces pauvres
tribus, de la confiance que leur dévouement complet leur avait acquise,
lorsque que c’est par les mains des
concitoyens de ces messagers de Christ
qu’elles viennent de perdre le bien suprême de tout peuple, Vindépendance'?
En un mot, si l’on demandait à de vrais
missionnaires, du type Coillard, Jalla,
Jean Mairel, quelles tribus ils préfèrent
évangéliser, des tribus libres, libres
de se gouverner, et libres aussi de se
donner à Christ, ou des tribus protégées, c’est-à-dire réduites à une dépendance qui ressemble de bien près
à de la servitude, nous sommes presque
sûrs, que même au risque de braver
de grands dangers, tels, ils choisiraient la seconde de ces alternatives.
St. Loup
Ce nom ne suffit-il pas à éveiller
des sentiments de reconnaissance dans
tout cœur Vaudois ? N’est-ce pas en effet
deSt. Loup que depuis de si nombreuses
années nous avons reçu les diaco-,
nesses qui ont pris soin de nos malades? Si nos établissements offrent
,cet aspect d’ordre, de propreté, de
confort; s’il y règne cet esprit de cordialité, de joie chrétienne; s’ils font
à ceux qui les visitent l’impression
d’être des maisons habitées par de
grandes familles plutôt que des hôpitaux recueillant des malades venus
de partout, n’est-ce pas à nos sœurs
de la Suisse que nous le devons en
grande partie? — Comment serions
nous donc insensibles à ce qui se passe
à St. Loup, et si ce sont de bonnes
nouvelles qui nous parviennent de cet
institut, comment ne nous en réjouirions-nous pas?
Eh ! bien, encore cette année ce sont
de bonnes nouvelles. On a en vue de
nouveaux agrandissements. N'est-ce
pas .téméraire? Non, répond le 47®
Rapport sur l’Institution, que nous
avons sous les yeiiX, car « s’il y a lieu
de s’agrandir, c’est de l’avis d’un conseil composé de personnes graves et
qui ne se laissent pas imposer des
résolutions prématurées». Et si vous
voulez savoir, ami lecteur, où ces
hommes graves ont puisé leur conviction, je n’aurai aucune peine à vous
l’expliquer. Ils ont tout simplement
ouvert les livres de l’Etablissement, et
ils y ont trouvé que, d’année en année,
le chiffre des sorties montait, pareeque
de nouvelles dépenses étaient devenues
nécessaires, mais que, d’année en année aussi, il y était pourvu. Dernièrement encore il fallait 20.000 francs
pour amener à St. Loup une eau saine
et abondante, et les 20.000 fr. sont arrivés. De penser à s’accroître, dès lors, si
le besoin s'en montre évident, est ce
téméraire? Le Dieu qui place l’œuvre
devant nous, ne nous fournira-t-il pas
aussi le moyen de l’accomplir? Voici
maintenant quelques données sur la
marche de l’Etablissement pendant
l’exercice s’étendant V juillet 88 au
30 juin 89.
Au sujet du nombre des diaconesses: «Nous avons, dit le Rapport,
poussé un cri d’avertissement: depuis
douze mois il n’y avait pas eu d’admission nouvelle. Heureusement, la
position commençait déjà a s’améliorer, et, depuis lors, six nouvelles
diaconesses ont pris place dans nos
rangs. Nous avons de.s élèves : nous en
attendons encore, et il nous semble
voir la bonté de Dieu susciter de nouvelles vocations».
4
.368^
It s’est donné dans tes trois établissements de St. Loup 16.899 journées
de soins ; 8.538 pour des malades curables, 2.608 pour des malades incurables, 5.746 à l’asile des entants.
Les receties ont été de l'r. 52.765;
les dépenses de fr. 35.572, tout compris, administration, vêlements des
diaconesses, impôts, frais de culture,
mobilier, ménap, soins médicaux. Ces
deux derniers items ont requis francs
19.974,65, ce quidonneenviron fr.1,18
par journée de soins.
Le rapport contient des pages.trèsbelles sur la part qui est due à la
science et celle qui revient au christianisme dans le soin des malades.
Qu’il nous soit permis d’en iéliciter
M. Rau, et de lui dire en même temps
tous les vœux que nous formons pour
que sa collaboration soit longtemps
conservée à St. Loup et pour que Dieu
lui donne d’y faire de nouvelles et
toujours plus réjouissantes et fortiRantes expériences de sa fidélité.
n. M.
les «Isiles tie noil â Turin
Voici quelques détails intéressants
sur la marche de cet établissement
depuis le jour où il s’est ouvcyt le
l-- février 1888 jusqu’au 30 septembre
1889.'— 2246 personnes y ont cherché
un refuge et y ont passe à peu-prés
2 nuits chacune. De ce nombre 415
avaient moins de 2|0 ans; 712 en avaient
de 21 à 30; 443 de 31 à 40; 324 de
41 à 50; 209 de 51 à 60; 143 plus de 60,
Le plus jeune avait 2 mois, le plus
âgé 74 ans. — Quand on pense aux
asiles de, nuit, on s’imagine Irop facilemepl que ce sont des abris otlérts,
avant tout, à des vagabonds, à des
mauvais sujets, à des personnes ayant
eu ou se préparant à avoir à taire
avec la police. Qu’on se détrompe:
de ces 2246, 29 seulement provenaient
de maisons de correction ou de pritsons, et 2052 élaienl des gens cnerchant, dii travail, n’en irouvaol pas,
et ne SiirJianI absolument pa^ où passer la nuit. Pour que le charité soit
complète on leur donne, le soir, une
bonne ëcuelle de soupe. 11 nous est
revenu aussi, que plus d’un a trouvé
de l’occupation par l’entremise de
quelqdes uns des membres de l’administration. Inutile d’ajouter que
celle institution se soutient uniquement par des contributions volontaires.
Elles seront reçues avec la plus vive
reconnaissance par M. Paul Meille, 18
via Maria Viitoria, Turin.
BIBLIOGRAPHIE
tJn Vaudois de la Tieilie Roetiç.
Souvenirs de Joseph Malan rmteillis
par William Meille, pasteur. Un
vol. in 8° de 188 pp. avec portrait,
Prix; fr. 2,50. Chez J. Goss, 15, via
Pio Qiiinto, Turin, et Gilles, Torre
Pellice.
En attendant qu’une plume plus autorisée que la mienne entretienne au
long notre public de cet ouvrage, qui,
soit à cause de l’homme dont il noùs
parle, soit â causaMe la manière do-nl
il nous en parle, mérite un sérieux
examen, qu’il nous .soit permis de recommander à tous les lecteurs du
Témoin ce volume où ils trouveront
une photographie multiple mais toujours parlante de ce serviteur fidèle,
de ce bienfaiteur généreux de notre
égliseelde nolrepeuple. Ici,c’est l’homme d’affaires çÎairvoyant, actif, scrupuleux, prêt à se sacrifier plutôt que
de faire perdre un centime à qui que
ce soit; là, c’est l’homme public, le député exempt de toute ambition, assidu
au iraveil, exerçant sur son entourage
politique une influence réelle, salutaire; ailleurs, c’est l’administrateur
ecclésiastique ayant-ses idées a lui,
indépendant, mais sachant apprécier
les qualités et le travail de ses collègues, l’exaciiliide même dans lalenue
de ses livres, mais sachant se découvrir
pour venir en aide à tel ouvrier de
l’église qui aurait pu diificileinenl attendre la fin ilu trimestre, et ne reculant pas devant les sacrifices le.s, plus,
considérables pour rendi'e possihto
l'achat ou la construction d'un palais
5
-369.
ou d’un temple; plus loin, encore c'est
le membre d’église, l’ancien humble,
trouvant qu’il n’a jamais rien fait, collectant pour toute espèce d’œuvres,
rappelant à tel qui semblait l’avoir oublié, qu’il y avait le dimanche un culte
en tel lieu et à telle heure, et ne se
refusant pas aux occupations les plus ordinaire* et le plus désagréables. Enfin,
c’est le chrétien sans fraude, paifois
un peu bourru, toujours disposé à
donner, passionné de l’Ecriture et des
ouvrages ayant trait à l’avancement
du Règne de Dieu. Mais, que dans ces
portraits successifs, M. Malan vous soit
représenté de profil, aux trois-quarts
ou en face, vous devez dire: C’est lui,
c’est lui encore, c’est lui toujours plus;
oui, c’est bien ainsi que nous l’avons
connu. Et ceux qui ne l’ont pas connu
devront dire certainement: Ce doit
être lui: quel homme remarquable et
comme il a été remarquablement dépeint!
Ce livre nous paraît, dès lors, devoir
prendre sa place dans toutes nos petites bibliothèques de famille à côté
de la Glorieuse Rentrée d’Arnaud, de
l’Histoire de Muston, du Vaido de M.
Tron, du Beckwith de M. Meille. Il devrait être lu en tout cas par toute
notre jeunesse. Puisse-t-elle apprendre de ce Vaudois « de la vieille roche »
ce que doit êtie tout Vaudois «de la
véi'itable roche », tout homme humble
et aimant comme Christ l’a été.
B. F.
(fflironique ®auboi0c
Turin. — La paroisse de Turin, les
Arligianelli Valdesi, la Société des demoiselles pour la proleclion de T enfance
pauvre viennent de faire une grave
perte en la personne de M. Charles
deFernex chef de la maison de banque
John de Fernex et C'«. R s’est toujours
montré vis-A-vis de ces difï'érentes
œuvres plein de bienveillance, et les
a enrichies de ses dons généreux. La
foule qui se pi'es.sail à la maison du
défunt et autour de son tombeau, les
innombrablesûOuronnes qui couvraient
son cercueil, montrent combien était
étendu le cercle des personnes qui
l’eslimaienl. Bien qu’occupant une des
premières places dans le monde financier , il était avant tout un fils
dévoué , un mari tendre , un père
plein de sollicitude pour ses neufs
enfants. Que sa mère vénérable qui,
après avoir été longtemps épargnée,
vient de perdre en lui son fils aîné,
son bras droit; que sa veuve appelée
a boire. In coupe la plus amère qui
pût être approchée de ses lèvres, que
ses enfants veuillent recevoir ici l’expression de notre respectueuse et bien
vive sympathie. «Invoque-moi », leur
disons-nous, au nom du Seigneur,
« dans la détresse, et je t’en délivrerai,
et tu me glorifieras ».
Luserne St. Jean. — Rapport financier présenté par le Consistoire à l'Eglise. — De ce rapport qui nous a
été obligeamment communiqué, il
résulte que la souscription annuelle
pour les besoins du culte, a produit
i'r. 699,55, et la collecte à la porte
du temple fr, 405,59; qu’il a été souscrit püurlesMissioûsétrangères 207,65
auxquels il faut ajouter fr. 45,85 produit du travail de la.Sociélé de filage,
en tout fr. 253,50; pour l’Evangélisation fr. 20,20; pour les réparations
au temple fi'. 104; pour le bicentenaire fr. 4.371. Peut-être y aurait-il
avantage (nous ne pensons pas commettre la moindre indiscrétion en disant cela) qu’fà l’avenir Ips Biilletins
financiers du Consistoire de Si. Jean
épargnassent aux lecteurs la peine de
faii-e les additions, et qlie la dernière
page fût consacrée A un résumé de ta
comptabilité permettant de se rendre
rapidement et clairement compte du
mouvement d’entrée et de sortie dans
les différentes caisses de l’Eglise.
Collège. — Le Synode ayant vôté
le pareggiamento An Collège inférieur,
il fallait, pour être à même de présenter au Gouvernement une demande
qui eût quelque chance d’être accueillie, procéder tout de suite au
dédoublement des classes. Grave problème, compliqué encore par la né-
6
cespité de pourvoir, au moins provisoirement, aux chaires du Collège
supérieur laissées vacantes par la mort
de M. Niccolini et les démissions de
M.Tron, et par l’impossibilité de nommer des professeurs d’une manière
définitive, en tant que ces nominations
ne peuvent s’effectuer qu’à la suite
d’un concours. La V. Table nous semble avoir agi avec la promptitude et
la sagesse requises par les circonstances en appelant provisoirement à
professer au Collège iM. P. Rivoire
docteur ès lettres, et M. J. P. Vinay
qui vient de subir heureusement ses
examens à Milan, et en chargeant Monsieur l’Instituteur Goïsson de l’enseignement de la Bible dans les trois
premières classes, et du français et du
chant dans tout le gymnase. Cet arrangement permet aux professeurs du
gymnase de consacrer une bonne partie
de leur temps au lycée. .
M. P. Rivoire a donc la direction des
deux premières classes, plus l’enseignement de la littérature italienne au lycée. —- M. J. P. Vinaj est placé à la tête
de la 3® classe, donne en 4® et 5® la Bible,
et au Lycée les leçons de littérature
française. — M. N. Tourn a la direction
de la 4®, M. A. Vinaj celle de la ¡5® année. Le premier donne, en outre, le
latin, et le second le grec à tout le
lycée. - M. Charbonnier conserve
l’enseignement de l’histoire de 4® à
8® année. — U. RoHier a la phisique
pour le lycée et les sciences naturelles,
pour le lycée et les deux classes supérieures'du Gymnage. — M. Gardiol
enseigne la philosophie au lycée et
l’arithmétique et les mathématiques
de 1® à 8® année. — M. Meille, enfin,
donne la Bible au Collège supérieur.
Le collège supérieur est partagé en
deux groupes, comprenant, la premier
la 6® année, et le second les années
7® et 8®.
D’après cet arrangement, le nombre
d’heures de Bible et de Français reste
le même que les années passées, et
l’on pourra esaurire le programme du
Gouvernement. Mais il faudra beaucoup travailler.
370
Ecouc poitttque
Frnntfe. — Dans la séance du 19 c.
l’ex-minislre Floquel a pris possession
du fauteuil pi'ésidentiel de la Chambre
et prononcé un discours très-applaudi.
Celui du Président du Ministère,
Tirard, l’a été davantage encore; après
avoir rappelé le triomphe obtenu par
le Gouvernement dans les élections générales et le brillant succès de l’Exposition, le ministre a fait appel à la
concorde de tous les amis sincères de
la république et fait des vœux pour
le maintien de la paix, mais d’une
paix digne de la France.
Auirielêv. — L’empereur d’Allemagne a eu le 14 c. une entrevue avec
l’empereur d’Autriche à Innsbruck.
L’on croit savoir que la question épineuse de la Bulgarie a été traitée à
fond et que le prince Ferdinand de
Gobourg sera sacrifié à la bonne entente de l’Autriche et de la Russie.
La diète tvrolaise vient d’exaucer
la demande âu Tyrol italien en,, lui
accordant une diète autonome, c.-a.-d.
indépendante. C’est peut-être un acheminement à la cession de ce territoire
à son légitime propriétaire, l’Ilalie,
mais de là à la cession prochaine et
définitive annoncée comme certaine
par le correspondant de Vllalia de
Milan, pour contrebalancer l’extension
de l’Autriche vers l’Orient, il y a sans
doute encore loin. Il y a lieu d’éspérer
que le Parlement et l’empereur ratifieront cette décision de la Diète.
AfriQtëe. A partir du 15 c., selon
la notification officielle qui vient d’en
être faite aux Puissances intéressées,
l’Italie a accordé son protectorat à un
assez vaste territoire situé sur la côte
orientale de l’Afrique et confinant,
vers le Sud, avec le Sultanat d'Oppia
qui se trouve déjà dans ce même cas.
Les négociants de Kassala(Abissinie)
ont demandé au gén. Baldisseia de
vouloir, faire occuper leur territoire
par des troupes italiennes, s’engagean t,
à celte condition, à faire construire
à leurs frais une ligne de chemins de
fer reliant Kassala à Massauai
7
,371
JSré»i9. — Depuis quelques jours
le monde politique est sous l’impression d’une grande et foudroyante nouvelle.
Le seul état monarchique du NouveauMonde a disparu pour faire place à
unemouvelle république, les Etats-Unis
du Brésil. La révolution initiée par
l’armée, et effectuée sans effusion.de
sang (unMinistre pourtant a été blessé)
a triomphé dans peu de jours dans
toute l’extension de ce vaste empire.
Un nouveau Ministère, sous la direction
du Général Dafonseca, a arrêté ministres et empereur, et les a obligés
à abandoner le territoire Brésilien.
Don Pedros, le savant et libéral empereur, a protesté inutilement; quoique entouré de respectueux honimage.s, muni d’une escorte de 12,000,000
frs. et assuré de recevoir, vie durant,
une partie de la liste civile, il a dù
s’embarquer pour l’Europe dès le 17 c.
Il était monté sur le trône en 1831,
à l’âge de 9 ans, avait été couronné
en 184i1, et après avoir réduit peuà-peu le nombre des esclaves qui était
en 1822, lorsque l’empires’émancipadu
Portugal, de 2,000,000 sur 3,800,000
d’habitants, il avait couronné son oeuvre
en Mai 1888 par la suppression totale de cette plaie honteuse; l’empire
comptait encore à cette date 723,419
esclaves. Tous les journaux s’accordent
pour dire que don Pedros était loin
de mériter un pareil sort.
En suite de cetle l'cvolution, les affaires chôment dans loute.s lc.s grandes
ville du territoire Brésilien.
POUR NOËL ET LE NOUVEL-AN
La Typographie Glaudicnne de Florenceoflre, pour les fêles qui s’approchent, ptusieur.s pubbitcalions, pouvant
servir aux cadeaux, aux arbres de
Noël, etc.
Citons en premier lieu le joli récit
origirral de M. le pastei.ii' Liizzi de
Florence. C’est l’Iiistoire d’un petit
Toscan, nommé Gigi, racontée avec
entrain dans celle belle langue que
M. Luzzi manie avec tant d’habiülé.
Ce livre qui a remporté le prix
au concours récemment publié palla Société pour les Pubblicalions Evangéliques Italiennes
Joli volume de 144 pages, en beau
caractère elzévir, papier de luxe, couverture à deux couleurs . fr. 0,75
Riche, en toile gaufrée . » 1,25
La STRENNA DEI FANCIULLI, paraîtra celte année plus tôt que d’habitude, et sera prête vers la fin du mois
courant. Elle nous semble parliculièremenl inléiessante et bien faite.
Prix: 25 centimes par exemplaire.
RACCONTI AMERICANI, di EnriCHETTA Stowe. — Voici aussi un ouvrage tout nouveau, pour lequel le
nom seul de l’auteur est une recommandation qui se passe de loul éloge.
Petit vol. de 102 pages, couverture
colorée, fr. 0,50,
I.’AMICO DEI FANCIULLI. — Le volume complet pour 1889 sera en vente
dés les premiers jours de décembre
au prix de fr. 1,50. Voilà certes un
très-joli cadeau à faire à des etifatiLs
un peu plus avancés. Un volume de
près de 200 pages in-8“ à deux colonnes, rempli de jolies gravures, de
réctis intéi'essanls, etc. Il reste encore
quelques exemplaires des années 1879,
1880, 1881, 1882, 1883, 1884, 1887
et 1889.
Pour les plus petits qui ne savent
liie encore que les gravures, et qui
aiment tant à les regarder et à en
entendre l’explication, nous avons;
[.’ILLUSTRAZIONE DEI FANCIULLI,
joli album conlena ni, à chaque page,
une belle gravure avec son explication..
En brochure .... Fr. 1 —
En toile gaufrée ...» 2 —
L’AIBO DEI FANCIULLI, publication du même genre, mais plus étendue, broché, fr. 2.
8
412^
QUADRI BIBLIOI, 2 volumes; I’un
pour l'Ancien, l'autre pour le Nouveau
Testament. Comme l’indique le litre,
tiQua n’avons i ci quedes su jets Bibliques
bien faits pour initier le.s enfants dans
la connaissance des faits principaux de
l’bistoire Sainle.
Prix de chaque volume, broché fr. ^.
Enfin, qu’il noms soit permis d’attirer
l’altanlion sur la liste suivante de petits livres pour la jeunesse à 50 centîineii l’un.
Tre mesi sotto le nevi del Giura —
11 vecchio organello di Emilio— Finetta, ossia la Giovane Normanna —
La Croce di Michele Lorio — I coloni
del Lido - Beppino — L’Impero chinese — Gii uccelli e i loro nidi (2 voi.)
— Apologiii_ della signora Galty —
t giganti c ii modo di ucciderli —
Fatti eroici eivUi. e famigliari -i Un
viaggio; in America — Racconli romantici traili da le vile di uomini illustri.
L’on peni se procurer ces différerjls
ouvrages aux adresses suivantes:
M. Gilles Libraire, Torro-l'ellice.
veuve Ribetli, Temple Vaiidois>
Pignei'ol,
M. Jacques Goss, 15, via Pio Quinto,
Turin.
Ou diredement ali’ Amministratore
della Tipografia Claudiana, 51, Via
.Serragli, Fii'eiize, — I,es Vaglia postali* et les lettres recOtimiandées peuvent aussi être envoyées au même .«ans
autre désignation.
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royaume. — Escompte du 20 0 Q
mr tontes les commandes de dix
ancs et pins.
POESIES françaises à Vvsage des Ecoles
élémentaires: Premier uegré 15 e
— Second degré 25 c.
Chez M. Gilles libi'aire à La Tour
gt chez le pasteur de Pomaret.
A celte dernière adresse seuierneni:
l'' degré le 100 fr. 10.
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Séries des tableaux dt lecture française.
En feuilles c. 50. I Cartonnées fr. 2.
Les « Paroles et Textes » pouf l’année 1890 viennent d’arriver. S’adresser aux dépositaires habituels: M.
ÜAvio Peyrot au Serre d’Augi’ogtie,
M.'i® M.ARIE Mfjlle à Torre-Pellicc, M.
WiuLiAM Mkille à Turin. M. Peyrot
accepte aussi les abonnements pollile Journal des Frères Moravee, (édification et rnissiotiB).
LES VAÏJDOIS EN 1089.
,Le soussigné prie in.siamnienl se.s
collcgims, les pn.dcurs qui l’ont chargé
de rédiger, et de faii'c imprimer la
lirochiire sus-nommée (1.000 exemplaires), de vouloir faire retirer chez
les pei'sonnes désignées dans nos conférences, le nombre d'exemplaires
qu'ils se sont éltgagés à prendre pour
leurs pai’oi.s.ses, Da\s Peyrot,
Avviso ‘
ai Soci della Banca Cooperativa
. Ih
dt Plnerolo
soci della nanc.i Cooperativa
! signori
di Pitierolo sono pregati di ritirare alfa sede
del Comizio Agrario, via Silvio Pellico, N. 16,
in Finerolo, le sommo da essi versato in
conto delle aiiOTiLsollosoriUe, le quali in seguilo ai deliberalo scioglimento della società
vengono itilcigralm.enle resliiuile,
L’uilici.o è aperto in ogni, giorno non ieslivo dalie !l alle 11,30 ani
f Íi^íjidíiíori:
Cav. PiKiio Hobiìrt.
Avv. Domen. Mistiuletti.
Avv. E. Mustone.
L’on cherche un régent poui' l’école
de qimrtier de la Gioielta. La durée
de l’école esl de 3, mois, et les honoraire.s de 70 fr.s.
Poiii' inforniaiioiis, s’adres.ser au
Pasteur de Pignerol.
EriM’.HT tlnnEiiT. (termit.
Pignerol, lmp. Chiantore-Mascarelli.