1
Septième année.
1ST. IO.
8 Mars 1873^.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée ann intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vandoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.......ocoui)eO(
vos pensées — i Philippiens., IV. 8.)
raix d’abornsiiert :
Italie, à domicile CKn an) Pr. 3
Suisse....................»5
France....................*6
Allemagne . . | » 6
Angleterre, Pays-Bas . • 8
Cn numéro séparé : 5 cent.
Vn numéro arriéré : 10 cent.
BURCAOZ D’ABOISEKEHT
Torrb-Pelt.ice : Via Maestra,
N. 42. (Agemia bìbliografira)
PiONRRoL : J. Chìantore Impr.
Torìn :J.J. Tron, via Lagranga
près le N. 22.
Plorbnce : Libreria Evangelica. via de'Pansani.
ANNONCES : 5 cent, la tigne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S'a*
dresser pour L’administration
au Bureau à Torr.e-Pelltce,
via Maestra N. 42 ^ pour la
rédaction ; á Mr. E. Malan
Prof * à Torre-Pelice.
Sommaire.
Electorat paroissial. — Encore des discussioDS religieuses. — Instruction en
Hollande. — Nouvelles religieuses. — Chronique Vaudoise. — Chronique politique.
Souscription pour ta Société Biblique de
Rome. — Souscription pour les portraits
du D' Stewart. — Recensement.
ELECTORAT PAROISSIAL
C’est sous l’impression d’un vrai
désappointement mêlé toutefois d’un
peu de satisfaction que nous écrivons ces lignes-. Nous avons contribué à la rédaction des articles
fondamentaux de notre Réglement
actuel de ^la paroisse, et nous
avions cru avoir fait quelque chose
qui fût un peu en dehors et au
dessus du commun. Nous avions
été confirmé -dans cette idée par
l’opposition que ce projet avait
provoqué de la part *de quelques
pasteurs et d’un grand nombre de
membres de notre église. Aujourd’hui, après la lecture d’un article
qui se trouve dans le numéro'9
de ' VÉglise L^re dû* 1*" ttiaré 'dè
cette «Duée, signé par un pasteuH
de l’Eglise réformée (nationale) et
sur VElectoral paroissial dans l'église réformée, nous avons dû revenir de notre illusion. — Désireux
de rappeler à nos lecteurs tout
d’abord, ce qu’un grand nombre
d’entre eux ignorent (nous parlons
par expérience), que c’est dans le
mois de mars, dans lequel nous
sommes entrés, que les listes électorales sont ouvertes par nos consistoires, nous transcrivons ici, pour
leur règle, les articles du Réglement de la paroisse qui concernent
cette matière: ce sont les suivants:
Art. 3. Sont membres d’une
paroisse tous ceux qui, étant domiciliés depuis plus de six mois
dans sa circonscription, ont été
régulièrement admis dans l’Eglise,
en professent extérieurement la foi
et se soumettent à son gouvernenienti
Art. 4. Sont reçus comme membres de l’Eglise Vaudoise tous ceux
quiétant d’aillears généralement
connus pour avoir une conduite et
dés sentiments conformes à l’Evangile, après ‘en avoir fait la demande’au* pâsteur dé la päröisse
2
où iis résident, ont été examinés
individuellement par le Cotisistoire,
ont fait preuve, dans cet examen,
d’une instruction religieuse suffi*
santé, et déclarent professer la foi
de l’Eglise et se soumettre à son
gouvernement.
Art. 6. Les membres d’une paroisse se divisent en électeurs et
iion-electeurs.
Art. 7. Sont électeurs, et comme
tels composant seuls l’Assemblée
générale de la paroisse, tous les
membres de cette paroisse, hommes âgés de 25 ans révolus, lesquels, de vive voix ou par écrit,
en auront fait la demande au Consistoire, en accompagnant cette
demande de la déclaration qu’ils
professent la foi de l’Eglise et
qu’ils se soumettent à son gouvernement.
Art. 9. Une fois par an au moins,
dans le courant du mois de mars.,
et en suite d’avis donné du, haut
de la chaire, il sera fait par Iç
Consistoire, aux jours et aux heures qui seront indiqués, une révision et rectification des listes;
électorales, soit en effaçant de ces
listes tous ceux qui, pour, une
raison quelconque, auront «cessé
d’être électeurs dans la paroisse;
soit en y inscrivant ceux qui, remplissant d’ailleurs les ^ conditions
requises à‘cet effet, en font positivement la demande. ,
Art. ÎO. Le Consistoire a, en
outre l’obligation d’inscrire, tt’importe en quel temps,, sur les listes
électorales , toute personne qui
absente de la paroisse, ou n’ayant
pas encore âttejnt läge requjs,
lors de la révision ànnuelie„de çes
listes, eu aura liait la .detnaudq
formelle, à teneur de l’art
Ce que nous voulons nous hâter
de dire à ceux qui parmi nous
aiment la cohue et la confusiou,
c’est que ce qu’ils ont trouvé de
si nouveau et de si compromettant
dans notre réglement, existe dans
l’Eglise nationale de France depuis
longtemps, et c’est ce qui nous est
confirmé par l’article de l'Eglise
Libre auquel nous, avons fait allusion. Voici entr’autres ce que
nous y lisons: « Le corps électoral
doit être composé de professants.
C’est ce qui résulte des réglements
en vigueur dans l’Eglise réformée;
ils imposent l’obligation à ceux
qui désirent être électeurs de demander eux-mêmes leur inscription
au régistre paroissial ; ils fixent la
limite d’âge à 30 ans; ils exigent
enfin la condition, d'ailleurs bien
élémentaire, d’avoir été admis dans
l’Eglise conformément aux règles
établies, lesquelles impliquent une
profession de foi et de fidélité
chrétiennes *. L'auteur qui, comme
nous l’avons dit, n’est pas un dissident. mais un pasteur de l’Eglise
nationale réformée de France ,
après avoir transcrit cette profession de foi ajoute :. « l’Eglise a le
droite si non le devoir, de demander à tous ceux qui aspirent
à la diriger d’être fidèles à leurs
déclarations. ‘
On conviendra sans peine,.je'
I pense ., que pour être*admiii â gouvemer^tnnq société. Jl. .faut être
fidèle aux déclarations qui permettent ,d’en faire jpartie., r. ,try
Appliquant ce principe, l'Eglise
a le 'droit de ne pas admettre au
vote; .Ceqx qui .ne croiraient pas
au^ vérités ^de Jl’Evangilêt ceux
qui ijerillaterideiit, A,vivre dans le
pécha;, ceux, 4ui, négligeraient, les
3
-(75>
moyens d'ediflcation placés à leur
portée, notamment le culte public;
ceux qui vivraient d’une manière
contraire à la tempérance, à la
justice ou à la piété. Comme bien
des événements peuvent se passer
dans la vie d’un homme entre
quinze et trente ans, il est légitime que l’Eglise prenne des mesures pour s’assurer que ceux qui
demandent à devenir électeurs persistent dans la profession qu’ils
ont faite lors de leur admission à
la Sainte-Cène •.
(à suivre).
Eaeore des discnssions religieuses
entre les catholiques et les évangéliques
Ce n’est pas seulement à Rome et en
Sicile que ilo telles discnssions ont été
proposées, mais aus.si à Milan et à Florence. A Milan'“,' c’est M. Adelchi Borioni
qui fait annoncer dans le Corriere di Milano une conférence pour le 1" mars,
dans la chapelle vaudoise sur ce sujet:
Saint Pierre n’a jamais été pape, « Cette
conférence, dit M Borioni, n’est que la
suite et Une conséquence naturelle des
discussions qui ont eu lieu à Rome et
qui ont été interrompues par les catholiques romains an point le plus intéressant;».
Il ajoute: * Il va sans dire que la parole
sera accordée à tout le monde et que
toutes les opinions seront respectées ».
— A Florence, non seulement dans la chapelle de via dei Serragli, il y a eu des
conférences sur les sujets à l’ordre du
jour, mais le professeur Geymonat a invité à discuter avec lu» ; dans ia diapeiie
de Sainte Elisabeth, et tes tibrés penseurs
et les ultramontains et tout »spécialement
le Père Cnrci, qui préchp dans cette ville
pendant ce Carême. — A Rome, la discussion a pris un autre caractère que celui qu’elle avait eu d’abord. Oh écrit de
cette trille au Journal de Senèee : « Il se
conflmio que Pie FX'a défhndu aux 'pril
tres catholiques de Rome d’accepter dorénavant les défis que leur portent les
pasteurs évangéliques. et cela, A cause
de la mauvaise foi, dit-on au Vatican,
avec laquelle la Capitale et d’autres feuilles ont rendu compte de la discussion du
du 9 et du 10 sur le séjour de Saint Pierre
à Rome. Tout était prêt pour une seconde
joûte, qui devait rouler sur la primauté
du Saint Siège de Rome, quand le pape
a prononcé son veto. Mais les Evangéliques ne restent pas bouche close. Dans
plusieurs de leurs salles, les conférences
de ces jours-ci ont trait à cette question.
De leur côté les prédicateurs catholiques
du Carême ont bien soin de traiter le
sujet du séjour de Saint Pierre à Rome
pour dissiper les doutes que la lecturn
de la Capitale (vendue à 20.000 exemplaires ) aurait laissé dans l’esprit des fidèles; car la Capitale est beaucoup lue,
en dépit, ou peut-être à cause de la réprobation toute spéciale dont elle est
frappée par le clergé. — La Capitale du
23 février a consacré toute sa première
page à donner une analyse d’une conférence de M. Gavazzi sur la primauté de
S* Pièrre. « M. Gavazz, dit ce journal, a
bien raison de continuer la lutte: nous
assistons maintenant au second combat,
mais il est d’un nouveau genre. Les catholiques se contenteront de se battre,
dans le lointain, du haut des chaires de
leurs églises ». Cependant quelques journaux ont assuré que le moine français
Trullet, avait défié les'trois ministres protestants, se faisant fort de les battre lui
seul, sur le sujet du séjour de Saint
Pierre. Peut-être n’a-t-il fait preuve de
tant de courage et d’assurance que parcequ’il savait déjà qu’il était lui aussi enveloppé dans la défense du pape.
A Rome, comme ailleurs, les ministres
évangéliques-, dans leurs conférences de
polémique, donnent la parole aux adver.Mires qoi prennent sur eux de se présenter pour leur répondre, ce que ne
font pas et n'ont pas la permission do
faire les ecclésiastiques catholiques.
Nous extrayons encore d’une lettre écrite
dé Rome le 28 février au Carrière di'lftbhirrles jugements impartiaux qui suivent:
« La discussion du patois des Sahins 'esl
4
-(76)
cause d’uue étrange fenaentatiou dans le
camp des catholiques ardents. Le clergé
maudit le moment de l’acceptation du
défi. Les prédicateurs, les journaux cléricaux ne parlent guère d’autre chose, et
ils accumulent des arguments et des injures avec une agitation fébrile....... Dé
pouillée de ses arguments de luxe, la dispute est réduite à quelques points, dont
le principal me paraît être celui de savoir
si le silence de l’Ecriture-Sainte doit avoir
plus de poids sur un fait d’une importance si capitale, que le témoignage de
Clément Romain et celui tout à fait incertain d'Ignace et de Papias. Les autres
preuves tirées de la légion des écrivains
qui ont répété ce que les premiers ont
dit, ou du fait de l’existence de l’Eglise
de Rome et de la primauté de ce Saint
Siège, ne sont que des preuves de luxe,
que savent apprécier à leur valeur, tous
ceux qui sont un peu initiés à la critique.
« La thèse catholique est loin, est-il dit,
d’avoir pour elle la certitude historique.
Et cependant, parmi les catholiques, il n’y
en a pas un seul qui n’y croie pas ou qui
en doute. Pourquoi? Parceque dans l’Eglise catholique, l’obligation d'embraseer
la vérité est remplacée par l’obligation
contraire de repousser cette vérité en
vertu du principe d’autorité. La raison et
la conscience sont un péché, renier la
conscience et la raison, c'est faire preuve
d’humilité et de vertu. La vérité est précieuse, mais il y a une chose encore plus
précieuse que la vérité, c’est l’âme ou
le salut de l’âme par l’Eglise. — Les Jésuites développent fort bien ce principe
et surtout savent l’appliquer; aussi ontils désapprouvé la dispute, et ont-ils em^
péché ensuite, comme on le prévoyait '
déjà, qu'on en acceptât une seconde sur
la primauté de l’Eglise de-Rome.
< Maintenant ils font des sermons sur le
s^our de Saint Pierre dans oette viUe;
ils enseignent que l’on ne dispute pas.
mais que l’on prêche: de cotte manière
on peut passer sous silence on tordre
les allumants dos- adversaires et en inventer sans craindre la contradictioa4 dé
cotte manière seulement on renvoie les
croyants satisfaits, car il no leur est pas
permis de chercher la vérité, .et comme
ils n’entendent que l’nne des' parties, il
n’y a lieu ni à troubles ni à doutés.
« Nous ne savons, termine le correspondant du Corriere, si Saint Pierre est venu
à Rome ou s’il n’y est pas venu. Seulement il nous importe de mettre en lumière ce fait douloureux et même honteux pour notre nature, c’est-à-dire que
dans notre Eglise et pour plusieurs, il
faut croire non par conviction et par
amour de là vérité, mais par crainte de
perdre l’âme ».
Ainsi que nous l’espérions, la discussion de Rome a été indirectement utile à
la cause de la vérité, en ce qu’elle est
devenue, entre les mains de Dieu, un
moyen puissant d’intéresser nos concitoyens aux questions religieuses. Plusieurs
correspondances de Rome s’accordent à
affirmer que toutes les nombreuses réunions, dans lesquelles l’Evangile est prêché,
sont très fréquentées, de sorte que la plupart des chapelles sont trop petites pour
que ceux qui désirent assister aux conférences évangéliques puissent y trouver
place. D’uu autre côté, malgré l’éloquence
des prédicateurs du Carême. les églises
catholiques sont presqocs 'Vides*
INSTÜIICTIOIS m B0LL4NDE
{Continuation e fin, V. N, S J
L’Enseigneubnt Priiuirb.
voyous maintenant quelle est dans ce
pays l’instruction primaire, la base de
l’édifice social, la pierre de touche de la
la vie d’un peuple.
Nous avons dit, en commençant ce tra’ vail, qu’à de faibles exceptions près, tous
lés enfants profitaient des bienfiiits de
l’instruction. En effet, on ne trouve plus
aqjourd’hui une seule conamuue qui ne
possède au moins une école publique:
-f L^tat, les commui^s et les particuliers
ont rivalisé de bonne volonté pour fournir
à chacun selon son rang, ses ressources,
ou sa religion, les moyens de s’instruire
et de devenir un citoyen utile à sa patrie,
un membre vivant de son église.
Nous 'Sommes obligés de donner ici
quelques chiffi'w que nos lecteurs von-
5
-iny
dront bien nous passer, grâce à leur importance, pour donner une juste idée de
notre sujet. Pour une population de 3
millions 600 mille âmes, la Hollande possède 3600 écoles publiques gratuites, 175
écoles particulières subsidiées par l’état,
et 954 écoles particulières ne recevant
aucun genre de subsides. C’est donc un
total de 3730 écoles, soit plus d’une par
mille habitants.
Mais voici qu’elle est l’organisation d’une
école hollandaise, et quel coup d’œil elle
nous présente!
Nous voici dans un village de province
à côté de l’Eglise; voyez ce vaste bâtiment
en briques rouges, comme il est bien entretenu ! comme il est largement éclairé avec
ces grandes fenêtres de sept à huit mètres
carrés ! Eo(rons-y. Que de petites têtes qui
se tournent vers vous dans cette vaste
pièce qu’un vitrage sépare en deux, pour
qu’il n'y ait pas trop de bruit et de confusion durant les leçons ! Quelquefois l’é
cole a la forme d’une croix et présente
alors trois ou quatre compartiments qui
tous sont placés sous le regard do l’instituteur en chef. De sa place il peut surveiller toute l’école. Et il n’y en a qu’une
pour tout le village.
Voyez comment les élèves sont partagés,
en trois ou quatre catégories, suivant leur
âge ou leurs capacités, et rangés deux à
deux sur des bancs, système américain ;
d’un coté les garçons de la catégorie, de
l’autre les filles! — On n’a qu’à se louer
des écoles mixtes, il y a en général plus
d’émulation dans les leçons, plus d’ordre,
plus de retenue dans les manières. Pendant les heures de récréation, les garçons
vont s’amuser d’un côté, les filles de l’autre et rarement le maîtro doit faire usage
de somauturité pour punir les écarts faits
à la bienséance. t . ,
Dans les campagnes,.les deux^xes restent ensemble jusqu’à 14 ou 15 ans, âge
auquel les enfants quittent définitivement
l’école , mais, les cbosqs mappheqt un peu
autrement dans les villes. 11 y a là deux
classes primaires. -La première seule est
mixte, lorsque les enfants sortent de là à
l’âge de 10 ou U ans, ils sqnt admis dans
la seconde catégorie, qui a un programme
diftérent, pour les deux sexes. . ,
Les locaux sont établis à peu près partout sur le mémo modèle, et la responsabilité repose toujours uniquement sur
l’Institutrice ou l’Instituteur en chef.
Nous serions entraînés beaucoup trop
loin si nous voulions passer en revue la
classe fort complexe des 950 écoles ne
recevant aucun subside de l’état. Nous
avons dit quelques mots des pensions et
des internats. Le plus grand nombre cependant doit son existence à la divergence des convictions religieuses: la province du Brabant, où les catholiques sont
en majorité, a le plus d’écoles particulières, eu égard à sa populalion , et
c’est, malgré cela, la plus arriérée.
Ce serait une course bien intéressante,
si nous pouvions vous conduire à travers
les établissements de bienfaisance de
toute sorte dont s’honore la Hollande,
vous montrer .ses orphelinats, ses écoles
des pauvres, ses hospices de tout genre,
les uns pourvus de riches dotations, les
autres soutenus par les souscriptions particulières !
Nous avons tâché de vous donner une
idée des résultats auxquels sont parvenus
toqs les efforts réunis, mais ce qu’il est
impossible de vous montrer, soit par des
chifi’res, soit par des comptes-rendus,
c’est le zèle, la patience, le dévouement
de cette armée d’instituteurs dans l’accomplissement de leur tâche, c’est le talent avec lequel ils savent mettre leur
enseignement à la portée de ces petits
êtres dont la curiosité surpasse souvent
l’intelligence.
Il faut avoir vu le soin que les Hollandais
mettent à bien élever leurs enfants, à
Iqur procurer une bonne éducation et une
solide instruction, pour comprendre la
prospérité dont ils jouissent, et comment,
depuis quarante ans, grâce à leur instinct
pacifique ( ou, pour mieux dire leur caráota, car nous qp croyons pas qu’ils aient
une aU)lre .nature que leurs belliqueux voisins,! ils ont. su vivre en paix au milieu
de l’Europe armée.
..,(Ce n’est pas uniquement à ses hommes
d’état, c’est au bon sens de la nation toute
entière qu’il faut attribuer la période de
progrès continu dans laquelle elle marche
depuis longtemps.
6
4TB)
En finmant ce travail je éemanAe pardon aux lecteurs de TEcho de leur avoir
fait attendre un peu longtemps ces derniers
articles, — des circonstances partimlières
ayant absorbé tous mes loisirs.
i{ou0cUc0 reitigteudee
Nous lisons dans le Chrétien écangélique :
L’Angleterre a enfin répondu à l’insolente circulaire par laquelle le gouvernement chinois s’arrogeait le droit do molester les missionnaires européens et d’extirper le christianisme Si sa réponse s’est
fait attendre plus longtemps que celle de
la France, il faut avouer aussi qu’elle est
plus satisfaisante. |Lord Granville commence par protester contre une mesure
■qui assimile aux prêtres catholiques les
missionnaires anglais et ftiït porter à cefnxci la peine des imprudences commises
par ceux-là. Il démontre qu’aucun des
griefs articulés par la circulaire ne s'applique aux envoyés des églises protestantes, lesquels n’ont jamais abusé dé là' '
prbtection consulaire pour violenter lös
consciences. Le gouvernement de la reine
n'quraît donc aucun motif pour modißer
le traité de 1858, qm* garantit aux chinois
convertis le libre Cxêrcice de leur culte,
et aux missionnaires prC^staôts Tindépendanee de leur ministère. L’An^eterre
est fidèle aux traités, le céleste empire
doit l'être aussi. Si la liberté d’action des
sujets atiglais était de nouveau menacée,
le-gouvernemont britannique mettra aussitôt entre les mainà de ses consuls les
pouvoirs nécessaire» pour faire respecter
les cbnventions.
L’évêijue Patteson qui parcourait, depuis
tant (Tannées, les mers <iu sud pour activer la diffu^on des lumières et le dévetoppémént 'de M 'éfivrNsatloin, vient d’être
massacré par les sauvages de Ttle Santa
Cruz.
F’XTaxicci' Nou.s lisons dan» ce même
journal';
La France est plus papiste qne jamais;
les sanctuaires, ef surtoei celui de Lourdes dans les Pyrénées qui'est le plus en.
vogué;' rcgorgont de fidèles; le denier
de'Saint Pierre est plus populaire que jamais ; les lieux de pèlerinage sont assiégés
par des fontes dont la ferveur et la crédulité rappellent les pins beaux temps du
moyen-âge. Dans les régions élevées, la
papauté no rencontre presque plus d'op-po.sitioa. Le gallicanisme se meurt; les
vieilles traditions disparaissent,les légendes
romaines s'accréclitent; et le pape infaillible ne cache plus sa prédilection pour
le pieux Henri de Bourbon, élevé parles
jésuites et qui ne fait pas un mystère de
ses convictions religieuses. S’il arrivait
au pouvoir, son élévation serait le triomphe politique des uIlramontaîDS, jusqu’à
une déclaration de guerre au royaume
d’Italie. A l’intérieur l’église romaine reprendrait son rôle d’éducatrice de la jeunesse , il n’y aurait plus de liberté que
pour elle; la cause protestante serait en
péril.
Aliemasne. Les vieux catholiques
n’ont encore rien fondé d’important. On
ferait une belle collection de di.scours prononcés dans leurs conférences populaires
et des résolutions votées dans leurs conciliabules; mais ils ne montrent pas nn
e^ril pratique dans la.conduite de leurs
atraires. Il leur manque uq homme d’action, un chef, Dpllinger ésl un savant,
un hoihme de cabinet, âgé d’ailleurs, et
sans initiative, tôulefois Tes comités, dits
d’action, se.multiplient. -^Les vieux eatholi(|ue.s sont en outre inconséquents et
bon npmbro d’eptr’eux sont des rationalistes.
Nous Usons dans dans YEglise Libre : —
« Si ie catholique insurgé est un prêtre ,
il devient, comme dit M. Bersier, un être
à part, un objet d’étonnement et de scan(iale ». En France l’opinion, encore esclave
des préjugés, te considère comme «unsol, dal qiti a renié son drapeau,.. »C’est le cas
de tl’abbé Miebapd et du père Hyacinthe.
Ce dernier est abandonné par sa propre
famille. L’abbé Jules Loyson son frère,
dans un cours donné à la Sorbonne, s’est
séparé do lui; avec écl«t. Le P. Hyacinthe
écrit à ce sujet les lignes suiyaqles : —
Une goutte manquait à mon calice, et ce
n'était pas la moins amère. H m’était réservé do voir mon propre frère, sans
aqcpne pfovocatioiO ,de ma part, s’attaquer, directemeo.l et publjgnement à moi.
/ C'est la conscience nrli/lcielle, comme dit
notre ^Idssimo d'Aseglio, qui a tué, dans
le etergéromain, plus souvent qu'aiUàtrs,
la cmùeience ùMureUs. .On est prêtre avant
¿ftrA. friveJ. S’il sentait le besojn de séparer sa cause dp la mieano, il venait de
le faire ên adhérant solennellement au
Concile avec le reste do la Sorbonne : il
a cru devair aller plus toio, je le regrette
7
et je lui pardonne < eaf m sais qn’il en
souffrira plus qu’il ne mérite,— Je n’entrerai pas dans la controverse qu’il engage avec moi, et banni désormais du
foyer domestique , où je suis devenu un
deuil de famille, je méditerai, dans mon
exil et dans ma douleur, les paroles du
Maître «Je ne suis pas venu apporter la
paix , mais le glaive, et les ennemis de
l’homme seront ceux de sa maison » —
( Matth. x).
Le père Hyacinthe, à la fin de sa lettre
adressée à la Sorbonne, se déclare incapable d’exercer le ministère dans les rangs
de ce clergé français « qui à cette heure
unique de l’histoire|, résumé eu ces trois
choses la restauration de la patrie en
ruines : accepter l’infaillibilité du pape, —
rétablir son pouvoir temporel, — et perpétuer l’ignorance du peuple ! »
Le Consistoire de Pouzanges {Vendée )
on nommant ses délégués au Synode provincial a émis, entr’autres, le vœu suivant:
Qu’on étudie la question du caléchuménat
et qu’on examine s'il n'y a pas lieu de
modifier le mode actuel d’admission dans
l’Eglise.
Statistique religieuse du Danemark. Les
99 pour cent de la populaition appartiennent à l'Eglise luthérienne. Des 15.1.58
habitants qui restent, 4.290 sont juifs,
3.223 baptistes, 2.128 mcfrmons, 1.857 catholiques et 1.433 réformés. En outre
1.209 personnes se rattachent à des Eglises ou à des Sociétés luthériennes indépendantes; et enfin un petit nombre appartiennent à des sectes peu connues.
( Témoignage,'.
L’Evangile en Portugal. L’Église fondée
à Oporto compte 50 membres et plusieurs
candidats à radmis.sion. Plusieurs lieux
de culte sont ouverts et bien fréquentés.
F»at*ls. M. Guizot a été élu, au scrutin de ballottage, 8* membre du conseil
presbytéral par 1005 voix contre 975 données à H. Denfert porté par le parti libéral. »
Chronique Cauhobe
Au nombre des paroisses qui ont eélé-*
bré la fête de l’émancipation, nous devons
ajouter Prarustin. C’est ce que nous apprend une lettre de tt. I* iCoostantin. —
Seulement c’est le dimanche 18 février,,
et non pas le 17 que nos irèpes pnl célébré le 24* anniversaire dé notre émancipation.Mot^ combpdndant exprime
la pensée au’il y a bien longtemps que
VEcno n’a plus parlé dé Prarustin. En général, le silence d’un jidurnal sur une paroisse est un bon signe, et le fabuliste
n’a pas tous les torts de nous engager à
vitre cachés pour vivre heureux. — Ce fût
la Société agricole et ouvrière de Prarustin
qui fut, cette année, la promotrice de la
fete à laquelle prirent part une soixantaine de personnes qui se rendirent de
l'école du Roc, lieu de la réunion, au
culte à S* Barthélemy, où le pasteur prêcha sur ces paroles : la lumière luit dans
les ténèbres. — Après le service divin, les
membres de la fête retouruèrent au Roc
où un dîner avait été préparé et d’où ils
ne repartirent que tard dans la soirée,
après avoir prononcé ou entendu un grand
nombre de discours religieux et patriotiques, sur des sujets très variés. MM. Bouvier et Michelin furent proclamés membres honoraires de lé Société. — Le ton
général des discours qui furent prononcés,
c’est celui du bonheur de vivre, en bonne
hàtmonie, dans l’union et dans la paix.
Nous souhaitons de bon cœur, pour longtemps , un tel avantage à nus frères de
Prarustin. Car nous savons que les fruits
de l’Esprit se sèment dans la paix. Prarustin a eu ses orages, ils sont passés
Que ne pouvons-nous en dire autant d’Angrogne, que nous aimons tout autant.
guoi qu’on en dise. Mais notre profession
de Christianisme nous empéenera toujours, nous l’espérons, de prodiguer des
éloges , ou plutôt des flatteries , quand
nous savons que ces éloges ne sont pas
mérités, ou que nous jugeons qu’ils ne
le sont pas. Car ce n’est pas là l'exemple
que nous donne le Seigneur Jésu.s-Christ.
qui a toujours appelé le bien bien et le
mal mal ; loi qui a tant aimé le monde,
a cependant appelé les méchants des serpents. racq de vipères, hypocrites (Matth.
24) et dans le même chapitre (Matth. 16)
où il dit à Pierre : Tu es bienheureuhi ,•
Simon, fils de Jonas, car la chair et le
sang ne t'ont pas révélé cela, mais mon
Pire qui est aux deux (v. 17), ne lui dit-il
pas (v. 23): retire-toi de moi, Satan! tu
m’es en scandale? — Oui, paix ! pètix i.'Ji
union I union ! Mais la paix avec la vérité'
et le besoin de sainteté ! - *
r.r - r -. ■■■'fT
Chrqntqué ipt^Utique; '
Italie.*-^ Le Parlement a repris ¡ses
travaux. La question la plus importante
gn’H aura.^ étudier et à discuter'est celle
des projets du ministre des .fiisanc.e3, Let
roi est retourné à Naples .qù il se propose de séjourner jusqu’au 10 mars.
F*Mxxoe. Le Journal officiel publie
la noOiiaaftiiMi de M. Fournier commé am-
8
^80>.
bas'sadeur à Rome. M. .FoOTdicir doit être,*
sous'peu de jours, à 'soù'pdité. ' ... ' '
— Les diverses fractibus d.u parti mo-,
oarchique de l’Assemblée Nationale se
sont mises d’accord. Le Goiiveraement, de
son côté, prend des mesures pour assurer le maintien de la république. Bonapartistes, orléanistes, légitimistes, tous
s'agitent et travaillent. Le comte de Chambord, appelé déjà Henri V, a reçu à Anvers en Belgique des centaines de ses
partisans qui sont allés lui rendre hommage. Mais en suite d’émeutes assez graves qui ont risqué de mettre aux mains
les libéraux et les cléricaux., le prince a
enfin quitté cette ville.
Aiziéx'lq.ixe. Le Times du Rio de la
Plata écrit que la faute des massacres qui
ont eu lieu récemment à Taudil (République Argentine ) doit retomber , sur les
prêtres qui excitent la population ignorante indigène contre les émisants européens et qui les appellent des trancsmaçons. — Nouvelle peu consolante pour
les émigrants Vaudois.
Angle tez*x*e. Les journaux sont
remplis de détails sur la isolennité qui a.
eu lieu à Londres, dans le butderemeS
cier Dieu pour la guérison du prinoa de:
Galles. : •> • oO
Pmsse. Bismark' reçôiTbeaiàcoup
d’adresées(qni le'félicitent de Sotf attitude
dàne4a quieatioii|,d« i’inspecâMri^’<‘ ^
lea.
-;2J.
I soüscriptîon:
'‘POUR LES POUTRiltS nu DpCT. 8TKWAKT
/ Liste précédente Fr. 656 15
M. Hicot de Pignerol » 4
M' et M"* Cardon de Pignerol » 5
' l- - . Total Fr. 665 15
, RECENSEMENT 1871
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A
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Maisons habitées. . 168
Maisons non habitées . • 155
Total 323
Nombre des familles • • 174
Population.
honàtn«s femmes
A marier , . 200 221
Mariés . . 132 135
Veufs . . . 27 39
Total . 359 395 = 754
Instruction.
hommea femme»
Savent lire 13 47
Savent lire et écrire 253 164
Ne savent ni lire ni écrire 93 184
Total 359 395
‘ , 1 . Religion.
; ! . ij , . Sm^L.iCathal Hommes. . . .JK t=- - . 60
Fenuuès ‘ . . 344 >' 51
total 653 = 754
Présente
;ll'"
A marier
Ktiriés I .
Veufs
Campagne
4^ =
t»lgnerol
Population
Chef lien
^ '.’jffat deili
hommes 'femme«
-i' 5284 5127
; 2528 2620
. . -r 360 811
16730
f'Totd . 8172 8558== 16730
JnstirueHon.
sâvéni lire et écrire 5272 41^
Nesaveut ni lire ni écrire 2900 4389
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Catholiques
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