1
CompU-eourant avec la PosU
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie .... Fr, 3
Etranger. . . , » 6
A-llemagne, Autrlche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
iSgypl® > Hollande , Suède,
Suisse, etc., en s’abonnaut
à la poste , , Fr. 3
On s'abonne ;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs; et à
rimp. Alpina à Torre Pellice.
L'abonnement part du !. . Janvier
et se paye d'avance.
ànvîAb XXI, N. 52.
36 Décembre 1896
Numéro« «éparéa demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonce«: 30 centimes par ligne
pour nne seule fois — 10 centimes de 2 à 3 lois et 10 centimes pour 6 rois et au dessus
S'adresser pour la Bédactlon et
pour l’Administration à H.
Jean Jalla, prof., Torrs PéUiee.
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes.
ÉfjlIO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
/dus me serez témoins, ict. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne, Matth. VI, 10
#> « I
■unire;
La puissance des feuilles — Madame. Aline
.lalla — Courrier de !' Evangélisation
— Correspondances -l Société d’utilité
publique — Les marchés du Dimanche
— Nouvelles religieuses — Faits divers
— Informations di verses — Revue Politique — Avis.
La [Mlissane« des feuilles
Je passai le matin. Le rapide
ruisseau coulait victorieux emporlaul dans le tourbillon de ses eaux
les feuilles tombées des arbres qui
bordaient ses rives. Pauvres feuilles!
me dis-je; elles ne sont que faibiessej
iiue héatit !
Je repassai l’après-midi. Le ruisseau était vide; par contre la route
ét’dit inondée; l’eau avait emporté
le sable, mis à nu le gravier, tracé
de profonds sillons. Quel est donc,
me demaridaHe, de-maladroit ou le
méchant qui a placé un obstacle au
travers du ruisseau et l’a fait ainsi
sortir complétement de son lit? J’allai
voir et reconnus bientôt'la, cause
de ce déboi’-dement. Il n’y avait pas
d’obstacle ni de pierre, ni. de boiSni de terre; il,n’y avait que des;
feuilles étroitement tassées les unes 1
contre les autres. Elles avaieiit^eii
vahi le ruisseau, avaient secondé
pour quelque temps ses caprices,
cédé complaisamment à sa fougue
mais en.fm elles s’y étaient établies
et l’avaient chassé dehors.
Image frappante, me dis-je, de
tant de vies où règne le désordre
moral le plus complet. Plus de retenue,
plus decGft tròie sursespropres actions,
plus de bons mouvemenîs, plus d’affections naturelles, plus d’obéissance
aux lois de la conscience et à celles
de Dieu, tout y est égoïsme et déliordement de mauvaises passions.
Gomment en est-on arrivé là? Tout
à coup? non sans doute. On a
laissé tomber dans le courant de
sa jeunesse quelques mauvaises feuilles. On n’en a pas eu crainte, on
s’en est même moqué. On s’est dit:
Qu’est-ce que cela eu présence > de
la pureté de mes mœurs de la
droiture de mes' intentions.-de la
noblesse de mes projets, de l’énergie
de mon caractère. Voyez comme
je les emporte ces feuilles, comme
je les pousse devant moi tant qu’il
me plaît, puis comme je les rejette
sur mes bords. Et les feuilles n’ont
rien dit ; mais elle se sont laites
plus lourdes et se sont laissé couler
au! fond; puis elles ont arrêté celles
qui survenaient; toutes ‘ensemble
elles ont fait tas, -elles ont fait ;,obs-
2
- 41R
tacle et. enfin le t uisseau s’est trouve
tout à eoii|) dehors, oui complètement hors de son lit et sans aucune
possil)ililc d’y rentrer.
O jeune homme, jeune fille, ruisseau vivatit qui es destiné à [)orter
là où tu vas la prospérité ou d’effroyahles ravages; lorsqu’un,e l'euille
mauvaise tombe sur ton cours, ne
l’en motjue pas, ne l'y laisse pas
même, par un esprit de vanlerie,
Ilolter un seul instant parce que l’on
remarque combien tu es plus fort
qu’elle; mais à mesure que ces l'euilles tombent, ôte-les, jetle-les loin de
loi. Que l'ieii d’impur ne (rouble jamais la lim))idilé de les tlots et n’altère
jamais, même à un degré minime,
la liberté de leur cours,
IL M.
Madame iVline Jalla
Uue existence bien chère à un
grand nombre de Vaudois vient ('e
s’éteindre.
Madame Mine Jalla veuve du pasteur émérite Louis Jalla a été enlevée inopinément, presque subitement à l’alïectiou de sa famille et
de .ses nombreux amis,
É()rouvée ces dernières années
par la rigueur de nos hivers, elle
s’élail'rendue à Florence, il y a
qub'lques mois, dans rintention d’y
rester jusqu’au printemps. Mais comme elle y soull'raitde mal^du pays
elle se diposait à revenir à La Toui',
lorsque-le Seigneur l’a rappelée à
lui, le 23 courant.
Ceux qui l’qnt comme de |)iès
n’oublieront pas la douceur de son
caractère, sa bonté, son dévouement,
sa sym[)albie envers les malheureux
et sa bienveillance envers tous.
Les épreuve.s ne lui ont pas été
épargnées. Déjà avancée en âge et
|.M’ivée de l’appui de son rnari, elle
a vu partir deux de ses fils pour la
lointaine Afrique: elle a supporté
celle douloureuse séparation avec
nn courage admirable, heureuse de
les voir se consacrei' à l’œuvi'e sainte
des missions.
Ils n'ont pas eu la consolalion de
se trouver à son chevet et de recueillir ses deniières paroles. Sun
départ a élé si pr'ompt que mémo
ceux de ses fils qui n’élaieiit pa.s
très éloignés n’ont pu arriver à
temps pour la voir eiieoi'e en vie.
Mais Cêlui qui lui donnait le courage que nous adrnirion.s le:s .soutiendra tous dans leur alïliction.
Que notre cher collègue le dirocleur de ce journal et tous les membres de la nombreuse famille de
Madame Jalla veuillent bien recevoir l’expression de notre plus vive
sympathie. Que Dieu les console et
les soulienue dans leur épreuve.
tOUKKieK M LlUttlMTlUn
I Nous glanons pour les lecteurs du
Témoin quelques nouvelles sur l'Evangélisation dans le Itapport annuel
du Comité, en attendant que M.rs
les Pasteurs, Evangélistes, Insliluleurs, Institutrices veuillent bien nous
en fournir de plus directes.
Dans le village de Candía prés
d’ivrée les nonne.s, maîlre.sses d’une
école catliolique, ont fait leui' possible pour pervertir une jeune évangélique de i3 ans, pour la faire
évader à l’insu denses parents et
I)our renfermer dans nn couvent de
Turin. Elles lui donnèrent des bonbons, de petits cadeaux et l’habij tuèrent gi bien à la dissimulation et à
I la tromperie qu’elles se ci'oyaient
i sûres de leur affaire. Cependant les
parents qui avaient obsei'vé coml)ieh leur fille était devenue triste
et taciturne, la pressèrent par des.
questions, et celle-cij finit par tout
avouer au milieu de beaucoup- de
larmes et de sanglots.
Il faudrait se fier un peu moins
3
4|tS
de ces tonnes sœurs, si câlines et
si perfides à la (bis.
A Brescia, par contre, une jeune
fille qui allait entrer dans un couvent, a renoncé à son projet en
voyant, après quelques atinées d'absence, les beaux fruits qu’avait produits l’Evangile dans la vie de chaque
jour des membres île sa propre famille.
Dans la même ville une servante
âgée de 70 ans a voulu donner à
I’ Egli.se le premier billet de cent
francs qu’ elle eut d’un héritage
qu'elle venait de toucher. On ne
s’appauvrit pas en donnante l’Eternel
les prémices de ses revenus.
A San Casciano (Florence) les
personnes qui se déclarent pour l’Evangile doivent surmonter de grands
obstacles, comme cela arrive du reste
un peu partout dans notre champ
d’Evangélisalion. Un brave mécanicien, père de famille, est sans travail
depuis quelques mois parce qu’il
fréquente assidûment nos réunions.
— Si je te voyais mourir de faim,
toi et toute ta famille, je ne te
ferais pa.s faire un clou, disait à ce
digne ouvrier un gros fermier du
voisinage. A un menuisier qui s’était
déclaré évangélique il fut imposé
par son maître d’aller se confesser
au prêtre dans l’espace de 2 jours,
s’il ne voulait pas être renvoyé au
terme de ce bref délai.
A Gioia ciel Colle (Naples) une
bible avait été donnée il y a quinze
ans à une famille de l’endroit. Foui'
un temps personne ne la lut, le
médecin ne fit que s'en moquer.
Mais voilé quu ce même médecin
se trouvant en prison— pour un crime vrai ou supposé — il demanda
et obtint du directeur des prisons la
permission de lire ce Volume Sacré.
Son cœur fut touché et amené au
Seigneur, et actuellement c’est lui
qui console sa famille au moyen
(les lettres qu’il lui adresse.
A Lucquee un colporteur place
son banc sur la place en face de
l’église de S, Frediano dans laquelle
le réformateur Pictro Martire Verrnigil prêcha jadis les pures doctrines de l’Evangile. Le modeste
liane du colporteur est souvent aussi
transformé en chaire depuis laquelle
l’humble colporteur annonce au
peuple les vérités évangéliques,
A Vüloria (Sicile) deux personnes
qui avaient entr’elles un diirérend,
vinrent exposer leur question devant notre évangéliste au lieu que
d’aller devant les tribunaux; et cela
sur le conseil donné par l’honorable
sénateur G. Le dilTérend fut tranché
par l’évangéliste à la satisfaclion
des parties adverses qui vivent
maintenant dans de bons rapports
et sont nos amis.
E. B.
CORRESPONDANCE
P; la 16 Décembre 1895.
Monsieur le Directeur du Témoin
A la suite d'un mal-en tendu, le
compte-rendu de la (lernière conférence du Val Pérouse n’a pas é(é
envoyé au Témoin en son temps;
veuillez excuser ce retard et avoir
la bonté de publier ces quelques
notes.
La '10® conféreiioa du Val Pérouse,
à laquelle ont pris part le.s Pasteurs
de la Vallée, quelques délégués des
Eglises, ainsi que les Pasteurs Vaudois de Turin et deux représentants
de la conférence du Val Pélis, s’est
ouverte à Turin dans la Chapelle
Vaudoise de Via Pio Quinto, le 12
Novembre deruier, à 9 b. du malin,
par un culte présidé par M. le pasteur Peyrot, qui prit pour texte de
sa méditation: Marc 16, v. 20. L’obéissance instantanée et absolue à
la parole du Maître, — leur vie en
Lui, et sa vie en eux par l’Esprit.
M. le Pasteur .1. Weilzecker lit
ensuite un excellent travail, fruit
de son expérience pastorale, sur le
sujet: Le S.t Esprit et la Mission.
4
- m
Nous n’essayons pas de i'ósumer ce
rapport, qui sera, sous peu, espérons-nous, publié par !’un de nos
journaux évangéliques.. I.’eiitretien
qui suivit et auquel prirent part
plusieurs orateurs fut des plus frateinels et des plus édifiants. Un
membre de la conférence, relevant
un mot du rapport, qui disait qu’une
Eglise vivante devait être une Eglise
Missionnaire, se demande si nos
Eglises Vaudoises peuvent être considérées comme des Eglise.^ vivantes,
La. masse des membres de nos
Eglises s’inléres.se-t'elle à l’œuvre
d’Evangélisation de l’Italie et à
l’œuvre des Missions? Ce qu’il nous
faut, ajoute-tdl, c’est de créer dans
nos Eglises un courant missionnaire.
Un autre membre de la Conférence
observe que le plus souvent, après
une conférence comme la nôtre, où
l’on a entendu et dit des choses
excellentes, on s’en va sans avoir
obtenu de résullat pralii:|ue. Il propose, afin de contribuer à établir
ce courant missionnaire dont on a
parlé, d’instituer aux Vallées un
comité missionnaire qui aurait pour
lâche de réveiller au sein de nos
Eglises l’intérêt pour ravancemeiit
du règne de Dieu. Celle proposition
étant adoptée, la Conl'érencemomme
une commission de trois membres,
chargée de l’étudier encore, et de
chercher les moyens pratiques de
la mettre en exécution, et d’en référer à ta prochaine’conférence, qui
aura lieu D. V. à Pramol au prinlemps prochain. Sont nommés membres de celte commission : MM. les
Pasteurs J. Weitzeekerdu Pomaret,
Ch. A. Troni de S. Germain et D.
Gay de. Prarustin. t^a conférence se
dot par le chant et la prière.
Veuillez agréer, M. le DirecLetir,
les salutations cordiales de votre dév.
D. G.
M. D. C. nous écrit du Teynau,
au sujet de l'art, de noire n° 47
ititulé; Î7w acte d’intrusion^ quelques observations que les dimensions
de notre journal nous obligent à
résumer, en laissant à chacun toute
la responsabilité de ce qu’il avance :
La défunte, instruite dans l’église
vaudoise, n’en avait pas moins senti
le besoin de se rendre au banc des
pénitents chez le.s salutistes, qui
sont les promoteurs du réveil dans
les Vallées.
Il semble ré.sulter, d’après le 4’
alinéa de l’art, en question, que le
pa.steur avait déjà donné la bénédiction quand iô /aii regrettable se
produisit, piiisq’il ajoute: « Sur ce
le pasteur s’en alla, » S'il en élait
autrement, la dame aurait réellement été impolie en prenant la
parole sans la demander; mais noii.s
croyons qu’elle ne l’aurait pas fait.
Les salutistes ti’ava¡ent eh cette
occasion aucun autre distinctif que
ceux qu’ils ont en toute occasion ;
il n’y a donc pas lieu à là comparaison avec le pasteur allant en
l'obe et rabat aux réunions de l’Armée. Et du reste les saiutisles laissent la parole libre <à chacun, et ne
tiennent pa.s pour impolis ceux qui
s’y rendent pour appeler les âmes
à la conversion.
De plus, ' continue noire correspondant, S. Paul ne défend pas,
comme régie, la parole publique
aux femmes; il ne l'a défend ne à
Corinthe que pour évker le désordre
qui s’y produisait, hommes et femmes voulant parler à la lois.
SKitté Vidgise iuite pnilipe
Cinguième lisle des membres fon^
dateurs qui ont payé leur cotisation
pour 1895. ,
M'' le Gomm, Malleo Procbet ' 3
» Paolo Calvino 2
» Daniel Piene 2
5
4êl
M.lle Aline Chauvie
M*' J. Marauda, pasteur
» Jacques Long, évang.
M.lle Heniielte Pasquet
» Jo.séphine Arnonlet
B, Gardiol, pasteur
Jacques Pontet (Piiy)
Paul Geymonat feu David
Jean Galîarel
D. Davit, secrétaire
Paul Bonjour
M.lle Marie Ribet
M^’ Jean Meynet, chapelier
M
»
»
»
»
»
Pour 1896
M.lle Josépliine Ainoulet
» Suselte Goïssou
M'' Ernest Tu lin
2
3
2
2
3
2
2
2
9
Jean l’ons, pasteur
Adolphe Comba, id.
Aug. Chnmbeaud
Arthur Miotti
Henri Arnoulel
All). Forneron, étud. en droit
» AP). Tourn, maréchal
» I.ouis Moiiaslier, pa,sieur
» David Goss (Turin)
Mlle Madelaine Rivoire
M*' Henri Rostan
J. I). Besson (Appiols)
Pierre Vina y, ¡.m'oI'.
Elieiine Davit
Pierre Gay, géonièlre
Em. Benech, élud. pharrn,
2
2
2
2
2
2
2
A
10
aux enfants de Juda, dans Jérusalem,
le jour du sabbat.
.le censurai donc le.s principaux
de Juda, et leur dis : Quel mal ne
faites-vuns pas de violer ce jour du
sabbat? Vos pères n’oiit-ils pas fait
la même chose, et n’est-ce pas pour
cela que notre Dieu a fait venir tout
ce mal, .sur nous et sur celte ville?
Et'vous ungmenlez l’ardeur de la
coléi'e ,de l’Elernel conti'e Israël en
violant le sabbat...,
: C’est pourquoi, dés que le soleil
s'était retiré des portes de Jérusalem,
avant le sahhat, on fermait les portes, par n>on commandement. Je
commandai aussi qu’on ne les ouvrît
|)oint jusques après le sabbat; et je
iis leiiir quelques-uns de mes gens
sur les porles, atin qu’ il n’entrât
aucune charge le jour du sabbat.
Et les revendeurs et ceux qui vendaient tou le sorte de denrées, passèrent la nuit One fois ou deux hors
de Jéi'.usalem. Et je les sommai de
ne faire plu.« cela et je leur dis :
Pourquoi passez-vous la nuit devant
la muraille? si vous y letoufnez, je
mettrai la main sur vous.
Ainsi, depuis ce lemps-lâ, ils ne
vinrent plus le jour du sa bat.
Néhémie.
Pour copie conforme
E. B.
LES MARCHÉS OU DIMANCHE CHRONIQUE VAUDOISE
En ces jours-là, je vis» quelquesuns en Juda qui lonlaient aux pressoirs le jour dit snhhal, et d’autres
qui apportaient des gerbes, et qui
cliargeaieiil sur les ânes du vin, de.s
l'aisins, des tignes, et loule autre
sm le de fardeaux, et les apportaient
à Jérusalem, le joiir du .sabbat; et
je les sommai le jour du sa b liât
qu’ils vendaient les provisions, de
ne plus le laii'e. Au.ssi les Tyriens
qui demeuraienl à Jérnsalert), ap
porlaient du poisson, et plusieurs
autres marcbandises,et les vemlaient
PIGNERüL. — Réunion du Corps
des pasteurs. Le Corp.s des pasteurs
s’est réuni Mercredi dernier (le 18
cour,) à 10 heures dans la cliapeile
Vaudoise pour procéder â l’examen
de foi de M. le Gand. Albert Brochet de Turin Les sujets sur le.squels a versé l’examen .«onl^ les
suivants: L’autorité des Saînlës Écritures — La personne de J. C. —
La Régénération. — La vocation
au Ministère. La votation a donné
les ré.sultats suivants. Sur votes,
dix-huit ont été favorables au can
if.ï-
6
— 422
didat, deux contraires. M. Prochet
a dotic été admis à prêcher son
sermon d’épreuve. Le texte qui lui
à été ddnrié est: « Ce qui est né
de la chair est. chair; ce qui e.st né
de l’esprit est esprit, » Jean lll, 6.
Le sermon aura lieu 1). V. Jeudi
26 cour, à 10 h„ dans le temple
des Coppiers. La commission d’examen est formée de MM. les pasteurs
et professeurs consacrés du Val Pélis. L’on espère toutefois que d’autres pasteurs voudront se joindre à
elle.
— Société de Théologie. Celte
Société s’est réutiie dans la même
chapelle à 2 h. de l’aprés midi.
Nous avons regretté que plusieurs
pasteurs, rappelés sans doute à leurs
postes par des devoirs impérieux,
n’aient pas assisté à cette séance.
Ils ont beaucoup perdu à ne pas
entendre un travail très exact, très
complet, purement biblique de M.
le past, Hugon de Rorà sur la question ai importante de « la place de
la femme au sein de l'Eglise ».
La lecture de ce travail a été
suivie d’un débat fort animé dont
le résultat nous semble avoir été
celui-ci: qu’il est bon de s’en tenir
aux prescriptions apo.stoliques pour
toutes les assemblées ayanl un caractère public, tout en admettant
que Dieu suscite de temps à autre
parmi les femmes des témoins dont
l’activité éminemment bénie montre
assez qu’il veut qu’elles soient une
exception à la régie générale.
La nouvelle séance de la société
de théologie aura lieu la semaine
après Pâques à S. Germain. On y
entendra un travail de M, Pascal
sur la Personne du S.t Esprit telle
que le N. T, nous la révèle et un
essai de M. Jahier sur un sujet encore à déterminer.
— Le Nord-America,]e navire qui
portait les époux Lantaret Gay, est
bien arrivé à Montevideo.
■Tl'
Nouvelles Religieuses
Des .scènes atroces de fanatisme
ont eu lieu à Pachiiclia, petite ville
du Mexique. Dix personnes avaient
été brûlées vives comme hérétiques,
d’ordre du juge en second de la
ville, qui soutenait d’en avoir reçu
l’ordre de Dieu, dans une vision.
Le maire de Molango se hâta d’accourir avec 6Ü fusiliers à Pachucha
où ils trouvèrent la population qui
exécutait des danses grotesques aulour des ruines de la prison, en
honneur de la Vierge de la Guadeloupe. Le juge raconta lui-mème,
avec le plus grand sang-tVoicl, qu’en
suite de la vision qui lui est ap parue il a fait arracher les hérétiques de leurs lils et les a enlermés
dans la prison, à laquelle il a ensuite tait donner le feu, et ainsi,
terminait-il, « la vengeance céleste
s’est détournée de dessus notre ville».
-j—\
î^e Church Mùsionnary intelligencer publie un long récit du massacre des mi.ssionnaires deKu-Gheng.
Il eut lieu le V Août et les auleui's
en tnient des membres de la secte
fanalique des végétariens. Rien ne
fai.sait prévoir ce qui arriva. Ce fut
une brutale tuerie où ni le sexe ni
l’âge ne furent épai'gnés. Presque
toutes les viclimes(au nombre de 10)
sont des femmes; une est un pelit
enfant, M. S(e\varl,de chef de la
mission était un Irlandais, petit-fils
d’un comte, étinliant ilislingué du
Collège de la Tiinité à Dublin. Il
avait embrassé le droit, mais, comme
il le disait lui-rnérne, Dieu lui avait
parlé à une des réunions de Moody
et il abandonna la loi pour se faire
prédicateur de l’Evangile. Que .son
sang n’ait pas été versé en vain,
c’est hors de doute. De pareils supplices n’elTr'ayent jamais ceux .qui
voudraient suivre les ouvriers de
Christ, au contraire. Mais comment
expliquer cette explosion de fana-
7
423 —
lisme el quelle significalion fant-il
y aUaclier? 11 semble cetiain (|ue
ce n'esl pas leur qualile de prédica- ,
leurs iriiiie nouvelle religion ipii fui
la cause de leur morl. Ils élaienl
simplement, aux yeux des Végélarieris, des « diables éli angers », Aussi
la menace esl elle dirigée conlre
tous les étrangers, quelles (¡uo soienl
leurs üccu[kUíüus,
Un lulle de générosilé, comme on
en entend parler de temps à autre,
a eu lieu lors de la dernière conférence Wesleyenne. La Société Missionnaire avail contracté une <letle
de L. St. 30,000 (fr. 750,000) et l’on
décida de faire un grand eílbrt pour
l’en délivrer. On rassembla donc les
fidèles pour une fêle d’amour financière (financial love feast) (|ui donna
les résultats suivants:
« Un membre après l’autre de la
conférence se leva approuvant l’effort (ju’on allail tenler el promeltant
son aide. On arriva avant te terme
de la séance a L. si. 20,000 (fdiisieurs dons étaient de L. st. 1000
chacun). M. Morgan Harvey, secrétaire de la Société, ajouta un autre
'1000, livres pour sa femme et sa
fille. D’autres dons moins forts furent
annoncés, mais accompagnés de détails émouvants. Ici c’était un missionnaire en congé auquel ses amis
avaient remis avant sou départ et
pour sou usage persounel L. st. 20.
Il les déposait ifiaiideiiant sur l’autel. Un autre frère donna en prenant
sur un subside qui lui avait été accordé pour un" temps de repos. Un
laïque déclara qu’il renonçait k un
voyage à Rome pour lequel il avait
mis de côté L. st. 50. Ou fut d’accord que le Vendredi d’Octobre
serait rnis à part dans toutes les
églisesWesleyeunes comme jour d’intercession pour les missions en pays
étrangers.
+ +
FRANGE. - A Toulouse, mille
cinq cenls dames se sont groupées
et ont arrêté les résolutions suivantes :
N’acheter que dans le cours de la
semaine, sans jamais faire commander ou autoriser un achat le
Dimanche. Prendre les mesures eu
temps utile pour donner les diverses
commandes' aux magasins, ce qui
offre l’avanlage d’éviter tout encombrement les derniers jours.
Se montrer impitoyable pour toute
livraison faite le Dimanche et refuser de l’accepter. Le négociant
fautif ne peut se plaindre de celle
rigueur, s’il a été prévenu, dès le
lundi ou le mardi, de cette intention.
Ne plus s’adresser aux magasins
qui, ne tenant point compte des
désirs de la Ligue, conliiiueraient
à ouvrir le Dimanche.
Evreux, a trouvé mieux encore. Aux
décisions précédentens, les dames
liguées dans cette ville ont ajouté
celte résolution :
Exiger — sans exception, ni faiblesse — que l'ouvrage terminé (il
s’agit surtout d’ateliers de coulure)
soit remis à domicile bon plus le
Dimanche dans la matinée, mais le
samedi soir, au plus lard. Et cela
pour rendre impossibles ces veillées
prolongées et dangereuses, auxquelles
les ouvrières sont fréquemment assujetties le , samedi, après l’heure
normale de la fermeture, sous prétexte de finir la besogne commandée
et attendue le Dimanclie.
La société d’histoire du canton
de Neuchâtel vient de publier un
' beau volume, iulilulé Lr Aîîoîs Neu! châtelûü. Ce patois, qui présentait
jadis, comme chez nous, presqu’auLant de variétés que de communes,
a disparu complètement de la plus
grande partie du canton, el sera
tout-à-fait introuvable dans peu d’an-
8
424
nées. Il élait done urgent d'eii/fidier |
quelques souvenirs et on n’y a pas '
pensé trop tôt puiS(|u’on n'a plus j
trouvé qu’environ ‘200 personnes qui
le parlassent et qui pussent être i
consultées. !
INFORMATIONS DIVERSES
--C05
Les examens de secrétaire communal auront lieu à la Préfecture
de Turin les 9 mars et jours suivants de 1896. Les demandes doivent être présentées avant le 23
Février. Les promotions seront, parait-il, assez nombreuses, car après
cette session d’examens, on compte
attendre quelques années avant d’en
fixer une nouvellô.
Revue PoHlhjiie
— On assure que, outre les rappelés, de 1873, on rappellera bientôt |
les militaires de 1™ catégorie de la
cla.sse 1872, acluellement eu congé
illimité.
— Les conscrits de la classe 1875,
qui se sont irr'ésenlés dernièrement
au district de Pigiierol, ont^ été au ^
nombre de 670. D’entre eux 240 ont
été assignés aux alpins, 250 à T in- 1
lantqrie, grenadierii, saniià, sussi- |
stenza, 90 à l’aiîlillerie.’ Total 630. |
Les 40 autres' furent réformés
ou renvoyé» à l’année prochaine.
La Chamlne des député.^ a, 'voté
le crédit de 20 millions' pour^A.frique, airrè» quoi elle a pris ses
vacances, et ne se réunira que le 20
janvier. Le crédit a également été
approuvé par le Sénat.
liesf'preraiers renlorts envoyés dans
l’Erythrée ont déjà débarqué à Massaua, et Baralieri de son côté a appelé sous les armes toule la milice
lerriloriale de la colonie. I j
Mangascià a dirigé une attaque
contre le fort de Maoallé, mais il a
été repoussé, grâce ^Burtouti à l'ar- '
^ K
tillerie dont le fort est muni. Nous
manquons de détails sur ce comliat,
dont nous ne pouvons mesurer la
portée, ne sachant quelles étaient
les forces du ras, ni quel était le
but de cette attaque, qui pourrait bien
n'ëtre qu’une diversion destinée, à
masquer la marche du gros de l’armée abyssinienne sur Adua.
Il est à espérer que l’état major
de l’Erythrée soit mieux informé
(|ue MOUS ne le sommes en Italie
sur les mouvements et les plans de
Ménélilc.
Si l’horizoti est sombre du côté
de l’Afrique il ne l’est pas moin.s
du côté de l’Orient. On télégraphie
de Conslanliuople (|u’uti terrible
combat a été livré à Zeituii entre
les troupes turques, commandées
par Mustapha Remsi, et les Arméniens. Ici amssi les nouvelles sont
très confuses, et les détails nous
font défaut; mais cette terrible question d’Orieiit menace de s'aggiever
de plus en plus. Es[)éions (pi’au
moins la paix, européenne n’en sera
pas troublée.
Abouiiements reçus pour 1896:
MM. et M.mes: Maiali, l’rassuit,
Angrogne; M. Ribet, Env. Pinache;
Miller, Gènes; Young, ib. (en, règle
p. 1895); Roinano, Ghiavari; Decker,
Venise; . Eüntzel, Berlin; Rivotre,
l.a Haye.
D.1 VEKDERB
IN lUSERNA SAn' GIOVANNI
cascina di reddito di etlai'i 7,50
circa pali a giornale 49 4[2 circa
(li antica misura composta di vigna,
campo, prato e bosclii; con fabbricati facilmente adattabili per due
famiglie. Si vende anche in (lue lotti.
Rivolgersi, per trattative, alla Segheria Enrico Deiiech, in Luseriia
Sfili Giovanti i.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Iraiprimerie Alpina
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