1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie . ............L. 3
Tou« les pays de TÜRioa
( poste ï 6
Amérique du Sud , . . . » 9
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
ChQï! MM. les Pasteurs;
Chez M. Jfirnest Robert (Pignerol) ,
et à riraprimerie Alpina à
Torre Pellice.
î/aboanement pai-t du 1. Janvier
et se paie d’avance.
Année XVI. N. 40.
Numéros séparés demandés avant
lo'tiriige, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une soûle fois — 15 cen' times de 2 à 5 fois et 10 cen»
times pour 6 fois et au dcssua
S’adresser pous la Uédaction àM.
lePast.H.Mciïlle, Torre Pellice
et pour rAdmiuîstrfttioin à M
Elisée Costabol, Torr^PelUce.
Tout changement d’adresse est
payé 0.25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO HE8 VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
VDUS me sera* témoins. Act. 1,8 Suivont la yérilé avec la eliarité. Epli. 1V, 15, Quo ton rtigne vienne. Mattli. VI, 10^
S O ni ni U11'c :
Communication officielle _ A Lui la louange — La Société Biblique Britannique
et Etrangère pendant l'année 1^89 — Une
fête à Séfula — Glanures dans le champ
. de l’évangélisation — Correspondance —
Colonies Vaudoises — Bibliographie —
' Tiauv.** ~ Rev. Polit. — Avis^
COIVIMUNICATION OFFICIELLE
Le Consistoire d’Anarogne, après
avoir consulté l’assemblée d’église,
nous annonce qu’il ri’y aura pas de
nomination de second pasteur par
la paroisse, à la place du Serre, vu
que celle ci entend se mettre au bénéfice de l’article 24®, qui concerne
les pasteurs auxiliaires.
La Tour, le 29 Septembre 4890
Pour la Table
J. P. Pons, modérateur.
A LUI LA LOUANGE!
Un •domestique, à la toilette soignée, aux allures affectées, qui tout
en servant à table fait tout ce qu’il
V .
peut pour attirer sur lui, par ses
regards, ses mouvements, toute son
attitude, l’attention des invités, dans,
l’espoir qu’ils diront de lui: « Comme
ce domestique est élégant, accompli;
comme il fait bien son service; combien son maître doit être heureux de l’avoir.... quoi de plus ridi-'
cule! B .
Et ce même domestique se présentant à la porte, à la sortie des
invités, et prétendant qu’on le remercie lui, au lieu de son maître,
du bon accueil que l’on a reçu dans
la maison, et des mets qui y ont
été servis... quoi de plus absurde!
Un domestique, par contre, qui
cherche à disparaître pour qu’on ne
voie que son maître, pour qu’on ne
remercie que son maître ; un domestique qui n’impose sa présence que
lorsqu’on a besoin de lui, et qui
s’efface bientôt après.... quoi de plus
naj;urel !
Ah! ce naturel, oà est-il chez tant
et tant de serviteurs de Dieu, dans
l’Eglise, dans la famille, au milieu
de leur cercle de connaissances?
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— 314 —
Pourquoi donc se rendent-i^i ridicules, tombent-ils dans l’absurde, en
reclierchant avidement l’approbation,
les louanges de leurs auditeurs, de
leurs lecteurs,' de ceux parmi lesquels ils travaillent, auxquels ils font
du bien? pourquoi, si ce qu’ils cherchent, ne leur est pas donné, sontils mécontents; pourquoi tombent-ils
dans le découragement, pourquoi
renoncent-ils à une œuvre dont
personne ne les remercie?
Seigneur, notre Maître, n’entre pas
avec nous en jugement! Quel honneur ne nous as-tu pas fait en faisant de nous tes enfants et en nous
confiant une œuvre à accomplir en
don nom ! Que cet honneur-là nous
suffise; que nous n’en voulions point
d’autre; et que tout ce que nous
ferons désormais soit fait uniquement
pour que toi, notre Maître, riche,en
miséricorde, toi qui veux donner à
tous grâce sur grâce, tu sois connu
et que les hommes apprennent, en
te connaissant, à te louer et à te
rendre grâcel A toi, Seigneur, la
louange..,, à nous la confusion de
face, à cause de riotre service si
imparfait,,., mais à nous aussi la
joie de nous effacer, de disparaître
au milieu de ceux qui, appelés à
ton salut par nous, viendront t’apporter le tribut de leur reconnaissance.
H. M.
La SOCIÉTÉ BIBLIQUE BBIT. et ÊTHANGÈltE
pendant l’année 1889
Nous avons reçu, il y a quelques
jours, le rapport de la Société Biblique , Britannique et Etrangère
pour l’année 1889. Il e.st moins volumineux qu’ à l’ordinaire. Il ne
compte que 800 pages in-8o, .souvent
très serrées et hérissées de chillr'es
de toute espèce. De très belles cartes
des principaux pays où la Société
poursuit, sans .se lasser, son œuvre
bienfaisante, illustrent ce beau volume, et rendent plus facile de suivre la description qui y est faite de
l’œuvre elle même.
Il nous est naturellement impossible d’entrer dans beaucoup de
détails sur une œuvre aussi vaste,
et qui s’étend maintenant sur le
monde entier. Nous nous contenterons de quelques cbiiîres généraux;
Le travail de traduction des Saintes Ecritures se poursuit avec persévérance dans une foule de missions.
Les pages 438-448 du Rapport présentent une liste ti-és serrée des
nouvelles traductions, révisions etc.
en cours. Il n’ y a pas moins de
soixante-quatorze Comités de traduction qu de révision à **î’^'0eÙVre
dans les diiïérentes partie.s du monde
Les derniers et les plus importants
peut-être qui aient été formés, sont
les trois grands comités appelés à
donner au vaste empire de la Chine
(qui contient le tiers de la population du Globe) des versions uniformes et aussi parfaites que possible,
dans les trois principales langues du
pays. Ces trois Comités ont été formés à la suite d’une grande conférence de 400 missionnaires à l’œuvre
en Chine, et représentant les 1,200
missionnaires protestants de l’empire
À cette conférence, tenue à Shanghai,
le printemps dernier, la Société Biblique avait cru qu’il valait la peine
d’envoyer le Dr. Wright surintendant du Département des,Editions
nouvelles!
La Société Biblique Britannique et
Etrangère a adopté, depuis quelques
années, le principe de se retirer
graduellement des pays protestants
3
■ V •• '^r ■ ' , r ‘p. • ; r
— 315 —
à mesure qu’ elle voit s’ y réveiller
l'intérêt et l’activité pour la diffusion
des Saintes Ecritures; et cela afin
de porter ses efforts dans les pays
catholiques, turcs ou païens. La
Suède a été le premier pays abandonné de cette manière à ses propres forces; ce sera, bientôt le tour
de la Hollande, du Danemark, de la
Suisse, peut-être avant qu’ il soit
longtemps,de l’Allemagne elle-même.
Le reste du monde (excepté les Etals
Unis où la Société n’a jamais cru
qu’il fût nécessaire pour elle de
travailler) est maintenant divisé en
vingt-sept agences principales qui
emploient plus de cinq cents colporteurs, sans compter les sous-dépôts,
les libraires et une foule d’autres
agents volontaires, ou rétribués, tous
occupés de la diffusion des Saintes
Ecritures. Le total de la circulation
pendant l’année 1889 monte à près
de trois millions huit-cent mille
exemplaires de l’ensemble ou d’une
partie de nos Saints Livres.
En voici le détail:
Bibles 836.205
Testaments 1.387.218
Portions 1.508.840
3.792.263
Ce total est supérieur à celui de
l'année précédente de 115.000 ex.
environs, et donne une moyenne
de vente d’un million d’ex, en plus
des ventes ordinaires de 10 ou 15ans
passés. Cet accroissement extraordinaire vient de ce que de nouveaux
pays ont été ouverts à l’Evangile,
et surtout du progrès des missions
parmi les païens.
Pour ce qui regarde l’Italie nous
avons à constater, pour la première
fois depuis dix ans, une légère diminution dans les ventes qui de
139,679 exemplaires en 1888 sont
tomljees à 132,750 en 1889. Ceci tient
surtout à ce que en 1888 de forts
achats de petits Evangiles avaient
été faits au dépôt de Rome par
des Sociétés ou des particuliers qui
voulaient les distribuer gratuitement
à l’occasion des fêtes du voyage de
l’Empereur d'Allemagne. Les ventes
des colpolteurs eux-mêmes ont été
en augmentant de 94,016 ex. en
1888, à ^,328 en 1889, fait d’autant
plus remarquable que le nombre
des colporteurs eux-mêmes avait
assez considérablement diminué. Les
meilleures ventes de l’année dernière furent celles de la Calabre et
de la Sicile, où jamais on n’avait
autant vendu, surtout de petits Evangiles, que pendant l’année dernière.
En Calabre, un seul colporteur a
réussi à vendre plus de 8,000 ex.
soit 91 Bibles, 332 Testaments et
7,718 portions séparées. En Sicile
les ventés sont montées de 5,500 à
8,500 exemplaires.
Il me restera peine la place pour
dire un mo.t des finances de la Société. Elles sont loin d’être aùssiprospères qu’on le croit généralement.
Pour la seconde fois la clôture des
comptes de l'année a révélé un déficit
considérable. En 1888 les dépenses ont
surpassé les recettes de près de
340,000 fr. Cette année le déficit
fut plus grand encore puisqu’il s’élève à presque 400,000 fr.
La Société n’a pas cru devoir
pour cela restreindre son œuvre.
Elle la poursuivra pvec la pleine
confiance que Dieu pourvoira à ses
besoins, comme II l’a fait jusqu’ici.
' A. M.
UNE FÊTE A SEFULA
Le roi et la reine sont arrivés ici
le 5 courant. Nous aurions bien vqulu
que Lewanika eût été ici pour le
baptême de Nguana Ngorabé, mais
une divinité qu’il avait consultée
à ce sujet, le lui a défendu. L’un et
l’autre sont arrivés avec une nombreuse suite de chefs et de serviteurs.
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La reine avait un tambour avec elle
et le roi, un serimba.
Les hommes formèrent deux groupes et les femmes, un troisième.
Tous criaient: « o cho, o cho » en
baissant la tête jusqu’ en terre ;
puis les hommes s’accroupirent'sur
le sol, et les femmes suivirent la
reine dans sa hutte. Aucune femme,
y compris la reine, ne doit a.ssister
au Khothla. Quand il s’agit d’une
atfaire importante, un homme apporte à la reine la question traitée
et en rapporte l’avis au Khothla. M.
Coillard fit saluer l’arrivée royale
par un coup de canon: les bannières
française, anglaise et italienne flottaient au vent, sur un long mât
préparé et mis sur la place par M.
Waddell. Lewanika prend tous ses
repas avec nous, mais les femmes
restent toujours chez elles. Le 6,
nous eûmes une fête en l’honneur
du roi et de la reine; le représentant du Gouvernement anglais cherchait à s’attacher ainsi le parti opposé au protecterat. (1) Le matin
nous eûmes des exercices militaires,
des courses au prix.... le soir, lanterne magique, feux d’artifice et de
Bengale, chandelles romaines; à 9
h. tout se termina et nos gens rentrèrent chez eux, remplis d’admiration pour tant de choses si nouvelles
pour eux....
A. J.
GLANURES
dans le cliamp de réyanodlisation
L Une école prospère. — Si nous
nous étions trouvés le 43 Juillet
dernier sous les châtaigniers séculaires de Viereng, nous y aurions
trouvé plus de 30ü personnes parmi
lesquelles on remarquait des avocats,
(1) Ce protectorat vient d’êtro proclnmp.
(2) Voir la Bfilazione Annua sulle opere di SvangaUïïasiooe, presentala al Sinodo della Chiesa Val'
dese. 1890.
des docteurs, des ingénieurs de Verrès, de Pont S.t Martin, d’Aoste et
même de Turin, qui y étaient venus
pour assister à une fête d’école. Les
élèves de notre école, réunis à ceux
de l’école communale de filles, dont
la maîtresse sympathise avec nous
et travaille avec M. Rivoire dans la
meilleure entente, ont si bien su
faire valoir ce qu’ils avaient appris,
que le .public en fut émerveillé. Le
24 Mai, lors d’une réunion d’écoles
de différentes communes, les deux
dont nous parlons s'étaient tellement
distinguées, que plusieurs'Syndics
.s’adressèrent à notre instituteur pour
le prier d’organiser et de diriger
des réunions hebilomadaires interscolaires. .
Il y a huit ans, l’œuvre de Champ
de praz était réduite à l’état d’un
lumignon qui fume à peine. Maintenant l’école s’est fait une réputation dans tout le Val d’Aoste et, par
son moyen, l’Eglise a repris vie. 11
s’en faut de beaucoup qu’elle ait
atteint la perfection; mais elle avance/
elle se consolide et elle promet d’être un véritable phare lumineux
dans la partie inférieure de la Vallée.
2. Fidèle jusqu’à la mort. — Une
femme évangélique de Traversella
s’approchait de sa fin. Le prêtre
l’ayant appris fit, d’accord avec la
fille de la malade, entourer son lit
nuit et jour par une escouade de
femmes choisies parmi les plus bigotes et fanatiques du pays, dont la
mission était de faire tomber la pauvre infirme dans les pièges qu’il lui
tendait. A peine j’eus appris de quoi
il s’agissait, je (le maître-évangéliste
M. J. Peyrot) me rendis à Trâversella, et sans me laisser effrayer par
la figure refrognée de la fille, j’entrai
tout droit chez la mère et après
avoir obtenu d’elle la déclaration
qu’elle entendait persévérer jusqu’à
la fin dans la foi à l'Evangile, je
l’assurai que je ne l’aurais plus
quittée. Cela suffit pour faire disparaîti’e l’une après l’autre les auxiliaires de M. le Curé.
5
im
- 317
II ne se déclara pas encore battu
toutefois, mais le jour même du décès de notre sœur, il lui olfrit les
derniers sacrements, en ajoutant:
Si vous ne croyez pas qu’ils vous
feront du bien, soyez sûre qu’il ne
vous feront pas de mal non plus.
On compi'end le but que le prêtre
se proposait d’atteindre. Il s’agissait
d’une femme exceptionnellement intelligente, connue par son caractère
ferme et par une conduite irrépréhensible qui lui avaient conquis
l’estime générale. N’ayant pas trouvé
de satisfaction véritable dans le rationalisme qu’elle avait embrassé à
sa sortie de l’Eglise Romaine, elle
chercha dans l’Evangile la vérité
dont son âme avait soif. L’ayant
trouvée, elle l’avait embrassée avec
une conviction profonde et en avait
fait une profession publique. Quel
triomphe pour le Curé s’il avait
réussi à la ramener au bercail! Au
lieu de cela, il dut voir la presque
totalité de la population assister aux
funérailles évangéliques de notre
sœur, qui avait été fidèle jusqu’à la
mort. (A suivre).
CORRESPONDANCE
Lucques, le 30 septembre 1890^
Cher Monsieur et honoré frère.
Une erreur commise par le dernier Rapport de la Commission d’Évangélisation et qui m’a profondément surpris, est celle d’avoir taxé
à zéro la collecte de l’Eglise de
Vallecrosia-Bordighera en faveur du
Bicentenaire. A la page 7, dans la
colonne rubrique Bicentenaire, aucune somme n’a été ni marquée, ni
comptée, et cependant il a été collecté
à cet effet et transmis par moi en
> deux fois à l’Administration qui m'en
a envoyé les reçus en date 27 Mars
et 27 Juin 1889, la somme de fr.
654,50,
En vous remerciant etc.
Votre bien dévoué en Christ.;
Giovanni Rochat past. évang.
Colonies Yaudoises
Dans le N.® 22 du Témoin, art.
ViLLESÈCHE on lit: Il y a à l’Uruguay
une colonie prospère de 1000 à 1200
âmes. Dans la République Argentine
il y a plusieurs groupes formant
un” ensemble de 91 familles. Une
lettre reçue dernièrement de M. le
past. Bounous rectifie ces chiffres :
« Rien que les familles que je visite
et qui forment la colonie de Cosmopolita donnent un total de 1000
personnes et plus. Dana la République Argentine il n’y a pas moins
de 135 familles ».
A propos de visites faites aux
Vaudois disséminés dans la République Argentine, M. Bounous demande; « Quand l’Eglise Vaudoise
a-t-elle jamais fait visiter ces colons ?
On peut citer les noms des pasteurs
qui Ont été envoyés en mission auprès des Vaudois établis à Marseille
et l’on peut affirmer que tel d’entre
eux y a été 3 ou 4 fois; mais on
n’a jamais pu citer les noms de pasteurs de l’Uruguay qui aient été
envoyés pour visiter les colons de
l’Argentine. Je puis t’assurer, néanmoins que les pasteurs de l’Uruguay
sont tout prêts à visiter leurs frères établis dans la république voisine, bien que le voyage ne puisse
se faire tout en chemin de fer et
que l’on ne soit pas toujours sûr
de trouver tous les soirs un bon lit '»
pour y étendre ses membres fatigués ».
Relativement à la proposition ayant
pour but de régler l’émigration, M,
Bounoqs dit: « Il me semble que son
auteur n’avait d’autre but que de
mettre poliment à la porte des Vallées nombre de familles, pour s’y
trouver lui-même plus au large (1).
M’est avis que si le lieu où les colons
dirigent leurs pas a unq grande importance, ce qui ne doit pas ep, avoir
une moindre pour l’église c’est leur
(1) mon n’était plus loin do son intention.
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— 318 —
condition ultérieure. Il serait bon
dès lors que le Synode nommât une
commission de 3 à 5 membres chargée de s’occuper desVaudois établis
à l’étranger. Ce serait, suivant moi,
un nioyen efficace pour maintenir
un fort lien entre les vaudois émi
grés et l’église. »
« Le lycée de la Golonia Valdense
a maintenant une quarantaine d’élèves. Nous aurions besoin, nous
aussi, d’un jeune professeur diplômé;
mais il faudrait qu’il pût faire reconnaître ses titres par une université Espagnole, ce qu’il pourrait
facilement obtenir en passant une
année, par exemple, à Madrid. »
« Ces jours-ci plusieurs membres
de mon église sont partis pour les
Vallées. Ils peuvent maintenant faire
ce voyage très facilement. Ils sèment leur blé, ils se mettent 1,000
ou 1,500 fr. en poche et pendant
que la moisson mûrit ils vont se promener. Si nous avions pu nommer
des députés au Synode, nous aurions
pu y être représentés par les nôtres.
Mais jusqu’ici je ne sais pas quelle
place on donne à notre église ».
c( Nos colons traitent, ces jours-ci,
l’achat de 4,500 hectares de terrain
pour former une nouvelle colonie.
Je ne puis pas encore dire qu’ils
aient abouti, mais j’espère que leurs
efforts et leur persévérance seront
couronnés de succès. S’ils réussissent
ils pourront se mettre un peu plus
au' large et jeter les fondements
d’une nouvelle église. Ces terrains
se trouvent a 100 Km. environ au
Nord Ouest de Golonia Valdense. s.
BIBLIOGRAPHIE
CmnpeUdio di Storia t^aera
ad iii^o delle l^«iiole„ per Giacomo Longo. li. Nuovo Testamento.
Nous sommes sûrs, et la vente
et maîtres d'école apprécient le travail de M. Longo, Ge second volume
se compose de 68 leçons où se trouve
résumé, et résumé dans le langage
même de la Bible, le contenu historique du N. T, Ges leçons sont
groupées en deux parties, dont la
première; Vie de Jésus Ghrist
comprend 4 chapitres: l’enfance et
la préparation, le ministère de J.
C, première et deuxième période, la
mort et la résurrection de J. C. —
La seconde: Actes des Apôtres ou
HISTOIRE DE LA FONDATION ’ DE l’EGLiSE Chrétienne, comprend deux
chapitres: L’Eglise dans la Judée
et clans la Samarie, S. Pierre, et
l’Eglise parmi les Gentils, S. Paul.
Il nous semble qu’avec ces manuels,
que l’on pourrait parcourir dans nos
écoles élémentaires eh y consacrant
deux années pour chacun, nos enfants
acquerraient une idée exacte et
complète du contenu des deux Testaments, et nous ne pouvons que
remercier M.-Longo pour un ouvrage
qui répond aux désirs d’un grand
nombre, et qui quoique très simple
en apparence, n’a pu aboutir qu’aprés mainte tentative infructueuse,
maint remaniement laborieux. Etre
court, être complet, maintenir un
ordre rigoureux, une juste proportion entre les différentes parties, cela
constitue une somme de travail que
connaissent seuls ceux qui se sont
occupés de ce genre de publications. Prix; 50 cent. S’adr. à l’auteur.
Nouvelles Religieuses
du premier volume, Antico Testamento, le prouve bien, que pasteurs
Un médecin croyant. — Oh vient
d’inaugurer à Würtzburg (Allemagne) un nouvel hôpital avec salle
d’opération. A cette occasion, le doct,
prof. Schoenborn, directeur de la clinique chirurgicale, a prononcé les
paroles suivantes : Puisse tout malade qui entrera dans cette salle,
y entrer avec la foi et avec l’espoir
que le Dieu de miséricorde qui lui a
■t » 1. iL
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- ■; 'T- - ■■ '¿jilÿ,*',"
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— 319
envoyé l'épreuve,peut aussi leguérir!
Puisse tout opérateur qui se servira
de cee iustruinonts chirurgicaux le
faire avec le sentiment de la grande
responsabilité qui pèse sur lui ! Puisse
tout tnédecin qui aura la joie de
recevoir les retnerciements d’un malade guéri, lui répondre avec les
belles paroles d’Ambroise Paré, le
réformateur huguenot de la chirurgie: «Je le pansai,Dieu le guérit!»
Ote, crucifie! — Nous lisons dans
le Temps: Mercredi soir a eu lieu
à Berlin une assemblée populaire,
dans laquelle on s’est occupé de la
question de l’Eglise officielle. M.
Vogtherr, membre du conseil municipal, a exposé devant deux mille
auditeui'S des deux sexes la né
ce.ssité de l’irréligion.
Ce discours a été couvert d’applaudissements. M. Krause, menuisier, a parlé à peu prés dans le même
sens.
M. Regely, candidat en théologie,
adhérent de la mission intérieure
d’évangélisatioù fondée p?ir le pasteur
Stœcker, a réfuté, malgré les sifflets
de' la foule, les arguments des
précédents orateurs. Un grand tumulte s’est produit quand l’orateur
a nommé Jesus-Ghrist comme étant
l’initiateur du vrai progrès social.
La police a dû dissoudre la réunion.
Le candidat en théologie Regely est
sorti à grand peine, protégé par les
agents.
X
Progrès de PEvangile en Belgique. — Un père, fervent catholique,
habitant Gilly (Belgique), est venu,
raconte M. le pasteur Poinsot, me
demander de faire l’enterrement de
son garçon. — Je ne suis pas protesfant, me dit-il, mais mon fils l’était sincèrement et je'désire respecter ses sentiments en le faisant enterrer selon le rite de la religion;
dans laquelle il est entré. Nous ne
connaissions point ce fils, âgé de
I
16 ans seulement. Ses camarades
l’avaient entraîné à l’Ecole du Dimanche, il avait fait partie d’un
groupe, il avait as.sisté à nos cultes
à Charleroi, et chez lui il s’était déclaré protestant. Une foule d’environ.
1.200 personnes a assisté à cet enterrement. Les parents nous ont fait
le meilleur accueil; je les ai visités
et pendant le long cours de mon
ministère, je n’ai jamais rencontré
d’aussi bonnes dispositions. Aujourd’hui père, mère, enfants suivent nos
cultes; la jeune fille a renoncé aux
fêtes mondaines et s’est jointe à
l’union des jeunes filles,"
X
Morts de chrétiens illustres. —
L’église Anglicaine vient de perdre
le célèbre prédicateur et conférencier le chanoine IJddon; et la Société
des missions de Bâle, son président,
le prof. Riggenbach, qui après avoir été, suivant qu’en juge le Témoignage, un adhérent convaincu de
la théologie libérale et du système
réformiste, devint un représentant
décidé de la théologie biblique et
du christianisme positif.
XX .
Seul avec Dieu. —
On raconte, touchant le général
Gordon, que chaque matin, pendant
son voyage à traversie Soudan, on
voyait, l’espace d’une demi-heure, un
mouchoir blanc étendu par terre prés
de sa tente. Tout le camp savait ce
que cela voulait dire et considérait
ce petit signal avec le plus grand
respect; personne n’osait alors franchir le seuil de la tente du général;
il était défendu de lui transmettre les
messages même les plus importants;
même les affaires, d’où dépendait la
la vie et la mort devaient attendre
le moment où la petite sentinelle
était retirée de son poste. Tout le
monde, dans le camp, savait que
Dieu et Gordon s’entretenaient ensemble.
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- 320
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Revue PoIiUqùe
•<Vl/'»/"Vv
láali«. — Le banquet ol’ièrt à
Florence à l’hon. Crispí a été renvoyé au 8 octobre; 60 sénateurs et
180 députés y ont fait adhésion, mais
il est peu probable qu’ils puissent
tous y assister. Le Président du Conseil devra prononcer un discours
que l’on attend avec une certaine
impatience, surtout pour savoir
si les élections politiques auront lieu
dans le courant de l’automne, ou si
elles ont été définitivement renvoyées
au printemps prochain.
A Naples viennent de s’ouvrir les
conférences ayant pour but de fixer
la délimitation des frontières des
colonies italiennes et anglaises en
Afrique. Les délégués des deux nations, ainsi que M. Crispi et Lord
Dulferin, ambassaueur d’Angleterre,
y assistaient. — Dimanche dernier
a eu lieu à Turin l’inauguration de
r Exposition d'Architecture et Ouvrière, avec l’intervention des hon.
Brin et Boselli, ministres de la marine et de l’instruction publique, et
avec le concours d’un nombreux
public. — Les nouvelles de Thon.
Baccarini, qu’on avait cru remis de
sa maladie, sont de nouveau mauv^^ises. L’on écrit de Russi que l’illustre homme d’Etat se trouve dans
un état désespéré, et que l’on a
perdu tout espoir de le conserver;
sa mort, à laquelle l’on s’attend d’un
jour à l’autre, sera un deuil public
pour l'Italie.
XX
Autriche. — L’empereur Guillaume va partir pour Vienne pour
y rendre sa visite à François-Joseph;
les journaux autrichiens lui souhaitent la bienvenue de la manière la
plus cordiale, et l’on fait de grands
préparatifs pour le recevoir,
X
Serliîc. — Les élections politiques ont eu lieu dernièrement, et
ont donné une grande majorité
au parti radical, actuellement au
pouvoir.
X
Afriqn«;. — L’on annonce que
le choléra qui avait éclaté à Massaua et parmi les tribus environnantes soumises au protectorat de
l’Italie, vient de cesser.
COHIUAK; I>1 AlASi^ELLO
È vacante in questo Comune per
l’anno scolastico 1890-91, il posto di
Maestro della Scuola maschile elementare 3,a rurale, col minimo annuo stipendio di L. 700, a senso
di legge, con l’alloggio ed il sussidio
concesso dalla Tavola Valdese.
Lconcorrenti dovranno presentare
a quest’ufficio Comunale entro il 10
ottobre 1890 la rnspettiva domanda
coi, documenti prescritti dal n.° 4
dell’art. 147 del Regolamento unico
16 febbraio 1890.
Massello, 15 sett. 1890.
rt Sindaco-, firmato Tron.
Yisto, nulla osta
Pi nero! 0, 17 settembre 1890.
Il R. Ispettore', firmato F. Rolando.
AVIS
Nous serait-il permis de prier
ceux de nos abonnés de la Tour qui
ne font pas collection du Témoin
de nous faire tenir à la Tip. Alpina
leurs copies des numéros 1,4, 5,17,
18, 19, 20, 21, 22, 29, 37, 39. Nous
en aurions grand besoin pour compléter nos collections.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.