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L ËCHO DES VALLEES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
Barbarie et civilisation — Un caractère
_____ A propos de la Maison Unioniste
— Lettre des Abruzzes — La fête des
Arbres à Praly — Lettre de Toulon —
Pour le travail manuel — Chronique
— Nouvelles et faits divers.
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
’ BARBARIE ET CIVILISATION
Où allons-nous ? Est-ce un rêve ou
une réalité ? Le sentier que nous suivons paraît nous conduire dans la plus
parfaite obscurité ; on croit rêver en
entendant certains faits qui nous font
involontairement frissonner.
L’Europe assiste tranquillement sans
s’émouvoir à des scènes barbares. Labas, dans ce vaste empire qu’on appelle la Russie, sous la direction de ce
jeune Czar qui paraissait promettre
”■ beaucoup pour la paix et la liberté,
des boucheries épouvantables ont lieu,
sans que la police ou le gouverneur
paraissent s’en préoccuper. D’apres un
plan préétabli on organise un soulèvement général contre les Juifs de Kischineff en Bessarabie et la populace
avide de sang et d’ajrgent se rue sur
une foule inerme , tuant femmes, enfants, vieillards, hommes forts et vaillants, n’épargnant rien. Dans la melée
on distingue même des officiers qui
prennent part à l’action infâme ; la
devise est recouverte par des loques,
mais elle est souillée par le sang des
victimes si brutalement attaquées. Les
victimes se comptent par centaines ;
les maisons détruites par milliers, la
propriété ravagée incalculable, vol, cruauté, infamie, soif du sang humain,
instinct animal, tout s’est donne la
main pour commettre cette nouvelle
tuerie qui restera comme une tache
inoubliable au début du 20.me siecle.
Que fait l’Europe ? Par ci par là quelques protestations et voilà tout, mais
la grande politique se tait. Ah 1 s il
s’agissait de créances impayées, ce serait autre chose, mais quand ce sont
des juifs ou des chrétiens qu’on égorge,
^ on craint de rouvrir la question d’orient
\ et de mettre le feu aux poudres !
I On déplace le gouverneur et le chef
de la police, dit-on, mais tout cela
ne redonnera pas la vie aux victimes.
Et en Finlande que se passe-t-il ?
Là aussi le jeune Czar associe son nom
à une mauvaise besogne. Jeter le désarroi dans la province la plus prospère
de l’Empire; exiler les hommes les
plus éminents uniquement parce qu ils
sont affectionnés à leur cher pays ; livrer tout un peuple a la merci d un
gouverneur brutal plus barbare que les
Tartares, violer les promesses les plus
éclatantes, comment peut-on appeler
tout cela? Une nation dirigée par la
mauvaise foi ne peut pas prospérer et
malgré ses 130 millions d’habitants, la
Russie ne peut pas prévoir ce qui l’attend, ou plutôt si, qu’elle s’attende a
se voir frappée et arrêtée dans son orgueil insensé. Il y a un Dieu qui règne
et II ne peut permettre que le mal ait
le dernier mot.
Et en France ? Nous assistons à un
soulèvement général. Pour quelques
congrégations dissoutes qui étaient un
danger pour l’état, il y reste encore
55.000 moines et sœurs dans ce beau
pays, le cléricalisme défie le gouvernement d’une manière scandaleuse hâtant le moment de la mêlée générale
et poussant les libres penseurs à réagir
avec violence, ce qui fait que déjà on
peut s’écrier: «Fermez les Eglises».
Est-ce bien de la liberté que tout cela?
Libres penseurs et Jésuites, tous deux
se comprennent à merveille pour exercer la tyrannie et violer ce qu’il y a
de plus sacré. Nous blâmons les violences extrêmes de part et d’autre et
nous nous demandons où allons-nous ?
Est-ce barbarie ou civilisation ? Est-ce
paix ou guerre ? Est-ce liberté ou esclavage ?
Que le cléricalisme se transforme en
parti politique comme c’est le cas en
France et en Italie ; que la libre pensée
s’accentue et nous pouvons effacer la
parole civilisation pour la remplacer
par celle de barbarie. Sans Christ nous
en arrivons à ce triste résultat.
C. A. Tron.
lJ]Nf dSffSCTïiîlîi
Qu’êtes-vous allés voir au désert?
uu roseau agité par le vent?...
Matthieu XI, 7.
Tout un peuple se dirigeait du côté
du désert de Juda uniquement pour
voir et pour entendre un homme. Qu’y
avait-il en lui pour attirer ainsi les
regards ? Il n’avait pas déjà des habits
précieux, et celui qui veut voir de telles
choses doit porter ses pas vers les palais des rois. C’était bien simple ce
que possédait l’homme du désert, c’était
un caractère ; il n’était pas un roseau
agité par le vent. C’est difficile de trouver un caractère parmi les enfants des
hommes, aussi difficile que de trouver
dans les forêts une plante dont le tronc
soit complètement droit. Plusieurs arbres. désireraient croître droit, mais la
puissance de l’orage, la coaction et la
force de l’entourage, le désir de s’orner
de nombreuses branches, poussent la tige
de tout côté, de sorte qu’ à la fin elle
ressemble à ces rues étroites et sinueuses que l’on rencontre encore dans les
anciennes villes.
Pour voir un caractère, le peuple
Juif a dû se transporter au désert. Si
Jean Baptiste avait vécu à Jérusalem
jamais il n’aurait été ce qu’il a été.
Autour du palais d’Hérode ne vivaient
que des âmes efféminées, capables d’aduler le prince jusqu’à s’écrier en l’entendant parler : « voix d’un dieux et
non d’un homme ». La société des prêtres nî’était pas aussi un milieu pour
développer l’indépendance du caractère,
car c’ëst de là qu’est sorti et sort toujours-ce reproche fait à tout apôtre:
« tu insultes le grand prêtre de Dieu ! »
A Jérusalem c’est l’autorité qui règne
et il li’en peut être autrement, c’est
pour pela que Jean a cherché la solitude du désert. Là l’opinion publique
ne l’atteint pas ; les louanges ne l’amollissent pas, et il n’est pas tous les jours
sous liimpression de l’inconstance humaine. Dans le désert il n’y a personne qui puisse le louer et lui nuire.
Etant sans besoin, il ne réclame les
faveurs de personnes. Il vit au milieu
des rochers roussâtres et il a au dessus
de sa tête l’azur du ciel de sa patrie.
Sans doute, une telle école ne pouvait
polir et façonner son être ; il est reste
comme ces blocs de pierre que les ombres de la nuit transformaient en géants
de la solitude ; un homme qui a respiré physiquement et intellectuellement,
l’air pur de la liberté ; en un mot il
est devenu un caractère que tous cherchent à voir et admirer.
C’est d’un tel homme que Jésus dit;
« il est plus qu’un prophète » Ce qui
nous frappe ce n’est pas tant sa doctrine et ses prophéties, mais bien sa
vie. Il a été capable, par sa force de
caractère d’encourager toute une génération vaillante. Les eaux du Jourdain
avec lesquelles Jean baptisait ont continué à couler du côté de la mer de
la plaine ; les hommes qu’il a confessés
sont morts, et Hérode a brisé sa vie
à trente ans, mais l’impression produite par sa grandeur austère ne s’efface plus, et aujourd’hui encore à la
distance de 2000 ans il vaut la peine
de méditer sur le jugement par lequel
Jésus l’honore; «parmi ceux qui sont
nés de femmes, il n’en a point paru
de plus grand que lui ».
Mais cette grandeur humaine a aussi
ses bornes ; Jean n’a pas compris d’une
manière complète les temps nouveaux
dont il était le précurseur. Avec le
doute dans le cœur et sur les lèvres,
il s’est oublié à contempler le passé,
au lieu de regarder à l’avenir, voila
pourquoi Jésus proclame plus grand
que lui, le plus petit dans le royaume
des deux. Jean a été la dernière des
grandes personnalités de l’ancienne alliance, mais cette économie toucha a
son coucher lorsque le prophète du
désert fut immolé dans la forteresse de
Machérus, uniquement pour complaire
à une princesse légère et sensuelle. Il
a été l’étoile du matin, mais derrière
lui se leva le soleil lui-même, le grand
caractère, celui qui traverse les siècles,
l’unique, l’éternel. La grandeur humaine de Jean Baptiste a été encore
glorifiée en Christ.
(Gotteshilfe). P- GiRAUD.
A propos de la Maison Unioniste
Pour trouver le capital nécessaire
(environ 12000 fr.), disais-je, on compterait en vain soit sur les contributions
des membres des Unions, soit sur une
collecte en dehors des Unions.
Et alors il ne reste que l’une de ces
trois voies : ou bien attendre que les
500 fr. que T on possède, capitalisés,
produisent la somme requise, et si vous
voulez vous arrêter à cette idée sans
sourire, je vous dirai combien de
dixaines d’années il faudra ; ou bien
espérer que quelque généreux donateur offre la somme nécessaire, ou
enfin, qu’on l’obtienne par des soirées
payantes données par les membres actuels de r Union. Il convient de nous
arrêter un instant sur ces deux dernières voies, comme particulièrement
chères à nos amis qui ont la manie des
constructions.
C’est une triste condition que celle
d’attendre continuellement un don. C’est
une cause de dépression morale, par
le fait qu’on s’habitue à ne pas compter
sur ses forces et mettre dans le travail
ces petits capitaux d’énergie personelle
qui pour notre cas, pour le but final
des Unions valent plus qu’aucune somme d’argent.
Malgré cela, souhaitons-le qu’ il se
se trouve quelqu’ un d’assez généreux
et assez convaincu de T utilité (comme
je l’ai déjà dit), prépondérante par rapport aux autres œuvres, d’une maison
pour les Unions, pour faire le sacrifice
d’une telle somme.
Or il me semble que pour susciter
le désir d’accomplir un tel acte, il n’y
a qu’une voie : faire preuve d’une intense activité chrétienne, de manière a
montrer clairement que si l’on fait autant avec de maigres ressources pécuniaires et des locaux peu adaptes, on
ferait immensément plus si l’on avait
une maison à soi, et aménagée comme
il conviendrait. Chers amis unionistes
qui rêvez la maisonnette, souffrez que,
par le devoir que j’ai de dire la vérité,
salutaire à tous, et sans la moindre
k
2
2
intention de vous faire de la peine, je
vous déclare que c’est cette démonstration qui a manqué, et que l’unique
moyen pour que Dieu provoque ces|
offrandes généreuses (car nous savons
qu’elles viennent de lui), c’est de montrer, en travaillant avec ce que l’on a,
qu’on est digne de recevoir davantage.
Oh non, ce n’ est pas un moyen de
solliciter un don que de faire savoir
qu’ il y a déjà là un beau terrain acheté
et bien adapté. Dieu et les donateurs
veulent d’abord voir s’il y a en nous
l’amour des âmes, ardent* et pressant,
de sorte que le fruit du futur don
éventuel paraisse assuré.
Je crois fermement que vous feriez
beaucoup plus pour la réalisation du
projet en aliénant dès que vous le
pourrez le terrain acquis, employant
dès à présent les moyens que vous avez,
pour former, dans un local adapté, un
foyer d’activité chrétienne et sociale ;
mais dès à présent, non pas dans vingt
ou trente ou cinquante ans. Alors seu-^
lement. Dieu suscitera les donateurs
extraordinaires, parce que ce sera alors
le moment du besoin extraordinaire. Et
qui aura les moyens et l’intention de
donner 12000 fr. n’aura pas de difficulté, soyez-en certains, à vous faire
retrouver les 2000, sachant que vous
aurez bien travaillé avec le peu qui
vous a été confié.
Car, ne vous faites pas d’illusions, la
réalité est celle-ci : depuis des années
votre capital est comme le talent enfoui
dans la terre ; et les probabilités sont
qu’ il y reste pour qui sait combien
d’années, et cela tandis qu’autour de
nous il y a un pressant besoin non de
conduire les jeunes gens autour d’une
table d’amusement discret et propre,
mais de les reconduire à Christ et de
leur faire sentir son amour dans notre
amour et notre sollicitude pour eux.
Mais il y a les soirées unionistes payantes ; on donne de petites comédies,
des dialogues, et on en retire une belle
somme. Que l’on travaille dans cette
voie et dans quelques années on aura
ce qu’il faut.
Quand j’entend exalter une Union
parce qu’elle a donné une soirée récréative et encaissé une belle somme qu’elle
donnera ensuite en majeure partie à une
œuvre de bienfaisance, je pense avec
tristesse combien facilement nos plus
faibles forces sont déviées de leur but
et dirigées sur autre chose que le modeste résultat qu’elles pourraient atteindre. Un membre du Com. International
me disait ces jours-ci : « Opposez-vous,
opposez-vous à ce courant qui tend à
faire des Unions de petites compagnies
dramatiques ; c’est la mort de toute
vie élevée et la fin de cet amour des
âmes qui doit être le tout d’une Union».
Y a-t-il quelqu’un qui pense vraiment que telle est en attendant la tâche
d’une Union à la Tour, donner des
soirées, des soirées et encore des soirées pendant plusieurs années et amasser ainsi de l’argent pour voir enfin
sortir de terre les quatre murs de la
maison unioniste î Avec quelqu’un qui
pense ainsi, il serait inutile de discuter
plus longuement ; on ne pourrait que
l’inviter à étudier quelle est l’œuvre
des Unions chrétiennes réellement vivantes dans les pays où elles sont une
lumière pour le milieu où elles vivent,
une force pour l’Eglise de Christ.
L’ « Unioniste » voit-il maintenant
pourquoi les opposants sont devenus
légion à la Tour ? au point que si la
commission de la maison voulait, comme
il le propose, réunir ceux qui sont fa
vorables pour avoir leur conseil, il ne faudrait pas tous les doigts des deux mains
pour les compter. En convoquant dernièrement une réunion de personnes
de position el tendance diverses elle a
montré une louable intention et a paru
préoccupée de 1’ heure présente ; et
alors elle a pu se convaincre si elle l'a
voulu, que ce que j’ai dit est bien l’opinion universelle.
La section de la ville a le devoir
de s’occuper de la chose et les membres
de la Commission ne voudront pas, par
une étrange manière de comprendre
leur qualité de commissaires permanents,
se superposer au pouvoir qui les a
nommés et qui pour cela même peut
leur retirer le mandat. Que la section
examine à nouveau la question et fasse
appel à la concorde de tous pour un
travail profitable, avec les moyens que
l'on a. Et si quelqu’un des anciens
donateurs veut s’opposer à tout prix,
qu’ils n’en procèdent pas moins à la
réalisation de leurs ressources et qu’ils
restituent le don, fait plus pour voir
des murs qu’en vue d’un travail pour
Christ ; qu’ils le lui rendent en disant
que les dons qui sont une chaîne pour
paraliser pour toujours l’activité d’une
association, nfe méritent pas ce nom.
Certes, dans une société chrétienne vous
ne devez pas garder ces dons si ceux
qui les ont faits mettent en avant des
droits en sens contraire. Mais comme
vous aussi avez droit à votre liberté,
reprenez-la, et restituez. Les autres qui
en grand nombre, vous ont aidés par
des voies diverses, comprendront que
vous avez agi sagement et vous approuveront.
Mario Falchi.
LITTll BIS IBIBIIIS
Schiavi 27 Mai 1903.
Mon cher écho.
Je t’ai un peu oublié depuis que j’ai
quitté les chères Vallées. C’est pourquoi
je reviens aujourd’hui pour renouer les
relations interrompues.
Je vais te dire vite vite deux mots
sur notre œuvre d’évangélisation dans
les Abruzzes, tout simplement, sans avoir
l’air de faire de grands discours.
Les Abruzzes voilà une région qui
paraît tout particulièrement propre à
la propagation de l’évangile. On l’ignore un peu. Cela dépend sans doute
pour une part, des ouvriers qui y sont
installés et qui ne se soucient guère
de faire savoir leurs nouvelles ; d’autre
part c’est aussi un peu la faute des
Vaudois eux-mêmes qui se désintéressent
trop de ce qui se passe dans ce terrain.
La province de Chieti, en particulier,
est, d’après ce que j’ai pu constater,
un encourageant foyer de vie. Il y a
évidemment ici comme partout des populations ingrates et insouciantes ; mais
ce qui frappe agréablement c’est le
nombre relativement grand de villages
et de bourgades dans lesquelles l’évangile est ou serait accueilli favorablement. L’œuvre des Abruzzes, il faut
le dire, est encore bien jeune et les
ouvriers y sont très rares : c’est ce qui
explique son extension encore restreinte
Mais, grâce à Dieu, elle est susceptible
d’un remarquable développement. Bien
que nous ne soyons encore qu’aux
germes de la moisson l’on peut déjà
dire avec la foi de Jésus : « la moisson
est grande». Le champ est fécond,
nous n’avons qu’à semer; il fait bon
penser que Christ toujours vivant, fera
lui-même surgir les fruits.
Depuis Schiavi (pour ne parlqr que
de l’œuvre qui me concerne) dont le
regard s- étend de tous les côtés sur
un beau panorama de montagnes, de
collines et de bourgades et vers la
ligne azurée de l’Adriatique, j’aperçois
Agnone, petite ville de 14 mille habitants où l’évangile a trouvé des amis
ét où un de nos frères travaille parmi
ses compatriotes pour organiser une
œuvre évangélique. Au fond du vallon
garni de vignes et d’oliviers, se cache
Villa Canale jolie bourgade aux maisons blanches semblable à un village
vaudois, où, depuis plusieurs années,
l’évangile est prêché. Sur la colline
est campé Caccavone : là, depuis quelque temps, un mouvement évangélique
se prépare et mûrit, j’attends un appel
et aussitôt j’irai y annoncer Christ.
Plus loin, du côté de l’Adriatique il y
a S. Giovanni Lipioni. J’ai eu le plaisir
récemment d’y tenir un culte qui a été
fovorablement écouté. Voilà un milieu
qui a besoin d’être cultivé et qui promet
beaucoup. Plus loin encore c’est Celenza
un chef-lieu de mandement. Là aussi
Christ a été prêché à la confusion de
ceux qui se servent de son nom pour
opprimer le peuple. Là aussi, nous le
croyons, une église de fidèles va se
former. Puis je vois Tufillo, une longue
rangée de maisons blanches sur la
colline. Nous comptons ici plusieurs
amis fidèles qui attendent toujom's avec
impatience qu’on aille leur parler de
Christ et qui désirent s’organiser en
petite église. Là j’ai eu le plaisir de
soutenir deux discussions publiques avec
un jeune prêtre de l’endroit.
Enfin nous voilà ‘arrivés à Carunchio.
Ici l’on se sent chez soi et l’on respire
d’aise au sein d’une église qui va compter
bientôt 42 membres communiants et
qui a sur le marché un beau nombre
d’adhérents et d’amis. C’est reposant
de se sentir au milieu de frères forts
dans la foi et enthousiastes, toujours
prêts à combattre pour la cause de
Christ.
Tout ceci nous encourage à poursuivre
joyeusement notre marche en avant
pour gagner du terrain dans le champ
de Christ. J’estime, et pour cause, que
l’œuvre des Abruzzes est très importante et qu’ elle mérite qu’ on y pense
un peu plus. J’ai l’air de faire un reproche à quelqu’un, n’est ce pas ? C’est
vrai ; mais soit dit entre nous, mon
cher écho, je te sais discret.
En voilà assez; il est temps que je
m’arrête. Pardonne-moi si j’ai attiré
un peu trop l’attention sur moi et si
j’ai donné à cette lettre une tournure
par trop personnelle.
Je me sauve vite.
Ton vieux Jean.
La fête des Arbres à Praly
Le 21 Mai, dès les premières heures
du jour une quantité extraordinaire
d’étrangers venus de Turin, de S.t
Germain et de tout le Val S.t Martin
se dirigeait du côté de Praly, car il
s’agissait de célébrer aux Guigou même
la fête des arbres, d’une manière particulièrement solennelle, avec le concours
de dix communes de la Vallée, auxquelles s’ unirent le Pomaret et l’Envers-Pinache. — Un immense pavillon orné de branches de sapin et
tout pavoisé avait été érigé à l’entrée
du village des Guigou, et c’est depuis
ce pavillon que s’adressèrent successivement aux deux mille personnes ran
gées en demi-cercle MM. le chevalier
Coucourde, promoteur et organisateur
dèj la fête ; le sous-préfet de l’arrondissemeqt, l’Înspectepr des forêts, l’avocat
Rastelii de Turin, le prof. Fornerori et
l’avocat Bouvier de Pignerol. — Tous
ces discours ont été alternés par des
chœurs préparés pour la circonstanCë
et plusieurs d’entr’eux furent éxécûtéç
avec une précision remarquable. j
L’on procéda ensuite à la plantation
de 13 sapins; un pour chaque commune,
même un pour la commune qui n’était
pas représentée, peut être, parce qué la
fête avait lieu en contrée toute Vaudoise. — Les magnifiques sapins ont
été plantés, mais ça sera difficile que
leurs racines (nous parlons de ceux qüi
en avaient) puissent s’acclimater dans
le terrain sabloneux des Guigou ; noiw
le regrettons beaucoup, car dans quelques années ils auraient été d’un bél
ornement pour le village, étant le comi
mencement de sa future allée.
Après que les six cents enfants eurent reçu leur modeste collation fournie
parles communes intéressées, les grandes personnes se réunirent en banquet;
les régents eurent le leur de même que
la Société de Secours mutuels du Val.
S. Martin. — Le banquet officiel eut
lieu dans l’école Vaudoise de filles, que
le consistoire avait fait blanchir et orner
pour la circonstance. Quatre-vingts personnes y trouvèrent place, parmi lesquelles se trouvaient des dames venues
du bas de la vallée, des médecins, des
avocats, des notaires et des représentants des 12 Communes. — L’école
latine de Pomaret était représentée par
MM. le prof. Longo et Ricca instituteur, les pasteurs par M. Léger et le
pasteur de Praly.—Après le dîner M»
Giraud invité par le promoteur et organisateur de la fête, remercie au nom
du Syndic et du conseil de ce que la
commune de Praly a été la première
choisie pour célébrer cette fête du prim
temps — Il parle ensuite au nom des
pasteurs, en affirmant que les pasteurs
Vaudois sont amis du progrès de l’instruction et de l’éducation des enfants
du peuple. — En 1894, ajoute-t-il, lorsque
le Consistoire bâtissait ces écoles, son
but était simple mais noble ; c’était celui
de faire donner à nos enfants dans ces
belles salles une solide instruction élémentaire accompagnée de la crainte de
Dieu et de l’amour pour la patrie, qui
pour les Vaudois sont des choses indissolublement unies. — L’Eglise de
Praly, jamais ne se serait doutée que
les circonstances lui auraient procuré le
privilège de donner, dans ses salles
d’écoles, l’hospitalité à tant de personnages illustres ; et il profite de l’occasion
pour les saluer au nom du Consistoire
et de son Eglise. — Il boit en terminant, à la santé morale, physique et
intellectuelle de la nouvelle génération
espoir de la Vallée et de la patrie.
M. le chev. Coucourde communique
les nombreuses adhésions; il est ému
jusqu’aux larmes en lisant la lettre du
député du collège par laquelle il exprime sa douleur de ne pouvoir être
présent à la fête. — Que c’est beau
que de voir deux personnes qui s’aiment ! pour moi j’ai joui de contempler
l’affection qui unit notre conseiller
provincial à notre député. MM. le souspréfet, l’av. Banfi et Bouvier de Pignerol
et l’av. Rastelii de Turin ajoutent des
paroles de remerciment et de reconnaissance pour la bonne réussite de la
fête. — Il faut venir dans ces montagne,
dit le dernier, pour apprendre quelque
chose de nouveau. —7 Içi l’amour de
3
P"
— 3 —
I
Dieu et de la patrie sont une seule et
même chose ; il n’en est pas ainsi ailleurs.
En s’adressant au pasteur, il l’appelle
^ notre pasteur » et il exprime le regret
qu’il ne soit pas aussi le sien. — .Si
jes liens de la naissance et des intérêts
et ne l’empêchaient pas, il n’hésiterait
pas un seul instant à abjurer car il
sent très bien que l’idéal des Vaudois
est aussi le sien. — La fête se termina
par des courses d’enfants, en laissant
dans le cœur de chacun un bon souvenir.
Quel est le résultat pratique de ces
fêtes ? nous ne l’entrevoyons pas du
tout et cependant il y aurait, selon
nous, une manière très efficace de
contribuer au reboisement de nos montagnes, c’est en cultivant les forêts qui
existent déjà. — Mais cette culture
doit être rationnelle et pratique ; sans
cela on aura beau célébrer la fête des
arbres, nos forêts s’en iront sans que
l’homme y mette la main.
Pralino.
Toulon le 16 Mai 1903.
= Mon cher 'pasteur^
i|:Le Synode de Provence et Bas-Langendoc (Xl.e circonscription.) s’ est
3 réuni cette année à Cette (Hérault)
les 21 et 2 2 avril.
i Après un petit culte d’ouverture, on
procède à la formation du bureau qui
Comprend deux pasteurs et deux laïques,
y' La session commença par le rapport
- de M. le pasteur Molines, de Montpellier
: ' président de la commission exécutive ;
après la lecture de ce rapport, le Synode
ï npmme une commission financière de
! six membres. On entend ensuite les
rapports des visiteurs d’églises, suivis
des rapports des Eglises d’Arles, d’Aix
de Mouriès et de Toulon. Rattachement
des Eglises de S.t Raphaël et d’Antibes
au régime synodal de la XI. circonscription. Vient ensuite la question bien
intéressante des disséminés, M. le p.r
Charpiot de S.t Raphaël présente un
rapport et conclut qu’il est d’un impérieux devoir de rechercher par tous les
moyen possibles les protestants disséminés, et perdus au milieu de populations
catholiques, (i) om en contact avec l'incrédulité, plaie du temps présent, qui étend
ses ravages et présente un danger tout aussi
grand; il faut, continue le rapporteur,
lorsque l’on trouve de ces dissémi
- nés, ne plus les perdre de vue, les
visiter souvent et leur témoigner non
seulement de la sympathie, mais une
affection sincère pour arriver à les gagner.
M.r Charpiot s’étend aussi sur la
nécessité d’organiser un cathécumenat,
ce qui donne lieu à une longue et intéressante discussion ; le Synode adopte
les deux premières conclusion, et décide
de soumettre cette étude au Synode
général. M. le p.r Leennardt de S.t
Pârgoire, présente un rapprtrt très détaillé sur le Diaconat et sur l’importance
de cette œuvre matérielle et spirituelle.
Un rapport sur la question financière
est présenté par M. Tissié demandant
que les Eglises s’intéressent toujours
plus à cette question d’une réelle importance, et il manifeste le désir qu’un
laïque qualifié soit adjoint au pasteur
dans ses tournées de prédications et
de conférences suivies de la collecte
synodale. M.r le p.r Molines, en l’ab
;fl) Ces mots que je souligne ne figurent pas
dans le rapport de JÎ.* Charpiot.
sence de M.r Aimé Couve, donne connaissance au synode du remarquable
travail de celui-ci, sur L’activité chrétienne et sociale. L’auteur de ce rapport
conclut que ces deux mots réunis,
suffisent pour démontrer quel est le
devoir que l’Eglise a à remplir dans le
monde. I.e mot social doit être compris
dans le mot Chrétien, c’est-à-dire qu’un
chrétien qui n’est pas social, n’est pas
un chrétien; comme conclusion, une
Eglise a le devoir de s’occuper non
seulement du côté matériel dont elle a
la charge, mais encore, et surtout, ce
qui concerne la situation spirituelle. Une
Eglise agissant autrement, n’est pas
une Eglise chrétienne. Le synode adopte
les conclusions de ces rapports. Un
concours entre les écoles du Dimanche
et du Jeudi aura lieu courant mai, à
l’avenir ce concours se fera en Octobre.
Enfin, la grave question de la séparation des Eglises et de l’Etat, figurera
à l’ordre du jour du prochain synode.
Les deux journées de cette session
synodales ont été suivies d’excellentes
prédications données le 21 à 8 h. 112
du soir par M. le p.r Coulomb, de
Ganges sur Math. XV, 22-28; le prédicateur a été particulièrement émouvant
dans sa péroraison sur ces paroles de
la cananéenne : « Cependant les petits
chiens mangent des miettes qui tombent
de la table de leur maître. » Le 2 2 à
la même heure M. le p.r Houter, de
Marseille, monte en chaire et prend son
texte sur ces mots : « Le Maître est
ici, et il t’appelle,» Jean: XI; 28 et:
«Je me tiens à la porte et Je frappe ;»
Apoc. III; 20. L’orateur, avec sa parole
chaude et persuasive a adressé à son auditoire de pressantes exhortations. Puissent-elles être une occasion de réveil
pour plusieurs. Indépendamment des
invitations individuelles faites par des
familles aux membres du Synode, un
repas fraternel a été offert par le Conseil
presbytéral et ses deux pasteurs au
Lazaret, où une franche et saine gaîté
n’a cessé de régner. Des toasts ont été
portés, et des vœux ont été formulés
pour que Dieu conserve encore longtemps le vénérable et vénéré pasteur
M.r Benoit à l’affection des siens et
de son Eglise. A deux heures, rentrée
en séance et à six heures, après la
prière et le chant gloire soit au SaintEsprit etc, le président déclare la session
close. M.r le pasteur Benoit et le Lazaret
feront l’objet d’une prochaine lettre.
Bien à vous D. B.
Pour le travail manuel
C’est avec plaisir que nous avons
appris, — par le moyen de la Lanterna
Pinerolese, — que le Ministère de l’Instruction publique a autorisé l’ouverture
d’un cours inférieur de travail manuel,
con effetti legali, à Pignerol.
Ce cours aura lieu de la mi-juillet
à la mi-Août et nous espérons que
plusieurs de nos maîtres et maîtresses
y prendront part, pour enseigner à leur
tour dans nos écoles le travail manuel,
qui est maintenant d’une grande importance dans la pratique pédagogique et qui peut être si utile à notre
population agricole.
Et puisque la Société d’Utilité Publique s’est maintes fois occupée du travail manuel et des petites industries
alpines qui en découlent, ne pourraitelle pas, d’autant plus qu’un fond spécial est destiné pour une telle œuvre,
établir quelques prix d’eucouragement
pour les instituteurs et institutrices qui
fréquenteront avec succès les leçons de
cet été à Pignerol ?
Qu’il nous soit permis de croire que
cette proposition sera prise en considération par le Bureau de présidence et
par le Comité central, et que les décisions prises seront publiées en temps
et lieu, afin que quiconque y est intéressé
puisse facilement s’y conformer et,
avant tout, se décider à y concourir.
E.
C lî ^ O JM I Q li tl
La Tour. — L’école technique Germano Sommeiller, de Turin, avait annoncé
depuis deux semaines qu’elle ferait une
excursion à la Tour aujourd’hui Jeudi.
La pluie torrentielle n’a pas empêché
les professeurs et les élèves de cet institut de donner suite à leur projet, et
nous avons eu le plaisir de les voir au
nombre d’environ 150 élèves, avec leur
directeur M. l’ingénieur Mûller, leurs
professeurs et quelques dames. Ils devaient arriver à la Tour par étapes,
après s’être arrêtés à Briquéras, Bubiane et Luserne Saint Jean, et dans
chacune de ces localités un des professeurs devait faire une conférence sur
un sujet ayant trait à son enseignement et en rapport avec ces vallées.
Grâce au mauvais temps ils sont venus
tout droit à la Tour, ce qui nous a
procuré le plaisir d’assister aux trois
conférences, données à la Maison Vaudoise. C’ est d’abord M. Motto, professeur d’histoire et géographie, qui
a retracé à grands traits l’histoire des
Vaudois depuis l’origine jusqu’à nos
jours, avec des paroles d’admiration
enthousiaste pour ce «peuple de héros».
C’est ensuite M. le professeur Airaghi
qui a parlé de la structure géologique
et des minéraux, végétaux et animaux
les plus remarquables de nos Alpes.
— Enfin, après midi, car on a voulu
épargner à ces braves jeunes gens
l’épreuve de trois conférences de suite,
M. le prof. Tamagnone a parlé de la
position géographique, orographique et
hydrographique de cette région. — Le
temps nous manque pour rendre compte
de ces intéressantes conférences qui
ont été chaleureusement applaudies par
les élèves et professeurs de nos établissements autant que par ceux de
l’Ecole technique de Turin. Nous remercions ces derniers de leur agréable
visite, et nous espérons qu’elle se répétera, avec un temps plus favorable.
St. Germain. — M. le candidat E.
Bertalot, après avoir remplacé M. Tron
pendant deux mois, s’est rendu à Florence où il a subi avec succès ses examens généraux en soutenant sa thèse
et en allant ensuite occuper le poste
qui lui a été assigné par le Comité
d’Evangélisation, Riesi, en Sicile.
M. le pasteur J. J. Ribetti en quittant Praly s’est arrêté à St. Germain
pendant le mois de Mai, en occupant
la place de M, le candidat Bertalot.
Nous apprenons qu’il va se consacrer
à l’œuvre dans la diaspora de Revere,
province de Mantoue.
M. le pasteur Romano qui a eu à
sa charge pendant l’absence du pasteur titulaire, toutes les fonctions inhérentes aux sacrements, en se prêtant
aussi pour la prédication et d’autres
occupations, va beaucoup mieux et.
Dieu voulant, pourra reprendre bientôt
son œuvre si prématurément interrompue.
La liste des frères qui ont délogé
pendant ces deux derniers mois est
plutôt longue : En général, l’âge avancé
de ceux qui ont été appelés, explique
ce départ. Mentionnons les noms de
nos frères de l’asile Philippe Bleynat
et Frédéric Boudrandi et ceux de MM.
Pierre Viglielm des Chenevières, Jean
Bertalot de la Gamba, ex-infirmier à
l’hôpital du Pomaret, Jean Durand du
Pont, Louise Griset de Chenevières et
Louis Jahier des Mondons, conseiller
communal, ^ous présentons a toutes
les familles frappées par le deuil, nos
sincères condoléances.
La visite de M. Phildius, un des deux
secrétaires du comité international des
Unions chrétiennes, a fait du bien à
notre jeunesse qui est accourue très
nombreu.se pour l’entendre. L’Ecole
était bondée et nous sommes heureux
d’apprendre que les Unions progressent partout avec les bénédictions visibles du Seigneur.
Nous saisissons cette occasion pour
remercier M. Phildius et par lui, faire
savoir au Comité International que
notre Union vit toujours sans frapper
la grande caisse.
Pomaret. — M. le pasteur J. Weitzecker, vient d’obtenir deux mois de
congé, pour cause de santé. Nous voulons espérer que ce repos lui redonnera toutes ses forces afin qu’il puisse
reprendre bientôt son œuvre avec plus
d’activité que jamais. M. le prof. Forneron remplace notre collègue pendant
son absence.
Nouvelles et faits divers
Angleterre. Le mois de Mai a été
consacré aux grandes réunions qui se
sont tenues à Londres, à Exeter Hall,
à St. James et à Queens’ Hall. Des
foules énormes se sont pressées jour
après jour et soir après soir dans ces
vastes Halls pour entendre le compte
rendu sur les différentes œuvres, pour
prier et encourager. Les chrétiens moins
préoccupés que l’année dernière à cause
de la guerre du Sud de l’Afrique, ont
tenu à se trouver à Londres et en si
grand nombre qu’il était parfois fort
difficile de se frayer un passage à travers le strand. Parmi les sociétés qui
ont attiré particulièrement l’attention
du public, nous citons la « Church Missionary society » qui a gardé la sympathie des évangéliques de l’Eglise d’Angleterre, société qui a comme rivale la
S. P. G., soutenue par le High Church
party. Mais tandis que la première est
franchement évangélique, la seconde
s’arrête aux formes, aux sacrements,
et aide plus souvent à « romaniser »
qu’à évangéliser les foules qui sont dans
les ténèbres. Nous comprenons l’anxiété
des Evangéliques quand il y a un rapprochement entre les deux sociétés,
car c’est toujours au détriment de la
vérité et de l’évangile. La lumière n’a
rien à faire avec les ténèbres.
Citons la Bible society and Tract society qui ont l’appui des protestants de
toutes las dénominations et qui sont
toujours un grand événement, car sur
la même plateforme on y rencontre les
représentants de toutes les Eglises ;
c’est une vraie alliance évangélique.
Citons aussi « the Ladie's league » société
bien jeune encore, mais qui compte
déjà 10.000 membres très actifs. The
Ladies league présidée par Lady Wimborne a pour but de combattre à outrance le ritualisme s’infiltrant dans la
4
haute société, parmi les nobles. Les
discours prononcés par Lady Wimborne, mais surtout par l’Evêque de
Sodor et Man et par le prebendary
Nebb Peplan ont été saisissants. On
sent que le danger est à la porte et
qu’il faut agir. Le moment des compromis est passé et il faut regarder en
face la réalité. Sans doute la ligue
rencontre des ennemis parmi les « sacerdotalistes » mais cela ne l’arrêtera
pas dans sa marche en avant et qui
réjouit tout cœnr chrétiep.
Mentionnons « la Protestant alliance,
la Church association, the Congregationalish, the Paptist, the Methodist annual
gotherings et nous aurons une idée, bien
faible il est vrai, mais une idée de la
puissance de la vie religieuse en Angleterre. On a appelé le mois de Mai,
par dérision, le carnaval des Anglais.
Eh bien soit, mais plût à Dieu qu’il y
en eût souvent et partout de ces carnavals. Tandis que cette fête immonde
dans les pays catholiques apporte la
ruine et la misère, souvent la désolation et la mort, en Angleterre le mois
de Mai est un raffraîchissement ; c’est
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une revue de l’œuvre de Dieu, dans
laquelle on constate les points faibles
mais aussi les victoires.
Samedi, le 23 Mai, une démonstration monstre contre la loi sur l’éducation
publique a eu lieu à Hyde Parle avec
l’intervention de 600.000 personnes.
Douze plateformes étaient prêtes desquelles les hommes les plus éminents purent s’adresser aux foules. Les hommes
les plus en vue étaient à la tête de leurs
congrégations et nous nous limitons à
citer les noms de MM. Clifford, Campbell et Mayer. Le gouvernement présidé par M. Balfour, le philosophe,
aura-t-il des yeux pour voir et des
oreilles... pour entendre ?
Les deux grandes Eglises d’Ecosse
viennent d’avoir leurs assemblées générales. L’Eglise établie était présidée
par le modérateur Gillesque et l’Eglise
Libre Unie par le Dr. Robson qui a
passé une partie de sa vie en pays
payen. On a remarqué que cette dernière Eglise, quoique non officielle,
avait des représentants de haut rang
qui figuraient dans leurs habits somp
tueux, tranchant d’une drôle de manière
avec la couleur noire des pasteurs.
Suisse. Dans le Valais, un certain
mécontentement commence à serpenter
contre la tyrannie de l’évêque et du
clergé. A Guttet les habitants se sont
révoltés et ont eu recours aux enterrements civils. C. A. Tron.
— On annonce la mort de Monsieur
Arnold Bovet, pasteur de l’Eglise libre
de Berne, l’un des promoteurs de la
Croix-Bleue. Il a été rappelé à Dieu, le
11 mai, à l’âge de 60 ans. Son départ est
une perte immense pour sa paroisse,
pour ses concitoyens et pour les œuvres
si nombreuses dont il était l’âme. La
foule de ceux qui tenaient à assister à
ses obsèques était si grande que le service funèbre a eu lieu, non à la chapelle libre, mais à la cathédrale.
{Témoignage.)
une femme, Mlle L, Hermann, et... au
01 f '
cun pasteur.
.Tf?
INFORMATIONS.
Allemagne. — Le Congrès du protestantisme social (Evangelisch-socialer
Kongress) se tiendra à Darmstadt les
2, 3 et 4 juin. A signaler le fait que
parmi les quatre rapporteurs se trouve
La députation provinciale, dans sa
séance du 30 avril, a assigné un posté
provincial aux Artigianelli Valdesi; elïë
a autorisé, conditionnellement, I. Giaccone a surélever un édifice de sa proi
priété, à S. Segond, sur la route dé
Pignerol.
Un concours est ouvert, jusqu’au 30
juin, pour deux places de sorvegliante
stradale, dans la province de Turin.
Le concours a lieu par titres et par
examen. Les candidats doivent être
citoyens italiens, avoir entre 21 et 35,
ans, être sains et robustes, n’avoir subí
aucune condamnation. Indiquer la residence du concourent.
La rétribution est de 1500 frs. outre
500 frs. en rembours de frais de voyage et de frais de tramways et chemins
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