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Pour ,, l'JU)]ffïNISTEATïOK adres.ser ainsi; A l’Administralio'n du
'fdmoin, Pomaretto ( Piner.olo )
Italie.
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque VeudrecU
Vuli» iitff se;r<i¿ActKa I, S.
üiiivivilla veMlé avec la charité. ^ 15
!Soxu ( t’©.
8 Mai. EHCoro; dn.s rapports do .Jésus
avec Jean Banti.ste. — Notes romparalives
sur,le prophète Jérémie et l|apôlre Paul.
— Oonféreace géiiéràlo de Saint (ierrtiaiii.
— Un savant qui n'a pas hoiite de l'Evan
gile. — Mourir pour elle. .Nouvetles
religièum. — SoûscrîpTidÎî eh faveun de
vaudois viçtime,s.dos avalanches, —- Revue
politique . . ' '
; l'Iili
IMfal
î • / M
Encore des rapports
A ■■
(le jésus âVèc Jean Baptiste
On nous dit que Jésus s’est séparé de Jean Baptiste et a déclaré
le plus petit dans son royaume
plus grand qqe lui, parce qu’il
avait retenu sa conception d’un
Messie vengeur et juge du monde.
, (Nous nous permettons de contredire ¡de la; manière la plus absolue cette double affirmation que
rien, dans les documertts que nous
possédons, ne justifie au moindre
degré. *
Jésus né s’est pas séparé desSoij
précurseur, et la parole qu’il ¡a
prononcée; à son sujet ne révèle
rien de pareil, Pour que cette séparation pût avoir lieu , il faudrait
tout d’abord qu’ils eussent, au
môins pq^daat hieflaps ,
vécu et surtout travaillé ensemble
à r établissement du Règne de
Dieu, ce dont il n’existe pas le
moindre indice, ni dans les synoptiques, ni dans. Saint Jean. Le
court entretien 'qu^ils ont ensemble
au. moment où Jésus demande à
être baptisé ne peut pas être allégué comme une .preuve qu’ils
avaient auparavant travaillé ensemble; il montre simplement la
très haute idée que Jean avait
déjà de Jésu,s, même avant d’avoir
vu le,signe promis e,t donné de
Dieu à son ¡Messager pour di,sstpe,r
tous les-doutes qui pouyaiunt lui
rester encore. . ..t ',,;
Et;; d'ailleurs l’idée même de
précurseur ou de Messager envoyé
devant la face du Seigneur, pour
préparer le chemin devant lui, ne
2
.-146,~
permit pas d’attribuer à ce personnage honorable par dessus tous
les prophètes, une coopération
dans l’œuvre même de son Seigneur. Il avait sa mission toute
spéciale et il s’en est acquitté
fidèlement, humblement et courageusement, jusqu’au jour où il a
pu non plus seulement dire: «il
y en a un au milieu de vous qui
est plus grand que moi », mais le
montrer en disant: Voilà l’Agneau
de Dieu qui ôte les péchés du
monde.
Ce jour-là sa mission est terminée; aussi est-il bientôt après
retiré, pour un peu de temps,
dans une prison, puis, comme un
bon et fidèle serviteur, auprès de
son Maître et Sauveur, dans ce
royaume des cieux d’où un moment
de défaillance et de doute ne l’a
pas fait exclure.
Quand donc Jésus a-t-il prononcé
une seule parole pour contredire
Jean Baptiste dans son œuvre et
dans la manière dont il avait
conçu l’idée du Messie? N’a-t-^Ü
pas dit de lui qu’il était le plus
grand des prophètes, même plus
qu’un prophète? Qu’il était une
lampe ardente et brillante et que
les juifs avaient voulu se réjouir
pour un peu de temps à sa lumière? (Loo vu, 26-8, Jeanv, 3338). Jean était déjà mort ou en
prison lorsque Jésus rendit de lui
ce double témoignage qui ne fait
aucune réserve au sujet de l’étroitesse prétendue de ce grand prophète.
Que Jean Baptiste ait retenu sa
conception d'un Messie vengeur
et juge du monde, il n’y rien là
qui doive nous étonner puisque
cette conception a été retenue par
le Christ lui-même auquel le Père
a remis tout pouvoir de juger le
monde et qui de son vivant a
exercé ce jugement: que les aveugles recouvrent la vue et que ceux
qui voient deviennent aveugles.
Mais lorsque Jean proclame que
le Messie qu’il précède baptisera
du Saint Esprit, il a sans aucun
doute voulu indiquer par là l’œu- .
vre de régénération et de sanctification qu’il accomplirait, c’est-àdire une œuvre non de destruction,
mais de rédemption. Et lorsqu’il
compare Jésus à l'époux et luimême à l’ami de noce, il montre
bien que dans sa pensée Jésus
était maintenant au milieu des
hommes tout autre chose qu’un
vengeur et un juge, Si ceux auxquels Jean Baptiste adresse ses
puissants appels font des fruits
convenables à la repentance ils
n’auront rien à craindre du juge
des vivants et des morts.
Nous n’oublions pas que le Sauveur a dit de Jean Baptiste: «le
plus petit dans le royaume de
Dieu est plus grand que lui».
Mais qu’il ait voulu par là le rabaisser au dessous du plus petit
de ses disciples et marquer l'immense distance qui le séparait de
lui c’est ce qu’il nous est impossible d’admettre.ill en est de cette
parole comtûe de celle par laquelle
Jésus reprend sévèrement l’un de
ses disciples plus dévoués, en lui
disant : Arrière de moi, .Satan ; tu
m'es eii seandàle". *
Jean Baptiste était en prison ,
mais s^s disciples allaient et ve-
3
“ •/Vu-w'WWliWWi
'Vv'<>vvvu^/v^/vVVV^Jvrw-rfvvvsrfV^lfVv^rfwvw'•
U7,
naient d'auprès de lui et le tenaient
au courant de ce qui se passait
alors en Galilée. Il apprend les
miracles que Jésus faisait, non
seulement en guérissant toute
sorte de maladies, mais en ressuscitant les morts, et il s’étonne
qu’il ne fasse rien pour ouvrir les
portes de sa prison.
Est-il possible qu’il l’ait oublié
et semble n’avoir nul souci dé
Celui qui l’a fait connaître à son
peuple comme le Messie si ardemment désiré? Il veut se rappeler
à son souvenir et envoie vers lui
deux de ses disciples pour lui
dire : Es-tu Celui qui devait venir,
ou devons-nous en attendre un
autre ?
Semblable en cela au prophète
Elie, lorsque fatigué de la lutte
et désespérant d’échapper à la
vengeance de la sanguinaire Jésabel, il demande à Dieu de lui
ôter la vie, Jean Baptiste découragé et abattu en ne voyant pas
arriver la délivrance qu’il attend
se scandalise de cet abandon inexplicable; sa foi défaille, mais
dans sa défaillance il s’adresse ,
à celui dont la vertu s’accomplit
dans notre infirmité. Il est vrai,
aujourd'hui encore, que si le plus
excellent des chrétiens en vient,
sous le poids de l'épreuve, à douter
que Jésus soit vraiment le Fils de
Dieu et son Sauveur, aussi longtemps qu’il demeure dans cet état
d’âme, l'enfant chrétien qui ne
doute pas est plus grand que lui.
'■.V
Idoles eoniparalives
sur le prophète Jérémie et l’apélre Taul
III.
L’avenir du peuple d’Israël
et des nations.
L’avenir du peuple d’Israël se présente d’abord très sombre au prophète, à cause de la corruption, du
refus d’écouler, et de se convertir,
dans lequel Israël persiste. C’est une
loi de l’Eternel que s'il parle sur une
nation d’arracher et d*e détruire, et
si cette nation revient de sa méchanceté, ilserepeat du mal qu’il avait
pensé lui faire. L’Eternel fait dire
à Juda et aux habitants de Jérusalem:
« Je prépare contre vous un malheur, revenez....... mais ils disent;
C’est en vain! car nous suivrons nos
pensées, nous agirons chacun selon
les penchants de r notre mauvais
cœur » Jér. 18.
Le prophète annonce la Parole de
Dieu pendant de nombreuses années,
il ne cache pas le malheur qui va
fondre sur son peuple; profondément
ému de la ruine qui l’attend, il a des
paroles de feu contre lui à cause de
sa méchanceté. Qu®' de plus terrible
qiie ces paroles: «Ainsi parle l’Eternel :
A ia mort ceux qui sont pour la mort
A l’t'pÆe ceux qui sont pour l'épée,
A la famine ceux qui sont pour la famine,
A la captivité qeux qui sont pour la captivitél
J’envenai qoplre eus, quatre espèces de fléaux , dit l’Eternel :
L’épé.e pour les tuer,
Lea chiens pour les traîner
Les oiseaux du ciel et les bêtes de 1a terre
Pour lea dévorer et les détruire.
Je les rendrai un objet d’etfroi
pour tous les royaumes de la terre...»
4
I «AAApAAAA a
-U8~
(Voir aussi!!© chAtimmt de l’idolâtrie,
Ghap. 8, y. 1 à 3).
Les plus grandes menaces sont
parfois encore suivies de pressants
et tendres appels à la repentance;
« Défrifchez-vous un champ nouveau... » « Purifie ton cœur du ma!,
Jérusalem, afin que tu sois sauvée ! »
« Reçois instruction Jérusalem, de
peur que je ne m’éloigne de Loi».
Le prophète voudrait encore intercéder pour son peuple. La mesure
de ¡’iniquité est à son comble; « Ne
prie point pour ce peuple....... je ne
t’exaucerai point » « Quand Moïse et
Samuel se tiendraient devant moi, je
ue serais pas favorable à ce peuple..,, »
« J’ai retiré à ce peuple ma paix,
dit l’Eternel; ma bonté et ma miséricorde ».
Dès lors tous les fléaux doivent
venir sur le peuple, et il doit être
arraché de son pays pour aller en
captivité. Il sera livré entre les mains
de Nébucadnézar pendant soixante-dix
ans. Mais cette captivité sera encore
une bénédiction entre les mains de
Dieu. Ceux qui y ont été emmenés
sont comme un panier de figues fort
bonnes^ Dieu veillera sur eux pour
leur faire du bien. Ceux au contraire
qui! sont demeurés dans le pays, et
qui iront en Egypte, seront comme
des figues fort mauvaises. Ils seront
« en opprobre, en proverbe, en risée
et en malédiction ».
Le peuple d’Israël était donc, au
temps de Jérémie, dans la situation
la plus désolante. 01ivier'‘verdoyant,
qui devait être remarquable par son
fruit, ses rameaux sont brisés. Le
prophète en souflVe plus qu’aucun
de ses compatriotes, mais il dévoile
un avenir glorieux. Il prédit à plusieurs reprises le retour,,et comme
gage de sa réalisation, il achète un
champ, et dit au nom de i’Eternel:
« On achètera encore des maisons,
des champs et des vignes dans ce
pays ». Ce retour sera suivi d’une
grande prospérité spirituelle. Dieu
suscitera à David, un germe juste.
Il établira une alliance nouvelle, une
alliance éternelle, il pardoniféra les
péchés, il mettra sa loi dans les
cœurs, on ne fera plus mention de
l’arche de l’Eternel, mais il mettra
sa crainte dans leur cœur. A ce
rétablissement d’Israël correspondra
un renouvellement de vie religieuse
chez les nations. « On appellera Jérusalem le Trône de l’Eternel, et toutes
les nations s’assembleront vers elle,
au nom de l’Eternel qui est à Jérusalem, et elles ne marcheront plus
dans la dureté de leur mauvais
coeur ». Les nations seront plus sévèrement punies qu’Israël, mais lé
tenips viendra où elles' renonceront
à l’idolâtrie, en disant; « Quoiqu’il
en soit, nos pères h’orit possédé que
le mensonge et la vanité, et des choses
auxquelles il n’y a point de 'profit ».
L’apôtre a vu l’accomplissement
de ce qu’âvait annoncé le prophète.
Après le retour de la captivité, au
temps déterminé, le Germe juste
était venu, l’alliance nouvelle était
fondée, mais le peuple d’Israël dans
son; ensemble n’y était point entré,
et il refusait d’y entrer. L’apôtre
écrit sur les Juifs ces paroles; «Ils
ont fait mourir le Seigneur Jésus et
leurs propres prophètes, et nous ont
persécutés, ils ne pilaisent point à
Dieu, et sont ennemis de tous les
hommes ; ils nous empêchent de ,
parier aux gentils, afin de les sauver, «
comblant toujours la mesure de leurs
péchés. Aussi la colère de Dieu est*
5
U9..
elle parvenue sur eux pour y mettre
fin». Quelques-unes des branches de
l’olivier ont été retranchées, à cause
de leur incrédulité, mais Dieu a le
pouvoir de les enter de nouveau. En
attendant, les gentils, olivier sauvage, ont été entés en leur place, et
ont été faits participants de la racine
et du Suc de l’olivier. Lorsque les
nations auront été toutes appelées à
Jésus, les enfants d’Israël, branches
naturelles, seront entés sur leur
propre olivier. « Et si leur réjeclion
est la réconciliation du monde , que
sera leur rappel, si non une l'ésurrection d’entre les morts? »
Ce que le prophète a annoncé,
l’apôtre le confirme, le développe et
le fait voir au jour d’une lumière
nouvelle. Et, à la prédication de
l’Evangile, les gentils quittent leurs
idoles « pour servir le Dieu vivant et
véritable ». J. D.
Couférenee générale de Sainl-Germain
Un peu de variété ne saurait être
nuisible à nos conférences libres des
Vallée’s, Voilà pourquoi au lieu de
deux conférences, conduites comme
à l’ordinaire et dans les paroisses qui
les reçoivent d’orjlinaire, on a pensé
de n’eu avoir, celte Ibis, qu’une seule,
de la tenir dans une paroisse qui
n’en a pas eu souvent et de lui donner un caractère particulier.
La conférence qui s’esl tenue, lundi
4. courant, à Saint-Germain, s’est
composée de deux parties bien distinctes ayant en vue l’une la vie
religieuse de l’église et l’autre les
questions ecclésiastiques ; et nous
croyons pouvoir dire que ce premier
essai a pleinemenl réussi.
Toutes les paroisses, sauf PérierManeille, y avaient des représentants
et les députations de La Tour et de
Saint-Jean étaient particulièrement
nombreuses. Non moins de 14- pasteurs
y étaient présents et nous avions en
outre le plaisir de voir au milieu de
nous MM. Pascal et C. A. Tron, évangélistes de Pignerol et de Turin. Le
temps était, sinon splendide, du
moins assez favorable.
La réunion de l’avant-midi, tenue
dans le temple, a été présidée par
Mr. A Gay, pasteur de St. Jean, qui,
après le chant et la prière, a lu une
portion des chapitres ii et iv des Actes
des Apôtres et introduit, en quelques
mots, le sujet de la vie de l’église.
Non moins de neuf frères ont pu
adresser ensuite à la nombi-euseassemblée,de courtes exhortations sur la
componction, la conversion et la foi
comme bases indispensables de toute
vie religieuse; sur la persévérance
dans la doctrine des apôtres, dans
la communion fraternelle, dans la
participation à la Cène, dans les
prières, dans la pratique des œuvres
chrétiennes et dans la confession
courageuse de l’Evangile,comme étant
autant de manifestations de la vie et,
en même temps, des moyens de l’accroître dans l’individu et dans la société chrétienne. Nous avons vu avec
une satisfaction toute spéciale trois
laïques (MM. Revel de Bibiane, ancien
Gaydou du Villar et Chambeaud de
La Tour) rendre témoignage de leur
foi et exhorter leurs frères.
Vers midi et demi, une des salles
de l’Hôtel de TOurs se remplissait
des irenle-huit convives qui prirent*’
part à un dîner commun où, comme
6
-----150...~
d’habitude, ne manquaient ni la franche gaieté, ni la cordialité. Des toasts
furent portés à l’union toujours plus
intime des églises des Vallées, aux
laïques, aux pasteurs, aux évangélistes présents, etc. Les vétérans de
notre église qui n’avaient puse trouver
au milieu de nous ne furent pas
oubliés. Et comme on se trouvait en
conférence générale, il fut proposé
et approuvé d’organiser pour le 15
août de celte année une réunion,
générale aussi, de toutes les Vallées,
sur la «f cime centrale » de La Sarrâ.
- A 2 ii-i heures de l’après-midi, la
conférence se réunissait dans la grande
école pour aborder, dans un entretien
fraternel, la question des modifications
à introduire dans la Constitution de
l’Eglise. M. le pasteur Micol qui présidait, introduisit tout d’abord la
question de la r&présentation laïque
des districts de la mission au Synode.
La discussion ne pouvait être bien
vivé sur ce point, tout le monde
reconnaissant qu’il est équitable et
avantageux que les districts soient
représentés dans la proportion d’un
laïque pour chaque 400 communiants.
Mais l’on trouva également équitable
que les paroisses des. Vallées qui
dépassent le nombre de 800 communiants soient représentées par trois
députés au lieu de deux. De cette
manière la disproportion entre membres du Synode ministres de la Parole
et membres non ministres, disparaîtrait presque totalement.
Une adjonction, légère mais importante, aux conditions prescrites
pour être électeur fut également jugée
juste et nécessaire. Il s’agirait de
prescrire clairement que pour jouir
des droits électoraux il faut qu’un
membre de l'église contribue régulièrement et selon ses moyens pour les
besoins et les œuvres de l’église.
• Deux autres questions furent soulevées: celle de la nomination des
anciens pour un temps limité avec
faculté de les réélire et celle de la
libre nomination des pasteurS à laquelle plusieurs désireraient apporter
quelque restriction en laissant, par
exemple, au Synode le droit d’intervenir dans certains cas pour le changement temporaire d’un ouvrier sur
la proposition de la Table.
Une commission chargée de rédiger
les modifications dont les paroisses
pourraient, si elles ledésirent, prendre
l’initiative auprès du Synode, fut
ensuite nommée. Le temps n’est plus
trop long pour discuter ces modifications vu que la demande en doit
parvenir à la Table vers la moitié de
juin afin que celle-ci puisse communiquer la chose à celles des paroisses
qui n’auraient pas pris elles-mêmes
d’initiative.
On aurait bien voulu s’entretenir
un peu longuement sur tel autre sujet
important qui doit occuper le prochain Synode, mais on aurait discuté
sans une base certaine et puis... cinq
heures allaient sonner. La séance fut
donc close par la prière et le chant
du Te Deum.
Une demi-heure plus tard, aux
derniers rayons du soleil couchant,
à la station du tramway, s’échangeaient entre ceux qui restaient et ceux
qui se dirigeaient vers la Pérouse ou
vers Pignerol, les poignées de mains
d’adieu, symbole de l’amour frateriaé!
que cette journée avait contribué à
raviver dans les cœurs de tous.
^ H. bV
7
...i51,____
Un savant qui n’a pas honte
de l’Evangile
Mr. D. Cesan raconte dans une
lettre à Vllalia Evangelica que le
professeur Simpson de la faculté de
médecine de l’Université d’Edimbourg,
se trouvant dernièrement à Naples a
présidé, à l’église écossaise, une réunion où il a parlé du mouvement religieux en Ecosse.
Invité à adresser la parole à une
réunion spéciale d’étudiants de l’Université de Naples, il leur déclara que
la Sainte Ecriture est la seule qui
puisse nous enseigner la vérité. De
grands savants ont été et sont chrétiens parce que c’est en Christ que
se trouve la vie. C'est la conviction
des étudiants écossais qui, tout en
cultivant la science, tiennent d’excellentes réunions de prière, se vouent
à, des oeuvres de réveil religieux ,et,
plus encore, deviennent missionnaires.
Le professeur recommanda aux étudiants d’Italie d’imiter leur condisciples d’Ecosse en tenant dans leur
main gauche les livres des savants
et dans ta droite la Bible, qui n’est
pas contraire à la science. Il les
exhorta à venir à Christ, personnalité
vivante et Sauveur du monde.
La note comique de la réunion fut
donnée par un étudiant, qui répondant à M. Simpson, se déclara prêt
à écouler le savant mais non le minisire ;
prétendant, lui simple étudiant devant
un illustre professeur, que la religion
est la négation de la science et de la
civilisation. Heureusement, la grande
majorité de ses condiseiples se montra
d’un avis tout opposé et ne le cacha
pas.
MoDrir ponr elle
On sait que les loups abondent
dans le nord de la Russie, et que
souvent la faim les fait devenir audacieux.
Une jeune fille était restée à la
maison pendant que ses parents travaillaient aux champs. Elle sortit vers
la lisière du bois voisin pour y ramasser quelque peu de ramilles et
lorsqu’elle fut de retour elle trouva
qu’une grosse louve s’était introduite
dans la maison et que deux louveteaux s’étaient approchés du berceau
avec des intentions apparemment peu
rassurantes.
Accourir, enlever sa petite sœur et
la placer sur une armoire hors de
l’atteinte des loups fut l’affaire d’un
instant. Mais quand elle voulut chasser
ses hôtes incommodes et qu’elle eut
frappé l’un des louveteaux avec un
bâton, la louve la saisit au cou, et
la dent meurtrière ayant fait jaillir
le sang, l’enfant tomba sans connaissance près du berceau vide.
C’est là que la trouva son père qui
arriva juste à temps pour chasser
les loups avant que l’enfant ne fût
dévorée.
Elle n’était pas morte, mais il ne
lui resta plus que le temps de dire
à son père affligé:
— Oh cher père! Ne t’afflige pas.
Elle est sauvée, et je meurs volontiers pour elle.
Ces dernières paroles doivent nous
faire penser à Celui qui a versé son
sang pour nous. 11 est mort à notre
place pour nous donner la vie éternelle. Oh quel amour! E. B,
8
----138
lioimcUea reltigteuaea
Ecosse. — Un double mouvement
se produit actuellement en Ecosse:
l’un tendant à trancher le fil qui unit
l’Eglise d’Ecosse à l’Etal et affectant
les allocations du gouvernement à
l’instruction primaire et secondaire;
l’gutre, plus strictement religieux
mais non sans, connection avec le
premier, tendant à obtenir la fusion
en une seule église des trois grandes
églises presbytériennes d’Ecosse.
La plus petite des trois, l’Eglise
Unie, compte, d’après une statistique récente, 558 congrégations avec
■178,195 membres. — L’ensemble de
ses contributions volontaires s’est élevé, l’année dernière, à la .somme
de fr. 9,932,200.
L’Eglise Libre d’Eco.sse compte 1035
congrégations avec 315,000 membres
OH communiants, et l’Eglise Etablie
comprend 1482 congrégations avec
515,786 membre.s. — Les trois ensemble comptent non moins de 3
millions et deux-cent-mille adhérents.
Elles ont près de 24,000 anciens;
4789 écoles du dimanche avec 47624
moniteurs ou monitrices et 535,000
élèves.
Colicele en faveuv des Vandois
uktimes des avalanches
Anonyme de Genève
If. 1 50
politique
iiativ, — La Chambre des députés
a repris ses séances depuis dix jours;
mais les députés ne se sont pas encore
trouvés en nombre suffisant pour
délibérer. Les journaux reprochent
cet état de chose au ministère et aux
députés, et tout particulièrement à
l’indécision de Déprétis. Ce dernier
se plaint aussi de la négligence de
la majorité ministérielle qui finira
par donner, dans quelque votation
importante, gain de cause à l’opposition. — Toutefois dernièrement, à
l’occasion des interpellations sur la
politique coloniale, la Chambre était
li’és animée. Mancini a demandé un
vote de confiance.
Les députés demandent deux jours
de congé pour pouvoir se rendre à
Naples avec leurs Majestés et avec le
duc d’AosIe qui présideront à l’inauguration du canal du Serino. Des fêtes
auront lieu à Naples à celte occasion.
Plusieurs ministres accompagneront
le roi, mais ils retourneront à Rome
sans délai.
Wvntttse. — Les conditions du
irailé de paix avec la Chine et Ip
Tonquin sont mises en pratique sans
grand bruit et sans difficultés.
*
^ ♦ î .
Angleterre. — On annonce que
le mahdi a été complètement battu
par ses ennemis d’Afrique.
Apres les bruits les plus sinistres
d’une guerre imminente entre l’Angleterre et la Russie au sujet de
l’Afghanistan, à la suite de l’attaque
de KoumaroiF, général russe, qui a
poussé un corps de troupes contre
les Afghans à Peojdeh, l’on est revenu
à une période d’apaisement. L’on
croit de nouveau à la paix; l’Angleterre ne demande plus que le czar
désavoue son général Koumaroff; elle
se conlenle de proposer au gouvernement russe de soumettre leur différend à un arbitre et sans doute d’en
venir enfin à une délimitation entre
la Russie et l’Afhanisian qui est sous
la proleclion de l’Angleterre. A la
suite de ees nouvelles les fonds ont
recommencé à monter et la confiance
à ren-aître. , '
Eunest KojiEiiï, (lénmt el Adminintrâleur.
Pigneso!, Imprira. Chiantore el Mascarelli.