1
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l i Année XXXlX.
M. B. Léger, pasteur
2 copies
À '■ ■'/Wt
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1 Juillet 1904.
N. 27.
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DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables_____ dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
instruction élémentaire en Italie —
Le Prince de notre salut — Variétés:
un pamphlet — Questions morales et
sociales : les logements des pauvres à
Rome — L’Evangile an Brésil —
Chronique — .Rectification — Voùvélles et faits divers — Revue Politique.
4
L’instruction élémentaire en Italie
(Fin, voir N. précédent)
Après avoir tracé de l’état de l’instruction populaire dans notre pays le
triste tableau dont nous avons donné
les lignes principales, M. Maggiorino
Ferraris attaque le problème de front
Vet en examine les divers aspects.
En premier lieu la durée de la fréquentation obligatoire de l’école. L’obligation limitée à trois ans est simplement ridicule et ne peut donner aucun
fruit. N’osant proposer huit ans comme
en Prusse, il croit indispensable au
moins la durée de six ans, adoptée par
la nouvelle -loi Orlando. Les écoles qui
ont les cinq classes doivent en . ajouter
une sixième et la fréquentation devenir
obligatoire pour les six classes. La
difficulté est dans les communes rurales
qui n’ont actuellement que trois classes.
M. Ferraris pense qu’il serait facile de
la résoudre au moins provisoirement
par l’école mixte et par l’union de deux
classes sous un seul maître qui, si l’école
est un peu nombreuse pourrait les
instruire séparément une le matin l'autre
l’après midi (trois heures chacune).
L’obligation doit d’ailleurs être rendue efficace par une sanction sérieuse.
D’après M. Ferraris ce sont les préteurs
qui, dans les communes rurales, devraient
être chargés de faire observer la loi.
Une autre question très grave est
celle des locaux. I.’augmentation des
classes, même avec le système proposé
de l’école mixte et des deux classes
réunies, rendrait nécessaire la construction immédiate d’au moins 20.000 nouvelles salles d’école. En outre étant
données les conditions actuelles d’un
très grand nombre de locaux, surtout
dans les provinces méridionales, conditions qu’aucun adjectif ne peut qualifier, il y a au moins 20.000 autres
salles à remplacer ou à reconstruire
d’urgence. Il s’agit de 100 millions à
trouver à bref delai pour cet objet,
suivis tôt après de 50 autres millions
au moins. Que cela effraie ou non, telle
est la nécessité ; sans cela le problème
est insoluble. Les communes y pourvoiraient par des emprunts à taux très
bas, garantis par l’Etat.
Autre aspect du problème ; les maîtres.
ces Immbles et vaillants ouvriers auxquels la patrie confie la tâche la plus
grande en même temps que la plus
délicate, en leur faisant en échange une
po.sition matérielle qui, loin d’être en
rapport avec la grandeur de leur mission, ne leur assure pas même le pain
suffisant pour nourrir leur famille et en
fait les héros de la misère en même
temps que .du dévouement. Le projet
Orlando, voté récemment par la Chambre
apporte une légère amélioration, mais
trop légère et absolument insuffisante.
M. Ferraris voudrait que le minimum
de traitement fût fixé à 1000 fr. au
moins, même dans les écoles rurales ;,
que, jusqu’à 1200 fr. il u’y eût pas de
différence de traitement entre maîtr.es
et maîtres.ses ; augmentation sexennale
maintenue; position rendue plus stable,
avancement mieux assuré, pension de
retraite moins insuffisante ; bonne préparation des maîtres dans les écoles
secondaires.
Toutes ces réformes ne se feront pas
sans moyens. Pour assurer la bonne
marche de l’instruction ¡DOpulaire un
minimum de 5 francs de dépense par
habitant est jug'é indispensable. Cela
ferait, pour l’Italie, environ 162 millions à dépenser pour l’école élémentaire ; or nous dépensons moins de la
moitié de cette somme. Les 80 et quelques
millions qui manquent devraient, d’après
l’auteur, être fournis par l’Etat. « On
crierait à *la fin du’monde; mais le
monde ne finirait pas pour cela... » et
les bietî faits d’une telle réforme seraient
si grands, que les sacrifices qu’elle coûterait seraient uiuplement compensés.
Telles les grandes lignes de cette
étude, qu’il valait vraiment la peine de
signaler à nos lecteurs.
Le Prince de notre salut
ou ie Guide de notre salut
“ Il eouvenait, eu effet, que
celai pour qui sont toutes choses
et qui voulait coiidnire à la gloire
hc.'iucoiip de fil.s, élevât à la
ix'rl'cctioii pur les .souffrances le
l’riucc lie leur salut,,
liéhr. Il, r. 10.
Nous avons vu qu’il y a plus d’une
raison pour rhumiliation du Seigneur
Jésus, et pour sa souffrance jusqu’à la
mort. — Ici nous avons la i.re raison;
c'est que le Prince, ou le Guide, de
notre sahil, par lequel Dicui veut amener
ses fils à la gloire, ¡nàt nous ouvrir le
chemin à la vie. Il devait dans ce but
être rendu parfait par la souffrance et
la mort. C’est ainsi seulement qu’il
pouvait devenir lîotre guide, dans toute
l’acceyhion de ce terme. Par ses souffrances, sa volonté fut rendue parfaite.
son caractère formé, sa dépendance de
Dieu et son bonheur dans l’obéissance
confirmée et manifestée. Son obéissance
jusqu’à la mort ouvrit le chemin vivant,
en suivant lequel seulement, toute
créature peut arriver au Créateur, c’est
à dire, par l’humilité profonde, et par
une entière èonsécration — Voilà le
chemin que nous devons suivre.
Et en cela consiste aussi le 2.^ aspect
de la mort de Christ. Cette mort n’est
pas seulement expiation, mais aussi communion. Ce n’est qu’en souffrant, en étant
crucifié et mort avec Christ, que nous
connaissons Christ et son salut. Christ
fut rendu parfait par ses souffrances
pour qu’il pût être Prince et Guide à
ceux qui. par la foi et l’opération du
S.t Esprit, sont décidés à marcher sur
ses traces dans le chemin qui conduit
à Dieu et à la gloire.
Un Guide doit faire ces 3 choses :
1“) Marcher lui-même par Iç chemin, passant par toutes ses difficultés
et ses dangers, pour les connaître et
les 'montrer à ceux qui le suivent.
2^) Engager ceux qui le suivent
à céder entièrement à ses conseils, et
à passer là où il passe lui-même.
3®) Le Guide doit prendre soin de
ses disciples (ou imitateurs), enlever les
obstacles, et pourvoir à tous leurs besoins. Voyons comment tout cela est
accompli par Jésus, et quelle consolation nous apporte la connaissance que
Jésus aussi porte le nom de Prince et
de Guide pour notre salut.
Le Guide doit marcher dans le même
chemin que ceux qui doivent le suivre. Le
chemin que nous suivions avant de connaître Christ, était loin de nous mener
à la délivrance du péché; soit de la
coulpe, comme transgression de la loi
de Dieu, soit de la puissance du péché,
comme mort à tout ce qui est saint et
bon. Il n’y avait pas d’autre moyen de
sortir de cet état de péché, de culpabilité, et de mort, que la soumission
au jugement de Dieu, et de prouver
par cette soumission, que nous étions
disposés à obéir entièrement à la volonté de Dieu. Il n’y avait pas d’autre
moyen de renoncer à notre nature
corrompue, à la puissance du moi qui
nous domine, que d’y mourir entièrement, souffrant quoi que ce soit plutôt
que de nous en laisser encore dominer.
C’est là le chemin où Jésus veut nous
conduire. Pour cela il devait y marcher
lui-même. «Il convenait que celui qui
voulait conduire beaucoup de fils à lu gloire
rendît parfait par la souffrance le Guide,
et Prince de notre salul». Christ était
pariait dès sa naissance, chacun de ses
désirs et chacune de ses inclinations
étaient ce qu’elles devaient être, mais
seulement comme disposition et comme puissance, qui avait besoin d’être
mises à l’épreuve, pour être developjiées
et fortifiées. Ce que les soulfrances et
la mort opérèrent en Christ personnellement, en rendant son ciiradira parfait,
est le fondement de^ce qu’elles opèrent
en notre faveur. Il était nécerrulre que
Pieu le rendît parfait par lu souffranre ;
la perfection qui est opérée par la
souffrance consiste dans la douceur,
l’amabilité, la patience, la parlaite résignation à la volonté de Dieu. C’est, à
cause de l’humilité, de ia douceur, de
la soumission cordiale à la volonté de
Dieu, que VAgneau de Dieu a montrées
sur la terre, qu’il est devenu VAgneau
de Dieu sur le. trône. Par la souffrance
il a été rendu parfait, et trou\T digue
d’être notre Souverain Sacrificateur.
2®) Le Guide doit être suivi. Ses
disciples doivent marcher sur ses traces.
Jésus est venu et s’est fait comme Ihui
de nous, et nous devons venir à lui,
et devenir semblables à lui. Ses souffrances et sa mort ne sont pa.s seulement substitution et expiation. Elles .sont
cela, Dieu merci, mais elle s<.>ut plus
que cela. Elles nous appellent à la
communion et à la con/ormilé avec lui,
La substitution est basée sur riihMilification, laquelle croît et se lortific a mesure que nous lui devenons seml>hibics.
Le ' salut et la perfection qu’il Veut
nous donner, c’est son esprit de douceur, d’entière dépendance et d absolue
soumission à Dieu. La douceur et l’humilité par lesquelles Jé.sus fut remlu
parfait, sont tout aussi nécessaires pour
nous. Nous devons souffrir, être crucifiés et mourir avec lui. Mourir au
moi et au monde, le renonceinciU, en
un m.ot, est le seul chemin à la gh,>ire
que notre Guide a ouvert devant nou;;.
3) Un Guide prend soin de ceux qui
le suivent. Il ne dit pas; 'Une suive
qui peut» Il veille sur chacun, même
sur le plus faible. Vous savez le soin
que dans son voyage à travers le noir
continent, Stanley .prenait do scs compagnons égarés il lais-sait h:s taibles
se reposer, bien pourvus, dafrs le cani]),
les attendant à jieu de distance, jusqu’à ce qu’ils fussent arrivés. Jésus
est un Guide plein de conipassi<m et
de sympathie, et très fidèle. Avec la
même fidélité et fermeté qu’il luimifesta dans sa vie terrestre ù, marcher par le chemin qu’il devait parcourir, il aidera et soig'nera tous ceux
qui avec humilité et confiance pmuleiit
lui obéir, et marcher sur ses tiaicos
jusqu’à la fin.
Oh vous qui avez yiris le Si.-iqneur
pour votre guide, dans le chemin du
salut, sachez que Jésus s’csl lait |•c,sl)Oilsable pour vous. Confiez-vous, scule.ifient en Lui, croyez à ses |:ironu;.s.scs
et recevez tous ses enseignement.s. Réjouissez-vous d’avoir un Guide devenu
2
lui même parfait par la soumission à
toutes ses souffrances afin de pouvoir
vous guider dans le bienheureux chemin qui le. conduisit, et vous conduira
comme lui, à la gloire du Père.
D. ï.
Un pamphlet
(*)
Je ne sais si l’honorable pasteur de
notre Eglise, contre lequel est, en réalité, dirigée la brochure qui veut être
une défense de Dovrie, le soi-disant
Prophète Elie II, et de son œuvre, a
l’intention de répondre à ce factum.
Le public intelligent est aujourd’hui
suffisamment renseigné sur la personne
et la méthode du fondateur de Zion
City, me semble-t-il, pour apprécier,
comme ils le méritent, les quelques et
faibles arguments avec lesquels M.
Malan veut étayer la cause dont il se
fait l’avocat. Les feuilles politiques et
religieuses américaines, anglaises et
françaises les plus autorisées ne cessent
de nous édifier, journellement, sur les
faits et gestes de Dowie.
Alais il ne sera peut-être pas tout à
fait inutile que les quelques personnes
qui pourraient en douter, fort rares, je
crois, (à La Tour et ailleurs) apprennent par ce journal que le plaidoyer
de M. M. eti faveur du Dowisme a fait
la plus pénible impre.ssion;
Libre à lui d’employer ses loisirs
d'ex-typographe à composer et à imprimer l’histoire ou la défense de n’importe quelle secte, et il faut lui rendre
cette jutice qu’il n’a pas attendu d’être
indépendant, comme il l’est aujourd’hui,
par sa situation -— l’indépendance matérielle est une si belle et bonne chose
que nous souhaiterions volontiers qu’elle
pût devenir le lot de tous, à la condition toutefois que le cœur, lui, ne le
devînt jamais — pour partir en guerre
contre son Eglise et ceux qdi, en maintes occasions, lui ont donné des preuves
d’une tolérance et d’une amitié vraiment chrétiennes. Se répandre en récriminations, en invectives, en accusations contre une institution et des personnes dont on a reçu du bien et au
sein desquelles on a été élevé, on a
vécu (malgré de nombreuses éclipses,
dont on ne vous a pas même demandé
raison, puisqu’elles étaient motivées par
une conscience extrêmement délicate,
sans doute, et un besoin d’évolution
toujours renaissant) détruit toute impression de sérieux et de force que
pourrait produire la profession de foi
la plus convaincue.
M. M., dans sa défense de Dowie et
de son œuvre, affirme bien haut que
si le premier, en tant qu’homme, n’est
pas parfait et que si son œuvre, par
conséquent, peut être aussi déparée par
quelques taches, l’Eglise Vaudoise et
ses conducteurs non plus ne sont pas
parfaits ! Qui donc a jamais soutenu le
contraire ? Ce ne sont pas nos pasteurs
que je sache. Plusieurs d’entre eux,
pour ne pas dire tous, malgré leurs défauts humaine:, pourraient rendre des
points à... Dowie lui-même, en fait de
dévouement et de niode.stie.
Pour ce qui est de démêler l’influence
que peuvent avoir exercée sur notre
— Î* —
(*) “ Ce qu'on dit de Dowie dans les Réunions
Vandoises de Torre PelUce suivi d’une autre appréciation de son œuvre par J. F, Malan, ex-typographe Torre Tellice, 1!)Ü4. Typographie Alpiuft. — C’est par centaines d'exemplaires que
ce libelle a été répandu parmi nous.
vie religieuse les sectes innombrables
qui se sont acclimatées chez nous et
que M. M. connait mieux que personne, il nous semble qu’il est assez
puéril de l’essayer. Il s’agit là d’un travail au-dessus de nos faibles forces.
Nous le laissons à Dieu. Par contre,
nous ne nous tromperons pas en disant
à M. M. qu’il est parfaitement inexact
de dire que le nombre des réunions de
prières, dans la paroisse de La Tour,
ait augmenté depuis la venue des salutistes. Je doute fort aussi que les
quelques nouveaux cantiques, qui sont
le patrimoine de toutes les Eglises Evangéliques, aient été introduits dans les
nouvelles éditions de notre Recueil
parce qu’ils pouvaient être occasionnellement chantés dans les manifestations salutistes. Si oui, félicitons les
membres de la Commission de révision
de nos Recueils et remercions-les de
ne pas avoir infligé certaines ritournelles, bien salutistes celles-là !
Quel dommage que M. M. ne nous
ait pas encore donné, mieux que des
pamphlets, un volume de Souvenirs I
que de choses et de gens qui ont passé au milieu de nous, rien que durant
ces vingt-cinq dernières années, et qu’il
serait indiqué, mieux que personne,
pour évoquer ! Dire que Torre Pellice,
si connu dans le nionde entier, plus
encore à- cause de ses usines et de ses
fabriques, grâce à l’Eglise Vaudoise
qu’elle continue à représenter, aurait
pu devenir, avant la Zion City américaine, un phalanstère modèle ! Et qui
en eût été le Prophète ? Vraiment, il
n’y a pas que les Espagnols qui bâtissent des châteaux. Ne désespérons
pas d’en voir s’élever, bien haut et de
très solides, sur les rives de notre cher
Pellice.
Un membre de la paroisse de La Tour.
ftüESTIONS MORALES ET SOCIALES
Les logements des pauvres à Rome.
Il est difficile de se faire une idée
de la manière dont est logée la plus
grande partie de la population ouvrière
dans beaucoup de grandes villes.
Une lettre de M.lle Joséphine Le
Maire, adressée au directeur de la ihaova
Antologia et publiée dans le numéro du
I juin de cette Revue, donne des détails navrants sur les conditions des
logements ouvriers à Rome.
Toutes les maisons, sans exception,
dit-elle en parlant du quartier de San
Lorenzo, présentent les mêmes conditions. Les appartements sont en général d’une chambre et cuisine, ou bien
de deux ou trois chambres avec cuisine;
souvent une des chambres est petite
et sombre. Or, chaque locataire qui
loue un de ces appartements garde pour
soi une chambre et sous-loue chacune
des autres pièces à une famille de 4, 5,
6, 9 et jusqu’à ii individus; de sorte
que dans un seul appartement il y a
souvent trois familles qui ont la cuisine en commun, quand celle-ci n’ est
pas elle-même sous-louée à une quatrième famille. Or, le croirait-on ? Pour
ces chambres en telles conditions, on
paye de 9 à 12 francs par mois ; pour
une chambrette ou pour la cuisine, de
5 à 8 francs. Telle petite chambre sans
fenêtre, complètement obscure, coûte 6
francs par mois ; ailleurs, 5 personnes
dorment dans une vieille étable et
payent 5 fr. par mois.
Üne maison de la rue Tiburtina,
qui a 100 appartements formant en
tout 280 pièces, y compris les cuisines,
est habitée par plus de 1500 personnes.
« Si l’on faisait une enquête détaillée'
sur les conditions des habitations de
tout le quartier de San Lorenzo, il en
ressortirait des faits et des documents
bien propres à couvrir de honte tous
ceux qui ont toléré jusqu’à ce jour de
telles horreurs dans la ville qui se vante
d’être la reine du monde. La plus grossière ignorance des règles élémentaires
d’habitabilité a x^résidé à la construction de ces grands bâtiments où se
nichent par milliers les pauvres gens,
sans distinction d’âge ni de sexe, privés d’air et de lumière ».
Certains appartements ont la cuisine
sans fenêtre et ne recevant de lumière
que par la porte de la maison quand
elle est ouverte ; d’autres ont en outre
une chambre complètement privée de
lumière et habitée par 6 personnes.
Un appariement se compose d’un long
corridor complètement obscur où dorment 9 personnes, une chambre habitée
par 3 {jersonnes et une autre par 5 ;
dans la cuisine, commune à toutes les
familles, dorment 4 autres personnes :
en tout 2 1 personnes dans un appartement de 3 pièces et un corridor. Dans
l’appartement à côté, de deux chambres et cuisine, il y a 11 personnes,
dont 8 dans une chambre : les deux
a'ieuls, père et mère, deux jeunes g'ens
et deux jeunes filles; ailleurs 16 ()ersonnes en trois chambres, et ailleurs le
même nombre en deux chambres et
cuisine, et ailleurs, dans le même espace,
18 personnes.
Et M.lle Le Maire ajoute que tous
ces gens payent leur loyer, avec une
ponctualité exemplaire.
C’est ainsi qu’il y a des populations
entières qui, outre qu’elles ne connaissent rien de ce qui s’appelle confort,
aisance, outre qu’elles manquent souvent du strict nécessaire, sont encore
privées de ce qui devrait appartenir à
tous, l’air, le soleil, la lumière, comme
si ces grands et universels agents de
la vie étaient aussi le privilège de
quelques classes. Et ce qui est encore
plus déplorable que les conditions hygiéniques , ce sont les conséquences
morales d’utr tel état de choses. Comment s’attendre à ce que des. gens qui
vivent dans une telle promiscuité gardent quelque trace de respect pour
eux-mêmes, de sentiment de digmité
personnelle ou de simple pudeur?
Aussi devons-nous faire écho au cri
de détresse que pousse M.lle Le Maire,
invoquant pour Rome et pour nos autres grandes villes la construction de
logements ouvriers qui répondent au
moins aux exigences les plus élémentaires de r hygiène et de la moralité,
deux conditions qui ne doivent jamais
être séparées. On {Darle beaucoup aujourd’hui, d’éduquer, d’élever le peuple. 11
faut commencer par ne pas l’obliger à
vivre dans des conditions qui ont pour
conséquence inévitable de l’avilir.
L’ Evangile au Brésil
Nous extrayons d’une lettre adressée
de Rio-Janeiro à la Feuille Ndigieuse
du Canton de Vatid :
On estime que le mouvement évangélique au Brésil date des années 1S571859, époque où fut envoyé par le
Board de l’Eglise presbitérienne des
Etats-Unis le rev. Ashbcl Green 8imonton, [tour établir à Rio un centre
d’évangélisation ; plus tard il lui fut
adjoint le rev. Alexandre Latine Blackford et François J. C. Schneider; ce
dernier arriva au Brésil en 1861. Ce
furent donc ces trois missionnaires qui
organisèrent l’Eglise évangélique presbytérienne du Brésil. Au sein de ce
¡Deuple catholique romain, le travail a
été pénible, le chemin rude, et les
deux premiers évangélistes virent peu
de fruits sortir de tant de peine. Le
23 octobre 1864, le prêtre-José Manuel
da Conceiçao fit dans l’église évangélique de Rio sa profession de foi et
fut baptisé. Le culte, ce jour-là fut très
fréquenté, car la nouvelle de cette abjuration parcourut toute la ville. Dès ce
jour, on vit au culte beaucoup de
nouveaux visages ; les gens accoururent pour entendre l’Evangile dans sa
pureté, et écouter les sermons que
l’ex-x^rêtre prêchait. Comme celui-ci
était très connu et renommé pour son
savoir, son talent et son éloquence, ÿ*
l’abjuration de M. Conceiçao fut un
acte qui attrista profondément le clergé
romain. Depuis sa consécration, qui eut
lieu le 17 décembre 1865, M. Conceiçao
fut un évangéliste admirable ; il entreprit d’immenses voyages à pied, un entre autres, de quatre-vingts lieues, en
annonçant partout, sans se lasser, la
joyeuse nouvelle du salut qui avait
donné à son âme tant de paix et de
consolation. Il put dire comme saint
Paul : « Je porte sur mon corps les
marques du Seigneur Jésus, » parce que
dans la petite ville de Campanha, en
Minas Geraes, il fut poursuivi à coups
de pierres et laissé à demi mort sur
le chemin.
Peu à peu, d’autres missionnaires,
d'autres pasteurs indigènes vinrent augmenter le nombre des ouvriers.
Depuis son origine, très modeste,
l’Eglise de Rio a changé sept fois de
domicile; enfin, le 29 mars 1874, a eu
lieu la dédicace d’un joli temple, solennellement consacré au service de
Dieu. A côté de l’Eg-lise évangélique
presbytérienne, travaillent aussi avec
ardeur pour la sainte cause l'Eglise
évangélique fluminens(3 et les Eglises
méthodistes et bajitistes. Toutes s’entr’aident <>t soutiennent d’affectueux
rapp>orts entre elles.
Les protestants brésiliens presbytériens ont à Saint-Paul un bel et im¡Dosant édifice, celui de leur chère Faculté de théologie, disputée aux jésuites
non sans de grands sacrifices ; à Rio,
on travaille à la construction d’un hôjoital évangélique, établissement dont le
besoin se fait de j^lus en plus sentir,
les malades de confession évangélique
étant mal, soi,gués, abandonnés, maltraités, persécutés même par les sœurs
de Saint-Vincent de Paul et le pirêtre
des hôpitaux catholiques.
Les x)rêtres voient avec douleur, avec
rage, les progrès de l’Evangile; celui-ci
est maintenant annoncé dans tous les
Etats de la république; partout des
congrégations se forment, des écoles
se remplissent; les écoles du dimanche
pour adultes et enfants sont bien fréquentées. La cène se prend le j^remier
dimanche du mois ; c’est aussi le dimanche des xirofessions de foi et des
baptêmes ; j’ai vu une fois, autour de
notr-e cher pasteur M. Alvaro dos Reis,
dix-sept personnes.
T.’Evangile prog^resse, mais ce n’est
pas sans peine, sans larmes, sans angoisses ; l’intolérance est encore terrible ; en voici un trait relevé d’un petit
journal évangélique, 0 Purilano.
A Penedo, Etat de Alagoas, Brésil,
deux capucins arrivèrent en janvier et
3
— 8 —
se mirent à * l’œuvre en fanatisant le
peuple contre les protestants) gens paisibles et estimés, qui n’ont jamais troublé l’ordre public, et ceci avec l’assentiment des autorités civiles et militaires.
Il se produisit de vraies scènes de sauvagerie ; le 31 janvier, eut lieu un autodafé de bibles et de livres hérétiques,
et le peuple dansa autour du feu en
criant : « Vive la religion catholique
apostolique romaine ! » Ils brûlèrent le
journal La Lumière, organe maçonnique;
il se passa de vraies scènes de vandalisme. Les deux capucins, revenant de
Piassabussu, escortés de près de quatre
cents personnes, se ruèrent sur le temple évangélique qu’ils incendièrent, aux
cris de: «Vive Notre-Dame du Rosaire ! » Ils souillèrent la maison du
pasteur, maltraitèrent des protestants,
et, à coups de pierres, en assommèrent
à moitié un, qui ne dut son salut qu’à
la fuite. Voilà ce qui se passe encore
au Brésil, à la barbe de la Con.stitution
qui a décrété tous les cultes libres, et
avec le consentement d’un sénateur et
de la police qui n’ose désobéir.
d Îî O IQ If tl
Collège. Les opérations de scrutin
pour la fixation des moyennes annuelles,
qui remplacent les anciens examens de
promotion, ont eu lieu mardi avec des
résultats généralement satisfaisants. 37
élèves sur 66 inscrits dans les quatre
premières années du gymnase et les
deux premières du lycée, ont obtenu
la promotion. Les autres devront subir
l’examen sur une ou plusieurs branches
au mois d’octobre.
Pour les élèves de la cinquième du
gymnase et de la troisième du lycée,
le scrutin a eu lieu mercredi soir en
présence du Commissaire, M. Cesare
De Lollis, professeur de littérature comparée à l’université de Gênes. Un élève du lycée, Dante Cocorda, et cinq
du gymnase, Emmanuel Griset, Jeanne
Maggioro, Silvio Pons, Ernest Tion et
Charles Vinçon ont obtenu leur licen, ce sans examen. ■ Nous espérons que
les sept (cinq au Lycée, deux au gymnase) qui doivent subir l’examen sur
quelques branches pourront être aussi
licenciés dès cette première session.
L’cxîiineii d’admission à la première année du gymmase commencera
mercredi matin, 6 courant, à 8 heures.
Saint Jean. Temple du Chabas. — A
partir de'Dimanche prochain 3 Juillet
il y aura culte au Chabas tous les Dimanches à 4 heures.
Bazar. — Au lieu du Bazar annuel
du Printemps, il y aura cette année un
grand Bazar au bénéfice du centenaire
du Temple, auquel s’associe la Société
du Printemps qui en retirera sa contribution habituelle pour l’Evangéli.sation et les Missions.
I.e Bazar aura lieu D. V. le Jeudi
du Synode dans le hangar de la villa
Olanda, généreusement prêté par M.
le cliev. David Peyrot. On est prié
d’envoyer les dons chez Mesdames Céline Pellegrin aux Monnets, Arthur
Peyrot aux Marauda, Malan-Muston aux
Turitis ou à la cure des Blonats.
PENSÉE
Dieu est une sagesse vivante, animée, une sagc.sse qui inspire et qui
éprouve l’amour.
M. Neker de Sau.s,sure.
1ICTIF1CITI01
Dans le NO 25 de 1’ « Echo des Vallées » (24 juin 1904) sous la rubrique
« Nouvelles et faits divers ■» à propos de
la conférence de district de LombardieVénitie-Emilie, nous lisons ces" paroles:
« qu’il nous soit permis de remarquer
qu’en Toscane, l’Eglise de Florence
s’est réservé la nomination de son député, et qu’elle nous semble avoir mieux
interprété l’esprit de la Constitution
que la Conférence des Vallées et celle
de Lombardie, qui se sont adossé la
charge des élections à la place des
églises».
Nous louons tout d’abord VEcho de
ce qu’il veille sur l’observation des réglements que l’église s’est donnés, —
et qu’il en signale les infractions qu’il
croit avoir découvertes. Nous ne le
blâmons même pas de ce que, pour
une fois et pour ce qui regarde le district des Vallées, il s’est trompé.
D’après la communication officielle
de la Table du 24 mars dernier et publiée dans le NO 13 de l’Echo, la Conférence des Vallées devait nommer 31
députés laïques au Synode. C’est ce
qu’elle a fait et elle n’a rien fait de
plus.
Ces 31 délégués la Conférence les a
pris dans son dictidct et les a répp.rtis
proportionnellement, autant que faire
se peut, entre les 17 églises comprises
dans le premier district. Elle en avait
le droit et c’est équitable.
Mais la Conférence ne s’est nullement
adossé-la charge des élections à la place
des églises de son ressort. Chacune de
ces églises élira elle-même, directement,
son propre délégué au Synode à teneur
de l’art. 63 des réglements.
Nous sommes heureux de pouvoir
rassurer sur ce point VEcho et ses lecteurs.
H. Tron, p>>'ésident.
Même rectification au sujet de la
Conférence du . district Lombard-Vénitien, tenue à Brescia (et non pas à Vérone) les 31 mai et i.r juin, et qui n’a
nommé que ses propres députés et ne
s’est nullement arrogé le droit d’élire
celui de l’église autonome de Milan.
Le temps nous a manqué, au dernier
moment où nous avons reçu l’article
de notre collaborateur des Nouvelles et
faits divers, si bien renseigné d'habitude,
pour vérifier l’mexactitude de ce renseignement et en contrôler les sources.
Nous n’avons qu’à nous réjouir qu’aucune infraction au Réglement n’ait été
commise. lUd.
Nouvelles et faits divers
Les examens de VEcole de théologie de
Florence ont eu lieu du 14 au 24 juin.
Ont achevé leur triennium MM. les étudiants Arias et Marauda, leur deuxième
année, Bertinat, Golderer, E. Jahier, C.
Jalla, leur première, Brunori, P. Jahier,
W. Long, D. Forneron, Senarega, Moggia. M. L. Marauda a aussi subi une
partie de ses examens généraux, et
M. Arias les a tous faits, sauf la thèse.
MM. les candidats Adolphe Chauvie
et Jean Bonnet, d’Angrogne, et Eugène
Revel, de la Tour, ont remporté leur
licence en théologie. Ils ont présenté
des thèses sur les sujets suivants : Le
Consoliiteur d’Israftl, ou le DeutéroEsaïe ; Les Dix Commandements ; Le
« monde s> dans l’Evangile de Jean.
La Conférence annuelle, ou Syodna,
de l’Eglise Méthodiste Episcopale, présidée
par le néo-évêque Burt, a placé parmi
les ministres surnuméraires, c’est-à-dire
qu’elle a émérité MM. C. Tollis, B.
Bracchetto, Bambini et Polsinelli.
M. et M.me Eb-itz Ramseyer, après
quarante années de travail missionnaire,
au cours desquelles ils ont traversé
deux guerres sanglantes entre les Achantis et les Anglais, ont quitté Coumassie pour prendre définitivement leur
retraite. Ils se fixent à Neuchâtel,
dans leur canton natal.
I.e 20 juin, le déficit de la Mission de
Paris était couvert pour ce qui regarde
l’œuvre générale ; il restait à trouver
26.000 francs pour Madagascar, mais
plusieurs bonnes volontés ont déjà entrepris de combler ce vide.
Le bateau-poste Armadale Castle,
qui portait M. et Madame A. Coïssoil
missionnaires, çst heureusement arrivé au Cap de Bonne-Espérance le matin du 21 juin.
New-York. — Nous avons reçu, dernièrement une petite notice sur l’Eglise
du Saint-Esprit.! l’ancienne Eglise huguenote de New-York qui remonte à
1672 comme Eglise indépendante. Mais
dès 1613 il y avait des huguenots et
en 1628 l’Eglise Hollandaise organisait
pour eux des services en Français, et
en 1658 les documents officiels se publiaient aussi en français. La révocation
de l’édit de Nantes porta le nombre
des familles ressortissantes à plus de
deux cents.
L’église actuelle est le cinquième
des édifices qui successivement abritèrent la comunauté ; elle a été ouverte
au culte en 1901.
Cette nouvelle Eglise, sise au centre même de la .ville est un grand et
beau bâtiment pourvu de toutes les
amméliorations modernes. Réalisant autant que possible l’idée d’une Eglise
institutionnelle, elle répond non seulement aux besoins ordinaires d’une Eglise et d’une école du dimanche, mais
encore aux besoins sociaux de la jeunesse et du grand nombre. Le rez-dechausée et le sous-sol de l’Eglise, qui
sont parfaitement aérés, éclairés et
chauffés servent donc en partie a des
salles de réunions, de lectufe, de conférence, de récréation, de gymnastique,
de bain, etc., etc.
Parmi les œuvres dépendantes de
l’Eglise se trouvent: (a) un «Home»
pour les jeunes filles. Cette institution
est située dans un des plus beaux
quartiers de la ville. On y reçoit temporairement les jeunes filles venues à
N.-Y. dans l’intention de prendre service
dans les familles américaines, ainsi que
celles qui, s’ y trouvant déjà, sont
momentanément sans place. La directrice de l’asile se charge d’aller chercher les jeunes pertonnes au bateau et
de les placer ; (b) le Club Huguenot
composé de jeunes hommes appartenant à l’église ; (^c) le Cercle Coligny,
pour dames et messieurs ; (d) Société
d’émulation chrétienne, pour les deux
sexes : (e) Ecole de couture ; (/) Cours
de français pour les enfants ; (g) Bureau de placement gratuit ; (à) Bibliothèques pour enfants, jeunes gens et
adultes, etc,, etc.
Le Synode de l’EgJise Indépendante
de Neuchâtel vient de trancher négativement, le 14 c., la question du vote
des feranies. 65 voix étaient pour, et
30 contre ; mais il faut les trois quarts
pour modifier la costitution de l’Eglise.
Les autorités anglaises, qui ont décidé d’introduire au Transvaal la maind’œuvre chinoise, au détriment des nègres, ont pareillement décidé qu’ils ne
pourront amener aucune femme avec
eux ; aucun missionnaire ou pasteur
n’aura l’autorisation de les évangéliser.
Voilà la liberté religieuse assurée en
pays conquis !
Un événement qui a consterné le
public américain c’est le récent incendie,
dans l’East-River, près de New-York,
d’un navire portant un millier de personnes en excursion d’Ecole du dimanche ; cinq cents, la plupart des enfants, ont péri.
M. E. Reix, ex-Curé de .S. Moreil,
vient de jeter le froc aux orties. Nous
extrayons ce qui suit, d’après l'Eglise
Libre, de la lettre de démission qu’il aécrite à l’évêque de Limoges : « Je crois
au Christ mais non aux prêtres. Je crois
à l’évangile, mais non à vos canons.
Je crois en Dieu, mais non à son vicaire sur terre seul dépositaire des
secrets du salut et de l’infaillibilité
doctrinale. Que d’autres fassent de ces
doctrines un métier et un moyen de
s’attirer honneurs et profits ; moi je ne
puis, en conscience, continuer à servir
une Eglise qui n’est plus qu’un instrument de Gouvernement dans la politique des hommes.
Les Sociétés Anglaises Je la Paix
ont tenu aussi leur premier congrès national à Manchester les 22 et 23 de ce
mois, sous la présidence de M. Léonard Courtney.
Le Lord Maire et plusieurs autres
autorités de la Ville ont promis de
s’intéresser directement aux travaux du
Congrès, qui sont rangés en trois catégories : Actualités, causes économiques
des guerres et propagande.
Comme déjà à Nîmes et à Turin, à
Manchester aussi, outre les Sociétés
pacifiques proprement dites, les organisations de tous genres, sympathiques
à la cause de la Paix, sont cordialement invitées.
Toujonrs à propos de Dowie.
On nous écrit :
Je m’empresse de vous faire connaître, M. le Rédacteur, une nouvelle qui
vient de m’être comraùhiquée par une
• personne qui paraît être parfaitement
informée. Celui que les journaux sérieux
(comme l’Eglise Libre, par exemple ;
voyez son dernier numéro) appellent
un faux prophète et un homme très avide
d’argent, serait sur le point de visiter
le chef-lieu de nos Vallées où il compte
des sympathies aussi vives qu'elles sont
peu nombreuses ; c’est l’âge d’or, au
triple point de vue, moral, économique
et social qui va commencer. Qu’oii se
le dise ! X.
La Rivista Cri.stiaiì}i.
Sommario del N. di Ginii»o
Ernesto C. Alcuni professori di Ginevra (BerthoUd, Barde, Frommel e
Flournoy). — Lucilio. L’Evangelizzazione in Italia ed i suoi melodi. Lettera
sesta: il, metodo da adottarsi. — /’.
Geymonat. Il battesimo (HI arlicolo). —
Paolo C. Il professore Harnack : lettera
di uno studente. — V. Turnmolo. Ugo
4
Janni e lo Spiritismo in attinenza col
Cristianesimo (fine). — E. Bosio. Schia-'
rimenti biblici: La predicazione di Cristo
ai morti. — E. Conila. Rassegna mensile ; l’imbroglio vaticano. — Dalle Rioiste : Riviste tedesche (G. G.) Riviste
inglesi (G, L.) Riviste francesi (G. B.)
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Revue Politique
La Chambre a fait de la bonne besogne
dans le courant de la dernière semaine,
pressée comme elle a dû l’être par les
chaleurs torrides qui ont, cette année,
anticipé sur le calendrier. On étouffe
sous la toiture vitrée de Montecitorio,
aussi il faut se dépêcher pour être libres
à la fin de la semaine. On a donc discuté
et voté dans ces derniers jours les budgets
de la Guerre, de l’Instruction et de
l’Entrée ainsi que le projet de la loi
organique des Postes et Télégraphes. Et,
à ce propos, il est de notre devoir de
mentionner une nouvelle enquête ou plutôt
un nouveau rapport Saporito (le dénonciateur des prévarications de M. Nasi)
concernant l’administration des Postes
au cours de la gestion Galimberti-Squitti^Fulci. Ce sont encore là des acquisitions,
des cadeaux, des subsides pour lesquels
on a puisé dans les caisses de l’Etat ;
des frais de voyage plus ou moins jus
tifiés, mais surtout exagérés ; des objets
appartenant au Ministère qui ont disparu etc, etc. Plâtons-nous d’ajouter que
les irrégularités reprochées à M. Galimborti
et à ses sous-secrétaires, ne sont pas à
comparer aux pillages consommés au
ministère de l'Instruction, sous M. Nasi ;
il s’agit de petites sommes, ne dépassant
pas un total de quelques milliers de
francs. Cependant, malgré l’habile, la
pompeuse, j’allais dire la dédaigneuse
réponse de M. Oalimberti qui a cru devoir
rappeler les services éminents rendus à
son pays, auprès desquels les vétilles
qu’on lui reproche sont moins que rien,
dit-il, le public a eu l’impression que,
comme dans tous les autres ministères
probablement, aux Postes et Télégraphes
l’argent des contribuables n’est pas toujours et uniquement dépensé au profit
de ces derniers. Si M. Saporito était
autorisé a poursuivre son enquête auprès
des autres départements, nul doute qu’il
ne rencontrât un peu partout des irrégularités analogues à celles qu’on a reprochées à M. Galimberti et qu’il ne
pourra jamais entièrement justifier. C’est
du moins ce que la discussion qui vient
d’avoir lieu à la Chambre a laissé com prendre. Mais le moment de rompre en
visière aux mauvaises tradition semble
enfin être venu, et pour peu qu’un autre
contrôleur minutieux vienne encore renseigner le public sur d’autres vétilles du
genre de celles que M. Saporito est
particulièrement habile à découvrir, les
gens deviendront peu à peu prudents et
scrupuleux et on y regardera à deux
fois avant de donner aux plus petites
sommes même une destination autre que
celle que la loi leur a fixée.
— L’empereur d’Allemagne s’est rendu
dernièrement a Kiel pour l’inauguration
du monument au grand fondeur de canons,
Krupp, et c’est là que son oncle, le roi
d’Angleterre, est venu lui rendre visite.
Edouard VII a été reçu par des manifestations de sympathie cordiale, et au
dîner que l’emq)ereur lui a offert à bord
de VIlohe/nzollern, des toasts fort aimables,
où la mémoire de feu la reine Victoria
a été évoquée ont été échangés entre
les deux convives. Il semblerait que cette
rencontre a eu un caractère plus familial
que politique; il n’est cependant pas
impossible que, au cours des entretiens,
Guillaume II ne so soit plaint à son
hôte royal de l’attitude de la presse
anglaise qui ne manque pas d’occasion
de lui donner à tout propos de bons
petits coups d’épingle ainsi qu’à la nation
qu’il gouverne.
— Deux nouvelles victoires à l’actif
des Japonais. La première en date .a
été remportée sur mer. Le 23 c., en
effet, un engagement a eu lieu près de
l’enlrée de Port-Arthur entre une flottille
de torpilleurs japonais et la flotte russe
forte de six cuirassés, cinq croiseurs et
bon nombre de contre-torpilleurs. Un
cuirassé russe a été coulé et.deux croiseurs fortement endommagés. Les torpilleurs japonais n’ont subi que de légères
avaries.. — Le 26 c., après un combat
de six heures, l’armée de Takusan a mis
en fuite une colonne russe et a occupé
Een-chin-ling au N. O. de Sin-Ten en
laissant cependant sur le champ de bataille environ cent hommes entre morts
et blessés. Les Eusses n’avouent que 26
morts et 60 blessés.
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AVVISO DI CONCORSO
li Sindaco sottoscritto
Visto la deliberazione Consigliare 28
Ottobre 1903 di nomina della Maestra
della Scuola mista 2.a elementare della
Villa, in via provvisoria per un anno;
Visto l’art. 127 del Regolamento Generale per l’Istruzione elementare 9 Ottobre 1895 e kart, i del R. Decreto
2 1 Ottobre 1903, N® 431 ;
rende noto
Essere aperto il Concorso al posto
di Maestra di una Classe mista dementare
inferiore della Villa, classificata Urbana
di 3.a Classe, cui va annesso lo stipendio minimo legale, pagabile a rate bimestrali posticipate.
Le domande delle aspiranti, redatte
su carta da L. 0,60 ed i documénti
tutti di cui è menzione all’art. 128 N°
4 del citato Regolamento Generale,
dovranno esibirsi all’ Ufficio Comunale
non più tardi del mese di I.uglio p. v.
Il Certificato Medico, l’Attestato di
moralità (che dovrà essere rilasciato
dai Sindaci dei Comuni ove abitò nel
biennio la candidata) e la Fedina penale, dovranno essere di data non anteriore agli ultimi sei mesi.
Torre Peliice, addì 8 Giugno 1904.
Il Sindaco D. Bertin.
N'^ 382.
Pinerolo, 11 Giugno 1904.
Nulla osta.
TlTspettore Pochero.
A. Rivoir, gérant-administrateur.
Torre Peliice — Imp. A. Besson.
Ab. payés et non qui tancés.
1904 ; Petrai, Luet:a.
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9.23 18.8 18.12 20.3 20..55
9.81 1.3.13 18.20 20.12 21.3
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