1
Qualriêrae Année.
27 Décembre 1878
N, B2.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous m« sertjs iéwoins. Actks 1» S.
Suivant la vérilè avec la chanté. Ep. 15.
paix D'ABBONNEMENT PAR ANI
Italie . . . . !.. 3 I
To«i Us paya de TUnion j
de poste . . 1* 0 I
Amérique . . . *
On s*i-bonne ■.
Pour r/nfcHeïir chez ûIM. Jes
pasteurc et les libraires de
Torre Pellico.
Pour V EootériçitvdiV,. Bureau d‘Administiation.
Un numéro séparé: lo'ientimes.
Annonces ; 25 centime» par ligne.
Les CMveis d'artjtnt se font par
lettre recimmafidéc ou par
mandats sur le Bureau de Parosrt Argenlina,
Pour U RÉDACTION adresser ainsi : A la Directii n du TémoÎ7i, Pomafetto (Pinerolo) Italie.
Pour TADMINISTRATION adresser ainsi : A T Administrulion du Témoin, Pomaretto ; Pinerolo) Italie, jj
Sommaii^e
Noël on grand sujet de joie. — Quel
beau songe? — Trois millions d’auditeurs I — Correspondance. — Reme poüitQue.^^nnonce.
, UD gragil sujet de joie
■ "r~
En entrant dans le monde, le
péché en a banni la joie véritable,
la joie pure et sainte que la créature ne goûte que dans une communion intime avec son Créateur.
H n’est resté à l’homme déchu
que des jouissances, plus ou moins
charnélles, toujours accompagnées
de soucis et de craintes, La pensée
seule,, que ce qui naît doit mourir,
suffit pour troubler Jes joies les
plus iégUiraes et Içs .plus pures
d’ici bas, celles dè la .maternité,
coname celles de la famille. Désormais * l’homme né de femme
est de courte durée (vie) et rassasié d’agitation (JoB, xiv, 1 );
l’homme naît pour être agi té comme
rétincelie pour voler en ,baut {J,ob.
V, 7); le plus beau de ses jours
n’est que travail et tourment ( P,s.
SC. 10). Et ce n’était pas là le
sort des méchants et des impies
seulement. Les plus hommes de
bien , les serviteurs et amis de
Dieu sous r.ancienne alliance, oui
tous connus l’affliction et l’angoisse ; aucun d’eux ,n’a joui en
paix de la portion de biens qui
lui avait été mesurée ici bas.
Le monde n’en était pas digpe
et leur existence aurait été souverainement misérable. si, à défaut
de la joie qu’ils ne pouvaient pas
goûter dans sa pureté divine, ils
n’avaient été merveilleusement soutenus par la foi en la promesse infaillible du Dieu d’Abraro. d’isaac
et de Jacob, et par la pleine certitude de posséder un jour et à
jamais cette joie sans mélange
après laquelle ils soupiraient,
comme le'cerf après le courant
des eaux.
Etrangers et voyageurs sur la
terre ils avaient pour les guider
vers leur patrie céleste, cette promesse de leur Dieu, cette parole
des prophètes qui était comme
une lumière éclairant dans up lieu,
obscur, en attendaut que le jpar
2
^410»,
vînt. Bien-heureux sont ceux qui
n’ont pas douté, mais qui ont cru,,
corame voyant les choses invisibles et comme possédant déjà
celles qui leur avaient été promises ! Pour eux ces promesses
certaines dont ils voyaient de loin
et dont quelques uns prédisaient
l’accomplissement, étaient un précieux témoignage de l’amour de
Dieu et du pardon dont le Saint
Esprit leur faisait sentir les effets
au fond de leur cœur, aussi pouvaient-ils s’écrier: « j’aime mon
Dieu •.
Pourquoi la joie avait-elle été
bannie de la terre ? Comment
pourra-t-elie y être ramenée ? Que
l’on nous permette de répondre
par la parole d'un poète, prise
dans un sens su'périeur à celui
qu’il avait lui-même en vue, « Plus
d’amour, partant plus de joie ! »
Quand on a le sentiment d’avoir
mérité la colère de Dieu , il ne
faut rien moins qu’un miracle de
sa toute puissance pour calmer
les légitimes agitations du cœur
de ce coupable et y faire régner
la paix. Une simple déclaration
de l’offensé ne suffit pas, fût-elle
même cent fois répétée, et le juif
pieux qui croyait de tout son
cœur aux promesses de Jéhova ne
se réjouissait qu’en tremblant, tant
il avait de peine à comprendre
que Dieu pût faire bien çlus encore
que de pardonner, qu’il pût tendrement aimer une créature, rebelle et pécheresse ! Les prophètes
eux-mêmes ne comprenaient pas
bien ce grand mystère de piété
qu’ils étaient chargés d’annoncer
tant de siècles à l’avance, et dans
lequel les anges mêmes désiraient
voir jusqu’au fond.
Les fils de Dieu entrant dans
le monde, c’est la joie revenant
sur notre terre. « Je vous annonce, dit l’Ange aux bergers de
Bethléhem , un grand sujet de joie
qui sera tel pour tout le peuple »
Dieu à tant aimé le monde qu’il
a donné son Fils unique. L’amour
de Dieu a paru en ceci, c'est que
lorsque nous n'étions que des méchants , Christ mourut pour nous.
L’Evangile tout entier est la manifestation , la plus parfaite que
notre intelligence puisse imaginer
et saisir, de l’amour de Dieu pour
des pécheurs. 11 nous a aimé le
premier, nous pouvons maintenant
et nous devons l’aimer à notre
tour. Or, comme dit S‘ Jean': il
n’y a point de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait bannit
la crainte, car la crainte cause de
la peine et ce lui qui craint n’est
pas accorapff dahs l’amour fi, Jean
IV, 18). Voilà comraentS*Paul peut
faire de la joie un devoir pour le
chrétien « soyez toujours joyeux •.
Réjouissez-vous en notre Seigneur,
je vous le dis encore : réjouissezvous (Phil. III, 1, IV, 4).
Et la joie du chrétien ne dépend
d’aucune circonstance extérieure,
comme celle des mondains dont
il est dit (Ps. IV, 7) qu’ils l’éproüvent « lorsque leur froment
et leur meilleur vin ont été abondants ». Le Sauveur avait déjà
dit à ses disciples en leur annonçant ce qu’ils auraient à "souffrir
pour l’amour de lui: «réjouissezvous alors et tressaillez de joie ,
car votre récompense sera grande
dans les cieux * (Matth. v, 11,
12) et l’Apôtre Jacques veut que
les chrétiens regardent « comme
le sujet d’une parfaite joie lors-
3
qu’ils sont exposés à diverses
épreuves ». S* Pierre, à son tour,
veut “ qu’ils ne trouvent pas
étrange, lorsqu’ils sont comme
dans une fournaise pour leur
épreuve, mais que participant ainsi
aux souffrances de Christ, ils se
réjouissent » (1, T. iv, 12, 13).
— C’est donc véritablement lajoie,
une joie ineffable et glorieuse qui
est rentrée dans le monde, et le
fondement de cette joie est inébranlable, car c’est l’amour de
Dieu pour nous, son don ineffable
qui est sans repentance, éternel
et invariable comme lui. Le faible
se réjouit comme le fort, le pauvre
comme le riche, car ils se sentent
embrassés par un même amour,
couverts du même bouclier qui
les met à l’abri des traits enflammés du malin. Ils savent en qui
ils ont cru, et que leur Rédempteur
est fidèle pour accomplir en eux
' toute roeqvre de la foi et le travail de la charité, pour garder
leur dépôt jusqu’à la journée de
son glorieux avènement, .\ussi estce avec une joie bien naturelle ;
et avec une profonde reconnaissance , que les rachetés de Christ
saluent, année après année, l’an
niversaire du jour béni où. pour
la première fois , ce « grand sujet
de joie » fut annoncé à quelques
humbles bergers; et tandis qu’ils
concourent, selon leur pouvoir, à
faire proclamer jusqu’aux extrémités de la terre cette bien heureuse nouvelle, ils regardent en
haut vers les demeures du Père, là
où toutes les fêtes se confondront
en un seul jour de fête qui durera
au siècle des siècles.
Qncl beau sauge!
Une personne qui avait été assez
malheureuse pour enfreindre le VIP
commandement, tomba dans un état
de désespoir tel qu’elle pensait que
Dieu n’aurail plus de pardon pour
elle. Elle n’osait pas prier, et son existance était des plus misérables.
Mais voici qu’un soir elle eut un
songe. Elle songea qu’on l’avait mise
en prison pour toujours. Son cachot
était au fond d’un long corridor bordé
de prisons de chaque côté , et ayant
à l’autre exli'êmité une porte qui donnait sur une cour d’où l’on aboutissait à la rue, c'est-à-dire à la liberté.
Lorsque te gardien lui apportait sa
nourriture elle couvrait son visage de
ses mains, tant elle rougissait de son
crime, et plus d’une fois elle souhaita
la mort. Un jour elle apprit que lé
Prince allait venir pour accorder la
libellé à tpus ceux qui se repentaient ;
mai.s cela ne la consola point, car
elle pensait qu’il n’y aurait plus de
pardon pour elle.
Le son des trompettes, puis les acclamalions de la foule lui annoncèrent
l’arrivée du Prince , et, regardant à
travers le grillage de son cachot, elle
vil qu’il entrait dans le corridor. 11
alla frapper à la porte d’un cachot où
était enfermé un voleur, et dit à ce
dernier :
— Veux-tu, mon ami, être pardonné ?
La porte s’onvrit, et, quand le voleur fut sorti, le Prince l’embrassa.
Le voleur s’agenouilla devant lui et
lui dit ;
— Mon Seigneur, perinellez-moi de
demeurer toujours' avec vous, et de
faire quelque chose pour vous témoigner ma profonde reconnaissance.
Le Prince so dipigea alois vers un
auti'e cachot habité par un faussaire
auquel il dit :
— Veux-lp], mon ami, être délivré
de la prison'?
Le Prince ouvrit la porte et ce malheureux sortit. Vint ensuite le tour
d’un ivrogne, puis celui de deux meur-
4
.il?-
triers, et tons acceplèreiU. avec joie et
recomiiiissiuice leur liberli.
Le Prince dirigea ensuite ses pas
vers la porte où était la malheureuse
tille; mais celle-ci ne s’en réjouit point,
pensant que le Monarque aurnii pardonné un voleur, un faussaire , un
ivrogne , deux meurtriers, mais qii’i!
n'y aurait point de pardon pour un
crime tel que le sien. Et dans son
désespoir elle se blottit dans un coin
(le sa prison ,. el pleura amèrement.
Dans CO mémo moment, la voi.\ du
Prince sc fit entendre près de sa porte,
Pt lui dit ;
— Veux-tu, mon enfant, être pardonnée î
Ces pai’ole.s étaient bien douces et
bien îdÎecLueuses, mais la pauvi’e infortunée ,S6 dit à elle-même :
— tl ne sait pas ce que j’ai fait ;
et il ne peut plus hélas 1 y avoir de
pardon pour moi.
Elle entendit alors le bruit de la
chaîne qui fermait sa porte, et pensa
t[ue le Prince sachant bien qui elle
était, avait donné ordre de la garder
plus sûiement. Elle resta dan.s un coin
avec sa pauvre (êle brîilaute dans ses
mains et entendit que d’autres portes
s’ouvraient non loin d’elle, et que des
prisonniers en sortaient. Puis elle entendit des cris do joie et des chants
de louanges à l’adresse de ce généreux
Libérateur.
A la fm elle vint au grillage de sa
porte pour contempler ce spectacle ,
et vit le Prince’ qui était parvenu, i
l’autre bout du corridor, il allait sortir;
mais il so retourna et i-egarda vers le
cachot. La pauvre enl'unt vit que la
miséricorde brillait sur son visage, et
elle s’écria, disant :
— Oh sauve-moi aussi !
Le Prince répondit avec tendresse :
— Mais j’ai détaché, il y a un momcnl, la cliaîne qui tenait la porte
lermée, lu n’as qu’ii venir lu es pardonnée gratuitement.
La prisonnière porta sa main vers
la porte qui s’ouvrit d’eile-méme, et
elle courut vers le Prince en pleurant
(le joie. Le Prince la prit par la main,
et la lit sortir de la grande porte dans
la .rue de la Liberté. En serrant la
main du monarque, elle sentit eonrime
si colle main avait été percée pan une
grave blessure, et tomba à genoux devani lui en .s’écriant dans Î’cxiase où
clic avait été ravie momentanément ;
— C’est Jésus, mon Seigneur et mon
Dieu 1 William BIhch.
Trois millioDs d'auditesrs !
C’est une chose sùlemnello pour un
prédicateur do l’Evangile que dfe voir
devant soi quelques centaines, un millier peut-être d’âmes immortelles auxquelles il peut faire heaucoup de bien,
ou, beaucoup de mal, snivaril que .sa
prédication est fidèle ou infidèle! N’oublions pas que si une bonne prédication est une bonne action, une mauvaise
prédication est une mauvaise action.
Commettre une mauvaise action iTiSmc
en chaire ! Quelle Icndblo responsabilité.
Une bonne méditation imprimée dans
notre petit Témoin est par ce fait même
placée sous jes jpus de plus de ntjlle
cinq cent personnes qui péiivent en
recevoir de l’édification. — Celle considération devrait engager les enfants
de.Dieu qui doivent avoir par devers
eux une pensée édifiaule, une idée
utile, une coni'le rnédilalion , un fait
réjouissant', une réflexion profitable, à
les envoyer an rédacteur pour qu’elles
lissent du bien à plus de mille cinq
cent âmes immorlelîes. Il vaut la peine
de saisir la phimè au moins une fois
par semaine pour écrire une bonne
chose à tant de personnes à la fois.
Mais il existe un prédicateur dont
les peri.sées sont exposées devant un
auditoire bien anîremetit imposant,
puisque, au dire du C/insUa« iiewld,
il se compose de trois millions de personnes. Il s’agit du Rev. Doct. Talinage
dont les discours sont imprimés chaque
semaine dans quatorze journaux 'qui
ont ensemble près de 3,000,000 de
lecteurs . et sont répandus dans les
Etats-Unis d’Amérique, dans le Canada,
en Angleterre, en Ecosse, en Irlande,
en Australie, dans fa Nouvelle Zélande
et ailleurs encore.
5
-413
Que Dieu héaiise la parole d’un prédicateur qui s’adresse é tant de monde
à la fois, et. nous apprenne à ne jamais
perdre l’occasion qu’il nous fournil de
faire du bien aux lecteurs qui sont, à
la portée de notre plume.
®orreô|)otttrjincc
Nice, le 20 1.S78.
Monsieur le Directeur,
Kn me réservant de vous écrire au
sujet de la confession des pêchés, je
complais simplement poser deu)y)oinjs
d’interrogation à ce que le Témoin
avait avancé à propos de l’auleui' de
cet admirable prière et de la précision
(le lermes avec laquelle celle prière
a été conservée dans notre culte. Je
n’ai pas ii revenir sur le premier point,
qu’une plume plus autorisée que la
mienne a mis en evidence dans ¡’avant
dernier numéro de votre (j’àllai.s dire;
noire) journal.
^ Quant au second point, je ne saurais
mieux le poser qu’en iranscrivanlfidèlerîient le texte'de la confession des
, péchés tel que je le trouvé dans une
liturgie publiée en appendice d’une
édition de la Bible, (par Estienne
Anastase ) de 1569.
Il sera agréable, j’espère, à plusieurs
d’entre nos frères de comparer ce
texte avec celui que nous empldyons
actuellement et d en relever lès différences , dont quelqiies unes, me
semblet-il), sont rcgrcllables.
« ISshorlallos.
ï Mes frères, qu’un chacun de vous
.se présente devant la face du Seigneui’,
avec confession de ses fautes et péchez,
suivant de son coiur mes paroles.
« Oontessioii.
« Seigneur Dieu, Père elei ncl et tout
«puissant, nous confessons et recognoisèbns' sans feintise devant la saincle
maiesié que nous sommes povres pécheurs, conceus et nais en iniquité d
corruption, enclins à mal faire, inutiles
à tout bien: et que de nostre vice nous
iransgreésons san.s fin et sans cesse
le sancts commandemens. En quoy
faisant nous acquérons par (on iuste
iugement mine et perdition sur nous.
Touierois, Seigneur, nous avons desplaisir en nousmesme de t’hvoir offensé , et condamnons nous et nos
vices avec vraye repentance , desirans
que ta grâce subvienne à noire calamité.
> Veuille donques avoir pitié de nous.
Dieu et Père très bénin et plein de
miséricorde, an nom de ton Fils lesus
Christ nostre Seigneur. El en effaçant
nos vices et macules}, eslargi nous et
augmente de ioiir en iour )e.s grâces
de ton sainct Esprit, afin que recognoissons de tout nostre coeur nostre
ininslice, nous soyons touchez de desplaisir, qui engendre droite penitence:
laquelle nous morlifiaiU à Ions péchez,
produise fruicls de iuslice et innocence
qui le soyenl agréables, par Iceluy
lesus Christ nostre Seigneur •.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, avec mes vœux bien sificèi'es. pour
que le Témoin continue sa très utile
carrière, l’expression de mes sentiments
respectueux en J. C.
J. Weitzecker pasteur.
M. LantareA Past. dé l’Eglise Vaudoise
et Hédacteur du Témoin,
Bien aimé frère en Jésm-Clirist,
Ce petit écrit que je vous envoie
aujourd’hui a été composé lorsque frère
Jacques nous fit penser aux livres
d'Esther et du CftMiiq«e des cantiquës.
J’avais_ lai.ssé ce griffonnage de côté,
considérant que les cheveux qui ont
blanchi sur ma tête , ou qui en ont '
disparu, ont dû m’apprendre à ne pas
présumer de moi-même.
Ce papier m’étant encore tombé aous
la main je l’ai parcouru, et j’ai pensé
que le Témoin nous ayant donné rliistorique très intéressant de ces deux
livres divers, mon petit écrit qui donne
quelques pensées typiques ayant principalement trait à l’amour de Christ
pour nous et à notre amour envers lui,
ne serait pas indifférent à vos lecteurs.
6
Je profite de celle occasion pour
vous parler de l’idée que nous avons,
(quelques vaudois) à Genève, défaire
reproduire le lableau représenlant le
départ de nos pères du bois de Prerigins
porir le relour de l’exil.
Ce lableau est, à ce qu’il parait’,
assez rare; je n’en ai jamais vu qu’un
seul, que j’ai trouvé dans un reslauranl,.
et j'en ai fait l’acquisilion; il servirait
de modèle au| lilhogra’phe. Le prix
serait de 80 cent, à 4 Ir.
Si ivûus le'jugez convenable, vous
pqtirriez en faire meniion dans le
témoin, en ouvrant une souscription
dont MM. les Pasteurs voudraient peutêtre se charger, chacun pour sa paroisse , et lorsque nous aurions le
ehiiire des souscripteurs des Vallées ,
nous ferions exécuter ici le travail.
Agréez mes meilleures salutations
en Jésus-Christ.
novembre 1878.
J. Salomots.
L’idée <!St excellente.
/'La Rédaction ).
■ N. B. Le témoignage de l’Evangile
s’est conservé intact dans nos chères
Vallées, par la Bible, que Dieu avait
gravée dans le cœur de nos pères^par
son Esprit,
Si jamais l’Eglise Vaudoise venait à
priver ses écoles de ce St Livre , elle
ferait comme une cruelle mère qui
priverait son enfant de son lait.
Ceux des Vaudois, ( s’il y en a ) qui
ont la pen.sée d’enlever la Bible de
l’école prouvent qu’ils n’onl pas ôté
l’éleignoir de leur cœur.
A Genève on se plaint de l’ignorance
des enfants qui vont au catéchisme,
pourquoi ? La Bible ne pamil plus
dans l’école.
Je demande à mon Dieu qu’il mette
bi’en au cœur du directeur de l’Ecole
Normale, d’insister auprè^de ses élèves
.sur leur devoir de tenir lènne à la conservation de la Bible, non seulement'
commé leçon de religion , mais aussi
comme livre dO' lecture.
J. .s.
■'TU ,
Feusées sur le livre d’Ëslher
t
et du Cantique des Cantiques
Au temps de Mardocliée, l’étal
Israël était à peu près ce qu’il est atijourd’hui, dispersé et ayant oublié sa
patrie et son Dieu.
Je le compare à un enfant de bonne
maisôii, que son père a dû reléguer
dans un lieu de correction pour cause
d’inconduite.
l/enfanl, loin de la maison paternelle, ne voyant plus la face cie son
père, l’oublie, ainsi [que sa maison
et s'habitue à vivre avec son entourage,
mais il ne se confond pas avec cet
entourage qui lui est toujours élraiigei ;
il n’oublie pas ce qu’il est.
De son côté, le père, tout en caelum l sa face à son fils, ne le perd
jamais de vue; il a icfujours l’œil sur
lui, son amour pour son enfant est
le même; (Luc. 15 v. 11 à .32.), et
si l’on veut châtier son enfant au delà
de .sa volonté, il dit: que fais lu là?
c’est mon enfant, je ne l’ai pas renié, ma promesse à son égard est
immua'ble comme mon àmonr. (Heb.
11.) En considérant l’amour incommensurable de Dieu pour Israël, j’aperçois un lien, un trait d’union entre
le livre d’Eslher et le Cantique.
Comme ën ce temps là, il y eut.
un réveil parmi les Juifs dispersés, un
résidu qui remonta des provinces de
Babylone, et rebàlil Jérusalem et le
Temple, l’Israël de nos jours se réveillera aussi au temps marqué, s'humiliera, confessera son péché devant
Dieu, et lui fera requête, comme Daniel, Esdras, Néhémie, Zorobabel etc.
Dieu se laissera fléchir, et tournera
de nouveau ses regards vers son enfant. Israël sera rétabli dans sa patrie,
plus grand et plus glorieux que jamais
sous son vrai roi Jésus, roi des rois,
fils de David, le vrai Salomon, dont
celui du Cantique est le type, comme
son règne est le type du règne de Clirisi.
En contemplant dans le Canli(|fce
l’amour de Cbrisl pour son épouse
terrestre , il ne iant pas oublier que
Christ a aussi une épouse céleste ,
sortie de son côté percé, comme Eve
7
v»v«aa41iO'
:n
est sorlie du côté d’Adam. C’est nous,
les saisis de la nouvelle alliance qui
sommes l’épouse de l’agneau , nous
les témoins de la mort et de la résurrection de Christ.
Dieu a cherché l’amour dans Israël
par le moyen de la loi, et il n’u trouvé
que la haine; sa vigne plantée de bons
plants, n’a produit que de.s grappes
sauvages; Israël a cruciiié son Dieu
dans la personne dê Christ.
La loi a donné la preuve que le cœur
de l’homme est radicalement corrompu,
il faut un cœur nouveau qui sorte du
effluve Christ, pour qu’il soit capable
d’aitner son Dieu.
Ayant fait faire l’expérience de son
impuissance d’aimer par le moyen de
lit loi écrite sur des tables de piSrre^,
et voulant cependafn trouver de l’amour
dans l’homme qu’il a fait à son image,
il a écrit sa loi, non plus sur des
tables de pierre, mais il la grave dans
nos’cœurs par son Esprit. « L’espérance no nous rend pas confus, parceque l’amour de Dieu est répandu dans
nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous
Télé donné. (Rom. 5 v. 5). C’esulonc
lorsque nous avons reçu l’Evang^e de
la grâce par la foi, que nous sommes
scellés du Saint-Esprit, (Eph, 1 v. 13)
que nous pouvons comprendre, ou du
moins apercevoir le hord de cet océan
d’amour sans bornes exprimé ¡par le
Cantique.
Cel amour se refléctera en nous, en
raison de ce que nousaui'ons conscience
de la profondeur de misère, dont nous
avons été délivrés par l’œuvre de Christ.
Lorsque nous serons ressuscités ou
transmués, et élevés dans les airs à la
rencontre de Jésus qui vient prendre
possession de son royaume à Jérusalem,
alors Israël épouse terrestre et l’Eglise
épouse céleste, chanteront le Cantique
du Bien-aimé.
Alors comme nous aurons souffert
avec lui, nous régnerons avec lui mille
ans, Salan étant lié.
Alors les hommes forgeront des instruments aratoires avec leurs instruments de p;uerre, (Michée 4 v. 3) et
\ne poignee de froment étant semée
ai» sommet des montagnes, son fruit
mènera du bruit comme les arbres du
Liban. ( Ps. 72, v,. 16). • -J
Mais à la fin des mille ans , Satan
est délié, et chose effrayante,' quoique Christ ail montré' sa gloire et sa
puissance durant rnille ans, les hommes
sont séduits, veulent faire la guerre au
camp des saints, mais ils sont anéantis,
et c’est la fin; les choses rniiables
vont faire place aux immuables.
Les élus alors seront introduits dans
la Cité qui a des fondements., dont
Dieu est l’archilecle et le fondateur,
la quelle nous altendons, selon la promesse. *.
Sur les douze poMes de la cité qui
sont 12 perlesq sont écrits les noms
des douze tribus d’Israël. Sur les douze
fondements de la Cité, sont écrits les
noms des douze apôtres de l’Agneau.
Le Saint-Esprit nous enseigne par là
que les saints de l’ancienne alliance,
et ceux de la nouvelle, sont spécialement les objets précieux de l’amour
de Celui par qui et pour qui sont
toutes choses.
üh! mon âme! vois et regarde ton
Sauveur ! Suis-lc de la crèche à Golgplha ! Considère ce Jésus de-Nazarelh
allant de lieu en lieu faisant du bien !
Contemple ce trésor inépuisable d’amour
qu’il y a dans le cœur de Jésus pour
loi, qui boit la coupe amère que le
père lui présente jusqu’à lie ! C’est
pour toi, mon âme, 'pour l’arracher
aux peines élçrnelles, qu’il s’esljdonné,
sacrifié pour les péchés. C’est pour le
faire participant de sa gloire, qu’il a
été obéissant au Père jusqu’à la mort.
Alors lu comprendras cel appel de
l’Epoux; «Reviens, reviens, ô Sulamiihe! etc. (Cantique 6, v. 13).
J. Salomon.
Eeuuc pltttque
Deprelis a réussi à former
un ministère composé; de la manière
suivante ; . |,
Depretis, Présidence et Inlériew.
Depbetis, intérim desÂ^aimé/ra/iÿ.
CoppiNo, Instruction Publique.
Mazê de la Roche, Guerre.
Ferracciù , Marine.
8
Magliani, Fimmes,
Tajami, Grâce et Justice.
Majorana-Galatabiano , Agriculture
et Commerce.
Mëzzanotte, Travaux Publics.
Ce ministère a été re.çu très froidement par les deux Chambres. Ni la
droite, ni les divers groupes de la
gauche, en dehors du groupe Déprétis
et Grispi, ne le voient de bon œil.
L’opinion générale est que ce ministère n’aura pas longue vie. L’on
prévoit que nous aurons dans un bref
délai la dissolution de la Chambre des
députés. Celle administration n’est donc
qu’une administration de transition.
Cependant, quoique le mot d’ordre
de la droite soit défiance, quoique le
parti Nicotera lui soit opposé et que
le groupe Cairoli ne puisse pas lui
être favorable, on ne lui déclarera pas
une guerre immédiate. Aussi les deux
Chambres ont elles volé sans difficulté
les budgets provisoires pour deux mois;
mais en déclarant que ce vote a une
portée purement administrative, sans
.signification politique. — Après ce
vote les Chambres se sont ajournées
au 14 janvier prochain et sont entrées
en vacances, sans avoir rien fait encore.
La sûreté publique laisse beaucoup
à désirer dans presque toutes les parties du royaume. Ce ne sera pas hme
des moindres difficullé.s du ministre
de d’intérieur. Le préfet de Naples,
Bargoni a donné sa démission , celui
de Palerme, Corlc, eu a fait aiuanl ;
et celui de Turin .a sur les bras une
grosse affaire avec le député Massa
Erésident de l’œuvre de crédit et de
ienfaisance, dite de St. Paul.
Les anciens ministres ont fait leur
visite de congé au roi Humbert qui
les a reçus avec beauconp d’amabilité.
vàDe-iiiga]|]
AD USO DEI PASTORI R MINISTRI
delle Chiese Evangeliche d’Italia
Prezzo L. i.
Unico deposito iwesso i^iAoeMO Coss
Via Pio V, 15. Torino,
Nous souhaitons longue vie et prospérité croissante à celle modeste publication -, destinée à introduire en
Italie ce qui existe depuis longtemps
dans les Eglises d’Angleterre etd’Ecosse
où les pasteurs se passeraient difficilement de leur Calendrier ecclésiastique
ou du Livre de poche du Ministre.
C’est un commencement qu’il faut
encourager et ce n’est qu’à cette condition que le Vade-mecum atteindra
le but qu’il s’est proposé.
Les indications statistiques, notices
et tableaux de tout genre , recueil
bien -choisi de passages, raêm|fc les
feuillets blancs qui y sont inienillés,
en feront un compagnon fort utile
non seulement, pour le pasteur et l’évangéliste, mais pour les anciens, diaprés
et simples membres de congrégations.
El comme les laborieux compilateurs
de Agenda, nos jeunes frères, MM.
P. et W. Medie, comptent sur la coopération de leurs amis pour faire successivement disparaître toutes le^s jjn,perfeciions de leur œuvre, nous leui'
signalons une erreny à reçtjfiej' immé-,
dialenBent et une ômission qu’ils pour-’
ront pratiquer l’année prochaine.
L’érrenr qu’ils n’auraient pas dû
commettre .puisqu’elle a été signalée
pins d’une fois, cl tout récemment
encore par une lettre de M. Ugon luimême, consiste à transporter au Rqt
sario de Santa Fé, République Argentine, notre colonie et son pasteur qui
se trouvent fort bien dans l’Etat ou
République de VVruguay, Province
du Rosario Orientale, wlonia Vaidense.^
Quant à l’omission elle consisterait
à ne pas nommer les titulaires de^
divers Dicasières. Il est au moins curieux que, au moment où le Vademecum se pt'éseniq au public, il ne
reste au pouvoir aucun des hommes
qu’il donne comme formant le conseil
des Ministres.
Encore uiiè fois, bonne réussite à
l’entreprise , qui ne sera jamais une
bonne affaire, et c’est ce qui le recommande particulièrement,, mais qui peut
être une chose très utile.
.EnaiiST Robirt, Gérant et Adminittraieur.
Pignero!, Irapr. Chiantora ot Mascarelli.