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Soixante-q uatriême année - Anno VII®.
16 Novembre 1928
N® 45
9^
DES VilLLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les denx Amériques)
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Par an
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On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de i’Echo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. Jban Coîssoir, professeur.
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N» 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le Naméto: 25 centimes
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...... dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
POUR MÉDITER.
«La chai'ité supporte tout».
1 Corinthiens XIII, 7.
Il nous est souvent. arrivé de pronon’ cer des paroles comme celles-ci ; Nous
avons aimé et les cœurs sont demeurés
fermés, durs comme la pierre, froids
comme le sépulcre. Notre déception n’aurait pas pu être plus profonde. Nous ne
savons pas si nous tenterons un nouvel
essai ; mais en tout cas ce ne sera pas
de si tôt. Nous avons aimé et nous n’avons
rencontré qu’ingratitude. Personne donc
ne s’étonnera si, désormais, nous sommes
plus enclins à penser à nous-mêmes qu’aux
autres. Nous avons aimé, mais nous n’avons
pas été compris. Dans le plus pur de nos
sacrifices, on n’a voulu voir qu’une action
intéressée ou une arrière-pensée. Nous
avons été l’objet des plus malignes insinuations. Quoi d’étrange, alors, que notre
chairité se soit attiédie petit à petit ?
Peut-on exercer la charité, lorsque celui-là
même qui en est l’objet ne croit pas à
la charité ? Nous avons aimé et nous sommes venus nous heurter contre la méchanceté des hommes, contre leur égoïsme calculateur. Oui, il est arrivé que l’égoïsme
d'autrui a tâché de spéculer précisément
sur notre amour. On a indignement profité
de notre charité fraternelle, et notre
, cœur, plus que jamais ulcéré, s’est renfermé pour toujours en soi-même.
Je ne le nie pas : il y a quelque chose
qui semble justifié dans ces paroles. Mais
je me demande : Avons-nous eu et possédons-nous la vraie charité qui souffre,
c’est à dire qui supporte tout ? Avons-nous
aimé suffisamment ? Avons-nous aimé purement et saintement ? Les errants, objets
de notre amour, ont-ils aperçu dans notre
regard la flamme du sacrifice ?
Vous me direz qu’on ne parvient pas
à ces hauteurs, que cela serait plus qu’humain, extraordinaire... Mais, s’il est vrai
que nous sommes, nous les chrétiens,, des
régénérés et qu’un principe de vie plus
qu’humain agit en nous — n’est-ce pas
précisément l’extraordinaire qui nous est
demandé ? ...Ce sera uniquement l’extraordinaire dans l’amour et l’extraordinaire
dans les souffrances de l’amour qui nous
feront obtenir des victoires extraordinaires.
G. Rostagno.
{Più pressa a Te, Signor...).
Pensées.
Quand plusieurs hommes doivent travailler pour en habiller un seul, il y a
beaucoup de gens qui n’auront pas de
vêtements. Montesquieu.
Rien n’est plus difficile que de faire du
bien aux hommes. Voltaire.
Nous n’aimons pas la contradiction, et
cependant, n’est-ce pas dans l’espoir d’être
contredite qu’il nous arrive parfois de médire de nous-mêmes. L. Aïoom.
U n'est pas toujours bon de dire tout
ce qu'on a sur le cœur ; mais il faut
tâcher de n’avoir sur le cœur que ce que
l’on peut dire. P. Janet.
Il ne faut jamais désespérer de son bonheur, quand on peut faire celui d’un autre.
Sauvage.
Les vieux amis sont comme les vieux
habits, agréables parce qu’ils ont l’habitude de nos plis.
[üingiiH
Nous ne pouvons que nous réjouir chaque fois que des fouilleurs d’archives et
des collectionneurs de documents historiques s’occupent de l’histoire vaudoise, quoique n’appartenant pas à notre peuple et
ne professant pas nos princiiies religieux.
C’est le cas, entre autres, de M. Mario
Viora qui, dans le dernier Bulletin de la
Société d’Histoire Vaudoise (septembre
1928) publie un essai sur le sujet énoncé
ci-dessus.
On ne saurait s’étonner trop fortement
que le point de vue auquel se place cet
historien et sa mentalité formée à une
école autre que celle des Vaudois, ne lui
permettent pas toujours de saisir certaines
nuances et de comprendre certaines sensibilités de la conscience évangélique, comprimée par des siècles de répressions violentes et sanguinaires.
En effet, M. Viora, avec insistance, affirme que la question de l’observance des
fêtes catholiques, par les Vaudois, « avait
été résolue en entière harmonie avec leurs
désirs.,. », « qu’ils avaient obtenu une entière satisfaction à leurs demandes... ».
Or, ce que les Vaudois n’avaient cessé de
désirer, depuis l’édit du juin 1620, qui
leur enjoignait d’observer les fêtes catholiques, ne permettant un travail quelconque que s'ils se claquemuraient dans leurs
demeures, c’est de n’être pas obligés,
même apparemment, de s’associer à une
observance qu’ils désapprouvaient, c’est de
jouir de leur liberté de travail, sans être
obligés à un chômage aussi arbitraire
qu’hypocrite.
Au moyen de requêtes et de députations,
à maintes reprises, ils réclamèrent leur
droit inaliénable à cette liberté, pour des
raisons morales et économiques (par exemple ; suppliques, août 1718 ; mai 1724 ;
juin 1724).
M. Viora semble être convaincu que les
Vaudois devraient s’estimer entièrement
satisfaits d’être traités comme les catholiques, à cet égard, c’est à dire que dans
des cas spéciaux et de force majeure, exposés fois par fois, le curé (et ensuite pour
les Vaudois un juge ou tel autre officier
catholique) pouvait leur permettre de vaquer à des travaux urgents de la campagne, même dans les jours de fêtes du calendrier romain.
Cette concession, il est vrai, fut un soulagement partiel, qui valut au Duc et aux
Autorités la reconnaissance des Vaudois,
et ils ne manquèrent pas d’en exprimer
leur satisfaction ; mais peut-on honnêtement conclure de là que leurs désirs étaient
pleinement exaucés et qu’ils avaient obtenu une entière satisfaction ?
Les Vaudois ont toujours affirmé, soit
dans leurs requêtes écrites, soit par la
vive voix de leurs députés, qu'il s’agissait
d’une question de conscience pour eux, ce
qui n’étaât pas le cas pour les sujets catholiques, qui pouvaient se dire satisfaits
des exceptions apportées à la défense du
travail, en jour de fêtes, puisqu’ils les
retenaient obligatoires et légitimes.
Il ne faut pas un grand effort d’dntuition pour comprendre que les yaudois
étaient obligés de faire bonne mine à mauvais jeu, dans une époque de tyrannie et
d’absolutisme et que, faute du mieux qu’ils
auraient désiré, ils se disaient contents
du peu qu’on leur octroyait.
me
Un galérien, qui est renfermé dans sa
cellule à la chaîne courte, est certainement
content si on la lui allonge et si on lui
laisse faire quelques pas, de temps en
temps, dans la cour de la prison ; mais
il n’en est pas moins prisonnier et pour
être entièrement satisfait, c’est la liberté
qu’il désire.
II faut, en outre, avoir présent le fait
qu’à cette époque, les fêtes catholiques pullulaient ; nous n’avons qu’à nous rappeler
ce qu’écrivait, à la seconde moitié du
XVII™e siècle, La Fontaine ;
...on nous ruine en fêtes :
L’une fait tort à l’autre, et 'monsieur le curé
De q'uelque nouveau saint charge toujours son
. [prone.
Comment donc les Vaudois, en un pareil
état de choses qui violentait leur conscience et nuisait à leurs intérêts, pouvaient-ils trouver que les spécieux tempéraments arrachés aux Autorités prévenues
et malveillantes, étaient « en pleine harmonie avec leurs désirs f ».
Non, les Vaudois ne pouvaient être pleinement satisfaits que lorsque leur droit
au respect de la conscience religieuse aurait été entièrement reconnu.
Cette erreur, fondamentale, de jugement
de la part de M. Viora, l’a conduit à s’exprimer d’une manière plus que sévère, offensante sur la probité d’Alexis Muston,
qu’il accuse de n’avoir pas compris les documents dont il se servit ou qu’il a « ad
arte interpretati male » (sic).
Deux exemples cités à l’appui sont tout
autre que probants : Muston avait spécifié,
comme émanant de Victor Amédée II, un
ordre publié par le Conseil Supérieur de
Pignerol. Le dit ordre porte en tête les
mots : « Victor Amédée, par grâce de Dieu,
etc... » ; c’est donc en son nom et sous son
autorité que cet ordre avait force exécutive ; il n’y a pas /ignorance ou mauvaise
foi, donc, à l'appeler : « un ordre de Victor Amédée », comme de nos jours encore,
quelle que soit l’autorité subalterne qui
émane un décret au nom du souverain, on
doit le considérer, par dél^ation d’autonité, comme du souverain lui-même.
Un autre exemple que M. Viora aurait
pu omettre, en admettant sans autre qu’il
s’agissait ou d’un lapsus calami ou d’une erreur d’impression, est au sujet d’une date.
Muston aurait, en citant la date du 25
juin 1720, fait confusion avec celle de
l’édit de 1620. Comme M. Viora l’observe
lui-même, il n’existe pas d’édit à cette première date, et nous ajoutons que l’on peut
donner le crédit à Muston de ne pas inventer l’existence d’un édit en 1720, quand
la référence qu’il fait s’applique intégralement à celui de 1620 !
Après ce que nous avons remarqué,
quelle valeur peut encore avoir la conclusion de l’artide de M. Viora qui se permet d’affirmer, avec trop de précipitation :
« combien peu le récit de Muston est véridique », sur cette question.
Nous n’entendons pas exclure la possibilité d’erreurs ou de lacunes chez nos historiens vaudois, y compris Alexis Muston,
mais nous ne saurions demeurer impassibles à quelconque tentative de démolir
leur caractère de droiture et d’honnêteté,
en les laissant accuser de mauvaise foi et
de non véridicité. Arthur Muston.
Dm iBüie nmiiimiitali! et DiDaitesim.
Il n’arrive pas souvent à une petite
Eglise comme la nôtre de produire, au
point de vue religieux, un travail colossal, tel que celui qui a été accompli par
le doct. prof. G. Luzzi. L’Italie avait déjà
trouvé en Diodati un homme supérieur
qui l’a dotée d’une traduction de la Bible,
encore aujourd’hui considérée comme un
chef-d’œuvre. On avait retouché cette traduction, très légèrement, en voulant lui
donner une tournure un peu plus moderne, mais on attendait quelque chose de
mieux ; et Dieu a suscité l’homme qui devait donner ce mieux en la personne du
prof. Luzzi. Il y a plus de vingt ans qu’il
a commencé ce travail de patience, de
science et de persévérance, et on vient de
nous annoncer qu’il a mis le point final à
ce monument religieux du XX™® siècle.
M. le prof. Luzzi vient de faire parvenir aux souscripteurs un opuscule intitulé
Schiarimenti, dans lequel il nous montre
comment il a entrepris son travail, poussé
par un ardent désir d’être utile à la cause
du Christ, et indiquant comment il s’est
adressé à la maison Santoni, de Florence,
tout d’abord, et ensuite à la Fides et Amor,
se séparant de la première après entente
et dans le but de ne pas lui nuire aux
yeux du public. M. Luzzi nous djt comment il avait osé espérer qu’avec l’appui
de puissante amis qu’il avait au Vatic3.n,
il pourrait obtenir l’imprimatur, ce qui
aurait été une grande victoire pour la circulation de la traduction nouvelle ; mais il
nous fait connaître aussi comment ces
amis, malgré toute leur bonne volonté,
n’ont pas cru en arriver jusque là.
Cette grande désillusion a été pénible
des deux côtés, mais n’a pas réussi à troubler la cordialité des rapports. Les témoignages donnés à M. Luzzi de la part
d’un bon nombre de dignitaires de l’Eglise
catholique sont admirables et sont un signe des temps nouveaux. Et le témoignage
n’a pas été moindre de la part des prêtres,
des sénateurs et des hommes de lettres.
M. Luzzi, quoique suisse, est italien de
cœur et d’âme : né à Lucques, comme
Diodati, il nous a procuré une Bjible écrite
dans une langue si pure, si belle, que les
protestants s’empresseront de se la procurer, Honneur donc au professeur, au pasteur vaudois, au fidèle serviteur du Maître.
Que Dieu mette lui-même le sceau de
ses bénédictions sur cette nouvelle traduction de la Bible, sur ce nouveau trésor
qu’il vient de nous donner. C. A. Tron.
MUTATIONS D’OUVRIERS
(Suite).
Nous complétons la première liste, insérée dans l’un des derniers numéros, en
consultant la circulaire toute récente du
Modérateur aux Ouvriers de l’Eglise.
MM. ; François Peyronel, de Turin à
Brescia ; Alexis Balmas, pasteur en retraite, à Sampierdarena ; G. D. Maurin,
id,, à Brindisi.
Sont délégués à l’étranger pour l’année
courante, MM : Paolo Bosio, pour l’Amérique du Nord ; Luigi Rostagno, pour la
Suisse ; David Pons, pour la Hollande ;
Louis Micol, pour l’Angleterre ; Guido
Miegge, pour l’Ecosse.
2
AUDITEUR! R},
Il est notoire que, deins certaines paroisses, bon nombre de personnes fréquentent les cultes sans en tirer aucun profit,
et même aucune instruction reli gieuse.
Mais nous allons voir que pour elles il n’en
pourrait pas être autrement. Elles vont
E simplement parce que c’est l’habitude
d’y aller et que l’on peut y voir des personnes qu’on n’a pas la possibilité de vcs'r
durant la semaine. Pour les femmes, c’est
là une bonne occasion pour exposer leurs
toilettes, pour remarquer celles des autres
et les critiquer (!); les hommes, au contraire, le plus souvent n’y vont que pour
voir le tel ou le tel autre, pour pouvoir
fixer un rendez-vous afin de bâcler une
affaire à la sortie. Mettons-nous à la
queue d’un groupe de ces personnes, et
entrons dans le temple, en nous asseyant
quelques bancs derrière elles : nous les verrons d’abord échanger d’innombrables salutations et poignées de main. Point de
mal, à ça ; mais nous les verrons encore
passer de banc en banc, comme dans une
cérémonie officielle. Le chuchotement est
sous-entendu, et tout autre qu’approprié
à -l’endroit et au moment. En outre, chaque fois que l’on entend ouvrir la porte,
il faut se retourner pour voir qui entre.
Quand le pasteur monte en chaire, ce
bruit cesse ; nos « amis » résistent à la
tentation de parler jusqu’au commencement du sermon ; mais après quelques minutes, le chuchotement reprend, à voix
basse, si l’on veut, mais assez haute pour
déranger les vrais auditeurs, qui se voient
obligés d entendre fixer des rendez-vous
pour l’après-midi' — si s’est des jeunes
gens il s’agiira d’un match de foot-ball, ou
du théâtre, ou du cinématographe, ou... du
bal (pauvres Vaudois !) — au lieu d’écouter les exhortations que le pasteur s’efforce d’adresser à ses paroissiens ; ajoutez
l’effet d’une mauvaise acoustique du temple, quelquefois, ou les bruits de la rue,
s’il s’agit d’une grande ville, et vous aurez le résultat complet : édification (!) des
auditeurs et satisfact'on du prédicateur !
Le sermon n’est pas encore .fini, et les
femmes commencent à se faire passer des
caramels à la menthe ou des chocolats ;
et alors, au lieu du chuchotement précédent, nous aurons le bruit du papier
froissé ou roulé en boule et qu’on jette
sous le banc. Accordons une atténuante :
parfois, il s agit de pastilles contre la toux,
et en ce cas c’est une marque d’égards
envers le prédicateur.
Le culte finalement ! — est à sa fin :
le pasteur lève les mains pour la bénédiction. Le bruiit change encore une fois de
nature,, et cette fois il est général dans
1 assemblée, car même les auditeurs sérieux en sont la cause. C’est un bruit métallique : chacun sort de sa poche son portemonnaie, et se prépare à la main la pièce
qu’il a l’intention de donner à la collecte,
en remuant toutes celles qui sont contenues dans le porte-monnaôe, ...évidemment
pour ne pas risquer de donner trop:! Je
ne trouve pas ça excessivement édifiant :
ce bruit pendant la bénédiction est une
chose qui, tout simplement, manque de sérieux. Je crois qu’il serait aussi bien plus
convenable que les diacres se dirigeassent
vers les portes pendant le chant du Te
Deum plutôt que pendant la bénédiction.
Espérons, en tous cas, que la collecte donnera une bonne recette et que ces auditeurs... exceptionnels serviront au moins à
aider à combler le déficit: qu’ils aient
SGrvi 3iU moins s cols, ! î
L auteur du petit article ci-dessus, farci
de boutades indignées, est un tout jeune
hoïiime, très serieux, mais legerement pessimiste. Il n’a évidemment pas voulu nous
donner la physionomie d’un culte tel qu’on
peut le voir dans la grande majorité de
nos paroisses où le recueillement laisse
fort peu à désirer; mais, je n’exclus pas
qu’ü n’ait pu voir, quelque part, à peu
près ce qu’ü nous décrit avec humour.
Une ou de rares exceptions... qui doivent
disparaître, cependant. Réd.
CORRESfONPANCE
ON CHERCHE bonne femme de chambre pour Pension de Jeunes Gens, à Rome.
Bons gages. — S’adresser à : BOTTEGA
DELLA Carta - Tone Pellice.
UN CRI DÉTRESSE !
Il vient des rives du Zambèze ce cri, et
ce n’est pas la première fois.
Nos collègues du Zambèze viennent
d’avoir leur Conférence en septembre, et
nous en avons les premiers é'chos.
L’œuvre se développe toujours plus, est
pi^rtout encourageante, sauf à Seshéké,
forcement négligée depuis la mort de l’excellent Lageard. Les missionnaiires actuels,
débordés par des tâches écrasantes si multiples, s’affaiblissent et s’usent et le secours ne vient pas. Aucune station n’est
bien outillée pour pouvoir faire face aux
besoins variés de l’œuvre spirituelle, scolaire, médicale ou pastorale.
Le couple Robert Goïsson a, à Lealuy,
une tâche écrasante pour de jeunes épaules. A Maboumbou, M.lles Saucon et Graziella Jalla, qui ont courageusement repris
leur tâche multiple avec l’internat, l’école
de station, les cultes, les malades, les constructions mêmes, y sont toujours encore
seules et attendent depuis deux ans les secours promis. Sefoula réclame un second
missionnaire. Jean Lageard va reprendre
à Seshéke le travail interrompu par la
mort de son père. La Conférence, jugeant
le travail de cette station trop vaste pour
un seul ouvrier et ne pouvant songer à
fonder une nouvelle station, a décidé d’offrir à une Société amie de se charger des
annexes les plus éloignées du Bototela, jadis si pleines de promesses. C’est donc l’effritement qui commence, imposé par les
circonstances.
L’œuvre scolaire évolue à grands pas.
Le Gouvernement l’a compris et donne enfin de généreuses allocations aux écoles ;
mais en présence du personnel missionnaire si réduit, /il se demande s’il n’y a
pas lieu d associer à cette tâche d’autres
Sociétés Missionnaires. Comment s’y prendre pour sonner un clairon d’alarme
parmi nos Eglises qui ne se rendent pas
compte de la situation, et enthousiasmer
la jeunesse pour une œuvre si belle et
qui est une source de tant de saintes joies ?
Ami lecteur, veux-tu y penser et en
faire un sujet de prières ? Ce sera un bon
point de départ.
Louis Jallji, missionnaire.
Hî * ^
Le soussigné se met à la disposition des
amis qui voudraient s’abonner soit au
Journal des Missions, de Paris, soit au Petit Messager, ou qui désirent se procurer
l’almanach des Missions ou le joli calendrier placard, pour 1929, soit toute autre
brochure missionnaire. C’est le moment d’y
penser. Louis Jalla, missionnaire
Luserna S. Giovanni.
REMERCÏMENTS.
Les nombreux visiteurs de l’Exposition
de Turin ignoraient, en général, que parmi
les femmes indigènes du « village de l’Erythrée » il y en avait aussi d’évangéliques.
Pour qu’elles n’eussent pas à souffrir du
détachement de leur famille, les dames de
l’Eglise Vaudoise de Turin, et tout spécialement M.me Bosio, pasteur, les entourèrent de soins et de sympathie chrétienne.
Ces dames leur firent obtenir la permission de se rendre aux cultes et aux réunions avec les sœurs vaudoises. La joie et
la reconnaissance qu’elles gardent dans
leur cœur est grande et certainement
intarissable.
Au nom de la Mission Evangélique de
l’Erythrée, je désire remercier la paroisse
de Turin et en particulier M.me et M. David Bosio, pour le bien qu’ils ont fait à
ces sœurs africaines.
Emile Ganz, missionnaire.
TORRE PELLICE. — CEDESI Vigna
a mezzadria e Prato in affitto. — Rivolgersi Bottega della Carta.
Ad ottime condizioni vendesi 53 tavole
di prato, irriguo dalla bealera Malana,
al torrente Angrogna, a monte del ponte
Ciambun, comprendente diritto ad un’ora
settimanale di acqua irrigua e due sorgenti copiose, ottima acqua analizzata,
già sistemata in opere murarie. Rivolgersi: Sig. TURIN - Corso Vinzaglio, 71
- Torino.
a
iam ».
^ous PO résistons pas à la tentfftion
do reproduire du Semeur Vaudois ce
récit captivant qui nous semble le meilleur, le plus éloquent commentaire de la
dernière fameuse encyclique. Si ce n’est
pas une histoire authentique, elle pourrait
et devrait l’être.
« Là ! voilà qui est fait ! », dit l’abbé
Courrière en posant à terre son gros arrosoir vert, tout en admirant avec complaisance une rangée de plants printaniers
auxquels il vient de distribuer « la rosée
céleste », comme il dit plaisamment. Il rabat les pans de sa soutane, qu’il a soigneusement relevés pour les préserver des éclaboussures. Maintenant, il se repose sur le
petit banc devant la cure, tout en humant
avec délices le parfum qui s’exhale de la
terre mouillée et des fleurs rustiques
ornant son jardin campagnard, grand
« comme deux mouchoirs de poche ». Des
bruits familiers lui arrivent par la fenêtre
ouverte : assiettes rangées sur la crédence,
couverts glissant sur l’égouttoir, accompagnés du pas un peu lourd de la vieille
Rose, sa fidèle servante.
L’abbé Courrière approche de la soixantaine. Son corps sec et robuste lui conserve
une apparence de jeunesse, malgré ses cheveux grisonnants. Voici plus de vingt ans
qu’il a été contraint de quitter la France,
sa patrie, pour accepter la fonction modestement rétribuée de maître de religion au
collège d’une petite ville suisse. Son intelligence et ses dons l’auraient sans doute
destinés à une situation plus en vue ; mais
il a subi son sort avec la bonhomie modeste
et souriante d’un humble doublé d’un érudit. Dans sa quasi-retraite, il lit, il médite ;
son cœur, resté naïvement enfantin, vibre
d enthousiasme pour toutes les nobles
causes.
Les ombres du soir envahissent peu à
peu le petit jardin séparé de la route par
une haie vive. On entend de fraîches voix
d’enfants portées par la brise. Les voix se
rapprochent et la grille s’ouvre livrant
passage à une forme menue quii se glisse le
long des bordures de buis :
— Bien le bonsoir, monsieur l’abbé !
— Ah! c’est toi, Friquette. Je ne te
reconnaissais pas dans l’obscurité.
C est en effet Friquette, la plus jeune
fille du pasteur Arnaud. Elle vient d’avoir
huit ans. Ses yeux bleus rient sans cesse et
ses deux petites tresses blondes frétillent
sur son dos comme de jeunes souris
remuantes.
— Oui, monsieur l’abbé, c’est moi. Papa
m’envoie pour vous apporter les deux pieds
de rhubarbe qu’il vous a promis. C’est une
très bonne espèce, qu’il a dit ; mais il faudrait que vous les mettiez en terre ce soir
même !
— Certainement, mon enfant. Les plantes du bon Dieu souffrent, tout comme
nous. Je vais tout de suite les mettre au
dodo, comme des petites filles bien sages,
dans la bonne terre tiède et tendre.
— C’est cela, monsieur l’abbé, et maintenant je me sauve. Papa a dit de ne pas
m attarder, parce qu’il fera bientôt nuit.
Bonsoir, monsieur l’abbé.
— Bonsoir, Friquette !
La grille se referme, tandis que l’abbé
Courrière suit d’un œil attendri la silhouette menue qui s’enfonce dans l’ombre.
Voici deux ans que le pasteur Arnaud
occupe son poste dans la petite ville.
Homme cultivé, d’une large tolérance, désireux de voir régner la paix sans laquelle
aucune œuvre profonde ne peut se faire, il
a vite su conquérir l’affection de ses paroissiens et l’estime de ceux mêmes qui
ne partagent pas ses convictions. Nommé
maître de religion protestante au collège de
la ville, il y a fait la connaissance de l’abbé
Courrière, dont la nature simple et droite
lui a été tout de suite sympathique. Celui-ci, d’abord méfiant envers le représentant d’une religion qu’on lui a dépeinte
ai entachée de rationalisme, a été tout
surpris de trouver chez son collègue tant
de foi enfantine, tant d’amour pour les
âmes, une si large compréhension de tous
les problèmes sociaux. Peu à peu, des re
lations d’amitié se sont établies entrel
les deux cures. La vieille Rose, qui adore
les enfants, n’a pas craint d’introduire
daps sa cuisine les petits protestants pour
leur faire goûter les restes des friandises
confectionnées pour monsieur l’abbé. De |
son côté, l’abbé Courrière est venu de
temps en temps prendre le café à la cure réformée, sous le grand vieux pommier
qui répand une ombre délicieuse sur la ;
pelouse où gambadent les six enfants Ar- ;
naud. Il a joui du contact intime et charmant d’une vraie famille, active et joyeuse.
Que l’abbé et le pasteur soient toujours
du même avis, cela est peu probable. Leurs ’
discussions courtoises les voient souvent
adversaires ; mais un terrain sur lequel i
ils se rencontrent toujours est celui de la i
charité. Un jour, l’abbé Courrière a dit au
pasteur :
— Mon cher collègue, vous avez beau
dire : séparé du corps de notre sainte mère,
l’Eglise catholique-romaine, vous faites, par
vos convictions, partie de son âme !
— De l'âme de la sainte Eglise de Jésus
Christ, je l’espère bien, mon cher abbé.
D’ailleurs, ajouta-t-il malicieusement, lequel des deux est préférable ? L’âme ou le
corps ? ^
Un autre jour, le pasteur Arnaud rentrant de Lausanne a passé une longue
heure avec l’ablié, pour lui faire le récit
des inoubliables conférences auxquelles il
a assisté. Ce beau rêve de fraternité entre
toutes les âmes chrétiennes, rêve qui, dans
la mesure où les hommes de bonne volonté le voudront, pourra devenir une réalité sainte, a fait vibrer d’enthousiasme
le cœur simple et bon de l’abbé Courrière.
Après tout, pourquoi pas ? La solution lui
paraît toute naturelle : avoir un même
Père, être tous frères, rechercher ce qui
unit au lieu de s’appliquer à élargir les
fossés qui séparent, n’est-ce pas là la pensée même du Christ ? Une chose pourtant
le préoccupe et arrête l’élan spontané de
son cœur généreux : pourquoi son Eglise
à lui se tient-elle systématiquement en
dehors de ce mouvement si touchant ?
Est-ce que toutes les âmes croyantes ne
devraient pas former comme un seul rempart en face du matéiialisme croissant et
de toutes les forces destructrices qui agissent dans le monde, au lieu de discuter
à perte de vue des points de doctrine
plus ou moins épineux ou de se renfermer dans l’orgueil hautain de posséder
seul la vérité en dehors de laquelle tout
est erreur ? Ces questions troublent profondément le pauvre abbé et font souffrir
son cœur tendre et charitable. Aussi, quittant son ami le pasteur, il soupire, les
larmes aux yeux : « Seigneur, hâtez le jour
où vous serez tout en tous, où tous ceux
qui vous aiment formeront un seul troupeau sous un seul Berger :! ».
❖ Hî ❖
M. l'abbé Couinière est bien malade :
depuis huit jours, il est étendu, blême, sur
son lit aux rideaux de serge. La vieille
Rose, la figure toute bouffie de larmes, ne
cesse pas d'égrener son chapelet, tout en
préparant les tisanes prescrites. Une petite main frappe discrètement au volet
de la cuisine et une conversation s’engage
à mi-voix, entrecoupée de soupirs étouffés:
— C’est toi, Friquette ?
— Oui, ma pauvre Rose. Papa voudrait
avoir des nouvelles de monsieur l’abbé.
— Eh bien, dis-lui que cela va mal, très
mal. Pauvre saint homme ! s’il m’avait
écoutée, il n’en serait pas là. Si cela a du
bon sens de sortir par un temps si froid
en étant mal remis de la grippe ! Mais il
l’a voulu. Un homme à l’hôpital l’avait
fait demander. Toutes mes raisons n’ont
servi à rien ! Ah ! celui-là, si le bon Dieu
ne le prends pas dans son paradis, je ne
sais pas qui y entrera !
Et Rose frotte énergiquement ses yeux
avec son grand mouchoir à carreaux, car
elle a entendu dans la rue la sonnette argentine qui accompagne le saint viatique.
Elle quitte en hâte la petite Friquette
consternée.
Monsieur le curé-doyen en personne est
venu administrer au mourant les saintes
huiles. Malgré sa faiblesse, le malade a
repris assez de connaissance pour réciter
3
avec ferveur le « Coniiteor » et lorsqu’il a
terminé : « N’avez-vous rien d’autre à confesspr, mon fils ? », interroge le curé-doyen
<Ie la même voix unie et impersonnelle,
tandis que les yeux froids sous les paupières de marbre semblent vouloir scruter
le pauvre visage émacié aussi blanc que
la toile de l'oreiller.
Et comme le malade reste silencieux, le
confesseur ajoute : « Je me suis laissé dire,
mon fils, que vous avez manifesté, au cours
de ces derniers mois, des sympathies très
vives pour nos frères séparés, que vous
avez suivi d’un esprit trop bienveillant la
folle tentative d’union des Eglises dont les
conférences se sont tenues à Stockholm et
à Lausanne. Cela est-il exact ? Dans l’affirmative, vous savez, mon fils, ce qu’il vous
Teste à faire. Confesser, sans en rien omettre, cette exécrable complaisance vis-à-vis
de l’hérésie. La sainte Eglise catholiqueromaine est l’unique troupeau de Christ.
Rien ne subsiste en dehors de la sourais■sion au magistère infaillible du souverain
pontife. Est-ce bien là votre inébranlable
conviction, mon fils ? ».
Le mourant, sans répondre, incline la
tête sur sa poitrine et deux grosses larmes
roulent de ses paupières, larmes tragiques
qui disent son immense désillusion, le trouble de son cœur aimant, qui ne peut se
résoudre à voir tant d’âmes sincères, se
réclamant du Christ, exclues de toute possibilité de salùt. Mais sa faiblesse est trop
grande, une syncope le prend ; alors les
cérémonies sacramentelles se précipitent,
afin que l’absolutiôn soit donnée pendant
qu’il en est encore temps. Grave, le curédoyen se retire, le visage impassible, tandis que le malade, revenu à lui, joint ses
mains tremblantes: «Seigneur! si j’ai
l)éché, pardonnez-moi ! Je crois que votre
cœur est assez grand pour contenir le
monde entier, pour lequel vous vous êtes
donné sur la croix ! ».
Quelques instants après, la vieille Rose
entre timidement: ^
— Monsieur l’abbé, il y a là M. le pasteur Arnaud, qui aimerait vous serrer la
main. Je lui ai dit que puisque monsieur
le, curé-doyen était passé, vous préféreriez... on pourrait peut-être dare.,,
— Oh ! ma pauvre Rose, ce qu’on peut
dire ne me trouble guère maintenant. Faites entrer. ^
Le pasteur est introduit. Avec quelle émotion il ^'oit son vénérable ami, si proche de
la fin. 11 serre dans ses mains robustes les
pauvres mains qui n’ont plus la force de
lui rendre son étreinte : « Cher frère, je
ne veux pas vous fatiguer longtemps. Le
Seigneur est avec vous, je le sais. Lui seul
soutient votre courage. Et voici son message pour vous ».
Le pasteur Arnaud prend son Nouveau
Testament, aux coins usés par un long
usage, et lit de sa voix grave et chaude :
« Dieu veut que tous les hommes soient
sauvés. Comme il y a un seul Dieu, il y
a aussi un seul Médiateur entre Dieu et
les hommes : JésusTlhrist, homme, qui
s’est donné lui-même en rançon pour
tous ».
Alors le mourant dit d’une voix faible :
« Adieu, frère ; là où je vais, vous viendrez
aussi... Jésus-Christ, seul médiateur... s'est
donné pour tous... pour tous ». Et un sourire apaisé passe sur son visage déjà empreint de la majesté de la mort.
D. Strasser.
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(I :
et ifl grave ilaeger pour les Vaies.
Le Comité pour l’introduction de petites
industries manuelles aux Vallées, composé
de M.mes Alice Peyrot et Talmon (pour
la S. A. D. R. A.), M.Ile Marguerite Turin
(pour les U. C. de J. F.) et M.- Attilio
Jalla (pour les U. C. de J. G.), s’est récemment réuni pour examiner l’activité de
l’année dernière et préparer le programme
de travail pour la nouvelle. Les résultats
de cette première année d’activité peuvent
être considérés comme un essai satisfaisant. De petites industries, soit pour hommes, soit pour femmes, ont été introduites dans cinq petits centres : Prali, Rorà,
Angrogne, Pomaret, La Tour. Les nombreux objets confectionnés, et acceptés par
le Comité, ont été mas en vente par la
S. A. D. R. A. depuis le printemps passé.
Après avoir payé les frais pour le matériel et l’administration, une bonne somme
a pu être distribuée aux travailleurs des
différents endroits. Par le moyen de cette
activité, l’œuvre de propagande et de préparation a donc été largement divulguée.
Cela, pour le passé. Pour l’avenir il faudrait reprendre avec une plus grande intensité le travail dans les cinq centres où
il a été commencé, et l’entreprendre dans
bien d’autres endroits, dans tous les petits
centres des hautes Vallées, où il se présente comme absolument nécessaire.
La nécessité d’intensifier et de répandre
partout cette excellente initiative est démontrée par un danger qui a été plusieurs
fois mis en évidence ces derniers temps,
et que le Giornale del Pinerolese signale
par un important article de son dernier
numéro ; « Le danger du dépeuplement de
nos hautes'Vallées », qui menace toute la
.r^ion, et qui augmente sensiblement d’année en année. Ce journal cite comme exemples frappants les communes de Bobi, qui
depuis le 1901 a diminué de 194 habitants
(de 1526 à 1332), et de Prali, qui depuis
le 1911 a diminué de 318 habitants (de
1053 à 735). Nous savons que bien d’autres communes présentent de pareilles diminutions et même supérieures. ^Or, le
journal même, pour combattre ce danger,
dont les conséquences très graves sont intuitives, propose, à côté de d’autres moyens
(forte diminution des impôts sur les teri-ains et les bestiaux, construction de routes, améliorations de moyens de transport,
affluence des touristes, etc.), l’organisation
des petites industries locales, qui puissent
occuper la population surtout en hiver et
lui apporter un gain appréciable. Notre
Comité a commencé ce travail. Il peut et
veut le continuer d’une façon plus intense.
Mais ses efforts donneront toujours des
résultats très modestes, si toute la population de nos hautes Vallées, et surtout
tous les amis des Vallées se refusent à
contribuer à cette œuvre par des moyens
pratiques et utiles.
Ces moyens sont surtout les deux
suivants :
1° Que tous les habitants des hautes
Vallées qui comprennent la bonté, l’utilité,
l’urgence de cette initiative (Podestats,
Pasteurs, Unions Chrétiennes, Instituteurs,
etc.), s’efforcent de constituer dans leur
milieu un groupe de travailleurs et de travailleuses en vue de^uelque petite industrie. Le Comité ijeut fournir non seulement tous les renseignements voulus, mais
des instructeurs, des outils, du matériel ;
et après avoir retiré les objets confectionnés, il en organise la vente.
2° Que tous les amis des Vallées envoient
au Comité une bonne contribution qui lui
permette de payer tout de suite les objets
confectionnés, versant ainsi, sans attendre,
aux travailleurs, le gain qui leur est dû
et qui les encouragera à continuer. Le Comité se chargera ainsi, avec plus de liberté, de la vente. Et plus la somme mise
à sa disposition sera forte, et plus son
œuvre sera intense et largement répandue.
Le temps le plus opportun pour venir
ainsi en aide aux Vallées est le moment
actuel. N’attendons pas qu’il passe sans
résultats, quitte après à déplorer les conséquences d’un danger que nous aurions
pu combattre d’une façon efficace si nous
l’avions voulu. Attilio J.vlia.
* « »
Une Exposition-Vente d’objets de petites Industries manuelles aura lieu à Pignerdl, dans la salle du temple vaudois, lundi,
mardi et mercredi 19, 20 et 21 c., de 14
à 18 h. Tout le monde est cordialement
invité à la visiter... et à acheter.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Noces d'or. Nous apprenons,
tout à fait par hasard, que les vénérés
M.me et M. le comm. prof. Alexandre
Vinay viiennent de fêter, dans la plus
stricte intimité de la famille, le 50“® anniversaire de leur mariage ; et nous ne
voulons pas laisser passer cet heureux évènement sans leur apporter nos plus vives
félicitations et nos meilleurs vœux.
l\iouvelle8 de la Semaine.
A tout seigneur tout honneur. Nous allons d’abord rappeler le 59“® anniversaire
du roi Victor Emmanuel III, fêté dans
toute l’Italie, dimanche 11 c., par les manifestations d’usage, pavoisement des édifices publics et de maintes maisons privées,
revues, cortèges, discours commémoratifs,
par lesquels on n’a pas manqué d’associer
le nom du Roi, chef de l’Armée, au X“®
anniversaire de la Victoire.
Ainsi que nous l’avions annoncé, le Sénat a repris ses séances dès le 6 c. Parmi
les projets de lois qui lui ont été ou vont
lui être soumis, il faut mentionner celui
qui concerne l’organisation et les attributions du Grand Conseil Fasdste lequel, si
nous avons bien compris, va être le régulateur suprême de toute la politique du régime, nationale et internationale. Le texte
de loi, présenté au Sénat jeudi 8 c., est
accompagné d’un « rapport » de M. Mussolini même, où il explique et commente
la portée du nouvel organe. « L’état fasciste, déclare-t-ü, est le seul type d’état
vraiment populaire que le monde moderne
ait créé jusqu’ici ». « Le Grand Conseil est
un organe de synthèse ». « Le secret des
discussions est une garantie de liberté».
Le Grand Conseil sert de consultant {coni sulente) ordinaire en matière politique. Le
Chef du Gouvernement est, de droit, président du Grand Conseil qui comprend
toute une série de représentants à vie, les
chefs des représentants politiques de la
nation, des grandes organisations du régime, etc. En cas de crise ministérielle,
c’est le Grand Conseil qui propose au Roi,
le ou les successeurs des ministres démissionnaires ou qu’on juge nécessaire de
remplacer.
Couverture de la Chambre aura lieu le
21 c., avec de nombreux objets à l’ordre
du jour, entre autres le projet d’augmentation des pensions ouvrières, le projet
sur l’application de la Charte du Travail,
celui de la « bonification » et assainissement des terres incultes ; et surtout il
s’agira d’approuver le projet du Grand
Conseil que le Sénat vient de voter.
A l’occasion de l’anniversaire du Roi, on
eut, dimanche dernier, dans le grand salon
des fêtes,, à la présence des Autorités et
des Princes de la Maison de Savoie, la cérémonie de clôture de l’Exposition de Turin. Le discours de clôture fut prononcé
par le Duc d’Aoste. Dans l’après-midi, les
200 drapeaux des régiments de guerre dissous, qui avaient été transportés au château du Valentine pour le X“® anniversaire de la Victoire et la Mostra Sabauda,
furent enlevés et partirent pour leur destination, Rome, accompagnés d’une escorte
d’honneur.
Mais les nouvelles politiques, nationales
et internationales, passent en seconde ligne en présence de la situation angoissante
où se trouvent, depuis une huitaine de
jours, les malheureuses populations de la
zone de YEtna. Le volcan est en pleine
éruption, un nouveau cratère s’est ouvert
vomissant des torrents de lave qui courent,
brûlent et anéantissent toute chose sur
leur passage. Des villages entiers sont désormais couverts, 1.200 hectares de jardins, de superbes plantations d’orangers
et de citronniers sont anéantis. Du côté
de Messine, le torrent de feu est arrivé à
la ligne de chemin de fer et les communications pour Catane et Syracuse n’ont
plus lieu que par voie maritime. Le nom, bre des habitants qui ont tout perdu et
ont dû s’enfuir se chiffre par plusieurs
milliers et il est impossible de préciser
toute l’étendue du désastre, ni de prévoir
le moment où le fleuve s’arrêtera. En attendant, les rescapés ont été fraternellement accueillis dans les villages voisins
qui s’estiment en sûreté et on organise des
secours de maints côtés. Le Gouvernement
prélève, des fonds de régery^ un milUQn
de lires ixmr les subsides urgents et je
Ministère des Travaux Publics s’occupe de
la construction d'habitations provisoires
pour les nombreuses personnes demeurées
sans toit. Les nouvelles d’aujourd’hui
(13 c.) sont un peu meilleures et on a
lieu d’espérer que l’éruption serait enfin
arrêtée.
-— Il était relativement facile de prévoir
le résultat des élections présidentielles aux
Etats-Unis, pour toutes les raisons qjue
nous avions énoncées dans nos chroniques
précédentes. M. Hoover, candidat républicain, est élu par 22 millions de voix contre un peu moins de 18 millions obtenues
par son compétiteur, le candidat démocrg,te
Smith. Mais il y a plus : il faut savoir que
l'élection de premier degré du 6 c. n’a désigné que les électeurs qui devront élire
définitivement le président, le 12 janvier.
Or, il résulte que 444 d’entre eux sont
pour Hoover et 87 seulement pour SmithOn observe en outre qu’à l’ouverture du
Parlement, le Sénat et la Chambre vont
avoir une forte majorité républicaine.
— FRANCE. Vous saviez déjà que le
Cabinet Poincaré avait démissionné le 6 c.,
vu que 4 radicaux — dont MM. Herriot
et Sarraut — qui faisaient partie de l’ancien Cabinet, avaient déclaré, à la suite de
la délibération du Congrès radical d'Angers, de ne pas pouvoir se solidariser avec
le Ministère dans la question des congrégations religieuses. Mais M. Poincaré demeure toujours fort populaire en France
et jouit de la confiance presque unanime
du public qui lui est reconnaissant de ce
qu’il fut le restaurateur des finances du
pays. Aussi, après quelques hésitations,
quelques tâtonnements, le Président de la
République a nouvellement chargé M. Poincaré de la formation du nouveau Cabinet,
qui vient d’être constitué, avec l’exclusion
des représentants des radicaux, mais avec
9 anciens ministres sur les 15. M. Briand ^
reste aux Affaires Etrangères, M. Tardieu
va à l’Intérieur, M. Painlevé à la Guerre
et M. Leygues à la Marine. On prétend
que le Ministère remanié dit « de l’armistice » aura la vie brève et prélude à la
naissance prochaine d’un ministère radicosocialiste. Ton.
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