1
sepíleme anivee.
33.
30 AoOt 1ST3.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spéciulemeiil consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vaudoise.
Que toutes les ohoHes <]ui sont verirnLIe;«
vos pensées — < Philippiens., IV. S.)
uoiru|.<ei.t
PRIX d’abonneuent :
1 tuiie, il domicile fim rt»i I Fr. 3
Siiisse.................• ô
France..................*6
Allemagne fi
Angleterre . Pays-Bas » S
Pn ntnnéro séparé : 5 cent.
Vn livmei'o arriére : 10 cent.
BUKEADX D AB0NNEMENT
ToRRB-PKf.r.iCE ; Via Maestra,
N.42. (AfjeiìZf'a hibliografica)
PiGNRRoT. : J. Cklivitore Impr.
ToHtN Troii, via Ijagrange
près le v>I. *22.
Florenck ; Libreria Evangelica, via de’Panzaui.
ANNONi’ES : 5 cent, U ligne
ou portion de ligiu*.
Lettres et envois franco. S'adresser pour l’admiiiisirat'on
an Htireau d Torr.e-Pelllce,
via Maestra N. 42 — ponria
rédaction ; A .Mr. E. MaUia
Prof • k Torre-Pelice.
Sommaire.
Fragments île la lettre pastorale adressée
par le Synode méthodiste do Padoue aux
Eglises de son ressort. — Le 300' anniversaire de la Saint Barthélemy. — Le
cardinal Lambruschini. — Un voyage à
travers Pompéi, — Nouvelles religieuses.
— Faits divers. — Chronique mudoise.
Chronique politique. — Annonces.
Fragments de la lettre pastorale adressée par le Synode métiiodiste
de Padouc aux Eglises de son
ressort.
.... <* Avant tout, chers frères,
nous désirons que chacun de nous
sente combien il est important de
bien poser les fondements de la
foi. Il est à craindre qu’un grand
nombre de personnes dans nos
rangs confondent le simple changement intellectuel des erreurs de
l’Eglise de Rome contre une croyance plus biblique et contre cette conversion de l’homme intérieur à Dieu
sans laquelle personne ne devient
membre véritable du corps mystique de Jésus-Christ. D’autres se
d’une religion d'éino
contentent
tions passagères, de désirs et d'aspirations, sans jamais pouvoir dire
avec l’apôtre; « Nous connaissons
que nous demeurons en Lui et Lui
en nous, parceqii'il nous a donné
de son Esprit ». 1. J. iv, 13. « Mais
vous n’avez pas ainsi appris à connaître Christ ». Vous, frères bien
aimés, vous savez que les bienfaits de l’Evangile ne sont pas de
simples espérances qui doivent
être réali.sées dans une autre vio
et dans la maturité éloignée de
l’expérience clirétienne. Vous
savez que l’idée que l’Evangile
nous donne d’un chrétien est celle
d’un homme , lequel sait et sent
que ses péchés ont été lavés dans
le sang précieux de Christ; qui a
été fait flls de Dieu et a reçu
l’Esprit d’adoption par lequel il
crie: Abba.Père,—Rom. viii,15;
lequel est né de nouveau, devenu
en Christ « une nouvelle créature, » de sorte que « les choses
vieilles sont passées; voici toutes
choses ont été faites nouvelles ».
2 Cor. v, 17. « Celui qui croit
en moi,» dit Jésus-Christ «a,—
2
-274
non aura, — mais « a la vie éternelle. (J. VI, 47). C’est parceque
le vrai chrétien est désigné d’une
manière si claire, que nous nous
supplions, de vous éprouver, chacun, pour voir si vous êtes dans
la foi. En la présence de Celui qui
sonde les coeurs, demandons-nous;
Puis-je dire de ne plus être celui
que j’étais? Ai-je cette foi qui
me donne la force de marcher,
non plus selon la chair, mais selon
l'Esprit? (Rom. vni, 1). Ou, au
contraire, ai-je ôté de dessus moi
ce joug de Christ qui est doux ,
et son fardeau qui est léger ? —
Soyez persuadés , chers frères,
que si ce premier pas n’est pas
bien assuré, on courra en vain;
si l’on ne pose pas bien ce « fondement de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu
( Hebr. VI, 1 ), on tendra en vain
vers cette « perfection » sans laquelle personne ne peut voir le
Seigneur.
Le fondement étant posé, il faut
y construire dessus l’édifice. C’est
pourquoi nous vous exhortons,
« à ajouter à la foi la vertu, à
la vertu la science , à la science
la patience, à la patience la piété,
à la piété l’amour fraternel, et à
l’amour fraternel la charité » 2 P.
1, 5-7. Le progrès est la condition essentielle de la vie chrétienne; qui n’avance pas, recule.
Notre vocation est élevée, chers
frères. « Comme celui qui nous a
appelés est saint, vous aussi soyez
saints dans toute votre conduite ».
(16; 1, 15)... Le but auquel nous
devons tendre c’est la sanctification ; l’exemple que nous devons
suivre, c’est l’exemple de celui
qui n’a point commis de péché et
dans la bouche duquel il ne s’est
trouvé aucune fraude....
Parmi les moyens que nous devons employer pour avancer dans
cette œuvre de santification , les
plus eiRcaces sont; la prière et
l’étude de la parole de Dieu. Par
la prière nous obtenons les secours
de l’Esprit de Dieu; par la méditation de la parole de Dieu, ces
secours deviennent efficaces dans
nos âmes. Lire la Bible sans prier,
c’est une simple formalité religieuse comme celle d’assister à la
messe ou de réciter le rosaire.
Prier sans lire la Bible c’est laisser
l’instance et ne pas revenir pour
la réponse. .. Nous nous conjurons
de ne pas négliger ces deux devoirs, mais d’abonder à leur égard
avec zèle. Tous les trésors de Dieu
nous appartiennent en Christ ».
La lettre pastorale signée par
MM. Piggot président du Synode
et Roland secrétaire, recommande
ensuite la prière dans la famille
et le culte domestique du matin
et du soir. Elle insiste aussi sur
la nécessité des bonnes œuvres,
comme manifestation de la foi.
« En ceci tous connaîtront que
vous êtes mes disciples si vous
avez de l’amour les uns pour les
autres ». ( J. 13, 35). — Vous êtes
le sel de la terre, vous êtes la
lumière du monde.
Enfin la lettre invite les fidèles
à observer les institutions distinctives de l’Eglise méthodiste, c’està-dire les réunions hebdomadaires
d’édification appelées les classes,
soit en vue du progrès de la piété
soit en vue des collectes pour les
besoins de l’Eglise et pour le
maintien de l’œuvre. Elle insiste
fortement sur le devoir des con-
3
-275
Iribûtious pécuniaires pour l’entretien de ceux qui répandent la
bonne semence des « choses spirituelles ».
« En conclusion , chers frères,
priez pour nous ». Le trésor du
Ministère qui nous est confié est
précieux; mais ce trésor nous le
portons ¿ans des vases de terre».
(Extrait du Corrirro Evanffélico ).
LE 300'^ ANNIVERSAIRE
de la SaÎDt-Barlhèlemy
Samedi 24 août était un triste anniversaire pour les protestants français. 300 ans
auparavant les rues de l’aris étaient inondées du sang des Huguenots.
Que l’histoire est ici instructive! Et,
pour recueillir les leçons qu’elle donne,
il n’est pas besoin de s’élever à des considérations abstraites; il siiiTit d’ouvrir les
yeux; les faits parlent assez haut pour
((uo chacun de nous puisse en tirer sans
efforts les enseignements qu’ils renferment.
Quel a élé en etfet le résultat net de ces
meurtres et de ces proscriptions? Nous y
trouvons une preuve évidente que selon
la déclaration de l’Ecriture, le méchant
fait un œuvre qui le trompe.
Que voulait Cathérino de Médicis en ourdissant dans l’ombre l’exécrable complot
qui coûta la vie à cent mille français,
(selon il’autres, à 40.0Ü0) dont six à sept
mille à Paris? La fameuse médaille, (|uo
le souverain pontife fit frapper à son eiTigie, avec cette devise ; Ugunuttorum strages, le dit assez clairement.
Que voulait Louis XtV en révoquant l’édit
protecteur qu’il avait pourtant juré de
rnantenir? Il voulait aussi détruire l’hérésie; et l’on sait avec quelle ardeur de zèle
il s’est employé à cette œuvre, le clergé
aidant, excitant, applaudissant, Bossuet
en tête.
Le but a-t-il été atteint.!’ Nullement. Il
y a encore des protestants en France, et
il faut même convenir, qu’ils y occupent
nue place as.sez distinguée, dans la litlé
ralure, les beaux-arts, les sciences, l’industrie, le commerce et la politique,
n’a-t-ou ¡tas, remarqué qu’il y a soixante
et seize députes protestants à l’Assembléo
de Versaiiles, c’est-à-dire le dixième , alors
que, ¡iroportion gardée, il ne devrait y
eu avoir (jue le quarantième? Mais combien
ses destinées eussent été ditférentes et plus
profitables à la civilisation du monde, si^
dès l’origine, elle se fut tournée vers la
réforme, ou si seuiement elle n’eût pas
rejeté de son sein les hommes do foi et
de moralité, qui, formés à l’austère discipline de l’Evangile, seraient devenus comme un levain actif et bienfaisant qui aurait fait lever toute la pâle.
L’histoire n’aurait eu à onrégistror dans
ses annales ni les guerres de religion dans
le -XVI' siècle, ni les désastres de la lin
du règne de Louis XIV, ni les horreurs do
de 1793. L’œuvre de Dieu s’est pourtant
accomplie, car il ne peut pas so faire qu’il
n’ait raison de la folio des hommes. Seulement elle s’est accomplie malgré la Franco
en dehors d’elle et à son détriment.
Et c’est une chose merveilleuse que ce
rapide développement des villes et des
nations qui ont eu la charité, dirai-je,
ou l’habileté de faire accueil à ces nobles
martyrs qui étaient violemment expulsés
de leur patrie.
L’histoire nous dit d’où est venu à l’Angleterre, à la Hollande, à l’Allemagne cl
aux autres nations prolestaules cet accroissement inouï de puissance et do prospérité, qui devait un jour être si fatal à la
France.
Un mot pour terminer;
Deux principes, ileux systèmes sont en
lutte, qui ont eu au seizième siècle, au
moins ¡lour les pay.s de race latine, deux
illustres représentants ; Ignace de Loyola
et Calvin. A qui sera la victoire .!’ D’après
le premier principe, hors de l’Eglise, hors
duSillabus, hors de la soumission passive
et absolue, point de. salut, ni pour les individus, ni pour les peuples. L’histoire
des trois derniers Siècles, au contraire,
montre avec évidence que le salut se trouve
dans l’émancipation do la conscience religieuse vis-à-vis de. toute autorité humaine,
dans la réforme, avec l'Evangile pour
base et, comme consé<iuence sur la terre.
4
— -276.
flans toutes les libertés politiques, civiles
et sociales, que l’esprit protestant a conquises on affermies dans le monde. Qui
pourrait douter tjue cette leçon de Dieu
dans l'histoire ne doive être remarquée
par les peuples, les uns pour qu’ils soient
reconnaissants, les autres pour qu’ils avisent?
f D'après une correspondance de Nhnes
au Journal de Genève ).
Le cardinal Lambroschini.
Jean Newton a dit que trois choses nous
surprendraient à notre arrivée au ciel: la
première, de nous y trouver nous mêmes;
la seconde , de n’y pas rencontrer plusieurs de ceux que nous comptions y voir;
la troisième, d’y trouver plusieurs de ceux
que nous ne pensions pas y trouver. Cette
dernière surprise, ou plutôt cette joie, se
réalise déjà, dans une certaine mesure,
sur cette terre, quand nous apercevons
la recherche de la vérité, là où nous croyions tout erreur; un rayonnement de lumière, là ou nous croyions tout obscurité.
Quelijue chose de celle impression a certainement passé dans l’âme de plus d’un
de nos lecteurs au récit publié par notre
journal eu 1855, p. 238, sous le titre « Deux
audiences remarquables», et qui nous
présente deux papes, un Clément XIII,
protecteur déclaré des Jésuites, et un Pie
VII, leur docile instrument pour arrêter
la diffusion de la parole de Dieu, accueillir avec bienveillance, le premier, un serviteur de l’église des Frères auquel il
donne au départ sa bénédiction pontificale,
le second un membre de la Société des
Amis, dont il écoute, sans répliquer, les
sévères remontrances.
Aujourd’hui c’est un cardinal do cette
même église romaine que nous allons
apprendre à connaître, comme un des sept
mille que l'Elernel seul distingue au milieu de la foule.
Vers la fin du règne de Frédérip-Guillaume III de Prusse, le pasteur do Gnad.au
en Saxe vit entrer, chez lui un étranger,
plein de distinction, malgré la grande
simplicité de son costuma et de ses ma
nières; il se donna à comiaître comme
un ecclésiastique catholique.
Il était en voyage depuis longtemps et
désirait passer une semaine de repos dans
cette petite église qui l’intéressait vivement. Il pria le pasteur de lui fournir
les moyens de visiter les différents établissements , de lui procurer l’entrée de
quelques familles et de lui prêter des livres qui pussent le mettre au fait de l’histoire , de la doctrine, des rites et de la
constitution de l’Eglise des Frères. I.e
pasteur s’empressa de répondre à ses désirs et il s’eu suivit plus d'un entretien
sérieux autant que cordial. Dans l’intervalle, l’étranger lisait avidement les livres
qui lui avaient été fournis et était un
auditeur fidèle et recueilli de toutes les
assemblées. — La semaine écoulée, il
rapporta les livres, eu se plaignant de. la
rapidité avec laquelle s’étaient envolés ces
quelques beaux jours; il témoigna sa reconnaissance pour l’affectueuse bienveillance avec laquelle on l’avait prévenu de
toutes parts, exprima tout le bien que lui
avait fait la tranquillité de ce lieu et surtout le sentiment d’être uni avec les Frères dans une même foi au même Sauveur,
puis il s’écria: Oh! que ne puis-je échanger le tourbillon du grand monde contre
celte paisible retraite! mais une vocation
importante m’a été confiée et je ne me
sens aucune liberté intérieurede m’y soustraire par pure inclination personnelle.
« Etonné de cette parole, le pasteur demanda qui donc il avait l’honneur d’avoir
devant lui? — «Je me suis donné à connaître comme prêtre catholique, répondit
l’étranger, et je vous prie de ne pas m’en
demander davantage aujourd’hui. Si vous
désirez savoir qui je suis, lisez les journaux dans quelques jours d’ici, il vous
apprendront mon arrivée a Berlin. Et maintenant une chose encore: permettez moi,
selon mon habitude, de vous donner ma
bénédiction » — puis, la main posée sur
la tête du serviteur de l’église des Frères,
le prêtre catholique prononça la formule
de bénédiction.
Quelques jours après, on lisait dans les
journaux : te cardinal lambnischini est
arrivé a Berlin en mission extraordinaire.
L’envoyé de la cour de Rome, invilé à
5
277
a labié royale, se trouva placé prés du
irince héréditaire ( plus tard Frédérictuillamne IV ). Celui-ci demanda entre
lutres au cardinal : où voire Eminence
.’est-tellc trouvée le mieux dans nos pays
)russiens? — Celle question peut êire com)rise de dill'érentes manières et recevoir
lilVérentes réponses, répondit le cardinal;
i vous me demandez où je me suis le
nieux trouvé sous le rapport du cœur,
ellemoul que je voudrais y vivre et mouir, je vous dirai que c’est dans la petite
ommunauté morave de Gnadau. Le prince
rès surpris, en témoigna toute sa joie et
e fît donner des explications que le carliual termina eu relevant surtout l’imiression qu’avaient faite sur lui la simlicité et l’humilité avec lesquelles le
énérable pasteur s’était laissé donner la
)énédictiou.
Lorsque le trône pontifical fut devenu
acant par la mort de Grégoire XVI, deux
loms se partagèrent les voix du conclave;
'était Lambruschini et Mastai Ferretti)uel(]ues voix de majorité posèrent la
iare sur la tête de ce dernier , et tous
BS journaux , catholiques et protestants ,
élébrèreut celte victoire comme celle de
a lumière sur l’obscurantisme , annonçant un ère nouvelle de salut et de progrès pour l’Italie, pour l’église catholique,
)our l’Europe toute entière.
Où sont ces beaux rêves? Mastai Ferretti,
levenu Pie IX, a déjà célébré le jubilé de
ses 25 années de règne. Son église a sans
;ontredit marché rapidement durant ce
aps de temps, mais sur la pente de l’a)îme et vers le goufire de nouvelles er•eurs. Pie IX a englouti dans le Sylabus ses idées libérales, et ses vœux de
aatriote italien, réalisés extérieurement,
oin de produire aucune régénération intérieure, l’ont précipité lui môme de son
trône. Pauvre homme !
I Lambruschini a disparu sans bruit de
la scène du monde, il y a déjà bien des
années. Certes, nous le félicitons de n’ôlre
pas devenu pape. Aurait-il eu, malgré ses
bonnes intentions et son degré de coneaissance de la vérité, assez de fermeté
Ît de courage pour combattre et conjurer
set esprit de ténèbres qui mine sourdeluent le corps malade de l’église romaine.
ou pour succomber, martyr de ses convictions? Dieu seul le sait. Pnisse-l-il avoir
trouvé auprès du Sauveur la paix dont il
aurait voulu jouir à Gnadau ! La charité
espère tout et la foi trouve tout possible.
{Journal de l'I'nilé des Frèresj.
lin voyage à travers i'ompél
Suite..
Les temples et les thermes.
Les temples découverts jus(|u’ici sont
au nombre de 8 et sont consacrés à Vénus, Jupiter, Auguste, Mercure, Hercule
Isis, Esculape et à la Fortune. Celui de
Vénus compte 48 colonnes d’ordre corinthien et se compose comme prcsipietous
les autres d’un vestibule découvert où se
plaçaient les adorateurs de, la déesse, et
d’un sanctuaire au devant duquel se trouve l’autel des sacrifices. Il est inutile de
décrire ici chacun de ces temples; partout la même archilecturo, les mêmes colonnes corinthiennes et la même disposition. Deux mots seulement sur celui do
la Fortune, qui était, paraît-il. avec Vénus,
la divinité la plus adorée. Au fait, chez
des marchands , c’est bien naturel. On y
entre par un bel escalier de marbre blanc.
La cella (sanctuaire) était trmte de marbre
et recouverte d’un toit ; on y trouva cette
inscription ;
....STO CÆSARI
PARE.NTI PATRIÆ
dédiée à César Auguste. — Le temple fut
élevé aux frais de Marcus Tullius Duumvir, Augure et Tribun. Il a deux autels
dont l’uü au milieu des escaliers, destiné
aux offrandes.
En face du temple se trouvent les thermes publics, dans lesquels les pompéiens
durent réunir tout ce qu’ils avaient d’art
et de science. Il y a trois grandes salles
rangées autour d’un vaste atrium découvert. La première est le -Spoliarium, faisant l’ofiice de garderobe, et terminé par
un cabinet ovale ; le frigidarium avec son
bassin circulaire ou piscina. On passait
de là dans la salle intermédiaire à l'eau
tiède,, et enfin dans la salle chaude (su-
6
-278
datorium) au milieu de laquelle est une
fontaine d’ob sortait l’eau bouillante, remplissant l’air de tourbillons de vapeur. —
Certes, nous pouvons avec raison considérer notre civilisation moderne comm^
supérieure à la civilisation romaine, mais
comme, nous sommes loin d’entendre aussi
bien qu’eux les lois d’équilibre des fonctions de l’Ame et du corps ! et combien
ne nous reste-t-il pas à faire encore i)Our
entendre l’éducation dans le sens du développement simultané de nos deux natures, au.ssi sainement qu’ils l’avaient comprise ! Où sont, de nos jours, les villes qui
consacrent une forte partie de leur revenus à l’amélioration physique du peuple;
où sont nos thermes publics et gratuits,
faits de marbre et pavés de mosaïque?
Dans lef|uel de nos gymnases allerne-t-on
le jeu de la palestre avec la rhétorique?
Oui, nous sommes excessivement supérieurs à ces gens là et nous en avons tellement conscience, que se trouvant suffisamment parfaite, notre génération croit
pouvoir consacrer tous ses soins à l’amélioration.... de la race chevaline. Croiraiton, par hasard , que le sport soit le vrai
moyen de rendre les hommes forts et agiles et de leur assurer longue vie et prospérité ? Peut-être. A. M.
AouDcilcd reitgtcueeô
Nous reproduisous d’après le Chrétien
écangétigue un fragment d’une lettre de
M' le pasteur Peter sur Naples ;
J’ai deux bonnes nouvelles à vous donner
au point de vue de l’évangélisation.
L’église wesleyeone vient d’acheter à
proximité de la rue Tolède un emplacement sur lequel elle fait bâtir chapelle,
écolo et presbytère; le tout sera fini en
mai 1873. Nous aurons à cette époque
quatre édifices publics consacrés au culte
évangélique. Le protestantisme possède
actuellement à Naples une églisé anglicane
à San-Pasquale, l’église presbytérienne
de Cappella Yecchia desservie par M. le
pasteur Buscarlet et la jolie église gothique dè notre communauté allemande française au Vico Poerio. Espérons que nos
frères vaudois pourront quelque jour échanger le local restreint et insufiRsant
dans lequel ils se réunissent, contre un
lieu du culte plus convenable ouvrant
immédiatement sur la rue. Enfin, quelques semaines ne se passeront pas sans
qu’un ouvrier de l’église wesleyenne ne
soit établi à poste fixe à Pouzzoles; la décision vient d’eu être prise par le synode
provincial du midi de l’Italie, qui s’est réuni ces jours derniers à Naples. Le royaume
de Dieu ne vient pas avec éclat, mais il
vient.
L’institution des diaconesses
de S' Loup, célébrera, s’il plait à Dieu, sa
fête annuelle, le mercredi 4 septembre
prochain. Comme d’ordinaire, tous les
amis de ce pieux établissement sont cordialement invités. On commencera à 10
heures. I.’après midi, on traitera le sujet
de l’épreuve, on prenant comme texte de
réflections; Hebr. XII, 1 13.
I Semaine religieuse).
Espagno. Deux petites Eglises évangéliques se sont constituées dans les villes
de Valence et d’Alicante.
Allemagne. Le seizième Kirchentag
évangélique allemand, ainsi que le congrès pour la mission intérieure, doivent
se tenir à Halle , du 1" au 4 octobre
prochain.
Lansanne. La Société pastorale
suisse a eu sa conférence annuelle à Lausanne dans la salle du Grand Conseil. —
Parmi les questions à l’ordre du jour se
trouvait celle de l’enseignement religieux
dans les écoles primaires, secondaires et
supérieures. Les hommes de tous les partis,
évangéliques et libéraux, ont été unanimes
pour reconnaître la nécessité de cet enseignement d’après la Bible dans l’éducation de l’enfance et de la jeunesse. La famille, l’Etat et l’Eglise doivent avoir, I
chacun, leur part légitime dans cette œu- j
vre; — on exprime le besoin de réagir ,
contre la tendance moderne d’amoindrir
et même d’annuler le rôle de celte dernière dans l’instruction et dans l’éducation.
C’est là la conséquence naturelle du rationalisme et du matérialisme moderne,
en même temps que celle de ^opposition
7
279
aux empiólenicnls do rultramonlanisme
qui veut se faire de l’éducaliou des masses,
et plus souvent de leur ignoraoco, un piédestal pour sa domination. — L’autre question traitée par la conférence est aussi
très importante et très actuelle, c’est la
suivante: Rapports H différences entre le
christianisme étangéliq ue et le christianisme
libéral.
Japon- Le .(apon qui, ainsi que uous
l’avons annoncé, est ouvert depuis le mois
d’avril à la prédication de l’Evaugile, a
vu s’organiser à Yokohama la première
Eglise protestante. Le missionnaire Ballagli
raconte son origine et ses progrès.
Le nombre des étudiants en théologie, l.e
nombre des étudiants on théologie a diminué d’une manière sensible depuis dix
ans dans les Universités prussiennes. Ainsi
à Berlin, il est tombé de 375 à 270, à
Halle (le 420 à 29U. Les journaux libéraux
veulent voir dans ce fait un fruit de l'Adminislralion de M. de Mühler, ancien ministre des cultes, auquel ils reprochent
de s'ètro préoccupé bien plus de nommer
partout dos professeurs orthodoxes que
des hommes de talent capables d’attirer
les étudianis. Mais il est à noter que dans
les Universités ipii sont les places fortes
du libéralisme religieux comme Jéna et
Heidelberg, le nombre des étudiants en
théologie est tombé, dans, la première , de
133 à 93 et. dans le seconde, de 75 à 35.
Nous pensons aussi avec la Semaine écangéliquc de Zurich que la faute de cette di
minution en est au courant général, à
l’esprit du jour, qui se montre peu préoccupé des intérêts de l’Elglise. — Un fait
réjouissant et bon à signaler, c’est que
dans les facultés devenues croyantes de
Leipzig et de Tnbirgen, le nombre des étudiants s’est élevé à Leipzig de 203 à 412
et à Tubirgen de 200 à 280 eu moyenne.
Franc©. — Trente-un membres du
Synode, appartenant au parti libéral, ont
publié, sous forme de compte-rendu des
travaux de la récente session synodale,
un manifeste qui est un vrai appel au désordre. La minorité, dit {’Eglise libre, semble
n’avoir eu d’autre but que de rendre l’orthodoxie odieuse, eu incrimiuantses actes
et en dénaturant ses intentions.
-p Trois villes du midi de la France,
i Clairac, Vauvert et Montaubau, siège de
i la faculté de théologie, lasses de u’entendre
; dans les Eglises nationales, que dos pasteurs morts ou inüdôles, ont fomlé, chacune une Eglise libre nationale, où la vérité est annoncée, par un pasteur chrétien.
soldé par les fidèles nationaux i|ui accourent eu foule pour l’entendre. .Vinsi les
Eglises, comme il arrive souvent, se sont
trouvées plu? vivantes que les pasteurs.
iTaite biücrs
Une fête intéressante a été célébrée, le
17 juin dernier , dans une petite ville de
la Saxe à Herrnhut est le chef-lieu des
Frères moraves; les délégués de toutes
les fractions appartenant à cette secte se
sont réunis imur célébrer le lü:)” anniversaire lie son existence. Cette société
religieuse fut fondée, en 1722 par le comte
Zinzendorf, qui à l’aide de sa grande fortune et de ses vastes possessions, lui
donna des moyens d’existence. Elle est
arrivée à couvrir de ses colonies presrpie toutes les parties du glohie, et elle
continue à élendré ses ramifications dans
le monde entier. Elle possède en .Angleterre 31 colonies et autant en Amérique,
l.e nombre do ses congrégations est de 18.
Parmi des colonies moraves figurent
Sarepla , dans la Russie méridionale ,
Montmirail, dans le canton do NeuchAtel.
et Zeist en Hollande. Au Croenland. on
trouve New-Herrnhut, sous le 64' degré
de latitude nord. Le Labrador, les établissements des Indiens du l)ela\var(^ et des
Chcrokees, les colonies de nègres de SaintThomas, Sainl-.lean, Sainte-Croix et la Jamaïi|ue, le Cap, l’Australie, Surinam, ont
aussi leurs colonies moraves. Depuis 1853,
il y a un établissement do frères moraves
è l’occident de i’ilymalaya.
(Journal de GenèceJ.
L’émigration allemande en Amérique a
beaucoup augmenté cette année ; elle s’est
élevé à 700 mille personnes. Elle n’avait
été que de 480 mille en 1871 et de 300
mille en 1865. (Jd.J
(¡ntroitt(|ue @îaubot$e
L’Eco délia Verilà public, dans son dernier numéro, sur les postes vacants au
Collège, un article d’un atBi infatigable de l’Evangélisation italienne et do
l’Eglise Vaudoisc, qui désire, pour des
rflison do délicatesse, garder l’anonyme.
S’il n’avait pas cru devoir prendre ce
parti, nous lui aurions répondu avec respect et avec franchise. Nous attendons,
pour cela, qu’il veuille bien se faire connaître à uous.
8
-280
Chrontifue politique.
Italie. — Le nouveau ministre de
l’Instruction Publique Scialoja a ordonné
la fermeture temporaire de quatre maisons
d’éducation et d’instruction pour les jeunes
filles à Rome et à Padoue. Les considérants
du décret sont basés sur le fait que dans
ces établissements l’on provoquait à la
haine et au mépris pour l’ordre de choses
actuel. Ce décret a été révoqué au moins
pour trois de cos instituts, en .suite d’explications, d’excuses et de protestations de
soumission et d’obéissance aux inspecteurs
gouvernementaux auxquels on avait d’abord fermé la porte au nez.
Irlande. Les graves tumultes qui ont
troublé Belfast, pendant plusieurs jours,
se sont un peu apaisés. L’abrogation de
la loi qui prohibait les processions, soit des
orangistes, soit du parti catholique national, a eu les plus tristes conséquences. Ce
dernier a organisé une procession coiossale pour le jour de la fête de la Vierge,
et est allé se promener dans les parties de
la ville exclusivement habitées par des
protestants orangistes. Cette provocation a
été l’origine de ces troubles civils dans les
quels, d’après les Times, il y a des torts
des deux côtés plusieurs personnes y ont
perdu la vio.
Allemagne. — L’entrevue des trois
empereurs fait presque tous les frais du
journalisme allemand, français et anglais.
Les mesures contre les jésuites et le
clergé romain sont réalisées avec beaucoup de rigueur en Prusse et même dans
les provinces polonaises et dans l’Alsace
et la Lorraine; mais elles sont faiblement
mises en pratique en Saxe, royaume protestant, mais ob la compagnie de Jésus
est protégée par la famille royale catholique, comme, aussi en Bavière, où l’ultramontanisme est soutenu par le parti catholique national.
Espagne. — Le roi Ainédée a continué sa tournée le long du littoral occidental do son royaume, en même temps
qu’il prenait les bains de mer. Ses sujets
madrilènes, et peut-être mémo ses ministres, trouvent que S. M. s’est sufTisamment baignée et a eu assez de vacances;
ils sollicitent son retour à la capitale et
aux affaires.
On assure qu’il recevra la visite do s15n
frère le prince Humbert aussitôt après les
manœuvres de Somma. — Le roi d’Espagne
est rentré à Madrid avec toute sa famille.
Les élections pour les Cortès ont commencé
au milieu de la plus parfaite tranquillité.
Au tT liìlio. — D’après la NmteUe
Presse libre de Menae, roimiitz, à Brün
et dans d’autres localités de l’Autriche,
lesjésLiites qui .s’y sont réfugiés en quittant
l’Allemagne ont été reçus par les populations à coups de sifflets.
En outre les habitants de ces villes ont
adressé au Gouvernement une pétition
contre l’établissement de l’ordre des jésuites au milieu d’eux.
Etats-Unis. — Le candidat à la
présidence que les démocrates opposent au
général Grant est M. Greeley. Cette candidature pâlit et reprend tour-à-tour des
chances de succès.
Oenève. Les journaux ne sont pas
d’accord sur les dommages intérêts auxquels le tribunal arbitraire condamnerait
l’Angleterre pour la Floride et l’Alabama,
qui dit 40, qui 100 millions. — Cet arrangement donnerait dans tous les cas satisfaction au Gouvernement américain , qui
ne réclamerait pas de dédommagement
pour les autres pertes, et aurait le grand
avantage d’en finir avec cette éternelle
question de l’Alabama.
Aixnonoes.
s. Oremiano-CliisoiT©.
II posto di Maestra di grado inferiore
trovasi vacante in questo Comune per il
primo novembre prossimo. Il sussidio per
parte dei Comuni interessati è di Lire 50,
oltre lire trecento corrisposti dalla Tavola
Valdese. La relativa domanda deve essere
presentata al Sindaco di S. Germano-Chisone prima dello spirare di questo mese
di Agosto.
JPE AL Y.
On demande pour Praly une institutrice
munie des brevets de la Table et du Gouvernement. On lui offre 387 francs pour
7 mois d’école. — S’adresser dans le courant de septembre prochain à M. D. Gxr
Pasteur.
E. Malxn Directeur-Gérant.
Piguerol, Impr. Chiantore.