1
Quatrième Année.
26 Avril Ì878
N. 17.
LE
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez têmoim. Actes 1, 8. -SMivani Îa mérité avec la cTiaTilé. Ep, 15.
) PRIX D’ABBONNEMENT PAR AN Italia . . , . L. 3 Toas les pays de l'Unjon de poste ... 1 6 Aioérique , , , » 9 On s’abonne: Pour 1 Intérieur chez MM. les pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour VExtérieur au Bureau d’Ad- ministration, Un numéro séparé: 10 centimes. Annonces : 25 centimes par ligner. Les envois d*argent se font par lettre recommandée ou par mandats sur le Bureau de Pe- rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsfi A la Direetlon du Témoitii Pomaretto (Pinerolo) Italie. Pour i’ADMINISTRATlO.N adresser ainsi :A T Administration du Tewom, Pomaretto i Pinerolo ) Italie
Soxnmal]?e^
26 avril. — Du catéchuménat. — Un
darbyste et son parent. — Correspondance
~T- Il ,faut,prejndré ies gens'comme ils sont
et le temps comme il vient. — Reme politique. ■— Annonces.
- 26 mil
Nous publions avec plaisir la
lettre ci-après de M. le professeur
Geymonat, et comme nous avons
eu tout le temps de la communiquer au frère Jacques auquel appartient l’honneur de l’avoir provoquée, nous la faisons suivre dès
aujourd’hui, des deux explications
qu'il a senti le besoin de donner.
Florence, 18 irril 1878.
Monsieur k Dirtcteur,
Me, serait-il permis d’adresser quelques brèves explications en réponse à
la dernière lettre du frère Jacques dans
le Témoin?
D’abord, quant à la proposition de
compléter par une assemblée générale
notre organisation ecclésiastique, —
la conférence toscane ne s’est pas prononcée sur l’opportunité de ce complément, mais simplement sur l’étude'
de la question, profitant des prochaines
conférences, qui <ne peuvent pas se
réunir souvent. En votant dans ce sens,
j’ai moi-même déclaré que je regarde
comme inopportune celte assemblée
générale. Mes raisons sont à peu-près
les vôtres, seulement peut-être plus
graves.
Leg différences entre nos anciennes
“SgÏÏseTTÏëi Vallées et les nouvelles de
7k Mission' sont aussi larges que possible dans Tunité de la doctrine et
de la-foi, laquelle, grâces à Dieu, ne
fait pas défaut et peut à la rigueur
suiSre pour longtemps. Les anciennes
églises et les nouvelles ont leurs excellentes qualités, qui les rendent toutes
estimables et chères à des points de
vue différents. L’Eglise des Vallées je
la comparerais à un lac profond, célèbre par ses orages, et toujours égal
à lui-rnême: c’est à mes yeux le vrai
lac Majeur. Les églises de la Mission
je dois plutôt les comparer aux rivières
quijdescendent des Apennins, quelque
fois bruyantes, rarement limpides,
souvent desséchées. Là l’immobilelé
vivante, ici le mouvement plus encore
que la vie, la mobilité, un peu d’instabilité. On peut confier le plus riche
dépôt, la perle de grand prix, à l’Eglise Vaudoise: elle a fait ses preuves;
que pourrions nous confier à nos jeunes
églises, à cause surtout de la position
plus que de la qualité des membres
qui les composent? Si l’Eglise,Vaudoise
2
tient à sa mission séculaire de garder
le boni-dQipôt, j« pense qu’il iui «envient dé # àard^ eMé-máfee¿ Al^ci^nes
et nouwleï é^ses •doilrénl Jrtát’éher
libremdîil bnse%ble, et dilrer^r de
^’enchaîner, de peur que la chaîne ne
pèse, ne casié^ M de psn
ou d’au Ire.
Quant au nom de Vâ’HdoTs«, ]fe ire i
crois pas qu’o i l’hpnore et qu’on l’aime
en le donnant si bon marcîié, même
à des gens qui s’en défendent. Mais
il y “à deë raisons plus s^rîen'seè |)Ç)nr
ne pas rinjçô^r a nos églises, pour
ne leur dbflüeb'qiië îê nôà
d’Evangéliques. Nous avons l’exemple
de l’Ap’dtr'e Sié jW|/atík jhlfè .et
grée aux grées afin a’èn gagner qüél- '
ques uns. Si nous avons dû constater,
en Tdscmre dû mdihs^ où hotrs aVoos
pfeut-'êire été un peu desservis inars
où l’on a pü Connaître aussi beaücoùp
de chrétiens meiMirS que noûsi qtiè
eè hoM est obstacle a l’avancement
de l’Evangile et k l’onion des égïiséîu
n’ésl-ce î^s plus sage d’y ,reiSôncer ?
Je suis bien aise que le frère Jacques
et son ami aient ri mrdiaJéiûegt dé
dotre 'dénominaitioin d’^WpéiÎfMé; rh'àrs
en Ce moment là ils avaient un beû
abandonné leür iérfeoxi et îpburqüoi
ne nas tiré qwand oh ¡nOTt ? dfe Voüs
sôtinï^e, raonsienr le Dirécteur Cl à
tou's ws lecléumv dè poÜTOiv rire dordialemcirt'J et me'dis
, 'SBüuê
P. '(jËYMONAri pfdi'. '
Toüft d’abbrd il n’a» jamais été quèé’li'on > et frère iacqües déclaré n’avofr
ijainaîi eü l’idée d’iréposèr. le iiôin dé
xwéâièis à une ■seule tperisfiîïiiè ni à une
seule (îon^riêgatioh d’entre nie^eé que
Jes mñnétres vaudois ont évangéliséesi;
les dfeolüiibns ïbrmèlleS de nos Synodes», à de Sojeti sont trop .connues
poh'r qu’il soit nécéssairé de les abé»gher yiicore ici lextueHemeAf, 'Chhiine
la ré^le àbsolwe ipreéciile »aux ouwjèré
de notre »l^lisé. iAdèsi ndtré adii Jhc;
ques .déclaréi, bt nous sommes en ceci
Août À fait d’aocord aveeiuii qu’ii’n^
aqréit pas eh fiéü de rèleber i;i débi'■sibn de la cbnfSféSdèdudiBtrictloàcsaip,
„..-.'îtv.tu;.. .‘tu
si elle ne s’élait pas rencontrl«N®ans
W même procès verbal avec celle qui
àlmafadl Ane asserfibl^ générale comAïune à, souveraine ( |ôrnposéè des délégués dès églises vauddises d^ Vallées
et de ceux des stations missionnaires,
•Sans doute le _nom , n’est pas tout,
mais bous pérSistohil àÜi’Ôire qu’il est
ipièlqtre éhosé d’essentiel servant à distinguer ce qui ne doit pas être confondu pour, devenir Mwe seiiiTe c¡( même
chçse.
La seconde explication que provoque
ta lètirè de M. le profèSsêur Geyraonat,
h'biré Jrthi Jacques a dû sürhion.tér
quelques scrupules pour la forrâuïér,
fet cé n’èîît nas lahs 'în’dtlF qtt’il á un
raô'rhérit ÏÏésitê. Màié Ü Tfi’f, avifil pàs
à reculer; ou bien le professeur de
théologie n’avait pas compris ce qui
était pourtant,assez clair; ou bien lui,
l’homme 'simple et très faible éfi littérature ne s’étai t pas é'xpri rh é co rf éc të'mén t.
Nous avons réiii avec ldi Ik ‘éëfcôhdé
pabliè de sa lettré, ‘aiVèüjêVâélààuôné
M, GeympnatJe badïrlfe agVêablémBliît,
éi nous devons déclarer qu’il n’y avait
pas lieu à l’qnalve d’un équivoque.
Ce n’est pas dé îà dèbomi nation d’évangélique, respectable entre toutes,
que Jacques et son ami ont ri cormalèihént, ¿’'ésl dé Î’àppêhdiëè AJôuté
à 'éëlté dénbmiifâlihh, sh’vtoir leà ü¥«îmViès vénérédi de 'l’Eglise. muüoiie.
Rs se sont représenté chacun dee,membres de. ces Congré^Lions OH Eglises
ràÜni d‘üh scèàü portahlle chanqëliè'r
Âi les 'étóílek, ht fé ’¡ifê'àéhlaril À
céiûqûe l’ihlétVôiiè'rait séfr le hbré tfe
J’EgWse à teqoreUe il ré ratthéhaiti On
peut, sàns être pi-pfesseurj .trouver'quelque chose de risible dans le rapprochement de deux choses ou de deux idées
qui, prises séparément, n’offrent rien
que de irèïi 'keHêfa'i.
■Quant au vifeu que M.l lé «profesréur
Geyiïwyhat TOUS 'adresfee ■à la fm de 'sa
lettre, tous lui éh Somrtteà tréis reborinaissant, et c’est de tout nôtre 'é'ceiré
due nous le fondons pour tetnSíne.
■S’il y a uii temps de pleurer fet de se
lamenter, il .f a aussi tm temps de
-rire et dè sàuter de jôie (Ecet. in», S)
I et TOUS ép'Tclüvoiïs «■ne très aîncère
■ xion^àssion iptrarJes 'feoràmes qui sWnt
3
Çj^Bdanj^iés p^ar lei^V pçopr^, ,, o“
par celle d’autri|U, à pje conn?i^t,r9 q^ue
le côté sombre de la vie. ,
m (14TI10H11NÈFIAT
II.
D|) mode d’admisslop dans ré|[Hse
fContirmcitionJ;.
Noqs çroyopç. np^s tpomper en interprétant ainsi l’açt ^d,B
Règlement 4q particulière,
ét nouq çptmnes prebabl,emept da,W
le yrqi, ai nou^ disopg qu’il n’a pa?
encore pénétré Iq pra^iqqe,
Le bqt qp’ll nqps prqppsq p*e,^t
gau? 49b.te pag facile à attgiq4f?Cepppla*!;^ * nquipa 4’qp petqqr
en arrière , nqtrq 4i^yoiç gst 4^
marcher dans le sens (]^u’ii indique,
c’est-à-dire d’arranger les choses
de manière que l’individu q^ui veut
entrer dans l’église, le jfasse avec
connaissance 4® cause et avec un
sentiment distinct de sa responsabilité et 4® Pâ vocation. La force
d© rhahitude ©st terrible, c’est un
torrent qui ?o,us entraîne malgré
vos meilleure». • résolulipng, mais
aile ne doit poipt être iuvincibk.
N.oug avons uo article de r-èglemept qui veut reuppra laa jambes
à la routine et au formalisme mai»
ai nous n’y prenons garde, on
piiurrait biqp mm dire : Le leggi
sii mn, w? ifftf pou mmo ?<
Certes, l’e^éoulion de ca règlement n’ftst pa? 3ans difficultés, et
M»8 ne deypns pa» trop nous
étonner, si aprè^ qu^tpraeans, il
est encore un peu à l’état 4e lettre
morte. 0.n ¡Piaifli de former autour
de- l’égliee wn cercle de persouftes
¿iui en deyiàftdçpit ks eanpiais ,■
ou qui seront iuabordakes-t.jpn
çireiint de vidcidefî tppîpie^, et
typSiChipses encorpf ltlgiis gi pppargr
gardpng l?ien autoqr. dp nqqg c’est
coqui e^igte déjàen pg^tie.,i(-)’indil"
férance pp.ur, rudmipistifadpn
affaires de Idgliee. B9ur le qqite
etlesgacreiuents.la mondanité qpi
se. maeifeet®. surtout,le, dimanche,
sont là pour le prouver. L,e persecution nattojalt autrednlg nogegli,.
ses, une séparation entre aéu:ç qui
veulent,yiyr® »®}Qn k pi®td ®t çpux
qui F»’un vunkni rien. ?i’linpo,sera
probablement à nous, pane l’e.Yent
dernier, synode,, un de nps, mgil;
leur® amis, nous signalé le danger d’une invasion qu'H a appplé.®
k mp-ndenité- Pr? ne
nnus vient pan 4n '4nhorn-v na.aig du
dedanf. 4® 1® pant mêine 4®q m;em,bre» 4.0 i% pafuias,e qqi ont ouWid
tous leurs engagements, ou qpi en
realH® n’en nnt jumaie Rfis annuu.
Pana oette iutt.e, car n’eu Ui?t une*
unna ue yaiueraus; qu’qn sniyapt
avec hardieee© les ensejgncjn®nis
de VEiyang-Ueeu étant nnnduita
par l’espi'it 4® Pieu- La préçipitatinu, la colère, ,nn mai
pland. ne lerqnt qq’aigrir, maie ei
nous agissons aYen dnftneur, par
la persuasion et npn par I’e^niugioif. ai uens tendons yeng pptrp
but, d’une manièr-a çungtainite i?t
feru^j ai snrtqqt ueus aYpn^t «n
néruii de la reîigiedfqr nue égli
ses oegseront d’etre i© mnn4®,. ebaoftue d’elles travailbtu beaucoup
mieux pour l’avancement du règne
de Dieu. :
Au reste la solution à donner à
la question de l’admission des catéchumènes, dépend ïdisolument de
la notion que nous nous faisons de
Si nous admettons que
l’église.,doit.recevjQÎr comme laem-
4
bres toHS les habitants^ d’ün’pays.
présentés au baptême, nous nous
résignerons sans peine aux admissions en masse ; si au contraire nous
adoptons l'idée que l’église ne peut
admettre dans son sein que des individus adhérant à ses principes
spontanément et avec connaissance
de cause, nous nous en tiendrons
au règlement de 1863, en le précisant encore davantage.
Là est le nœud de la questioni
en attendant qu’elle soit résolue ,
nous devons tous être occupés à
acquérir la connaissance des saintes
lettres qui peuvent nous rendre,
sages à salut, par la foi en JésusChrist. Parents, instituteursj pasteurs, personnes pieuses, mettons
et pour quelques-uns il faut dire
remettons courageusement la main
à l’œuvre , pour le développement
des connaissances religieuses chez
les enfants, fortifions l’instruction
catéchétique, et tâchons d’ordonner
les choses de manière que celui qui
demande d'être admis comme membre de l'église le fasse avec connaissance de cause , par besoin et
dans le sentiment distinct de sa
propre responsabilité.
Fortifions nos églises par la
formation et par l’admission de
membres vivants. ‘
Dieu veuille diriger nos esprits
et nos mains pour l’assemblage des
saints, pour l’œuvre du ministère ,
pour l’édification du corp de Christ.
( Eph. IV ).
Rora, 14 Nov. 1877.
- ■ . - ■ ■ ....lU—
Uo darbyste et son parent
Un vaudois et un Darbyste
priaient un jour ensemble.
‘ Le vaudois-qui avait lu "dans
sa vieille bonne Bible que nous,
devons prier pour tous les hommes ( 1 Timothée n. 1 à 3) même
pour ceux qui nous courent sus
et nous persécutent (Matth. v.
44J, fut fort surpris en voyant que
le darbyste 1’ avait complètement
passé sous silence dans sa prière,
tandis qu’il avait longuement prié
pour bon nombre d’autres personnes.
— Comment se fait-il, dit le
vaudois au darbyste, que vous
n’ayez pas prié pour moi qui suis
votre parent à un degré très'rapproché, tandis que vous avez prié
pour tant d’autres personnes avec
les quelles vous n’avez aucune
liaison de parenté?
— Je suis bien plus parent
avec ces personnes là, qu’avec
vons , dit le darbyste.
— Votre beau-frère ne serait-il
plus votre parent ?
— Mes parents, répliqua le darbiste, sont ceux qui appartiennent à ma eongrégagation.
Voilà qui est exclusif, presque
autant que le pape qui vous dit
carrément; Hors de l’église point
de salut! Les papistes fanatiques
ouvrent l’enfer à tous ceux qui
n’appartiennent pas à leur congrégation, Espérons que tous les
darbystes ne ressemblent pas à
celui dont la conversation nous a
été rapportée. Celui-ci semble professer une certaine froideur, voire
même un peu de mépris pour ceux
qui n’appartiennent pas à sa congrégation. Il a Tair de les considérer corhme des payens et des
péagèrs qu’il faut abandonner au
plus vite.
5
-1^
Est-ce là de la charité chrétienne ?
Est-ce là de l’humilité? La Parole de Dieu tient un langage bien
différent. Voici ce qu’elle nous
recommande à ce sujet: « Ne faites
rien par un esprit de contestation,
ni par vaine gloire; mais que
chacun de vous regarde les autres
par hurnilité, comme plus excellent que soi-même, ( Philip; ii ,
3,).
Avec ce principe dans le cœur
on ne songe plus à se croire meilleur que les autres, ni à regarder le prochain du haut en bas.
Donnons-nous garde de l’orgueil
spirituel qui ne se cache que trop
souvent sous le manteau de la religion.
(ffomsponbance
Monsieur le Directeur du Témoin,
Il est une question d’intérêt local
qui‘préoccupe bien des personnes et
Îue j’aimerais voir traitée dans le
'émoin; puisqu’il n’en a pas encore
été parlé, que je sache, je me hasarde
à l’entamer dans l’espoir que d’autres
diront mieux que je ne pourrais le
faire ce qu’il y a à dire sur*le sujet.
Je veux parler des traitements barbares
infligés aux animaux, surtout aux
pauvres bêles de somme, spectacle
hideux qui n’est que trop commun
cheï nous.
Les oppresseurs inhumains des animaux en sont venus, grâce à la liberté
de mal faire dont on jouit à La Tour
et peut-être aussi ailleurs, à ne se
gêner en aucune façon de la présence
et de l’opinion de ceux qui condamnent
leurs procédés ; et cela parceque ceux
dont les paroles pourraient porter coup,
se taisent et laissent faire.
Tout le monde, j’aime à le croire,
souffre plus ou moins de cet état de
choses, mais chacun passe tranquille
ment son'chemin ën détournant le
regard et en cachant eh soi-même,
comme en ayant honte), ce que son
cœur peut renfermer encore de pitié
et d’indignation. iOn n’osèrait manifester ses sentiments sans risquer d’encourir d’un côté les injures des maltraitants et de l’autre le ridicule des
spectateurs habitués à la cruauté. C’est
chose reçue chez nous que de voir
un charretier assommer son cheval ou
son mulet, que de voir un meunier
éreinter son âne sans que personne
ose prendre la défense du pauvre
animal, ou essayer même de persuader
à son maître qu’il a (out intérêt à le
ménager. Pourtant si la fibre de la
sensibililéetde la compassion a disparu,
celle de l’intérêt, au moins, subsiste
toujours et c’est un argument que l’on
peut en toute occasion faire valoir
avec chance de succès, i
Mais rie sommes-nous pas responsables, à un haut degré, du mal que
nous tolérons sans protestation ?
Qu’y a-l-il à attendre d’un pays où
la compassion devient une chose ridicule? Si quelques femmes dans l’excès
de leur indignation osent ' faire entendre leur voix , aussitôt, ceux qui
auraient le devoir de les -appuyer et
dont la parole aurait plus de poids
que la leur, se hâtent de leur imposer
silence, si tant est qu'ils ne les réprimandent cà leur tour. Toutefois, ces
hommes qui se taisent, ce sexe fort
qui n’a pas le courage d’affronter les
injures et les moqueries des gens au
cœur de pierre, |Cës mêmes hommes
ils souffrënl, au fond, des cruautés
dont ils sont témoins; mais la fatale
habitude de laisser faire le »mal sans
rien dire i a tellement envahi notre
peuple que même les meilleurs en
subissent l’influence.
Et si l’on se taisait toujours, si toujours
on laissait faire, on n’àccomplirait
jamais aucune réforme et les abus les
plus graves continueraient d’exister.
C’est en protestant et en protestant
sans se ^ lasser que l’on obtient à la
fin un résultat. C’est un axiome qui
est à la portée de l’esprit le plus borné
et que j’ai entendu souvent répéter
par des hommes éminents.
6
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\pqf finyavs lew? sqmbiptles ; ej api#
^¡VpAÇ ipii ¥pplli-W leqvi felPiUes, i|?
ÇIJ yienqppt ^ M plqfi raqu|py j^eypiji
Ipft cpipjps. Ipp plqp giayps, sqi?i R9Tç^upd^p q«ft 1?, prpaqte Iq? anfr
mawj£ a f|é foqveqti prpmjppmÎPdq Ip spyiq, 4p^ délit,s qqi, en ftpi i^dp,iV plusiqprf é W. pPlWfRII e^f ;plua que temps de dépure
qhft? nQPâ une question qui a ému les
peuples les plus ôwlisés chez lesquels
elle est depuis longtempa résolue. îlors
pqwii-.ôlra m ssTft-.trQ«, plue expoM chaque fcis, que Fe» sart d* eto soi à
y.rejijrer leicqewp M«ré de fcoute|iles
Sftufeèfles »utiles; que Tau se plait fe
feii>e eudww Jt des Iwes que Dieu a
eréés peur (fetyq les aefyUeprade l’hatnme
et nqq ses viptimes.
Je ^laj pas la prétenlion de me poser
en ayôoatdéi'eqseur d’une si juste causé,
certes «lie me. devrait pas en av«tir bp*
^ip ji iBàis puisqu’il faut la défendre,
j^'ospéré que Quelque plume plus autotiisée se chargana de la foipe. ia n’ai
voulti qua donner Pérail et être llii}"
terpnètç die (heauopup de personnes
eir> engager ceux qui ont plus d’innee que n’en, peut avoir notre sexe,
à^s’ocouper de eatta importante ques'.
tiiOH afin (Fexeiter les gehs de etmv à
itdervenin peur imetlne de pauvres eréatores sans défense à Ifabri 4e la bmtâlité de leurs bourceaux. de qu’on fait
aililsprs, pourquoi ne le fei'ait-dn pas
ohea noua S
G.
k Himtem..
Je vous ai entendu, une ou deux
fois, vous expi’jqier en termes Iràs peu
louqijgewrs au sujet delà omalem,
o4, cheyakrie, dopt notre pays, ya, sp
Îïéuplant d’apnée en apnée, e| qui en
éra bientôt le plus riche du monde
au moins en croix de toutes formes
et de toutes dimensions. Vous ajoutiez,
^ je me souviens bien, que ce ne sont
P^S Umt les 4ipti’ibql9\i!i'S de pe^bophels
4’etifaht qui sont q méidi®rt iqai? biep
plutôt ceux qui íes feeherchenl et lès
reçoivent avec reconnaissance. Du reste
il semble que l’opinion publique aîl
commencé à feire joslicé de cette faiblesse pardqnnqhie chez Içs enfSiHts,
niais ridicule chez (les hpmtnes. Qn
se croit bien encore obligé d’offrir un
banquet à la nouvelle recrue, mais la
plupart des eonviés sont de ceux qui
saisissent toujours avec empressement
l’occasl^f, ^q 'jÇE^ifft qii Un |fpas. Puis
au lendemain du grand jour, voyant
que le chevalier est toujour à pied,
on se reme| à Iç çorifjdérev qoipnis
mortel ordinaire, d’aulani plus que le
fOban é k boutonnière est enlièrenafint
L’on se tromperait cependant du
tout au tout , s'il Pon supposait que
les candidats: à_ la eroix sont ilevnHus
plus rares.. Si j’iû pris k plume pour
vous éantrp, c’esi papce qà*’on yient
dSi m’en*indiquer un 4ps échantillons
les ®lua ovigiaaus, citoyen de celle
vallée. Parce qu’il a été Gonseijleo,
Assesseur et màme Syndic, il estime
que cette dklinolipn hii «si dbe. Toùi^
fois se défiant, peut-être, «n peu de
luitmême, il a fait appuyer sa demande
par les signatures de quelques notables,
eatiî’auires, dknbergtstes, dont il ek
particiilièrenoent connu. Et comme deux
sûr&lôs valent mieux qu’une, il a
ajouté A so.iv reeourg un petit sac de
lenlilles pour la personne qui devail
recomBa^inder. Je ne manquerai
pas de vous informer du résultat de
Cfis démarches.
‘ ^ I i>-. I -li
7
H r«ot i^énire t« ^eiifs eumiáe ih sHAt
fel îè tÜMh il iiU'nl.
,Gb, dicton popiilait'e . renferme uné
v^ilé qu’il _est impossible, de nieri., I|
affirme nôtre faiblesse, 1 impossibiiitB
dÔ bbtis ^Ortirtibà ué fîèft bhab’àér au
téttip&j ^d’il â'M’t jfduVifeitó îërsiiÿii'é faoïi'à
le voudrions seo^ )c|u’î1 swi't seb brsqïi'é
nous le voudrions pfllivie%ix ¡ el cellte
aussi de changer un cœur d’homme,
de ftitré d’un wenteti'r un ih5m"iwi,vérid;iqtte,,d’un ivrogne un,homme sobre
ët teràpéràüÈ, d’un avare un homme
g'êfférèuk.
'Gelà felà plàrfàïtëihëht Wàl, ^lISHt ^
îiou3> cïTiiime fpar ho§ l'Oréëè-,
il nous faut pi%ndrë le temps coifïme
il vient el les-gens cenHoe fis sont-;
Mais,, nous avons une ressource, nous
adresser à Dieu. « ëtail un homme
sujet aux mêmes àffèclîons que nous,
etnéanmoins il demanda par ses prières
qu’il ne plût point I et il ne plut point
sürj la terre pendant troi et neniL
El il pEÎà ae no'uveaii, et le ciel donnà
Hé jâ plûie , ë't‘là jerre ¡produisit ;son
Iruil^i^ Jacq. y.. ~ Pendént la dernière
fàminè qù^a dévááié rinde, en sqite
d’une grande sécnefesse, au moins
^lïiîiiiè r6illë ffiâft'ôVillèlâ’as sà ‘rèunirenl
poTÏr üïi yeijinë Vigbilfeü'x dèf rois jôùrs
el pour demander à Dieu la pluie. Et
la pluie tomba en effet à torrents, et
îà 'pf'ô'\dhdè dè 6‘àlilbÿÿ ïiiV sà'ùHiêe ïibur
'c^lle 'dftfeêfe*. Vdir'JlfÉifi'íítti'^áfes ÉïsM0s
m.^n.
AabôÜ , pWharit^les ’^ète mrtlè M
sont, écouta les .enfants d’Israél Ml
■hit airàit; Íá^-HóÜs Ides
dï««« M'' rthirôhiÉSat Héísai rtdùè ;
réunissant toutes les baguèfe^’cir
lui àppôitai il en fit fin vedn dé foâle.
ÎSfeis Moïse n’aimanl pks les enfante
d’Israël tels qh’lls élWenl^ se ipit foK
e» eoiêre-, reconnpt ,et fit çonsfâier
ën, peuple ,1e grand péché qu’il ayak
lait », 6Í pfi? <pouf V ’doe son
péché ldi fût pardonné. Exode xxxii.
Saül, prenant les sens cqmme ils
sont, écoiilà la voix du peuple et son
propre désir , et •épai'gna Agag fOi
des Amalècitea i et. d^lques bêles
grasses soifs dé les offrir à
l’Eternel, mais il désobéit à la voix
de Dieu et fut rejeté. David fut oiflt
pbüb loi èi Êci plÉlcé ël é^àttîpà la itëifie
dé Saisi. Dàldd dhlfàS't pp & Bofi ;
et là plus d’tlfie reprise 'àe tléfaîin dp
luii, en se disant^ oojnflie raufuil fait
un homme du mphde, qu’il était in-j
corriglbié, Mais il récomrpànua sopì
sôA a ratbi'ilôii l’Eibf'rtél pMi Sdffi
de lut. ^
lié fébriblS fbl NétiPdadhéfeàr lié
voulait pas prendre lés Igsens fcointnè
ils sont et tenir compte de leni' ignorance; il demandait aux mages la
defcjaratiôHét nntërpfélàtioh d'iin songe
Wie ïèî-HiôrÜè à'tóf fàîl et bUnlié, él
il Vo'fiWt felii% mèlltié' à ittiWl déi
hommes du pêfetbitafelraiite, paleetju’llâ
ire pouvaient hs 'Si^iipfalrp dpm ipp
cbps'e vraiment impossible. Mai« Déniel
qui'n'é Mii''ià?t pas plus que lès aûifes
mr *èes èSôAPaiéëàfees, niâii ^
idi édà songe '6t ed lâbmiibef' t’inlei'prèi
télioni et arrêlM' par lé mêraà la odlère
du roi, se mil à genoux avec se? Incus
compaghcMs el implorala.Mséricorpé
du Dieu des tdôft'S, Dîèi'i ldi téiola ïè
‘gédWt tel NéMteadnlldif ‘due
■Die» est leDieu *«168 Wenk et leSèlgÈeur
déS roiSi D&S. lu
Il nous faut prendre le temps ootume
saüf, a invoquer I Eternel pour qu il
'■frfeüÎTO théclg^ él le lëtîi|is CT’!eè *gebk
¡AM Pnipésletìte éûppifé ÿ^SlêrftÉd pOtìtla conversion dè ses.icaléchmnèfflesncl
de ses paroissiens, une fernnie .prie
Dieu pour son mari, une mère pour
WA ènvâitl 'Mi pè'rti-êt’ré ^’esi 'adotiné
Alh'tì^tìtìèhte; ElUléü feiâtacblâ’iikhêèb
du pflsieür, de l’épTOse êi de là mère
et l’on voit des changements frappants
là où-^ A yués ÌiumainMf, on^ne s’y
serait jamais àllèndu. Si lious n’ob-^
tenons pas, la faute en est à nous qui
demandons mal.
8
-<^136
®amtÎ6
D’après une statistique officielle, l’Italie
compte 2,635,338 enfants astreints fréquenter l’école primaire. Mais lenomjDre
des enfants qui reçoivent quelque inS'^
truction ne s’élève qu’à 1,064^225; soit
592,085 garçons et 472,140 filles. Les
autres qui sontau nombre de 1,571,113,
e’est à-dire trois cinquièmes du chiffre
total des enfants, ne reçoivent aucune
instruction.
11 [faut remarquer cependant que
dans i’ttalie septentrionale jusque et
y compris l’Emilie, il ne manque dans
les écoles que 142,735 garçons sur
468,399, et 168,705 filles sur 446,610.
Dans l’Italie centrale la proportion est
plus défavorable. Dans l’Ilalie méridionale sur 372,188 garçons, 106,163
seulement reçoivent l’instruction élémentaire; pour'les filles là propqrlîori
est de 345,305 à 79,195.
Ces chiffres sont éloquents, mais ils
sont dépassés dans les îles. On y compte
183,430 garçons et 169,120 filles
astreints à fréquenter les écoles, mais
le nombre des enfants recevant quelque
instruction, s’élève seulement à 42,410
garçons et 31,513 filles, soit environ
un cinquième du chiffre total des
enfants. '
On sait qu’il existe en Italie une
loi prescrivant l’instruction obligatoire.
I : :
MiaUe. — Le mouvement dos principales préfectures du royaume est le
fait le plus saillant de la semaine. Il
en était cependant déjà question depuis
quelque temps. Le préfet de Naples
Gravina est transféré à Rome, celui
de Rome, Caracciolo di Bella, à Turin,
celui de Turin, Bargoni, à Naples; le
député Corte est nommé préfet de Pa*
lerme', et le général Pallavicini, commandant de - la Division Militaire de
Naples, est' transféré, en celtS même
qualité à Palerme. — Après la dissolution du Conseil Municipal de Florence
est venue celle de Naples. Le député
Varé est nommé Commissaire royal
dans celte dernière ville.
ffwentinn d’Orienl. — Toujours
les mêmes indécisions. Aujourd’hui la
paix est possible, le congrès, probable;
Bismark espère amener à terme son
œuvre médiatrice. Demain, les armes
seules pourront résoudre la question.
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