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conferences non comme une innovation, mais comme un simple rétablissement de nos anciens colloques. — Nous espérons prouver
qu’elles sont bien autre chose. —
Mais fussent-elles identiques, ce ne
serait pas encore une raison suffisante pour les rétablir, puisque
nos pàres ont dû en avoir de bonnes pour les abolir.
Enfin, et avant d’entrer dans
l'examen de ce rouage nouveau
dans lequel on semble voir le salut de l’Eglise, nous nous permettons d’exprimer une conviction personnelle, il est vrai, mais
que plus d’un de nos frères partagera bientôt avec nous, dès qu’il
aura étudié cette question calmement et avec le sérieux qu’elle
mérite. Notre conviction est donc
la suivante: si, il y a 25 ans, l’Eglise vaudoise avait eu ce rouage
qu’on dit lui manquer, les conférences de district, il n’y aurait
aujourd’hui aucune conférence de
l’Evangélisation pour lui en donner l’exemple, ni aucun évangé^ liste pour le lui conseiller.
LE SYi\0DË DE 1816
L’Ecole de théologie devait cette
année, selon les prévisions, occuper le Synode d’une manière toute
spéciale. Il y avait eu des cas
d'indiscipline qui avaient nécessité
la présence sur les lieux de tous
les membres du Conseil. Les résultats des examens avaient été
tout autres que satisfaisants pour
quelques élèves. Cependant la discussion ou mieux l’entretien sur
cet objet a été des plus pacifiques.
La chose essentielle, a-t-on dit,
pour que notre école continue à
donner de bons fruits, c’est que
les étudiants qui la fréquentent,
y entrent avec une réelle vocation.
Mais quelle est l’école qui puisse
dire de n’avoir admis que des étudiants qui se soient d’avance sentis
appelés à devenir.pasteurs ou évangélistes? Les écoles qui ont exigé
une déclaration pareille, en ont
obtenu une sans doute; mais at-elle toujours été, sinon sincère
et sérieuse, évidente et exempte
d’illusions? Nous ne le pensons
pas. Combien de ministres de notre
église, nous n’excluons pas les plus
sérieux et les plus bénis, ont corn
LE TÉMOIN '
meucé leurs études théologiques
avec nue vocation décidée î Ils
sont peu nombreux. Il y a eu bien
plutôt chez la plupart, une suite
de dispositions providentielles qui
les a amenés à se consacrer au
ministère ; il y a eu un désir chez
les parents et chez les étudiants,
une vocation que nous appellerons
de position ou de circonstances ,
qui est devenue ensuite une vocation positive, réelle et vivante.
Mais précisément parcequ'il en est
ainsi , parcequ’un grand nombre
des jeunes gens ont encore besoin
d’asseoir, pour ainsi dire, leur vocation, et dans un milieu tel que
l’est celui d'une ville italienne,
catholique, où manque l’influence
évangélique, il est nécessaire qu’ils
trouvent dans les personnes chargées de les diriger, des modèles
do piété et de charité et le sursum corda.
Cet avantage nos étudiants l’auront dans leurs professeurs; ce
qui nous en donne la garantie
pour l’avenir, c’est la manière
dont plus d'un membre de l’assemblée et des plus engagés dans
la question , ont rappelé la mémoire du D'' Rével qui savait si
bien être l’ami et le père de ses
élèves, qui était familier avec eux.
sans perdre de sa dignité de professeur et de président de l’école.
La discussion du Règlement de
l’école de théologie, qui avait été
préparé et imprimé, a donné lieu
à bien des observations et de remarques sur la marche de l’école.
Ce règlement a été approuvé et
réimprimé avec les modifications
que le Synode y a faites.
De VEvangélisation. Une demijournée a suffi au Synode pour
examiner l’œuvre du Comité. Le
rapport imprimé plus succint a
facilité le travail de l’assemblée.
Ce rapport commence par des actions de grâces au Seigneur qui
a béni notre œuvre et conservé
la vie et la santé de tous nos
ouvriers; il parle des difficultés
de notre mission en général et
spécialement des efforts qui ont
dû être faits pour trouver les
fonds nécessaires. Le Comité a eu
le bonheur de ne laisser qu’un
déficit de dix mille francs dans
un exercice d’environ 230 francs.
Ce déficit a été plus que couvert
par la part du legs de Miss Por
tal que le Synode a reconnu appartenir à l'Evangélisation d’après
les termes et l’esprit du testament
de la défunte généreuse légatrice.
Le rapport de la Commission
examinatrice reconnaît la louable
exactitude de la relation du Comité, et spécialement celle de sa
comptabilité, la ponctualité et l’excellent esprit de sa vaste correspondance comme aussi la grande
activité et la sagesse dont il a
fait preuve. fA suivre J.
BIBLIOGRAPHIE
L''année Biblique, tel est le titre
d’une très imporlanie publication, dont
l’inilialive est due aux sections romandes de VUnion évanrjéiique de la Suisse,
et que nous voudrions voir se répandre
en grand nombre d’exemplaires, dans
nelre Eglise. L'année bibliqtie paraît
par livraisons trime.<trielles de près
de 200 pages, de manière à former,
à la fin de l’année, un volume in 8°
de 800 pages envimn; et tout cela
pour le prix de 3 fr. par an, franc
de port par la poste. Ce précieux recueil renferme , pour chaque jour de
l’année, avec l’indication d’un fragment de la Parole de Üieii — arrangé
de manière à passer en revue toute
la Bible en trois ou quaiie ans, une
courte, mais, exr.cllcnlc méditation du
fragment indiqué et une prière.
Environ 120 pasteurs évaDgélique.s
ont prêté leur collaboration à cette
publication; ce qui lui assure avec
une parfaite unité de vue, une grande
variété. — Onze mille abonnés y ont
.souscrit en 1876, et l’on a reçu, de
divers côtés, l’assurance que, grâces
à ce livre, le culte domestique était
rétabli dans bien des familles où il
n’avait jamais existé encore. — Les
pasteurs de notre Eglise ne feraient-ils
pas une œuvre excellente en en procurait la dilïusion au sein de leurs troupeaux?
Les abonnements se reçoivent, an
moyen d’un mandat sur la poste à l’adresse de Messieurs Bouge et Dubois,
libraires à Lausanne
(ÎTorrcejîonbiince
Angrogne» le ^6 septembre 18761 Très honoré Monsieur le Directeur,
\ Si vous aviez la complaisance d’insérer dans le pi'ocbain numéro de votre
journal, le Témoin, dont je suis un
abonné, les lignes qui suivent, vous
I me rendriez un vrai service, et je vous
en serais très-reconnaissant.
Dans le numéro dn 22 septembre
courant, du même journal, il a paru
nn article ayant pour titre: Un signe
du temps, qui me concerne tout particulièrement, et sur lequel je dois faire
2
LB TÉHOm
m
ir ~ ri*i~i*ni*i ^^nrii~v>ririi~>i~ii~irv~ii~>in~>ni~irWM>~mi'V*y*i*i* ««««■■■■■
quelques observations. — Et d’abord
je dirai qu’il faut avoir une démangeaison terrible d’écrire sur le journal
pour y mettre de si petites choses. De
plus, il faut avoir un esprit plus que
perspicace, et être prévenu contre un
individu pour voir un signe du temps
où il n’existe certainement pas. — Ensuite, qu’il me soit permis de faire
observer à l’auteur de l’article en question, que puisqu’il a cru devoir désigner bien clairement l’un des deux
individus qu’il accuse, il aurait dû désigner aussi l’autre et signer lui-même.
M’y a-t-il pas là de la partialité?
Ah 1 c’est que le pasteur qui est accusé
d’avoir adressé des compliments peu
mérités à ses collègues, est peut-être
capable de se défendre, laniiis qu’un
instituteur et surtout celui d’Angiogne
ne saurait le faire pour plus d’un motif. Je veux au moins essayer. L’auteur
de l’article m’accuse d’avoir augmenté
la dose des compliments peu mérités.
11 faudrait me démontrer eu quoi et
comment. 11 m’accuse d’avoir dit que
les pasteurs ne disent pas toute la vérité; je proteste contre une telle calomnie, et j’en prends à témoin tous
ceux qui étaient présents. Je ne crois
pas avoir prenoncé le mot de pasteur;
j’ai parlé du prédicateur, or les pasteurs y sont compris, sans doute, mais
ils ne sont pas les seuls. Eb bien! j’ai
dit que le prédiçateur ne doit pas et
ne peut pas, selon moi], en exborlant
ses auditeurs, se servir des termes de
Jean Baptiste race de vipères, (et çela
est arrivé) où d’autres à peu près
semblables, pareeque Jean était un prophète, môme plus qu’un pi opliête,
rempli du Saint Esprit dés le sein de
sa mère, tandis que le prédicateur
ordinaire est aussi un pauvre pécheur
comme ses auditeurs; que par conséquent en exhortant les autres, il doit
^exhorter lui-même, comme en arrosant les autres, il s’arrose lui-même.
Ensuite j’ai dit que le prédicateur doit
cependant avoir le courage de présenter à ses auditeurs toute la vérité (estce dire que les pasteurs ne le font pas?)
et que pour avoir l’occasion de le dire,
il ferait bien, selon moi, de prendre
un livre de la Bible, un Evangile par
exemple, et de le méditer avec ses
ouailles du commencement à la fin.
Or à supposer même qu’il n’ait que
le temps de parcourir un Evangile ou
une Epître , je dis qu’il est dilTicile
qu’il n’ait pas l’occasion de parler de
toutes les vérités, essentielles au moins
enseignées dans la Bible; et mon ad
férents livres de la Bible soient la répétition les uns des autres. Du reste,
comme je l’ai dit], sans vouloir bannir
le sermon, qui a ses avantages, selon
les circonstances, et qui d’ailleurs
peut avoir sa place dans la marche
indiquée plus haut, je dis que je préfère celle-ci, pareeque je la trouve
plus profitable. C’est la marche qui a
été suivie par un pasteur, au moins
pendant les 16 années, que j’ai suivi
sa prédication ; je dois aire avec une
sincère reconnaissance, que j’ai beaucoup profité, grâce à celte méthode,
car j’ai eu l’occasion d’étudier, d’abord
par moi-même, ensuite d’entendre expliquer soit au temple, soit dans les
réunions du soir, ou avec les cathécumènes, la plus grande partie, je dirai:
presque tout le Nouveau Testament.
Et qu’il me soit permis d’exprimer ici
toute ma pensée: le sermon n’a pas, à
mon avis, cet avantage au même degré,
d’instruire en édifiant; il est bientôt
oublié; et l’on est malheureusement
plus porté à louer le prédicateur qu’à
profiler de son sermon? El le prédicateur, n’est-il pas exposé davantage
à se produire soi même? De plus, à
supp'oser qu’il y ail un interdit dans
son cœur, ira-t-il choisir pour texte
un passage de la Bible qui le condamne?
Ainsi j’espère qu’il paraîtra clairement que la conséquence tirée par
l’auteur de l’article est tout autre que
naturelle; elle me paraît au contraire
tiès subtile, et surtout tout à fiiil gratuite.
De plus si le même auteur était un
peu plus honnête, pour ne pas dire
charitable, il ne conclurait pas sori
raisonnement par une insinuation, en
voulant faire croire aux lecteurs du
Témoin que j’accuse les pasteurs d’avoir erré dans leur manière de prêcher
l’Evangile. La charité ne soupçonne
point le mal. — En parlant de la prédication de Jean, j’ai en-passant,
mon opinion sur ce .sujet, pareeque
je désire que l’Evangile, qui d’ailleurs
est, grâce à Dieu, fidèlement annoncé
parmi nous, trouve au plus tôt le
chemin des cœurs. Je déclare positivement que je n’ai voulu accuser personne d’avoir erré, ni donner d’avis
à personne. 11 est possible que j’aie
mal exprimé mes pensées; dans ce cas
je réclame l’indulgence de ceux qui
m’ont entendu; mais je n’ai eu cerlai-nemenl aucune mauvaise intention.
M. le Directeur, espérant que vous
ne refuserez pas une place à celte lettre, quoique un peu longue, dans les
colonnes de votre journal, je vous en
exprime d’avance mes sincères remercîments , et je me déclare , avec respect, votre dévoué serviteur et frère en
J. G.
Guigou François Inslilnleur.
A Monsieur François Guigou inslitu~
leur à Angrogne.
Ce n’est pas « la démangeaison terrible d’écrire sur le journal, ni de
trouver le poil dans l’œuf t qui m’ont
poussé à protester, en me servant du
Témoin, contre quelques-unes de vos
assertions développées assez longuement. J’aurais pu, mais je ne l’ai pas
voulu, vous répondre, séance tenante,
puisque j’étais présent à la réunion
du Ciabas, le 17 septembre. Je ne l'ai
pas voulu, pareeque je ne pouvais vous
I suivre dans une mauvaise voie et trans
former un lieu de culte en une salle
de discussion. Mon collègue et ami
M. Quattrini s’est associé a moi pour
repousser par la presse vos accusations.
Je n'ai pas nommé le pasteur auquel je fais allusion, non pas parcequ’il saura trop bien se défendre, mais
par la simple raison que M. Guigou
peut trouver son nom dans les derniers numéros du Témoin, s’il veut
s’en donner la peine.i Vos suppositions
sont donc gratuites. b
Vous m'accusez de calomnie, M.
Guigou, et c’est fort. Calomnier, selon
moi, veut dire accuser quelqu’un d’un
crime dont on le sait parfaitement innocent. Je ne vous ai donc pas calomnié puisque vous avez exprimé et
développé l’idée que les pasteurs, ou,
si vous le voulez, les prédicateurs (j’en
suis un) ne disent pas toute la vérité.
En cela, MM. Quattrini évangéliste à
Brescia, David Marauda fabricant de
draps à Torre-Pellice et J. Marauda
étudiant en théologie, vous ont compris
comme moi. M. Chambeatid ancien
instituteur désapprouva au retour votre
manière de faire. Où est donc la calomnie ?
Après m’avoir accusé de calomnie,
M. Guigou, toujours en veine de faire
des compliments, qu’il parle ou qu’il
écrive, désire que je sois un t peu
plus honnête pour ne pas dire charitable », et c’est encore plus fort. C’est
très bien qu’on nous dise dans un
journal qu’on n’a pas eu l’intention
de faire ceci et de dire cela, mais
alors pourquoi parier en public d’une
toute antre manière ? pourquoi à propos de Jean-Baptiste parler des pasteurs ou des prédicateurs qui disent
et ne font pas, qui n’ont pas le droit
de parler comme la Bible et qui ne
disent pas toute la vérité? pourquoi?
La lingua balle dove il dente duole.
Quand vous auriez eu trois fois raison, votre manière de faire, M. Guigou , n’est pas convenable. Supposez
que dans l’une des réunions que j’ai
le plaisir de présider, je profile d’un
verset de la Bible pour faire la leçon
aux maîtres d’école, trouveriez-vous
cela h sa place? Supposez que je
dise que des instituteurs représentent le Tartufe, le jour du Seigneur,
qu’ils infligent de terribles punitions
corporelles à leurs élèves, qu’ils ont
tort de faire ceci ou cela, supposez que
je parle ainsi en présence d’un nombreux auditoire, au milieu duquel se
trouvent deux régents qui auront le
bon sens de ne pas répliquer pour
éviter le scandale, trouveriez-vous que
j’aurais eu raison d’agir ainsi.9 Non,
mais vous me condamneriez et vous
n’auriez pas tort; de même votre manière de faire est blâmable. Si vos
plaintes sont fondées, ce que je ne
pense pas, elles ne seront à leur place
que dans une conversation avec le pasteur ou prédicateur qui, selon vous,
s’écarte du devoir.
M. Guigou, vous le voyez , je n’ai
avancé que des faits positifs que je ne
3
d60
LE TéMOIN
suis pas seul à déplorer. Au reste voire
lettre me prouvé que tons les autres
faits avancés sont vrais, puisque vous
ne les melitidnnez même pas> Quant
à savoir s’il faut ou non expliquer Un
livre de la Bible à la suite, ce n’est
pas le moment de l’etarainer. Vous
seriez peut-êU’e étonné d’apprendre
que je partage votre manière de voir,
pourvu qu’on ne croit pas trouver
toute la vérité dans m» seul livre.
Croyez, M. Guigou’, que je voudrais
pouvoir souscrire à toutes vos autres
idées, mais je ne le puis, sans le regretter. Cela ne m’empêche pas d’avoir
pour vous de l’estime et de la considération et de signer
Votre dévoué
Poiaaretto, 30 septembre 1876.
D. Abmand-Ügon 17. d. m.
Chronique Cauhotoe
Otiverhtre de nos élablissemenls d’instruction secondaire. Le commencement
de l’année scolaire a été signalé par
une fête. Quelques anciennes élèves de
Madame Niccolini ont eu l’heureuse
pensée de célébrer le 25™* anniversaire de son enseignement et ont, dans
ce but, organisé une modeste soirée
dans le local de l’Ecole supérieure.
Plus de cent élèves de M™' Niccolini
y ont pris part. Sans entrer dans de
détails, nous disons seulement que M.
Charbonnier a exprimé par quelques
ftaróles à Madame Niccolini robjet et
e motif de la fête, que M. Niccolini,
au nom de son épouse, a prononcé
un discours de remercfmenls ¡ et que
la plus franche gaîté n’a cessé de régner. M. le professeur Tron a insisté
sur le devoir de regarder dans l’enseignement plus haut', toujours plus
haut; une preuve que M. Niccolini,
ait-il dît, a ixîgardé plus haut que la
terre et que l’intérêt, c’est la manifestation dont elle est l'objet; le professeur Malan se réjouit de cette fête
qu’il appelle la fêle de la reconnaissance et exprime la pensée que bien
des élèves, en même temps qu’elles
manifestent leur gratitude et leur affection envers madame Niccolini , se
transportent par la pensée et par le
cœur auprès d’autres personnes aux
Suelles elles sont redevables, après
ieu, de l’instruction qu’elles ont reçue
et des nobles sentiments qui les animent. La fête s’est terminée par la
lecture d’un psaume et par une prière.
Le 19 seplembre'et les jours suivants
ont eu lieu les examens dits de licence
lycéale. Sept élèves,de 2* année de philosophie se sont présentés pour lessubir
et tous les sept ontjréussi, ce sont : Henri
Vinay de Villesèche, Arthur Muston de
Turin, Emile Rivoir de Pomaret, David
PeyTOl de Luserne-St.-Jean, Paul Pons
de Villar, Paul Gay de Villar et Amédée
Rostan du Périer. Les (six premiers
sont entrés dans l’Ecole de 'Théologie
de Florence , le 7® a ênlrepris son
année de volontariat militaire.
Les sujets qui otil été traités par
ces étudiants soAl les suivants :
1. Dellijj lellôraiura morale e civile
nel secolo decimo ottavo.
2. Des progrès du genre historique
au 17® et au 18® siècle.
3. Des alômes et des monades.
4 L’islamisme depuis son apparition
à la bataille de Poitiers.
5. Des progrès que l’Italie a fait faire
aux sciences physiques.
6: Tlne composition latine sur Tacite.
7. Une traduclion des derniers 25
vers de Philoclète.
Lundi dernier a eu lieu l’examen
d’entrée an Collège, à l’Ecole Normale
et an Pensionnat. Au Collège, sur onze
élèves qui se sont présentés quatre
seulement ont pu être admis, les autres
sept n’ont pu continuer Texamen à
cause de leur excessive faiblesse dans
l’orthographe française et italienne.
Pour le français surtout le nombre
des fautes a oscillé enUe 36 et 57 ;
et la plupart de ces jeunes gens ont
de 12 à 14 ans et apjiarliennent à la
classe bourgeoise. A qnelles causes attribuer cette colossale inlériorité?!
Huit élèves ont été admis dans l’Ecole Normale et 19 dans l’Ecole supérieure des jeunes filles, qui est, comme
on le sait, une école payante, pendant
que les éludes du collège sont gratuites et qu’il y a des bourses pour les
élèves des classes supérieures.
Mardi ont eu lieu les épreuves des
étudiants qui n’ont pas pu les subir
en juillet pour cause de maladie ou
qui en avaient un ou deux à refaire.
Tous ceux [qui se sont présentés ont
réussi.
Mercredi matin ont commencé les
leçons dans les trois élablissemenls.
Mtniie. — Le Ministre Zanardelli a
a été fêlé dans un banquet à Naples
et il continue à recevoir des ovations
dans les provinces napolitaines et en
Sicile. Les journaux nous ont annoncé
aussi la réunion de l’association conslilulionneile de Naples, à laquelle a
pris part l’hon. Sella, chef de l’opposition au ministère actuel. Celle réunion
a été très nombreuse ; beaucoup de
jeunes gens y sont intervenus. Sella
s’est entretenu des besoins des provinces
méridionales et a rappelé quelle a été
la lourde lâche du parti modéré pendant qu’il a été au pouvo-ir , et comment lui-même a eu le courage de
porter les impôts du royaume de 400
millions à 1200, et TRalie., celui de
se soumettre à celte dure nécessilé.
Or c’est à ce courage que nous devons
l’avantage de ne ressembler ni à la
Grèce, ni à l’Espagne, ni à la Turquie.
Mais c’est aussi à cela qn’il faut attribuer la Riil par lequel l’ancienne majorité est devenue minorité et par conséquent opposition. Cependant, dit
Sella, l’opposition des modérés ne sera
pas systématique. L’intérêt de l’Etat et
non celui d’un parti, telle sera la devise de l’opposition conslilutionneUe.
La ville de Calania, à l’occasion de
la réception des cendres de Bellini,
transportées du cimetière le Père-laChaise à Paris dans sa patrie, a fait
des fêles pour honorer la mémoire de
de son illustre compositeur calanais.
Le décret de dissolution de la Chambre des députés se fait encore toujours
attendre; et Ton pense que les embarras
de la politique clrangère ne sont pas
sans influence dans ce délai.
C’est dimanche prochain, 8 octobre,
que Deprelis fera connaître d’une manière plus précise, les intentions du
ministère, dans un discours à ses électeurs de Stradella.
Le mouvement de va-et-vient des employés continue sur une vaste échelle.
Angleterre. — La souscription qui
a été ouverte à Mansion-House en faveur des serbes et des autres chrétiens
de Turquie par le Lord-Maire de Londres a produit en 8 jours plus de
100.000 francs.
Dans un seul jour il y a eu en Angleterre 28 meetings, en faveur de la
Serbie.
Lord Derby a prononcé un discours
où il a défendu la politique Iraditioonelle du puvernement anglais. Ce discours a été fort mal accueilli. Cependant l’.Anglelerre se trouve dans de
sérieux embarras , et n’ose pas abandonner la Turquie à son sort, non
seulement à cau.se des grands intérêts
commerciaux qu’elle a à Constantinople
et de sa rivalité avec la Russie, mais
à cause des musulmans de TInde qui
prennent de plus en plus fait et cause
pour leur coreligionnaires de la Turquie. — Du reste les affaires de l’Orient
sont encore bien embrouillées. L’espèce
de pronunciamenlo de Tarmée serbe
par lequel le prince Milan a été proclamé roi, le refus de ce dernier d’accepter ce titre, refus peu sincère, à ce
qu'il parait maintenant, Tinlention des
serbes et des monténégrins de conli[ nuer la guerre et leur mécontentement
1 des conditions de paix proposées par
! l’Angleterre et acceptées par les puisI sances, la présence d’un grand nombres
! d’officiers et de volontaires russe.s en
I Serbie, les menaces toujours plus accentuées de la Russie contre la Turquie,
menaces qui feraient croire que le gouvernement russe joue double jeu ; tout
cela constitue un état de choses peu
rassurant. Nous sommes encore toujours en suspens, entre la paix et la
guerre.
Erxest Robert, Gémnt et Administrateur
Pignerol, Impr. Chiantore et Nascarelli.