1
Année XIV®
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bentecôle - Conférence de la Vallée de
Saint Martin. — Correspondance, - Chronique vandoisB
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imEf.OTE ,
,i . « Cninbien plu» le Père c<ileste
flonnerH-t-U Je Saint Esprit
■ , , h ceux (|ui le lui doman
' <lcut
;,V, , , Luc II. 13.
■Ouï, je demanderai à Dieu son
Esprit, 1 car : en le demandant el en
l’dbtenanl je demande el reçois toutes
les iirâce.s spirituelles: qui me sont
néces.saires.
Dé quoi ni*je besoin, en effel, etcela
de. jour; en jour? De me connaître
toujours mieux moi-même, de savoir
exactement ce que je suis, ce qu’il
y a en moi, quels sont les élémenls
de vie et d'infirmité qui sont renfermés dans mon âme. Âlais celle connaissance ba demanderai-je à moimême qui ai tout intérêt à me tromper? !a demanderai-je à ceux qui
veulent me flatter ou ne voudraient
pas me faire de la peine, à ceux qui,
en tout cas ne peuvent pas sonder
mon cœur? Non. Viens plutôt, o Saint
Esprit ; J projette la divine lumière
jusque dans les replis les plus cachés de' mon cœur. Éclairés pas tes
Suivant l(% vérité avee la ('.karité. Enn. îv, 15.
l'ayons il n’y aura pas un grain de
poussière, pas un brin de balayures,
pas un reptile immonde, pas une
source de pensées frivoles et immondes qui me demeure cachés. Je verrai
clairement, parfaitement ce que je
suis.
De quoi ai-je besoin encore? De
connaître toujours mieux Yamùur de
Christ, de recevoir des confirmations
toujours nouvelles de ma réconciliation avec Dieu par Lui. Mais qui satisfera ce besoin de mon ârne si ce
n’est le Saint Esprit? N’est ce pas Lui
qui m’a amené aux pieds de la croix;
Lui qui dans le crucifié m’a fait connaître mon Dieu-Sauveur? Oh ! qu’il
l’éclaire encore, tout de nouveau,celle
croix h mes yeux; qu’il répande sa
lumière glorieuse sur ce front sur
lequel le sang se mêle à ja sueur de
la mort, sur ces membi'e's déchirés
el meurtris, sur ce flanc percé; qu’il
me fasse comprendre que personne
n’a jamais souffert comme lui, en me
faisant voir sur ce corps cloué_ au
bois «î(’.s péchés, tous mes péchés.
Que me faut-il encore? De la nourriture, mon pain miolidien spirituel.
Ce pain, grâces à Dieu, je sais où
il se trouve: dans la Bible. Mais qui
prendra celte nourriture sur la lablc
et me roffrira, qui me fera comprendre combien elle est savoureuse et
salutaire, qui donnera à celle nour-
2
J54
riture sa verlu vivifiante, qui l’assimilera à mon organisme spirituel de
manière à ce qu’elle devienne sang
de mon sang, vie de ma vie? Ne
sera-ce pas le Saint Esprit? N'esl-ce
pas Lui qui doit me révéler les choses
que je ne puis voir de mes jeux et
qui ne seraient jamais montées dans
mon cœur? N’est-ce pas Lui qui doit
me rappeler les choses que Christ
a dites, m’enseigner toutes choses,
me coqduire dans toute la vérité?
Qu’y a-t-il en outre qu’il me paraisse indispensable déposséder? De
la conmlaiion, A mesure, en effet,
que j’avance dans la vie, les obstacles
se multiplient, les déceptions deviennent plus fréquentes, les jouissances
plus clairsemées et se dèpouiilanlpeu
à peu de leurs attraits ; les afflictions
de toute espèce frappent à coups
redoiiblés sur des cœurs que l’épreuve
n’a rendu que plus sensibles, les
chûtes dans ie péché, les infidélités
envers Dieu, si elles sont plus rares,
ne nous en paraissent que plus douloureuses. Qui nttus consolera, de
manière j’entends à ce que nous ne
pleurions plus, de manière à ce que
nous reprenions tout notre courage?
Ne sera-ce pas le Saint-Esprit qui est
les Consolateur, de la même manière
dont Christ est le Sauveuri Ne serace pas celui que le Maître doux et
humble de cœur, le Maître qui avait
gardé ses disciples jusqu’à la fin, a
donné à së^ fidèles pour le remplacer
auprès d’eux et pour leur transmettre
toutes les grâces qu’il obtient pour
eux du trône des miséricoides?
Et à côté de la consolation, ne me
faudra-t-il pas d^e la foree, force pour
supporter la prospérité sans glisser
dans rindifférence.el les louanges des
hommes sans tomber dans l’orgueib,
force pour soutenir un travail quotidien qui semble être trop lourd pour
mes épaules, force pour bvaver les
séductions du monde, pour me révolter
anx ordres impérieuxde mes passions,
résister aux doux enlraînements et
parer les rudes coup.s de Satan? Or
cette force qui me la donnera? Qui
si non l’Esprit qui après avoir commencé la bonne œuvre en nous veut
l’y achever? Qui si non l’Esprit qui
après avoir déposé en nous ie germe
de la nouvelle vie et créé en nous
te nouvel homme, n’abandonne plus
celui-ci dans ses luttes jusqu’à ce
u'il ait alleint lu stature parfaite
e Christ et que l’œuvre de sa purification soit parfaite?
De quoi ai je besoin encore? De
vie c’est a dire d'amour. Je suis faible,
froid, lent au travail', pauvre de fruits.
Où est en moi l'amour pour^tout ce
qui est petit, pour ioul ce quiliouffré,
pour tout ce qui est abandonné et
méprisé? Où est en iîloi le zèle pour
la maison de mon Dieu, le désir ardent que de jour en jour s’accroise
le nombre de ses i heureux captifs
qu’il comble de ses biens?.» Ah! qui
me réchauffera, me vivifiera, qui me
remplira de charité tellement que j’en
déborde? Ne sera-ce pas le Saint
Esprit qui descendit sur les premiers
disciples sous là forme de laqguesde feu, qui les poussa au milieu de
multitudes incrédules et hostiles avec
des paroles qui brûlaient de sainielé
et d’amour, qqi les,^rqalnlinl serrés
les uns aux aùièes,- teflémenl qu’ils
n’étaient qu’un corps et qu’une âme,
et qui les disposa si bien à se sacrifier les uns pour les autres qu’il
n’y avait parmi eux aucun indigent ?
Que nie faut-il enfin? ( Je dis enfin,
car de longues pages ne isouiriràient
pas à énumérer mes besoins et à côté!
d’eux, les grâces par lesquelles le
Saint Esprit y pourvoit).' Il me faut
la présence de mon Dieu, une communion toujo«rs plus réellev intime,
constante avec Lui, Je sais bien que
c’est dans la prière surtout que celle
présence se révèle et que cette communion se produit; mais je ne sais
pas encore prier comme il lànt; je
ne sais pas m’approcher de .sa [irésence, je ne sais pas adorer, rendre
grâces, je ne sais pas lui demander
ce qui m’e.st surlout nécessaire et le
demandei' avec l’humililé, la confiance
et r ardeur avec lesquelles il faut
les demander. Je ne perdrai pas courage toutefois, car l’Esprit ne coniiailil pas mes faible.^ses, lï’est-il pas dis-!
posé à intercéder à ma place par des
3
155
soupirs'¡neffablfeS, el S'il le fail, Dieu
ne rexauceré-l-îl pas, et en l’exauçant le Pèl'é ne se manifestera-t-il
pas à moi et ma corilunion avec luí
ne dèviendra-l-elle pas permanente
et vivante? r ■ <
Oui je demanderai à Dieu son
Saint Esprit ! h. m.
Vingt Quatrième
Conférence de )a Vallée de St-Marlin
Le 14 mai 1888, le vieux temple
de Prali, bâti en 1556, comme l’atteste
la date gravée sur la «pierre de
llangle», ouivril. ses pflrles à la 24“'
conférence libre du Val St. Martin.
Outre jes pasteurs et les députés des
diirérenlesi; paroisses de la vallée, 3
pasteurs du Val Luserne avaient répondu à l’appel : ce sont MM. J. P.
Pons pasteur à La Tour, H. Tron
pasteur au Villar, et le soussigné,
actuellement remplaçant dn pasteur de
Vîlleséche, mais chargé olTiciellemenl
d’apporter les salutations des frères
d’au delà de la Vachère.
C'est Mons. Pb. Rostan pasteur du
Perrier qui présida la séance; rrtais
il fut remplacé pendant le cours de
la discussion par Mr. Matthieu instituteur à Maneille.
Après le chant du cantique 72, la
prière et la lecture de 1 Thessal, 5,
M. R. adressa à l’assemblée composée
d’une 30"^ de personnes une courte
allocution basée sur les versets 11 et
12. du chapitre lu. ^ «L’apôtre fail
reposer les exhortations qu’il adresse
aux Thessaloniciens sur la promesse
de la seconde' venue de Christ. En
vue de cet avènement dont nous ne
connaissons pas le jour ni l’heure,
nous devons veiller. L’attente du retour
de Christ, était prédominante chez
les apôtres, et voilà pourquoi St.
Paul invite les fidèles à s’exhorter
les uns les autres de crainte qu’ils ne
s’endorment (v. 10.). Si le devoir
d* exhorter ' revient p.'irticuüère'menl
autx cond'uuteurs’spiriluels de l’églîse,
nhus voyons ici que la Bible n’en ëxélut
pas les autres membres. »
chrétien doit continuellement exhorter
ceux qui l’entourent, par ses paroles
et par sa vie. Il doit le faire avec
amour, avec douceur, mais aussi
avec fermeté. Ne cachons jamais notre
lâcheté, là où il faut parler, sous la
(àUsse excuse de timidité. L’apôtre
recommande parliculiêremeril aux fidèles d’avoir leurs pasteurs en considération et de les aimer, non pas
pour ce qu’ils sont par eux-mêmes,
mais à cause de l’œuvre du Seigneur
à laquelle il consacrent leur vie.
Ainsi leur tâche sera rendue plus
facile, et l’église qui est le corps de
Christ, sera fortifiée par le lien de la
puixD.
Le culte se termina par la prière
prononcée par Mr. H. T.
La lecture du proces-verbal de la
dernière conférence (faite par le sécrélaire Mr. P. L. ), n’ayant donné
lieu à aucuneobservalion, le Président,
expose brièvement, mais clairement,
le plan du sujet à l’ordre du jour:
<r De la cure d'âmes s.
Résumons ses paroles, en les faisant
suivre de quelques pensées glanées
parmi celles qui furent exprimées
au cours de la discussion ;
« Voilà, dit-il, un sujet d'une grande
importance, car là où la cure d’âmes
n’existe pas, la prédication est stérile.
Qu’on ne dise pas qu’elle ne regarde
3ue le pasteur, car quand celui-ci
oit agir isolément ses efforts n’aboiilissenl pas à de grands résultats.
Il doit jDouvoir compter sur l’aide des
consistoires, des anciens, des chefs
de famille, en un mot de tous les
fidèles.
r La cure d'âmes est nécessaire:
1® Parce que ia Bible elle-même nous
l'enseigne,
Déjà VAncien Testardent nous dit
que le pasteur doit paître fidèlement
son troupeau. Le prophète Ezéchiel
s’écrie: Malheur aux pasteurs qui se
sont repus eux-mêmes; et Zacharie
annonce les jugements de l’Eternel
contre les pàsteurs infidèles qui ont
abandonné son troupeau. '
LèSeigneur Jésus-Christ, notre Souverain Pasleiir nous a montré par
4
■vl56-<
son enomple combien il y donnait
d’importance, en y consacrant lu
plus grande partie de son ministère.
En elï'el, il ne s’est pas senletnçnl
adressé aux foules, mais il a visité
les ramilles, les individus. Le Nouveau
Testament nous rapporte avec soin
un grand nombre d’entretiens partirciiliers qn’il eut avec des personnes
appartenant aux différentes clas.ses de
ta société de son temps.
Les apôtr’es eux-.tnêmes la recoinmandent dans la plupart de leurs
épitres.
2“ Sa nécessité ressort en outre
des besoins spéciaux de notre peuple.
L’indifférence est grande, au milieu
de nous, le nombre dé ceux rpji ne
fréquentent pas les saintes assemblées
est trop considérable. Il finit ramener
ces indifférents en allant les chercher
chez eux, et travailler avec plus de
zèle à leur conversion. D’antre part,,
ceux qui ont déjà cotmii le Seigneur
ontaussi besoin des soins particuliers
du pasteur lorsqu’ils traversent les
moments d’afïliciion et d’-abatlement
que chaque chrétien rencontre sur
sa roule.
Les membres de la conférence appuyent encore par divers arguments
l’irnpoi'lance à donnei'cà lacured’àrnes.
Puisque 5iL Pierre recommande aux
pasteurs de veiller avec affection sur
le troupeau qui leur est commis, il,
est clair qu’ils doivent entrer en relation intime avec celui-ci et connaître
lés erreurs et les dangers dont il est
menacé.
C’est seulement à la suite d’entre*
tiens particuliers que le pasleur saura
quelle direction il devra donner à
sa prédication. D’autre part la cure
d’âmes ne sera vraiment bénie, que
lorsque le besoin en sera senti par
les paroissiens eux-mêmes., Les . pasteurs doivent beaucoup demander au
Seigneur de placer devant eux des
âmes affamées et altérées de vérité
et de salut! Le fidèle qui confie ses
chagrins et ses ftiiblesses à son. pasteur l’encourage dans .sa tâche d’une
manière très efficace, et si celui-ci
est abattu, fatigué par la lutte ,,qui
sqrnble donner si peu , de résultats,
on peut dire, qu’il fait de la, cure
d’âmes auprès ds lui. ,
II. A qui incombe le devoir , de let
cure d’âmes? — Celte question touchée
par le Président dans son introduction,
reprend .sa place ici sur' )a proposition de Mr. le pasteur B. Pons.
Toms les orateurs sont d’accord
qu’il ne faut pas-irejeter toute la
responsabilité sui' les épaules du pasleur. L’œuvre e.st au desssns 'de ses
forces. Si, par la position que le Seigneur lui a confiée, c’est d’abord à lui
qu’incombe -cette lâéhe irnttortanle;
les anciens, les régents, ■ le,s-'pères
de famille et fous les fidèles doivent
l’exercer dans leur sphère d’activité'
particulière; Dieu demande cela d’eiix.
.Monsieur .1.' P. Pons parlei'de la
bonne influence qu’exercent sous ce
rapport les associalionsi-icbrétiennesi
qui agis.senl d’àccord avec le pasteur'.'
Celui-ci sent bien que'la cure d’âmes;
aussi importante qw la prédication,'est le point faible'fde son miiftislèi'e;/
ses forces ne lui permettent pas loiU,
jours de la pratiquer comme il vou^
drait le faire, aussi a-t îi besoin d’être
aidé. ' '' ri -- _ ' '
Quelqu’un d’autre fait observei' que
pour que la curé d’âmes garde lonte.son
importance, il ne faut pas’ la mettre
sur les épaules de ti'op' de gens à la
foisi II pourrait arriver ce 'qui se'
voit lorsqu'on se met entre cinq où'
six pour porter une pontre: celui'
qui/' li'ouve que c’est trop loui’d pour
lui, fléchit un peu l’épaule et... les’
autres parlent a sa place! ' < ';*m
Le pasteur fidèle a,' avant ' tout,
* charge d’âmes», le but de sa viO'
est de'conduire les âmes' souffranle.s
et meurtries par quelque cause'■ que
ce soit aux pieds du grand; Médecin,
voilà ce dont chaque chrétlen'l doit'
se souvenir. 1 'O-m;
! ;■ ■. -.iwf.
. .'i*1*'Ui- , '..mI
III. Comment, pratiquerdu cure
d’âm,es? Le Président.élafilii, ^ .cet..
égard quelques- maximes .q.uii.çoflceV;-,
neni, surloul lesuiunislres et.que nous,
pouvons résumer.en liols points:
5
.15,7
NotiS; devons avoir .pour la cure
d * àtriesd á n.f n os é,gl i s e s u n _ p I a ri b i e,n
án:¡ÉLé. el bien ,délenminé;,|il ri'é suiÌU'
pas de .donnei- par ci j.par là un bon
conseil, nous deypns le faire d’urie
manière régulière. Que loules les
niaisopis soienl yîsilées; si ce n’êst
dans le coufa,n|t'd’une annéej cé'qui
n’èst pas,toujours faisable, dans^le.
plus court'delai possible ; . ‘ "
2, Veillons avec : persévei'ançe sur
les ,ân\es qui nous , sont confiées, If
nous,,arrive bieij souvent de fencoriirer des cœurs endurcis, un accueil
froid là où nous voudriqns faire dubien.
Nous lierions tentés de ,nous retirer
et..d’éviter le foyer,inhospitalier, ruais
nous devons imiter notre grand Maître
qui' là.aussi se,,tient à la porte, et
b'appe.;,,,
■ 3. Pratiqu-onsi }a. cure d’àmes avec,
un espr it d’amour et det prièrr). Que
nosi'visites ne soient pasi de simples
visiileside politesse, maisquenous nous
préserUion's, dans les familles comme,
lesi enwovésvde; Dieu., 'i
,L*a conféi-ence examine ensirite lófit*
gueibenl deux' cas spéciaux de là cure
d'âmès: les visites aux malades et aux'
égiiréSi ' ' '
''ífefalrvertrent aux pi-emièt'és,
Mr. P.j,,b craint qu’il n’existé encore
pai-rni noirs;' le préjugé que c’est la
prièi'e dp’pdsleui-'qùi doit envoyer
le malade'au ci,él., Parfois on le fart
aripètéf au derriiér rriomenl comnrre
tg,'fôrtf| les ca'l,hûliques ^ poiir Îèui;s
ppWéni le vîaiiqu'e.Sotiverif bêlas! cfeàjmiàlàdes qui se ci*pieni
pour
leurs '.sûuifrancës’ corporelles; , mais
leurs péchés'qiil sont rouges comme'
le,cramoisi, ils ne les senlenl pas. —
Mr. .fi;, ,P. tr6uve.|aùs^i qué tous les
effpri’sl dü .visitéüri chréliéji'' doivent
ipàrd’à ■'fiii'i'e rèconnaîlre au rrialade
spn éiat'de.i.iialadiéjritorale ,». Né cr'qy,ez,,.pas, dil-j) à ^àon ' rrialade, * que'fal|
prière que'je ,Vais’ faire hVec vous/
voqs sàuvet'a'pat' eliè-rirôme; éllé éérii 'l
plus du iriûihs bonne’dii'ivarit la'pài-t'I
que vous y prendrez, — M. J, P. P.
constate, qtv’.il est bien rare qu'irno
conversion s’opère sur un lit de souffrance. La règle générale est: La maladie laisse le' mnl à de comme eli é l’a
trouvé. Cependant souvenons - nous
que le Séignéur 'est tout puissant*,
et le cœur du malade est acce.«sibie
à toutes les preuves d’intérêt qn’nn
lui donne. lî faut toujours'lui parler
comme si lé Seigneur allait le rap^
peler; c’est itu mauvais service à lui
rendre que de lui cacher son étal.'
2., Quant aux égarés, on observe
que celui qui è'sl passé' lu ¡-.même,
par la grâce de Dieu, des ' ténèbres
à la lurni'éi'e sait, qu’il faut léuV'parlef dè la 'mêm'é manîci-e rjuè' Chrjst
Itil a parlé : avec amoui’ et sérieux,
11, e$t plus facile de pai'ler à nnhordme.'qui 'a fail une grave chute', qu’à,
tiri iridifféréiit, un'avaro,,ou uri ‘egolsid
quelconque- là il faut êlr-e 'ariné dO
tôutéla pi-iidericpj'de toute là. patience
et de toute la chaiilê ehrélienrie que
peut' cohleriir notre cœur-. Il faut
que la parole du pastelli- soit acéOm, pagnée^el soutenue par le témoignage,
dii peuple de'Dieu'., Pmir, ’ce|a, 'dit
M. fi:' T., ir'fiuit,‘'à(jssi là'fei-ridelé de
l’Evàngiie. Que chaque chrétien se
souvienne qu’il appartient au'peuple
parliculier de ChrÎsi'qu'il ,n’ait'aiicune part 'aux <env.res des ’ lénèbi'é's.
« Marche-z doue cornine des'e'nfarils de,
I u,i ri i èi;e 'n' Irons dit l’itp'otre et cC ‘n’es i '
qu’eri ' iigissa n t .‘i i nsi q ué'’ rious ''pou rrons avoir; quelque’ irifliiéiice 'sur les
égalés. -i. ''
' • ■ * * : ’ ini.;;
Avant.' la clôture, i la- C’anférence!
nommei M.i 'Philippe Ro.-ilan'.:*pasie'nF*;
membre de ta Commission popi- la
1-évi.s'ion et l’amélitjt-aliion des biblio"!
ihèqrtes paroissiales de nos Vallées.
M'.' D. Pi' pi'-ésente ensuite ies:saittlaiious aiTéclueuSes de Mi le pasteur
Micol et de la Gonléretice 'du Val
PèMs.' Le Président le charge de faire
parvenir à ces artiis les l'Cmerclmenls
de'la G'rinférence. ri
; fi'Ver.s'l' heure bii'séance fut l'd-osen
piiii là'prière et le chant du Te DCumi'i
: ' ' ;i • ' pav.' peyììotv'"ìì'
lî
■jt:
6
15îi
Corresponbancc
Turin, Ip 11 triai ÌH8R.
Monsieur le rêdacleur du Témoin ,
Veuillez me permettre de profiler
de l’aimnble hospitalilt^ que vous
m’avez loujoiirs accordée dans vos
colonnes, pour donner, à ceux de
vos lecteurs qui pourraient en bénéficier, quelques indications sur VŒuvres des Bains de Mer et d’Aix, fondée
par notre vénéré père et que notre
iamille se propose de continuer, conformément aux irislriiclions qu’il lui
a données et d’après le désir qu’il en
a exprimé avant de nous être repris.
1° VŒuvre des Bains de Mer el
d'Aix a pour but de fournir aux
personnes ci-après indiquées qui n’en
ont pas les moyens d’un autre chef,
la possibilité de se procurer le bienfait
d’une cure d’eaux, dont la nature
varie suivant le genre d’infirmité dont
elles sont atteintes.
2" Six bourses sont spécialement
affectées aux ouvriers de l'Eglise Vaudoise, en activité de service ou obligés,
à cause de leur état de santé, de
suspendre leurs fonctions pour un
temps indéterminé. Tel privilège, toutefois, ne peut être étendu atix membres de leurs familles.
3° Les bourses d’Aix sont de francs
cent cinquante; celles de la mer de
fr. cent,'ce subside ne devant d’ailleurs être employé, dans sa totalité,
que dans le but expressément indiqué
par le premier article, et lés cures
d’uneaiilre nature que celles spécifiées
plus haut n’étant admises, qu’en voie
tout à fait exceptionnelle et en tant
qu’il résulte d’un certificat médical
que, quoique faites dans un autre établissement thermal ou dans une autre
localité plus particulièrement désignée
pour la maladie dont il s’agit, elles
produiront des effets tout aussi satisfaisants. Les cures à domicile ou
sans déplacement prolongé, sont exclues de cette fondation.
Les demandes pour ces six bourses
doivent être pi'ésentées avant le 10
juin de chaque année à Mr. Henri
Meille: les formalités d’admission pour
Aix reslaiil à la cbai'ge des pétitionnaires. Ces demandes doivent être ac
compagnées de l'indication de l’endroit
où l’on se propose de faire la cure,
et d’un certificat médical établissant
clairement la nature de l.i maladiè
el le genre de cure tpti e.H nécessaire.
La famille du foiidalenr se réservé
pleine liberté de statuer sUr l’urgence
el l’opportunité des divers cas, èri
tenant compte des conditions personnelles el de famille de ceux qui les
présentent, ii'w thèse générale, cependant, la même personne ne pourra
pas jouir pour plus de trois ans de
suite dr. ce privilège.
5® Le reste des revenii.s de la foildation est affecté à procurer à des
enfants el à des adolescents dès deux
sexes, appartenant aux diverses paroisses ne l’Eglise Vaudoise, les moyens de séjoui-ner pendant trois semaines au bord de la mer, pour y
faire une cure de bains. > c
6® Les demandes doivent être adres.sées au soussigné avant le. 10 jtrin
et doivent être accompagnées der ■
a) Un ceitifical médical prouvant
que l’enfant est scrofuleux ou rachitiqiie: ^
b) Vp certificat du pasteur de la
paroisse prouvant que les parents de
i’enfant recommandé n’ont pas les
moyens de le faire séjourner au bord
de la mer:
cj Un engagement des parents ou
des personnes qui en tiennent lieii,'
de payer le voyage d’aller et retour;
l’accroissement de i’œùvre et parirtnt
des dépenses, ainsi que lès conditions
qui nous ont été miles récemment
par la Société desi chemins ‘de fer,'*
ne nous perméUaiil plus de nous
charger des frais, de déplacement, Les
demandes qui arriveront après le iO
juin ou qui seront dépourvues de ces
trois documents ne seront pas prises
en considération ‘
7® Un avis ultérieur indiquera le
jour du départ de Turin pour Finalmarina et viceversa, des deux squadre
successives de filles et garçons, ainsi
que le prix du billet pour l’aller ei
le retour. Chaque enfunl deyra êtré
muni d’assez d’argent' pour se'le procurer, sous peine de ne pouvoir poursuivre son voyage depuis Turin. Les*
parents devront en outre veiller à ce
7
m
q,«e les enfants arrivent à Turin pour
le jour, et l’heure fixés, avec un petit
Urousseau en bpn état et. un cosltiroe
de bain, et à ce qu’il y ait qiielquhiri
qui,les attende à. la gare de Pignerol
ou.de Torre Pellice à leur relourde
la mer,
8° La famille du fondateur fixera
chaque année le nombre des enfants
qu’il lui, est possible d’admettre à
jouir de celte institution, et elle fait,
pour cette catésiorie,les mêmes réserves
que celles indiquées à l’article 4.™'
Veuillez agréer, monsieur le rédacteur, l’expression delà reconnaissance
de toute notre famille et, pour elle, de
Votre bien dévoue
! _ W._ MeILLE, JO.
• II! ; 15, Via Pio Quiriio, Torino,
MarBeitlo, le 14 mui 1S8.S.
J’ai profilé du jeudi de l’Ascension
pour renouveler ma visite k notre
intéressante petite colonie Vandoise
de Toulon. Elle compte une demidouzaine de familles, une 15*^ d'hommes
employés dans les maisons d'hôtel et
quelques jeunes filles en service. En
tout une 50® de personnes. C’est la
paroisse de Périer-Maneille qui y
compte le plus de membres.
J’ai trouvé, comme d’habitude, à
mon arrivée, notre cher ami monsieur
D. Bert, qui m’attendait pour me conduire directement au temple. Il y
avait une assemblée d’environ 1,50
personnes, Les deux pasleui's, d’accord avec leur conseil d’Eglise, dont
fait partie Mr. Bert, m’ont remis,
pour noire œuvre d’Evangélis.ilion,
les frs. 18.10 de la collecte qui s’esl
faite à la sortie, comme elle se fait
a chaque culte J’ai ti’ouvé dans nos
frères de l’Eglise Réformée de Toulon,
toujours la même sympathie que je
comiaissais déjà, pour notre Eglise'
et pour sa mission.
Au lieu d’avoir, cette fois-ci, un
service spécial pour les Vaiidois, j’ai
préféré co'fïSacier l’après midi à des
visites. On n’a pas besoin de chercher
beaucoup. D’abord, nous étions toute
One famille!de 7 à S Vaudois, dans
l’hospiulier restaurant de la Maison
Borée. Il suffit ensuite de se rendre,
par exemple, devant l’hôtel Victoria
I et dans peu d’instants on voit arriver
% 4, 5 visages bien connus et tout
rayonnants de joie de pouvoir vous
serrer la main. Mais il faut .surtout
ne pas oublier de voir les souffrants.
Voici une Menusan, originaire de la
paroisse du Pomarel, qui garde le
lit depuis deux mois Mais elle a au
mioins auprès d’elle une bonne fille
qui la soigne de son mieux. A deux
pas plus loin, dans la même rue, je
vois, pour la S*’® fois, une autre Vaudoise qui m’a particulièrement rappelé ces malheureux dont parle TEvangile, qui n’avaient pas le droit
de s’approcher de leurs semblables.
C’est encore une Menusan, originaire
de Traverse; elle a le visage à moitié
rongé déjà par un terrible cancer. Il
ne lui est pas permis de trop s’approcher de ceux qui la visitent. Comme
c’est pénible que de ne pas pouvoir
seulement serrer la main à une sœur
avec laquelle on a prié et qui a notre
plus profonde sympathiel Cette pauvre
femme, n’a même pas les consolations
des siens; les secours les plus bienfaisants lui viennent des pasteurs de
Toulon De telles visites nous laissent
avec la pensée que nous sommes des
ingrats quand nous nous plaignons,
au lieu de dire à Dieu; merci de nous
avoir préservé de ces tristes maladies!
J’ai vu que nos jeunes filles se forment assez avantageusement à Toulon.
Preuve en soit une de mes anciennes
catéchumènes de laquelle je faisais
fort peu de cas et qui m’a décidément
étonné en bien. Je puis dire aussi
que la souscription pour le Bicenlenaire a pris là un bon pli, grâce à
la paternelle initiative de notre ami
Mr. Bert. J’ai donc emporté de cette
visite de jeudi l’impression la plus
agréable.
Hier, dimanche, nous avons eu dans
la soirée une séance de 2 heures,
dan.s In salle populaire de la rue de
la République. Elle réunissait une
60® de Vaudois. Aprè.s le culte, noms
nous .sommes occupés de collectes et
de statistique. Le sujet n’élail pas
très captivant, mais, au moins, j’ai
pu m’assurer que J’avais réellement
dev.ant moi des cœurs Vaudois. Je
tenais sur mon pupitre, d’un côté,
8
„160
20 pèlils-'cnrnéls, d'e lÜTeiiilîeschiicim,
pour là collecte |C!n‘'faveur de notre
œtivre 'd’Evahficltàaiion. .Voi demandé
aux jeunes filles pfesentes de’m’aider
elfes'-fPênies 'dnns célle lâqllc; etl.cot“
IPctanl rtirprés (te leurs amies et autour
(i’elt'ds. pané ipuefeues nï-iiiiiies je'res-’
tai: avec 2 (iarnets. J'avnis' de (îaulré
éôlé. lé''!Ïros .las dé papiér's reçu''de
IP’ TàWe pdiil' t;p r,ol!éde ''en (ivvénf
du bîftenlcnaii'C. Ici''‘'f ai'ftil parlicnlièrérivent 'app’éi-àu' Coitiilê Vaudois
de'Marséfflë.'Tl esT a' piiu près aU’
corn PI e ISës ' tnetn b r ès ’ repi'ésfin I èn I,
tiiis 3 Vallées; 'et ils se sont chargés'
de'fairüi' pour le' inieux, chacun dans
so'n'qUarlier! Deux oii trois'paroisses
s'eulcmcnt'n.’éiaienl' pas repi'éseniiies
ii la séance NduS a'von's'daiisii- encdre
sdr' d’auirfes projets, i
'Frères'des Vàilées, pères et itières
dé familles, ne nous écrivez pas pour
miiis'démandei' do i’arjreùl scufetnenl,
demandéz-^nons chaque l’ois, de laire'
notre'devoir de"éhréliëns, de’fits 'et
déTillës, dé serviteurs et de serrviirUés'.j
Et' priezl siiriont pour rfous. ’
j;^ P. M.
l'iî^rTTp
®lirônique ®iiubolôc
‘Vi$iÎçs d^'églises.' —■ pjon nioins’.de
quairé'visites ’ paroissiales ordinaireis'
oril ,élé,fàifes, par deux délégations
dé la'Ti^blè,"ie' jour' de l’Ascension '
et. l'â''Pim'ancf]è 13''couranl,! dariii .'la'
pértfé supérieure du Vàl Sàint-M'a'rtin.
M! Ji P, pbns'Modérateur,(qui a ent
poiivoir sé'charger,' malgré’ l’éUl de
sa santé, de la rédaciiOn du prijcèsverbal )'et M- II. Tron ont. visité les
e'glisesl,dé;Rodorel.'el. Pral, lahdis que
MM. Hi Bo.sîo et .1. B Olivet visitaient
celhis de Perrier-M’ati'eille et de Massèl.
Le Synode de i887 (art. 2ô), ayant
snpprimé l'obligation, pour la délégation de la Table de ne faire ces
vi.SilB.s qn’aprè.s le cnite ordinaire
présidé par elle, les délégations en
ont' profité, non pas pour supprimer
le culte, mais pour le rendië plus
bref, de sorte que, un lèrnps plu.s’
considérable a pu être consacré à la
visite proprement dite.
Au reste, l’ohh'ligation pour la
Table « d’adresser ; à l’Asseiîiblée les
fn.siriiclions eides'exhortàlicins qu’el'l®
croit hécesSàiiëS , IChd é r'éndréléS
visiteé' paroissiales plus pratiquement
utiles à l’église vfsitéé. ''■*
Au /’emef/l’entretienv anquél
pfùsieüfs membres de l’.Assemblé'e'ont
pris part, a porté principalemePt'iur
I a fréq n e n 1 a l in n d u eu ! të (i U d i m a n c b q,
siir le colle d'ê’ famillè, sur Texamen
et l’admission des éaté'chnménè^’el les
oollecles'. Un bon lémo’îgnage'esPreïidui
aux maîires et ma'îuësses’él'aux' mem-l
bres du Consistoire.’’: ; ' ' ' , ’
—T A AiasîCÎ, l’on a constaté que' le
don d’un polie pour'le temple a favorisé ui ne mcineiiré'fèéquéntation' du
culte principal. L’assemblée a exprimé sa reconnaissance au donateur
M. le pasli Ch. A. Tron de Turin.
La fréqucniation des réunions de
quartiers, très satisfaisante dans la
plupart de.s quartiers' laissé àrdésirer
dans quelques localilés. i
La Société des jeunes Gens .s’est
chargée de; pré.sidor, en été, lès trois
écoles:'du. Dimanche- qui .sé-tienncnt>
à; Salse; au Robers et lau Gros Pasaet.
En bivei^ ec sont l'es régents deiqiiartier qui fes pré.sidenl dans les 9 écoles de la: paroisse. i.
La paroisse a" été encouragée: à
laire un pas de plus dans la voie de
la libéralité cbréliennë. ■: .-n.. ,.
Les services de'M. l’ànftiluleut'.JtelIa
sont très appréciés. Un;, bon ..aenvoi^
•gnage est rendu aux tnembi'es l;du
Consistoire pour leur: travail et pour
’ leur- conduite.
Des r.onférence.s: suir le Bicentenaire!
ont été données'ai Saise, .Vi Ala.ssel, ■
à Maneille et au: l'éricr,! < ’
■ — A Bodoret et.à Pro/, comme dans
les deux pa roisses ci’devant nom;m.ée.
lesassemblécèonl été fnri, nombreuse’',
surtout d'U côté des hoinméset- ,sc
l'onl maintenues telles jusqu’à la lin
de la visite, quoique celle ci se soit
prolongée pendant trois heures et
même davantage.
La délégation de la Table a eut en
outre, un eutrelien avec les Consis-''
toires et a présidé diverses réunions^
'ayant pour; sujet la célébration du'
deuxième centenaire de la Rentrée.
~ ' lîriNKST ROTIEnt . (jiU'aii/.
---------^—i---------------—• -------- î
Pignerol, lmp. Chiantore-Mascarôlli.