1
Année Sixième.
19 Novembre 1880
N. 47
,LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissïint chaque Vejidredi
Vous rne teret témoins. Actes 1, 8. iS'wiî?ani la ‘Mérité avec la charité, lip. 1
PRIX D’ABBONNBMENTPAR AN Itali« . . ». L. 3 Tou« les pays de TUnion dé ptisxe . . 1 d AméTtqué . . < >0 On s'nbonne i Pour VIntérieur chez MM. le« pasteurs et les librairers de Torre Pellice. Pour rEiCierfet/ï" au Bureau d’Ad- 1 miniattacioû. Un nu plusieurs numéros sépa- rés, demandés avant le ti- rage 10 cent, chacun. Annonces: 25 centimes par ligne. Les envois d'argent ee font par lettre recommandée ou pat mandats sur le Bureau de Pe^ rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi : A la Direction <ni Témoin, Pomaretio (Pinerolo) Italie. Pour TADMINISTRATION adresserainsi : ArAdministration du 7Vwoi«, Pomaretto tPiiierolo) Italie
Le devoir do donner systéluatiquemeiit
pour les œuvres de son Bglisé. ~ Conférences du Vaj-Pélis____L’Eglise et l'Ecole.
Un Appel. Réponse A un incrédule.
— ¡Pensées. Nouvelles religieuses. —
CAfoniçiié ùAUdofee. — Revue poürigMe.
iE MVOIH
de donner syslèmaliqnemenl
pour les œuvres de son Eglise.
Nous avons emprunté ce titre
à un coîiiVére «t bous tenons à
le maintenir encore pendant quelque temips, 'encoi*e pour y rattacher les quelques questions qu’il
nous reste ‘à traiter; mais il nous
faut, avant d'aliler, plus loin, faire
deux reclifications ut ■donner nme
explicatioti à 4'iex<ceUewt ami de
qüî nous avUds eu la mauvaise
chance de ne pas être bien comipris.
G’eet dans notre «'uméro du 5
novembre que nous avons commis,
après d'autres, üna etreur que nous
aurions évitée si nous avibns eu
Sous les yeux les actes du der
nier Synode. Ce ne sont pas 250
livres italiennes qui sont offertes
comme second prix du concours
sur le sujet que nous allons préciser, mais seulement 150 livres;
et noos sommes assuré que cette
circonstance n'arrêtera aucun des
concurrents.
La seconde rectification quj nous
est demandée est beaucoup plus
importante, puisqu’elle touche au
sujet même, ou à la matière du
concours. En laissant aux concurrents une certaine latitude quant
aux termes mêmes du sujet, l’on
insiste pour que le dewir à mettre en relief soit celui « de donner
systématiquement au Seigneur ■».
Nous ajoutons ici même et nous
pensons que plus d’un s’en réjouira avec nous, que notre cher
frère et chaud ami, le Rev. Donald
Miller, pasteur de l’Eglise Libre
Ecossaise à Gênes, offre généreusement de procurer à ceux qui
lui en feront la demande, les livres et les opuscules qui traitent
de cette matière.
Ces rectifications faites, nous
tenons beaucoup à expliquer pour-
2
^374.
; \/WWvV.A,'VMVvrvrv-%/v^-w
quoi nous maintenons le titre, en
apparence senletnent, plus restreint
que celai que nous venons de rétablir dans ses termes primitifs
et officiels. Ce n’est certes pas un
sentiment étroit et égoïste qui nous
J pousse. Nous sommes autant que
personne persuadé que le chrétien
ne peut demeurer étranger à rien
de ce qui se fait pour la gloire
de son Dieu Sauveur; qu’une
église chrétienne-évangélique ne
le peut pas davantage, et que la
plus pauvre a toujours beaucoup
à donner, si elle en sent vivement le devoir, — mais nous
n’en sommes pas moins persuadé
que celui qui laisserait mourir de
faim son plus proche voisin, tout
en envoyant de riches offrandes
aux affamés de l'Afrique ou de
FAsie, n ’agirait pas chrétienne ment,
pas pins que celui qui prendrait
un puissant intérêt aux missions
chez les payens, et n’ouvrirait pas
la bouche pour parler de salut
aux pécheurs endurcis au milieu
desquels il vivrait. — Ce n’est
pas du premier élan que l’on par
vient sur un sommet lumineux
c’est pas à pas et péniblement
que l'on s’élève et à mesure que
l’on monte on voit l’horizon s’é
tendre et s’agrandir. Celui qu
n’aime pas son frère qu’il voit,
comment aimera-t-ii Dieu qu’il ne
voit point? he prochain commence
tout près de nous, mais pour s’étendre ensuite jusqu’aux, extrémités
de la terre. Voilà pourquoi nous
croyons toujours encore que, à des
hommes qui ont besoin d'apprendre à donner, il faut d’abord signaler les besoins les plus rapprochés et les leur montrer du
doigt.
D’ailleurs , et c’est là notre
principale observation, ou justification, si l’on veut, quand nous
parlons du devoir qu’a tout chrétien de donner systématiquement
pour les œuvres de son église, nous
n’avons pas eu un seul moment
la pensée de limiter ces oeuvres
à ces quelques unes qui l’intéressent plus directement . ou dont
elle retire quelque profit. Toutes
les œuvres chrétiennes, sans la
moindre exception, sont celles de
toute l’église et de toutes les
églises, à mesure que Dieu les
place devant elles, et selon les
moyens qu’il fournit lui-même à
chacune d’elles.
Nous allions oublier une recommandation qu’on nous charge de
faire aux concurrents. Muitum in
parvo, que nous traduisons volontiers dans notre patois; poc e
boun. — Un opuscule de 100, tout
au plus de 150 pages, petit format,
par ex. celui du Purgatoire de
Desanctis , c’est tout ce qViÎ faut
si l’on veut être lu. ^
Conféreoces dn Val*Pétis
La XF session des conférences du
Val-Pélis a eu lieu , le 9 novembre ,
dans le local de l’école paroissiale d’Angrogne. Malgré le mauvais temps, les
membres de la conférence, pasteurs,
anciens, membres de l’église invilé.s,
étaient au nombre de vjngl-qnalre ; le
public était relativement moins nombreux.
Le sujet à traiter étant ; l’église et
l'école, M. Malh. Gay, dans un bref
discours d'introduction, insista dès l’abord , sur le devoir de mettre en pratique, le précepte du livre des proverbes
ch. XXII : instruis le jeune enfant dès
l’entrée de sa voie... Après quoi, M’
J. P. Pons lut son travail sur le suje^
3
~375~
indiqué. Ce rapport élendu , 'complet
et intéressant, devant être publié, nous
nous dispensons d’en donner ici \me
analyse. Il suffit de dire qu’il fixa l’attention de l’assemblée sur les points
l'uivants : 1° de la direction de nos
écoles ; 2® des locaux ; 3® des programmes ; 4®, des maîtres, surtout de
leur préparation ; 5® du nerf de la
' guerre, l’argent. L’argent est, paraitil , si bien le nerf, non seulement de
la guerre, mais de toute entreprise,
et même dé tout progrès de l’Eglise
êt de l’école, que dans la discussion
il n’y a pas eu moyen de le séparer
des autres articles; on y revenait constamment.
Nos écoles sont actuellement dirigées
dans plusieurs paroisses par des commissions mixtes , composées du Syndic
et de deux membres du Conseil Communal d’un côté , et du pasteur et de
deux membres du Consistoire de l’autre. L’assemblée fut généralement d’avis
que cet accord est bon , et qu’il faut
le maintenir et l’affermir. Mais pour
qu’il en soit ainsi, l’église ne doit pas
oublier son devoir. La Commune poussée par le Gouvernement a, depuis
quelques années, de beaucoup amélioré
l’honoraire des régents. Mais, cela
même est insuffisant; l’église, qui par
le passé s’est beaucoup et presque exclusivement intéressée à rinslruclion,
et qui maintenant encore sait qu’elle
ne doit absolument pas lu laisser échapper de ses mains, doit augmenter le
salaire des régents. Il ne s’agit donc
point pour l’église de faire divorce
d’avec la Commune, mais de mettre
en pratique dans cette union de la
Commune et de l’Eglise, à propos des
écoles, celte parole de St. Paul: si
quelque femme a un mari qui ne soit
pas du nombre des fidèles, et qu’il
consente é demeurer avec elle, qu’elle
ne le quitte point. Seulement l’on fait
observer que l’église doit être le mari
et la commune la femme. El pour qu’il
en soit ainsi l’église doit aller en avant,
ne point s’arrêter dans la voie de l’amélioration de la position des régents,
mais, à la pension qu’elle a déjà instiiuée,“ajouter des collectes par sous
criptions, qui puissent égaler la subvention de la commune.
Les locaux de nos écoles appartiennent presque tous aux Consistoires ;
mais ceux-ci n’en possèdent pas toujours les litres de propriété; il faut y
pourvoir sans larder. Quand il s’agit
de réparations, les régents devraient
s’adresser à la Commission des écoles,
ou de préférence, au propriétaire du
local. El ici encore, la paroisse ne
devrait pas toujours s’en remettre à
la Commune, mais faire de son propre
mouvement bien des frais pour réparations et objets utiles et nécessaires.
Encore de l’argent ! La chose est cependant possible, car il y a Ici quartier d’une de nos paroisses qui a bâti
une école, entièrement à ses frais.
Quant aux programmes, il faut l’avouer, nous ne péchons pas, par trop
d’entente et d’ordre. Chacun fait plus
ou moins, comme bon lui semble.
Nous devrions avoir nn programme
pouf toutes nos écoles, de manière à
coordonner renseignement des unes
avec celui des autres cl même avec
celui de nos établissements d’instruction supérieure; et de pins, mettre
noire programme aulani que possible
en rapport avec celui du Gouvernemeni.
La Table devrait être chargée de le
préparer.
Le Témoin disait dernièrement que
l’école de quartier est chez nous la
base de l’instruction et que sur elle
repose l’avenir de noire peuple et de
notre église. Or, celle base est menacée
par le manque de régents qualifiés,
sans doute, parcequ'ils ne sont pas
convenablement rétribués. Il est à désirer qu’il y ail une instruction spéciale
pour former des régents de quartier.
L’on a essayé de les remplacer par des
maîtresses, et dans certains milieux ,
l’essai a élé favorable, mais dans les
localités écartées, o\i éloignées du centre il est à désirer, soit pour le culte
soit pour la discipline, qu’il y ail h la
diieclion de l’école un homme plutôt
qu’une jeune fille.
De toute manière, il nous faut à tout
prix apprendre à donner syslémaliqiiemenl et selon loul noire pouvoir afin
de faire face à tous nos divers besoins,
4
.376
et surtout afin que, en ce qui concerne
nos écoles, l’étal ou la Commune ne
nous passent pas sur le corps, parceque
nous ne savons pas aller en avant.
L’ËGLiSreT l'ECOLE
Suite).
Messieurs ! Un penseur chrétien
(Vinel) a dit: «La vérité, sans la
recherche de la vérité n’est que la
moitié de la vérité » Loi'squ’il nous en
a coûté pour la chercher, l’examiner,
et nous l’approprier, la vérité nous
est doublement chère et précieuse ;
car toute bénédiction divine pour devenir durable et produire <les l'ruils
abondants, doit être obtenue nioyen.nant les luttes d’un esprit croyant.
( Ewald ). Aussi devons-nous , dans
la recherche et le culte de la vérité,
revendiquer une pleine liberté.
Chacun de nous vit de sa propre
foi et non pas de la foi d’autrui; de
même aussi personne ne peut appeler
sienne cette parcelle quelconque de
vérité qu’il ne s’est pas appi'opriée et
assimilée par un travail individuel qui
lui soit propre. Cela exige un esprit
ouvert, nvais il y faut aussi cette iwciépendance de jugement qui nous permet,
selon la parole de l’apôtre, « d’éprouver
toutes choses et de retenir le bien»
C’est en face des autres sciences et
de leurs représentants que notre science
est appelée ii faire la première application de ce principe.
Considérées au point de vue subjectif,
c’est-à-dire dans leur rapport avec nos
études, les sciences naturelles, les
sciences historiques et celles que par
antonomase l’on appelle critiques, sont
tout autant de sciences préparatoires.
Considérées au point de vue objectif,
toutes les sciences , sans «en excepter
la-^théologie elle-même , ne l'ont que
préparer à la connaissance de Dieu ;
toutes aussi emploient une seule et
même méthode, à savoir la méthode expérimentale, soit de l’observation. Les
moyens aussi considérés en eux-mômes,
sont presque identiques; car le chemin
par lequel on parvient à celte con
naissance qu’on désire, est toujours |0
même: les œuvres de Dieu dans la
nature , les œuvres de Dieu dans l’hisloire, les œuvres de Dieu dans la
révélation, en un mol -y- la Création,
la Providence, la Parole. Çe n’est que
dans la manière de Irailer ces sujets
que l’on trouve «ne différence marquée
car les divers objets de renseigneineni
scientifique sont bien déterminés et
chacune des sciences a sa compétence
à elle, et son but immédiat ainsi que
le faisait déjà observer Galilée dans
sa lettre an F. Castelli (161,3) lorsqu’il
disait enlr’aulres choses: « Je suis d’avis
que Taulorilé des Ecritures a pour
but de faire accepter aux liommes ces
articles et ces propositions qui sont
nécessaires pour leur salut... Voyez
donc, sauf erreur, combien ils agissent inconsidérément ceux qui, dans
les discussions sur des matières naturelles et qui n’ont pas trait directement
à la foi, citent au premier chef des
passages de l’Ecriture que bien souvent
ils comprennenl de triivcrs... » Que la
Ihéotogie ne craigne pas de ineltre à
profil les résultats des aulres sciences;
mais quant à ce qui est de sa compétence, c’est-à-dire dans les choses
nécessaires pour le salut —la foi dans
le Dieu vtvanl, la connaissance <hi
péché et (îe la vie éternelle, i’inteliigence de ta personne et du régne de
Christ, elle n’a pas à mendier sa méthode ni ses résiillalS auprès des autres
sciences. Et quant à son but immédiat
qui est de travailler pour l’Eglise chrétienne et de servir les inlérêls de la
vérité chrétienne, ce but lui-méma
est un garant très-précieux de liberté,
car il est évident qu’une élude purement critique et philosophique du
Christianisme n’a plus aucun droit h
porter le nom de théologie.
Jl
La liberté et (’indépendance des
éludes doivent également être revendiqiiées en face des partis qui divisent
l’Eglise et qui voudraient rabaisser la
théologie jusqu’à en faire leur instf«'
ment. La théologie, au contraire, doit
se montrer impartiale et se tenir au
dessus des luttes et du fracas, afin de
5
Science. Au nnilieu des nuages de pous
oaiL.k.« #.< • > .>1 t )/% iTn vi t I/lût kt, r\ i l'L nrt ■ 1 n
sière que soulèvent les poiémique.«,
On n’esl g'uèi'e à l’aise ei I’oh n’y voit
ni' peu ni prou. Heureusement parmi
nous ( vaudois ) les partis n’existenl
pas et l’oB accueillerait par un sourire
cçtix qui viendraieftt|nous dire: « Moi
je suis Calviniste'» et «Moi, je suis
Luthérien » etc. etc. Noiis ne pouvons
ni ne devons reconnaître comme nos
Chefs d*école OU «heft de file personnej
pas même les personnages les plus remarquables de la Réforme, car nous
avons un seul Chef et un seuî Docteur
et Maître ; pourquoi donc irions abdiquer nolfe ji-berlé et notre indépendance auprès d’im représenlanl quelconque de la théologie moderne ‘î
Pourquoi serions-nous par parti pris
des adniirateurs de l'école soi-disant
critique, jusqu’à en êire des humbles
et servilés imitateurs? Ouc’d’hypothèses
qui n’ont encore aucune valeur scientifique , que de théories qui touchent
à peine au terme d’uti enfantement
pénible et laborieux ! et nous devrions
de but en blanc les accepter comnae
des vérités inébranlables, seulement
parceqne c’est un illustre docteur qui
les a forgées? Quant à moi, je souscris
pleinement aux paroles suivantes de
noire concitoyen, le prof. D. Castelli.
Après avoir fuit observer que quelquesuns redoutent les conséquences de certaines innovations hardies , il ajoute :
« D’autres par contre se jellenl du côté
opposé et acceptent tout, tes yeux
fermés, pourvu qu’on leur parle au
nom de la science allemande, fiors de
laquelle il n’y a pour eux aucune vérité possible ; quant aux idées d’autrefois ils les repoussent non pas parcequ’ils les trouvent fausses en elles
mêmes, mais simplement pareeque tel
savant allemand les a déjà condamnées .
comme telles».
Or, si nous devons affirmer notre
indépendance à l’égard de ceux-là
même qui cultivent la théologie, jugez
vous-mêmes, Messieurs, si notre devoir
n’est -pas de nous niaihlenir tout autant indépendants en fàcc des préjugés,
dos soupçons, des aecitsaiions plus ou
moins violentes de personnes dont l’incompétence nous est bien connue? La
petitesse d’esprit, qu’elle soit bruyante
ou sournoise, ne réussira jamais à nous
iroubier ou à nous émouvoir ; bien
moins encore pourra-t-elle exercer sur
BOUS fa moindre influence.
(à suivre )
iN mu
société BililittBe Italienne
Gliacun de vous sait que vers la fin
de l’année 1871 il a été londée à Rome
une Société Biblique italienne dans le
but d’iinpriiner ' et de répandre ies
Saintes Ccrilures. Bien que n8tirannée.s
se soient écoulées depuis, celle Société
ressemble encore au petit nuage d’Elie.
Mais j’ai celle ferme espérance que
malgré cela elle est, fille aussi, destinée à apporter de l’eau vive aux peuples altérés de vie et de vérité. Nous
avons «nême commencé déjà à en ressentir l’effet bienfaisant: en effet celle
société, après avoir achevé la publicalion de 10.000 exemplaires du Nouveau
Testament, a eu la salisfaclion de faire
iinpiimer lu Bible entière dans une
édiliûri élégante et magnifique, spécialement déstinée à l’usage des familles.
El dire que cela s’ési fait à Rome, dans
celle Rome où l’impudence des hommes
avait mis sous clef laParoledeDieu, dan.s
un texte latin fermé aux mullSludes et où
jusqu'à ces dernières années^ celui qui
se hasardait à la lire en italien et sans
î’interprélafibn arbitraire des théologiens romains, était mis en prison,
lorliiré, déchiré et brûlé par cfi tribunal qui est la lionle de l’humanité et
qui, aujourd’hui encore, s’appelle la
Sainte fnqutsilmi.
Or, mes frères, vous serail-rl honorable de refuser, faule d’un çœur
généreux et bien disposé, votre petite
obole et ne voudrez vous pas inscrire
vos noms pour augmenter le chiffre
déjà respectable des membres de cette
société? Rappelez-vous que la conlri-
6
billion,annuelle d’ttw franc suiBl pour
vous donner le droit d’être membre
de la Société Biblique italienne. Je
suit prêt h inscrire vos noms et à
recevoir voire obole. Les honorables
directeurs, de La Famiglia Cristiana
et de La Civillà Evangélica voudront
bien avoir la bonté de publier, pour
ma décharge, les noms des nouveaux
membres et les dons qui me seront
envoyés.
Très-chers frères!
De grâce ! faites pour l’amour de
Dieu quelque petit sacrifice en faveur
de la Société Biblique italienne, —
faites-le pour l’honneur de la cause
qu’elle représente, — faites-le ))Our
le bien que la Parole de Dieu peut
produire dans notre patrie, — faites-le
au nom de l’union chrétienne et de
la vraie alliance évangélique, lesquelles
doivent s.e manifester surtout dans ces
œuvres d’inlérêt commun.
Rome, le 18 octobre 1880.
Le Secrétaire de la Société
, Francesco ScfARELLi.
Réponse ii nn incrédule.
Le Christian iJéralâ racconle que
le Docl. Emraons, célèbre théologien
de la nouvelle Angleterre , rencontra
un médecin incrédule au chevet de
l'un de ses paroissiens malades.
— Quel âge avez-vous, Docteur Emmoiis? demanda le médecin sans autre préambule.
— Soixante ans. Monsieur, et vous?
— Je suis aussi vieux que la création,
répondit l’incrédule avec un Air de
triomphe.
— Vous êtes par conséquent du
même âge qri’Adam et Eve.
— Gertainemenl; j’éliiis dans le
jardin d’Eden avec eux.
— Je sais depuis longtemps, réparlil le Docteur Emmons, qu’il y avait
dans le jardin d’Eden un troisième
personnage, mais je ne savais pas que
vous étiez ce personnage lâ.
Itouuelles religieuse©
et faits divers.
Italie. — L’Eglise de; Turin a eu
le privilège, la semaine dernière, de
posséder, pendant deux jours, au milieu d’elle, Lord Radslock, qiii , eh
sus de deux conférences données, dans
le temple Vaudois, à 8 1|2 heures du
soir, le 10 et le 11, a eu de jour des
réunions d’entretiens familiers avec ses
auditeurs de laiveille, et une en particulier avec les conducteurs des différentes Communautés existant dans celte
ville. Christ mis à la base de notre
foi. Christ accepté ayeç tout ce qui se
rattache à sa personne, comme premier pas à faire dans la vie chrétienne,
voilà le thème principal qui revient,
sous toutes les formes, dans la prédication et dans les entretiens de Lord
Radslock, illustré par une foule d’afiecdoies et d’allégories qui le rnellenl
à la portée même des plus simples.
Ge qui, chez cet éminent chrétien,
impressionne tout autant que sa parole,
c’est la joie chrétienne, et cet tardent
désir du salut des âmes dont oii sent
que son cœur est pénétré. Puissent les
bonnes impressions que sa parole a
produites sur plusieurs être durables et
fécondes en fruits excellents de toute
espèce ! ,
Suisse. — Un homme dont Iq départ
constitue une grande perte pour Genève et pour l’église de Christ en général, et envers le quel notre Eglise
Vaudoise a une grande dette de reconnaissance , à cause de la part considérable qu’il a eue à la formation de
plusieurs de ses pasteurs, M. le professeur de La Harpe, est décédé dans
sa campagne de Contamines, le samedi
30 octobre dernier, à l’âge de 71 ans.
Nous nous limitons à celte annonce,
pour aujourd’hui, dans l’espoir que
quelqu’un des anciens élèves de ce vénéré professeur, que nous comptons
au milieu de nous, voudra rendre à
sa mémoire, dans les «colonnes du
Témoin, l’hommage dont elle est digne.
— La Faculté do théologie oiSpielle
de Lausanne s’est ouverte au çommen-
7
-379
cempnl du semestre d’hiver ISSO-Sl,
avec 9 éliidis^nls nouveaux. Le nombre
total des élèves est aujourd’hui de Sî7,
sans compter 6 candidats qui ont cessé
de suivre les cours, mais qui n’ont
point encore subi leurs dernières épreuves, — Ce chiffre de 27 est le plus
élevé qu’ait connu la Faculté depuis
1845.
La Faculté libre de celle même ville,
a eu, elle aussi, sa séance d’ouverture
le 7 octobre dernier, mais avec un
nombre d’étudiants qui est exactement
le double; 54, dont 11 ont terminé
leurs sémeslres, 38 suivront tes cours
de théologie, et 5 ceux de l’école préparatoire. De ces 54 étudiants 30 sont
suisses , 12 français, 5 espagnols , 2
allemands, 2 italiens, 3 anglais. Fait
intéressant à relever, celle Faculté a
délivré le 15 octobre son 127® diplôme
de licence.
jFrahce. — Un pasteur entrant en
charge à l’âge de 70 ans. Ce fait, si
incroyable qu’il puisse paraître, vient
de sé passer à Viane. M. le pasteur
Dombres de Castres qui, après 48 ans
dp ministère, dans cette-dernière paroissç,s’élail retiré-à Viane, pour y
jouir'd’un repos bien dû à son grand
âge j. a.aoceplé vocation de l’Eglise de
Viane et vient d’y être installé comme
pasteur. ’
Belgique. — Le 1 novembre' à eu
lieu l’inauguration dn nouveau temple
de Charleroi, assez vaste pour contenir 800 auditeurs. L’Eglise évangélique
de Charleroi, composée tout enliere
d’anciens catholiques, y compris son
pasteur actuel, a 1240 membres en
comptant Içs enfants. Le discours d’inauguration a été prononcé par M.
le pasteur de Pressensé.
— L’Evéque'de Tournai, M. Dumont
autrefois le coriphée du parti clérical
en Belgique, vient d’être solennellement déposé par le Pape, auquel il
s’est rendu des plus désagréables par
la publication de nombreux documents
officiels qu’il avait entre les mains, et
qui montrent de la manière la plus
évidente ce qu’il faut penser de la
bonne foi de la Curie romaine. La
bulle dp déposition se termine par ces
mots :
î Que personne n’ail la témérité de
» contredire ce texte. Si quelqu’un se
» rendait coupable d’un tel cTtlcnlai,
ï qu’il sache qu’il encourra l’indignaB lion du Dieu tout puissant et des
ï bienheureux apôtres Pierre et Paul ».
Angleterre. — Miss Helena Gladstone , la plus jeune fille du premier
ministre de la Reine, vient d’entrer
comme instilulrice au Newham-Collége.
Non contente d’avoir passé de brillants
examens, pour l’obtention du brevet,
Miss Gladstone quitte sans regret la
brillante existence qu’elle menait auprès de ses parents, pour se consacrer
à l’éducation des jeunes filles.
Pensées.
Nous devons prier, comme si notre
travail ne servait de rien, et|lravfûller
comme si nos prières devaient rester
sans exaucement.
Spener.
La lutte contre, le mal, est;M.ne forme
essenlielle de la charité, , j ,
E. Naville.
Celui qui augmente sa science, augmente sa douleur, L
Ecclésiaste 1 18.
Un certain degré tristesse est inséparable d’une grande puissance, de rétlexion. Plus on s’élance dans les hauteurs
de la penséé , plus on alleinl la région
de la tristesse,
A. VlNET.
Les moulins de Dieu, moulent lentement.
Un prov. allemand.
En peu d’heure, Dieu iabeure.
Un prov. français.
8
ffihrontque ©ítudólee
Véà'ivtf-ManeiUe. Encore un
échec póni’ celle paroisse singulièremenl favorisée par la faculté d’avoir
moyennant un modeste sacrifice , le
ministère d’un second pasteur. —
Quoique nommé à la presque unanimité, 46 sur 50 volants, Monsieur P.
Bonnous, engûgé ailleurs, a déclaré
ne pouvoir accepter l’appel qui lui
est adressé, ,
On se demande avec plus de curiosité que d’anxiété (il y a déjà un
pasteur à Périer Mâiieille), commeiil
celte paroisse sortira de la dilïicuilé
qu’elle a voulu affronter.
Ro«Ae4»laffi0. ~ La Table, qui
s’est assuré pour un an, les services
de M. le Ministre Marauda en qualité
d’évàïigélisté à rinlélieur, éh allebdanl
qü’dlle piiiSse lui às&ighér pèut-êirb
(id autre cbanip de travail, ra enVoi'ê
dans celle commune ponry ftiiré, d’àfccord avec le pasteur de Praruslin, une
visite détaillée et un séjour de deux
ou trois semaines employé du mieux
qu’il pourrli ppurd’^di’fléatìoii* dé dette
fraction considêrâ'ble tì’Ude de nos
plus grandes paroisses.
Le Consistoire de St. Jean a déjà
poiivu moyennant un concours considérable du Comité d’Evangélisation,
et dans l’espoir d’en obtenir un de
la Table, ^ux besqins également signalés au Synode du quartier de Morcious et Briisai.
MtaMie, — Le roi Hutnheri et la
reine Margderile ont quitté Monxa et
sont arrivés à Rome le 15 courant à
une heure du matin. La santé de LL.
MM. est très satisfaisante,“
Les Chambres ont été ouvertes le
15, mais 'Je nombre des députés est
très restreint et ne s’élève guère au
dessus de cent sur cinq cent-huit. Peu
de députés piémonlais, presque point
du parti oè la d'rbi.lé.
Le ipiniélre dës finances a présenté
le projet de loi pour l’abolition du
cours forcé. H éh a été donné leelure
à la Chambre presque déserte,
ÎPrnnèé. — Le Gouvél’hemeni continue à faire èxéculer la loi contre les
Congrégations religicuSés riôn autorisées. A la Chambre des députés ont
eu lieu dés discussions très viólenle.^ ^
et des scènes indignes d’boftifnes qui
ont reçu de la nation le mandai de
faire les lois et de veiller ault intérêts
du pi^ys.
Le Ministère après avoir donné sa
démission l’a retirée et à obtenu de
la majorité Un vole de confiance.
■— L’agitation atilisémilique ou anli-îSî'aélite , qui a commencé depuis quelques mois et qui
paraissait assoupie, s’ést ravivé. La
diète prussienne ne pourra pas ne pas
... .
s’occuper de celle question brûlonle. Lés
journaux sont remplis de pétitions
de protèsiations en sens eonirake.^
ÎÊM»»ie, -I- L’empereiir Alexandre
se trouve dans un état de santé irésprécaire. Cependant il ne songé pas à
abdiquer, mais bien plutôt à elever au
trône,,son épouse, la cqmtessc Dolgorr
vuki. , ’
WiJli
mtAté Wtiié -é.
L’éleciiort dé M. Oàrfiè'ld” appiàl iéhani
au parti républicain,,au même pïlfli
âuqtiéi àppàrlenail Lihéotn, esi ns^ffee.
___il'.:.,.’:;;.;;,,, ,
■ ERRATA .èORRIGÉ
Üàris j’aft. VEglite èt VÈcaU (iS. 4t5,, page
37Ó) il s'èSr gifssë pi) d'éi pliiiî joli et ée ^ias
¿olofeaal’eà bèqviil'lès qu’il soA p'òssibitì’i'ìimà'giri fer. L'Etftl y pet àpi)èlé le jïire éiJÉ théolé'gieW«, tahSisqU'il en eût l)é jibíí.
A.ianôjàKàe
On recherclié sik iëtiheS üllés pour
uiiè fabMque dé tricots siiuéé à Pràrusiiri, à ta fiàrine.
S’adresser ,,au propriétaire J. b,
Bertos.
Ernést'Robkbt, Gëmn't et Admimstraievr
Pigoerol, lmp. Chiaotore et MasCareiib