1
Année Xlll®.
PElï O'ABON’iÎIÎMBNT PAU AJÎ 1'
Italie i. ' . . . . ‘ L., 3
Tous les paya do rUnlon (Jo
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Chez MM. les PAstenr,a ,•
Chez M. Ernest Robert fpîjg'nérol) et
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N. 22.
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le tirage 10 centiiaos chactiu»
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S’adresser pour la Rédaction et
l'Administration à M. le Pasteur H. BdbIo — Saint GermainCluson (Pinerolo) Italie.
3 Juin 1887
Tout, changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
TEMOI
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vomr tM fsree tem&tne. Actes 1, S.
Sommaire.
L’assembléè générale de ¡l’Eglise Libre.
— Texte et Tradüction de la noble Leçon.
— Evangélisation, — Missions. — Ma Bodssole. —C'hroniqiie rn.i/doif:e. — Ne-vue i^olilique. — Avis..
i’asSfeniMÉei^sêrlrtlj'lié l’EfHSe-tilrre
Le Piccolo Messaggere, org.me de
rEgli.se Libre ilalienne, publie presque
en entier, dans son dernier numéro,
les procès verbaux de l’a-ssemblée extraordinaire de Florence. Comme nous
nous sommes fait un devoir de tenir
nos lecteurs au çpuranl.de tout ce
qui concerne le projet d’nn'ion entre
l'Eglise Vaudoise et l’Eglise Libre,
nous voulons continuer jusqu’à
cl pour aujourd’hui, glaner, dans
les colonnes du Messaggere, les détails
qpi poâ'if'ront servir à compléter la
lettre de notre correspondant de Tos
cane.
■h,:;
! 1 .
* * ■
Le discours d’ouverture de monsiéilr
Gavazzi, dont l’assemblée a'votél’im■pressiôti, insiste sur le devoir de
veiller sur nous-mêmes, sui’ notre
Suivai^t ia 'eérité avee la charité. Eph. it, 15.
œuvre, et sur notre église. Dans celle
dernière partie-, l’orateur a louché à
la question de l’Union. Après avoir
noté l’insuccès congresso evangeUco
qui n'a pas abouti tnéme à une fédération des églises, Mr. Gavazzi raconte cprqnrenl les plus.fervents s’efforçâttedl d’oblepin auifiiojiis la fusion
des deux églises italiennes. Il y eut
un temps où l’élan des deux côtés
parul assurer runion. «Mais, ajputel-il, les bâtons n’ont pas manqué
dans les roues de ce char mystique.
Par conséquent, i'Cî7/ohî. Quanlà moi
je ne me retire pas d’une .ligaç de
ce projet favori d’union, pourvu qu’elle
se fasse avec dignité, réciprocité et
charité. Si nous, église ilalienne,
nous avons cherché l’union e.veîd’auli'e
église italienne,; nous n’y ayons,,pas
été poussés par le découragemenUou
par le manque de moyens, mais bien
plutôt par le désir de voir l’Italie
plus largement et plus sagement évângélisè'e,'’’''['''''’'‘’ ’ ’ ^ *
' k NdÙ^'èlcyons donc Veiller afin qUe
les aocord's procèdent de pair.' Des
deux côtés les concessions Ut lés ren'onc'ements doivent ê'tre égatix.' 'Si
2
-170.
nous devons renoncer à un nom qui
nous est cher, que les autres y renoncent aussi, et que les deux églises
prennent ensemble le nom qui convient à l’union italienne».
Vingt-sept églises étaient représentées par 37 délégués. Le Bureau
se composait de MM. Gavazzi président,
D. Borgià' viáe¡-prés. P. Mariani et
M, Marïfii secrétaires.
Un lélégramine a été envoyé au
Rev. Mac-Dougall qui était pour la
première fois absent.
Les membres choisis par le Bureau
pour former la Commission chargée
de présenter un rapport sur les modificaiions au projet d’union, ont été
MJÍ, L. Conli, Lagomorsino et S. Stagnilla ! ■ '
'Dans la séance privée du samedi
Ê'Oir { 21 ) l’Assemblée a voté une propbsHioh' du Comité régularisant le
rôle dés'OüvrieÉs ël fixant quelques
règles au sujet de la consécration des
évangélistes.
• Les ouvriers de l’Lglise Libre sont;
colporteurs évangélistes, instituteurs
évangélistes, évangélistes et pasteurs.
Tous les évangélistes trouvés capables
par le Comité et régulièrement reconnus par l’assemblée générale, auront droit à la consécration après
une année d’épreuve et quatre ans
de service effectif. »
Les huit évangélistes consacrés, le
dimanche au soir, remplissaient ces
¡eonditíonS.
. -1 ,
• . » . f ♦ ♦
i ! ■;' -r . : - • ,
Le rapport de da Comipission sp^
ciale chargée de'formuler un préavis
sur les modifications du Synode Vaudois, constate tout d’abord que jes
congrégations libi:es, dans leurs délibérations continuent à exprimer un
vif désir d’union, celle-ci • étant
considérée, en soi, comme un bien
pour l’œuvre. D’où sont venues les
difficultés? Non pas de l’Eglise Libre
ni de ses Congrégations puisque par
les articles du projet elle se montrait prête h sacrifier sa liberté et
ses usages quant à la consécration
des ouvriers, son Assemblée générale,
ses propriétés, son nom, sa constitution*, son Collège de Thértlbgie et
sa profession de foi. fComlrient les
Vaudois onl-t-ils répondrf à ces sentiments? f La manière d’agir de
l’Eglise Vaudoise a produit l’impression que celle église sœur n’a compris
ni notre idéal ni les bases du projet
à leur juste valeur ».
Pour le prouver, le rapport passe
rapidemenl en revue l’accueil fait
au projet par la conférence générale
de Florence, et par les Paroisses des
Vallées, surtout en ce qui regarde
l’institution d’une Assemblée Générale comme autorité suprême ecclésiastique, et le nom que devrait
porter l’Eglise unie., Les paroisses,
en particulier, «n’ont compris, dit
la Commission, ni noire idéal, ni le
pi'ojet d’Union, et, pour sûr, elles
n’onl rien fait pour la vouloir et
pour la faciliter ».
Sur 27 congrégations libres, 26
ont rejeté les modifications synodales
et une s’en est remise à l’Assemblée
générale. Elles sont unanimes pour
l'epôusser les modifications de l'art. 5.
Le droit laissé aux églises particulières de s’appeler; Çhi^sq,^ emng.
di..-- n’est pas une concession'puisqu’il existait déjà.
Les modificalions synodales portent alleinle à la dignité de l’Eglise
Libre parce qu’on lui demande de
tout céder tandis que l’Eglise Vaudoise
ne cède rien.
3
r
-171.
La Commission concluí donc en
proposant l’ordre du jour qui a élé
accepté à l’unanimilé par l’Assembiée
et que nous avons publié.
La discussion, assez courte, a porté
sur l’art 5® modifié. Combien fautil être de membres pour prendre le
nom de ChiesaEvang. d’Jlalia? 10000,
30000, 50000? Si on ne le fixe pas,
on pouh’ait soupçonner qUe l'on
agisse ainsi pour renvoyer l’union
aux calendes grecques. Quant à l’union avec d’autres 'dénom'inations, il
n’ÿ faut pas songer
Au cours de la discussion M. Contini observe qu’il n’est pas exact de
dire que les Vaudois n'ont pas compris
l’idéal de l’Église Libre. Le président
déclare que par son vote l’Assemblée
ne se fait pas juge ou censeur du
Synode Vaudois, mais simplement,
gardienne des droits de l’Eglise Libre.
M. Gavazzi a proposé et l’Assemblée
approuvé d’envoyer au prochain Synode « nn vœu, un désir, une prière
une bénédiction, afin qu’il concoure
<à faciliter l’Union tant espérée».
Texte et Traduction
dtí
U NOBLE LEÇON
Nous appelons l’attention de ceux
de^ nos lecteurs qui peuvent sans
trop se gêner, dépenser dix francs
pour encourager une publication utile,
sur la circulaire ci-après du Doct.
Montel de Genève. Nous ne partageons
pas ses vues sur bien des questions
relatives à la liuérature Vaudoise,
mais nous sommes heureux qu’ il
entreprenne de publier un texte définitif avec traductions de la Nobla
Leyczon.
La Société d’HisloirC Vaudoise ne
manquera pas, sans doute, de se procurer un ouvrage qui est d’un grand
intérêt pour noire église.
H. B.
« Depuis quelques années les éludes
vaudoises ont pris un nouvel essor.
La découverte du codex de TépI, en
Bohême, a soulevé l’importante question de l’origine vaudoise des traductions de la Bible en langue allemande,
et la controverse, que l'examen de
celte antique version dés saintes Écritures a suscitée, a montré, une fois
de plus, l’étendue et la profondeur
du mouvement vaudois au moyen-âge
et h l’époque de la Renaissance; la
publication en photogravure, qui nous
est annoncée, du célèbre manuscrit du
Nouveau Testament cathare de Lyon,
prouve à quel point l’attention du
public savant est, portée sur ce point.
Les travaux récents publiés en France,’
en Allemagne, eii Italie, en Bohêmèj’
etc., par MM. S. Berger, Keller,
Ilaupt, Jostes, Comba, Goll, etc.,
bien que faits à des points de vue
fort différents, témoignent hautement
de l’ardeur que les hommes de science
déploient à mettre en lumière l’influence remarquable exercée par les
Vaudois. Dans notre Histoire littéraire des Vaudois du Piémont (Paris,
1885), nous nous sommes efforcé,
nous-mêmè, par une étude minutieuse des manuscrilsi, d’établir les
tran-sformalions successives de la littérature vaudoise, et l’évolution des
idées religieuses qui y sont exposées.
Aussi nous a-t-il semblé que le
momeiU était venu du publier une
édition, en quelque sorte définitive,
du célèbre poème de La Noble Leçon,
l’œuvre capitale, la plus achevée,
la plus originale du parti vaudois.
i
4
-175
Telle.a du ; fnoins, ía pensée
de quelques Vaudpis ilaliens et fran-,
çais,, qui ont bien voulu nos charger,
de celte publication Le volume, que
nous préparons, et qui paraîtra en
automne, contiendra:
1“ Une étude philologique sur les variations
' du dialecte vandois depuis ses origines
jusqu’à nos jours.............. ' - '
2® Une élude historique' et critique sür'bo'
:i Noble Leçon, et la place qu’elle occupe:
I dans la littérature ,vaud{)ise. ;(
3“,Le texte original de La Noble Leçon, d’après le manuscrit de Cambridge et les
variantes des liiaiiuscrits de Genève
et de Dublin
4* Là traduction française dupoème. ' i
5” Deux traductions idu poème en vaudois
moderne idialecte de la vallée du Queyras, par le Dr. Chabrand, dialecte du
I val St-Martiii, par M. yilielra\
6"'Une notice sur te nouveau manuscrit
vàùdo'is de la Bibliothèque de Dijon.
■■il ' !;!!' ■'
Une souscription ¡est^ ouverte au
prix de 10 francs l’exemplaire; une
fois paru, le volume sçra .mis en
vente au prix de 12 francs 1! ne serp
tiré qu’un petit nombre d’exeniplaireSjí
Prière d’adresser Iqs so,tis(;i'ipliops
à M. Mo^jitet, professeur à Tüniversilé, Villa-les-Groltes, ¡Genève, Suisse,
Evang'élisatioû
1,-,/
T,urin. — La congrégation italienne
compte maintenant plus de 300 communiants. APâqucs26 nouveaux membres ont été reçus.
Un incident ¡dramatique s’est produit, dans le temple au moment où
Mr. G A. Tron entrait, suivi des catéchumènes qui devaient déclai er publiquement leur . foi en Jésus seu,î
Sauveur et proraellre de marcher,dans
ses commandements. Un cri se fil
entendre, puis une voix de femme cria
à haute voix: eTu, tu, anche tu ti
vuoi far ‘protestante; io non voglio,
non voglig » ■ C’était la femme d’un
des convertis, qui soupçonnant ce, qui
devait arriver, s’étail, ce jour-là rendue
' au temple accompagnée par son frère.
Natui'ellemenl on la fit sorlh’ et on
l’empêcha de déranger ^ le, |Servic6,
Mais cet incident servit à donner^ plus
de solennité aux paroles du,, pasteur
lorsqu’il invita .sçs .catéchumènes à
« calculer la dépense » ,et à se t’etirer
s’ils n’élaieijl pas prêts à tout sacrifier
pour l’amour de ¿hrisÇ On se représente la scène qui attendait, à son
retour à la maison,,le mari qui venait de confesser sa foi en Christ.
Quoiqu’ il fût enclin auparavant à
la violence, il ,supporta patiemment
l’orage , des reproches amers de sa
femme, puisse sa foi sortir de l’épreuve plus pure, et avoir ^pour ,.sa
récompense Ja conversion ¡.de sa pauvre et fanatique compagne.
Rome. — Nousn’avons'pas'eu, celte
année, écrit Mr. Prochel, beaucoup
d’étrangers à nos cultes de Via Nai zionale. Il est de fait que c’est plutôt
la classe instruite des »catholiques
romains qui fréquente nos cultes,
ce qui fait croire, même à jcerlains
de nos amis que ce sont des étrangers! Comme si des hommes et
des femmes, habillés proprèmenl ne
pouvaient,pas être aussi italiens que
ceux qui sont pauvrement vêtus. Deux
semaines avant mon dépaf’l de Rome,
devant me rendre au Ministère de
grâce ,et justice et des cultes, le
ministre Tajani, alors démissionnaire,
me renvoya au chef de division, qui
me reçut très poliment. J’avais à peine
commencé à expliquer qui j'étais,^ lorsqu’il m’interrompit avec un sourire,
5
fWwwWVWWWI
'■m
en- me disant; <Je sais fori bien qui
vous êtes; je vais assez souvent en*tendre vos sermons dahs le lémplé de
Via Nazionale.
Le vendredi saint nous avons eu le
service de communion. Trois prêtres
étaient présents. L’un d’eùx ' ayant
fait la connaissance d’un lecteur de
la Ôible et s’élanl assuré qu’on pouvait assister service sans être trop
observé, ,s’y rendit avec deux amis en
habits bourgeois. Le colporteur, assis
derrière eux pouvait entendre leurs
obseryàiipi)s.,Ayani ipSislé sur la par
faite suff|sançe du sacrifice de.CbrÎst
et ajouté qu’il n’avait pas besoin d’être
répété, - que de prétendre le répéter
était une injure à Christ, — l’un des
prêtres, se lournanl verS ses collègues,
leur dit ; E la nòstra Mes/taT!. Quand
ils entendirent ,les 'exhortations qui
précèdent la S, Cène, un autre s’écria ;
Caspita, corne è serio! Lorsque le colporteur les fit sortir par une porte
latérale afin qu’ils ne fussent'pas décelés, ils le'rèmercièrent et ajoutèrent
en lui serrani, la mtâin; «Nous n’avions
aucune idée que votre culte fût aussi
sérieux que cela.
(Extrait â'une lettre dn dpqt. .Procliet
à la Voice .fxorrl, Itala),,,
Ligurie. — Le jour de Pâques les
époux Rochal ont donné aux enfants
dé Bussana, localité gravément
prouvép par le tremblement de terre,
une charmante fêle dans un bois de
pins. Le syndic de la localité a remercié chaleureusement le pasteur de
San Remo.
A Baiardo deux demoiselles anglaises^ ont soigné avec un grand dévouement, dès le mois de février, 18
blessés recueillis dans une église, qui
avait été transformée en lazaret provisoire. Dont Spinelli voyait de mau
vais œil ces deqx protestantes établies
dans un oratoire papiste, et l’évêque
d4 Veniimiglia , espérani les dénic'her
dèhà, ' éhyoyà le cùré''*'dè la villes
avec deux sœurs de charité pour rem
placer, ces diaconesses volontaires.
Mais iil fît un trou, dans l’eau.!:Ni le
comité local, ni les médecins officiants
ne voulurent entendre palier de j’écbenge péOposé, et noire pauvre curé
dut prendre l’omnibus de retour a,vec
ses compagnes d’infortune.; ;i -i,
Missions
Ouganda, — Nos lecteurs se;souviennenl. de la description que nous
avonsd;on-née, dans;cejournal, desierr
rible.Si, massacres de iChrétiens dont
ce,ipays fut le. Ihéâtre. Les dernières
rioüvelles datent du 28 septembre de
l’année passée. •— îLe . missionnaire
Mackav;écrit; « J’ai tous les.jours des
visilesî Nous lisons et relisons les
livres les plus importants du N,. T,
Nous avons quelquefois des cultes plus
nombreux. Depuis le départi d’Ashe i
je n’ai plus vu le roi ,. Ayons palience.
Nous verrons encore la,gloire.de notre
Dieu ». ,;i I.
Le successeur de l’évêque martyr
Hanninglon, M. Parker, espère réparer bientôt de Zanzibar pour,l’Ouganda, avec ,MM. R. ,,P. Asbe,, 'J. G.
Price, J, Blackburn et pcpl-êlre ,deu,x
autres missionnaires acluel,l;em,eni en
Angieferre. ,,,
Taïti. — On sait que toutes lesdles
de la Société; ont été d’abord évangélisées par des missionnaires de la
Société de Londres. La conversion de
Taïti a été, la première grande victoire
remportée par les missions protestantes en ce siècle. Lorsque ces .îles
furent placées sous ; le protectorat de
la Prance, les missionnaires de la
Spçiété de Paris remplacèrent ceux,de
Lonilres, après un,temps de trouble,
pour les, pa;Uv,res églises , Issues du
paganisme.,',- , .
•4
6
Î74
La Société de Londres n’a, louteTois, pas cessé jusqu’à ce jour d’y
avoir ses représentants attitrés. — Il
n’en sera plus ainsi dorénavant. Mr,
Green, son missionnaire, étant arrivé
à l’âge de la retraite, elle a jugé qu’il
n’y avait pas lieu de le remplacer.
M. Green qui avait su se concilier,
non seulement l’affection de ses collègues français, mais aussi le respect
et la confiance de l’Administration
française de ces îles vient de prendre
congé des Eglises taïtiennes, et il part
en laissant une large place dans l’affection des amis qu’il y laisse.
Alaska. — Nous avons parlé, dans
le temps, des difficultés rencontrées
par la Mission des frères moraves dans
l’Alaska. Ce grand pays (deux fois et
demie le territoire de la France),
situé au Nord-Ouest du continent américain, est peuplé d’Esquimaux. Les
frères ne se sont pas laissés décourager par la mort de leur premier
missionnaire, et tout promet à la
jeune mission un fieureux avenir. Une
première station, Bélhel, a été établie
sur les bords du fleuve Ku.skain. Une
seconde va être fondée à Nushagast.
Le budget annuel de ces deux stations
s’élèvera à la somme de Id 000 frs.
Léribé. — Les enfanls de l’école
du dimanche vaudoise deCataniaont
envoyé dernièrement à l’école du dimanche de Léribé 20 francs, pour
achat de livres religieux, en accompagnant leur don d’une lettre pleine
d’affection pour les petits écoliers
noirs. Voilà un bon exemple à imiter.
Missions de Paris. — L’inauguration
solennelle de la nouvelle Maison des
Missions a été fixée au mardi 31 mai,
surlendemain de Pentecôte, mais l’installation définitive aura lieu un peu
plus tard. Les 3.000 francs qui cloivenl être encore réunis pour achever
de payer celle consiriiclion seront,
nous l’espérons, trouvés à ce moment.
Le déficit de 62.000 fr. qui pesait
sur la caisse de la Société est dcr
scendu à 9 000 fr.
Ma Boussole
Un chrétien, IraversantrOcéanallantique, se promenait sur le pont avec
le capitaine du vaisseau quand il
laissa accidentellement tomber un
livre de la poche de son pardessus.
Le capitaine — homme brave, mais
incrédule - ramassa le volume et
le rendit à son propriétaire. Ce derr
nier le remercia chaudement en ajoutant qii’il estimait ce livre àu-dessus
de toute valeur et qu’il 'aurait été
très peiné de le perdre.
— Quel est donc ce livi'e? demanda
le capitaine.
— Comment? mais c’est ma boussole, répondit son interlocuteur! Vous
avez la vôtre pour diriger votre bateau; de même,ce Nouveau Testament
est mon guide dans la vie. Capitaine,
ajouta-t-il en souriant, je désire que
vous soyez aussi sûr de votre chemin
que je le .suis du mien,
La conversation s’arrêta , là; mais
celte dernière parole pénétra comme
une flèche dans le coeur du capitaine.
— Si vous aviez essayé de prêcher,
dit-il quelques jours plus lard, je
vous aurais répondu vivement, mais
les quelques mots que vous avez prononcés et la manière dont vous les
avez dits m’ont tellement impressionné
3ne je n’ai eu aucun repos avant
’avoir imploré le pardon de Dieu.
El maintenant je suis chrétien.
Heureux celui qui apprend ainsi
du Seigneur à dire, à propos, une
de ces paroles qui sont comme des
pommes d’or dans des paniers d’argent!
iiout)cüc0 rcliijieMscB
Le Christian signale avec quelque
inquiétude les conquêtes que VAgapémone, nouvelle secte illuministe, a
faites dans les rangs des chrétiens dits
7
.175
t avancés », c’esl-â-dire des chrétiens
qui se préoccupent beaucoup de la
santifjcaüon parfaite, de la guérison
par la foi, du rétablissement des dons
spirituels, etc. Ce journal affirme
égalertjent que les hérésies dogmatiques des adhérents de M. Prince,
qui est le chef de cette secte les ont
conduits aux chutes morales les plus
déplorables. Espérons que l’excès
même du mal donnera lieu à une réaction qui ramènera ces enfants perdus
du perfectionnisme à la sobriété religieuse.
Le Japan Mail rapporte qu’une
.série de prédications viennent d’être
données à Tokio, dans le plus grand
théâtre de la ville.
On estime que le nombre des anditeiirs variait entre 4,500 et 6,000.
Les prédicateurs étaient pour la-pluparl des pasleurs Japoriats, et la
foule les écoutait des neures entières
avec une altenlion digne d’être donnée en exempje à plus d’un audiloire
européen.
(Eglise LiJjre).
fflitïere
.ê la suite de la deslrucliori de
Diano Marina par le tremblement de
terre du 23 février, Mr. le pasteur
Berl, de Gênes, a entrepris de construire dans cette malheuren.sé localité, avec le produit de.s souscriptions
qui lui ont été remises, un groupe
scolaire, comprenant deux salles d’école, une grande salle pour réunions
et réfectoire, une cuisine et trois
chambres pour tes institutrices et la
portière. Les murailles du bâtiment
seront en planches, la charpente en
fer, ai le toit en tuiles. Mr- Berlcomple
faire*’inauguralion dans six semaines.
Çliraniquc ®nubot0c
Turin. Sociélé Chorale pruteslanle.
— Fondée en lb’83 avec 39 chanteurs
seulement, cette société s’est graduel
lement développée el si, à son premier
saggio public, elle ne comptait que
39 chanteurs, 53 prirent part au second, 69 au troisième et non moins
de 76 à son quatrième, donné le 49
mai au Théâtre Alfieri.
Elle compte actuellement 77 membres exécutants, et 443 entre membres effectifs et honoraires. Le comité
Sour 4887 est présidé par Mr. A. Turinoer et le Directeur des exercices est
Mr. l’ingénieur Adolphe Dalbesio.
La Tour. — Mardi soir, dans la
.salle du Synode, une assemblée d’environ deux cents personnes, a écoulé,
avec le plus vif intérêt, pendant une
heure, Mr. le pasteur William Meilte
qui a eu la bonté de répéter ici la
conférence qu’il avait donnée à Turin,
il ÿ a quelques mois, sur Joseph
Ma LAN, premier député vaudois.
Un sujet pareil, traité comme a su
le faire Mr. W. Meille, ne pouvait
que captiver l’assemblée d’élite qui
a eu le bonheur de l’entendre. Nous
unissons notre voix à celles qui se
sont fait entendre immédiatement après la conférence de notre ami, pour
le remercier de la bonne action qu’il
a accomplie en recueillant, non sans
beaucoup do peine, ce qui a trait à
la vie publique de noire regretté bienfaiteur Mr. J. Malan., et pour lui renouveler la prière de livrer k la presse
son intéressant travail. S’il cède à
notre demande, nous croyons ne pas
trop nous aventurer en lui promettant
la reconnaissance de tous les vrais
vaudois.
Les 43 francs, résidu net des billets d’entrée, ont été veivsés dans la
caisse de la Sociélé des demoisfilles,
qui a son siège à La Tour, el qui
s’occupe, avec tant de dévouement,
des enfants pauvres qui fréquenlenl
les écoles du dimanche.
J Pj P.
A.
*
8
, 116.
Ifteoùe ^oltltqué
iV.vv
:?:> i;
t
lifiiH . . . ,' . ‘f ¡>li>) I
lilUiiìie s e?l nen passé d’important
dans ces derniers q^uinïe jours sijCe
^ i..... b M. ’ -düi
En Fê'attce, ta format,iôn d un nouveau ^ ministère présidé par monsieur
Bouvier, député de Marseille, président de la Commission du ^budget
qui a renvei;sé le ministère pi écédeni,
et du quel le général Boulanger a
été exclu, ce que l’on regarde généralement comme un symptôme pacifique'. On compte /que le cabinet
durera au moins;iquelques mois. ,,
En ^ une grève des ou
vriers 'rtiineurs qui avait pris des proportions très inquiétantes, semble
sur le [iôint de ' cesser grâce aux mesurés',énergiques' du Gouvernement.
— ba 'plupart des' gouvernements parlemenlfiires dans leur respect exagéré
pour la liberté d’une minorité brouillonne ont plus #une fois compromis
les' intérêts du pays et la- tranquillité
dès''honnêlés gens.''’li'io-' i i
En ^AngMevre et en VurQuie^
on se f!élicile|de l’accord auquel on
est, enfin parvenu sur l’éternelle questipri de l’Egypte, qqoique la solution
de, la difficuHé ne soit probablement
du goût ni de la France,,, ni de la
Russie."— L’Angleterre évacuera l’Egypte dans le délai de trois ans....
SI rién ne s’y oppóse. La neutrarisatipn du canal de Siiez, en temps
de guerre comme èn temps de paix
devrait contenter loutes,les,pui.ssance.s
maritimes, pârticu'liéremenlia France
qui a tant d’intérêls en Asjp, dans
l’Océan pacifique et dans“ les côtes
ôi'ieniales de l’Afr,iq.lié,; ■' "
En ttatie., deüx questions se débai,(ept, au Parlement, au 'sujet des
quél'fesjle minislèfe ,'aurâ de sérieux
assauts'à!'soutenir. VA'frîqué. et dés
crédits que Bon detnaiide pòdè s’y
maintenir et éventuellement pour ven- j
ger le désastre de Dogali, elles lois
des finances. Celle sur le timbre et
V enrégistrement nous parait atteindre, si ce n’est dépasser, l’extrême li
mite de la fiscalité. L’abolitipn dés
lés 1" juillet prochaine, du second dixième de l’impôt dit de guerre, pst
devènué probable, j ; n!)
A.V-ÌS-:;
,1 Ì.
Aux Demoiselles Vâudoises
amies de VEyangpUsatibn
Un, baron calabrais., habitant un
village près de Cosenza, cherche une
demoiselle vaudoisèmiunie du diplôme
supérieur,; pieuse et capable d’enseigner, à deux filles et à un garçon,
lés matières des classes élémentaires.
Famille très respectable et recommandable, séjour délicieux j climat
excellent. Pour les conditions s’adresser à Mr. Pons pasteur, Chiesa ¡Valdese ,• iVaiites.' : ' ..■
______L_l^----------U-_____...
Comune di Bobbio Pelliee
ntH'
Il Sindaco sotloscritlo, visto l’articolo 6 del R. Decreto 19 aprile'1885,
gli art. U, Ì5T'd%| 19 e del Regolamento 11 ottóbre 1885, notifica
essere vacante in'questo Comune il
posto di Maestro-di 1** e,$* elementare maschiÌe, cui va annesso lo stipendio annuo di lire 700 oltre l’alloggio'e giardino. i ti<:i ! i i,
1 titoli da presentarsi'sono: 1^ patente d’idoneità; 2“ certificatò’di ginnastica, se la patente è^anieripjtjfe,al
1878;-3° certificalo di sa'na costituzione fisica; 4“ cei'lificatp di moralità
fefalivo aM’ultSmo lnénnió??5^^lificatP'di non avere àviitb condanne;
6° Alto di nascila.
Bobbio PellioéT, S8 raaacio iflS7. *
Il Sindaco: BbNjotJR.
V Ernest RóbbaT','Oerani '
i Pignerol, tmp.l Ghiantore et Mascarelli.