1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie.............. L. 3
Tona les pays de TUnion
de poste............>6
Amérique du Sud . ...» 9
On s’abonne;
Au bureau d’Administration ;
Chez MM; lea Pasteurs ;
Chez,M. Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre^ PelHce.
L'abonnement part du i. Janyier
et se paye d’avance.
Année XX. N. 10,
8 Mars 1894.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonce»: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 cen: limes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Rédaction à M.
le Past. B. Bonnet Angrognot
(Torra Pellica), et pour !' Administration à M. Jean Jalla,
prof., Torré Pèliice,
a
N
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Aot. I, S. Suivant la vérité avec la charité. Epb* IV, 15. Que ton règne vienne. Satlh'^. VI, 10
ü O in ii¥ air e t
Celai _qui méprise la Parole se perd. —
Nécrologie (J. D. Charbonnier). — Conférence Weitzecker— Correspondance
(Pérouse-Massel). — Revne Politique.
— Faits divers. - Abonnements payés.
— Souscriptions. Annonce.
Parole,'se pert
Prov. XIII, ta
Le II livre des Ghroniijues, dans
l’histoire des rois de Juda, et de
l’ensemble du peuple, nous montre
la vérité^de cette déclaration.
Le péché de Salomon, n’est pas
mentionné dans ce livre, mais il y
est fait allusion, et il fut cause de la
séparalîon d’israêl.
« Roboam abandonna la loi de
l’Eternel et tout Israël avec lui.
Schischack, roi d’Egypte, monta contre Jérusalem, parcequ’ils avaient
péché contre FEternel ». Si la tlestruelion ne vint pas encore, e’est
parceque Roboam s’humilia, et qu’il
y avait encore de bonnes choses en
Juda,
Le zèle fut poussé très loin dans
la réforme d’ Asa: quiconque ne
chercherait pas l’Eternel, devait être
mis âjmort. Cependant les haut^
lieux, « lieux élevés, pourvus d<ÉÎUr
tels, de temples^ et ¡.consacrés àr il’i
dolâtrie » ne disparurent point d’Israël. Asa lui-même, vers la fin de
son règne, repris par Hanani, au
sujet de son alliance avec le roi de
Syrie, fit mettre ce voyant, en prison, et opprima- quelques-uns du
peuple. Dans ses grandes souifrances pour une maladie aux pieds, il
ne rechercha point l’Eternel,
Josaphat fut un roi'fudAIe* dans-lé
service de FEternel; ib pécha par
trop de largeur ou de libéraiismef
Son alliance avec la maison d’Achab,
devint funeste pour Juda. D’dutre
part, il nous faut’ noter une restriction dans la bonne influence exercée par Josaphat: « Les hauts lieux
ne disparurent points et le peuple
n’avait point encorè le cœur fermement attaché auiDieu de ses pères».
Joram, avait pour femme Alhalie',
fille d’Achah, c’est tout dire. Il marcha dans .laivoie des rois d'Israël.
De son temps eut lieu une révolte
d’Eclem, et de Libua; une invasion
de Philistins et d’Arabes; et selon
une prophétie d’Elie, il mourut dans
de violentes souffrances par une maladie d’entrailles.
Achazia, à qui sa mère* donnait
des conseils impies et qu’il suivait,
périt avec la maison d’Achab. i
^ Atlialie, femme de Joram et mère
d’Achazia, avait étqbli le culte de
Tout changement d'adiesse est
payé 0.25 centimes..
2
— 74
Baal, à Jérusalem, et fait périr la
race royale de Juda; elle eut ce
qu’elle méritait.
Les Syriens, et deux fils de femmes payennes, firent justice de Joas
qui, après avoir abandonné l’Eternel,
fit lapider Zacharie, fils de ses libérateurs, parcequ’il lui reprochait son
idolâtrie.
Amatsia, rnéprise et menace le
prophète qui le reprend d’avoir
choisi pour dieux, les dieux des fils
de Séïr, dont il avait batlu les adorateurs. Il est fait prisonnier, et dépouillé par le roi d’Israël; il est
ensuite mis à mort, 'à Lâkis, dans
une conspiration.
Ozias devient lépreux, quand il
rnéprise l’ordre établi dans le service du temple.
Malgré la fidélité de Jotham, il
est écrit: « Toute-fois le peuple se
corrompait encore ». Et il eut occasion de se corrompre sans gêne,
sous Achaz qui suivit les abominations des peuples païens. Il fut battu
et dépouillé par les Syriens, les enfants d’Israël, les Edomites, les Philislins, le roi d’Assyrie, et « pendant
qu’il était en détresse, il- continuait
à pécher contre l’Eternel, lui, le roi
Achaz. On ne le mit point dans le
sépulcre des rois.
Après le pieux Ezéchias, l’on est
étonné de se trouver tout à coup en
face de l’impie Manassé qui fait une
œuvre diamétralement opposée à
celle de son père. « L’Eternel parla
à Manassé et à son peuple, et ils
n’y firent point attention ». Le mal
arrive à son comble, le jugement
est désormais arrêté sur Juda. Malgré la conversion parfaite de Josias
et son zêle^ « l’Eternel ne se désista
point de l’ardeur de sa grande co;
1ère dont il était enflammé contre
Juda, à cause de tout ce ,qu’avait
fait Manassé pour l’irriter » (II Rois
33, 26; 24, 3, 4). Le jugement a
déjà commencé, et Sédécias, le dernier roi de Juda avec les chefs des
prêtres et le peuple,multiplient encore leurs tran.sgressions.
Pas moins de douze prophètes
sont nommés dans le 2® livre des
Chroniques; plusieurs autres dont
les noms ne sont pas inscrits dans
ce livre, mais parmi lesquels se trouvaient Joël, Osée, Amos, Micbée,
Nahum, Sophonie furent également
envoyés auprès des rois et du peuple de Juda pour faire entendre la
parole de l’Elernel. Elle fut plus
méprisée que mise en pratique. Voyez dans Esaïe 3, 8, 9; 6, d8, 19,
24; 8, 6, 7; 22, 12-14; 30, 8, 14...
et dans Jérémie 7, 23-28; 26, .3-7
et beaucoup d’autres. Il y avait parfois beaucoup d’apparence dans le
culte, il y avait foule dans le parvis
de la maison de l’Elernel, mais il
n’y avait pas la repentance (Esaïe
1; 29, 13. Jér! 7, 1-11).
Le livre des Chroniques résume
lui-même ce mépris croissant de la
parole, et ses tristes conséquences:
« L’Elernel, le Dieu de leurs pères,
donna de bonne heure à ses envoyés la mission de les avertir, car il
voulait épargner son peuple et sa
propre -demeure. Mais ils sè nadqu.é-'^'''
rent_ des envoyés de Dieu, ils méprisèrent ses paroles, et ils se raillèrent de ses prophètes, jusqu’à ce
que la colère de l’Èternel contre son
peuple devînt sans remède ».
« Considère la bonté et la sévérité
de Dieu: sa sévérité à l’égard de
ceux qui sont tombés, et sa bonté
envers toi, pourvu que tu persévères
dans cette bonté; autrement tu seras
aussi retranché ». (Rom. 11, 22).
J. D. A. H.
Monsieur le Professeur J. D, Clarbonnier
La semaine dernière nous annoncions le départ, de ce monde, de
M. le prof. J. D. Charbonnier, entré
dans son repos le 26 Février, après
une douloureuse maladie qui n’a
pas duré moins d’un an; et nous
faisions espérer quelques détails sur
la carrière de notre vénéré doyen.
3
SP
- 75
Le temps nous fait aujourd’hui défaut, pour écrire d’une manière digne de l’homme distingué dont nous
souhaitons vivement voir se perpé
tuer le souvenir au sein de notre
Eglise. En attendant que quelqu’un,
ayant plus de loisir que nous, puisse
consacrer à la vie de notre frère
une notice biographique complète,
qu il nous soit permis de payer à
sa mémoire notre modeste tribut.
J. D. Charbonnier est né, à La
Tour, le 23 Juin 1823, d’une honnête famille d’agriculteurs. Doué
d'une vive intelligence il se distingua
parmi ses condisciples à l’école des
Boïssa, tenue par le régent Davit.
Arrivé à l’âge o-ù l’on doit choisir
une carrière, le jeune Charbonnier
éprouva une vocation pour celle de
l’enseignement et ce fut dans ce but
qu’il se rendit à Lausanne et qu’il
fréquenta, pendant quelque temps,
1 Ecole Normale dirigée par le célébré et pieux pédagogue Gauthey.
Mais à mesure que son esprit se
^ développait et que son cœur saisissait mieux les vérités chrétiennes,
e Jejine homme sentit naître en lui
le désir de vouer»sa vie â la prédication de l’Evangile. Bien que déjà
assez avancé en âge, il quitta l’Ecole Normale et commença des études classiques avec un entiain peu
commun. Ce travail ardu, poursuivi
avec acharnement, ne fut pas sans
danger, car sa sauté en fut ébranlée
à tel point qu'il dut interrompre,
pendant quelque temps, ses classes
et venir cbercher la santé aux Vallées.
A, peine remis,,notre étudiant reprit la route de Genève et acheva
sa théologie à l’Ecole de l’Oratoire,
illustrée en c& temps-là par des maîtres tels que Merle d’Aubigné, Gaussen et Schérer,
Muni de son diplôme de bachelier
en théologie, M. Charbonnier lut
consacré au St-Ministére, le 31 Août
1853, avec MM. L. Desanctis, Paul
Combe, G. Appia et Ant. Gay. C'p^
tait la première fois, depuis des siè
cles, que l’Eglise Vaudoise avait la
joie de voir, en une seule fois, un
tel contingent de nouveaux serviteurs
se consacrer à l’œuvre excellente du
Ministère.
Cette nombreuse recrue, vu le
souffle de liberté qui venait d’ouvrir
à l’Eglise Vaudoise tant de portes,
trouva bientôt à s’employer utilement: M. Charbonnier, après avoir
épousé ^ M.lle Caroline Peyrot, fille
du vénéré pasteur Henry Peyrot de
La Tour, alla occuper le poste d’évangéliste, créé depuis trois ans dans
la ville de Pignerol.
Deux ans plus tard, M. P. Geymonat ayant été nommé professeur
de notre faculté de théologie, M
Charbonnier fut appelé à le remplacer à Gênes, où une œuvre considérable s’était accomplie en peu
d années.
Après avoir passé quatre ans à
Gênes, où ii fit de rudes expériences, mais où il eut aussi la joie de
contracter des amitiés sincères et
durables, notre évangéliste fut appelé, par la Table, en 1859, à prendre la direction de rEcole Normale
de La Tour qui, jusque là, avait un
peu vécu dans un état provisoire.
•Nous lisons dans la délibération, of*icielle que « les connaissances spéciales de M. Charbonnier font espérer qu’il saura imprimer à l’Ecole
une marche convenable et lui faire
porter les fruits qu’on a le droit
d en attendre ». On se rappelle que
M. Charbonnier avait d’abord étudié
pour devenir instituteur.
Les premières années que le nouveau directeur consacra à cet utile
établissement furent très bénies. Le
nombre des élèves s’accrut sensiblement et « sous sa direction active
et intelligente » comme le déclare
un rapport officiel », les résultats
furent des plus réjouissants »,
Ç est pendant les quatre premières années de son travail aux Vallées
que l’on a pu apprécier le zèle de
ce professeur, qui ne manquait aucune occasion de prêcher, de prési
• v;
4
76
der des ' réunions très suivies au
Collège et de diriger des leçons de
chant sacré, surtout à S. Marguerite.
En Mars 4863, le directeur de
l’Ecole Normale fut arraché à son
activité paisible pour aller occuper
la cure de St. Jean, C’était, de la
part , de M, Charbonnier, faire œuvre
d’abnégation que d’accepter, en un
moment pareil, de devenir le pasteur de cette paroisse. On sait que
les esprits étaients très surexcités et
que, plus d’un pasteur de mérite avait
refusé ,1’honneur très recherché, jusque là, de prendre la direction spirituelle de cette église. Il fallait du
courage, du talent et du dévouement
pour affronter tout ce que le nouveau
pasteur ne manquerait pas d’y rencontrer, dans l’accomplissement de
son ministère. Après 30 ans, maintenant que la tranquillité est rétablie,
on est à peu près unanime pour
rendre justice à l’œuvre vaillante de
pacification accomplie par notre regretté frère. Hélas! il n’en était pas
ainsi ¡quand il essayait de^se faire
tout à tous, pour rapprbchei- les
partis si profondément divisés! Les
(jeux années de son minlslére à S.t*
Jean, dans des conditions si pénibles,
ont ,été parmi les plus difficiles de
la vie de notre frère, quoique les témoignages (les plus encourageants
ne,lui aient pas manqué.
Le 2 Janvier 4865 nous retrouvons
M. Charbonnier à la direction de
l’Ecole Normale, laquelle n’a fait
que végéter pendant son absence
de deux années. Durant dix ans
consécutifs il consacre le meilleur
de ses forces et de son temps à cette
Ecole qui semble avoir besoin de
lui, et dont il ne peut se passer.
Celte période a été particulièrement
fructueuse pour son enseignement.
En'Octobre 4875, l’église de l^a
Tour appelle M. Charbonnier à succéder à M. Weitzecker, dans la place
de pasteur. M. Charbonnier accepte
cette vocation, sans renoncer à la
direction de l’Ecole Normale, quoi
que chargé aussi de la Modérature (1)
de l’Eglise Vaudoise.
Ce triple fardeau était trop lourd
pour les épaules, même très robustes, d’un seul homme, fùt-il dans la
plénitude de ses forces. Aussi, loin
de pouvoir tout faire, en temps opportun, notre cher frère éprouva-t-il
à cette époque les effets d’une grande
fatigue et les premières atteintes de
ces douleurs rhumatismales, qui l’ont
tant fait souffrir depuis. C’est surtout
pendant des veille,s imprudemment
prolongées qu’il contracta cette cruelle infirmité, qui s’est montrée rebelle aux cures d’çaux et aux soins
multiples et assidus de toute nature.
Vers la fin de 4877 M. Charbonnier résigna ses fonctions pastorales
et redevint uniquement profes.seur
et directeur de l’Ecole Normale
jusqu’en 4883, époque à laquelle cet
établissement a été fermé et son
directeur chargé d’enseigner l’histoire
et la géographie dans les classes du
Collège. C’est dans cette dernière
position, qui s’est prolongée pendant
près de dix ans, que notre frère a
termirié sa longue carrière de 40
ans de ministère et d'enseignement
Les infirmités qui s’étaient déclarées, depuis assez longtemps, chez
un homme qui semblait doué d’une
robustesse et d’une vigueur peu
communes, revêtirent tout-à*coup un
caractère aigu eu Mars 4893. M.
Charbonnier dut interrompre ses
leçons et se mettre entre les mains
des médecins. Les soins les plus
éclairés, y compris un séjour à Bohl,
lendant l’été dernier, ne donnèrent
)as le moindre résultat favorable.
jQs forces diminuaient à vue d’œil
et les souffrances devenaient de jour
en Jour plus intenses.-Malgré l’état
alarmant de sa santé, notre frère
voulut reprendre ses leçons, à son
domicile, en Octobre dernier. Mais
alité et souffrant, au bout de trois
semaines d’un essai qui l’épuisait
(1) M. Charboonier a été Modérateur durant six années, de 1Ç74-1880.
5
11
visiblement, chacun dut se convaincre que cet effort était au-dessus de
ses forces et il fut contraint de renoncer à tout travail, sauf la lecture
à laquelle il se livrait encore pour
oublier momenlanémenl ses douleurs
toujours plus vives.
^ A mesure que l’homme extérieur
s’affaiblissait, l’bomme intérieur prenait plus de vie. Les derniers entretiens que nous avons eu avec
lui, peu d’heui'es avant son départ,
ont roulé sur le réveil de nos églises et sur la nécessité d’une purifi^ cation des cœurs par le Saint-Esprit.
Ses mains se joignaient souvent pour
la prière inarticulée , l’Esprit de
grâce agi.“sait en lui par ces « soupirs qui ne s’expriment pas », mais
que le Père céleste entend et exauce.
La foi de notre frère était celte
de l’enfant; les passages les plus
simples de l’Evangile le remplissaient d’une douce paix et d’une
vive joie. A des paroles comme
celles-ci : « Ma grâce te suffit », déjà
trop faible pour exprimer sa pensée,
il se bornait à ces mots: « Certainement ».
Très Qoeupê de sa tâcha personnelle, et^ aussi retenu par les devoirs
que lui imposaient les .soins à donner à une très nombreuse famille,
M. Charbonnier a cependant toujours
Il’ouvér le moyen de se rendre utile
aux pasteurs qui réclamaient sa
collaboration. 11 était une force en
réserve qui ne se dérobait jamais
au moment de rendre service, car
il sentait vivement que c’est à la
fois un devoir et un privilège de
proclamer la bonne nouvelle du salut. Sa voix belle et forte, son. espiât
clair, sa diction correcte et coulante
charmaient et émouvaient les nombreuses assemblées que sa piété a
édiüée.s.
Abat ad vilam — il s’en est allé
à la vie: Cette assurance inébranla' ble reste la consolation de ses col- '
lègues, de ses amis, et de nombreux
élèves et surtout celle de sa .veuve
rèspectée et de ses chers enflants.
auxquels nous exprimons les sentiments de notre sincère et fraternelle sympathie.
Torre Pellice, 5 Mars Ì894.
J.-P. P.
Conférence.
Une heure chez les noirs du Calédon.
— Tel est le titre de la conférence
donnée hier, à 4 h. 1|4 du soir, à
l’Athénée, au profit de l’Association
Polytechnique.
Le Conférencier, M. Weilzecker,
a , vécu, pendant plusieurs années,
au milieu de ces peuplades ; il a
donc parlé en connaissance de cause.
11 a décrit le pays des trassontos
que borde le Calédon, comme étant
la Suisse du Sud de l’Afriqne: il a
parlé de la beauté de ses montagnes qui sont de vraies alpes¡qu’on
appelle malontis. C’est encore un
paradis pour les chasseurs, quoique
le lion ait disparu depuis plusieurs
années déjà.
Les moeurs de ces peuplades sont
relativement douces; le cannibalisme
n'y e^st plus qu’à l’état de souvenir.
Enlr'aulres coutumes, il faut noter
la polygamie, la dot en bétail payée
pour chaque femme que l’on épouse,
la circoncision des jeunes gens, etc.
Le Christianisme y a cependant
fait déjà, de grands progrès et opéré
bien des transformations; si le pays
est encore fermé aux blancs, dont
on redoute l’invasion, il s’ouvre devant ceux qui savent gagner le cœur
des indigènes par leurs bons procédés envers eux.
L’auditoire iiombreux et choisi
qui se pressait dans la salle de l’Athénée a chaleureusement applaudi
le savant conférencier.
{Phare du littoral.)
CORRESPONDANCE
La Pérouse, 4 Mars 1894Cher Monsieur,
La' fête du 17 Février a eu lieu
comme les autre.s années, èlleiau-
6
í
rait même' été plus belle sans la
tristesse laissée dans les cœurs par
le départ du regretté. D’’ Lantaret.
Lès enfants de Pomaret réunis à
la . girande école vont, musique en
tête, à la »rencontre de ceux de
l’Envers Pinàche: tous ensemble ils
traversent Ift Pérouse et se rendent
au temple. Ils y entrent avec les
grandes personnes pendant que la
fanfare joue près de la porte l’air
du cantique; 0 toi dont les bienfaits
ne tarissent jamais.
Après le culte présidé par le pasteur de la paroisse, viennent force
récitations et divers bèaüx chants
sous la direction de M. l’instituteur
Peyrot.
La l’élection est abondante, en
voici le"menu; pain, gruyère, deux
orànges, quelque chose à boire, et
une étrenrie. Cette dernière eSt pour
rintelligénce et pour le cœur, et
n’en es|; pas moins pour cela de la
nourriture. Les grands dînent aussi
ensemble chez M. Couoourde.
La, Société des Missions de Poman’ oublie aucune circonstance
pour plaider la bonne cause qu’elle
représente. Le 17 Février elle vend
des cocardes au profit des missions.
Les feux de joie sur les collines
les feux d’artifice fan collètrf, é.
et les feux d’artifice [au collège é
taient de toute beauté. Au revOir
D. V. à l’année prochaine. '”
" ' M.
,,, . X
'.I ,. Masse], Février 1894.
K,.¡Monsieur le Rédacteur,
J’ai reçu la somme que vous avez
collectée pour les incendiés de Balsille. Je vous remercie en mon nom
et aui nom de ceux auquels vous
êtes venu en aide d’une manière si
efficace,''
^ Ces pauvres gens^Chargés de misères et de soucis sont ¡maintenant
dans la joie. L’avenir n’est plus si
sombre pour eux,- la charité chrétienne a fortifié leur cœur. Un merci
très sincère»à tous ceux qui ont répondu à l’appel du Témoin. »
Je viens encore de recevoir pour
le même objet, francs 5 de M. le
pasteur P. Cardon et 3 de M. J. P.
Micol de Villeséche, 2,50 de M. J.
Ro.stan (Pomaret), 2,50 de M.me V®
Reynaud (id), plus un billet de 50
francs, don de l’Union Vaudoise de
Marseille.
Ce n’est pas la première fois que
son digne Président, M. J. P. Micol,
nous prête main forte. Notre reconnaissance à M. Micol et à toute là
Société dont il est le représentant.
J. J- R. Tron.
Revue Politique
Iftoiue. — La Chambre des députés vient de voter à une grande
majorilé (342 voix sur 409 votants;
22 abstentions et 45 voix contraires)
1 ordre du jour suivant présenté par
Daraiani et accepté par le Ministère.
« Tout en approuvant le Gouvernement dans son action tendant à
maintenir la paix publique, la (Jbambre espère qu’il saura la rendre définitive moyennant d’o[)portunes mesures législatives et passe à l’ordre
du jour. »
ItlentQn. — L’Empereur d’Autriche a traversé l’Italie septen trionale
pour se rendre auprès de l’impératrice qui séjourne pour cause de santé
au Cap Martin près Menton. Leurs
Majestés parlent de bâtir une villa
dans cette ravissante localité, à côté
de celle qu’habite actuellement l’eximpératrice Eugénie.
Londres. — La reine Victoria
vient d’accepter les démissions de
Gladstone et de lui donner Roseberry pour successeur.
Brésil. — Une dépêche de RioJaneiro sous la date du 3 cour., nous
apprend que le D’’ Prudent Moraes
a été nommé Président de là République du Brésil avec une majorité
considérable. Mandel Vittorino Pereira a été 'nommé vice-président
E. B. ’
7
- 79
FAITS DIVERS
^ Luino. — Une étincelle venant
d’une locomotive a causé un vaste
incendie dans les forêts de Colmegna.
Mer Baltique. — Une immense
masse de glace s’est détachée de la
côte de Finlar^de portant avec soi
500 personnes. Sur mer cette masse
s est brisée en deux; l’une avec
quelques centaines de personnes est
poussée vers Hogland et l’autre avec
75 se trouve à 6 kilom. de la côte.
Les autorités font leur possible pour
porter du secours à‘ ces navigateurs
involontaires.
Les dernières dépêches annoncent
que toutes les personnes qui él,aient
sur la plus grande des deux masses
ont été sauvées.
Kiel. — La rupture d’une soupape produisit une explosion à bord
du ¡Brandenburg; 41 morts et 7
blessés. Le prince Henri accourut
portant des secours.
; ■ J.iy r ■ .
Cralalz. — Le Danube est encore
gelé et la navigation est interrompue.
Le Fieramosca du 21 cour, nous
apprend qu’ un nombreux comité
dans lequel sont représentées toutes
les gradations sociales, s’est formé
à Florence dans le but d’bonorer la
mémoire du martyr florentin Pietro
Carnesecchi. L’assemblée générale
a nommé vendredi dernier une commission exécutive sous la présidence
de l’avocat Luciano J,uciani.
' s r
i-es Siciliens sont tout étonnés en
voyant tomber une si énorme quantité de neige sur leur pays. Prés de
Giarre il y en avait ces jours-ci
prés de trois mètres de hauteur. A
Zatferana Etnea 60 maisons se sont
écroulées en écrasant plusieurs ^r
sonnes; il y a des morts et des blés»
sés et les troupes .sont accourues
pour apporter des secours.
De mémoire d’homme on n’avait
jamais vu tant de neige en Sicile,
Emile Zola vient d’essuyer un nouvel échec à l’Académie de France.
11 n’a ^eu que 7 voix, et c’est le poète Hérédia qui a été élu.
La Croix Rouge a eu dernièrement son assemblée générale annuelle à Torre Pellice. M. le D'' Vinay, président, a présenté un rapport détaillé et intéressant sur la
gestion du Sous-Comité.
Le conseiller Casoli de MoiZène
s’est opposé à la nomination d’une
maîtresse d’école pour la seule raison qu’elle est Israélite.
Cette démarche fut accueillie par
les hurlements,des collègues conseillers et du public. Le syndic TosiBelluni ne permit pas la discu.ssion
et lorsque lé conseiller Casoli voulut
répliquer, le syndic menaça de le
mettre à la porte.-i
f . •/ . ,i ■ J . . .
Rome. — Ce n’est pas .sans’raison
que Léon XIH tient éloignés de
Rome vingt cardinaux évêques, les
obligeant à résider aux sièges dé
leurs évéchés et archevêchés. He
cette façon ils ne peuvent intriguer
pour entraver la politique du Saint
Siège et ils ne jouissent pas du
« piatto cardinalizïo » de L. 25,000,
ce qui constitue une économie considérable pour les finances du pape.
L’ex Père Chiniquy, dont la conversion à l’Evangile a été publiée
par l’Imprimerie Claudiane est actuellement pasteur au Canada. Il
était le 10 Janvier à Montréal avec
plusieurs autres pasteurs lorsque
M*" J. A. Papineau, seigneur de
Montebello, abjurait solennellement
le catholicisme en faisant devant
une immense assemblée une profession claire de sa foi évangélique.
8
- 80
DaM son dernier message au
Congrès des Etats-Unis, le président
Cleveland recommande l’adoption
d’une loi qui interdit entr'autres
choses, la vente des boissons alcooliques faite par des citoyens américains en Afrique.
Ont payé, du 16 Janvier au 46
Février, leur abonnement pour
4894, MM. et MM.«* î
Bobi. Roland. — Villar. Geymonat H.,
Geymonat Jos., Barolin colp., Alilo Zélrne.’
^ La Tour. Costabel Pierre, Costabel
Philippe, Costabel Matthieu, Costabel Lydie, Hôpital, Piene Appiots, Vola doct.,
Trossarelli, Geymet Pralaf., Ricca Rémy.
S. Jean. Malan Bellonat, Revel Paul,
Gay Méry, Gay past., Fenouil Pierre, Peyrot Arthur, Revel Jean, Cougnv cercle litt.
— Angrogne. Bertalot Inst., Union Serre,
Chauvie Serre, Odin Serre, Bertin Verné,
Combe Jouves. — Prarustin. Gay past.,
Revel S. Second, Pasquet cons. — s!
Germain. Balmas raaj., Rostan Dr- —
Pramol, Marauda. _ Pomaré. Hôpital,
V.ve Meynier Pérouse. — VUlesèche;
Meol, Grill Clos, Vilhelm Inst. PerrierManeille. Martinat, Pons Bessé, Poêt Faêt,
Barai Chabrans, Balme- Traverse, Pellegrin’,
V.ve Grill Perrier, Rostan past., Matthieu,
Pascal synd. Chabrans. — Massel Micol
i 1^' Tr.on past., Tron Jacques
Roberts, Tron J. J. Brove la Combe, Tron
Aht. Ohamplasalse, Micol Louis, anc. Didier,
anc. Champforan. — Rodoret. Ribet past.,
Pons Fri^ijis. — Prali. Peyrot anc., Giraud, Grill,,Bâad. — Pignerol. Reynaud
Abbaye, Geymonat Abb., Long, Bertin,
Pascal, Pasquet Michel. _ Turin. Gay
Alb., Prochet Aug., Prochet B., Decker
Gust., Barone, Ferrerò, Eynarding.,Travers,
Un. Crist., Peyrot past., Appia, (id), Mylius,
Laura, Jouvenal, Malanot V.ve, Meynier.
— Evangélisation. Biliour, Catellani
Padoue, Decker Venise, Travers Gênes,
Monnet, Flor., Turino; Aoste Jahier, Ansermin, JuvBlta; Bosio Flor., Moreno, Sell
Rome. — Etranger. De Stampe, Danemark; Johnstone, Ford: Edimbourg; Griset,
CostabeJ: Nice; Tourn, Genève; SalvageoL
Etats-Unis. '
M.M. les abonnés de Turin, qui n’ont
pas l’habitude de correspondre directement
avec l'Administration, peuvent solder leurs
abonnements chez M. le pasteur D. Peyrot,
qui veut bien se charger de nous les
transmettre.
I§ O 15 S € R I P T I OIV
en faveur de nos Etalilisseinents d’instruction
A reporter L. 7923,40
Mlle Schleicher, en souvenir de feu M. B.mi Malan 20,—
Change 2,95,
M.lle A. J. 5,_~
Total L. 8243,40
Asile ilej^Vieillards
A reporter L. 44.099.90
M. J. D. Turino, pasteur 9,—
» Ing. Corn. Ad. Peiiegrini
pour fêter ie 47 Février 400,—
Union Vandoise (Marseiile) 56,50
Soc. Gustave Adolphe 70,40
M.lle F. Monnet 414,—
» E. et A. Theiler 50,—
M David Vinçon 60,—
» H. Lantelme, ancien 20,—
» Jacques Avondet » 10,—
» J‘. Oôüchard, » 0,—
» J. Bertalot, » 6 —
Total L. 14,601,80
La rente italienne
est à 85,05 et le change au 15,20 „/«
Artigianelli Valdesi
Sono vacanti in questo Istituto
tre posti gratuiti per giovani da 12
a 44 anni.
4. — Borsa Melile;
2. — Posti provinciali gratuiti,
per orfani Valdesi.
Rivolgersi per le condizioni di
ammissione al
Presidente del Comitato Direttivo
45, Via Pio Quinto, Torino.
J. P. Malaìsi, Gérant
Tórre Pellice — Imprimerle Alpina