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fl.
!.^-^,?i.8oixante-troisième année.
10 Juin 19Ì7
IT* 23
l’um
A
VALLEES
PARAISSANT
CHAQUE VENDREDI
-i4TI
Par an
L.
PRIX D'ABONN
Italie (y compris les Vallées) et Colonies . , . . L. 10>—
Etranger.................................... » 24,—
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Le Numéro: 25 centimes vv
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.....^’dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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• Un certain nombre d’égiliises de campaigne ont eu la bonne inspiration d’instituer
^ en automne une Fête des Récoltes, ,un hommage de reconnaissance au Dieu de çpi
' procèdent les pluies et les saisons fertiles,
P comme Saint-Paul le dit aux habitants de
~ Lystres (Actes XIV, 15-17).
A cette institution correspondrait très
i’i bien, au printemps, celle d’un culte consaV cré spécialement ¡à implorer la bénédiction
de IDieu sur l’année agricole. Il ne serait
. I>oint nécessaire de creer une céremome
r- spéciale ; il suffirait de consacrer à cet orïv- dre de pensées un des culte existants :
r- IVoici quelques considérations en faveur de
Bcette institution.
D’abord, tout ce qui peut unir les sentiments pieux et chrétiens à la vie ordinairo, sortir la religion des abstractions.
est utile et bienfaisant. Et cette associa
• tion de la théorie à la pratique, toujours
i'.: recommandée sans doute, a besoin de s’inj..., culquer, et un culte consacré à unir la bé
nédiction de Dieu au travail de l’homme
f est propre à ouvrir des horizons plus lar•Î: ges et plus lumineux' dans ce domaine.
^ Que l’on fasse attention également au
fait de la dépoétisation croissante et ,iné"•^ vitahle de la vie des champs, grâce «rl^ra
verture'du marché des réédités à tous les
produits de l’étranger. L’agriculture est
forcée par la concurrence du dehors, par
le renchérissement de la main-d’œuvre, à
modifier la nature et les méthodes (le ises
travaux. Il est passé le temps où l’on chantait dans les campagnes ;
Laboureur, voici le soir;
Ponr finir ta peine '
Viens avec bonheur t'asseoir
, SîiT le banc de chêne.
I Là, nous unirons nos voix
Pour chanter tes prés, tes bois,
r" Tes guérets fertiles.
Tes hameaux tranquilles.
t ou bien encore : ' -
f Dans mon vallon'je vis tranquille,
I- Je goûte en paix d'heureux loisirs,
l; Loin du fracas des grandes villes,
E. de sms exempt de vains désirs.
I ‘ Le doux ruisseau de la prairie
Coule si pwr sous les rameaux,
'. Je vois ainsi couler ma vie
î Loin des faux biens et des vrais maux.
L’agriculteur ne vit presque plus entièrement de ses propres produit!, ne dépen
■ dant que de IDieu, de sa propre sagacité
:• et de ses efforts. Il] faut produire ce qui
K-' ' ■ V ,
• vaut le plus sur un marché devenu umÿVerisel afin ,de pouvoir acheter à meilleur
^ compte aussi ce dont on a besoin. Il faut
■ recourir aux enseignements de la ..science
pour les engrais, les semences, aux machines pour diminuer le coût du travail. Faucheurs et faneuses disparaissent. On n’entend plus les fléaux retentir en cadence
.dans les granges. Faire produire davan
f; ,.tagie à la terre, faire vite, voilà la grande
affaire.
L II reste à la vie de! champs de grands
avantages sur celle des ateliers et fabri*
I ÂlQos : vie au grand air, travail très varié,
®Poqnieis de grands et fatigants labeurs,
aussi des mois d’hiver avec leur re^ relatif, les longues soirées, la possibi' Uté. des lectures et des réflexions ; et sur
tout le travail en commun, occupant cha
<^n, depuis les tout jeunes enfants jus
S
qu’au vieillard; et puis plus d’indépendance, nul besoin de courir .après la faveur, de s’ingénier à la réclame. Des produits sont étalés sur les marchés et dans
les foires. Mais encore faut-il faire sentir
ces choses, et, pour sauver ce qu’il reste
de poésie à la campagne, le développement
des âmes est fort nécessaire.
La religion est également nécessaire pour
rappeler à l’homme combien le succès de
son travail à la .vigne ou au champ est
entre les mains de Dieu. Or, qui a vécu
parmi les cultivateurs a dû se convaincre
à quel point dominent dans les idées le fatalisme, une résignation digne de mahométans, mais non de gens qui répètent :
, Je crois en Dieu, le Père* Tout-Puissant,
Créateur-des cieux et de la terre. Que voulez-vous qu’on'y fasse ? Après un temps,
il en vient un autre. On se remémore les
dictons de là météorcüogie populaire ; on
secoue le baromètre, on regarde la marche
des nuages, mais sur cent campagnards,
y en a-t-^il dix qui pensent que l’on pourrait demander à Dieu, selon les cas, la
pluie ou le soleil, d’être préservé du gel
ou de la grêle ? Et y en a-t-d un qui ait
l’idée de s’unir à d’autres pour implorer
la raisqricorde de Dieu dans des questions
de ce genre ? Ce sujet a-t;-il sa place légi/time dans les priéfes de rêgiUssA '■?
, Il n’est pas moins important d'élever le
niveau de la conception du travaü. Le campagnard ne travaille pas encore avec la vapeur et l’électricité ; il travaille au moyen
des forces naturelles, qui ont le grand
avantage de ne lui rien coûter. Il ne paie
ni la chaleur solaire, ni l’arrosage de ses
prés, ni la vie cachée dans les semences
qu’il confie au 'Sol ; et qu’est-ce que serait
le produit de son travail s’il ne consistait
qu’à tailler, nettoyer ses arbres ; et si, par
d’autres soins que les siens, la sève ne montait pas dans les troncs et dans les ceps ?
La campagne est donc la grande.fabrique
où Dieu — chose admirable — sans le
moindre bruit, élabore feuilles, fleurs et
fruits, herbes et légumes. Le travail de
l’homme n’y est pas superflu, niais est-il
autre chose, en définitive, que celui de l’ouvrier manœuvrant dans une fabrique leviers et pistons, disposant les, courroies dès
moteurs ?
Dieu est le grand ouvrier de la campagne auquel le cultivateur associe son œuvre. A quelle élévation place la colaboraition d’un si auguste patron :! Que,le attention, quelle fidélité elle réclame 1 iBt qud
est le but de ce travail de Dieu, secondé
dans une bien petite mesure par Iq travail
du laboureur ? Produire ce qui est ni&essaire, utile, bienfaisant, agréable. à ses
créatures dont il prend soin et qu’il gâte
même par le charme des fleurs et la variété des fruits.
Le travail des champs est un ministère,
un sacerdoce ; il ne s’agit pas avant tout
de faire de l’argent, de s’enrichir, vite, mais
d’aider ¡Dieu à nourrir sa grande famille.
Si tous les campagnards travaillaient dans
ces sentiments-là, leur vie serait autre à
beaucoup d’égards.
Des choses analogues pourraient être
dites- aussi aux industriels, aux commerçants ; il n’y a qu’à prolonger la ligne que
l’on a essayé de tracer ica.
Tous et toutes peu'vent être des sacrificateurs dans le grand temple de Dieu, porter un cachet de dignité céleste.
4 Je la vois chez le laboureur chrétien,
<&ant :
\ Paysan, la nuit s’achève.
L’alouette va s’éveiller;
îj Avant que l’aube se lève,
4 Aux champs il te faut travailler.
Vite, à la charrue !
ii Des grands bœufs voici le silon ;
■f" Hué! hué! ou gare l’aiguillon.
Et dans le chant joyeüx du Semeur :
i ' Et c’est ainsi que, sans relâche.
Prodigue, il sème à pleine main;
Aussi, plus tard, il en arradie
A De quoi ncrurrir le genre humain.
(Du Journal religieux). Jaq. Adamina.
POUR LA PROTECTION OES ANIMAUX.
-, S’estKm assez gaussé, en Italie, des Sociétés pour la protection des animaux, dont
on semble avoir ignoré jusqu’ici le noble
but qu’elles se proposent ! Combien peu
ohfc-eUes été encouragées, même parmi ceux
qui . affectent des sentiments délicats et
s’insurgent en présence des mauvais ;traitements infligés à un être humain qui serait dans l’incapacité de se défendre. Je
dis eîî Italie, car dans les pays plus civilisés que le nôtre, — et il y en a, 'ffien déipîaise à nos chauvinistes — en Angleterre
t€~en Suisse, par exen®te. leis ,Soeié^ de^
protection des animaux onC enrôlé des centaines de 'milliers de membres, l’élite de
la population (surtout féminine) elles sont
tenues en 'grande estime du public, encouragées et eiRcaoement appuyées par les
lois et le Gouvernement et .déploient par
conséquent une activité remarquable. Inutile d’ajouter qu’elles sont désormais en-*
trées dans les mœurs et sont tenues pour
un rouage , indispensable d’une haute
civilisation.
Et qu’importe que telle vieille miss originale se fasse parfois plus de souci d’une
légère indisposition de son, caniche ou du
perroquet du logis, que de l’enfant anémié
et souffreteux de la rue ? Qu’un vieux ~tœ
qué, avec ibeaucoup d’argent mignon, fonde
un « hôpital de chiens », alors que, dans
sa même vile, des milliers de malheureux
n’ont pas de gîte pour la nuit et d’autres
milliers de malades meurent faute de
soins ? Ce sont là des déviations de la sensibilité, regrettables assurément, mais
qu’il ne faudrait pas généraliser et qui ne
prouvent pas grand’ chose, au fond. Pour
qu’elles aient une signification, il faudrait
prouver qu’en Angleterre on est plein de
compassion pour les bêtes et sans pitié
pour les êtres humains qu’on peut mai- '
traiter impunément et dont personne ne
se soucie ,! Or, tous les gens de bonne foi
savent ,qu’ü n’en est rien. Voilà ce que devraient se dire certains journalistes — qui
croient avoir beaucoup d’esprit — lorsqu’ils peuvent servir aux lecteurs frivoles
certains récits, relatant certains actes isolés de sensiblerie choquante, destinés à jeter le ridicule Sur une vertu... que nous
ne possédons pas.
Mais, revenons chez nous et restons-y.
Nous avons, comme peuple, plus d’une primauté dont nous sommes fiers à juste titre. Nous sommes un peu moins fiers de
notre primauté en fait de criminalité, par
exemple (parlons toujours des peuples qui
sont ou qui voudraient être à la tête -de
la civilisation). Et est-il nécessaire de marquer la place que l’Italie occupe — tôu
f
M
. jours parmi les nations civilisées--—en. fait
de soins pour les animaux, de souci pour ■
leur protection contre les mauvais traitements de toute .sorte dont ils sont en butte?
Les Italiens qui ont voyagé et on pu comparer ce qui se fait ailleurs avec ce qu’on
ne fait pas chez nous, ont rougi de cette
infériorité qui nous humilie.
On a donc compris qu’il y avait quelque
chose à faire, qu’ü y aurait énormément
à faire, en Italie, pour protéger nos « frères inférieurs » contre les brutalités, les
cruautés sans nom dont ils sont très souvent les victimes. De là la fondation de
maintes « Sociétés protectrices des animaux », modelées sur celles de l’étranger
et qui sont appuyées par des lois ad hoc
et par les autorités. Malheureusement elles
sont demeurées fort peu populaires jusqu’ici, toujours par la faute des gens légers et de très^ peu d^’esprit qui trouvent '
commode de ridiculiser les plus noUes ini-_
tiatives afin de dissimuler leur égoïsme stérile. Mais il y a plus : le devoir de profiter
les animaux ne sera compris et pratiqué
de la masse de notre peuple que» le jour où
l’on aura réformé sa mentalité, ses mœurs
et sa conscience. Voilà où il. faut tendre
et voilà la tâche la plus ardue des Sociétés
protectrices des animaux.
H y en a une à Turin! qui fonctionne depuis des années et à laqdelle floit se rat- '
■ tacher celle qui est en formation à La Tour
et dont,on vous a entretenus dans l’un de
nos derraérs numéros. Cela nous mènerait
trop loin s’il fallait détailler ici l’organisation technique He la Société et ne rentrerait peut-être plus dans les attributions
de notre feuille. Mais il y aurait quelque '•
chose à dire sur la nécessité de former,
parmi nous aussi, un courant favorable à
la protection des animaux. Les brutalités
sans nom, les tortures infligées par nos
concitoyens du Midi à leurs pauvres « ducdarielli » — au grand scandale des étrangers -— sont généralement inconnues parmi nous. Nos gens ont plus, de cœuf et
sont autrement éduqués. — Tout va donc
pour le mieux, dira-t-on. — Non pas. Vous
• avez vu fréquemment, sur nos routes, de
pauvres haridelles, condamnées à traîner
des charges disproportionnées à leurs for- j
ces et. qu’on fait avancer à coups de poing
sur le . museau, à coups de pieds dans le
ventre, renforcés de jurons à faire frémir ;
de jeunes veaux, qu’on n’avait jamais sortis de Tétable, et qu’on entraîne à l'abattoir à coups de trique, les pauvres bêtes !
■Elt l’on trouve tout naturel d’attacher par
les pattes les poulets, deux à deux, et de
les porter, de bien loin, sur le marché, la
tête en bas ; de nouer les quatre pattes
des agneaux et des chevreaux en guise
d’anse d’un panier et de les trimbaler ainsi
des heures durant. Gageons que plus d’un
de mes lecteurs trouve que c’est pousser
trop loin la sensibilité. — « Ori a toujours
fait comme cela, et d’aileurs les Ijêtos ne
sentent pas, ne souffrent pas comme
nous ». Il serait trop facile de vous démon*trer que vous vous trompez à cet égard,
et qu’une mauvaise^ chose qu’on fait depuis
des siècles, ne devient pas pour cela une
bonne chose. Et nous ne parlons même pas
de la chasse inhumaine ;que les enfants mal
élevés font aux chiens errants, ou aux
chats, ni de la destruction des nids : vous
en savez tous aussi , long que nous làrdessus.
En faut-il davantage — et nous sommes
2
' ; ■
loin d’avoir tout dit — pour démontrer la
nécessité de modifier très sensibüenient nos
mœurs sur la façon de traiter les anima,ux?
¡Vous voyez qu’il y aurait queliïue chose à
faire dans ce sens, quelque chose que les
« Sociétés protectrices » — et nous avons
le devoir de les encourager — ne jferont,
jamais toutes seules : créer autour de nous
— par l’action individuelle — une atmosphère de pitié pour ces amis et ces soutiens, de l’homme ; travailler à déraciner le
préjugé que l’animal ne souffre pas (:!);
démontrer que l’animal qu’on traite bien
est d’un plus grand rendement que celui
qu’on martyrise ; démontrer, surtout que
la compassion pour les bêtes est une vertu
chrétienne — parfaitement ! — et que celui qui est^sans pitié pour les animaux
n’est généra,lement i>as tendre pour ses
semblables ; inculquer toutes ces saines
i^es, et d’autres encore, aux enfants, par
le moyen de l’école dont les enseignements
moraux, quoi qu’on dise, sont d’une efficacité à nulle autre pareille. j. c.
CORRESPONDANCE
iiiimiimiiiiiiiimmwiiiimuiKMiniiimiimin ,
Une visite à Valdese.
Le voyageur vaudois qui s’attend à re^
trouver à Valdese un village semblable à
ceux de nos Vallées, s’aperçoit bientôt que
cette Colonie est en Amérique, non pas^
dans la vieille Europe. La jeune génération, qui monte et qui compte, est américaine, et ne tient pas à garder grand’ chose
des us et coutumes du pays. Cependant on
est frappé par les contrastes causés par
la présence au même endroit de deux générations appartenant à deux continents
et l’on peut dire aussi à deux époques.
Vous verrez souvent de bonnes vieilles
vaudoises, avec leurs belles coiffes simples
et blanches, s’en venir au temple dans l’automobile de leur fils que leur petit-fils de
16 ans conduit d’une mai,n sûre par les
chemins périlleux et glissapts de la campagne ; et à côté des jeunes gens et des
jeunes filles qui trouwnt leur plaisir dans
le radio-téléphone ou dans les courses en
auto, voiis retrouverez la bonne vieille maman avec ses lunettes et sa Bible ouverte...
Ce que je retrouve partout, chez les Vaudois d’Amérique, c’est de l’énergie, de la
persévérance et.,., du succès. Il y a trentequatre ans, quelques Vaudois se sont établis dans ces terres boisées et argileuses ;
les temps ont été durs, d’abord, le travail
pénible ; mais les usages du pays, l’honnêteté, la fidélité à la tâcjre et à ,lia parole
diftméè ont fini par triompher de toutes
les difficultés et vous voyez maintenant un
grand nombre de belles grandes ferm^,
une maison modeste mais jolie, de belles
terres bien cultivées, même si le sol n’est'
pas généreux ; vous voyez une grande usine
pour la filature du coton, plusieurs autres
petites industries. Eécemment on a ouvert
une nouvelle usine où l’on produit de beaux
tissus en soie et coton ; je me suis même
laissé dire que l’on a d’autres projets ^ur
l’avenir. ,Elnsuite, en arrivant à Valdese,
on entre dans une grande boulangerie-pâtisserie moderne, appartenant à Jean Pierre
Rostan, qui vient d’établir des succursales
dans de petites villes des alentours et qui
possède huit ou dix camions pour livrer
sa marchandise aux clients.
J’ai assisté à un concert donné par les
enfants des écoles, dans la grande et superbe école de Valdese ; une école qui correspond à notre E3coie Latine du Pomaret,
mais qui héberge dans ses douze grandes
salles aussi les écoles élémentaires de l’endroit. On y voit aussi des salles pour la
gymnastique, la bibliothèque, les bureaux,
l’appariement du coneieige, une immense
cour, sans parler de la salle centrale, qui
est meublée d’au moins ciüq cents fauteuils.
Mais j’ai hâte de vous parier des Vaudois de Valdese. J’ai pu disposer de quatre
jours à passer à la Colonie. Grâce à l’aimable h(»pitalité de M. François Garrou,.
maire de Valdese, etl grâce aussi à son asutomohüe qui ne craint ni collines ni val"
Ions, j’ai pu rendre visite à qwarant&deux
familles vaudoises. Je ne peux natuielie
ment pas vous en faire la liste; mais j e vous
dirai que Valdese a été une oasis .dans laquelle mon cœur a trouvé un rëpos et un
bonheur que l’on éprouve rarement dans
l’accomplissoment d’une tâche comme la
mienne. Je veux les remercier, tous, de
leur accueil si fraternel et si cordial ; je
veux aijissi remercier M. Verreault, leur
pasteur, ^ui a tout fait pour rendre ma
visite aussi agréable que possible.
Il faut encore que je parle du culte de
Pâques, auquel prit part une vraie foule,
le temple en était rempli. Ce fut un culte
de Sairite-Cène, un culte vaudois, avec quelques changements qu’il ne serait peut-être
pas mal d’apporter aussi chez nous (par
exemple : la collecte faite au milieu du
culte, comme un acte de culte, au Heu d’être
une espèce d’aumône que l’on donne à la
sortie), iLa collecte en faveur de l’Eglise
Vaudoise fut de llOll dollars.
Le lundi M. Garrou nous,, amena, dans
son automobile, jusqu’à StatesviUe, à la
distance d’environ 80 'kilornètres de Valdese, où nous eûmes, grâce à l’activité de
M.me, Julie Ghigo, directrice de l’Orphelinat de IBarium Springs, une bonne réunion en faveur de notre Eglise.
Nous avons -senti, pendant ce.s quatre
jours, toute la douceur de ce lien que notre
attachement à la mère commune, l’Eglise
Vaudoise,' établit entre nous. Peut-être
dans dix ans d’ici, Valdese sera encore
beaucoup plus amêricam'sé qu’aujourd'hui ;
mais nous sommes sûrs que, aussi longtemps que le cœur humain sera ce qu’il
est, un rapprochement s’établira toujours
entre nous et nos frères d’outre-mer, au
nom de l’EgUse 'Vai^doise.
Guido Coinida.
Doct. Réï. FRANCIS E. CLARK.
Le dernier vendredi, de mai mourut à
Newton (Massachusset), le rév, F. Clark,
le fondateur des Activités chrétie7ines.
Cette triste nouvelle a plongé dans le-deuil
un nombre extraordinaire de jeunes chrétiens, membres actifs des Associations répandues dans le monde entier.
M. Ôark était né en 1851, à Aylmer. Ses
parents étaient américains, mais émigrés
temporairement au Canada. A la mort de
son père, il dut adopté par le rév. E.^ W.
Clark, son oncle, dont il prit le nom. Il fit
ses études thédogiques à IDarmouth, et en
1873 il fut consacré pasteur. En 1881, étant
à la tête d’une mission dans le Maine, il
fonda la Société de l’activité chrétienne,
dont le but était de ¡faire des jeunes gens
des membres actifs de l’église de ¡Christ,
chaque membre s’engageant à fréquenter
les réunions et à vivre en se rendant utiles.
En 1882 eut lieu la première réunion générale et en 1885 ñ fonda, à Bbston, l’édifice qui devait devenir le centré de toutes
les activités. En 1895, le docteur Clark accepta la présidence de ce vaste mouvement,
charge qu’il garda jusqu’à sa mort.
Les Associations dépassent aujourd’hui
les cent Tnüle et les membres sont au nombre de quatre millions.
Le docteur Clark; a consacré toute sa vie
à cette œuvre, qui est une des grandes
forces de l’Eglise. Là où existe l’activité
chrétienne, là est la vie spiiitueille, car chacun sent sa responsabilité et désire travailler pour Christ et à l’avancement de
son r^ne.
Le docteur Clark, qui; a fait le tour du
monde au moins quatre-fois, qui a visité
vingt foie l’Euroire, est aussi venu dans
nos Vallées, où j’eus le plaisir de lui serrer
la main : c’était en 1910 ! U s'est efforcé
de fonder des Associations en Italie, et
M. Cervi, de Milan, se proposa de travailler dans ce sens, mais le terrain n’a pas
été favorable. Le mouvement des Unions
Chrétiennes a tout absorbé en ce qui a trait
à la jeunesse, et nous applaudissons à tout
ce qui se fait dans ce sens; mais nous
avons la persuasion que si chaque église
avait son «Association d’activité chrétienne», la vie spirituelle ne tarderait
pas à se manifester d’une manière extraordinaire. )
Le mouvement initié par le docteur
Clarit a été béni : que Dieu en soit loué !
Il s'en va en laissant après lui toute une
armée qui continuera son œuvre,
C.1 A. Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
ECOLE -LATINE DU POMARET.
LA FETE DES FROAiOTlONS, avec la
distribution des 'prix, se tiendra dans
V^Aula Magna » de l’Ecole, le 14 juin, à
’ 10 h. 1;|2 du matin.
Le public, et en partic'idier les Amis de
TEcole, y sont cordialement invités.
L. Marauuv, Directeur.
H! * *
SOUSCBIPTIOK POU» LES COLLÈGES VAUDOIS.
Listes précédentes L. 102.104,80
M.mes et M.rs :
Jean Be'rtinattî, pasteur «
Cuido Comba, id.
Géomètre Paolo Rastagno
Ernestine Codino
A la mémoire du prof. Barth.
Peyronel, Pignerol: la veuve
et le fils » lOO,—
M.lle Marie Madeleine Buffa,
Angrogne » 30,—
(A suivre). Total L- 102.625,55
» 100,—
» 100,—
» 100,—
» 91,25
^ M- •
Wti issHie « Fra ilel Tom ».
La séance anniversaire de notre Société
aura lieu, D. V., samedi prochain, 11 juin,
à 20 h. 30, dans la grande salle, du Synode,
à la Maison Vaudoise.
Le public y est cordialement invité.
La Direction,
* Si S!
ANGROGNE. Mardi, 24 mai, un nombreux cortège accompagnait au champ de
repos du Pradutour la dépouille mortelle
de notre frère François Gomn, âgé de 43
ans. L’évangéliste M. Gaydou a présidé le
service à la maison et au cimetière.
Lundi, 30; un autre long cortège suivait
^les restes mortels d’un chef de famille,
Jearnr Pa.Tti OcîÎTE, du Moulin neuf, âgé de
73 ans. M. B, Gârdiol fit le service funèbre
à_ la maison et le continua au champ de
repos.
Aux famiilles dans le deuil nous renou^
vêlons notre profonde sympathie.
— Nôtre Pasteur, absent pendant un
mois et demi, est de retour, après une mission bénie. Pendant son absence il a été
remplacé par M. Gardiott, qui, malgré son
âge, a bien voulu monter jusqu’ici pour le
service au temple et les visites aux malar
des. M. Gaydou, de son côté, s’est chargé
du service au Serre, ainsi que des visites
aux malades de la partie supérieure de la
paroisse.
Un merci de cœur, au nom du Consistoire et de l’BgHse, à M. Gardiol et M. Ph.
Grül, qui l’a remplacé un dimanche, pour
le'ur œuvre pastorale.
— Dimanche, 5 courant, l’Union des Jeunes Piles et celle des Mères se ænt réunies pour la clôture des séances avant les
vacances di’été. M. Pons, après "un petit
culte, leur fit part de quelques impressions
rapportées de son voyage eu HoWande. Suivirent quelques récitations, dialogues, monologues et chants.
Après une bonne tasse de thé, .servie par
les jeunes filles, la joyeuse réunion se dispersa emportant avec elle le doux souvenir
d’une bonne petite fête et le cœur plein
de reconnaissance envers leur présidente,
M.me Pons, qui, malgré ses occupations,
trouve le temps de se dévouer pour ces
UniiMis. A. d, M.
COAZZE. Le jour de la Pentecôte, le Pasteur de Coazze et son église, environ 40
personnes, ont visité le Perrier, Villesêche
et Saint-Germain. Dans eette dernière localité, les Unionistes ont offert à ces frères
des rafraîchissements. Voilà une église qui
'voyage, et surtout qui marche bien, fermement décidée à rendrè un bon témiHgnage à Christ, son chef.
LA TOUR. La Colonie Alpine de. Pian
Prà ouvrira de nouveau ses portés dans tes
premiers jours de juillet Les inscriptions
sont reçues, jusqu’au 22 courant, chez le ;
pr&ident prdf. Al Jalla ou le docteur Pal-;
trinieri. Les conditions pour l’admission
sont connues ; 1”' se trouver entre les 7 et ;
les 12 ans ; 2“ constitution physique faible ; 3” famille pauvre.
Comme les années passées, l’admission
est gratuite. Ainsi les personnes qui veulent soutenir par leurs dons cette œuvre
humanitaire nécessaire, sont priées de les ■
envoyer au Président susdit. a. ^
MASSEL. Le jour *de l’Ascension un
clair soleil favorisait les promeneurs qui
montaient à Massel. Et ils sont venus, les
fidèles, de Maneille, dè Eodoret, du Perrier, de Villesêche, du Pomaret, et d'ailleurs. Le Bazar tbaditionnel — depuis une
trentaine d’années une institution — a ■
pleinement réussi.
Le soir, l’Union avait préparé une soirée au programme gai et intéressant. Les
artistes se sont fait honneur.
PERiRIER-MANlEILLE. Le dimanche de
Pentecôte restera mémorable dans les annales de notre congrégation. Nous avons
eu parmi nous une quarantaine de membres de l’église de Coazze, guidés par leur
conducteur spirituel, M. Charles Lupo. Ils.
ont pu assister au culte du Perrier, pré-J
sidé par le Pasteur de la paroisse, qui a ;
adressé aux visiteurs quelques njots de ;
bienvenue. Le message de la journée a été ;
délivré'par l’évangéliste M. Lupo, qui a
attiré l’attention de la nombreuse assemblée sûr l’œuvre merveilleuse du SaintlEs-1
prit. Les éléments de la Sainte-Cène fu- |
rent ensuite distribués par M. Lupo et
M. Micol à un grand nombre de personnes,
qui certainement sentaient d’une manière
plus que jamais intense la soUdarité de la
foi chrétienne.
Ça été une journée .bénie, dont nous rendons grâce à Dieu et dont nous remercions. nos amis qui ont voulu nous honorer
d’une si agréable visite.
Ceux qui n’étaient pas au culte dimanche, ont perdu une grande occasion de se ;
faire du bien, et les présents le regrettent vivement. ' - -
— L’assemblée d’église a nommé comme
représentants à la Conférence de ¡District
M. Jean Micol, secrétaire communal, et
M. Jules Genre. M. Auguste Pascal, régent
à Maneille, a été désigné, par la même vo- \
tatiôn, comme député au prochain Synode.'
. TURIN. Le concert annuel de la « Corale
Valdese»lieu dans le temple, dimanche 22 mai, à 9 h. du soir, sous la direction du maestro G. F. Ghedini. Le pro-'
feramme, composé exclusivement de musi- '
que sacrée, comprenait un excellent clioix
de chœurs et de solos des grands maîtres
du 17.me et 18.me siècles ; Schütz, Caris-'
simi et Händel. L’exécution a été parfaite '
et les journaux ont parié de ce concert'
coinme d’un évènement artistique de pre-'
nier ordre. On l’a répété mardi 24.
— Samedi sOir, 28 mai, la nouvelle salle, ;
annexée au temple, se remplissait d’un pu-'^
blic souriant qui s’attendait à une soirée
agréable, et personne n’a été déçu. Com-'
ment aurait-on pu l’être par des artistes ;
minuscules de 4 à 12 ans qui se succédé-,
rent à courts intervalles pendant près de;
deux heures, dans les costumes les plu9'
gracieux et les plus cocasses ? Commeanf.3
ne pas s’attendrir avec un des plus petits ;
qui racontait d’une voix lamentable, ei>i
souriant, qu’il était en deuil (de la mortui
de son chat)^et se torchait le nez avec tel
revers de la main au lieu d’essuyer ses lar-;
' mas ? Les rondes, les mondoguies, les dia-•
Icgues ont eu un succès des plus flatteurs,^
pour le talent, la bonté, la patience, le dé> '
vouement des organisatrices de la soirée, 1
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3
IVouTelles de la Semaine.
Italie. Les budgets de l’intérieur et de
l’instruction publique ont été portés par
'devant le Sénat et rapidement approuvés :
le premier, sans discussions ; le second,
après quelques observations de la part de
divers orateurs et un discours de l’hon. Fedele, ministre de l’instructioin publique,
A la^ Chambre, deux autres discours d’im^
portance : ^ celui de l’hon. Bottaï, sous-seçrétaire d’Etat ai^ Corrorations, qui a eu
pour but d’esquisser le' cadre général du
nouveau Ministère institué par le régime
actuel, d’en indiquer la tâche essentielle, ses
méthodes de travail et ses projets pour l’aveinir ; celui du ministre des finances, Yhon^
Volpi, qui s’est occupé, ^avec la compétence
que généralement on lui reconnaît et avec
courage, de notre politique financière, des
nornbreux problèmes qu’elle soulève et des
buts qu’elle se propose et veut fermement
atteindre.
La III .me exposition internationalei des
Arts décoratifs a été inaugurée à Monza,
par le ministre de l’instruction publique,
Thon. Fedele, et â la présence des représentants d’une dizaine de nations européennes qui exposent leurs diverses productions' artistiques.
Les dispositions du Gouvernement pour
la diminution, à ses employés, de l’indemnité de vie chère, ont été rapidement suivies par la grande industrie : d’autre côté,
le Lavoro d’italia constate que, malgré les
recommandations qui viennent de ,• hautlieu, le rabais des prix en détail « s’effectue
avec une lenteur exaspérante », ce qui va
pousser le Gouvernement à adopter des
mesures plus énergiques et efficaces contre les déserteurs en temps de paix.
Etranger. Les attaques au ministère
Poincaré vont s’accentuant de jour en jour
à la Chambre française, et toutes les occasions sont bonnes. C’est ainsi qu’on, a
pu assister à des séances dramatiques et
même violentes entre le Premier Ministre
et ses adversaires politiques, qui l’ont successivement attaqu.é : sur la question du
monopole des allumettes, que le Gouvernement voudrait céder à une Société suédoise ; sur celle de l’augmentation des pensions aux mutilés de guerre ; sur l’affaire
Daudet et de son fils, mort tragiquement
deux ans passés. Le Ministère a résisté
jusqu’à présent : mais pourra-t-il le faire
encore à l’avenir ? .
La Conférence Générale du Travail, qui
siège actuellement à Genève, vient de valider le mandat du délégué italien, l’hon.
Rossoni, par 82 voix favorables et 32 contraires ; le réglement demande, dans ces
cas, les 2|3 des votants, qui ont donc été
sensiblement dépassés.
Le Gouvernement égyptien a répondu-à
celui de l’Angleterrei et à ses regiiêtesi par
une note très conciliante, paraît-il : ainsi
le danger de graves complications, qu’on
pouvait craindre au début, semble être
complètement éloigné — au moins momentanément.
Après l’affaire « Arcos », la délégation
russe de Londres vient de quitter le sol de
l’Angleterre, selon l’invitation formelle du
Gouvernement anglais. Malgré Ja foule
qui assistait au départ en chantant l’Internationale et Bandiera rossa, aucun, incident n’a eu lieu. ' i
Ijes deux partis de la Chine du Sud, les
nationalistes rnodérés et les communistes.
CE QUE L’ON PEN.se DE JÉSUS
DANS LE MONDE
{Suite, voir N. 14).
THEOPHILE BRAGA, poète portugais,
élève un hymne à Jésus :
« La Stella dallo, lacrima nutrita,
segno di pietà,
silenziosa addita
colui che, detta vita
nelle dure battaglie, al ben de.^i uomini
espiatrice vittima si dà.
Osanna al cielo! Osanna!
LHvo lume su monti e su pianure,
che l’alma avvince, dice alle future
genti che la tiranna
mano è rotta al superbo :
redime il mondo della Luce il verbo ».
^Version du professeur Elmilio Teza).
ROMAIN ROLLANID, littérateur français, écrit : « Les hommes qui font avancer l’humanité ¿ont ceux qui font de leur
vie un marchepied. C'est par là que l’emporte sur nos grands. hommes le fils dn
charpentier de Galilée. L’humanité a su
faire la différence entre eux et le Sauveur.
« Il n’est qu.'’un seul type de révolutionr
îiaire vraiment sacré : c’est le Crucifié,
« Le seul fait qu’un homme a été Christ
a exalté, soulevé au-dessus de la terre des
siècles d’humanité et a versé en eux des
qui se combattaient l’un l’autrei, il y a
quelques semaines, se sont provisoirement
réconciliés pour se jeter, avec leurs forces
réunies, sur les troupes du Qouvernement
de Pékin, qui viennent d’être battues. Ce
qui fait que l’ancienne capitale est désormais sans défense efficace et qu’elle, devra,
tôt ou tard, tomber dans les mains de
Ciang-Kai-Schek.
Après une tournée triomphale à Bruxelles et à Londres, où sa vie a été plus en
danger que lorsqu’il était en plein vol sur
Vocéan, Lindbérgh est re-parfi pour l’Amél'que, qui lui préparé un accueil tout à
faT grandiose. Saulf qu’une partie des fêtes qui avaient été organisées pour le recevoir, sera réservée aux deux autres audacieux américains, Chamberlin et Levine,
qui ont, eux aussi, voulu traverser les espaces aépiens qui séparent le Nouveau
Monde' de la vieille Europe, sur un appareil dû à l’ingénieur italien Bellanca, et
qui est descendu près de Eerlin, après un
vol de 43 heures et un parcours de 6.900
kilomètres ! Honneur aux audacieux qui
ont violé l’immense étendue des cieux,
comme les Argonautes de l’antiquité celle
bien plus limitée de la
mer !
p.l.
BIBLIOGRAPHIES
Alexandre Westphal : Une cité prophétique. Les Asiles John Bost. — Paris,
Librairie Protestante, 1927.
L auteur, bien connu dans le monde protestant de langue française, traite son sujet, apparemment austère, d’upe manière
si attachante que, fe livre une fois ouvert,
le lecteur va jusqu’au bout. Il raconte, à
la fois, la vie de John Bost et l’histoire de
ï’Asile de La Force, qui sont tellement entremêlées qu’elles forment un ‘seul tout.
John, un des dix fils d’Ami *Bost, apôtre
du Réveil, se destinait, comme ses frères,
à la carrière pastorale. Etn,pêché, à plusieurs reprises, par sa santé, d’achever ses
études, il accepta l’appel de la petite église
de La Force, qui ise trouvait sans pasteur.
C’est là que, tout en vacant fidèlement à
son niinistère, il eut bientôt foocasion de
connaître de près des misères physiques
de tous genres. Il en fut ému et son presbytère fut bientôt encombré d’infortunés,
d’estropiés, d’abandonnés. Cela ne pouvait
durer. Il écrivit à des amis, il visita Paris,
la Suisse, l’Angleterre, exposant avec émotion, en même temps qu’avec sa verve méridionale, les cas les plus pitoyables. C’est
ainsi qu’il fut amené à lmtir la Fm/mWe,
orphelinat qui recevait les jeunes filles
sans famille et, de plus, idiotes, phthisiques, incurables. Puis ce fut le tour des
garçons, puis des épileptiques, et4’on Aeva
Béthesda et Siloé. Ensuite EbenrHézer, puis
Béthel, pour différentes misères tout aussi
poignantes.
Après cela, il pensa aux personnes dévouées « que la pauvreté a rendues amères
et que l’amour, n’a pas éclairées », et il
fonda'le Repos pour celles qui étaient habituées à vivre dans un milieu cultivé, et
la Retraite pour les servantes âgées ou
^ infirmes.
Dans ces différents asiles se trouvaient
plusieurs .cas tellement affreux, qu’ils exigeaient des soins constants et entravaient
la marche, des établissements. Une nouvelle
tournée de collectes permit d’ouvrir la ¡Miséricorde et la Compassion, pour abriter
les pires déchets de l’humanité et même
ce qui n’avait plus forme humaine.
énergies divines,. Et bien que dix-neuf siècles se soient, écoulés depuis, les millions
d’hommes n’ont jamais atteint à la hauteur du modèle, mais ne se lassent pas.
d’y aspirer ».
EMILIO CASTELAR (1832 t 18^9), président de la République Espagnole, « el primero orator del mundo», écrit: «..Les
écoles réactionnaires cherchent Christ où
il n’est pas, dans le sépulcre -du MoyenAge, dans les murailles des châteaux féodaux, dans les poutres de la torture, dans
les liens des esclaves, dans les flammes des
bûchers, tandis que Christ est ressuscité
dansda liberté et dans réalité. Christ est
partout ou l’on brise la chaîne d’un oppressé et où triomphent la vérité et la
justice » {Discours en faveur de la liberté
religieuse).
Vin - Quelques libres penseurs
et quelques incrédules.
DAVID-FREDERIC STRAUSS .(1808 t
1874), théologien rationaliste allemand,
écrit : i< Parmi les promoteurs de Tidéal
hitmain, il faut placer Jésus en première
ligne. Il y a introduit des traits qui y manquaient auparavant, ou qui n’y avaient
pas été développés : il l’a agrandi et sanctifié par le caractère religieux qu’il lut a
imprimé : en l’incarnant en lui-même, il
lui a communiqué la flamme de la vie. La
e(»u«iu2m^ religdetJBe <pii est sortie de
■ Ce développement constant de l'œuyre
s'étend de 1848 à 1880.
La fondation de ces neuf différents asiles et de l’église, adaptée aux diverses csr
tégories de miséreux, l’entretien et l’administration, générale qt en détail, de plusieurs centaines d’hospitalisés et d’ùn nombreux personnel, les soucis financiers et
les tournées de collectes auraient'usé une
fibre même plus robuste que celle de J.
Bost. Sentant ses forces faiblir, J1 s’adjoignit un Comité, dont il resta cependant la
tête et l’âme, jusqu'à ce qw Dieu le rappela à Lui, à Paris, le l.er novembre 1881,
à 64 ans.
Mais, pour comprendre tout ce que J.
Bost a été pour ses Asiles, il faut le voir
parmi ses malades, ferme et paternel à la
fois, ne refusant aucun cas, comptant que
Dieu enverrait les moyens. Il faut voir
cette personnalité, tout impréignée de cha-v
rité, se refléter sur ses malades et les amener à oublier leurs propres misères pour
i soulager celles d’autrui.
De nombreuses anecdotes, bien choisies,
font de ce livre une lecture attachante,
^suggestive, après laquelle le lecteur ne peut
.que se demander : Et moi, que fais-je pour
mon prochain ? J. J.
' I » :ü ^
ï. .
Giuseppe Gangale : Calvino — « Doxa »,
éditrice, Roma — pp. 72 — L. 5.
Par ce cahier, le bouillant ex-directeur
^de Conscientia reparaît sur la scène en
quàlité d’éditeur, se proiwsant de faire
. connaître, par des traductions, et œuvres
originales, quelques courants modernes du
protestantisme, en particulier le néo-calvinisme allemand. Les lecteurs trouveront
* ici un profil de Calvin dans l’esprit de la
théologie de Earth, le même que déjà Conscientia présentait; mais clarifié, mûri et
quelque peu plus nuancé.
Cette lecture est empoignante. On ne
peut pas, cependant, s’empêcher de penser
que ce Calvin est bien terrible. Il est vrai
que l’original n’était pas à l’eau de roses ;
mais il avait aussi, parfois, d’heureuses
inconséquences, La « gloire de Dieu » se
superposait, pour lui, au salut de l’homme
^ sans le détruire. Ici on a un peu l’impression que la gloire de Dieu dévore tout. Cela
est dans la logique du système : mais estce bien dans l’ordre de la foi ? Est-il possible que Dieu, l’Infini, qui, pourtant est
' Père, n’ait jamais un mouvement d!affec4ion désintéressée pour ce pauvre « fini »,
' cette pauvre créature bornée qu’est l’homme, qu’il a pourtant appelée à la vie, et
dont*il est pourtant en quelque mesure
resixinsable ? "
Quoi qu’il en soit, ce petit livre mérite
d’être lu et médité. Et de même, pensonsnous, ceux que l’éditeur annonce prochainement. Nous, tiendrons informés nos lecteurs. En attendant, souhaits. Gio. M,
Ü! « «
Luci d’Aurora (136 p. — Prix : L. 2,50)
— S’adresser à M. J. Bertinatti - Paiazzo
^ Cavagnis - S, M. Formosa - Venezia.
Une heureuse adaptation à notre mffieu
italien, que M. J. Bertinatti a faite d’un
. petit livre de prières, composé en anglais
par J. H. Jowett, C’est un jolil petit volume, publié par l’initiative du « Groupe
Vénitien des Unions Chrétiennes de Jeunes
Gens » et imprimé avec beaucoup de goût
et de soin par la Typographie de l’Institut
« Serénissima », de Venise. Il contient 365
lui a procuré à cet idéal la plus vaste extension dans l’humanité».
HENRI HEINE (1799 t 1856), illustre
poète et littérateur allemand, né juif, après
avoir vécu en incrédule, devint chrétien
les derniers temps de sa vie. H appeUe
Jésus « le Médiateur, le Sauveur». Il veut
« mettre sa main dans la sienne », le prendre pour « son chemin, sa vérité et sa vie ».
Et il ajoute : « Jésus-Christ, lumière, pardon et vie est près de moi, et c’est lui qui
approche de moi le ciel de iDieu, à tel .pmnt
que je puis y apercevoir le lieu qu’il m’y
a préparé » {Lettre à M. Wew).
L’illustre poète français ALFRED DE
MUSSET (1810 t 1857), écrit :
Je ne crois pas, 6 Christ, à ta parole sainte;
Ta gloire est morte, ô Christ,
et sur nos erpix d’êbène
Ton cadavre céleste en poussière est tombé !
Et pourtant un isecret instinct l’attire
encore vers Jésus ;
Eh bien! qu’il soit permis d'en, baiser la. poussière
Au moins crédule enfant de ce siècle sans foi.
Et de pleurer, Ô Christ, sur cette froide terre
Qui vivait dé ta mort, et qui mourra sans toi !
C’est aussi De Musset qui écrit : « Pc
toutes nos misères, la pire est celle de
^ tenter de t’oubUer, Ô Christ! Mais, tu le
vois, ce n’est qu’une omibre et ton regard
la fait tomber».
ERNEST RBNAIN (1823 t IS^), célèbre écrivain français, tout en n'admettant
courtes prières, une par jour : en quelques
lignes, l’auteur donne chaque jour l’idée
et, l’inspiration centrale à la prière personnelle du lecteur ; c’est, tour à tour, l’expression de la foi, de la reconnaissance, de
la repentance, de la joie, de lia force, de
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pas la naissance miraculeuse de Jésus, et,
par conséquent, sa divinité, professe pour
lui la plus graCnde admiration. Il-termine
sa Vio de Jésus par ces mots : « Tous les
siècles proclameront que, parmi les fils des
jiommes, il n’en est né aucun qui soit plus
grand que Jésus ».
Et encore : « Quels que puissent être les
phénomènes inattendus de l’avenir, Jésus
ne sera pas surpassé. Il a fondé la religion
. absolue. Le perfectionnement du christianisme consiste à revenir à Jésus ».
« Jésus — écrit encore Renan — a fondé
la religion dans l’humanité, comme Socrate
y a fondé la philosophie ».
EDMOND SCHERER (t 1889), théologien, puis critique distingué et sénateur
français, parle de « la naïveté et de la pureté de Jésus », qu’il appelle « un géant
colossal».
Schérer écrit ; « Sans Christ, IDieu nous
échappe, notre ciel se dépeuple ; le monde
semble flotter au Imsard dans les espaces ;
l’histoire devient mécanique ; la vie perd
son sens ; la conscience se ronge ou s’endurcit ; le cœur reste vide et l’hoînme se
voit condamné à considérer les ^aspirations
de son être religieux comme une fantasmagorie psycolggiqjie, à les étouffer dans
les soins de la vie matérielle ou à y prêter
l’oreille, mais avec désesiwir» {Edmrmd
Schérer, par O. Gréard, p. 75).
{A suivre).
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