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Année XXKVIÍI.
2 Janvier 1903,
N. 1.
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Que tôutea les choses vraieSj honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
l Nouvelles et faits divers
iflur'le seuil d’une nouvelle année — La
fête de Noël — Lettres d’Aùiérique
Lettre de Toulon — Chronique
An
nonces.
J '¡^œZ^ZZZZZÆS’ZS’ZZÆS’ZS’ZZZZÆZZZZ
^ U Echo des Vallées prie ses abonnés
‘qui n’ont pas encore renouvelé leur
. abonnement de le faire au plus tôt.
Il prie, ses amis de lui ft|ouirer de
nouveaux abonnés.
. Et pourquoi ceux d’entre ^eux ¡qui
A (peuvent — et il y en a beaucoup
r, ne prendi’aieut-ils pas un ¡ou plu-1 sieurs abonnements, outre le leur, pour
les foffrir en cadeau à des pefSOiines
‘Ôè leur connaissance
qui n auraient
les moyens de s’abomier?
jet
tous ses lecteurs,. aricieiia.
■nouveaux, il souhaite cordialement la
bonne aimée.
■jvsifiiiirs'jr^ivsif STrsirsiFiiTSirs
t '
(■Sur le seuil d’une nouvelle âunee
Vous lie savez pas ce qui arrivera
demain. Jacq. IV,
411 .b
■■ .La voici, la nouvelle année ! Que
nous apporte-t-elle ? Nous ne le savons
pa.s, et per.sonne sur la .derre né' le
sait. Que tient-elle en réserve, pour
chacun de nous individuellement ? pour
nos familles ? pour notre Eglise î pour
notre patrie? pour le inonde? Impossible de le dire. .Pour le pauvre est-ce
un surcroît de privations, une misère
plus profonde, ' ou une fortune inespérée ? Pour le riche est-ce une augmen^
tation de bien-être, des gains plus
considérables ? ou bien des pertes sensibles, la catastrophe ? Est-ce, pour le
malade, la guérison ? Est-ce pour l’homnie en bonne santé la . maladie ?'Ignorknee sur toute la ligne ! Et c’est dans
cette ignorance,, dans cette ignorance
complète de l’avenir que trouvent le'ür
raison d’être tous ces voèu^t, tous ces
souhaits, sincères ou non, que Ton à
l’habitude d’échanger, à Tocca.sion du
houvel-an.
Mais cette ignorance > èlle a dü bon
et elle peut, éntf’autrès choses, hdùs
donner deux grandes- leçons'; line leçon d’humilité et une leçon de foi.
I. S’il est un jour dans’ Tannée, où
les hommes dèVi Aient‘seiîtîrâ Thnîsso'h
leur petitesse, leur néant, c’ê'st biéil
son premier jour. .
’ En effet, qu’est-ce que 'Th’ôriime en
fait de durée, auprès des œuvres de
Sa propre intelligence ét de ses prô*-?
près mains ? Où sont-ils les architectes,
les entrepreneurs, les ouvriers de tant
d’édifices qui l’entourent, maisons d’habitation, écoles, temples, hôpitaux, palais municipaux, ou royaux, etc. Ils
ont disparu , plusieurs même depuis
des siècles et leurs œuvres sont encore
là. Elles seront là aussi, dans l’avenir,
celles qui maintenant se construisent,
,ct ceux qui les construisent n’y seront
plus. Ils auront, à leur tour, disparu.
Et qu’est-il devant les œuvres de
Dieu, infiniment plus durables que les
siennes ? Qu’est-il devant certains arbres qui comptent des centaines, ou
des milliers d’années? Qu’est-il devant
les collines et les montagnes ? qu'est-il
devant ce sol qu’il cultive, en attendant qu’il y soit enferré ? qu’est-il devant les fleuves, et les mers, et les
astres qui ont vu les 'générations humaines se succéder, déroulant l’histoire
des peuples, sans qu’eüx-mêmes, en
apparence du. moins, aient varié ? .
Et qu’est-il surtout devant Dieu, devant l’auteur de toutes choses, devant
celui aux yeux duquel « mille ans sont
comme le jour d’hier qui est passé et
comme une veille dans la nuit » et en
comparaison duquel nous ne sommes
pas même ce qu’une goutte d’eau est
auprès de l’immensité des océans ?
Et c’est cet être qui, non content
d’essayer de sonder le passé, voudrait
fouiller dans l’avenir, en saisir les secrets, les lui arracher, et par là-même,
le/dominer ! C’est cet être qui voudrait
statuer, par son propre savoir, sur Dieu
lui-même, en déterminer l’essence, en
régler l’action et diriger la marche des
évènements ! Vains efforts. « Vous ne
savez pas ce qui arrivera demain» dit
TApôtre. Sachons donc nous tenir, sur
le seuil de la nouvelle année, dans Tattitude de la plus grande humilité.
II, Que ce ne soit, cependant, point
l’humilité du désespoir, ni même celle
du scepticisme. A quoi cela nous servirait-il ? La première nous plong'erait
dans l’abattement et dans l’impuissance.
L’autre nous jetterait dans toutes sortes
d’égarements et de folies.
Quand on est obligé de sentir sa
petitesse, son incapacité, sa nullité, la
seule chose que la sagesse la plus élémentaire conseille de faire c’est de
chercher à y remédier en s’appuyant
sur quelqu’un qui puisse compenser
cètte petitesse, cette incapacité, cette
nullité. C’est ainsi que le faible cherche
instinctivement Tiippui du fort, l’ignorant celui de Thomme instruit, le malade celui de Thomme bien portant, le
pauvre celui du riche.
Pour remédier à notre incapacité,
pour compenser notre nullité et pour
faire cesser nos craintes, en présence
d’un avenir que nous ignorons, sachons
donc nous appuyer sur Celui qui est
le maître du temps, voire même « le
Père 'd’éternité » et qui « soutient toutes
choses par sa parole». Ajoutons à
l’humilité la foi et saisissons la main
de Dieu en Jésus-Christ, avec la même
confiance qu’un enfant saisit, dans les
ténèbres, la main de son père pour se
laisser conduire par lui, et affrontons
par la foi, courageusement tout autant
qu’hUmblement, l’avenir. Lequel? celui
de l|i nouvelle année tout d’abord,
mais-ce n’est là qu’une parcelle de
notre^ avenir. Affrontons, humblement
et courageusement par la foi, l’avenir
de tout le reste de notre vie terrestre,
et l’avenir dans la mort, l’avenir dans
l’éternité.
En certains endroits, pour gravir en
peu de temps des pentes rapides et arriver
au sommet de montagnes élevées, où
Tair est pur et d’où Ton peut admirer
le soleil dans tout son éclat. Ton se
sert jde chemins de fer dits à crémaillère, dont le secret consiste dans Tengin
qui retient le train attaché aux rails.
Le voyageur, qui d’en bas considère
l’ascension qu’il va faire, peut trembler
en voyant quel chemin il s’agit de
parcourir. Mais s’il a foi dans Tengin
qui retient le train uni aux rails, il
montera dans le train et arrivera heureusement au sommet. Il en sera de
même de nous, pour atteindre «le but
de notre céleste vocation», si nous
avons une foi véritable au Dieu Sauveur, une foi véritable en Jésus-Christ.
Nous tenant fermement attachés à lui,
nous gravirons, de nouvelle année en
nouvelle année, le chemin de la vie,
traversant les tunnels, longeant les
précipices, tremblant parfois mais bientôt rassurés, jusqu’à ce que Bous ayons
atteint les sommets éternels, où la vue
remplaçant la foi, nous pourrons contempler, dans tout son éclat, le soleil
de justice et jouir en plein de la santé
que communiquent ses rayons.
J, Weitzecker.
La fête de Noël
En jetant un regard en arrière, nous
devons constater que la fête de Noel
est aujourd’hui la fête la plus populaire.
Partout, à cette époque de Tannée, au
foyer, à l’école, au temple, au théâtre
même se dresse Tarbre lumineux qui
parle aux grands et aux petits de joie,
d’amour et d’espérance.
D’où vient Tarbre de Noël ? M. Sabatier croit en retracer l’origine dans
le Nord, chez les Scandinaves, mais
bien au delà de la conversion au christianisme des populations septentrionales de l’Europe. L’arbre, pour une
quantité de peuples, représente la divinité et TArbre de Noël est devenu,
avec quelques légères modifications, un
symbole chrétien, fo symbole de TEvangile, et, comme tel, a été non seulement toléré, mais adopté par l’Eglise.
Nous ne pouvons pas condamner
cette habitude qui a jeté aujourd’hui
de si profondes racines un peu partout;
l’Eglise en l’adoptant n’a fait que répondre à un vif besoin du cœur et
c’est encore en Allemagne et en Suède,
où Ton célèbre avec le plus grand enthousiasme ce grand évènement qui
parle de Christ, de sa lumière et du
salut. Cette habitude des arbres de
Noël s’est maintenant implantée aussi
dans les pays catholiques, dans les fabriques jusque dans les théâtres. Devons-nous nous en réjouir ? oui, si c’est
pour rappeler Christ ; non , si c ’ est
pour le mondaniser ou pour devenir un
frivole objet de distractions.
Dieu veuille, qu’elle continue à garder son caractère traditionnel.
C. A. Tron.
IITTRES B’IMtBlfiüE
Culoiiia-Vakleiise le 24 Novembre 1902.
Monsieur le Védaclmr'.
Une circonstance extraordinaire a
réuni aujotird’ hui une très nombreuse
assemblée dans le temple de CqloniaValdense. Il s’ agissait de célébrer le
25.6 anniversaire de l’arrivée de M. et
M.me Ugon à la Colonie. On avait
préparé la fête en cachette, le monde
avait été averti secrètement, et pour
donner le temps à l’assemblée de se
réunir au temple pour un culte d’ actions de grâces, les membres du Consistoire et quelques amis s’étaient donné rendez-vous chez M. Revel, pour
présenter un souvenir à M. Ugon, qu’on
avait ainsi attiré loin du temple, pour
lui causer une surprise.
Nous couvrons de fleurs les tombes
de nos amis, et souvent pendant leur
vie nous oublions de les remercier. Il
n’en a pas été ainsi pour la Colonie,
qui a tenu à manifester à M. Ugon
toute sa gratitude pour les innombrables
services rendus pendant ces 25 a,ns.
Nous entrons avec M. et M.me Ugon
dans la salle de réunion de M. Revel,
puis,après le chant d’un cantique, M.
Jourdan, au nom dq la paroisse prononce quelques paroles appropriées à
la circonstance, et rappelle que pour
ne pas blesser la mpdeAtie de M. Ugon
on Ta fait appeler ù pafl pour le félj^ter.
Au milieu de Témotiop générale, il pyie
M. et M.me Ugon d’acceptef un petit
cadeau, qu’ on fait avancer,^ en exprimant le vœu qu’ils puissent s’en servir
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pendant de longues années. C’est une
voiture tout attelée et au complet. Il
ne s’agit que d’y prendre place et partir.
Après 25 ans de service, la Colonie a
estimé que M. Ugon devait ménager
ses forces et laisser un peu de côté le
cheval.
Comme l’heure de se mettre en marche est arrivée, on prend d’assaut les .
voitures et, M. Ugon en tête, on se
dirige au temple. Là, sous les grands
eucalyptus, la foule rangée attend l’arrivée de M. Ugon. Quand il paraît, tout
le monde se découvre, et chacun s’empresse de lui serrer la main et lui souhaiter beaucoup de bonheur. On entre
au temple; il est plus que bondé; il
faut apporter encore des chaises et
des bancs, pour que tous puissent s’asseoir. C’est qu’il n’y a pas seulement
des personnes de Colonia-Valdense; il
y en a aussi, et en grand nombre, de
la paroisse de M. Bounous, accourues
de bien loin pour s’unir à nous. Tous
sentent que M. Ugon a été l’âme de
presque toutes les entreprises de ces 25
dernières années, et un bras de fer qui
les a amenées à bon port.
Les pasteurs adressent tour-à-tour la
parole à l’assemblée.
D’abord c’est M. Benjamin Pons, venu
exprès de Buenos-Aires, qui occupe la
chaire. Il rappelle trois motifs de reconnaissance envers Dieu: le premier.
Dieu a dirigé le choix d’il y a 25 ans,
en indiquant et faisant venir la personne
qu’il fallait aux Vaudois de l’Amérique
du Sud ; le second. Dieu a donné les
facultés et les forces à M. Ugon pour
vaincre les difficultés et les résistances ;
le troisième. Dieu a béni ce ministère
d’un quart de siècle, pendant lequel
M. Ugon a consacré le meilleur de sa
vie à l’église.
M. Bounous nous parle de l’activité
de M. Ugon pendant ces 25 années. Il
a fait bâtir ou renouveler des écoles,
des temples, un Lycée, un presbytère.
Le magnifique local où nous sommes
réunis est une preuve de sa force de
volonté. Il s’est aussi occupé des autres
colonies, et il y a peu de colons qui
ne lui doivent quelque service. Il a été
un des, fondateurs de Cosmopolita et de
Lavalle, deux colonies importantes.
Le D.r Pons nous dit qu’on peut regarder en arrière avec satisfaction ; les
maisons-ranchos sont tombées, et on
en a édifié d’autres plus jolies ; un bienêtre relatif règne partout. On a pu rendre
les bienfaits reçus. Dans le champ moral
et religieux on a au.ssi avancé. Mais
il faut regarder à l’avenir, qui est à
Dieu, et tâcher d’être en édification et
irréprochables.
i¥. Davit rappelle les paroles : « Votre venue n’a pas été vaine au milieu
de nous ». On fait bien de ne pas glorifier l’homme, mais de rendre grâces
à Dieu. Les circonstancas ont été favorables, et M. Ugon a su en profiter.
La Colonie en honorant le pasteur,
s’honore elle-même, puisqu’elle a secondé tous ses efforts.
M. Ugon prend la parole pour remercier la paroisse qui l’a entouré toujours de sa plus vive sympathie, et qui
lui a toujours prêté un concours généreux. Il dit que sans elle, il ne serait
rien et il s’humilie profondément de
ce que le mal a toujours été mêlé au
peu de bien qui a été fait. La nouvelle preuve d ’ amour qu ’ on lui a
donnée aujourd’hui l’encourage à suivre de l’avant, ce qu’il s’efforcera de
faire toujours plus et toujours mieux.
L’assemblée s’écoule ensuite lentement, tandis que M. et M.me Ugon
tiennent à remercier et à serrer encore
une fois la main à chacun, à la sortie.
Nous espérons que cette journée aura
été bénie de l’Eternel, et pour le pasteur, et pour l’église.
Recevez mes salutations distinguées.
L. J.
P. S. — Notre journal « La Union
Valdense» paraîtra le i.r Janvier. Etant
un de ses rédacteurs, je devrai m’en
occuper avec assiduité, ce qui m’empêchera de vous écrire avec régularité.
Je salue donc vos lecteurs, qui d’un
autre côté n’y perdront rien, puisqu’une
plume plus avisée que la mienne me
remplacera, celle de M. Ugon. C’est ce
qu’il m’a promis.
L. J.
Colonia Lavalle, 19 Novembre 1!Î02.
Monsieur le Rédacteur de V Echo des Vallées
Torre Pellice
Il y a plus de 15 jours que je me
suis engagé auprès de mes collègues
de ce pays à vous envoyer un compterendu de notre chapelle qui a eu lieu
ici le i.r Novembre courant, et je l’aurais fait sans retard, si je n’avais été
appelé à partir sitôt la fête finie, pour
Dolores, où m’avait fait appeler une
de mes paroissiennes gravement malade. Comme chaque mois, je passe une
dixaine de jours consécutifs, à visiter
les colons des différents groupes de
cette région, et à en instruire les catéchumènes, je n’en suis revenu qu’au
milieu de la semaine passée, pour m’absenter de nouveau les deux premiers
jours de celle-ci Ma visite à Dolores
était d’autant plus nécessaire, que, chose
inouie et presque incroyable, il y avait
dans une quarantaine de familles Vaudoises, non moins de neuf malades,
entre chroniques et aigus. Il ne faudrait
cependant pas en conclure que le climat
de Dolores et environs, est mauvais,
car il est aussi sain que celui de n’importe quelle autre localité de mon immense paroisse. En effet à part quelques
uns atteints à.'influenza, et que j’ai laissés
tous en voie de guérison, ainsi que la
malade sus-mentionnée, à part aussi
un ou deux cas difficiles qui peuvent
se présenter, même dans les climats les
plus sains, et parmi les gens les plus
robustes, pour un c’est une chute de
cheval pour un autre c’est un coup de
pied de cheval, pour un troisième, ce
sont des conséquences fâcheuses d’efforts imprudents, faits au travail etc.
maladies qui peuvent se présenter partout où il y a du travail et des travailleurs.
Mais sans vous expliquer autrement
mon retard, je veux aujourd’hui vous
faire un peu l’histoire de notre chapelle,
pour vous parler ensuite de son inauguration.
La première préoccupation des colons
qui vinrent s’établir ici, lorsque la Colonie fut fondée en 1890, ainsi que de
ceux qui vinrent dans la suite en augmenter le nombre, fut de se construire
des ranchos — modestes habitations primitives, avec des murs en mottes de
terre et des toits en chaume — pour
abriter leurs familles. En Août 1893,
ils construisirent un rancho aussi pour
servir de sallé d’école et pour y célébrer leurs cultes, pour lesquels ils
s’étaient réunis jusqu’alors à V estancia
— établissement des éleveurs de bétail,
dont la tenue forme la colonie actuelle
— dans un galpón fermé — on appelle
galpón ici non seulement ce qu’on appelle chez nous hangar, mais a peu
près tout édifice ouvert ou fermé qui
ne soit pas une maison d’habitation.
Il y a je crois à Colonia Valdense,
des ranchos, qui durent depuis plus de
40 ans, mais ici sur ces hauteurs, nous
n’avons guère qu’une espèce de terre
glaise qui s’égraine rapidement, et les
ranchos qui ont plus de 10 à 12 ans
n’existent guère plus qu’à l’éclat de
souvenir. Notre rancho Ecole Chapelle
s’était maintenu grâces à quelques réparations importantes mais il n’en était
pas moins déjà très délabré, lors de
notre arrivée ici en Avril 1901, au point
de rendre urgente le nécessité de construire un lieu de culte plus décent et
plus solide.
(Im suite au prochain numéro).
Bll'MI, Di, ÏDl
(Adressée à M. C. A. Tron pour le Vaudois).
Toulon le 27 Décembre 1902.
Mon cher pasteur.
Je ne veux pas clore l’année 1902,
sans vous envoyer quelques épis glanés
courant décembre. Nous avons eu le
9 de ce mois à 8 heures du soir dans
notre Temple éclairé maintenant à l’électricité, une intéressante conférence
de l’ex Abbé Corneloup en tournée de
collecteur sur notre littoral ; M. Corneloup qui n’est plus un inconnu pour
nous, nous a avec son éloquence habituelle, dépeint l’état d’âme de ces
prêtres qui, après de longues luttes
intérieures, sortent de l’Eglise romaine
pour obéir à la voix de leur conscience
et qu’il reçoit après une sérieuse enquête, dans la Maison hospitalière de
Courbevoie, dont il est le directeur. Je
ne m’attarderai pas à suivre notre honorable conférencier sur l’œuvre de ces
prêtres si dignes d’intérêt, œuvre qui
d’ailleurs est connue par bon nombre
de vos lecteurs. J’ai été peiné de l’absence de plusieurs familles protestantes,
il y avait cependant beaucoup d’auditeurs parmi lesquels un groupe important de catholiques.... qui tous ont manifesté leur sympathie en prenant part
à la collecte qui s’est faite dans les
rangs en faveur des prêtres sortis de
Rome.
Le Dimanche 14, à 10 heures du
matin, M. le pasteur Collet, monte en
chaire pour le culte habituel, mais dont
le sermon a été remplacé par une éloquente conférence sur l’œuvre de Madagascar par M. le missionnaire Vernier,
parent du pasteur sus-nommé. L’île de
Madagascar, nous a-t-il dit, plus grande
que la France compte environ 450,000
protestants, dont 100,000 dépendent du
comité des missions de Paris, et les
Eglises du ressort de ce comité occupent une superficie de 300 kilomètres,...
et 35 pasteurs se partagent cet immen.se
champ de travail, ce qui n’est pas une
sinécure ; ils ont déjà un certain nombre
de pasteurs et d’instituteurs indigènes
qui leur sont de précieux auxiliaires,
mais c’est encore peu en présence de
l’importance de l’œuvre entreprise que
nous dépeint si bien le conférencier
dans un langage clair et précis, aussi
il recommande l’œuvre de Madagascar
aux prières de l’Eglise et à la générosité de ses membres au moment opportun. Je vous dirai en terminant que
nous avons eu le 24 au soir, et comme
les années précédentes, notre arbre de
Noël autour duquel étaient groupés une
centaine d’enfants, allocutions de nos
sympathiques pasteurs, alternées par des
cantiques chantés par les enfants.... et
enfin, distribution de jouets aux petits
et objets nécessaires aux plus grands.
ensuite les Dames habiles organisatrices
de ces fêtes des petits, font circuler des
corbeilles et des plateaux, distribuant \
des oranges, des gâteaux et des frian-|
dises qui font la joie des enfants. Un
dernier cantique et une prière de M.
le pasteur Collet, terminent cette belle
fête.
Le lendemain jour de Noël à 3 heures
du soir, dans la salle de conférences
populaires de la rue de Chabannes, M.
le pasteur Laügt remplaçant M. Lombard
absent depuis six mois, a organisé aussi,
avec le concours de quelques bonnes volontés son arbre de Noël un petit sapin
resplendissant de lumières, après une
prière d’ouverture de M. Laügt, lecture
et explication de passages de l’écriture
sainte se rapportant à la naissance du
SauvéÙr, le tout alterné par des cantiques de circonstance, puis distribution
d’oranges et de gâteaux aux enfants
que les parents avaient amenés à cette
fête de famille qui se clôt par une
prière d’actions de grâces.
Enfin je finis ma lettre en vous adressant ainsi qu’ aux lecteurs du Vaudois
mes meilleurs souhaits à l’occasion de
la nouvelle année qui va s’ouvrir devant
nous. Bien dévoué
D. B.
c lî IJ O ]V ] Q tf 15
Praly. Le 25 Novembre, dans la
grande école, bondée de monde, MM.
le Dr. RoStan et J. Guigiaro, vétérinaire, tinrent une conférence ayant pour
but de montrer le devoir qu’il y a de
travailler à l’assurance du bétail en
fondant une société qu’on appellerait
«la Germanasca». Tout ce qui peut
améliorer le sort de nos frères des Val- ^
lées est une excellente chose que nous
devons encourager.
Praraol, Du 10 au 15 décembre, des
réunions de réveil ont eu lieu dans
cette paroisse. Le temps était superbe,
aussi partout les auditeurs furent-ils
nombreux. MM. H. Pascal et C. A.
Tron ont trouvé un accueil cordial non
seulement dans la farnille du pasteur
et du régent, mais dans chaque hameau.
Nous n’oublierons pas de sitôt les
quatre cultes du dimanche, consacrés
aux enfants, à la jeunesse et aux adül*
tes. Le dimanche soir, au culte d’adieux,
l’auditoire était encore bien plus imposant qu’au culte du matin. Nous remercions M. et M.me Marauda qui
nous ont procuré une semaine agréable passée au sein de leur paroisse et
nous demandons à Dieu qu’il veuilla
bénir les appels adressés avec nos infermités mais bien sincères.
St. Germain. Nous n’oublierons pas
de sitôt la conférence donnée par M.
le missionnaire Adolphe Jalla dans
notre temple, le lundi 9 décembre. M.
Jalla, vivement ému, et en langue italienne, entretint un nombreux auditoire pendant près de deux heures.
Nous connaissons désormais le champ
d’activité de ce frère et il peut compter
sur les prières de ses frères. La quête,
avec un don de 5 francs des vieillards
de l’asile, a produit 40 francs. Nous
remercions et accompagnons de nos
meilleur vœux M. Adolphe Jalla qui
va retourner en Afrique en Mars prochain.
L’Arbre de Noël qui a eu lieu le 24
Décembre, ne pouvait pas mieux réussir. Le sapin traditionnel apporté des
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cimes de Pramol par trois jeunes gens
de notre union, MM. E. Bert, E. Bleynat et B. Beux fut placé triomphalement dans le temple et orné par une
quantité de mains habiles, de telle sorte
qu’il s’élevait majestueux, brillant d’un
. vif éclat et attirant les regards des
246 enfants qui ne se lassaient pas de
le contempler. Les récitations, les diajlogues, les chants bien exécutés, trois
•discours prononcés par MM. Romano,
• B. Long et le pasteur firent passer
comme par enchantement une heure
et quarante minutes. Glissons sur les
cadeaux et remercions vivement tous
ceux qui ont travaillé au plein succès
çie notre fête. Nous ne voulons pas non
plus oublier les donateurs qui fournirent les moyens pour com0 de ca¡deaux nos chers enfants. Qu’il fait bon
de travailler d’un commun accord au
service du Maître et pour sa gloire.
Le jour de Noël, par un temps splendide,, environ 600 auditeurs se pressè-rent dans la maison de Dieu. Les nombreux communiants qui s’approchèrent
■de la table du Seigneur sont là pour
nous dire qu’il faut aller de l’avant
■avec courage et foi. Deux chœurs exécutés sous la direction de M. B. Long
laissèrent une excellente impression.
La mort a frappé dans trois familles.
Notre jeune frère Salvatore Curcio,
reçu dans l’Eglise à la veille de sa
mort, s’en est allé avec joie dans l’église triomphante. On ne croit plus au
mitacle, et cependant nous avons vu
ce que peut la gi âce de Dieu dans un
cœur. Notre frère Michel Jahier, infirme depuis bien des années, des Bois,
et notre sœur Marguerite Bounous, de
ville, s’en sont allés, le premier assurant qu’il avait tout réglé avec son
-Dieu. Que les familles éprouvées se
^-fortifient dans le Seigneur.
Une bien triste nouvelle nous arrive
d’Amérique, notre frère Paul B mnous
des Azari de S.t Germain, âgé de 25
ans, qui avait accompagné M. Soulier à
la Caroline du Nord, a succombé subitement à Sewickley en suite d’une
fuite de gaz. Nous présentons nos condoléances sincères à la mère bien éprouvée
et aux parents. Dieu les soutiendra.
Piglierol. Il s’est tenu à Pignerol,
sous la présidence de l’asses.seur Pittavino, une réunion pour conférer sur
l’utilité du repos un jour par semaine.
Parmi les orateurs, mentionnons le
pasteur de Pignerol, M. H. Pascal.
Le but est excellent, seulement nous
voudrions qu’il fût bien entendu que
par riposo festivo, nous entendons le
jour du repos, c’est-à-dire le Dimanche
et non pas le jour consacré à un saint
quelconque. U faut coûte que coûte
éviter la confusion, car avec tant de
fêtes, hélas ! le dimanche risque fort
d’être profané.
M. la professeur Peyronel a accepté
le poste de directeur du gymnase d’Oristano (Sardaigne). Nous* Ûui souhaitons bon succès.
Fénestrelle. Vendredi, 26 Décembre
eut lieu dans cette ville la première
partie des funérailles de M. Jean Cardon,
aubergiste, dont le corps fut ensuite
transporté au Pomaret. Nous sommes
heureux de constater que tout se passa
de la manière la plus digne et la plus
respectueuse envers notre culte, de la
part de la foule catholique qui assista
au service, où l’élément Vaudois n’etait
représenté que par le pasteur, le fils
* du défunt, un ami de celui-ci et une
jeune domestique. Et notons que dans
cette foule il y avait, outre les autorités,
les commerçants, etc, une masse d’enfants (c’était demi-fête et les écoles
étaient en vacance) qui se busculaient
bien un peu pour voir et entendre du
plus près possible le pasteur — qui
.sait ? quelques-uns peut-être pour s’assurer s’il ne restait pas quelque trace
du fameux œil — mais sans proférer
la moindre parole, sans faire le moindre
geste inconvenants.
Le long cortège traversa toute la
ville et voulut nous accompagner jusqu’au delà même du Fort Saint-Charles,
où nous prîmes congé de tout ce public
en le remerciant de son attitude sympathique.
Pomaret. Le jeune Jean Pierre Baret,
la seconde victime du bal des Aymars,
a fini par succomber, après deux mois
de souffrances à sa blessure, et ses funérailles ont eu lieu Samedi 27 Décembre. Ces funérailles d’un des plus
beaux jeunes hommes du pays fils unique
d’une des familles les plus en vue et
qui a fini d’une manière si tragique ont
été comme on pouvait s’y attendre particulièrement saisissantes. Dieu veuille
que les appels solennels qui ont été
adressés, aux parents et à la jeunesse
surtout, ne soient pas perdus et que
les âmes en grand nombre se tournent
enfin vers Christ,
J. W.
St. Jean. Le 23 décembre, le Seigneur a rappelé Madame Marguerite
Turin-Boër après une longue maladie.
L’ensevelissement a eu lieu le jour de
Noël. Nous envoyons à notre frère M.
J. M. Turin-Boër et à toute la famille
nos plus sincères condoléances.
Angrogiie. Jeudi, 25 courant, l’église
d’Angrogne a célébré le premier anniversaire de la mort de son regretté
pasteur Etienne Bonnet.
Déjà le matin à 10 heures, le municipe, dans une cérémonie purement civile, avait inauguré un modeste monument, avec une inscription par laquelle il rend témoignage à l’activité
déployée par le défunt pasteur, au profit de l’éducation civile, morale et religieuse de notre population toute entière. L’assemblée nombreuse, composée
tant de catholiques que de protestants,
donnait par son respectueux silence et
son recueillement, une preuve éloquente
de son estime pour le vénéré défunt.
Le syndic, après une courte mais très
appropriée allocution, donna successivement la parole à MM, l’assesseur
David Chauvie, à P. Benech, vice-président de la société ouvrière locale,
dont le défunt était président honoraire,
au secrétaire Frache qui lit une poésie
composée pour la circonstance, et enfin
au fils cadet du pasteur Bonnet, qui,
vivement ému, remercie l’assemblée au
nom de la famille, pour ce précieux
témoignage de sympathie. A 3 heures
a eu lieu dans le temple de S. Laurent,
une cérémonie analogue, mais religieuse
cette fois, sous la présidence du pasteur Alexis Balmas, qui dans un discours d’occasion, rappelle le zèle infatigable, la prudence et l’amour des
âmes, avec lesquels le pasteur Bonnet
a travaillé au sein de notre population.
Il passe ensuite en revue les œuvres
plus essentiellement matérielles, mais
toutes accomplies pour le bien de l’Eglise aussi, tel que l’érection du temple
de Pradutour, la restauration de ceux
de S. Laurent et du Serre, et des locaux de maintes écoles qu’il a améliorés
ou rebâtis — L’instituteur Bertinat
aussi mentionne les bienfaits que les
Angrognins doivent au pasteur défunt
et assure qu. .-.a méirioire vivra b>ngtem]>s chez aj '•i-.siius 1 .'anei< 11
Pierre Rivoire fait mu-court« ...1 ■ c..ti« «n.
qu’il termine en remerciant
l’ami qui a comblé un vide, en [in-aiit
distribuer dans chaque famille d‘.\ngrogne une photographie de M. Pxjnnet,
et l’étudiant en théologie Jean Bertinat
dit qu’il tient en sa qualité de jeune
homme, à rappeler le grand amour du
défunt pour la jeunesse.
Ensuite M. Jean Bonnet, remercie
chaleureusement au nom des frères
absents, des sœurs, de la famille entière, l’assemblée émue qui se disperse
lentement après avoir chanté un cantique et fait une prière en commun.
Que Dieu bénisse notre chère église
et que l’exemple qui a été placé devant nous, soit non seulement présent
à notre mémoire, mais suivi par un
grand nombre.
Un Angrognin.
Nouvelles et faits divers
Italie. Le Carrière de la Sera tout en
n’approuvant pas la propagande protestante à Home, ne peut que condamner
sévèrement le pape d’avoir prononcé cette
pliilippique qui est une négation de la
liberté en demandant au gouvernement
italien de supprimer ce que le pape réclame à grands cris en Angleterre et
en Allemagne. En effet, en Allemagne,
on demande la rentiée des Jésuites et
en Angleterre ou réclame encore davantage de ce qu’accorde “ the Education
Bill ^ \ l’appétit vient en mangeant. On
parle même que le clergé catholique va
commencer une campagne pour demander l’abolition de l’article qui exige que
le souverain soit Protestant. Et avec
toutes ces audaces on réclame de fermer
la buucbe aux Protestants à Rome ?
Le docteur Burt, président de la mission méthodiste épiscopale en Italie, est
de retour d’Amérique.
Le docteur Graford, d’Allegheny, a
donné le 22 décembre, une conférence
sur Savonarole, devant la fine flenr de
la colonie anglo-américaine et a été vivement applaudi.
Gênes. Nous apprenons avec peine
la mort du prof. Anacleto Lepri qui,
depuis bien longtemps était au service
de l’Eglise Vaudoise. Il initia avec le
D.r Comandi l’œuvre qui devait se développer plus tard et qui au jourd’ hui
prospère sous la direction fidèle de M.
Comandi. Ayant quitté Florence il vint
s’établir à Gênes, où il ouvrit une école
de dessin qui fut bien fréquentée et qui
produisit plusieurs travaux qui figurèrent
aux expositions et furent appréciés par
les personnes compétentes. Nous présentons à la veuve et aux orphelins notre
sympathie cordiale.
Codisotto. Le 16 Décembre a eu
lieu l’inauguration de la chapelle Vaudoise de cette localité avec l’intervention
de MM. B. Revel, chef du district, B.
Soulier, pasteur à Revere, D. Borgia,
pasteur à Milan, C. A. Bulfa, pasteur
à Codisotto et le pasteur Zamperini de
Parme, appartenant à l’église méthodiste. Codisotto est un centre très actif
du socialisme et nous espérons que l’Evangile saura arriver aux cœurs de ces
frères pour leur faire accepter Christ
comme unique Sauveur et le seul ami
qui saura répondre à leurs désirs, en
les éloignant de tout ce qui est contraire
à l’ordre établi et à la vraie liberté.
Nous recevons de Rome un faire
part annonçant le décès prématuré de
■M.lle Marguerite Bounous, fille de M.
B.y Bounous, attaché depuis bien des
années au ministère de l’Intérieur. Que
les parents veuillent bien accepter l’expression de notre plus sincère sympathie.
France. M. le pasteur Sautter, second
pasteur de l’Eglise du St. Esprit,' va
quitter cette riche paroisse pour se consacrer à celle de Plaisance où se trouve
une population relativement pauvre.
Dimanche, le 21 décembre, sous la
présidence du pasteur Girbal de Marseille, a été inauguré le nouveau temple
réformé de l’Eglise française. JSous souhaitons à M. Pellier et à nos frères de
France une abondante moisson.
Ban de la Ruche. Nous apprenons la
mort de M. le pasteur Dietz, président
du Consistoire de Rothau en Alsace, à
l’âge de 66 ans. Nous avons vu ce cher
et vénéré frère à notre synode, il y a
deux ans. Il a visité quelques-unes de
nos paroisses et aimait sincèrement notre
église. Il parlait peu, mais observait
beaucoup. Avec lui disparaît du Ban de
la Roche, le digne et pieux successeur
de l’apôtre Oberlin, l’inoubliable bienfaiteur de cette terre jadis déshérilée et
aujourd’hui bénie par son activité chrétienne.
Marseille. Notre sœur, M.me Susanne
Gallian, a bien voulu nous faire parvenir
une liste de donateurs qui ont désiré,
encore cette année, s’intéresser à l’Asile
de S.t Germain et au Refuge Charles
Albert. Nous remercions tous ces nombreux amis, en grande partie appartenant à la paroisse de S.t Germain ou
Vaudois, mais aussi quelques-uns d’entr’ eux français. Votre don, frères Vaudois
de Marseille nous est particulièrement
agréable et nous vous en exprimons notre
sincère reconnaissance.
Voici la liste reçue par l’entremise de
M.me Gallian:
Apollonie Robert et famille,
St Germain fr. 3
Marguerite Rochon » 5
Auguste Bounous *» 2
Henriette Jahier » 1
Catherine Balmas » 1
Catherine Long » 0,50
Marie Avondet (Envers Portes) 0,50
Louis Bertalot » 1
Barthélemy Long » 5
M.me S. G. , » 5
Michel Gaudin » 1
Henri Gaudin » 1
Jean Gaudin » 1
Adélaïde Pontet » 1
David Long » 2
Amélie Gallian » 2
Louise Gallian » 1
Barthélemy Combe » 1
Célestine Combe » 1
Henri Ughet Barge 0,30
Guillaume Malan Prarustin 3
Laurent Forneron » 2
Pierre Rivoire » 1
Susanne Pastre » 0,25
Caroline Long » 1
Alexandrine Jahier Pramol 2
Susanne Long » 2,50
Marguerite Gaydou Angrogne 2
Virginie Balmas Rocheplate 1,
Jacqnes Vinay, Rodoret 2
M. Viglielm, Villesèche 1
Pierre Vigne Villar Pellice 0,50
Rachel Baral, Massel 1
X. X. Marseille 1
4
4 —
M.lle Vigne
M.lle Philippine
Emile Canian
Allègre Fulerou
Henri Caman
Eugène Puiglio
X. X.
M.me Abànzi
Marie Bacquet
M. Gay
Marguerite Rampai
A. Rampai
Eugénie Rampai
E. Soulier
Camille Court
Nantes
Drôme
Marseille
1
0,50
2
2
1
1
0,50
0,50
2
1
1
1
1
1
10
Total 81,05
Angleterre. Les morts illustres se
suivent avec une rapidité vertigineuse :
Ilugh Price Hugues, le docteur Parker
et maintenant c’est au tour de l’église
■anglicane qui vient de perdre son chef
suprême dans la hiérarchie ecclésiastique,
l’archevêque de Canterbury, D.r Temple.
Le D.r Frédéric Temple a succombé à
la maladie dont il souffrait depuis quelques jours. Le primat d’Angleterre n’était point né dans le royaume uni, mais
à Santa Maura, dans les îles Ioniennes,
le 30 Novembre 1821. Son père était
un militaire et fut gouverneur de Sierra
Leone. Frédéric se fit remarqner dans
sa jeunesse par une intelligence brillante
et il eut une carrière universitaire remarquable. A 35 ans il était déjà à la
direction du fameux collège de Rugby,
un des plus célèbres d’Angleterre. Gladstone l’arracha à ses études pour le placer
à la tête de l’évêché d’Exeter en 1869.
Il eut là une grande œuvre où il exerça
une bonne influence et ce fut en conséquence de cela qu’il fut appelé ensuite
à l’évêché de Londres mais pour peu
de temps, car en 1896, la reine Victoria
le nommait archevêque de Canterbury.
Le D.r Temple appartenait au parti dit
« broad », cependant cela ne l’a pas empêché de favoriser le parti ritualiste et
il est en [grande partie responsable de
cette crise, que nous croyons assez grave,
que traverse l’Eglise Anglicane. Il aurait
dû, il nous semble, résister avec énergie
aux empiètements du Romanisme et proposer à la couronne des hommes fra nchement évangéliques ; cela aurait suffi
pour arrêter pe courant pernicieux qui
jette dans l’angoisse les chrétiens fidèles
à l’Evangile et à Christ.
La politique peut l’avoir influencé,
mais au-dessus de la politique il y a
Christ et le salut. Que Dieu dirige le
gouvernement anglais dans le choix du
successeur du D.r Temple.
Etats-Unis. Le milliardaire Rockefeller
maintenant sérieusement menacé^dans sa
santé, vient de donner un nouveau million de dollars, soit cinq millions de frs.
à l’université de Chicago.
Provo City U. S. A. Nos amis de
Provo jouissent. Dieu merci, d’une très
bonne santé et veulent, encore cette
année, non seulement continuer leur
abonnement au Vaudois (Echo des
Vallées), mais encore persévérer à témoigner leur sympathie pour l’Asile
des Vieillards de .St. Germain. Nous
tenons à les remercier chaleureusement,
au nom de l’Asile, et à leur dire combien nous sommes heureux de pouvoir
continuer à maintenir des relations suivies avec eux. Nous regrettons vivement que l’année dernière trois noms
ont été omis dans la publication du
journal, ce n’est que maintenant que
nous nous en apercevons et certes ce
n’est pas notre faute. Voici les noms
des frères et sœurs qui ont bien voulu
se souvenir de nos vieillards :
Daniel Soulier 2,50
Paul Soulier 3,50
Jacques Long i
Norina Durand 2,50
Marguerite Reynaud i
Madeleine Rivoir 1,50
I.ouis Richard i
Chers amis, en vous souhaitant à
tous une nouvelle heureuse année, acceptez un merci de cœur.
Rosario Tala. D’une lettre de. M.
Théophile Bostan. — Nous avons eu des
pluies abondantes et une violente grêlée
qui s’est abattue sur les blés murs, en
Novembre. Pendant tout le 1901, jusqu’en Mai 1902 nous n’avons eu que de
6 à 8 averses, de très courte durée,
aussi tous les grands réservoirs d’eau
pour abreuver le bétail ont été complètement réduits à sec. Les pauvres animaux se pressaient au réservoir dévorés
par la soif mais ne trouvaient que de
la vase et étaient condamnés à périr.
La pluie étant tombée en Mai, les colons
ont pu semer, mais la sécheresse a continué dès lors, quoique nous ayons eu
de fortes gelées même en Septembre.
La mortalité du bétail a été énorme ;
un propriétaire qui avait 800 vaches a
été réduit à 100 ; un autre qui possédait 5500 bêtes à cornes a été réduit à
1500; on peut dire sans exagérer que
les deux tiers du bétail a succombé.
Nous avons maintenant de meilleures
espérances et no’s demandons à Dieu
qu’elles puissent se réaliser.
La Colonie du Rosario Tala est peutêtre la colonie Vaudoise la plus nombreuse de l’Argentine ; il y a une 50.ne
de familles des Vallées et une 20,ne
allemandes ou suisses. Le pasteur actuel est un allemand et a comme suffragant M. Jules Rostan feu Philippe
originaire de la Ribba de Praly ; nous
dépendons de l’Eglise Méthodiste épiscopale.
Maroc. Le doctenr en médecine D.
J. Cooper, vient d’être assassiné au Maroc
par un cherif, un homme saint, qui tira
sur lui à brûle pour-point. Le cherif se
retira dans une mosquée, espérant être
en sûreté, car ce lieu est saint, ma’s par
ordre du sultan il fut arraché de là,
reçut 200 coups de fouet et fut ensuite
fusillé. L’ensevelissement du missionnaire
fut très imposant; les musulmans ne
prononcèrent pas un seul mot contre les
chrétiens. Le sultan du Maroc a offert
à M.me Cooper la somme de 25.000 frs.
comme marque de sympathie.
Japon. Ce pays est ouvert d’une manière merveilleuse à l’Evangile, mais il
paraît que la branche du christianisme
qui s’implante le mieux est l’orthodoxe.
En effet les Wiedomosti de Moscou racontent que la propagande orthodoxe n’a
trouvé, dans aucune partie du monde un
terrain aussi favorable qu’au Japon.
Il n’y a pas longtemps que les missionnaires russes ont entrepris de convertir l’empire du mikado, et déjà le
nombre des Japonais passés à l’orthodoxie est considérable, les résultats sont
dûs surtout à Monseign. Nicolas, évêque
titulaire du diocèse orthodoxe au Japon.
Les Russes ont bâti une église grandiose
à Kioto, l’ancienne capitale japonaise.
C. A. Tron.
Suède. Le généreux ami de la tempérance, M. le Consul Oscar Ekman, qui, au
commencement de cette année, a donné
140.000 lires à la Société Suédoise de
tempérance et d’Education populaire, ^
a fait don d’une somme égale le 16
décembre, 90.e anniversaire de sa nais- ;
sance. Dieu récompensera ce Mécène ^
chrétien, et nous souhaitons qu’il lui :
suscite beaucoup d’imitateurs en Suède...
et ailleurs.
L’Ami de la Jeunesse.
Sommaire du N. du 20 Déeembre.
Pas de larmes ! récit de Noël — Le
tour du monde en 365 minutes — L’origine des Pçaux-Rouges — Marie
Leezinska, reine de France — Temps
et éternité — La charité (poésie) par
Louise Siefert —, Oberlin — Bel exemple de force d’âme ~ I.es jeux de
société — , Comètes . et malheurs, p.
Fontenelle — Sous d’autres deux —
Quelques paroles d’Henri IV — Poésie,
p. Sully Prudhomme — Pour décorer
l’arbre de ,Noël — Echos de la Bible;
Pas dé place ! — Voix secrètes (poésie).
Grenier — Le pèlerinage ale Bénarès
— Etranges habitations —Bons livres—
Rébus — Impressions d’Orie,nt >— Pour
le dimanche— I.’ «Ami» aux malades
— (Neuf gravures);
I N F O R A T I O N S .
La députation provinciale de Turin,
dans sa séance du 27 novembre, a autorisé, le payement, à la Société, du
tir de S. Jean, du concours, provincial
aux frais d’ampliation du champ du tir.
L'IMPRIMERIE
A. BE5SQN
souhaite â ses nombreux
et chers Clients
un heureux
Nouoel
ÍÍ
Lucrezia Castellano
S’adresser a l’Impriirierie A. BESSON.
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