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ARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vaudoises . • Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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et pour l°Admint8tratlon à M. J Coïsson, prof., Torre PelUce.
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cornruencenient d6 l année. , , , aa \k ^Ant
Les changements non accompagnes de la somme de 15 ce .
ne seront pas pris en consideration.
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SOMMAIRE :
Communication — Rome en danger — Ephémérides vaudoises Echos de la presse;
Ernest liostan — Le 17 Février - Chronique — Nouvelles et faits divers —
Livres et journaux — Nouvelles politiques
— Souscriptions.
COMMUNICATION
La Société Internationale de la Paix,
par l’intermédiaire du Comité de Torre
Pellice, nous invite à nous associer
à la Manifestation Universelle, qui
aura lieu dans une dizaine de jours.
Nous prions, en conséquence, MM.
les pasteurs et les directeurs des Ecoles du Dimanche de nos Eglises Vaudoises, de consacrer à cette sainte
cause l’un des services du Dimanche
21 courant. '
Torre-Prilllce, le 11 Févr er 1909.
J.-P. Pons, Modérateur.
ROME EN DANGER!
« La presse catholique proteste contre le fait qu’un certain nombre d’orphelins siciliens et calabrais auraient
été confiés par le gouvernement à la
secte protestante des Vaudois, contrairement aux internions des parents défunts, qui étaient catholiques. Pie X
a l’intention de protester publiquement ».
Nous avons lu cette dépêche dans
le Journal de Genève du 2 février.
Elle a paru, on peut le dire, dans
tous les journaux d’Europe, car Rome
a la voix forte et on l’entend de loin
quand elle crie.
Quant à la presse noire italienne,
elle ne s’est pas contentée d’affirmations en l’air; ëlle les a documentées
par des faits aussi précis que... faux
et inventés de toutes pièces: elle avait
des preuves irréfutables qu’une véritable razzia d’oi-phelins avait été
faite par des pasteurs vaudois expressément envoyés sur les lieux par la
Table, et que ces orphelins, au nombre de soixante, avaient été envoyés
à Florence et à Torre Pellice pour
être élevés dans nos orphelinats et,
par là même, arrachés au catholicisme romain.
M. Muston a aussitôt démenti, dans
le Oiornale d’Italia, ces assertions
calomnieuses, le Comité de Patronnage Regina Elena, sur qui retombait l’accusation d’avoir Confié ces
enfants à la secte abhorrée, l’a démenti par une dépêche officielle. Mais
qu’importent les démentis aux journalistes élèves de Loyola? L’impartialité de quelques-uns d’entre eux est
allée j usqu’à dire : Si ce n’est pas la
$çcte de Muston^ ce sera une autre,
mais nous savons que cela est, tout
démenti est inutile. — « SI ce n’est
toi, c’est donc ton frère. — Je n’en ai
point. — C’est donc quelqu’un des
tiens ». D’autres ont tout simplement
ignoré les démentis, même s’ils leur
étaient adressés à eux directement.
C’est ce qu’a fait le noir Momento de
Turin, en refusant de publier la lettre que M. Pons lui a adressée en sa
qualité de modérateur de l’Eglise Vaudoise. Il faut ajouter pour être impartial, que la libérale (?) Stampa a fait
de même, mais elle pouvait au moins
prétexter qu’elle en avait déjà publié
une de M. Ciainpiccoli. Quant au Momento, il était trop sûr de son fait et
avait trop de preuves en mains pour
accepter aucune rectification. Ces derniers jours encore,son egregio inviato
speciale lui mandait que le matin du
13 janvier étaient partis de Messine
pour Torre- Pellice, « avec l’argent
fourni par des pasteurs évangéliques »,
les orphelins suivants, pas tous protestants. . .■ suivaient les noms, passablement estropiés, des enfants que le
Comité de secours de Torre Pellice
(dont font partie plusieurs catholiques,
parmi lesquels le curé) a reçus, à la
demande du Comité piémontais, avec
leurs parents et quelques autres fugitifs, 13 personnes en tout. Ces pauvres petites yictimes de l’intolérance
et du fanatisme vaudois ont été inscrits, non pas aux écoles communales,
mais à celles de l’ordre mauricien que
personne ne soupçonnera, croyonsnous, de faire du prosélytisme au profit de l’Eglise Vaudoise. M. le syndic
Costabel, comme président du Comité,
a écrit à la feuille noire pour mettre
les choses au point; et le journal a’
bien voulu insérer sa lettre, mais en
disant expressément qu’il la publiait
« soltanto per dovere di cortesia e
d’imparzialità, en laissant à son egregio inviato speciale toute liberté de
réponse. Ce qui veut dire que les mensonges. .. pardon, les affirmations fausses et calomnieuses de ses noirs confrères et de lui-même sont pour lui
vérité d’évangile, tandis que les faits
dûment et officiellement établis ne
sont entendus que seulement par devoir de courtoisie et d’impartialité,
devoir qui n’oblige d’ailleurs qu’en
tant qu’on le veut bien, puisque le
même journal n’a été ni courtois ni
impartial quand il s’est agi de la lettre du Modérateur.
Le langage et l’attitude du Momento
sont ceux de toute la presse catholique romaine d’un bout à l’autre de
l’Italie. L’Eco del Chisone, qui en
d’autres occasions avait su garder
une prudente réserve, fait chorus avec
tous les autres- Pourtant, si un jour
nal aurait dû se taire sur ce sujet,
c’était lui. Car si certaines choses
peuvent être ignorées en Sicile et
même à Rome, elles sont connues à
Pignerol. Les rédacteurs de notre confrère clérical savent bien que si tout
ce qu’ont dit et écrit les organes de
la presse catholique, au lieu d’être un
tissu d’impudents mensonges, n’était
que la pure vérité, tout cela ne serait
pas encore à comparer, même de loin,
à ce que faisait couramment et officiellement l’Eglise romaine encore au
siècle passé, et qu’elle ferait encore
aujourd’hui si elle en avait le pouvoir.
Ils ne sont pas encore tous morts les
vaudois — et les catholiques romains
non plus — qui ont vu enlever, non
pas des orphelins abandonnés, sans
abri et. sans pain, au sein des ruines,
mais des enfants envoyés à une petite distance de la maison pour quelque commission, et qu’on ne voyait
pas revenir parce que quelqu’un les
avait trouvés en routes et conduits,
chacun savait où — et l’on avait beau
les réclamer.
Les razzias d’enfants, ce sont celles-là; les gens dignes d’être comparés à ces hideux chacals qui fouillaient les cadavres et les ruines, ce
sont ceux-là. Parce sepultis, mais le
langage de leurs descendants montre
bien que si les circonstances extérieures ont changé, eux sont toujours
les mêmes.
Mais peut-être n’ avons-nous pas
compris leurs vrais sentiments et la
raison profonde de leur indignation,
Peut-être lirons-nous, un de ces jours,
dans l’Eco del Chisone ou dans telle
autre feuille de sa couleur, des articles tout pareils à ceux qui ont rempli leurs colonnes ces derniers temps,
mais portant en gros caractères des
titres, comme celui-ci: Méthodes car
tholiques adoptées par les Vaudois!
ou bien: L’Eglise romaine combattue
avec ses propres armes! — ou encore
avec plus de sincérité: Infamies romaines imitées par les Protestants !...
Qu’ils n’aient crainte, Rome gardera
son monopole. En tout cas, ce ne sera
jamais l’Eglise vaudoise qui le lui
disputera sur ce terrain.
EPHEMÉRIDES VAUDOISES
9 Février«
Amédée Sert.
La date du 9 Février nous rappelle
la naissance d’un Vaudois qui servit
vaillamment notre église au temps de
la dernière oppression et à l’aurore
des nouveaux temps de liberté
Amédée Bert naquit à La Tour le
9 Février 1809 de Pierre Bert et Marie
Marguerite Peyrot de Hollande. Son
père, qui était né lui-même à Bobi,
en 1776, de Pierre Bert senior (pasteur à Rora et à Bobi de 1765 à 1785)
et Elisabeth Geymet, occupait le poste
de pasteur de La Tour depuis 1799,
comme assistant d’abord et ensuite
comme successeur de son beau-frère
Pierre Geymet, devenu sous-préfed de
Pignerol, et le conserva jusqu’à sa
mort, en 1833. Amédée reçut avec ses
deux frères et ses trois sœurs les meilleures leçons de son père distingué,
auteur de plus d’un ouvrage d’histoire
vaudoise, tels que « Le livre de famille » et « Notice historique sur les
Vaudois du Piémont » (qui furent publiés en 18.30 et 1832) et des * Annales historiques » sur son temps, qui
sont encore inédites.
Il étudia ensuite à Genève et y fut
consacré le 17 Juillet 1832; après quoi
il fut un an pasteur à Rodoret, et
enfin succéda à J. P. Bonjour, en 1833>
comme chapelain des ambassade.s protestantes à Turin. C’est à Turin qu’il
exerça trente un ans de ministère, jusqu’en 1864, d’abord comme chapelain
des ambassades et ensuite comme fondateur et premier pasteur de l’Eglise
Vaudoise de Turin.
Impossible de rappeler ici tout ce
que cet homme éminent a fait pour
les Vaudois, comme leur porte-voiX'
auprès des autorités Piémontaises et
auprès des ambassadeurs protestants
Limitons-nous à quelques dates saiE
lantes; Le 10 Mai 1835, informé secrètement par le roi qu’on va arrêter
Alexis Muston (à cause du livre qu’il
vient de publier sur les Vaudois) il'
part sur le champ et arrive juste à
temps pour avertir son collègue (alors
pasteur à Rodoret et en séjour à Bobi
chez son père) de façon à ce qu’il
puisse se sauver en France
En Février 1848 il est sur la brèche, faisant agir les ministres du roi
et les ambassadeurs protestants jusqu’à ce que l’Emancipation des Vàudois ait été signée. Le 8, le roi ayant
signé le Statuto, Amédée Bert publie
dans le Risorgimento une lettre, demandant l’Emancipation des Vaudois.
Le 24, la Gazzetta Piemontese annonce que le roi a signé le 17 1 édit
d’émancipation, et aussitôt un^ imposante démonstration de citoyens va
acclamer et féliciter Amédée Bei t à
son domicile. Le lendemain, 1 edit n est
pas plutôt publié que Bert fait partir
à bride abattue son suffragant J. Jacques Parander pour l’apporter aux
Vallées.
Le 29 Juillet 1849, la congrégation
d’Amédée Bert devenait officiellement
une des paroisses de l’Eglise Vaudoise.
Son pasteur avait déjà trouvé moyen
2
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* d’iastituer un Hôpital, une Ecole et
un ; Cimetière pour les protestants,
même avant l’Emancipation; après
celle-ci, il la dota dfun temple,
'•Le 15 Décembre 1853 il inaugurait
le grandiose Temple Vaudois que la
générosité du général Beckwith lui
avait permis d’ériger à Turin et où
U prêcha pendant onze ans. Retiré à
là fin de 1864, il vécut encore 19 ans,
jusqu’en 1883.
Il a publié^ trois ouvrages d’histoire
Vaudoise « I Valdesi » en 1849 (livre
d’une grande valeur); ^Brepi cenni
sut Valdesi » én 1859, et « Nelle Alpi
Cozie - Gite e ricot'dv d’un bisnonno
(œiivre posthume, 1884), (voir Ernesto
Griampiccoli : La paroisse Vaudoise de
Turin, pages'8 à 53; Jalla et Jahier;
Histoire de l’Eglise de La Tour, 1902
P* Teofilo g a y.
lîfe- :
if'?: ;:«■
ECHOS DE U PRESSE
Ërnefii nosiaii.
.................
La vie d’Ernest Rostan, à elle seule,
vaut inille sermons, édifiante, courageuse et uniquement illuminée par
les joies célestes. Orphelin de bonne
heure, il fut élevé ù l’asile de Saverdun, et là Un pardon à lui exclusivement et généreusement octroyé palle directeur, après une sorte de mutinerie des élèves, lui fut l’occasion
de réflexions décisives pour toute sa
et Is transformation d’un carac' « Violent et intraitable * en dou
incomparables. Si ma
“le trompe pas, ce fut ce
pardon apparaissant dans sa vie comme un coup de foudre révélateur de
tout un ordre de choses plus solide
et meilleur, indice d’un monde nouveau, qui l’amena irrésistiblement à
la vie religieuse. L’émotion fut telle,
qu à 1 imitation de Pascal, sa plume
en transcrivit un témoignage vibrant
qui était désormais le programme de
sa vie et auquel, me disait-il, il croyait
avoir été vraiment fidèle. E. Rostan
m avouait, en même temps, n’avoir
jamais relu la page écrite alors. Qui
ne comprendrait ce scrupule d’homme
devant ces premières impressions religieuses de jeunesse où l’expérience
humaine la plus sincère se trouve
écrite dans le langage naïf de l’enfant? Remontez jusqu’à cet épisode
de Ja vie d’E. Rostan et vous y découvrirez la clef de ces Paradoxes
de Jésus écrits pendant les pires douleurs physiques des dernières années:
la vie religieuse jaillissant de tout ce
qiie les hommes croient naturellement
devoir produire la mort.
Élève de l’École de l’Oratoire à Genève, il occupa différents postes dans
le midi de la France; mais, hélas.
Dieu lui réservait plutôt le ministère
de la souffrance. Dès l’âge de dix-sept
aûs, il se sentit sérieusement atteint,
et après bien des délais, ce fut à Leysin, comme beaucoup d’autres pasteurs ou étudiants en théologie, qu’il
vint chercher l’espoir de la guérison.
Il put, heureusement, pendant un séjour là-haut de huit années, en consacrer quatre à cette oeuvre si difficile de parler aux malades et à ceux
qui les aecompagnenh II faut avoir
vécu dans cette atmosphère de vie au
grand air glacé, désespérément monotone, où le froid, la blancheur uniforme de la neige, l’immobilité sur la
chaise longue et l’obsession des détails
matériels du traitement engourdissent
presque l’intelligence et le cœur, pour
comprendre quelle intensité de ferveur religieuse doit posséder le pas-,
teur dont le ministère ne peut être
qu’uniquement .consacré à la cure
d’âme. E. Rostan sentit toute la difficulté et c’est avec une énergie extra-ordinaire, bien stupéfiante chez ce
corps plus de dix fois déjà condamné,
qu’il fit grandir pour lui et pour scs
paroissiens sa propre vie spirituelle.
Que de fois n’osa-t-il pas se rendre
un compte exact du degrés de fièvre
qui le minait, pour pouvoir donner
une de ces prédications sur la yaleur
de la souffrance ou sur les paradoxes
de Jésus. Paradoxe! C’en était un,
frappant, grandiose, que de voir dans
ces solitudes de neige et de glace,
parmi ces centaines do malades sceptiques ou insouciants, briller cette
flamme si pure qui n’avait point peur
de se consumer en brillant plus fort
pour les autres. C’était, pour nous, un
exemple de foi superbe donné par un
homme dont l’éternel regret, disait-il,
était de n’avoir pas eu, dans son enfonce, de père terrestre à connaître
et à aimer.
Le climat de la haute montagne
n’ayant eu que peu de succès, E. Rostan se retira dans les Vallées Vaudoises, son pays d’origine. C’est là que
je le vis pour la dernière fois, il y a
trois ans, et ce séjour auprès de lui
lestera pour moi comme le souvenir
inefïaçable d'un paradoxe extraordinairement vivant.
J avais atteint par la pittoresque
vallée de Guillestre et le village d’Abiiés le col de la Ci’oix, et c’est avec
un sentiment de terreur folle et d’admiiation sans bornes que je suivais
des yeux ces cîmes démontées des
hautes Alpes descendant par bonds et
ressauts énormes en une chute fantastique de quelques lieues à peine et finissant par s’étendre paresseusement
en longues ondulations dans lajpaisible et riche vallée du Pô. J’étais diins
la neige, le jour tirait à sa fin, la
pluie menaçait, le refuge dormait encore de son sommeil d’hiver, j’étais à
bout de force et j’ignorais où trouver
un gîte dans ces pays inconnus qui
s étalaient à mes pieds et qui s’emplissait d’ombres! Dois je ajouter que
depuis six mois j’étais sans nouvelle
aucune de mon ami Rostan et que je
n étais que médiocrement sûr qu’il
habitât alors Pignerol ? L’amitié a de
ces confiances !...
Mais le lendemain, à midi, par une
journée merveilleusement belle, frémissante des rayons du soleil italien,
dans ces vallées vandoises où la vie
a été mille fois plus forte que la mort,
embaumée par les vignes en flem- et
par toute la royauté de juin, j’étais
assis, à Torre Pellice, au pied de la
chaise longue de mon pauvre ami, à
l’hôpital Valdésia. C’était un vrai miracle qu’il fût encore vivant, et les
docteurs ne comprenaient pas comment cet homme, malade depuis plus
de vingt ans, pouvait résister à l’assaut d accidents seize fois renouvelés
dans l’espace de dix jours à peine !
Pauvre ami ! et quel contraste effrayant entre ce corps miné, presque
sans souffle et cette exubérance par
trop paradoxale des campagnes épanouies! Paradoxe, oui, mais n’était-il
pas plus héroïque ce paradoxe entre
ce corps et l’âme d’E. Rostan? Ni
murmure, ni révolte chez ce chrétien
qui aurait tant aimé foii-e du bien,'
mais que les forces physiques trahissaient; un calme et une joie inté
rieure surprenants ! Seul, le regret de
ne pouvoir mettre au net les derniers
chapitres de son livre. Et c’est alors
que j’eus la vision définitive et triomphante de cet Evangile qui ne se vérifie que par lui-même, pai‘ la vie qu’il
communique à ceux qui meurent à
eux-mêmes. E. Rostan en avait vécu
pendant toute sa carrière de souffrances, pendant une vie qui fut, peutêtre, des plus attristées de ce monde.
Ces Paradoxes de Jésus ont passé
au plus fort de son expérience religieuse et là, éprouvés justes et vi'ais,
ils ont été la source secrète de ses
joies spirituelles, les seules, peut-être,
qu’il ait jamais eues.
Il m’a semblé que les deux livres
d’E. Rostan avaient pour tous ceux
qui l’avaient connu, lui, une valeur
toute particulière. Heureux serais-je,
si ces quelques souvenîi's personnels
qu’il m’a paru bon de dévoiler pouvaient foire naître à sa mémoire un
souvenir sympathique, et une pensée
reconnaissante chez le lecteur de ses
livres. L’auteur et sa modeste œuvre
méritent bien cela.
{Le Protestant). Ami BoST.
17 gicorter
srnorfjES.
t.
Le dix-sept Février! Oh jour de liberté
Après les longues nuits d’exü et d’esclavage !
Jour du vrai droit divin vainqueur et d'équité,
A toi nos souvenirs émus ! A Dieu l’iiommage !
Dieu qui garde en scs mains même le cœur
[des rois
ht qui peut les fléchii-, les ranger à ses lois,
Guida les conseillers d'un prince magnanime
Pour lui dicter l’édit de liberté sublime
Qu un peuple maltraité réclamait nuit et jour.
Le dix-.œpt Février, jour de paix et d’amour
Après les sombres nuits d’exil et de carnage,
Hesplendis radieux dans un ciel sans nuage.
Et demandons à Dieu, guidés par son Esprit,
La franchise parfaite et pure en Jésus-Christ.
IL
Le dix-sept Févrieid Jour de réjouissance
Après les tristes nuits d’exil et de souilVance
IneiTable parfois, dans les plus durs hivers!
La violette aujourd’hui parfume les piés verts
El l’oiseau sur la branche où les bourgeons
[commencent
A pointer, tout joyeux, entonne sa romance’.
Les cœurs à l'unisson des jeunes, des vieillards,
Des femmes, des enfants aux timides regards,
Célèbrent avec foi piès de Faire, à l’éc.ole.
Le message suave et pur de la Parole
D’amour que Dieu révèle à son peuple, en Esprit,
Et tout vibrant de sa franchise en Jésus-Christ.
111.
Le dix-.œpt Févriér! Jour de reconnaissance
Après les longues nuits de la désespérance!
Le malheur a parfois la poignante âpreté
Et le triste pouvoir, au cœur du désolé,
De verser de l’aigreur et de la méliance.
Nos pères n’ont jamais, au fort do la souffrance,
Loisqu ils étaient sans tiôve épiés nuit et jour
Harnssos et traqués, douté du Dieu d’amour.
Aussi pour leurs enfants Dieu fit naître l’aurore
Des jours meilleurs! Oh qu’il fasse brillerencore
Par nous, par nos enfants, conduits par son
[Esprit
Le chandelier Vaudois qui luit en Jésus-Christ.
P. L.
chronique
La Tour. Dimanche soir M. le professeur Jalla a donné dans VAula
Magna du Collège une intéressante
causerie sur les légendes de nos Vallées. Malgré ia difficulté qu’il y a à
obtenir de nos campagnards le récit
des légendes qui se conservent et se
transmettent de génération en génération — nos gens ne pouvant croire
que des personnes instruites puissent
trouver de l’intérêt à ces sortes de
choses — notre ami a su cependant
en recueillir une belle collection. Il
les a groupées en trois catégories (qui
ne sont cependant pas toujours bien
distinctes) suiv^ant leur signification
ou la nature des faits qui peuvent en
expliquer l’origine, savoir; P légendes qui ont à leur base une idée mo^
raie, 2“ légendes qui se rapportent à
la religion et à diverses superstitions,
ayant une origine religieuse; 3» légendes dérivées de quelque événement historique plus ou moins altéré
par l’imagination populaire. Il a fait
ainsi défiler devant nous, pendant une
heure et demie, une abondante série
de récits, exposés avec la clarté, ht
précision et la sobriété de langage
qui lui sont propres. Le sujet avait
attiré un pand nombre d’auditeurs
qui ont suivi le conférencier avec un
intérêt visible, saluant par de vifs applaudissements la fin de l’agréable et
instructive causerie.
Le dîner en coynniun pom fêter le
17 Février, aura lieu à midi, chez
M. Marchina. Le prix est fixé à 1,75
pour les dames et à 2,25 pour les
hommes. Prière de se foire inscrire
auprès de MM. les anciens ou chez
M. Marchina avant le 15.
Nous apprenons de source certaine,
que le 5 du mois, a été signé le décret nommant M. le pasteur G. A. Trou
Commendatore de la Coni -onne d’Italie.
Nos félicitations.
M. le pasteur Jahier est arrivé inercredi, de retour de son séjour en Calabre. Nous espérons qu’il fera part
de ses impressions aux lecteurs de
y Echo.
Conferenza. Sotto gli auspici della
Associazione Cristiana della Gioventù,
per festeggiare il 17 Febbraio e per
aiutare flnanziariiimentel’Associazione
nella sua opera tra i giovani, sarà tenuta dal prof. Mario Falchi, la sera
di Mercoledì prossimo 17 cori-, alle
ore 20, nell’Aula Magna del Collegio,
una conferenza scientiflco-popolare,
dal titolo
Gli occhi aperti sull’universo stellato.
Detta conferenza fu già tenuta a
Pavia e a Genova aU’Gniver-sità Popolare. Essa sarà preceduta e seguita
da cori appositamente preparati dalle
Associazioni Cristiane delle Giovani
e dei Gioxmni.
La conferenza non è a pagamento,
ma al pubblico, che è tutto cordialmente invitato, si chiede un’offerta
volontaria.
Villar. Nous avons appris avec un
vrai chagrin que M. Jacques Buffa,
régent paroissial du Villar a été frappé.
Dimanche matin pendant le culte'
d une attaque d’apoplexie. Nous espérons que le malade n’aura pas d’autres accès et se remettra, mais on
prévoit qu’il ne pourra pas reprendre
son travail pour quelques mois. Nous
foisons les meilleurs vœux pour un
complet rétablissement.
Pomarot. M. le pasteur G. Quattrini, heureusement remis de l’accident qui l’a retenu plus de deux mois
au Pomaret, est parti pour Rio Marina
où il remplace M. P. Chauvie, en mission en Angleterre.
La dissolution de la Chambre a ramené^ M. Soulier dans son Collège,
dont il a commencé a visiter les diverses communes. La situation ne s’èst
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pas encore dessinée au sein du Collège et nous ,ne pouvons encore dii-e
au juste qui BI. Soulier aura pour
compétiteur.
Nouvelles et faits divers
— Le Comité de la Fédération Mondiale des Etudiants chrétiens a décidé
de mettre à part le 2'" dimanche de
février (dimanche prochain, 14) com
me Journée Universelle de prière
pour les Etudiefnts.
— Le 31 janvier, à Eome, dans l’église méthodiste épiscopale, le prof.
Giovanni Sforzini, ex-chanoine de
la cathédrale, de Macerata, a solennellement abjuré le papisme, et dé
; claré avec clarté et avec chaleur
quelles sont les raisons qui Font décidé à passer au protestantisme.
— Les Eglises protestantes de France ont largement sympathisé avec le
deuil de l’Italie, et en particulier avec
l’Eglise Vaudoise, à propos du récent
désastre de Sicile et des Calabres,
comme on peut le voir d’après les
listes de dons publiées par la Luce.
—- A Bordeaux, le 21 janvier, M.
le prof de Boeck-Bastie a donné une
conférence sur la Sicile 'pittoresque,
archéologique et 'protestante. Le général Larchey a introduit le sujet en
rappelant ses souvenirs lors de deux
passages en Sicile, l’un desquels à
l’époque de la guerre de Crimée. M.
de Boeck qui, à l’occasion d’un congrès à Rome, avait visité le sud de
l’Italie, en curieux, en ami de la nature et de l’antiquité, en même temps
qu’en chrétien a fait passer devant
ses auditeurs les monuments anciens
et modernes de Païenne, Catane, Syracuse, Blessine, l’Etna, puis les Sici
liens et l’œuvre d’évangélisation de
l’Eglise Vaudoise. Puis, tirant les enseignements dont cet événement est
bien fécond, il termina par un appel,
souligné par une poésie d’occasion du
jeune poète, M. Auzias. La collecte à
la sortie a produit 247 fr. 85.
— Genève. Sur l’initiative de BI.
A. Carmagnola, pasteur de l’Eglise
italienne évangélique, 3, rue AmiLullin et de Bl.rae A. Gouy, présidente
du « Comité auxiliaire des dames de
cette œuvre*, il a été fait une collecte parmi les membres et les amis
de l’Eglise italienne, au profit des sinistrés évangéliques vaudois de Sicile
et de Calabre. Le produit de cette
collecte est de 1750 fr., y compris 50
fr 60, réunis par un groupe de Vaudois du Piémont. La somme totale a
été envoyée par l’obligeante entremise
de MBI. Lombard, Odier et C.ie, h Bl.
le pasteur Arthur Bluston, président
du comité d’évangélisation de l’Eglise
vaudoise d’Italie.
(Journal de Genève).
— L’Eglise libre de Genève a repoussé à une grande majorité le projet de se transformer en Société, tout
en désirant rendre plus démocratique
sa constitution actuelle.
LIVRES ET JOURNAUX
contre celui qui a su lui rendre odieuses la
position et les occupations do sa famille en
lui remplis-ant l’esprit et le cœur d’idées fausses et d’espérances trompeuses. Le séducteur,
mis à la porte, achève son œuvre en entraînant sa victime à le suivre. Après leur départ on retrouve dans la maison quelques-uns
des livres qui ont été le principal instrument
de corruption entre ses mains. Le mauvais
livre, voilà l’ennemi, s'écrie la mère de la
malheureuse jeune fille. Celle-ci reviendra bien
à la maison après quelques années, mais combien changée!
Minerva.
Sommario del numero 8.
Gli zo'fatori siciliani neU’ordinamento tecnico del lavoro - L’igiene nelle chiese - L’industrialisino dello Stato e dei Municipii - Ingiustizie austriache e prote.ste boeme - L’insegnamento dell’igiene nelle scuole elem altari
- Una ferrovia sul mare - 11 sole nella lirica
del Carduoci - I bambini dati a balia e ciò che
si fa per essi in Germania L’emigrazione
italiana femminile in Germania e in Svizzera
- liloquenza nel libro di un deputato - Il palio
di Asti - I tribunali per i fanciulli e la loro
attuazione in Italia - Le conseguenze economiche del disastio - Questioni del giorno (Hip)
- Spigolature - Recensioni - Notizie bibliograflche - Rassegna Settimanale della Stampa.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del AL 2.
La scuola giuridica italiana e il progresso
del diritto penale; discorso letto per l’inaugurazione deiranno accademico 1903-09, nella
R. Università di Bologna, dal prof. Alessandro Stoppato* deputato al Paidamento. — Un
Diogene americano (Henry D. Thoreau); conferenza del prof. Carlo Knortz, soprintendente
scolastico in Evansville (Indiana).
La Rivista Cristiana.
Sommario del Numero di Gennaio.
E. Giampiccoti : Ai lettori ed ai collaboratori - G. E. Melile: Adolfo Chauvie - G. Dartoli: Le missioni proleslanii all’estero secondo
la tesliiuonianza dì un Padre Gesuita - G.
Ros'aijno : Un martire castellano - U. Janni:
Cronaca del movimento religioso - E- Giampiccoli: Quel che si dice e quel che si scrive.
iXouvelles politiques
Il y a du nouveau. Par décret roj^al,
k la date du 8 c. la Chambre est dissoute. Les collèges électoraûx sont
La Famille Profit par Benjamin
Vallotton. Lausanne, F. Rouge et C'",
Paris, Fischbacher, 1909. Prix: 3,50.
Ce nouveau roman de M. Vallotton est intéressant par le récit des vicissilnde.s de la famille Profit et de ses luîtes contre les difficultés de la vie; les caractères du professeur
Profit, de sa femme et des autres personnages
y sont flnement dessiiié.s. Mais le principal
intérêt est, à nos yeux, dans la tragique histoire d’une des filles Profit, Rose, qii uii de
leurs pensionnaires, un jeune aventurier riche,
élégant et corrompu, enlraine peu à peu dans
l’abime, sans que ses parents, que bien des
circonstances auraient dû cependant mettre
en garde, se rendent compte du drame qui se
joue sous leurs yeux. Et quand les ag ssements
de l’élégant mauvais sujet sont enlin dévoilés
à M. Profit, celui-ci a bien un noble mouvement d’indignation et d'énergie qui le grandit
aux yeux du lecteur, mais il est trop tard.
La jeune Allé, dont le cœur s’est peu à peu
détaché de ses parents ne veut rien entendre
convoqués pour le 7 Mars, 'dans le
but de procéder à l’élection d’une
nouvelle Chambre. L’usage exige que
le président du Conseil accompagne
la demande de dissolution de la Chambre, d’un rapport où il expose les
motifs qui semblent l’imposer, et où
il résume les travaux accomplis au
cours de la législature. Rien à observer sur le premier point: la Chambre,
qui aurait eu, légalement, le droit de
vivre jusqu’en Novembre prochain, a
été dissoute parce que tout le monde,
ou peu s’en faut, soupirait après les
élections générales, et aussi parce que
le moment actuel semble des plus
propices au Gouvernement pour convoquer les électeurs. Nous ne relèverons du « rapport » proprement dit
que les passages où les grands pro
grès économiques du pays, réalisés
durant ces dernières années, sont mis
en relief. En moins de dix ans, plus
d’un milliard de rente au porteur a
été rachetée sur les marchés de l’étranger au profit de l’épargne nationale. Tous les grands articles d’importation et d’exportation accusent
une augmentation qui va parfois jusqu’au cent pour cent. De 19(X) à 1908
les entrées de l’Etat se sont accrues
de plus de 300 millions. Vous vous en
doutiez à peine, n’est-ce pas; mais les
employés de tous les degrés qui, à
eux seuls engloutissent — par effet
des augmentations d’appointements
dont ils furent tous gratifiés — la
presque totalité de la jolie somme, le
comprennent mieux que noua.
Nous ne pouvons que nous .réjouir
de cette marche ascendante de notre
pays vers plus de prospérité et de
richesse, et nous concevons la satisfaction avec laquelle BI. Giolitti se
plaît à la constater. Car, il y entre
certainement pour quelque chose, quoique le plus gros mérite en revienne
aux «gouvernés». Blais comme nous
aurions voulu qu’une petite partie au
moins des 300 millions fût consacrée
aux dégrèvements sur les denrées de
première nécessité, si souvent promis
et toujours ajournés! Il ne tenait qu’à
Bl. Giolitti, qui a été tout puissant,
d’entrer pins hardiment dans la voie
des réformes tributaires au profit des
masses. Il ne l’a pas voulu, et c’est
grand dommage. Soyons-lui cependant
reconnaissants de ne pas avoir pris
d’engagements pour l’avenir. Dans la
troisième partie de son rapport, qui
devrait contenir le programme électoral du Gouvernement, le président
du Conseil a soin, en effet, d’écarter
toutes les questions vitales. Le côté
positif du programme n’èst qu’une
énumération aride de projets vagues.
Blais si les électeurs s’en contentent,
de quoi nous plaignons-nous? Chacun
des douze à quinze cents candidats
va d’ailleurs nous le servir tout chaud
son programme, et ce ne sont pas les
affirmations hardies, ni les projets
concrets qui vont nous faire défaut.
*
* *
En Autriche, le suffrage universel
n’a pas eu la vertu de rapprocher les
nationalités, ni dans le pays, ni surtout à la Chambre où Tchèques et
Allemands sont toujours aux prises,
comme par le passé, agrémentant les
séances des plus invraisemblables charivaris, quand BIBI. les députés n’en
viennent pas aux mains. Aussi, en désespoir de cause, le Président a dû
clore la session parlementaire, quitte
à prendre plus tard des mesures encore plus radicales.
— Edouard VII se déplace volontiers ; il ne ménage pas ses visites aux
souverains amis, et ce n’est certes pas
la politique anglaise qui aurait lieu
de s’en plaindre. Blais, quoiqu’il eût
rencontré plusieurs fois son impérialneveu sur le sol allemand, on remarquait qu’il avait jusqu’ici évité de lui
rendre visite à Berlin même. Aussi
n’est-ce pas une mince satisfaction
pour Guillaume II de le recevoir aujourd’hui dans la capithle de l’empire
qui vient de faire aux souverains anglais l’accueil le plus aimable et le
plus empressé. Nul doute que la rencontre des deux puissants souverains
ne concoure à dissiper quantité de
malentendus et ne contribue indirectement au maiotien de la paix.
— Enregistrons une autre bonne
nouvelle. Vous n’avez pas oublié que
la France et l’Allemagne ont failli,
dernièrement, se brouiller pour de bon
au sujet du Blaroc où chacune des
deux rivales avait l’air d’empiéter sur
les droits de l’autre. Grâce à la convention, rédigée sur la base de « l’acte
d’AIgésiras » et récemment signée,
les intérêts réciproques politiques et
économiques, de la France et de l’Allemagne vont être équitablement reconnus ; et, ce qui est mieux, le niodus vivendi semble devoir écarter tout
prétexte à de futures dissensions, La
diplomatie « a du bon quelquefois ».
— Que ne réussit-elle à régler une
bonne fois le différend turco-bulgare?
Croiriez-vous que la Turquie refuse la
proposition si avantageuse qui lui fut
faite par la Russie et dont nous vous
avons parlé dans notre dernière chronique ? C’est que l’appétit vient en
mangeant. Le gouvernement turc demande rien moins que la Russie renonce aux 74 annualités d’indemnité
de guerre (chacune de 8 millions) qui
lui sont encore dues, et elle renoncera
de son côté aux 125 millions que devrait lui verser la Bulgarie. Voyez si
les Turcs sont si mauvais calculateurs
que cela, et si tout n’est pas à recommencer !
— Le bruit court que Ménélik est
gravement malade, si tant est qu il
n’ait pas déjà défunté et que pour des
raisons politiques on ne tienne à ne
pas laisser divulguer la nouvelle de
sa mort. L’Empereur d’Abyssinie n’ayant pas d’héritier direct, a désigné
comme son successeur Lig Eyasu, le
fils du ras Blikael ; mais la reine Taitù
va s’opposer à cette adoption, et si
le ’couronnement du petit Eyasu ne
peut avoir lieu avant le décès de B'Iénélik, il est facile de prévoir les troubles sanglants qui vont servir de prélude à l’avènement d’un nouveau souverain. j- c.
Secoürs poor la Sicile et la Calalire
DONI IN NATURA.
spedizione falla dalla sig.ra Trossarellh
’Qìce—preside'nie del Sotto Comitato Val Pellice
della Croce Rossa, al Delegato della CroceRossa
a Napoli (stazione), Gennaio i909: Società
valdese di cucito pei poveri, 24 camicie nuove
uomo e 10 camicie id. donna — Sig.ra Ribet prof.,
4 giubbetto per ragazzi, 1 camicia id., 1 giacchetta id., 1 vestito bambina, 3 gonnelle, 9 paia
calze - Sig.ra Tron pastore, 1 mantello — Sig.ra
ved. El. Malan, 2 lenzuola — Sig.ra Trossarelli, 1
panciotto.
2*^ spedizione - 3 Gennaio i909: Sig.ra
Charbonnier (Caffè d'Italia), 2 camicie uomo,. 5
eamiciette, 1 giacchetta, 1 mantellina, 1 giacca
uomo — Sig.ra Maggiore prof., 1 sciarpa lana, 2
figaro, 1 camicetta, 1 gonnella, 5 paia calzoni, 1
marinara, 1 giacca per uomo, 2 panciotti —
Sig.ra L. Vinay prof., 1 coperta di lana, 2 camicie uomo, 2 camicie da notte, 4 grembiali, 7
paia calze, 9 solini, 1 abito, 1 panciotto, 2 corpi
donna, 1 figaro, 1 giacchetta - Sig.ra Muris ved.
Bertin, 1 lenzuolo, 1 camicia donna, 1 paio mutande, 1 gonnella, 1 fazzoletto — Sig.na M. Moiiastier, 1 mantellina, 3 farsetti a maglia; 2 tovaglie, 2 lenzuola, 5 salviette, l coperta lana, 1
mantello imbottito, 2 vestiti, 1 mantello — Sig.ra
Qualtroccolo, 8 capi vestiario bambini, 3 paia
calze — Sig.ra Margh. Eynard, 1 lenzuolo, 4 paia
calze - Sig.ra Trossarelli, 1 mantellina, 1 panciotto, 1 paio calzoni, 1 lenzuolo. ^
5^ spedizione-6 Gennaio i909: Sig.ra Honegger, l panciotto, 1 giacchetta bambina, 1 camicetta, 1 maniello - Sorelle Cougn,! gilet maglia
nuovo — Sig ra ved. Charbonnier, 2 lenzuola usata
— SlgTa Branca, 3 paia scarpe — Sig.ra Arnoulet Maria, 1 paio mutande — Sig. Rivoir,
sarto, 3 abiti bambino — Sig. Passet Giuseppe, 1
paio zoccoli —Sig. MolleaLod-, 1 abito completo
per uomo — Sig. Buffa Gio>, sarto, 10 paia calzoni — Sig.ra Volpo Candida, 1 paio mutandine, l
sottana, 1 camicetta — Sig.ra Fumagalli L., 2
camicette, 2 paia calze, 5 paia mutande donna, 1
maglia — Sig a Monnet Giulia, 1 paio mutande, 1
camicia uomo — Sig. Ornato, calzolaio, i paio
zoccoli — Sig. Pons Michele, 16 paia scarpine, 2
paia scarpe — Sig. Macario Antonio, 1 scialle
lana, 1 camicia uomo, 1 paio mutande, 1 paio
mutandine, 1 sottana, 8 paia calze — Sig. Cesano
Giacomo, 3 paia mutandine — Calzoleria Mattalia, 1 paio stivaletti - Sig. Ferrerò, sarto, 8
paia calzoni, 3 panciotti — Sig- Adami, 1 sottana
- Sig. Badino Giuseppe, 2 paia zoccoli — Ved.
Testa, 1 cappello — Sig. Brovelli, 1 culla Sartoria Jouve, abiti. (continua).
Ab. payés et non qiiillnncés.
1909: M.lles Cayrus, New-York - Bureau de
poste Genève - Beux, Belgrano (p.r 15 ex.} Ph. Peyrot, Pomaret (salutations, merci). Avondet, anc.. Envers Portes - Grill Giov. di
F.co (Combecrose), Riclaretto - B.my Benech,
Iglesias - Marie Monnet, Inverso Porte - Arturo Peyrot, Lus. S. Giov.
a: Rivoir, gérant
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al 31 Dicembre 1908
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