1
Ç^lb-cuui'itnl aviîc U Puste
l> AHUNNhViitNT aN
ïEàii
Fr.
¡'''lier >
Jwagne, Antriehw-Honirifi,
f®wque. Hi'cssil, Deiietiiark,
**"Pte, Hollande, Snt'MÎe.
selon l’Accorti d(^
Fr.
6'atiomu :
ireau d'Aiitnlnislrntion;
Èï>
lü* Mm. Us Pasteurs: at à
. Alpina à Tone F’elìic.e.
W.ucue. Act. 1, «. Suivant la vérité avec la chanté.JtphaV, 15. Q-ctCi- réjuc
'Qtiemeul p^u’t du 1. Jaovier
M se paye d'flvanc.e
30 Septembre 1897
ANINÉE X-XXll. N. 39.
Numéros séparôB den^audén avaiat
le tirage, lô centintea chacoD»
Annonceg: 80 centimes par Ugu«
pour une seule foie — 16 centimes de 2 à 5 foïB et 10 ceutimes pour 6 fois al au deseus
S'adresser pour la HédaoUoB el
pour r Adinlul&trfttion à ïd.
Jean Jalla, prof.,Ti>»'»*^ Pellice.
Tout changement d'adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencemont do Vannée.________
CHO
DES VALLÉ.ES VAUUOISES
Paraissant chaque Jeudi
K <» m m Iti ■' t'. :
(pli MOUS manque — Evangélisation a
Me.ssiuc — (Ine conférence sur l’alcoolisme — Chronique vaudoise — Corl'tspondaiice — Avis.
, ... -----------------
qui nous luanquc
Ce
l'ftB causes (lu progrès,., des autres
'd’z nous disions-flous il y a huit
^'irs, c’est eu nous-mêmes qu’il faut
cliercher. Pour faire la guerre
'6c succès il laut sans doute, avant
'fd, la force nalurelle et l’aptitude
‘'Ornbaltre ; un agneau aura beau
''>'mer, il ne pourra jamais lutter
''dire un lion. Si nous manquions
'•ptitude au comiiat, si pai' notre
*'Ppre nature comme peuple nous
lalalcmeiit destinés à être
^ibens et dévorés pur d’autres plus
^''bs et plus vigoureux iiue nous,
'^dl ce qu’on pourrait dire et faire
'*bir nous engager à la luUe serait
inutile. " Nous n’aurions qu’à
résigner xiu à fuir. Mais per'*^dn.e d’entre nous ne voudrait certes
' "leiire que les Vaudois soient par
l^fiire inca[ial)les de lulter. Us ont
assez de preuves du contraire.
Nous devons donc croire f]ue, si nous
perdons du terrain, c’est que nous
ne nous sommes pas prépares, que
nous ne nous préparons pas cornme
nous le devrions à ce nouveau geitre
de lutte.
Abstraction faite de l'aptitude naturelle dont rtOus avons parlé, pour
faire la guerre avec chance de vaincre il faut des combattants bien
armés, biett instruits, bien disci[>linés,
Irien exercés, bietr diiTgés. I..es qualités qui viennent de la nature, trous
les avons, mais nous manquons de
beaucoup de celles (jue l’on acquiert
par la. force de volonté, par un
exercice persévérant, par une conscience bien claire des conditiorrs
oti l’on se trouve et des devoirs qui
en résultent. Gotttrainjts dans le passé
à une lutte presque exclusivement
de resistance, parqués dans les étroites limites de ces deux vallées, dont
les lois trous rte permettaient pas de
sortir, nous nous sommes habitués
à un genre de iiie toujours le même,
à uïre activité fort peu variée. Et
<iuarid de nouveaux borizous se sont
oiivei'ts devant r»ous, nous n'avons
pas su assez en profiter', faute de
pt'éparation.
Un demi-siècle s’est écoulé depuis
qite la liberté nous a été accordée
et ip.e les barrières qui limitaient
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Ici^l'aletiïenl itot.r'e acliviló onl été
uliallues'. 11 semble i|uo nous devrions rivoir déjà su faire un |)oii
notre éducalion en vue des temps
nouveaux et des nouveaux besoins.
Mallieureusemeiit il suffit d’observer
i;e qui se passe chez nous pour
nnu.s convaincre que cette éducation
n’est pas encore bien avancée. Nous
jiouvons du moins, gi'âce à l’expérience de ces cinquante années nous
1‘endre mieux compte de ce (|iii
nous manque pour soutenir avec
succès les MOuvelle.s luttes auxqlielles
nous'sommes appelé.s. Connaître ses
défauts est une coudilioir nécessaire
pour s’eu corriger. Il ne sera [las
iiiulile de passer en revue quelques‘ uns de nos défauts, ou pinlôt (puisque nous employons ici ce mot dams
son sens étimologique) (juehpiesunes des qualités qui non font défaut. Eu premier lieu
L’esprit pratique.
Quand no,us allions à l’école au
temps jadis, renseignement était
pi'esque fout abstrait et théorique.
Pour nous enseigner la langue on
nous faisait apprendre’par cœur les
lègles de la grammaire. Pour nous
enseigner les opérations de l’aritlimétique on commençait par nous
/mser , une addilian, en écrivjînl
deux ou trois nombres les uns sous
les autres.'Puis le rnaîlre prenait
‘ satbaguet'te, et commençant par la
coionne de droitq, il nous disait:
Regardez bien: 2 plus 4 font G,
plus 7 font 13; po.se 3, l'eiieiis 1.,.
et ainsi de suite. Tout danls les
nonibi'es absti'aits. Et de même pour
les autres branches.
Si nous disions que retiseignernent
scolaire n’a pas fait de pi'ogrés de-’
■puis lors, nous ne serions pas dans
le vrai, quoique nous soyons d’avis
qu’il ema encore beaucoup à faire
pour être aussi'concrei et aussi pratiqiie que le requièi'ent les he.soiiis
de la vie, auxquels doivent répondre
les écoles primaires:
Mais nous n’avons pas funiin
lendance à l’ahstracliun, au Ihéoricisme doid celle manière d’cnseignei'
était une îles rnanifesl.alions les plu-‘<
vi.sihles. Notre système d’éducation religieuse a peut êlie ai,issi gardé ■
un peu Iroi) ce caracléi'e Un véné'
rable mini.sli'e~ de l'Evangile avait
l’habitude de direiiuela prédication ,
plissait par-dessn.s les lêles. Il fat- '
tribnait à la bailleur de^? chaires. .1®
soupçonne lort que la chaire n’en
soit pas seule responsable. J’avüU®
que je suis très peu compétent .sni'
le sujet, et je ne tais pas gianilcas
de mon jugement, mais il m’a sou;
vent semblé que beaucoup de pi'é' ,
dications avaient un caraclére trop
abstrail. On parle d’une manière
générale de l’amour de Dieu, de In i
.fui, de la sanclitication, de. la cba-|rité, sans descendre assez aux applications, aux devoirs particulier®On parle du péché en général et
l’on ne s’allaque peut-être pas assez
à lel on tel vice: l’hypocrisie, l’im--pureté, le man(|ue de droilure, b>
giédisance, l’égoïsme etc. etc.
Quoi qu’il , eu soit, il est cerlain
que nous n’avons pas un esprit
assez iiralique. Nous avons certainement beaucoup de lionnes idées,
et les beaux projets ne nous maiiquent pas, mais i|uand il s’agit de
les réaliser, nous nous arrêtons le
plus souvent avant d’avoir seuleménl ,
commencé. Quand nous nous i'é- ;
unissons dans le liut de faire quel- '
que cbo.se pour le bien matériel oH
rnora-l de notre peuple, les discours
abondent, et nous translol'rnerions
la face du monde si les ¡larole.s
pou vaien11a Iransfiirmei-, Mais a|)rés..■
on en reste là. C’est ce qui arrive'
quelquefois même' à nos Synodes.
Quand il s’agit de parler et de
voler, on ne se, lais.se pas arrêtei'
par les'dil'iicnlfés : « Nous'ferons vLes oiateurs répondeiit à l’envi de
ceux qu’ils représentent.' Mais loi'S'qu’il s’agit d'exécuter les délibéj'alions, «lions ferons» devient li'op '
souvent ((faites» si ce n’est « qu’ils
3
307
,». vSi nous voulions énumérer
loules les "funiles et l>elles choses
(|iii ont été ainsi volées pur nos
assemblées synodales ou autres, et
■'l'ii en sont l'eslées là, nous en initions pour longleni[!s.
Qiiehpi’uri [lourrait diro: 11 n’esi:
■ pas étnnnant ipie des "eus d’étude,
•pii, ne connaissent nuére le inonde
(|ue par les livres, soient peu piMli(|ues. Mais adressez vous à ceux
tpù savent ce qu’il en coûte pour
aiTactier à la terre les richesses
ipi’elle renferme dans son sein. Ceuxlà sont bien forcés d’être platiques.
Si la rouiine était do l’esprit
praliqiie, ils n’en manqueraient ceides
pas; mais ce ne .sont |)a.s .senleinent
deu.x dioses dislinctes; l’nno e.st la
fié^'ution de l’iuilre. L’es[irit [iratiiiue
est ouvert à toute .sorte de jirogrès:
la routine est la négation de tout
progrès.
Si l’élüe de la popnlaiinn n'a
pa.s un esprit assez pratiipie, la ma.s,se
■ne l’a pas davanlage. An contraire;
elle n’a même pas l’hilérêt des choses
liratiques. Pille accourra en foule
■ entendre quelqu’un venu do loin
pour parler d’une nouvelle théorie
sur i’élat de.s âmes entre la mort
et la résurrection ou .sur le sen.s
du mot Scheol; mais si i’oii annonce
que des personnes compétentes donneront des conseils ¡iraliipies sur
quel(|ue sujet concernant l’agriculture, rindusirie, la fmnne leiiuo do
la maison, tes soins .à donner aux
malades etc. etc., on la li'ouvera
parlaitorncnt inililféronle.
l/éducation pratii[uo du peuple
e.st à faire. Elle ne se fera que si
toute.s les forces vivantes y concourent, chacune dans .'■-a .sphère et
a\ec les moyens qui lui sont propres,
IViglise aussi liien que l’école, la fanoille, les sociétés de tout genre, la
pi’esse etc. Et si ces l'ornes actuel lement orgnni.sée.s ne .suflnsent pas
et qu’il faille chercher des rnoyems
encore plus dii'ects, cliorchons-les.
Mais cessans une fois de nous contenter d’abstractions et de théories.
Rendons nous compte de ce que
nous sommes et de ce que nou.s
devons êire, des dangers qui nous
entourent et île ce (¡ue nous devons
faire pour les vainci'e, des ressource.s que nous olfre notre [lays et
de ce ijue nous devoirs faire pour
les utili.ser à notre profit et ne pas
les laisser l’nne après l’autre passer
en des mains étrangères. Et .après
nous être bien rendu compte de ce
i|ue nous devons faire... far:rus-le.
Etre (iraticpio c’est cela,
EaüficiÎMS.
EVUNGÉLISIITION il MESSINE
Nous nous réjouis.sons en voyant,
nos fi'ères les évangélistes donner
daius nos paroisses des conférences
sur l’Evangélisation. C’est ce qu’ont
fait M.r le D.r M. Prochet à S. Jean,
M.r le [lasteiir J.n Porcs à Angrogne,
M.r le pa.sleui' f). BiilTa au Ciabas
et d’autres encore ipie nous signqlerons volontiers si on nous les
mentionne. Ces frères nous aident
à faire connaître lent* œuvre au
milieu de noms, et à augmenter l'in ■
térét qu’y prennent déjà nos églises.
C'est de la Sicile et tout spécialement de Messine (jue nous a parlédimanche M' Calía. Les proleslants qui
habitent les contrées .seplentrionale.s
de l’Europe et de fAmérique et
qui y, entendent parfois dans les
(empies calholiques îles prédicalions
évangéliques ne sauraieni comprendre, s’iU ne viennent pas s’en assurer, que l’égli.se romainedevient de
pins en plus iiayenne à mesure que
l’on approche de Rome. Les minorités catholiques qui vivent en jiays
prote.stanis et qui subissent l’innueiicfi des évangéliques rpii les entourent ne .se font pas d’idée même
loinlaine du paganisme qui règne
dans l’église romaine en pays latins
et surtout dans fllalie méridionale.
4
— HOB
Des personnes qui ont vécu en Clune pendant de longues années n’ont
pas été étonnées en reti'onvanl à
Messina des processions en l’honneur
de la vierge tout comme on lestait
parmi les payons de l’extrême orient,
i/on acclamait à Eplièse « la grande
Diane des Ephèsiens » {Actes XIX,
‘28) à Messine et un peu partout
l’on acclame la Madone — au point
que mariolâlrie et idolâtrie y sont
synouimes. La Vierge Marie fait à
Messine la pluie et le beau temps,
et Dieu, y est relégué à l'arrièreplan. C’est la Madone qui fait les
miracles, c’est elle qui arrête les
tremblements de len’e que Dieu
avait envoyés pour détruire les villes,
elle devient la diviuilé bienveillante
qui empêche les calamités, pendant
que l’on fait de Dieu la divinité
malveillante qui les envoie. L’on va
jusqu’à mettre en doute l’existence
de Dieu, tandis que la vierge est
considérée comme la jiatrone des
villes et des villages.
Bien qu’il soit établi que les femmes juives ne savaient pas écrire
au commencement de l’ère chré
tienne. Pou fait accroire aux Mes
sinais que la Vieige leur a écrit une
lettre le 3 Juin de l’an 47 pour leur
dire qu’elle était satisfaite de la vénération qu’ils lui vonaieiil. L'bistoire
ecclésiastique nous l'apporle epie le
cube de la Vierge a surgi quelques
siècles plus tard (4'’siècle) dans l’Kglise Romaine.
L’on conserve dans une boite eu
un cheveu de la Vierge que l’on
or
J
monstre un 50 à 60,000 fr. (<1'*'-'
vaudrait mieux donuei'aux pauvres^
l’on constniil un énorme échalD'*'
dage, comme celui du char de
gernout divinité |)ayenne de I’lnd®'
l’on ]>lace au bas le cercueil
et an sommet une statue vou!*'"^
représenter Dieu qui lient dans s'*
main — mais plus haut que lu'
la slalue de la Madone qui trône
dessus de tout et de tous. Une centa'"
d’hommes li’ainentau moyen de co''*“
cette énorme machine idolâtre,
groupes d’enfants habillés en
font partie de la procession et
prêtres cbanlent de tous leurs
nions. Ils se prêtent donc à
ados idolâti'es et
la;
encouragent ,j
supei'stilion parmi le peujile. M , i
à qui oserait protester <-nnU :
af
porte en procession le 45 Août, le
giarid jour de la lèle payeniie de
la mariolâtrie. Nous sommes coulents que la fêle vaudoise delà miaoût ait été poi'tée au 46 et qu’oii
la porte même à une date plus éloignée encore. Ou célèbre eu ce.ioui'là la prétendue assomplion de la
Vieige pour faire accroire que la
Madone a été élevée au ciel tout
comme Jésu.s. La municipalité (! ,.)
et un comiie constitué pour cela
l'ecueillent pour celte proce.s.sion
heui a 'jUl U.Ti:ilOJL [MULCriLl'l .Ji
cetle mariolâtrie; on le lapide'’**’
eu criant; Grande est la Mada|*
des romains. A Ephèse on dii^*”/
Grande est la l'iane des éphésie"^'
Ce n’est donc |)as facile d’évi'"|
géliseï' au milieu île Iclles difficull®’’’j
et nous en taisons bien d 'iuitre®';
poui’ ne ]iiis trop allonger cet ai'li''’ ‘
Di.sons seulement qu’il eu est *’j;
grand nombre ijui viendraient
l’Evangile s’ils ne devaient ¡¡as
fronter la persécution desadversan'®”''.
le mépris de la population et
l’animosilé ,des auti-es rnerabi es
la famille. I! est lacile parmi "û'’
d’être pieux, on est même bonO'’®!
mais dans le champ d’évangélisali'*’
oîi s’attire eu embras.sant l’Evang'*,
le même mépris que l’on voue
nou.s à un aruirà c’es|-à-dire à 4”
aurait renoncé à sa toi pour pas.seï'**’^
papisme Ils sont donc dignes di3'‘j
[)lus haute estime ceux qui soulb'*^'',
¡)our leur foi sincère et oui resl"'’
iidèles à
sé jutions.
Malgré ces diriiculiés, l’Evai'g®]
des progrès. 595 1>®'.
i’Evaugile
e et qm .
malgré les ]>**’
‘O*
lisution
lait
sonnes ont été ajoutées aux égli'’*',
pendant les 42 deniiors mois,
5534 communiants de l’év^'*'
l’œii''’,':
les communiants de
gélisation ont donné 'pour il»- ,>
la lielle somme de L. 79.561,
' i
5
^ 309
fj’Eglise (le Messine u donne à elle
seuÌe ).. 4802,25, fdle compie 139
memlii'fcs, de 1BÜ !i 2B0 audileui's
habiliiels el, 4000 andileui's occasionnels. En disimi, cluujue jour :
Que Ion règne vicmn% snnlenons
l’œuvri! d’ évangélisalion par nos
dons el par nos prièi'es.
E, B,
sur
Sur l’invilalion de l’Union ebrélienne
de l/aïonr, M UonisAppiaa donné
vendredi soir, au Collège, une conférence sous ce ül.re: Un grand
m.eurlrier. C’esl bien le nom ([ui
convienl à ce terrible poison de
l’alcool, (|ui fait à lui seul plu.s de
viclirnes que la guerre el lcsé[)idéniies, Le sujet est si important que
nous croyons utile d-’y ^ consacrer
(juebpies colonnes de l’Echo, lout
en regi'C'tlant (jue la conléreuce n eût
pas été sutlisarnment annoncée. Il
y a certainement beaucoup de per- j
sonnes ipii auraient désii'é y assister i
et qui ne l’ont pas su à temps.
Nous avons l’balntude, dit M. .
Appia, de considérer les pays du |
Nord comme les foyers naturels de
l’alcoolisme et de croire Cjue le raidi,
les pays latins en particulier, en sont
à peu près exempts. S’il en était
ainsi if y a une soixantaine d’années,
les ebosés ont bien cbangé. La consommation annuelle en France était
en 1830 d’ 1 litres environ d’alcool
pur (à 100 degrés) par babilant. Depuis lors elle a constamment augmenté et en 1892 elle était arrivée
à 41]2. Elle a donc plus que quadruplé en 60 ans et quoiqu’elle
marque une légère diminution depuis
1892, elle dépasse encore les 2 millions d’beclolitres par an.
IMais il faut observai;^ ¡pie toute
la population de la France n’est
pas vouée >à l’alcoolisme. Si 1 on
supprime du lolal les Icmmes, les
enranls et les nombreux adiitles qui
ne liiiit pas usage d alcool, on peut
établir (¡lie les consommaleiii’s coiislUiieiit eiivii'on 1(8 de la population.
Sur cette base, et en re(!uisant l’alcool consommé an degré moyen de
l’eau (le-vse (37®, 50) on arrive an
chiffre énorme de 3,200 ¡relis verres
jiar an pour chaque consommateur,
soit à peu près 9 pelit.s verres par
jour,
La consommation d’absinthe, la
boisson jreut-èti'e la plus dangereuse
de toutes, a augmenté dans des
¡ii'opoïdions etfravantes. En 1885 on
consommait sous celte forme 57,732
hectülHres d’alcool pur. En 1892jm
avait alt.einl le chillVe de 129,670
hectolitres.
La France, qui avait la réputation
d’être solire, occupe maintenant la
4* place ¡raniii les nations pour la
consommation d’alcool. Elle n’est
dépassée (|ue par le .Belgique^ el
égalés que par la-Hollande et l’Allemagne,
Mais ce n’est pas tout. Outre les
liqueurs alcooli(iue.s ¡noprernent dites il y a les boissons (errnentées,
qui contiennent une quaulilé^ plus
ou moins grande d’alcool. Or d’après
les autorités le.s phis compétentes
l’alc(]ol est nuisible à (fuelque dose
qu’on le ¡n-entie.
Si l’on évalue la quantité d’alcool
pur c)ui se l>oit chaque année, en
tenant coin[)le de celui (¡ui est contenu dans le vin, la France en consomme annuellement 14 lilro.s par
personne, la Belgique et rAllemagne,
10 1|2, rAngleterre,9 1i4, la Suisse,
8 1|2 et l’Italie, 6 2[3. Viennent ensuite la Hollande, 6 1|4, les KlatsUnis, 6, la Suède, 4 1[2, la Norwége,
3 et le Canada,-2. A ce point de
vue, la France occupe la C” place
e l’ilalie la 6 .
On calcule que les français^ dépensent pai’ an (avec les impôts et
les octrois) à peu [>rés un milliaiMl
de francs « ¡)Our acheter 1 alcool (¡ni
nous lue >i. En y aioulant le prix
du iravaii perdu, du cliôrnage, de
6
310
renlretioi) des criminels et des victimes de l’alcool; on peut établir
(|ue l’alcoidisme coûte à la Fratice
deux milUal'ds et demi par an. Et
les (ionséq ire tices tnnrale.s et sociales
sont encore ]ilns désastreuses i[ue
les conséquences éconümií¡iies.
Sur 100 déleniis pour assassinai,
il y a 53 alcooli(|ues ; sni' 100 détenus pour oulrages à In pudeur,
53 alcooliques; sur 100 déteinis pour
Incendie, 57 alcooli(|ues; sur 100
détenus pour metulicilé, vagabondage, 70 alcoolique.s ; sui’ 100 détenus pour coups, Flessures', 00 alcooliques. Total 3‘23 alcooliques sur
ôOt) détenus, soit les 2¡3.
I.e.s descetidanl.s d’alcooliques viennent au monde avec tous les caractères de la dégénération et les
germes de.s plus grave.s maladies:
épilepsie, tuberculose, f’üîie etc.
Sur 80000 aliénés séquestrés (¡u’il
y a on France, 20 000 ont dû leur
folie, soit directement, soit iiidireclemeiil, à l'inilueace de l’alcoolisme.
Kii Normandie on a compté jusqu’à
40 0|0 d’aliénés pour cause d’alcoolisme, Partout le ctiill'ie des aliénés
augmente dans I;., même ¡U'oporlton
(|iie l’alcoolisme.
Qu a fait ^ la statistique de 215
familles Me buveurs suivie.s pondant
trois générations. On a trouvé: 427
alcoolicpies, SO-OjO; dégénérés 60 0)0;
fous moraux, criminels. 14 0(0; enfants alteirits de convulsions, 22 0|0;
é|)ilepliques, 17 0(0; aliénés, 19 0(0
Sur 814 descendants il y avait 16
mofis-nés, 37 nés avant termes, 121
morts prémalurérnent, 55 plitisi((ues,
total 229 victimes Itérédilaires.
Heureusement les expériences
faites (tar ()lusieur's nations [U’ouvent
<jne l’on peut lutter contre ce fléau.
L’exemple le (dus éloquent nous est
fourni par la Norvège. En 1835 on
y consommait la <]uantité énorme
de 16 litres d’alcool pur par [)ei sonne.
En 1845pn était’descendu à 6 litres,
dix ans [iliis lard (1855) à 5, puis
(18(55) à 4. En 1875 on remonte à 6,
mais en 1885 on est redescetidu
jus((n’à 2, pour rernojder à 3 en ■
1895. En Allemagne la entssommatioa
élait de 16 liires avant 1887; en 1392
(.‘lie était lies, emlue à 9: diminution
de 7 litres en 5 ans. G’(îsI (¡ne (Fm-v^
dant ce lem)is une loi a fra(qF
raicnni d’im impôt énorme. Partout
dans les (tays anglo-saxons on
(-ngagé nue lutte ncharnéo cond’i'
ralcoolisnu;, et les résultats ont ,
[larlailemeni; ré|ionilu à l’atlenle.
n’y a que trois ¡¡ays en Europe oU
le fléau l(jin d’éfre en dirniiuUio'F
va tonjonrs en angrnenlant; la Bel'l
gi([ue, la Fi'aneo, et l’ilulio.
qu'en f)elgi(ji,ie la lutte no date iiu®
(i’tiier, en France on a lutté molle' ■
ment et en Italie Ton n’a jamaisluHéC’est.par le moyen d’une l)onne
législation (¡ue l’on peut s'opposci’ :
avec suc(.:ès à l’em|!oisonnement' ('Ut'
l’alcool. Mais ce'sont les ['arlemeuf!^ ()ui font les lois, et les (iademei'F
sont formés piar les re(n ésentaidi^ ;
du [:)eupK'. Aussi pour avoii'
bônnes lois il faut déterminer un
courant d’opinion (|ui iniliie sur ics
¡)arlemenls et par leur moyen s’itU'
pose aux gonveniements. Dans a
pays,qui ne'(H'oduisent pas de vin
.Ihh sociétés d’abstinence 'font beau- '
coiî(( (le. bien et ord relevé beaucoup
de persotines. En France des sociétés
d'abstinerice cotnpléto n-e réussiraient,
pas. Ou a .ioqdé une société d’al)S‘i'')
nence pailielle. l.es m(unbres s’en"
gagent à s’abstenir complètement ,
(les boîs-sons alcooli((ucs proprement;.^
dite.s et à ne faire ([u’im usage modéré-^
du vin, de la bière ét du'cidi'e,
société reçoit dans son sein lons'.|:
(Jeux qui se (H'0|iosent de combalfre'|
Falroolisme, à qnei([iu( dénominations
religieuse qu'ils a[.>[>arliennent II y
a des sections constituées surtout
par de.s protestants, d’autres ¡lar des
catholiques, d’autres par des francs^
maçons etc. Mai.s-c’est surtout [)arrni
les protestants qqe la |)i'0(>aganiln
fait des progrès. Les prêtres catholiques ne sont ¡(as encore enlrép
dans le mouvement. I>a société n
maintenant 104 sections.
Mh::.
7
IS>v.
311
• M. A|i|'ia nous n j'arlé ])n‘.s(]ne
exülusiveinent de le France, où il a
><on ciiani() de liTivail. Mui» les détails (jii’il nous 1). 'iomiés sonf ex•trêmemeiil iiisi.rucliis iiour nous,
El si notre [>ays est. encore moins
l'avagé par 1 ' alcnolisvne i|ue îa
il est, comme on l’a vu,
S’
ï rance,
1F> « Eu cas (îe résidence sitnnllimée de deux médecins vaudois
dans le voisinage ries Hù|iilanx, la
Coinmissinii aura la, lacnlté si elle
le ju^ti opporlüvr, de, partapmr enli'e
eux le service sanitaire de 1 l.IO[iital,
en en cünliuiit la direclion six mois
à chacun ».
de ceux où le Üôau au^miente lou
jours, et nous ne devons pas attendre qu’ii ait fait ries ràvap-es ii'l'éparaldes avant de le combaUie.
'Si nous ne pouvons faire davantage,
;gue chacun em[)loie son inlluence
. persunrielle pour releiiir ceux 'jui
. cornmencei'aient à melire le pied
sur celte pente glissanle, sur' la: quelle un [las en entruîrm un autre
iusipi’à ce qu’il est tioi) lai'd pour
■s’arrêter.
N. T.
CORRESPONDANCE
UtlRüNlQl] E VALJDOISE
Hôpitaux. !<a Crntnnissioii des
Institutions hospitalières a pnldié un
hlple concours, à la Inmrse Pellegriu (vacante au^l“' octulme.), à la
place de . ti ésorièr el a celles de
tnédecin-chirurgien dans les liô|>ltaux de lia Tour et du Pomarêt.
Voici, tels i|u’i!s ont été volés par
le synode de 1894, les ai'ticles du
lèglerngnt concei riant ia nomination
des rBédecius clni'Utgiens.
' 1“ « i.e sei'vice sanitaire de clia
que Ilô[)ilal est confié à uu.,médeciuelsir'Li 1'gÍKti, q.ui. coniorménient au
hut par lieu lier' de la fotqialion, devra èti’e choisi et nommé' par la
Oommi.^sion, si possible ¡larini les
‘Uédtíjiiis vaudois (]ui exercent dans
le district et qui n’ont pas (ij^passé
l’âge de, 60 ans ».
2° « (j'.eJJe nominaliqn, qui peut
être coiffii'inée, sera faite pour une
Périodefiie cimi ans et à chacun des
médecins,il sera assigné un honoraire de 800 il'i'ancs par an ».
La Tour 27i9l'.)7.
7V'é.s‘ honoré Momieur,'
Dans voh'o nurnéi'O 38® vous avez
publié une cmui'te nolice uéci’ologique
sur le legrelté J: T. Morton de l.oiidi'L’s. Tous ceux (jui sans connaître
l’Iiomme ont’ëiitendu parler de se.s
œuvres chi'étieune.s ne peuvent que »
s’assoi.;ier bien sincèrement aux |iarôles de condoléance et de sympalhie
que M. G, A. Ti'on a tracées. Qu’d
me soit permis néanmoins de recOfier une petite erreur ipii s’e.st glissée
sous la plume de .votre correspuadaiit. M. Morton n’a.iias elevé à ses
fi'ais le lemple de GroUe mais il ‘o
été un souscripîeur (i)our quelques
centaines de Îrancs) avec beaucoup
d’autres qpi ord. contribué à son
érection. J’e devais celte l'ectificatiori
aux nombi'eux souscripteurs, qui
aui'aieul eu le droit de se demaïuier
,ce qu’élait cleyerm leur,ai-gent. M’ay-'
ant permi.s de l'ectifier^ me permet-,
ti'ez vous aussi île coippletei’ la liste
des temples (|ue M.’’ Moi'tou a Cüu
ii'ii.iio iiihI tiii ml iiartie. a citg^,r' (
Iriliué, lowt ou eu [lartie, à éiigei- }
La voici: Pmcca Impei’iale, Maiilova,
Piedicavgllo, Pievere, Piiesi, Galtauis
Bien à vous eu Christ
. ' A. MustoN..
{sans'd,a(e).
■ », fi
Monsmttr le Directeur,
Un écho... venu des Vallées Vau dOises' m’iU turme iTuiie dél i I)éraI io11
h.
8
312 —
synoilah; (Ioni, ì’E'.ho d'es Vailóei^
Vnuiloiscìi ti’ti pas l'ail muti lion dans
!t; compic-remiu' qii’il a donné (In
synode. Il aufait étail. déciilé à
oe ipte l’on m’assure, (|ue lou! pasIriir on minisire (|ui aura alleinl
l’àge d(; 7Ü ans devra se retirer du
service adii et passer dans la calé^'orie (les émé.rile.s.
,,)_e ne discute pa.s sur r.ipportiinilé ou la nécessilé de cette mesure: Ci-; serait inniiilenati l inulile, mais je voudrais vous .sounielIra deux demandes.
1. Quelle sera, vis-à-vis du nouveau réglement, la [tosilioti de ceux
(|ui avaient atteint on dépassé 70
ans lors(,|Li’il a été ado[tlé. Ont-ils
dû se soumettre et se déimdire (ont
de suite, devront-ils le taire quanto
prima, ou pourront-ils aciiever leur
carrière comme sons rancieu réginm.-?
Ne* croyez-vous [las (|ue celle dTspusitioii lie déviait pas avoir, comme
on dit, d’errel réti’o actit?
2 Comme il ne serait ni juste
ni cliaritable d’obligei' un ouvrier à
■se retirer lors même qu’il sei’ait
(uurore assez fort [lunr eonliuuer à
iravailier avec l'ruit, sans lui oiïrir
des moyens suffi.sanls pour le mettre ,
a l’abri du Ijesoin, ne croyez-vous i
piis (pie cette (lis[)osition ne devrait '
être app!i(piée dans Ionie .sa ligueur ’
qu’a partir de 1902, aimée où la peiisioii de retraile sera augmeiitiie ?
Vous m’obligeriez beaiuajiip si vims
pouviez répomlre à ces deux déni a iules.
Un septuar/rnaire- de demain.
Nous ne pouvons malheiireii-^emeiit ;
pas satisfaire noire correspomlaiil. j
Nous [lasserioiis ses demainles à |
railminislraliuii, mais nous uesnm- j
mes pas bien sûr (pi’elie |iuisse
elle-même y répoinlre Qu’d s’adresse ;
direclerneiit à (lie s'il le* croit à |
jiropos,
Uéd.
.SOUSCRIPTION
pour nos frères de rÀiiiérique.
Mdîe Caroiiiiu iMeille l'r. 5
Idstes [irécédeiites » 800
ïülal » 865
Ces examens de réparation et
d’admission à l’Ecole l.aline du Oomaiad auront li('ii, I) V., le 5 Oclobiti,
à 9 lieures du malin.
La Direction.
sulla collina di
Itibiaiia pro[)i'ielà
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prato, abxu'i truttiteri e brop|)areto
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