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Année Dixième.
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lettre recornnu^yidee on par
tïliïi^ai« sur le Bureau <le i‘«*
rosa Argentina.
oour Ja RÉDACTION s’adreaser
ainsi ; A la Direc iou du Témoin^
PojnaVeir-o (Hiuerolo^ Italie.
I‘i>iir r AOMIfiISTHATION adresI ser ainsi: A T Administration du
TdmniH, Pomarettü ^PineroloJ
Italie.
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ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
[ , lut- leaves /¿«ipjiii. .Actkk l, S.
i A Atisili ¡jcs pauvres, e.t la sociélé eivile.;
— Jean Girapd premier, pasteur (ie Pinachii,
— Çorrespondance. — Noël en Suède. —
iVowelfes réNi/ùîMses. — Pensées, — ïïevue
fit/Htiinie. ' ■ ■
f il» vérité la rliériu. .Ki a . i\, ** . J ^
I =<^
i-ar:
4 A.Vï*U
♦ it . f ■- •
" et la Société civile
Vu l’état actuel de notre civilisation , l’extinction , à bref délai,
de la misère est une espérance
chimérique. •‘Travailler, donc, à
l’atténuation de ce grand mal ,
sdufcé de tapt de souiTrances, de
démoralisation et do désordre,
doit être le premier devoir de la
famille., de f Kgli.se et de l'Etat,
Nous ayoqs parlé de ce que peuvent faire ces deux premières institutions ; il noiïs reste à dire un
mot sur ce que nous croyons pouvoir exiger de la société civile.
La première . Chose que ‘nous
récÎamons des autorités civiles,
’ ç’est qu’elles combaitept topt ce
qui favorise et ¡étend la plaie de
la mendicité. A cet effet, il est
urgent de demander l'abrogation
de
publique. .Vinsi l’aidiclé en
vertu duquel un syndic et un
sous-préfet peuvent autoriser ,un
pauvre, reconnu invalide, à mendier dans toutes les communes
d’un arrondissement, nous semble
devoir être supprimé, ou du moins
modifié. Rien de plus immoral
que le spectacle de ces mendiants
de profession , qui se traînent d’un
marché à l’autre, cherchant, par
leurs clameurs larmoyantes, à attendrir la foule qui passe devant
l’endroit où ce.s malheureux étalent leurs.difformités et font parade de leurs plaies! ‘
La loi défend, il est vrai, aux
pauvres qui courent villes et villages, de mettre en vue leurs
membres mutilés pour apitoyer
ceux dont ils sollicitent une àu-
2
,106
móne; mais l’on sait si cos sages
dispositions sont observées par
les aveugles, les manchots, les
impotents et autres malheureux
qui nous viennent des communes
de la plaine, avec le visa du sousprôfel. Au contraire, les infirmités
les plus hideuses servent de montre
pour exciter la pitié et à défaut
de cela, iPn'esi pas de ruse à laquelle t.el de ces vagabonds m’ait
recours pourAivre dans la paresse et. le vice. ^
Puisque notre chef-lieu, Pignerol, a un refuge de mendicité,
d'après la loi il ne devrait pas
ótre permis aux pauvres invalides
de hieiidîer, et, en tout cas, il ne
devrait jamais leur être accordé
.de franchir les limites de la (fômlüune dont ils sont les ressortissants. 'Pourquoi n'applique-t-on
pas Jes règlements de police? Si
nous’ devons, cornine individus et
comme église, nous efforcer de
supprimèr la mendicité, de son
côté le Gouvernement n’a-t-il pas
l’obrigation de faire observer les
lois qui combattent ce fléau et de
les réformer si elles sont défectueuses?
Puisqu’il est si facile que le
mendiant abuse de son triste métier, soit en se servant des aumônes pour alimenter ses vices,
soit en recourant h l'assistance
publique quand il pourrait' s’en
pa.sser, nous souhaitons qu’il ne lui
soit pas permis de sortir de l’enceinte de sa commune. Là les vrais
IA
pauvres sont connus et par conséquent aimés et secourus. Quant
aux fainéants vicieux , notre désir
est que toute assistance leur soit
refusée, ce qui arrivera presque
totjjours quand on les obligera à
ne pas quitter le lieu de leur origine.
Voilà pour la répression de la
mendicité. Il nous reste à dire un
mot des pauvres dignes d’être
soulagés. Il est évident que la
bienfaisance individuelle, aidée
des secours que fournit l’Pglise,
ne saurait pourvoir^ à toufes les
nécessités et nous ayon^vii pourquoi dans_^ un précédent article.
La Commune a aussr &es devoirs.
Les pauvres invalides qui ne trouvent pas place dans les refuges
de la province et de l’arrondissement , restent naturellement à la
charge de leur commune. Celle-ci
se désintéresse trop facilement'de
ce soin, du moins parmi nous.
Que l’autorité civile, à commencer par la municipale, nous aide
à nou.ç débarrasser des mendiants
et nous lui promettons nolrè concours dévoué, pour le soulagement des pauvres qni méritent
d’être relevés et soutèhus.
Pt. PpNS.
JEAN GIEAUD
premier pasteur de Pinache
i
M. le ' pasteur Klaiber, l’auieur
avantageusement connu d’une biographie de ffenri Arnaud et d’üne întéressante relation de la dédicace du
nouveau temple de Schônberg, publie
dans la feuille locale de Maulbronn
(Dèr Burger Freund) une notice ‘sur
Jean Giraud l’ami et le collègue du
pasteur-colonel dont la tombe a*été
pieusement abritée dans l’enfieinlé de
la nouvelle église. Nos leçienr-s trogr
veront comme nous-qu’il importe dé
3
\VrvX fkji i\ryr' A
107..
W'<^.'WWWSlVv\/WS.'‘/W>/%' rt.
recueillir avec soin tout ce qui louche
d’un peuprès à la période do l’iiistoire vaiidbisc que l’on peut, sans
esagéralion , surnommer sa période
héroïque. M. le pasteur Klainer acquiert donc de nouveaux droits à notre
sincère reconnaissance en fouillant
dans les registres des paroisses vaudoises, aussi bien que dans les archives des districts et des provinces
du Wurtemberg pour en extraire une
foule de détails, sans importance
peut-être pour d’antres, mais irèsintéressants pour nous. Nous lui empruntons, en l’abrégeant un peu, la
notice biographique sur Giraud.
Jean Giraud, premier pasteur de la
communauté de Pinacbe, né en 1639,
lut d’abord, pendant assez longtemps,
aumônier dans un régiment suisse
au service de la Trance, puis pasteur
d’unè paroisse dos Vallées Vaiidoises.
Compromis comme tous ses collôguei
dans la> 1x1818181160 opposée par les
Vaudois aux édits sanguinaires qui
ne leur laissaient d’aulic alternative
que riihjuraiion, la mort ou l’exil,
•^ Giraud fut moins heureux que ses
amis Arnaud et Montoux qui parvinrent à s’enfuir en Suisse, car il fui
pris et ^enfermé pendant quatre ans
dans'une horrible i prison à Monmélian ; c’est ce.qui éxplique le litre de
confesseur inscrit sur sa tombe.
La rentrée des Vaudois dans leurs
vallées et leur rétablissement dans
les héritages de leurs pères, les services rendus à- leur Souverain et ceux
qu’il en attendait encore, ouvrirent
toutes les prisons à tous ceux qui
avaient survécu à une longue et dure
captivité, Gmaud fut de ce petit
nombre, il rentra aux vallées et fut
donné à la paroisse de La Tour, tandis qu’Arnaud Pétait à celle de Saint
Jean. L’édit de Victor Amédée II du
Ir juin 4698, bannissant des'Vallées
tons les protestants qui n’y étaient
pas Inés, contraignit Giraud (et six
autres pasteurs) a se retirer d’abord
en Suisse, puis dés le printemps suivant (1699) en Wurtemberg avec sa
femme, née Léger, et quelques jeunes
enfanls.iRaiî soïiïédit du 2>7 septembre
1698 lUgénéieux duc Eberhard Louis
avait accueilli dans scs Etals environ
2000 vaudois accompagnés de 5 pasteurs._ - De ces cinq communautés
vaiidoises (auxquelles s’en ajoutèrent
plus lard quelques aulreé), savoir
Diirrmenz, Gros Villar,. Luseime,
(Wurmberg), Pérouse et Pinacbe,
c’est celte dernière, avec son annexe
de Serre, qui fut assignée à Giraud.
Sur le cimetière du Pinaohe wiirtembergois s’élève un magnifique pin qui
y fut sans doute planté en souvenir
du lieu d’origine de la plupart des
premiers habitants de celle communaulé, lequel n’élail autre que le
Pinacbe du Val ('luson, cédé par ■ la
Franco au duc de Savoie. "
Agé déjà de 00 ans lorsqu’il arriva
dans le Wurlemberg, Giraud se bâtit,
au centre du village de Pinacbe une
maison avec grange et basse coué -et
se fit un jardin tout à côté. Cette
maison située en face du presbytère
actuel, subsiste encore aujourd’lpri.
Il acquit aussi une certaine étendue
de terrain qu’il parait avoir cultivé
lui-même pendant quelque temps avec
l’aide de sa femme, de sa servante
Jeanne Gaÿde (Gaydou\, et de journaliers, jusqu’à ce qu’il put le \ouer
pour sept ans à Pierre Centurier
mari de Susanne sa fille unique. Plus
lard et jusqu’en 'I724 ce bien passa
à d’autres locataires,
Giraud lui-même parait avoir consacré à l’étude les loisirs que lui
laissait le soin de sa paroisse; car
il possédait une bibliothèque assez
considérable pour ce temps là. A côté
de cette collection d’armes spirituelles, devaient se trouver aussi les
armes matérielles, mentionnées dans
l’inventaire fait après sa mort, savoir
deux mousquets et deux paires, de
pistolets.
Le premier Synode vaudois tenu en
1701, nomma Giraud medéraleuradjoinl, charge dont il fub honoré
une seconde fois en 1718 par le Synode de Durrmenz. A celui de Pfor^heim il fut élu modérateur. Par se.“;
soins persévérants la communauté de
Pinacbe put en 4721 remplacer par
un bel édifice en maçonnerie, le
4
.i •yvsrvvTWV-'W
temple en bois dont elle avait dit se
contenter justju’alors.
Si les distinctions hoqorables ne
lui ont pas manqué, Giraud a eu
aussi sa bonne part de déplaisirs, de
peines et .de tracas. En 1714 il lut
délégué avec Arnaud à WurmbergEuserne pour rétablir la paix entre
le pasteur et son troupeau, et ne
recueillit pour prix de ses peines que
moqueries et grossièretés de la part
des vaudois de cette localité. Il en
fut de même à Cannsladt où il avait
été la même année, délégué avec
Arnaud et le pasteur Gonzales de
Neuhengstett.
Déjà en 1708 il avait dû prendre
paî t à de très-pénibles débats. Le
subside anglais avait cessé d’être envoyé aux pasteurs et régents de
Wurtemberg icotnme à ceux des Vallées) et le Synode avait invilé les
communautés à pourvoir à ce qui
rnangnait au traitement de ces employés. Les communes s’y étant lefusees,. les ministres adressèrent un
recours au duc. Cette déraarebe valut
aux pasteurs Giraud, Arnaud, Dümas
et Javel un pamplilet diffamatoire,
rédigé par le syndic de Dnrrmenz,
Louis Coumon (ennemi personnel
d’Arnaud), et signé par tous les autres syndics. Malgré la solennelle
rétractation que ces calomniateurs furent obligés de prononcer devant le
.synode de Cannsladt, le mal qu’ils
avaient fait et la peine qu’ils avaient
causée à leurs pasteurs ne purent
être entièrement effacés.
Quelques mots encore sur la famille
de Giraud. Son fils aîné Albert David,
né en 1694 (à Là Tour) ouvrier dans
une fabrique de bas à Pforzhein était
d’intelligence bornée, et dut être
pourvu d’un tuteur même après sa
majorité. Son second fils Guillaume
Henri lui donna plus de satisfaction ;
il fut pasteur en Angleterre. Le troisième, Georges Martin apprit le métier de boulanger et s’établit à Pinaehe. François Frédéric le quatrième
et dernier, âgé de 18 ans, à la mort
de son père, apprenait la profession
d’borloger à Stuttgart chez l’horloger
Lorions. L’on ne sait rien de plus
des destinées de ces quatre fils de
Giraud.
Le 8 septembre 1724 if eut la douleur de voir descendre dans la tombe
la dépouille mortelle de .son bienaimé et vénéré collègue et Compagnon d’armes Henri Arnaud ; il e,.st
môme probable que, en sa qualité
de doyen des pasteurs vaudois il eut
le triste privilège de prononcer son
oraison funèbre. Il lui survécut
trois ans et termina le 8 mai 1724
sa carrière de 85 ans, agitée et pénible mais non sans bénédictions pour
lui-même et pour les églises dont il
fut le pasteur. — La pierre qui couvrait son tombeau et qui a été plus
lard placée dans une niche derrière
la chaire, porte une inscription latine
que nous traduisons comme suit :
« Sous cette pierrre repose le corps
» du vénérable Jean Giraud, de son
» vivant pasteur très-vigilant et con» fes.seiir, qui a exercé pendant 55
* ans le ministère évangélique, d’fii) bord dans les troupes des suisses
» réformés, puis dans les Vallées du
* Piémont, et enfin dans le Duché
» de Wurtemberg; qui a aussi passé
» quatre années dans l’affretise prison
» (le Monmélian, à cause de sa foi
» au Seigneur Jésus-Christ. Il est
» mort le 8 mai 1724, dans la 85®
» année de son âge ».
Corrcô|)onbAnee
fSêiies, la mars ISSl.
Honoré Monsieur et cher frère,
J’apprends que chez nous, certaines
personnes ciiorchent à irouül'er la foi
des chrétiens, à l’égard du bonhetir
immédiat après la mortj dont ils
jouiront en la présence du Seiigneur.
On prétend que l’esprit comme le
corps du croyant, entre, après la mort,
dans un étal de sommeili qui durera
jusqu’au jour de la Fésufrectioft- Je
voudrais eshorter nos amis à fonder
leur espérance sur PhiupPïehs i. 28,
comme sur nn roc inébranlable. Paul
5
'desiré partir de ce corps pour être
avec Clii'isi, ce qui lui sera boaiicoup
meilleur. Peut-on s’itnagfiner l'apôtre
désirant laisser la prédicaliort et )e
salut des âmes, pour aller dormir?
Pourruit-il encore dire après celà:
«Soyez mes imitateurs, comme ;je le
suis de Cltrisl? » '
Enoch et Elie, qui rurent transportés au ciel sans passer par la
mort, ne furent certainement pas
enlevés par Bien à leur sainte activité sur la terre pour aller dormir.
Quand Jésus sur la croix remit son
esprit entre les mains de son père,
et alla dans le paradis avec respril
du brigand converti, l’esprit de J4us
n’alla pas dormir. Vous figurez-vous
le Fils de Dieu dormant dans le sein
du PcI’G uni est ta source de la vie?
Quand Jésus dit; «Celui qui croit
en moi ne mourra jamais » «mais
il a la vie élêrneile », le croyant se
réjouit d’une joie ineffable et gloríeme.,
parce qu’il sent, comme David, qu’à
la droite de Dieu il y a des plaisirs
potir jamais, un vrai « rassasiement
de joie»; et il se dit nalurellenjenl:
Si telle est la joie qUe l’on trouve
.«ur la terre, dans la communion de
Jésus-Ghriiît, combien plus grande
sera la joie et la puissance de vie
que l’on possédera dans la vie à venir?
Canta promesse: «je suis toujours
avec vous» «je ne vous laisserai
point, je ne vous abandonnerai point»
est fidèle, et se réalisera dans la vie
à venir bcartcoup mieux que pendant
cette vie. Mais si je devais dormir
jusqu'à la résurrection des morts, je
pérorais le sentiment de la présence
et de l’amour du Seigneur. Cette idée
m’effi'aie, cfla mort redevient pour
moi le « roi des épouvaulements ».
Heureusement il n’en est rien car
St. Paul rn’assure que rien, ni dans
la vie présente, ni dans la vie à venir
ne nous séparera de l’amour que Dieu
nous a témoigné en Jésus-Ghrisl. i
Je pourrais ajouter que selon les
meilleurs periseui'sl’esprit de l’hômme
ne dort jamais, comme le corps, mais
est loiijoursienactivité, inconsciente
¡dans le soirameil, consciente dans
l’état de réveil. Mais une parole de
la Bible vaut plus pour le ebrétièh
que tonies les pensées tfes meilleurs
penseurs. .1 '■>
Héjouissons-tious donc dans la pedsée qu’en partant, de celle terre, WOifs
allons avec Gbrisl ce qui nolls vaudra
mieux que tous tes bonheurs'que
nous avons goiilés ici-bas.
lire que je rem
Vous savez peut-être que
place àj Gôd&s M. JBevtelf.
rémptat5teh*Ec6sse.‘"
Ici tout marche bien, L’Eglise se
remplit 1e malin et te local dè Gu
brera est aussi rempli le sbtr. Üq â“
culte a lieu à la chapoIle'‘â 5 h,’ Gt
un catéchisme a /»S éaléchüfiiènel, à
fi h. Nous espérons qu’une bpnnè
partie de ceux-ci seront reçiis à Pâques,
ensoric que 1e nombre dés rriënà'^fès
de l’Eglise s’élèvera celte an'nèè;, à
240 ou 250, comme PEglise d,'é SÎlfâp.
Nous avons une alliànCe Eyanlêiïqne
avec les différerils pasleUrs ilaffiénl.
Le cher pasteur allertiand'M. Pélet^Séb
s’est joint à nous. Je vais‘iiné;'ïpTs
par mois à Milan poiir donirér’ûïi
dimanche de repos à mon coÎlègue
M Longo^, qui a passàblémcnt ,i Mife
dans cette ville ofi il est sèi/l’p'éildaht ces 3 mois. ^ ■ ; :
Agréez Ole. •.! ; i vy>
, J. D. TimiïTOv
________ . ___ _____: ■ i.: : ‘.ii.vu
Nûël en Suède
-i-iî.
la fêle
Les borts suédois célèbrent
de Noël de tout leur cœur.
Les procès cesseiU et les quërellds
privées prennent fin. Gelut qui violerait la loi en ce jour est pÜD(<qQatre
fois autant que sS'l l’avait'tiolée un
autre jour. Le feu pêtilîle>îd»iis loiis
les foyers i et l’on ne sort guère de
nuit. : i<'^ ,;t, rnn',v<f
Les amis vont à table ¡en èhasiïlant
et s’en vont de nvêm«; lés i mets que
l’on y sert doivent être bien p'üèparés '
et abondants. Les airrmauxridiortiesliqMes reçoivent ce jour là i*ne double
Kiiion de nourriture, tel, poiiirtque les
oiseaux eux-mèmes puissenti séoréjouir le jour de Noël, des fôrbes de
6
blé gardées à desseirt, sont attachées
aux toits des maisons, ou sur les
arbres du voisinage. Des cadeaux de
loi;ts genres sont échangés entre parents et amis, et tout le monde se
réjouit d’une grande joie à cause de
ta naissance du Sauveur.
K. r>.
iidUTïelieè relu^teu6C6
PlSE. — Lé iVtiOvo ElcHore de Dise,
du 23 mars, contient le récit de divers
actes d’intolérance qui se sont succédés dans cette ville au détriment
des iissemblées religieuses tenue.s dans
le nouveau local ouvert par l’Eglise
Vaudoise poiir l’évangélisation.
lors de rinauguratîon de ce
locfif un, individu s’était écrié en entendant, prononcer le nom de Christ :
«Nous n’avons que faire de Christ;
nous sommes .aînées ; nous discutons
mén)c ,avec Dieu I. Depuis lors les
réunions du,, àoi.r opl souvent été
ti'Oubléés par l’atUtude insolente et
Ear les cris de soi-disant socialistes.
e 19 mars, la conférence venait de
commencer, lorsqu’on entendit frapper furieusement à la porte puis
sifQerrel crier horriblement au dehors.
Dans la salle un groupe de perturbateurs commence à chuchoter, puis
s’avance avez des vociférations toujours
plus , violentés vers la table où se
trouve le pasteur, M. Ribet, lui adressant des reproches, puis des insultes
et des mcnaees., Oh essaie même d’éteindre le gaz et une dame qui avait
lancé à ces mauvais sujets répihléte
ti& canaille, risque fort de recevoir
un ipiifflel qui était à sou adresse.
Lor^ue le pasteur annonça au niilicu
de ce 1 vacarme que la prochaine conférence aurait lieu ledimanclie suivant,
il lui fut répondu : « La conférence
ne se tiendra pas : nous ne le permettons pas >. "
L’arrivée des carabiniers ramena le
calme, ¡mais il parait que l’autorité
de sûreté I publique n’a pas su ou
voulu prévenir ces désordres et faire
respecter la liberté de conscience.
Rome. —Une lettré du t év. Piggotl,
aux journaux évangéliques italiens,
donne la nouvelle que S. M. Humbert D vient de conférer à M. Capellini, le pasteur de {'Eglise Militaire
de Borne, la croix de Chevalier de
la Couronne d'Itaiie.
La fête spéciale célébrée par celle
église, le 14 mars, jour anniversaire
de S. M., et à laquelle assistait, entre
beaucoup de personnes de distinction
la dame du tninislre d’agriculture et
d’industrie, paraît avoir été la cause
délerminanle de cette dikinclion,
qui, en sus de sa valeur pour le
frère qui eu a é(é l’objet, en a une
très-grande comme témoignage de
l’esprit de vraie tolérance qui souffle
dans nos régions gouvernementales.
— Une grande épreuve, à laquelle
nous nous associons de tout cœur, a
frappé le (i mar.s échu, le rév. Taylor,
pasteur de l’Eglise Baplisie de Rome
et surintendant de la Mission Baptiste
américaine en Italie: la mort de sa
digne épouse. Les pasteurs de presque
toutes les dénominations évangéliques
de Rome, et parmi eux le président
du Comité Vaudois, M. le pasteur
Prochel, et un nombre considérable
de membres de toutes ces communautés assistaient à ses funéraille.s.
Suisse. — Des scènes de véritable
sauvagerie, dépassant même de beaucoup celles dont nous ont fourni un
échantillon certains étudiants de Pisc,
ont nouvellement contristé la population du canton de Neuchâtel, èt
cela toujours à propos des salutiMes.
Jeudi soir 20 mars, un certain nombre d’entre ceux-ci s’en retournant
d’une réunion à laquelle ils avaient
assisté ont été attaqués à mi chemin
par une bande de mauvais sujets qui
s'étaient embusqués derrière un mur
pour les attendre. Ces lâches .Igresseurs jetèrent sur les Salutistes des
seaux de purin puisés dans des fosses
d’aisance et les frappèrent avec des
bâtons, des pieux et des fléaux. La
lièutcnanle Schmulz a été traînée par
les jambes et si maltraitée, qu’elle a
vomi du sang toute la nuit suivante;
une femme, gravement blessée au
front, s’est évanoufe sur place; une
7
aiiire esi tome noire des coups qu’elle
a reçus; un vieillard a été rudoyé au
point d’avoir dû se mettre au lit;
plusieurs jeunes gens ont des fentes
au front, des trous à la tête, ils
ont perdu beaucoup de sang et. sont
couverts de contusions. Les plus grièvement blessés ont été transportés
chez l’excellent M. Rollier, pasteur
national à St. Aubin, qui a fait immédiatement appeler un médecin, le
docl. V. Avant de pouvoir panser les
blessés, il a Adlu les nettoyer, car
ils exhalaient une odeur insupportable
de purin. Plusieurs d’entre eux .seront
défigurés pour la vie, et heureux
seronl iis s’il ne leur arrive pis que,
cela.
Behun. —- C’est dans cette ville
qu’aura lieu. Dieu voulant, la tO™*
Conférence internationale des Unions
Chrétiennes de jeunes gens. Elle a
étéfixée pour les 20-24 Août prochain,
ün y traitera entr’aiitrès choses , de
l’impoiiance des Unions chrétiennes
pour la famille, pour l’Etat, pour
l’Eglise cl l’avancemenl du Flègne de
Dieu ; du meilleur moyen de répandre
parrni les jeunes gens une connaissance plus approfondie des doctrines
du salut; de la nécessité d’une conversiqn réelle pour les membres des
Unionp, etc.
Asie. — Un des hommes tes plus
haut placés du Japon, M. Ilo Hirobumi;, est récemment rentré dans Son
pays, de retour d’un voyage en Allemagne, et l’on assure qu’il a sérieusement influencé le Cabinet et la Cour
du Mikado dans un sens favorable au
christianisme. Sa grande préoccupation, en venant en Europe, était de
savoir ce que Gilillaume P et le prince
de Bismarck, qui sont, paraît-il, au
point de vue japonais, les deux plus
fortes têtes du monde occidental ,
pensaient réellement de la religion
chrétienne. Il s’élait imaginé que
l’empereur allemand cl son grand
chancelier ne protégeaient ce culte
que par intérêt politique et sans
croire véritablement, dans leur coeur,
à son origine, divine. Les entretiens
particuliers qu’il a eus avec ces deux
personnages l’ont convaincu du con
traire. Tous deux lui ont déclaré qùHls
croyaient sincèretneiit à la vérité' dù
christianisme et l’ont Vivement eii^gé’
à étudier TEyangile ‘dans l’itttéPêt de
son propre bonheiir‘'eomme de l’avenir de son pays. Ce conseil’ a beàti-’
coup impressionné le haut'fonctionnaire japonais, et il s’èsl hâté, à son
retour, d’en faire part à son souverain et h ses amis. '
(5e»uiine Religieuse). ^
Afrique. — Le Gouvernement anglais vient de nommer comme Commissaire Civil du pays des Béchiianâs
M. Mackensie qui a passé dans ees
contrées un quart de siècle comme
missionnaii’e de la Société de Londres:^
En cette capacité il a sti non sèùlii-|
ment conquérir la confiance et, lé
respect des indigènes, mais il'S^s't,
rendu compte mieux que persoèné
des besoins du peuple, i^n esprit
pratique et organisateur l’ont désigné
au choix du Gouvernement et la Société de Londres .a accepté,sa
sion dans l’espoir fontré'^ qde son '
administration comme CornraissaiVe
concourra puissamment au relèyemeol
de cette peuplade" éüd-áfricalñte’^ *
________J...
Pensées sur Péducatiou
Le pouvoir passager des instifuieurs
doit servir à fonder l’empire duHtblq
de la conscience, à donner une div
reclion permanente à ce qui est lé
plus variable chez l’enfant et qui reste
mobile chez l’homme; la volonté.'
01'
Les progrès déjà faits ont luoins
d’importance que la (disposition à de.v
progrès ultérieurs, en sqrle qu’il fijal
moins s’informer du ; degré d’ava^éî
ment do l’enfant dans la carrière,
que de l’élan avec lequel il paraît
appelé à la parcourir. liiiicii!
Quand il n’y a pas du mouvena^ent
inlérieur, de la vie, tout se dessèche
et dêpéijl bienlôL;iI^ei pas grandir
c’est décroître; nctpas ayanœr, c’esl
lecuîer.; î.'îj Mf-n
8
„112
AWi observiB la plupart îles
hqinjinps« op $pnl î|u’,ils.HjO sont pas
CÔ (jjii’jls'.aui’aipni pu, devenir, Ont ils
5,qn,aîii^s iérninçnies? i nous leur,
Ypypijs tpvçp ..dVautant plus de peine
ceriîups, dëfants ¡qui forraent aveo
cô||qs-çj ïun cpntTasle ehoquanl^ et
qui ^ralilenl appartenir ruoins essenUjçH^ent au,, tond même du cara.ctère. te mot quel ¡dommage! nous
échappe en pprlanl de ceux que nous
adipiron^ le pins, et peut-être est,-U
suscepljï)'le de s’appliquer a tout le
t’ampur tk Pieu qt ramour du
pip^pin,, fies deux g,rands caractères
qip' cnrîsiianisme, sont aussi les seuls
signes .îrjfâili^itoes de la réussite do
'âc^pèn à tous les degrés de cul■ ■■
inq?,’* Mf"* .NfCjKEB M5 Saussube.
■;, f,'., i Ui > .' ■
Î)oUttqw€
■>0 >«?rtvéi-vi ,
- Pépréljs a enfin leussi
à former son septième ministère composé comme suit: Dójjrétìs, présidence et inlérieui', Magliani, finances,
Gení»tóv^i:ráV«nx pnmics", Màii'cini,
affaires étrangères, Ferrerò, guerre,
Copj^jtiŸf .ipsiruciion publique, Brin,
m'Ijinfî; Ferramù, grâce et justice,
^ripnlture et conimerce.
^jîs J cjuiq J,P verniers , sont confirmés ;
les,.jqi^li'e derniei'ç seuls spni nouveau jtjj ^, /erp p lace n t Baccelli, Bel
Santo, Saveili et Èerti. — tous, à
l’exception peut-êire'de Perrero, qui
rttíi'riéfete qne pTovisoirementjiàppàrtidqiSeM'fi ta gauche gonvernementowJNi'f'la’droite j ni ie 'centre ne
sôiril‘.•représenlés ‘dans cêite‘adminisIfXifiiPn:'* “ ,
On msSure qué Déprélis proposera
fliancheri pour la présidence de la
fUtatthre, niais on doute de la réiis
'“=Iin Pipe'ai prononcé une allocution
frès'^viOmBte contre les prétendues
usurpations du royaume d’Italie, à
l’occasion de la question de la pro
fide. Il a même été question
du départ du pape. Mais il est trop
bien au Vatican pour le quitter,
JPrtÊMee. —- La Fi’anee en a fini,
à ce qif il paraît, avec le Tonkin, !t
ne lui reste plus que le Madagascar
où la question intéresse plus les jésuites que le Gouvernement. Il s’agit
d^anéanlir les missions protestantes
fondées par les méthodistes.
Mn^trterre. — Le duc d’A|banv,
septième enfant de la reine Victoria,
est mort d’une manièi’6 subite à
Cannes. Ce prince maladif, ^gé de 31
ans, était marié avec une princesse
de Waldeck, Il était apprécié à cause
de son caractère aimable. La Cour
d’Angleterre et Je peuple sont affligés
de celte pòrte prématurée. L’état
de santé de Gladstone s’est amélioré.
Graham a fait une longue marche
pour aller attaquer Osman-Digma ;
mais il n’a pu l’atteindre. Ses troupes
sont rentrées à Suakim et sont forcée.s
d’abandonner celle place à cause des
chaleurs excessives.
Gordon a fait de Khartoum une
sortie contre les rebelles; mais ses
.3000 hommes de troupes égyptienne.?
ont fui devant l’ennemi et sont rentrés en désordre dans la place. Malgré cet échec Gordon écrit que Khartoum ne court aucun danger ef'lju’il
peut s’y jTiainleliir jusqu’à l’hWer.
—L’empereur d’Allemagné se dispóse' :V,part,ir pour Eiti^’
où il doit se i eiifionlrer avec l’empereur d’Autriche et avec le,czar. Nouvelle entrevue des trois; euip.ér'eurs.
ERRATA CORRIGE, ,
Dans la dernière parlie de la tellici de
M. Wei.^ecker, dont nous n’avons pu revoir
en entipf les épreuves (voir N. 13), se trouvent quatre lettres accompagnant la signature dé notre missionnaire; Elles ne contiennent aucun mystère et voulaient dire
simplement, à rendroitoù elles se trouvoiem
dans lei manuscrit ; tournez h page s'il vohî
plgit.
EtiNKsr Rodert, Gérant et Admimstrateur.
Piguerolj Iraprin». CRiantore et MascaruHi.