1
Année XI®.
PÏUX D’ABONNEMENT PAB AN
Italie . . , ^ . . L. 3
Tous le.« paya de l'Union rte
j poste , ^. . . » 6 ■
Amérique . , . , n 0 j
On s'abonne : j
Pour V lijit/irtfiHr iihoz il.’Ii. les \
l'asteura et les Libraires rte I
Torre-Pellicc. !
Pour rAÎÆ#flVi'r?tr'’au Bureau rt'Ad- |,
ministration. ^ |
_ _ _________ . I
24 Avril 1885
N. 17.
Un ou plusieurs nuriiéros séparés, demandés avant le tirage
10 cent, ohacun
Annoûcea: 25 oent^mes par ligne.
Les envois' d'argent ae font par
lettre r^ommandcc ou par mandaU sur le Bureau rte Pcrosa
Argentina.
Pour la RÎDACTTON s'adresser
: ainsi : A la Direretion du Témoin^
Poniaretto {Plnerolo^ Italie.
Pour l’ADMlNTSl'RATlON adresser ainsi; A l'Artmiuistration du
Témoin, Pomaretto ( l’iiierolo )
Italie.
LE TEMOIN
. ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Viinn uit‘ fierez tèinoois. AcTks li 8.
la bêvtl« avec la afiariw. bleu, tv, Ib
C&â
îSoin ïiiii i 1*0.
34 Avril. La grandH ijuBsiinn. — LorreHpondnnce.^ Un rcvril dans li?s UniviTsilés. — NouveUes i-eUaieuaes. — Çpusiios.
- Chronique nnUdoisr. -■ SDnsoriptioii en
faveur des alïamés'et des eatéühisles <ie
Lôribé ( LesSoufo ).—' Revue politique
Avis.
' 34 A.vr^l‘
La grande question
«Hommes frères, que feronahous ? » demandent une multitude
de ■ gens , juifs et prosélytes, le
jour de la’ première Pentecôte
chrétienne. «Quefaut-il quejefa'sse
pour être sauvé?» demande dams
son angoisse le géôlier de Phihjfpes. Aux premiers, Pierre répondit: Amendez-vous, et que
chacun dé vous soit haptisé au
nom de 3ésus-Christ*j pour obtenir
le pardon de vos péchés et vous
recevrez le don du Saint-Esprit
(Actes 11, 38) ». Au geôlier Paul
et Silas répondent; « Crois au
Seigneur Jésus-Christ ; et tu seras
sauvé, toi et ta maison (Actes xvi,
31)».
Dans le livre dont nous nous
occupons, nous avons bien ¡aussi
rencoütré question :'que faut-il
faire pour se j ustiiier devant Dieu?
mais suivie d’une réponse dans,
laquelle il nous a été impossible
de retrouver l’enseignement de
Jésus et de ses Apôtres.
« Il faut, dit-on, reconnaître,
que le péché est dans le cœur, et se
repentir. Tous sont appelés; tous
peuvent se repentir. Le pardon'est
assuré de Dieu A tout homme qui
le demande avec contrition». .
Que le péché soit dans le cœur;
que, dans lo cœur, rusé et désespérément malin , soit le siège du
mal; que pour Dieu et pour les
choses saintes le cœur naturel
soit de pierre^, et qu’il n’yiialt
pour l'homme de vie et de bonheur
possibles que ce cœur est changé en cœur de chair , c'est une
vérité qui avait été,révélée et que
2
.130„
l’homrae avait comprise longtemps
avant que la parole fût faite chair
et l’enseignement de Jésus sur ce
point n’a rien de particulier. Et
tout comme il est indispensable
qu’un malade ait compris la gravité de son mal pour consentir à
une opération douloureuse, ainsi
en est-il du pécheur qui ne se
dépouille de lui-même que s’il
voit dans cet acte contre nature
le moyen unique d’être sauvé.
Mais le sentiment le plus vif de
son péché et de sa misère est-il
nécessairement suivi du repentir,
ou de la repentance? Il y a, il
est vrai, une tristesse selon Dieu
qui produit une repentance à salut
dont on ne se repentira jamais;
bienheureux est celui qui l'a connue ! Mais il y a aussi une tristesse
selon le monde, laquelle produit
la mort. La douleur la plus poignante ne guérit pas ; les plus
violents cris de détresse ne délivrent pas du mal dont on souffre;
ils ne font souvent que l’aigrir.
C!’est en suivant les désirs de
la chair et les convoitises de son
cœur naturel, que l'homme est
devenu [misérable ; il Je voit, il
le sent avec douleur, peut-être
avec honte, mais s'il était en son ,
pouvoir de recommencer cette
vie de péché avec le même cœur
et les mêmes passions, est-il bien
sûr que, sur un seul point, cette
seconde carrière différât de la
première? De (la même source ne
peut pas jaillir une autre eau.
C’est ici que doivent nécessairement intervenir, s'il les im♦ ,
plore avec foi, les compassions
du Dieu fort pour parler de paix
à cette âme angoissée , et celles
du Saint-Esprit pour changer le
cœur et produire cette nouvelle
naissance sans laquelle, a dit le
Sauveur, nul ne peut entrer dans
le royaume de Dieu. — Comme
c’est le Saint-Esprit qui seul est
capable ^de convaincre le monde
de péché, le repentir véritable et
salutaire ne peut découler ni d’un
cœur souillé par le péché, ni de
la volonté de l’homme quelque
sincère qu’elle soit, ensorte qu'il
nous est impossible de souscrire à raffirmation ci-dessus mentionnée savoir: qm tous peuvent
se repentir. La repentance est un
don de Dieu, aussi bien que la
foi qui l’accompagne et qui même
la précède (Actes v. 31. xi, 18.
Il Tik. n. 25). "iamais l’enfant
prodigue n’aurait pris la résolution de retourner à la maison
paternelle, s’il n’avait pas connu
les tendres compassions de son
père et s’Jl avait pu craindre d’être
durement repoussé.
Dire que tous les pécheurs peuvent se repentir, même à la condition d’y être invités, ne nous
paraît vrai, ni en théorie, ni dans
la pratique, ni comme doctrine,
ni comme expérience. Ce qui.est
vrai ^c’est la prière du prophète:
«Convertis-moi, et je serai converti » (Jér. XXXI, 18, Lam. V, 21).
— Mais en admettant même que
tous ceux qui sont appeléspwwÉîni
se repentjr, d’où ‘vient que la
plupart ne se repentent pas?
Sont-ils de leur nature plus mauvais que le petit nombre? Leur
cœur est-il trop dur pour que la *
grâce de Dieu puisse le briser, et
3
VW H U M W VV> VVV a'V ^HYi/VVyWVVVvV'iin
-ISl...
sont-ils eux mêmes si découragés
par le sentiment de leur excessive
corruption qu’ils n'essaient pas
même d’en être délivrés? — Que
le pardon soit accordé à quiconque
le demande avec coniHiion nous
n’avons pas de peine à l'admettre il la condition toutefois que
cette contrition se produise dans
le temps favorable et que l’on
« cherche l’Eternel pendant qu’il
se trouve ». — Ce que nous ne
saurions admettre c'est que le repentir véritable et la contrition
qui fait pousser des cris de détresse vers le Trône de miséricorde soient représentés comme
l’œuvre de l’homme indépendemment de celle de Jésus-Christ.
(fforreeponbancc
Rome, Ifi avril î885
La semaine sainte s’est passée comme d’habitude! A St. Pierre, et dans
les principales églises, musique magnifique, solos et faussets splendides,
processions en grande pompe, tout
y était, excepté Celui qui aurait dû
occuper la place d’honneur, c'est-àdire Jésus-Christ; car c’est bien sa
mort et sa résurrection qu’on prétend
célébrer par ces représentations, tanj tôt théâtrales,,tantôt comiques, mais
: dans lesquelles le sentiment religieux
est tout à fait étranger. J’ai lu sur
les portes des églises, je ne sais
combien d'inviti sacri, des communications de toute nature, faites’aux
fidèles, mais pas un seul mot à l’endroit de notre Sauveur et de son
\ œuvre rédemptrice. Je crois même que
son non» ne s’y trouvait pas.
Ce n’est pourtant pas de ces cérémonies que je désire entretenir les
lecteurs du Témoin. Elles ont été décrites longuement par le docteur De
Sanctis dans sa Roma papale, et ce
serait non seulement innlile, mais
prétentieux de ma part de vouloir
refaire ce qui a été si bien fait.
Aujourd’hui, nous avons eu quelque chose de plus piquant encore. Le
16 avril est l’anniversaire de la mort
de St. Joseph Labre, ce saint fameux
qui se distingua par de nombreux
pèlerinages, et dont la vie se passa
dans la mendicité et dans la saleté.
Sa principale gloire, à ce qu’il paraît,
était de se laisser dévorer par la
vermine! C’est grâce à ces macérations que le pape Léon XIII l’a élevé
à l’honneur des autels et l’a présenté '
à l’adoration des fidèles. Si nous considérons ce décret uniquement au
point de vue humanitaire, nous pouvons dire que sa Sainteté a fait preuve
de bien peu de sagacité, car s’il y a
quelque chose qui ait besoin d’être«
encouragé dans notre bas peuple, ce
n’est certes ni la mendicité ni la saleté!
En suite de ce décret, la maison
dans laquelle St. Labre est mort, a
été transformée en chapelle où sont
conservées les reliques du saint. Ce
sanctuaire a été visité aujourd’hui par
une grande foule... surtout d’imitateurs du saint trop populaire! C’est
là que je voudrais transporter un
moment nos lecteurs, (qu’ils me le
pardonnent!) pour leur faire voir de
près ce qu’est la religion de cette
église qui se vante d’être apostolique.
Dans la rue, devant la porte, une
garde municipale modère l’ardeur de
la foule, qui se presse dans un petit
corridor, étroit et humide, comme
on en voit beaucoup dans la vieille
4
139
Rome. Au fond, se trouve une image
du saint, devant laquelle brille une
lampe à pétrole. Nous tournons à
gauche, nous montons un vieil escalier tout autre que commode, et nous
entrons dans un vestibule à l’extrémité duquel se trouve la chapelle.
La première chose qui frappe le
regard est une statue en terracotta,
représentant le saint couché sur un
mauvais grabat. Ce monument est
entouré d’une grille, autour de laquelle la foule agenouillée, répète
des prières en faisant force signes de
croix. Un peu plus loin, sous l’autel,
on voit le matelas sur lequel le saint
a rendu le dernier soupir. Il est recouvert d’un linge blanc, mais les
coins en sont visibles, et cela suffit
pour qu’on ne trouve pas exagérée
la définition qu’en donne un journal
de la ville: cumulo di sudiciume chiamato materasso ! de saleté appelé
matelas). La foule agenouillée en cet
* endroit est si compacte qu’il faut un
bon moment avant qu’on puisse arriver
à voir cette relique de près. On
pourrait penser que les regards des
adorateurs sont portés sur l’image
qui se trouve au-dessus de l’autel ;
mais, pas du tout, je l’ai observé
, moi-môme ; c’est sur les vieilles gue,
nilles qu’ils sont religieusement fixés!
On voit encore deux armoires vitrées,
contenant les autres reliques vénérées.
Ce sont une chemise, un soulier, une
paire de pantalons etc. etc., et le
tout si sale qu’auprès de cela les
haillons du plus misérable mendiant
paraîtraient propres!
Un regard jeté sur tous ces objets
me suffit, et le cœur un peu soulevé,
j’enfile à la hâte l’escalier qui conduit
à la rue. J’avais grand besoin d’air
pur [ En sortant, je suis encore arrêté
par une femme, qui se tournant vers
moi, exclame : Corne è carino ! (Comme
il est mignon!) Je ne réponds rien.,
mais je pense en moi-même: ê affare
di gusto! (affaire de goût).
Mais ce qui est plus écœurant encore, c’est de penser qu’au lieu du
Créateur, on en est venu à adorer,
non seulement la créature, mais même
les objets les plus dégoûtants. Ah! si
cette foule ignorante et superstitieuse
pouvait entendre une fois cetté recomdation de Jésus-Christ: Tu 'adoreras
le Seigneur ion Dieu, et lu le serviras
Lui seul. (St. Mattii. iv, iO).
Italo.
Un réveil dans les Universités
Un ami nous communique les détails qui suivent, extraits d’une lettre
d’un étudiant de l’université d’Edimbourg; en date du 6 avril 1885;
« il y a maintenant deux mois et
demi, environ, que deux étudiants
de runiversité de Cambridge, arrivèrent à Edimbourg. Iis allaient partir,
comme missionnaires, pour la Chine,
lorsqu’ils furent priés de bien vouloir
tenir quelques réunions parmi les
étudiants d’Edimbourg, avant leur
départ.
» Appartenant l’un et l’autre à de
riches familles, ils auraient pu «jouir
de cette courte vie», et s’accorder
tous les plaisirs que leur position
sociale leur procurail. Ils renoncèrent
à tout cela pour obéir à l’ordre divin :
« Allez-vous-en par tout le rhonde, et
prêchez l’évangile à toute créature».
Je crois avoir vu peu de jeunes
gens aussi entièrement consacrés au
Seigneur qu’ils le sont, et aussi
remplis d’enthciusiasme.
5
m
» Ils brûlent du désir de faire connaître à leurs semblables ce que Christ
est pour eux. Les points sur lesquels
ils insistèrent, d’une façon toute spéciale, sont ceux-ci : Si le christianisme
vaut quelque chose, il vaut toute
chose.
»Un chrétien froid est, de tous les
hommes, le plus digne de pitié. La
religion , au lieu de rendre les jeunes
gens moins virils, est celle qui fait
d’eux de véritables hommes.
» Nous savions que ce qu’ils prêchaient , ils le pratiquaient aussi ;
nous connaissions que dans quelques
jours ils allaient se séparer de leurs
familles, de leurs amis et même de
leur pays natal, pour annoncer aux
païens les mômes vérités qu’ils nous
prêchaient à nous; aussi leurs paroles
produisirent-elles un effet merveilleux.
Ceux d’entre les étudiants qui étaient
déjà convertis, furent vivifiés ; et plusieurs de ceux qui ne l’avaient pas
été jusque là, reçurent Christ pouf
leur Sauveur.
» Il fut alors évident que l’œuvre
ne pourrait s’arrêter là ; aussi, lorsque
les deux jeunes missionnaires furent
partis pour la lointaine Chine, professeurs et étudiants furent d’avis de
continuer ces réunions. Le jeune professeur, Mf Henry Drummond, auteur
du célèbre ouvrage «Loi naturelle
dans le monde spirituel», fut appelé
à les présider à peu-près toutes. Sa
parole de persuasion, accompagnée
et rendue puissante par le St. Esprit
qui soufflait dans tous les cœurs, fut
abondamment bénie. On écoutait tout
le temps avec avidité; parfois l’on
retenait même le souffle. ,
0 Après chaque réunion, tous ceux
qui avaient des difficultés à manifester,
ou quelque demande à faire touchant
leur salut, étaient invités à s’arrêter,
et un très grand nombre de ces jeunes
étudiants étaient heureux de pouvoir
le faire. Dans ces entretiens plus fntimes se passaient des choses qui
auraient suffi pour faire pleurer de
joie les anges du ciel.
ï Ici vous auriez vu un jeune homme
s’entretenant avec son compagnon ;
là un groupe d’étudiants autour d’un
professeur qui intercédait auprès de
Dieu, en leur faveur, et pour que
l’un d’entre eux se consacrât au
Seigneur. Plus loin encore, un autre
groupe buvant avec avidité les paroles
de celui qui leur parlait de Christ
le Sauveur du monde. Quelques-uns
même, pleuraient comme de petits
enfants. Un semblable réveil ne s’élait
point encore vu dans l’histoire de
l’université.
» Mais une telle œuvre ne s’arrêta
pas à Edimbourg, Nous avions été
si abondamment bénis : pouyions-nous
ne pas penser aux autres universités
de notre pays? Non, on doit leur
faire part de ce que l’on a reçu. On
envoie des députations soit à Aberdeen,
soit à Glasgow, soit à St. Andrews, et
l’on est si bien reçu partout, et les
résultats sont si réjouissants, que les
réunions se continuent chaque dimanche.
» Il n’était pas même possible de
s’arrêter à ce point. On fait observer
que le réveil ne doit pas se borner
aux seules universités, mais bien
plutôt se répandre parmi tous les
jeunes gens, tant des villes que des
villages. Un comité alors se constitue
en vue de la nouvelle entreprise; et
comme les étudiants en médecine
n’ont pas de leçon ‘pendant le mois
d’avril, on prend les, noms de tous
ceux qui sont disposés à consacrer
6
-134'
une partie de leurs vacances à l’œuvre
de réveil; el environ cent-cinquânte
de ces jeunes gens viennent s’offrir
spontanément. (Quand on pense que
des étudiants en médecine, d’ordinaire
si peu portés à s’occuper de choses
spirituelles, sont soudainement changés en autant d’évangélistes, l’on est
forcé de conclure que l’Esprit de Dieu
doit avoir bien réellement touché ces
coeurs à salut),
» Les invitations arrivent bientôt de
toutes parts, même de Londres, d’Oxford et de Cambridge, et les nouveaux
missionnaires partent trois à trois et
quatre à quatre. Nous recevons plus
d’appels que nous n’avons d’hommes
à envoyer.
» L’argent pour toutes ces tournées
ne manque pas, car plus d’une personne a demandé à couvrir tous les
frais à elle seule; tandis que plusieurs
autres ont contribué libéralement.
» Une chose m’a vivement frappé;
c’est la place que la prière a occupée
dans cettè grande œuvre de réveil. Un
de ceux qui furent envoyés à Aberdeen,
disait à cet égard ; « Nous nous rencontrâmes à la gare; et comme nous
y étions huit, nous eûmes un compartiment à nous seuls. Le voyage dura
plusieurs heures et pas moins de cinq
furent consacrées».
« Un de ceux qui allèrent à Saint
Andrews, en dit autant de lui et de ses
compagnons d’œuvre. b. p. ».
Voilà l’œuvre de la grâce et de
l’Esprit; Quelle force et quelle bénédiction, pour le pays et pour l’Eglise
dont la jeunesse universitaire se consacre ainsi complètement au service
du Seigneur! *
Nous ne pouvons nous empêcher, en
bénissant Dieu d’avoir suscité un pareil
réveil parmi les étudiants d’Angleterre
et d’Ecosse, de penser à notre jeunesse universitaire italienne qui use
ses forces et perd sa vigueur à lutter
pour de vaines opinions politiques,
toujours prête à protester et à se mettre
en grève au moindre obstacle qu’elle
rencontre sur sa route.
A quand les questions sérieuses ?
llouîîcUc© reU|C(icu0C0
Londres. — Evangélisation des porte-faix. — Il existe à Londres une
catégorie de porte-faix qu’on appelle
les Sandmch-Men, parce que leur
métier consiste à se promener dans
les rues les plus fréquentées de la
métropole, le corps pris entre deux
planches qui portent des annoncesplacards. Ces employés sont au nombre
de 2,000; ils ne gagnent qu’un franc
40 cent, par jour, pour huit heures
de promenade forcée. Un agent de la
mission intérieure, qui s’occupe particulièrement de ce corps de métier,
a offert, l’autre jour, une soirée à
200 de ses ressortissants. Il leur a
servi du. thé accompagné de sandwiches
au bœuf salé, gracieuseté qui n’a
pas été trouvée de mauvais goût par
les invités de la fête. Chose triste à
dire! Parmi cès Sandwich-Men, il s’en
trou vait qui parlaient trois langues, qui
avaient leur grade de bachelier-ès-arts,
qui même avaient étudié la médecine
ou la théologie! (Sem. religieuse).
Le clergé épiscopalien des Etats-Unis
est toujours plus sérieusement entamé
par la réaction ritualisle. Dans le
dernier Congrès (officieux) que l’Eglise
a tenu à Détroit, beaucoup de membres
du clergé se sont prononcés, au moins
en principe, pour 1a .confession auriculaire. De son côté, l’évêque de
New-York a accepté les ..vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance
prononcés par deux jeunes ecclésias-
7
„135.
tiques, qui ont fondé l’ordre de la
Sainte-Croix pour travailler parmi les
classes les plus pauvres de la grande
ville américaine.* (Id.)
Afrique. — Mtésa, le roi du pays
d’Ouganda, dans l’Afrique orientale,
est mort récemment à l’âge de 48
ans. On se souvient que le voyageur
Stanley, qui avait visité son pays en
1874, "avait demandé en son nom des
missionnaires de l’Evangile. On lui
en envoya en 1877, et tout parut aller
bien jusqu’au moment où des agents
catholiques cherchèrent à supplanter
les ouvriers proleslants. Mtésa fit alors
retour à l’Islam, sans cependant contrarier les missionnaires anglicans. —
Son fils et successeur Mwanga, dont
la femme est chrétienne, a fait une
partie de son éducation auprès de
ces derniers missionnaires. Ce fait
exercera peut-être une influence déterminante sur l’avenir religieux de
l’Ouganda, qui compte .3 millions d’habitants. (Id.)
F*onsées
Quand tu naquis, tu pleurais et
les autres ôtaient dans la joie; fais
en sorte que quand tu mourras, ce
soient les au Ires qui pleureront, tandis
que tu seras tout joyeux.
Il n’y a que la foi qui puisse expliquer la charité. C’est un Dieu qu‘
l’a révélée aux hommes, et elle es
restée divine.
Pailleron.
1
est
Pour combattre le mal, l’union des
chrétiens est une nécessité; voilà un
principe que l’expérience a mis en
pleine lumière.
A. Guardón.
Il feul cesser de regarder la liberté
comme l’unique besoin de l’espèce
humaine et d’espérer de son seul
développement tous les autres biens
et les plus élevés: elle est le terrain
hors duquel ne peut croître l’arbre
de la vertu, elle n’est pas le soleil
qui en réchauffe et anime la sève.
A. ViNET.
Il est jplus facile à l’œil de nier le
jour qu’a l’âme de nier Dieu.
11 n’est tel que le savant pour sentir
son.ignorance ni tel que l’homme de
bien pour se reconnaître pécheur.
Ce n’est pas une idée, c’est un fait
que quiconque a connu Dieu, l’a
embrassé, n’est plus malheureux et
que le bonheur qui lui est donné
profite au bonheur des autres.
ViNET.
^ltroni(|uc ®auboÎ0e
La Tour. —Nous avons lu dernièrement avec un vif intérêt et nous
pourrions ajouter religieusement, le
rapport financier, imprimé, présenté
par le Consistoire de La Tour à la
paroisse.
Il ne contient que des noms et des
chiffres groupés sous cinq rubriques:
1. Frais de culte, écoles et œuvres
de l’église, autrement dit: Fonds d'E^Use; 2. Mission du Zambèze; 3. Mission du Lessoulo; 4. Société auxiliaire d'Evangélisation; 5. Vaudois
victimes des avalanches. Les dons pour
ces différents objets ont atteint,
respectivement, Fr. 1921 —
» » 300 —
» 515 —
. 500 ~
» 430 10
Ce qui porte le total des dons et
souscriptions pour les objets mentionnés ci-dessus à la somme encourageante de fr. 3666,10 pour l’année
1884.
La collecte hebdomadaire à la porte
du‘temple a produit fr. 723,22 partagés par portions égales entre le
fonds d’église et la diaconie: Nous
8
.136
avons remlrqué, en outre, différents
dons spéciaux ou legs faits pendant
l’année et se noontanl à fr. 344,89.
Les dons volontaires atteignent ainsi
le chiffre total de fr. 4734,21. C’est
un nouveau pas en avant dont nous
nous réjouissons. II est des soi-disant
chrétiens qui paraissant rêver comme
comble de leur félicité un âge d’or
où personne ne leur demanderait un
centime.pour quelque œuvre qug, ce
soit. Dieu nous préserve d’un cœur
si raccorni par l’avarice et l’égoïsme.
Le Sauveur a dit qu’il y a « plus de
bonheur à donner qu’à recevoir ».
Nous sommes heureux de voir dans
la paroisse de La Tour nombre de
personnes qui font l’œuvre de collecteur des dons et un nombre croissant de souscripteurs parmi les
membres de l’église.
Souscription en laveur
des affamés et des catéchistes
ie Léribé (lessonlo)
Ecole du dimanche des Jourdans (.\ngrogne) . . . fr. 3
IKefue poHtrque
ttaiie. — La Chambre des députés
va reprendre ses séances et le Séna,t
a commencé l’examen public de la
loi sur les conventions des chemins
de fer.
Le ministre de l’Instruction publique
Coppino et son secrétaire général
Martini, qui avaient donné leur ¿iémission parceque Déprétis renvoyait
d’un jour à l’autre la publication de
l’enqùêle sur les faits de Turin, l’ont
retirée ; l’enquête sera publiée et paraîtra incessamment dans la Gazzetie
officiélleet sera distribuée aux députés.
Le voyage du roi et de la reine à
Naples est fixé au 8 mai prochain.
jFrtinee, — Les hostilités entre
les troupqs françaises et les troupes
chinoises soijt suspendues sur tous
les points.
— Le voyage du
prince et de la princesse de Galles
en Irlande s’accomplit sans incidents
dignes d’être mentipnnés.
Les hordes d’Osman-Digma, contre
lesquelles guerroyaitle général Graham
ont été complètement baltvies. On annonce même qu’Osman a été assassiné
par ses partisans. Graham est sur le
point de retirer ses troupes et de
les transporter dans un pays moins
chaud, la campagne autour de Suakira
étant finie.
Mais si les nouvelles sont meilleures
du côté de l’Egypte et du Soudan,
elles deviennent toujours plus alarmantes du côté de l’Afghanistan. L’espérance d’une entente entre l’Angleterre et la Russie est toujours moindre.
Les journaux considèrent même la
guerre comme inévitable; aussi des
deux côtés l’on fait des préparatifs
formidables comme à la veille d’une
grande guerre. Les fonds publics,
qui avaient haussé dans l’espoir de
la paix, ont de nouveau baissé dans
la perspective de la guerre.
V;
La conférence générale, composée
des membres des conférences du Val
Luserne et du Val S. Martin, ainsi
ue des représentants des églises du
al Pérouse, est convoquée à SaintGermain pour le lundi 4 mai prochain,
à 9 1i2 heures du matin.
Sujet de la séance de l’après-midi : ’
L’église de Jérusalem, (Actes ii et iv).
Sujet de l’entretien de l’après-raidi :
Les modifieatinns à apporter à la
Constitution.
Le tome ii du Nouveau Testament
expliqué par L. Bonnet, portant le
titre de
Kvaii{rik (le Jeim et Actes des ApAtres
est en vente chez M. ie libraire Gilles,*
à La Tour, au prix de 10 frs,’
Ernest Hobert, Gérant et Adminisiratevr.
Pigaero), Imprihi. Chiantore et Mascnrclli.