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L'ÉCHO DES VALLEES
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Vallées Vaudoisés . Fî. 2,50 — Italie ..... Fr. 3.—
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, X)
SOMMAIRE: D’inquiétude —Une autre
allocution de Benoît XV — Courrier
Anglo-Américain — Une petite tournée
en compagnie du collègue Pascal —
Correspondance — Chronique vaudoise
— Nouvelles politiques.
L’INQUIÉTUDE.
Ph. VI, 6.
Dans son discours sur la montagne,
que nous pouvons aussi appeler programme, Jésus dit clairement à ses auditeurs
et, par conséquent à tous ses disciples,
qu’il faut absolument laisser de côté l’inquiétude, s’il est vrai que nous désirons^
être à son service. Bannir l’inquiétude
n’est pas chose facile, car elle est si naturelle au cœur humain ! un rien nous
abat, le plus petit nuage devant notre
soleil, nous fait voir tout en noir. Nous
comprenons parfaitement qu’il en soit
ainsi pour toute personne vivant en dehors de Christ et de l’influence eiRcace de
l’Esprit divin, mais il ne doit pas en être
ainsi pour l’enfant de Dieu. Les raisons
ne manquent pas pour nous persuader
combien le Maître avait raison de nous
prémunir contre ce grand ennemi qui en
veut à notre repos et à notre bonheur.
Le première raison est bien simple : que
pouvons-nous contre les événements qui
font naître en nous l’inquiétude ? S’agit-il
de notre corps, n’est-il pas comme nous
le voudrions ? Mais, dit Christ, qui peut
ajouter une coudée à sa taille ? Pourquoi
d6nc perdre notre temps, fatiguer notre
esprit, chagriner notre cœur, quand nous
nous trouvons en présence de l’impossibilité ? S’agit-il, par contre, d’une guerre
qui sème partout la terreur et la mort ?
Certes, elle est là devant nous comme un
ennemi effrayant, mais puisque nous
n’entrons pour rien dans son déchaînement, il ne nous reste qu’à attendre avec
foi son dénouement final, en nous tenant
plus près que jamais de notre Dieu. Notre
inquiétude n’arrête rien, n accélère rien,
au contraire, elle peut être nuisible et
décourageante pour les autres. S’agit-il
d’une catastrophe? pàr exemple, d’un
tremblement de terre qui engloutit des
milliers de créatures, qui détruit 1 œuvre
de plusieurs siècles ? Même alors nous ne
devons pas permettre que l’inquiétude
fasse de nous des esclaves, pas même en
présence de la mort qui frappe un de nos
bien-aimés.
Une seconde raison, indiquée par
Christ lui-même, c’est que si nous appartenons à Dieu qui est notre Père,
toute inquiétude doit disparaître. Ce
père, en effet, prend soin des oiseaux,
pourvoit à leur nourriture; ce Père fait
croître les lys des champs qui surpassent
dans leur beauté toute la gloire d’un Salomon. Ce Père va jusqu’au point de
nous dire que même les cheveux de notre
tête sont comptés. Or ce Père, c’est notre
Père, ayant la même puissance, la même
sagesse, le même but, le bien de ses enfants. Étant en de si bonnes mains, il
est tout naturel que l’inquiétude doit
disparaître. Un enfant ayant les mains
dans celles de son père, sait qu’il n’a rien
à craindre, et nous comprenons les paroles d’un David, lorsqu’il s’écrie: Quand
même mon père et ma mère m’auraient
abandonné, l’Eternel me recueillera. —
Oui, si Dieu fait ce qu’il fait pour les
animaux et les plantes, à combien plus
forte raison ne fera-t-ll pas tout ce qui
dépend de Lui pour ceux qui lui appartiennent ? C’est cette pensée qui donne
le calme au plus fort de la tempête, c’est
cette certitude qui donne la victoire au
plus fort de la lutte.
Une troisième raison nous la trouvons
dans le fait que nous pouvons faire tout
ce qui dépend de nous pour éloigner l’inquiétude en travaillant à l’amélioration
de notre bien-être, en nous abritant contre les dangers, en préparant l’avenir de
nos enfants, en luttant contre le mal qui
pourrait s’attaquer à nous. Or quand
tout ce qui dépendait de nous a été fait
et a été mis en œuvre, il n’y a plus qu’à
attendre comme le fait l’agriculteur
après avoir labouré et ensemencé son
champ. Ici nous trouvons une explication des paroles de Christ dans un passage de l’apôtre Paul écrivant aux Philippiens : « Ne vous inquiétez de rien,
mais, en toute occasion, présentez vos
demandes à Dieu par des prières et des
supplications avec des actions de grâce ».
Notre rôle est fini, et c’est à Dieu que
nous laissons d’agir d’après sa sagesse et
son amour.
Une dernière raison qui résume toutes
les autres c’est que si nous sommes des
esclaves de l’inquiétude, nous devenons
incapables de remplir notre mission. —
Comme chrétiens. Dieu attend de nous
de l’activité, mais un homme inquiet ne
peut pas travailler, ou ce qu’il fera ne
sera pas agréé par Dieu. Nous sommes
appelés à lutter contre le mal, mais avec
l’inquiétude, nous sommes déjà vaincus.
Les faibles attendent une parole, un conseil, le chrétien inquiet n’est pas qualifié
pour le donner. Nous sommes malheureux et nous rendons malheureux ceux
qui nous entourent. Notre vie est un désastre, une véritable ruine.
Je sais bien que le monde ne raisonne
pas ainsi et qu’il critique toute personne
s’attachant à Dieu, mais l’expérience est
là et nous dit ce que récolte le monde. —
L’inquiétude des nations les pousse à
leur ruine, au désespoir. À nous de tenir
ferme, en ayant nos regards attachés sur
Christ, le chef et le consommateur de
notre foi; à nous de montrer que la confiance est la plus grande force, celle qui
doit nous conduire à la victoire et au
bonheur éternel. C, A. Tron.
Tant pis pour ceux qui ne veulent ni
voir ni entendre.
Christ a dit: « Mon royaume n’est pas
de ce monde », mais le pape de Rome dit
à son tour: Sans le royaume de ce monde
et sans le pouvoir temporel, je ne puis
régner. — Ce sont deux tendances tout
à fait opposées: qui a raison ?
C. A. Tron.
FRANÇOIS BENECH, de La Tour
soldat d’infanterie
tombé au champ d’honneur
à l’âge de 27 ans.
Une aie alloculioa de Benaît IV.
Comme il s’agissait du premier Consistoire tenu par le nouveau pape, il y
avait une certaine anxiété dans l’attente du discours qu’il aurait prononcé.
La désillusion a été grande pour ceux
qui attendaient quelque chose d’élevé,
de noble, de grandiose, d’un véritable
triomphe du catholicisme, dans ces temps
calamiteux. Nous, par contre, nous attendions fort peu, vu le dernier discours
prononcé par le pape Benoît, faisant une
charge à fond contre les protestants établis à Rome en manifestant un esprit
d’intolérance qui n’a rien à faire avec
celui de Christ. En effet, Benoît dans son
nouveau discours parle de la paix, mais
d’une manière si vague, que cela a produit une triste impression.
Il faudrait une paix agréable aux massacreurs des petits peuples et des libertés
des nations. Il faudrait que l’Autriche,
la catholique Autriche, n’eût pas trop à
se plaindre d’avoir déchaîné cette malédiction infernale vers l’humanité. Non,
Dieu ne peut pas permettre une paix
semblable, dans laquelle l’arrogant aurait sa bonne part. Ce serait consacrer le
principe de la violence, de la brutalité,
de l’injustice, chose contraire au bon
sens, mais surtout à la vérité et à la justice. Benoît XV touche ensuite à la question Romaine. Hélas ! comme les Italiens
catholiques et patriotes doivent se trouver mal à leur aise en présence d’une telle
déclaration ! Comme le Gouvernement
qui a tout fait pour garantir la liberté du
pontife Romain doit être déçu ! C’est
inutile de se faire illusion: Rome ne
changera jamais; elle est ce qu’elle a
toujours été, ce qu’elle sera toujours.
COURRIER ANGLO-AWIÉRICAIN.
L’archevêque de Canterbury a émis un
mandemant invitant les pasteurs anglicans à ne pas s’enrôler dans 1 armée. Ce
mandemant a fort étonné, d’autant plus
que les pasteurs non-conformistes affluent en grand nombre sous les drapeaux.
Un Lord a interpellé le Gouvernement
pour savoir s’il n’y avait pas lieu à sévir
contre le primat d’Angleterre, mais on
se limita à garder un silence très significatif. Il est évident que si on presse de
tous côtés à l’enrôlement, les pasteurs
doivent, malgré tout, être les premiers
à donner l’exemple.
— Le City Temple cherche un pasteur.
On a cru tout d’abord que le docteur
Jowett, de la fifth Avenue (New-York),
serait l’homme indiqué, mais pour plusieurs raisons qu’on ne peut connaître,
l’appel a été adressé au prof. Black, 1 aide
de jadis du docteur Whyte, d’Edimbourg, l’homme du jour, comme pouvant
exercer une influence irrésistible. Nous
ignorons si le célèbre professeur américain répondra favorablement ou non;
dans tous les cas, cet homme de Dieu ne
pourrait que faire un grand bien dans
ce centre unique de Londres.
—• Plusieurs évêques anglicans se sont
réunis pour chercher ensemble quelle
était la véritable cause de la guerre actuelle ; on a été à peu près unanimes pour
indiquer que c’était F abandon de Dieu de
la part des hommes. Nous partageons
pleinement eette manière de voir.
— Le rév. Macphail, le secrétaire de
l’Eglise presbytérienne d’Angleterre, a
été désigné comme modérateur pour
l’année 1916.
— Le Gouvernement japonais, lors du
sacre du Mikado, a accordé plusieurs
décorations à des chrétiens qui sont en
vue dans l’empire.
— L’Eglise établie d’Ecosse a choisi le
docteur John Brown, de Glasgow, comme
son futur modérateur.
— Les épiscopaux d’Amérique réunis
avec d’autres représentants dans le but
de s’occuper de l’évangélisation des Américains du sud, deux de ses membres se
retirèrent du congrès, parce que se refusant à l’évangélisation des catholiques
romains.
UNE PETITE TOURNÉE
EN COMPAGNIE DU COLLÈGUE PASCAL
Pour me rendre sur les hauteurs où
réside Pascal, il me faut passer avant
tout par C... J’y rencontre avec plaisir
un de mes anciens lieutenants, maintenant major. Il me reconnaît, me tutoie
et veut être tutoyé par moi. Dans son
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bureau se trouve un soldat vaudois, Raben Bertalot, d’Angrogne, fort apprécié
par son supérieur. Mais il y a un second
ami à C..., c’est le capitaine Rostaing, de
St-Second. Je m’empresse donc d’aller
lui faire une petite visite en passant; il
me reçoit très gentiment — more solilo —
et est tout heureux de pouvoir échanger
quelques paroles à propos des Vallées. Il
est très occupé, depuis le matin de bonne
heure jusqu’à quelquefois fort avant
dans la nuit; il tourne autour de ses fours
à pain et fait surtout tourner les soldats
qui y sont «addetti». Cela ne l’empêche
pas d’avoir une mine superbe et d’augmenter progressivement de poids. Il a
bon cœur et bien souvent quand quelque
soldat descend de la haute montagne le
ventre creux et la bourse vide, il trouve
toujours une miche de trop à lui faire
passer. Il m’oblige moi aussi à goûter son
pain frais et... le reste.
Mais il se fait tard et il faut grimper.
Le sentier est semblable à ceux de Pramol par exemple, et il y a des endroits
très pittoresques. Seulement, comme de
nuit tous les chats sont gris, de même les
paysages. Je suis accueilli par les officiers
du bataillon P. et surtout par le major
absolument en frère, et invité à rester
en qualité d’hôte aussi longtemps que
possible. Je note immédiatement que
mon collègue Pascal est estimé et aimé
par tout le monde. On l’appelle « Il buon
Pascal». Pendant la soirée, la conversation étant tombée sur les Vaudois, le
major prononce les paroles suivantes:
« Certes, les Vaudois sont les meilleurs
de mes soldats ». Paroles précieuses, car
elles proviennent de la bouche d’un
homme sérieux, qui réfléchit avant d’avancer une opinion. Ces paroles doivent
être pour nous et pour nos soldats un
sujet de joie et d’encouragement à toujours mieux faire. Le jour suivant nous
fûmes heureux de pouvoir tenir un culte
pour les quelques Vaudois présents. Ils
n étaient pas aussi nombreux que nous
1 aurions désiré, car les compagnies sont
dispersées sur les montagnes. Voici les
noms de quelques-uns d’entre eux: Geymonat Elisée et Charbonnier SamueZ(Bobbio), Micol Jules (Chabrands), Bonjour
David et Bertinat J. Pierre (Bobbio),
Jalla Adolphe (Villar), Bonjour Giovanni
(Bobbio), Garnier Giovanni et Davit Giovanni (Villar), Tron Giovanni et Pons
Giovanni (Rodoret), Ribet Giovanni (Perrero), Baridon Giovanni (Bobbio), Godino Luigi (Prarostino), Rostagnol Francesco (Bobbio), Pons Enrico (Bessé). —
Nous en avons ensuite visité plusieurs
autres: Beux de Pramol, Sappé Jules de
Bobbio, Rivoira de Rorà, Bastie de Genève, Bonino de Luserna S. Giov., Long
des Beux de Pramol. Sur les hauteurs,
non loin de l’ennemi: Plavan Henri de
Peumian de Pramol, Rivoira des Rivoira
d’Angrogne, Forneron du Vernet de Rocheplate, et tant d’autres dont les noms
m’échàppent.
Les officiers du Val P. nous invitèrent
à souper un soir et nous passâmes une
agréable soirée avec eux. Nous eûmes le
plaisir d’y rencontrer le sous-lieutenant
Tourn Gustave, fils du professeur, petit
de stature, mais svelte de corps et d’esprit. Au retour, Pascal m’accompagna
jusqu’à C... Bertalot.
—■ Hôpital ..., le soldat Bouchard
Giacomo (... alpini) — Hôpital ..., soldat Barrai Francesco — Soldats Teofilo
Pons et Micol Alessandro, andati a S.
Daniele del Friuli, in convalescenza —
Soldat Pons Giovanni di G.mo e fu Ribet Caterina (Massello), Treno attrezzato
Milano (22-11) — Soldat Pascheito Bartolomeo di Daniele e fu Gardiol Maria
(Prarostino), a Tarcento — Soldat Tron
Leopoldo (Massello), a Tercento — Soldat
Martinat Giacomo fu Paolo e fu Long Susanna (Roccapiatta), Treno attrezzato,
Milano (14-11) — Soldat Bonetto Alberto
di Daniele e Bonetto Maddalena (Lus. S.
Giov.), Treno attrezzato, Pordenone (2511) — Soldat Balma Giovanni, f. a f. testa (Cividale) —• Soldat Pons Giovanni
di Giov., f. a f. dito mano sinistra (Cividale) Soldat Gay Guglielmo, distr. m.
(Cividale).
CORRESPONDANCE.
La population italienne de Lugano
non moins que les bons Luganais euxmêmes, a été mise en émoi par la découverte faite par la police locale, d’une
malle remplie non de vêtements, mais
de dynamite, malle déposée dans la maison d’un batelier du lac. Cette dynamite
devait être transportée en barque et déposée furtivement sur la côte italienne
d où, par le moyen des braconniers on
1 aurait introduite en Italie, et plus précisément en Piémont, pour faire sauter
un tunnel important et entraver surtout
le transport de nos soldats vers les champs
de bataille. Cette horrible affaire avait
été organisée par un ci-devant employé
du Consulat allemand à Milan. Heureusement si le diable fabrique des marmites
il oublie souvent de faire aussi le couvercle. Cet Allemand, représentant ici le diable, s’était associé à Zurich un Italien,
repris de justice, auquel il promit une
grande somme s’il réussissait à faire passer la maUe en Italie. L’Italien fit semblant d’entrer dans les vues de l’Allemand, mais à peine eut-il reçu un à
compte de frs. 200 qu’il se rendit à Turin
et fit part du complot à la police, laquelle
se mit en relation avec celle de Lugano
et réussit à arrêter non seulement le batelier, mais aussi l’Allemand, auteur de
cet infâme complot.
Si j’apprends quelque chose de,plus
sur cette affaire j’en écrirai. P.'c.
CHRONIQUE VAUOOISE
FOGGIA. On nous apprend que M. le
prof. Monastier, jusqu’ici à Saluzzo, où
il était très apprécié, a été transféré à
Foggia, laissant sa compagne, pour le
moment, à Saluzzo.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. — Du soldat Jean Malan:
Salute ottima: altrettanto auguro a
tutti quanti.
/ Con immenso piacere ricevo regolarmente il tanto desiderato Echo des Vallées
che leggo con avidità; creda illustrissimo
signore, che mi è di grande conforto e
sollievo, poiché vedo che tutta la popolazione non dimentica i suoi soldati che
sono lontani e che lottano per i nuovi destini della Patria. Leggendo il giornale
mi parve di trovarmi anch’io per quel1 istante alla festa di preghiera del 15
Agosto che s’è svolta alla « Vaccera»; ma
invece quel giorno abbiamo lavorato
molto, e da mane a sera non cessò un
istante la voce di chissà quanti cannoni:
pareva la fine del mondo, tutte le montagne rintuonavano al pari d’una grande
scarica elettrica. Certo che si deve ringraziare Iddio se in mezzo a tanto pericolo ci conserva sani e salvi, e ci dà forza
e coraggio. Eppure siamo orgogliosi di
essere capaci di dare tutte le nostre forze
per il bene e la grandezza della nostra
madre Patria ; non mancheremo di essere
vincitori perchè combattiamo per una
causa giusta, e io credo fermamente che
Iddio ce la concederà.
Ringraziandola di tutto cuore della sua
generosità, la saluto col più profondo
rispetto.
— Du caporal d’artillerie Michelin
Stefano: ,
Du commencement de l’été que je
reçois régulièrement votre aimable jour
nal, L Echo des Vallées, je suis pour cela
en devoir de vous remercier infiniment
d avoir la bonté de me l’envoyer. Je le
lis avec beaucoup de plaisir, surtout
qu’on y trouve des nouvelles de nos chères Vallées Vaudoises; et ce qui est encore un grand plaisir, c’est de voir que
I on ne nous oublie pas. Je voudrais aussi
remercier le Comité de Turin de tout ce
qu il fait pour nous, ainsi que toutes les
personnes qui prient le bon Dieu de nous
garder. Veuillez, Monsieur, recevoir mes
plus respectueuses salutations.
— Du soldat Long Eli:
Mi permetta, sig. Pastore, di ringraziarla sinceramente colla mia presente
per l’invio regolare dell’Ecùo des Vallées;
mi fa molto piacere di ricevere delle notizie delle Valli che tanto amo e a cui
sempre penso. Come lo trovo interessante in queste ore di libertà 1 Questo
giornale mi fa passare il tempo qui in
trincea; si intende ogni tanto il rumore
del cannone e colpi di fucili che non cessano quasi mai, sopra tutto in questi
giorni.
Egregio sig. Pastore, sono in buona
salute come ne posso dire altrettanto dei
miei compagni. Malgrado che faccia
molto freddo e siamo già da molti giorni
nella neve qui in mezzo a queste alte
montagne, ringraziamo il Signore che ci
ha conservati fin qui. Lo preghiamo sempre di proteggerci, perchè senza di Lui
non si può far niente. E infine, caro Pastore, la ringrazio del suo pregiato giornale che mi viene regolarmente, di sapere sempre delle notizie delle nostre
care Valli ed amici che si trovano al
fronte. La saluto infinitamente come
pure dalla parte dei miei compagni che
si trovano alla mia compagnia.
— Du sergent des alpins Rostagno
Adriano, du Pomaret:
Con gran ritardo vengo farle i più vivi
ringraziamenti delle copie del giornale
L’Echo des Vallées, gentilmente inviatomi da cotesta spettabile Redazione.
Quale distribuisco con massima puntualità al caporale Pons Josué, di Massello ;
al caporale Colei Bartolomeo, di Inverso
Rinasca; ed ai soldati Clot Cesare, Levi
Tron e Balmas Lamy, di Riclaretto.
Questo prezioso giornale ci è di grandissimo conforto e proviamo soddisfazioni leggendolo da capo a fondo.
Ringraziamo infinitamente il sig. pastore Bertalot Eli pel suo disturbo al nostro riguardo.
Riguardo essere al fronte non vediamo difficoltà alcuna perchè tutti siam
pronti e disposti al nostro dovere.
Prego il sig. Direttore voler trasmettere miei fervidi saluti al sig. Léger B.,
pastore di Pomaretto, per mezzo del suo
stimato giornale.
Da queste alte vette, tutti assieme
mandiamo all’onorevole Comitato distinti ringraziamenti e saluti.
— Du soldat des alpins Stallé Charles:
II est temps de vous faire savoir de
mes nouvelles: grâce à Dieu elles sont
bonnes, malgré que je me trouve des fois
ici en face des canons et des fusils autrichiens. Mais j’ai toujours confiance en
Dieu, c’est Lui seul qui peut nous épargner la vie. Je vous remercie infiniment
du cher Echo des Vallées que j’ai reçu ces
deux dernières semaines; ça m’a fait
bien plaisir de savoir des nouvelles de
nos chères Vallées, que nous languissons
beaucoup. Ça nous fait passer le temps:
ce sont les seules nouvelles que nous
avons de nos Vallées et ça nous intéresse
bien à les lire ; et nous avons le temps de
le lire du commencement jusqu’à la fin.
Une affectueuse salutation à mes parents et amis.
Veuillez agréer les sincères salutations
de votre dévoué soldat des alpins.
Du caporal major d’artillerie Ruffino Giacinto:
I Mi scuserà del mio ritardo per espri/ merle i miei più vivi ringraziamenti per
i numeri dell Echo des Vallées che gentilmente mi sono inviati e regolarmente ricevo ogni settimana, come pure ricevo
regolarmente La Luce e L'Evangelista.
Tutti questi giornali, letti sotto ai quattro teli di una tenda coperta dalla neve,
sulla vetta di questi alti monti, che mi
sembra di essere separato dal mondo civile, trovo molto più preziosi di ciò che
non si tenessero prima di questa guerra.
Ora si leggono e si rileggono con immenso piacere, portandoci sempre notizie
dei cari fratelli Valdesi che si trovano
pure al fronte combattendo con zelo, offrendo il loro petto per la più grande e
libera Italia.
Quanto mi consola e mi conforta il
leggerli, trovando parole di speranza e
d’amore, mentre purtroppo qui a poca,
distanza vien messo in pratica l’odio,
l’inganno e tradimenti di ogni genere;
mentre 1 arma micidiale della mitragliatrice a poca distanza funziona; ivi fa progresso il flagello, la morte e il dolore senza
fine.
Mentre la mia mano scrive tutta tre- '
mante dal freddo, volino i più fervidi
ringraziamenti a tutte le persone che in
^ qualsiasi modo si occupano di noi soldati.
Questo sarà da noi contraccambiato col1 adempiere sempre più il nostro dovere
di soldato italiano.
Ringraziandola, coi sensi della più sentita riconoscenza, mi firmo suo dev. G. R.
Du sous-lieutenant des alpins Cesare Gag:
Le sarei grato se mi volesse mandare
L Echo des Vallées. Sono da qualche
giorno quassù in prima linea, isolato col
mio plotone, tra le nevi ed il fischiare del
vento impetuoso. Non ho notizie dalle
Vqlli, e spero perciò leggerne presto sul
suo pregiato giornale. Saluti cordiali. —
Ossequi alla sua signora.
— Du soldat Berton Thimothée:
Sebbene molto in ritardo, spero vorrà
ben gradire i miei vivi ringraziamenti per
l’invio gentile del suo giornale L'Echo des
Vallées. Posso con quello sapere tutte le
notizie che si possono desiderare. Non ^a
tempo a leggerlo da fermo, ma mentre
^i^ggio sulla macchina per recarmi a\l
fronte, essendo meccanico; posso leggere
a mio agio e godermi la bella lettura.
Con stima la saluto.
Du soldat des alpins Legger Paolo:
Je viens avec cette carte pour vous
remercier pour l’envoi de votre gracieux
journal. Pardonnez-moi de mon retard.
Je trouve, en lisant votre cher journal,
le plus grand confort pour moi, car par
aucun autre moyen je ne po\irrais avoir
des nouvelles de mes chers frères Vaudois qu avec votre gracieux journal; je
prie M. l’Administrateur de les saluer de'
ma part.
En vous remerciant de bon cœur,
agréez mes salutations.
— Du caporal Pascal Alexandre:
J ai la douleur de vous apprendre que
mon frère, Pascal Carlo, au ... régiment
d’infanterie, ... compagnie, a été blessé
en accomplissant bravement son devoir
de soldat et de Vaudois; c’est la Croix
Rouge qui a communiqué la triste nouvelle à ma famille en France, il y 15 jours.
Alors je languis d’avoir de ses nouvelles,
à son sujet, car je ne sais pas même où
il ëe trouve.
Pour quant à moi, grâce à Dieu je suis
en très bonne santé, après avoir passé
six mois en première ligne, me voici à
3
l’arrière; je suis instructeur au « Plotone
allievi caporali », je me trouve très bien.
Je reçois toujours le cher Echo, un peu
en retard maintenant, mais il me fait
toujours un grand plaisir. Mon ami Micoi
Ernest, de Massel, se joint à moi pour
vous envoyer nos respectueuses salutations. En terminant, j’envoie mes salutations aux Vallées et aux nombreux
amis qui d’un autre côté se battent pour
la patrie. Toujours à vous.
* *
—• Voici encore quelques détails sur la
mort de nos deux alpins Vaudois Bleynat Henri, d’Envers-Portes, et Menusan
Henri, des Clos de Villesèche, qui ont été
tous les deux proposés pour la médaille
d’argent ;
Un caporal major d’un autre bataillon
alpin blessé était roulé le long du vallon
et était venu s’arrêter à une cinquantaine de mètres de la tranchée où était
postée une de nos mitrailleuses. Là, il
s’était réparé derrière un petit rocher.
Mais comme les soldats Autrichiens continuaient à tirer sur lui, le petit Bleynat,
sans même avertir son commandant, s’élança vers le blessé pour le porter dans
la tranchée, quand il fut blessé lui aussi
mortellement à l’abdomen. Après deux
jours de souffrances supportées avec une
rare patience, il expira et fut enseveli à
côté de celui qu’il avait voulu sauver.
Quant au soldat Menusan, voici ce
que me dit son colonnel, le commandant
du régiment; «C’était un de nos meilleurs
soldats, courageux, éduqué, affectionné.
Veuillez présenter mes sincères condoléances à la famille. Il est tombé à côté
de moi. Je l’ai proposé pour la médaille
d’argent ». Il a lui aussi laissé le meilleur
souvenir et a honoré le nom de chrétien
et de Vaudois.
LA TOUR. Nous avons eu l’agréable
surprise de la visite de M. Joseph Alexander, d’Angleterre, membre de la Société
des amis. Ce frère,- qui avait déjà visité
autrefois nos Vallées, a désiré les revoir
encore et, muni d’un mandat officiel de
la Société des amis, il est venu au milieu
de nous pour nous apporter un message
spécial spirituel. Il a eu l’occasion, dimanche dernier, de s’adresser à l’assemblée réunie au temple, à la jeunesse réunie
à S.te-Marguerite, et le soir à la réunion
qùi a eu lieu dans la même salle. Le message laissé à la jeunesse est le suivant,
'il Que pensez-vous de Christ ? Que ditesvous de Christ ? Que faites-vous de
Christ?». Message simple et solennel. Le
soir, après nous avoir dit quelques mots
sur sa société et sur un voyage qu’il fit
en Palestine, il attira notre attention sur
une image du prophète Ezéchiel, comparant les eaux du torrent à la grâce de
Dieu. M. Alexander se propose de visiter
quelques Paroisses, et partout ou il ira
il ne pourra que faire du bien.
— Dimanche dernier, notre jeunesse,
très nombreuse, a voulu exprimer sa
sympathie pour nos soldats en apportant plusieurs cadeaux qui seront envoyés plus spécialement à ceux qui sont
au front. Nous étions heureux d avoir
au milieu de nous deux d entre eux qui
sortaient d’une grave maladie: Jacques
Danna et Armand-Hugon Prosper.
— Mardi dernier ont eu lieu les obsèques de Donn Susanne nee Bounous,
originaire de Pramol, décédée au Rousset, à l’âge de 79 ans.
PIGNEROL. Beaucoup de soldats vaudois se trouvent maintenant dans cette
ville. Notre Eglise, qui pense à eux avec
affection, va leur ouvrir une salle à côté
du temple, et tous les soirs ils pourront
y passer quelques heures agréables : ils
s’y retrouveront ensemble, et ils auront
à leur disposition de bons livres, des revues, des journaux, et le nécessaire pour
écrire à leurs familles. Nous espérons que
nos amis voudront en profiter. — Le
jeudi soir, nous avons le culte, qui a été
anticipé d’une demi-heure, en vue de
nos soldats: il a lieu maintenant à 7 heures et demie. Que les parents de nos soldats qui lisent ces lignes veuillent nous
aider à les leur faire connaître.
— Dimanche dernier, le culte a été
présidé par M. le pasteur Barthélemy
Soulier, chef-district, qui a présidé aussi
l’assemblée d’Eglise. Celle-ci devait compléter son Consistoire. Ont été élus : pour
Pignerol, M. Henri Rostan, ancien ; pour
St-Second, M. Jean Vicino, ancien, et M.
Barthélemy Gardiol, diacre.
— Dieu merci, nous sommes heureux
de pouvoir donner de meilleures nouvelles du pasteur titulaire M. Louis Marauda. La santé de notre cher ami a fait
ces derniers jours des progrès réjouissants. Que le Seigneur veuille le rétablir
bientôt. Jean Bertinatti.
POMARET. Nous apprenons que M.
Félix Coïsson se trouve lui aussi à Modène, en qualité d’élève officier. Nous lui
souhaitons un bon succès.
PRAMOL. Dimanche 28 novembre,
l’assemblée électorale était convoquée
pour nommer cinq anciens en remplacement de l’ancien B. Bounous, défunt, et
de quatre autres dont le terme réglementaire était échu. — Pour trois quartiers
(Plenc, Tournim et Clôt), l’assemblée,
composée de 44 électeurs, n’a fait que
confirmer avec une belle votation MM.
Daniel Long feu Jean, Jean Paul Beux
et )-.évy Jahier. — Pour le quartier des
Beux, l’ancien Jean Jacques Long ayant
dû, à notre grand regret, pour des raisons de famille, décliner une nouvelle
élection, l’assemblée a appelé à cette
charge de responsabilité, M. Henri Travers de Paul. — Quant au quartier de
Peumian, la grande majorité des votes
s’était portée sur un ex-ancien M. Henri
Reynaud; mais celui-ci n’ayant pas cru
pouvoir accepter une nouvelle fois cette
charge si délicate, la place reste encore
vacante, nous espérons pour peu de
temps. pù.
MANEILLE. La veuve de l’ex-syndic
Philippe Pascal, Léontine Pascal, du
Laurent, vient d’être rappelée par le
Maître. De nature douce et aimable, elle
a accompli fidèlement sa tâche sans faire
beaucoup de bruit autour d’elle.
RODORET. Jeudi dernier ont eu lieu
les obsèques de David Balme, décédé au
Champ-du-Clot, relativement jeune encore. Notre frère avait beaucoup souffert lors de l’incendie de son village et a
énormément travaillé pour la reconstruction de sa maison. Il a été pendant
un certain nombre d’années ancien de
l’Eglise.
ROME. Le Modérateur vient de publier la circulaire annuelle qui a été envoyée à chaque ouvrier de l’Eglise. La
note financière et celle spirituelle attirent
surtout l’attention de ceux qui lisent.
— Une circulaire des représentants des
Eglises protestantes de Rome, à l’exception de la Vaudoise, nous apprend qu’il
a été jugé bon, en temps de guerre, de ne
pas polémiser avec le Pape touchant sa
dernière allocution, qui avait pour but
de protester contre les libertés accordées
aux protestants de Rome. Ce qu’il y a
de certain, c’est que l’article de fond de
L’Evangelisfa a été biffé par la Censure.
Il paraîtrait que tout n’était pas miel
dans cette réponse.
RORÀ. Mercredi dernier notre cher
collègue M. le pasteur Forneron a été
frappé d’une assez grave infirmité, ce
qui a alarmé ses amis et ses paroissiens.
Nous espérons toutefois que cette infirmité ne sera que passagère et que notre
frère pourra bientôt reprendre son activité pastorale.
— Vendredi dernier M. l’ancien Gaydou a présidé les obsèques de Catherine
Rivoir, du Castel, et dimanche dernier
c’est M. le diacre Fontana qui a présidé
les cultes.
TARARIRAS. On avait cru pouvoir
obtenir du Gouvernement italien l’exemption du service militaire des pasteurs
MM. Jules et Ernest Tron, pouvant être
considérés comme missionnaires. Malheureusement il ne peut pas en être ainsi
et, la loi étant égale pour tous, nos deux
jeunes collègues répondront à l’appel de
la patrie.
VILLAR. Nos écoles de quartiers sont
finalement pourvues de maîtres. En voici
la liste, en commençant par les trois
maîtresses diplômées: M.lle M. Geymonat (Garins), M.lle E. Beccaris (Teinau),
M.lle Cassinasco (Piantà); M.lle C. Janavel (Ciarmis), M.lle Mad. Berton (Subsidiaire), M.lle A. Grand (Enfantine), M.
J. Rambaud (Buffa), M. J. Berton (Bessé)
et M. P. Frache (Serre). — Bonne saison
d’hiver à tous I
— Nous continuons d’avoir de bonnes
nouvelles de nos soldats. Ceux qui étaient
blessés ou malades sont rétablis ou en
bonne voie de guérison. Quelques-uns
sont chez eux {Baridon Etienne, MichelinSalomon Jean Daniel). D’autres se trouvent dans les infirmeries militaires. L’alpin Allio Albert, frappé de gastro-enterite, après avoir séjourné quelque temps
à Cividale, Pordenone, Alessandria et
Rome, est maintenant à Pignerol. Le fusilier Gönnet David se trouve dans un
« Ospedale da campo», depuis la mi-novembre. Galletto Michele, de la « sussistenza » est à l’Hôpital Pietro Micca de
Turin.
Le jeune alpin Albarea David, de la
Boudeina, peut dire de l’avoir échappé
belle. Tout dernièrement, une balle autrichienne le frappait en pleine poitrine.
Heureusement pour lui, il portait dans
sa veste un porte-monnaie contenant
plusieurs pièces en argent. L’une d’elles
reçut le coup; elle fut toute cabossée,
mais sauva la vie à son propriétaire.
— Mardi, 30 novembre dernier, un
long convoi funèbre accompagnait au
champ du repos la dépouille mortelle de
notre chère sœur M.me Catherine Grandi
néeHertin, décédée à l’âge de 55 ans, dans
sa petite villa des Cougnet. MM. les pasteurs Gardiol et Jahier firent des allocutions funèbres à la maison de la défunte
et au cimetière. Quoique établie depuis
de nombreuses années à l’étranger, dans
la principauté de Monaco, M.me Grandi
était restée bonne Vaudoise et s’intéressait à tout ce qui concerne son Eglise et
son pays, dans lequel elle aimait à revenir souvent.
Nous exprimons ici à sa chère fille,
M.lle Alexandrine Grandi, à sa vénérable
mère et à ses frères et sœurs, l’expression
de notre profonde sympathie chrétienne.
A. J.
— M. le pasteur Auguste Jahier
s’étant rendu à Milan, pour une visite
aux diaconesses de l’Asile, c’ est M.
Mathieu qui l’a remplacé au Villar.
Nouyelles politiques.
La première séance du Parlement a été
solennelle, pleine de sérieux et d’enthousiasme, conforme à la gravité du moment. Près de 450 députés étaient présents à la Chambre, tous d’accord sur le
programme de guerre du Gouvernement,
sauf la petite minorité socialiste qui s’est
abstenue d’applaudir les déclarations du
Cabinet, et a même provoqué quelques
rumeurs aussitôt couvertes par les acclamations chaleureuses de l’assistance.
Après le discours d’ouverture de M.
Marcora qui envoie un message affectueux à l’armée et à la marine, M. Sonnino, ministre des affaires étrangères prononce un grand discours, clair et sobre,
où il précise l’attitude de l’Italie dans le
conflit européen. Il annonce que l’Italie
a aussi signé le pacte de Londres par lequel l’Angleterre, la France, la Russie, le
Japon s’engage mutuellement à ne pas
conclure de paix séparée. Enfin l’Italie
s’engage aussi à porter son secours aux
Serbes, car «l’asservissement politique
et économique de la Serbie par l’Autriche représenterait un danger très grave
en opposant une muraille infranchissable
à notre expansion économique sur la rive
opposée de l’Adriatique. Nous considérons, ajoute le ministre, le rétablissement
de l’héroïque peuple serbe dans son indépendance complète, comme le but de la
guerre actuelle ».
Le drapeau italien flottera sur l’autre
rive de l’Adriatique. Ces déclarations ont
été vivement applaudies. La Chambre a
discuté ensuite les communications du
Gouvernement. M. Treves a porté la parole au nom des socialistes officiels affirmant que son parti ne veut pas troubler
la concorde nationale dans le inoment
actuel, tout en souhaitant la paix. U déplore que la censure ne soit pas limitée
aux nouvelles militaires mais qu’elle soit
devenue une arme politique. Parlent encore MM. Raimondo, Colajanni, Ciccotti
et d’autres: M. Salandra répond à tous
et pose la question de confiance votée par
405 voix contre 48.
Le Sénat a fait aussi un accueil enthousiaste aux déclarations du Gouvernement. La Chambre poursuit ses travaux et discute actuellement le budget
du ministère des grâces et de la justice.
Le ministre M. Orlando a répondu aux
lamentations du pape qui, en invoquant
la paix, en faisant appel aux bons sentiments de tous les belligérants pour qu’il
soit possible de venir à une entente par
des concessions réciproques, se plaint
encore des conditions pénibles où se
trouve le Saint-Siège. Le ministre montre une fois de plus la pleine indépendance du Vatican, fondée sur la loi delle
guarentigie, qu’il n’y a aucune raison de
modifier.
La retraite des Serbes a continué; la
cavalerie bulgare est entrée à Monastir où
flottent les drapeaux Austro-Allemands.
Les Franco-Anglais se trouvent toujours
dans une position critique, ayant dû rétrécir leur front. L’attitude de la Grèce
reste toujours incertaine, et les discussions continuent. Les Alliés demandent
à la Grèce la libre disposition du port de
Salonique et du chemin de fer qui va de
cette ville à la frontière, mais les Grecs
font opposition et tâchent de gagner du
temps. À Bucarest on continue à manifester violemment en faveur de la guerre,
mais le Gouvernement persiste dans la
neutralité: il vient pourtant d’appeler
sous les armes les jeunes gens des classes
1917 et 1918. Les Russes préparent une
armée destinée à marcher contre les Bulgares, mais ils ne sont pas encore entrés
en campagne.
Les bulletins de guerre ne signalent
aucun tait important sur notre front. Les
duels d’artillerie n’ont pas cessé, des attaques nocturnes ont été repoussées sur
le Vodil (monte Nero), et dans la zone de
Globna sur l’Isonzo, et sur le mont San
Michele. Nous avons pris quelques centaines de prisonniers et du matériel de
guerre.
Rien de saillant non plus sur les autres
fronts. Le général Jofîre a été nommé
commandant en chef de toutes les armées françaises. A Calais les autorités
militaires anglaises et françaises ont tenu
un conseil de guerre, immédiatement
suivi d’une conférence à Paris, à laquelle
ont pris part aussi les délégués militaires
des autres Alliés, les Belges, les Serbes
et les Italiens. Notre armée est représentée par le général Porro, sous-chef de
l’Etat-major général. E. L.
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1915-16; Ida Goss, Roma.
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