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Soixante-neuvième année - Anno XI®
29 Septenibrét 1933
N® 38
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PARAISSANT CHAQH» VENDREDI
U''>;
S
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie et Colonies italiennes ....
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.4, dignes de louange, occupent vos pensées (PhiL IV, 8)
pomi M fit iNTtmiiiiRn
GRANDEUR HUMAINE.
« Vanité des vanités, tout est vanité !
Ecclésiaste XII, IQ.
Peu à peu l’on découvre tous les secrets
des aucienUels civilisations ét les fouilles
continuelles nous permettent désormais
de connaître beaucoup mieux la vie et l'histoire da ceux qui nous ont devancés. La
Palestine, Babylone, l’Egypte, enfouies
pendant de longs siècles, reviennent à la
lumière et étaient idevant nos yeux ce qui
formait l’objet de nos recherches.
Dernièrement on a découvert en HauteEgypte des tombes royales de l’époque
chrêtiennie. Dans Tune d’eles, rouverte
après treize siècles, on a trouvé le sque^lette d’un roi, couronne eni tête, l’épée
entre les jambes, le bracelet au bras droit
et la garde d’arc au poignet gauche. Une
bonne photograipliie, publiée dans YlUmtration Française, nous permet de donner
quelques détails et ce sont ces détails mêmes qui nous suggèrent les remarques que
nous allons faire. Il faut .ajouter "que dans
une chambre dépendant de la tombe royale
on voit des squelettes d’esclaves sacrifiés
à la mort du souverain, entourés d’objets
divers (un mortier de granit, des vas^,
une lampe de bronze). Voilà le saisteant
tableau : un squelette surmonté d’une couronne, des squelettes d’esclaves sacrifiés.
Quelle différence pendant la vie de ces
personnages ! Un roi tout puissant, des
esclaves dont la vie même dépend de leur
maître ; et maintenant ils sont tous égaux:
la couronne royale semble s’être déplacée,
elle est comme fuyante (la photographie
la montre en Ofïet un peu loin de la tête).
J’ai observé ce tableau de la vie humaine pendant quelques instants et je n’ai
pu que m’écrîer avec rEcclésiaste : Vanité
des vanités, tout est vanité ! On peut bien
se faire enterrer la couronne en tête^ maïs
on ne cesse pas pour cela d'être poussière
et ide retourner en poussière. La vraie
grandeur n’est donc ¡pías là ; s’il n’y a pas
en nous une grandeur morale, la grandeur
divine, nous ne sommes rien et nous p,assons dans le néant.
La vanité de la grandeur humaine a
été exprimée par nombre de poètes et
d’écrivains ; je leur donnerai la parole.
Lamartine, dans la poésie intitulée
Bmœparte :
Le pied d'un ennemi foule en paix son cercueil.
Sur ce front foudroyant le moucheron bourdonne,
Victor Hugo résume sœ impressibns sur
la campagne de Napoléon en Russie comme suit :
Hier la grande armée et maintenant troupeau.
Nous lisons dans Corinne, de M.me‘ de
Staël : « Faites passer mon cercueil sur la
route que parcourut'jadis mon char de
triomphe ».
Les idoles sont renversées ; ce fut un
jour le cas de VoltaiPe et de Rousseau :
« Des mains françaises violaient la sépulture du Panthéon et jetaient à la vcâerie
les restes de Voltaire et de Rousseau».
La grandeur et la gloire ne tardent pas,
du reste, à perdre leur attrait. « Miarmontel visitant Voltaire, malade, après son
couronnement au , Théâtre Français, où
l’on laivait représenté Irène, lui demande :
Etes-Vous rassasié de gloire ? — Ali ! gémit Voltaire, vous me parlez de gbire, et
je meurs dans des tourmlents affreux ».
Comme Bossuet aillait mourir, son se, crétaire s’apiplrocha de lui et le supplia
de penser quelquefois aux amis qu’il laissait sur la. terre, qui étaient si dévoués
à sa personne et à sa gloire. « Qui parle
ici de gloire ?, s’écria le mourant, cessez
ces discours ; demandez à Dieu pour m(rf
le pardon de mes’ pêchés ».
Tout b monde connaît la, renommée de
Louis XIV, le roi sofeil, le grand protecteur des bttres ; on sera d’autant plus
surpris de lire que sa mort « est saluée
par une joie générale : pendant que b
cortège se rend à Saint-Denis, le peuple
niange, boit, rit dans bs cabarets».
Et quant à Louis XVI, il gr;a,vira les
marches de l’échafaud.«comme un criminel
quelconque et la reine Marie^Antoinette
sera traitée avec la même rigueur par
le ipeupb.
Le terrible Otello (dans l’œuvre mise
en musique par Verdi), s’écrb en
mourant :
Oh glo7'ia! Otello fu.
Chaicun pourrait corser la liste de pah
reübs citations, d’exempbs analogues,
mais la leçon n’est japiiais apprise que
trop tard. On continuera donc, comme on a
toujours fait, à prendre en main le sceptre : chacun, même b plus humble des
mortels, voudra être un doroinateur et
Pliétêndra en imposer à ses semblabilies...
Je revois b squelette la couronne en tête,
je contemple aussi les ossements des esclaves sacrifiés à b, mort du souverain. :
grands et petits réunis et égaux dans b
mort, attendant tous b même jugement.
Je crois d’avoir .apiirris quelque chose :
la tombe royale n’a pas été violée en vain,
car elle m’a donné ime leçon d’humilité.
L'Iilstoini iune Bii iOlivélan.
On sait que la Bibb d’Olivétan œt très
rare et qu’on peut presque compter sur
les doigts les exemplaires connus aujourd’hui. La Bibliothèqtæ Vaudoise en possède un, dont la reliure moderne a malheureusement coupé largement les marges. Lai Société d’Histoîre Vaudoise est la
propriétaire d’un autre, qu’ele a déposé
au Musée de la Tour, mais qui manque
du commencement et de la fin.
La paroisse de Gryon, au Canton de
Vaud, compte une Bible d’Olivétan comme le principal trésor de sa hiblbthèquë!'
Reliée au 16® siêcb, les feuiUœ de garde
portent rnanuscrites la mention de la mort
du dernier curé de Giryon, qui eU fut b
premier pasteur, noyé accidentellement
en 1578.
Un siècle plus tard, cette autre : Avenim
en partage à moy Suzamie TWriari, m
l’an 1676. On y trouve encore insérée une
bttre autograpihe, diu 12 janvier 1700, du
Consistoire de Genève, necammajndaiit aUX
Eglises de France — sous la croix — une
nouvelle édition du Psautier.
Puis rhdstoire de ce vdUme vénériibb
se tait pendant un siècle et demi. Mais
en 1865, Pierre Abram MbreiUon, de
Gryon, en entrant dans la petite épicerie
du villaige d’Arvelyes, vit ce gros livre sur
la tahb et demanda à la marchande ce
qu’dle^ en faisait. — Je veux en faire üM
carnets ipquir envelopper la marchandiseî
^ si vous vouiez me b donner, je vous
foumimi du papier pour vos cornets. ^
Le pacte fut' aussitôt exécuté. ' 'S y’ ' *
^ Le nouveau possesseur inscrivit à la
¡deuxième page ce qui suit : Cette Sainte
Bibl^ arppartimt au Forestier PierreÀbram Mormon de Gryon, qui Va faite
liftier à Aigle sm la fin de l’année 1855.
J Dim veuMe, par sa grâce, la conserver
d l’avenir comme par le passé et faire,
par son Samt- Esprit, qu’elle soit en hémdîction dans_ ma famille, ainsi qu’à tous
qpé la liront. Amen.
1 ’A la fin du volume se trouve une dernière miention :
. Le soussigrÈé, ensuite du désir exprimé
pûr m femmes Jtdie-UYIarguerite, flUe de
MerterAbram Modeülon, fait don de la
préèente Bible dVOlivétan à la paroisse de
Qryoti, pKMr qui elle y soit gardée à perf^tmté en souvenir do ses parents d-des8M,s nommés. Fait à Gryon le 18 février
1896. Louis Amigmt.
Í5 Nous extrayons cœ données de b, Feuille
'^Avis, de Lausanne, du 7 courant, dont
oorresipondant saisit l’occasion pour
fecer l’historiqiïie de cette traduetbn elt
^pur [décrire rainutieusemelrit cet ouvrage
fiuraehtal.
!'I1 rappelle en même temps que cette
SEbb, imprimée en^ 1535, va atteinldre son
aatrième centanaire en même temps que
iui de la Réformatdon au Pays de Vaud.
^Si les ennemis de ÏEvangib ont fait
HîsparÊÛtre, presque entièrement, l’édition
de la Bibb ide 11535, b Parole de Dieu
n’a point été liée et eie est aujourd’hui
répiaudue à millions d’exemplaires dans
toutes les langues et dans tous les pays
connus.
Aussi b forestier MoreiHon a-t-il bien
fait dlajouter, en helb écriture gothique :
Le ciel et la terre passeront, mais mes
paroles ne passeront point. J. J.
□nnnnnnonnnnnnnnnnünnn
Hygiène et Sainte-Cène.
Plusieurs journaux religieux ont publié
un entrefilet sur le danger de contagbn
à la Sainte^Cène : ÏEcho l’a fait paraître
dans son numéro du 4 novembre 1932, sans
commentaire, ce qui peut avoir induit
quelqu’un à penser que nous prônbns
l’usage de b coupe commune, plutôt que
l’usage de la coupe individuelle.
Comme la question soidevée par cet entrefilet a été reprise à l’étranger, il est
peut-être utile de le reproduire.
« Beaucoup de gens s’abstiennent de participer à la Sainte-Cène par crainte de
la contagion. A ce propos, il est intéressant de connaître les résultats d’une enquête faite par un docteur zurichois. Il
a établi qu’il était impossibb de nettoyer
les verres ou tasses d’établissements publics de manière à les réndre inoffeinsifs.
Sur les bords de verres de bière consciencieusement bvés, le docteur G. a découvert encore des miniers de baciles. Celui
donc qui, par jjeur des microbes, s’abstient
de la Sainte-Cène, doit li^iquement s’abstenir également de prendre b moinidre
consommation dans un étabÜssemént public. L’nsage de b coupe unique ne présente lias plus de danger que b fréquentation dc": auberges». (S. p. p.).
L'enquêtt ne prouve ipas grand'chose et
ne rassure ortes pas œtux qui tiennent
à célébrer b, Saînte-Cène avec b coupe
commune, et moins eincore ceux qui, par
des préoecüipations hygiéniques, récbmiMit
les coupes individuiefles ; elle ne fait que
nous présenter un danger bien réel toutes
bs fois que nous approchons nos lèvres
d’un verre où d’autres ont bu avant nous
ou boiront après nous, car nous ne devons
pas penser seulement à nous-mêmes, mais
aussi aux autres.
Qu’fl soit donc convenu que’ les verres
des établissements publics contiennent encore des millieTB de bacilles après leur bvage. Om sera d’autant plus facilemeat
convaincu qu’ü y en ait des centaines de
miilbrs sur b bond d’une coupe qui doit
servir à un grand nombre de personnes
sans être bvée.
Le Témoignage a dernièrement étudié
b question et a conclu que dans b célébration de la Sainté-Cène, où il est impossibb de nettoyer b coupe commune,
« le danger est réel et il est ^and ». « Il
est grand, parce que quantité de personnes
— infiniment plus qu’on ne iiense “
sont porteuses de microbes de syphilis, de
b diphtérie, de b tuberculose, et qu’elles
le sont souvent sans s’en.' douter elbs-mêmes, ce qui fait qu’elles ne prennent pas
de précautions pour préserver les autres
de b contamination. ¡Même si ces cas
n’étafent pas aussi fréquents, le danger
serait grand néanmoins, à cause des cataistropibes qui peuvent se produire, et
non seulement chez b victime elle-même.
mais, s’il s’ag.it de b [première de ces ma-'
bdies, chez plusfeiirs générations succes
sives, de sorte qiie, n'eût-on qu’une chance
sur dix mille d'être atteint, il faudrait
encore s’en préserver avec b plus grand
soin. Il serait, én vérité, insensé et criminel d’exposer sciemment, et soi-même
et ses descendants, aux conséquences terribles d^un accident toujours possibfe».
A l’appui de cette thèse, l’auteur de
l’article cite un passage du Larousse- médical ; « Les verres sont b véhicule le plus
habituel de l’infection (contagion par contact indirect)... Nous profitons de cette
occasion pour appder l’attention des pasteurs [de l’Eglfee Réformée sur les inconvénielnts de b communion sous les deux
espèces, telle qu’eUe est pratiquée actuellement. Dans b cérémonie de Pâques, deux
à trois cents personnes touchent de biurs
lèvres b vase rempli de vin. Qu’une seule
ait des ulcérations contagieuses, et un
immense désastre, peut se^ prodluirei Le
fait est d’autant moins improba'Me qu’il
existe dans b science des exemples de
transmission par b calioe qui sert tous
les jours pendant b messe, mais dont
l’usage est réservé aux ecclésiastiques. Le
baiser sur b patène ou sur le crucifix, le
jour du Vendredi Saint, offre les mêmes
dangers ».
« En voüà assez, me semble-t-ü, pour
convaincre les plus coiniïants que b danger de contamini^Qn buccale est une terrible réalité, qu’il serait coupable de traiter à b légère. Quelles mesures convient-il
prendre pour y parer ? C’est aux autorités ecclésiastiques qu'il appartient d’en
décider »...
Nous avons b convictiau qu'ü y a des
dangers dans b célébration de b SainteCène avec b coupe commune, mais nous
ne pouvons cependant pas nous em|)êcher
de manifester notre surprise devant cette
préoccupation hygiénique brsqu’îl s’agit
d’un rite ecclésbstique accompli de loin
en loin, préoccupation qui ne hante'plus
personne lorsqu'il s’agit de prendre tin
café sur les^grands boulevards ou dans
2
■ >1
un local des ruelles, ce qui n’est certes
pas exempt, de danger non plus : nous
avons la conviction que le lavage habituel
ne suffit pas à éUminer 1^ microbes.
Le même journal consacre un s^onid article à la maniêre de célébrer la SainteCène, vu qu’un certain nombre de personnes Oint écrit pour manifester leur idée,
les uns pour la conservation de la coupe
commiune, les autres pour... une solution
différente que nous verrons tout à l’heure.
-V Le journal' n’est pas favorable à l’aidoption des coupes individuelles tout en reconnaissant le danger de la coupe commune : « ...Cette solutbn nous paraît, de
toutes, la moins acceptable. Elle affiche la
préoccupation personnelle, le chaoun pour
soi, au moment même où cette préoccupar
tion doit s'effacer et disparaître ; elle est
une prodamation de défiance à l’égard du
prochain, à l’instant précis où l’on- ne devrait songer qu’à ouvrir son cœur ; tranchons le mot : elle est la négation même
de la communion ».
Voilà qui est vite tranché : et alors ?
Quelqu’un proposerait de désinfecter le
bord de la coupe avec un tampon d’alcod
à 95'' après chaque tour de coupe, « veillant à ce que deux lèvres différentes ne
se posent pas au mênae endroit et à ce
qu’il n’y ait pas d’éraflures dans le pourtour de la coupe».
Le Témoignage, qui rapporte cette solution, ne se démontre pas disposé à l’accepter. « Il suffit, nous semble-t-il, d’une
seconde (d’inattention, ou du moindre
faux mouvement de la part de l’officiant
pour que la 'précaution devienne inefficace ; de l’autre, nous ne pouvons nous
empêcher de trouver le procédé bien
compliqué ».
Il faut ici distinguer deux choses : la
question hygiénique et l'idée même que
nous nous faisons de la communion.
Pour la communion, les coupes individuelles ne servent pas, elles en. sont la
négation (c’est ce qu’on dit): je ne vois
pas beaucoup plus de communion à la
coupe qui de temps en temps doit s’éclipser pour subir sa toilette avec l’alcool à 9S'?,
Quant à l’hygiène de la méthode je ne
garantis rien non plus. La adution prônée
par S. L (l’auteur de l’airticle), la voici :
« Il nous paraît beaucoup plus simple et,
par là même, plus conforme à Fesprit de
la Sainte-Cène, qui doit exclure toute préoccupation étraugère; de pirocéder comme
on le fait dans plus d’une paroisse, à la
satisfaction de tous : l’hostie est trempée
par l’officiant dans la coupe — portée avec
le ciboire sur rm plateau ou tenue par
un ancien — ett présentée ainsi au fidèle.
Ainsi tout étalage de précautions est
évité, tout est parfaitement digne»...
C’est une fiffiionr des deux espèces qui
est loin de me satisfaire et même j’ignore
le terme hostie, qui ne figure i)(as encore
dans nos églises, camme il ne figurait pas
dans la simple institution de la Cène^ ni
du temps de l’église primitive lorsque la
Cène était un repas entre frères où l’on
distribuait, bien distincts, je suppose, le
pain et le vin.
Comme ûn le voit, il n’est pas aisé de
trouver l’unanimité, et la question reste
ouverte : nous devons en tout cas viser à
une célébration de la Sainte-Cène^ qui satisfasse aux exigences de l’hygiène et qui
ne soit pas en contraste avec la solennité
de la cérémonie.
La chose, on doit en convenir, n’est pas
aisée et les différentes méthodes employées
ou proposées le prouvent.
Fmre amnâne, n’a/ppcmvrit pas.
AUer au ter^ile, rCempêehe pas.
Graisser le char, n’arrête pas.
Bien mal acquis, ne produit pas.
Livre de Dieu, m trompe pas.
iBStitiitions Hospitalières Vandoises»
Ifelise Vaudoise de Rio Marina, fleurs
en souvenir de !M.me Priscilla Cignoni
veuve Eynard, pour l’Hôpital de La Tour,
L 50.
1
« Mon ciel a toujours été s’assombrissait depuis l’époque déjà lointaine oû j’ai vu s’éteindre cette image
du CSirlst qui éclairait doucement
mon enfance». Pieehe Loti,
H n’y a pas une de nos bîbliothèquies
pàroissiates qui he possède quelques livres
de Pierriel Loti : Pêcheurs (Tldande, Mort
frère Yves, Le Maroc, Le Désert, Jérusalem, La Galilée, L’Egypte,..
Ce que beaucoup de l'ectelurs ne savent
peut-être pas, c’est que Pierre Loti (nom
de plume de Lucien Viaiud, de' la marine
nationale frangaise) était protestant ;
dans sa jeunesse il aurait même voulu
être piasteur, mais les sermons « si ennuyeux » qu’il entendait dans sa paroisse
l’oint éloigné non seulement de la carrière
pastoraite, mais de la foi chrétienne.
Nous voulons fouiller un peu l’âme de
ce pasteur manqué et de ce chrétien qui
a perdu la foi, tout en conservant le désir
de la posséder.
C’est d’abord la révolte de la jeunesse
devant tout ce qui est traditionnel ; il se
plaît à des paradoxes imipertinents, il n’a
aucune retenue et ses expreæions sont
faites pour nous froisser : « Rien n’existe
de tout ce qu’on nous a enseigné à respecter; ili y a une vie qui passe à laquelle
il est bgique de demander le plus de jouissances possible en attendant l’épouvante
finale qui est k mort. Je vais vous faire
ma profession de foi ; je ne crois à rien
ni à personne»,
MaÜs, chose étrange, tandis qu’il crie '
sa révolte à k foi traditionnelle, il reste '
dans les tréfonds de son cœur une nostalgie du passé, et I décrit lavec joie la
douceur des âges qui ont cru avec passion, les vitraux à sujets religieux et la
musique sacrée dont les moduktions descendent jusque dans les profondeurs de
l’âme. Ce sont des lueUîs lointaines cependant qui ne réussissent pas à éclairer ;
est à réchiauffeir son âme ; cœ beautés, pleiines de poésie pourtant, ne sont plus aptes
à guider l’humainîté moderne.
H s’efforce Ide s’adapter à cet état d’e^
prit, il voudrait tenir close k porte ;d0
son inquiétude let laisser croire au mondé
que son existence ne demande pias plué
qu’elle ne (possède et qu’elle s’accommodfe
très bien ide k négation de toutes les morales traditionneles et de toutes les métaphysiques classiques.
Mais lë besoin religfeux ne peut êtiê
supprimé, et le jour vient qu’un cri d’angoisse s’élève de son âme, et en' 1876 il
écrit ces lignes, qui sont une invocation
de secours ; « J’aurais voulu, moi aussi,
me jeter aux pieds du Christ ; maintenant
encore je donnerais tout au monde pour
posséder, æulement une heure, cette erreur admirable des croyants et mourir
aussitôt (dans leur paix délicieuse... maSH
cdb m’a été refusé».
N’y a-t-il pas quelque chose de douloureux dans cette confession d’un incrédule qui soupire après les erreurs des
croyants ?
Quoique éfoignê de toute pratique religieuse, tout en se sentant en révolte
contre le idlogme traditionnel, il reste attaché à 1a traidition huguenote, et en 1878
il écrit à sa mère : « Je reste attaché, au
moins par le cœur, à la religion huguenote : tu peux être absolument trajnquDle
là-dessus ».
En jufllet 1883, se rendant au Tonkin,
il tombe gravement malade et en face die
la mort il ne peut qu’exprimer un .sentiment d’envie devant k foi des habitants
de l’Inde ; « Oh ! ces hommes, laboureurs
ou modestes artisans, qui vont à k nw»quée s’agenouiller cinq fois par jour ét
qui, le soir, s’asseyent à Fombre des treilles, près des tombes d’ancêtres, pour fur
mer en rêvant d’éternité ! ».
L’amour pour sa mère est si fort qu'il
lui donne comme le sœtiment de l’existence de Fâme et dê Fitnmortalité : « TVTrvn
amour pour ma mère est d’ailleuire si affranchi de tout lien matériel qu’il me
donne presque confiance à lui seul en une
indescriptible chose qui serait l'âme et fl
me rend presque par instant une aorte
de,dernier et ine^ücable espoir».
Précieuse est sa confession publiée dans
k Rems des Deux Mondes, ai 1917, pénitent te, girande guerre : « Simple, oui, je
ne suis qu’un simple que des engrenages
ont-emporté et qui a manqué sa vie : je
n’étais pas né pour m’éparpiller par toute
la terre, m’asseoir au foyer de tous les
peuple, me prosterner dans les mosquées
de Flstenii mais pour rester plus ignorant
encore que je ne suis, dans ma province
natale, dans mon île d’Oléron, près du petit temple huguenot où j’ai prié, enfant,
avec une telle ferveur, très humble petit
temple que — du fond des lointains de
l’Afrique ou de l’Asie — j’ai plus d’une
fois revu eU' rêve. Ce que je voudrais leur
dire à mes frères inconnus, c’est que plus
le vertige et le chancellement nous entourent et nous affolent, plus il faudrait s’efforcer d’établir au contraire dans nos
âmes k paix et k stabilité. Oe conseü,
oh ! tout le monde aurait pu le donner,
jjp suis fe premier à le reconnaître ; mais
personne plus que moi jadis, h’a douté
qu’il fût possible de le suivre. Cependant,
je m’y rallie de plus en plus aujourd'hui ;
plus que jamais je crois que k paix intime peut, à k rigueur, se retrouver, non
pas seulement par résignation détachée,
mais aussi, qui sait, par espoir d’autre
chose, pou,r ailleurs, pour plus tard».
« Et en 1919 il écrivait, de Rochefort-sur^mer, où fl étalit né en 1850 :
«Monsielur le Pasteur,
« Vous serez sans doute étonné de me
voir m’occuper de questions évangéliques,
mais je suis de très vieille souche protestante et, tout au moins par tradition de
famille, je reste attaché à notre religion.
Il y la dans File d’Oléron, à Saint-Pierre,
un vieux ¡petit temple que je vénère depuis mon ¡enfance et dont k fermeture
me sera particulièrement douloureuse. Dimanche dernier encore j’y suis allé y assister au service religieux, en me disant
avec un serrement de cœur que ce serait
sans doute pour k dernière fois. Je possède prœ de ce temple une vieille maison
héréditaire, d’où mes ancêtres étaient
partis pour l’exil à k révocation de FEdit
de Nantœ, et un petit bois dans lequel
dorment quelques-uns d’entre eux, depuis
deux cents ans... Peirmettez-moi de vous
supplier (de voir si on ne pourrait pas
retarder cette exécution défiñitive — car
rietn ne dit quie le foyer de notre religión,
qui s’est momentanément éteint, ne pourra
un jour se relever ».
L’officier 'de marine qui avait parcouru
tout le monde, le grand écrivain qui avait
décrit les paysages les plus divers, Fâme
troublée qui avait été partout en quête
de Fimimortelle espérance venait sa rendre,
s’humilier dans le petit temiple hugueuot
de File (d’Oléron qui allait être fermé faute
de membres, les protestants de Fenidroit
ayant émigré.
Aurions-nous pensé que cet écrivain
pittoresque, ce peintre dont k maîtrise
nous charme, eût une âme si inquiète ?
Il nous conduit tour à tour à Taïti, à
Constantinople, en Illyrie, au Sénégal, au
Maroc, dans les mers pokires et dans
l’Océan Indien, en Palestine, en Egypte,
en Perse, dans l’Inde, au Jaipon... : mais
le spectacle de k nature, qui émouvait le
cœur de Rousseau et donnait des ailes à
k foi de Chateaubriand, ne rémsit jamais à lui procurer k paix qu’il cherchait
et dont il avait le plus pressant besoxù.
C’est (donc avec le plus vif intérêt que
nous le retrouvons à un service religieux
dans le petit temple où il avait adoré aux
jours de son enfance, ce temple qui lui
rappelle k foi de ses pères, une foi qu’il
ne pDϏde plus, mais qui reste au fond
de soin cœur comme une empreinte que
rien ne réussit à faire disparaître
entièrement.
Oette âme inquiète, troublée, à k recherche continueie d’un bien qui n’est
pas de cette terrei, est une preuve de plus
du besoin de k foi chrétienne : « Oh ! la
foi, la foi bénie et dMicieuse!'».
Il n’a pas pu k trouver, jamais; et,
arrivé à k fin de ses jours, il Tue lui reste
qij’à avouer d’avoir « manqué sa vie ».
Son exemple doit donc nous pousser à
ne pas briser les fils qui nous unissent au
passé, à nos noiWes traditions de foi et
de pi^; nous devons éviter tout ce qui
peut nous faire manquer notre vie.
Ce qu’on ne pont détruire.
Au beau milieu de k Terreur (Révolution Française)^ le 20 prairial 1793, Robespierre mouite à k 'tribune et semble
pahlm- «non plus en tribun qui soulève
ou qui caresse un peuple, mais en messager qui apporte aux hommes une vérité ».
« Citoyens »;, dit Robespierre, « toute
dioctrine qui console et qui élève les âmes
doit être (alecueillie ; rejetez toutes celles
qui tejndent à les dégrader et à les corrompre. Ranimez, exaltez tous les sentiments généreux et toutes les grandes idées
morales qu’on a voulu éteindre...
«Vous qui regrettez un ami vertueux,
vous aimez à penser que la plus pure
partie de lui-même a échappé au trépas !
Vous qui pleurez sur le cercueil d’un fils
ou d’une épouse, êtes-vous consolés par
celui qui vous dit qu’il ne reste plus d’eux
qu'une Vile poussière? Plus un homme
est doué de sensibilité et de génie, plus
il s’attache aux idées qui agrandissent son
être et qui élèvent son cœur ; et k doctrine des hommes ide cette trempe devient
ceflê (de Fulnivers,
. « L’idée de l'Etre Suprême et de l’immortalité de Fâme est un appel continuel
à k justice... Je ne sache pas qu’auctuh
législateur se soit jamais avisé de nationaliser l’athéisme... Socrate, en mourant,
entretient ses amis ide l'immortalité de
Fâme. Leónidas aux Thermopyles, soupant
avec æs compagnons d’armes, au moment
d’exécuter le dessein le plus héroïque que
k vertu humaine ait jamais conçu, les
invite pour le lendemain! à un autre banquet dans une vie nouvelle...
«Malheur à celui qui cherche à éteindre le sublimel enthousiasme religieux et
à étouffer ipar de désolantes doctrines cet
instinct moral du peuple, qui est le principe de toutes les grandes actions...
« Les ennemis de k république sont tous
les hommes corromipus. Le patriote n’est
autre chose que l’hom-me probe et magnanime dans toute k force du terme... ».
Comme conclusion de ce discours, il proposait le (décret suiVant'V
€Art, 1 - Le peuple fralniçais reconnaît
l’existence de l’Etre Supirême et l’immortalité de Fâme.
« Art. 2-11 reconnaît que le culte digne
de l’Etre Suprême est k pratique des devoirs de l’homme».
(Extrait de Y Histoire, des Girondins, par
Lamatrtine).
Les révolùtionnaires russœ pourraient
méditer ces lignes ! 1
LICEO-GINNASIO VALDESE PAREGGIATO.
Le iscrizioni per il nuovo anno scolastico
si ricevono presso la Presidenza dell'Istituto, entro Settembre.
La solenne apertura del nuovo anno scolastico avrà luogo Lunedì, 2 Ottobre p. v-,
neìYaula magna deUa Casa Valdese, alle
ore 15.
Le lezioni principieranno regolarmente
Martedì, alle ore 8.
^ »te ^ te» cin «te
CHRONIQUE VAUDOISE
COMUNE DI TORRE PELLICE.
STATO CIVILE dal 17 al 23 Settembre 1933-XI.
Nascite N° 1 — Decessi N° 2 '
BOBI. Nous avons dû, pendant le cours
de septembre, prendre maintes fois k
route du cimetière.
Le 9, c’était pour y accompagner k dépouille de J. Daniel Baridon, de Frapîe,
âgé de 87 ans. Une pénible maladie l’avait
tenu alité pendant un an environ et tenu
dans une cruelle épreuve sa famille. La
délivrance êst venue enfin ; et il est monté
plus haut, dans la paix et k lumière.
Le 13 décédait à l’Absès Inférieur, à la
sxiite d’une violente maladie, la petite
Marie Charbonnier, à l’âge de 3 ans, fille
de Jean et de Favat Anne, ,
Le :18, à k distance de quelques heures
l’un de l’autre, emportés par le même mal,
“i
■m.
3
rentraient à la patrie céleste le frère et
la sœur Lydie et Süvio Negrin, âgés de
9 et de 5 ans, fils de Joseph et de DurandCanton Constance (du Centre). Nous sommes certains que la douleur de la séparation soudaine, mais momentanée, de leurs
enfants a été tempérée, dans le cœur des
parents, par la vision des réalités spirituelles et l’attente du revoir dans la maison du Père.
Le 21, sans souffrances, comme la lampe
qui s’éteint faute d’huile, nous quittait
Grand Catherine née Eynard, du Gruglî,
à l’âge de 81 ans.
Nous tenons à exprimer encore à tous
ceux qui ont été frappés par ces deuils notre vive sympathie fraternelle et cordiale.
HOLLANDE. Notre ami et collègue de
1 Eglise Wallonne de La Haye, M, Michelin
Moreau, fils de Pasteur Vaudois, vient
d’être nommé officier de l’ordre d’Orange
Nassau. Nous adressons à notre collègue
de La Haye nos félicitations les plus vives.
D. Pom
LA TOUR. Samedi dernier a eu lieu le
mariage de M. Pizzardi Jean avec M.Ue
Malan Adeline. Nous renouvelons aux
époux nos meilleurs vœux de bonheur.
Nous avons eu cette semaine deux
départs pour le voyage qui n’a pas de
retour ; Mme Priscüla Cignmi veuve Eynard, de Rio Marina, où elle a exercé un
ministère béni durant bien des années
comme maîtresse d’école, et où eUe était
si favorablement connue au sein de cette
vivante congrégation, et dans les milieux
étrangers à la foi évangélique ; M.me Gdrdiol Louise, de Prarustin, qui laisse dan.;
le deuil une jeune famille.
Nous demandons à Dieu de consoler'les
cœurs frappés par l’épreuve.
— L’Asile d’enfance s’ouvrira lundi prochain, 2 octobre, à 9* heures du matin.
MASSEL. Le cœur serré et dans la mélancolique atmosphère des adieux les Mères, les Jeunes Filles, la Chorale et quelques membres du Consistoire représentant
la Paroisse, se réunissaient au Robers
1 après-midi du dimanche 17 courant, pour
saluer M.me Davit, à la veille de son départ pour rAmérique du Sùd.
M.me Ricca rappelle l’œuvne bénie de
M.me Davit au sein de la Paroisse ; activité inlassable, dédition à toute bonne
cause. M.me Davit a dirigé avec amour
les Unions des Mères .et des Jeunes Filles ;
elle a été la confidente et la conseiËère
de tous, surtout des humbles.
Les Unions lui offrent un modeste cadeau, expression de gratitude et d’affection. La Chorale exécute deux chœurs et,
après le thé, on se sépare les larmes aux
yeux.
Que le Seigneur accompagne M.me Davit et sa demoiselle pendant leur long
voyage ; qu’il leur soit toujours un Bouclier et un Refuge. R.
PRAMOL. L’installation du pasteur de
la paroisse, M. Hermann Rostan, désigné
par la congrégation et régulièrement nommé par la Table, d’après les Règlements
Organiques, aura lieu, D. V., dimanche
prochain, 1« octobre.
Le pasteur Albert Ricca, secrétaire de
la Commission de District, présidera la
cérémonie.
UEcho fait les meilleurs vœux à son
correspondant.
RIESI. Une enquête, fort intéressante
et instructive, a été faite parmi les élèves
de nos écoles, qui devaient répondre à un
certain nombre de questions religieuses
clairement formulées.
Nous glanons quelques-unes des réponses : Comment Dieu est-il? «Dieu est
esprit, et si nous voulons nous cacher
quand nous faisons le mal, même si nous
nous mettions sous terre, il nous verrait
toujours». «Dieu est rayonnant et jo-'
yeux ». Tous manifestent le désir de voir
Dieu, et ne craidraient pas de le rencontrer, « car Dieu ne fait de mal à
personne ». '
Lee réponses révèlent la connaissance
de l’amour de Dieu et la pleine confiance
dans sa miséricorde rédemptrice.
Le petit fait que voici le diàncnitre en-j^
core plus clairement : |
Un dimanche, le Pasteur voit parmi les
élèves un visage nouveau, inconnu, et demande des informations. Un garçon se lève
et dit : « Je l’ai amené à l’école du dimaiiche». Pms, confidentiellement: «Ce garçon fréquente l’école municipale et est
très méchant. Je l’ai amené ici, parce que
s’il entendra la parole de Dieu, il deviendra meilleur ».
Voilà un petit apôtre et un bel exemple
à imiter.
(Tiré de la circulaire d’E^hse Emmaiis).
li
TURIN. Istituto ArtigianeUi Valdesi.
Nous avons lu le rapport de Ylstituito Artigianelli Valdesi et nous en tirons quelques faits pour ceux qui ne le reçoivent pas.
Pendant l’année 1932, l’institut a donné
l’hospitalité à 21 garçons qui fréquentent
l’école et qui se prépanent à un métier.
Les plus grands, qui travaillent dans
des usines ou des ateliers, sont généralement appréciés de leurs directeurs ; ce
qui veut dire que l’instruction qu’ils reçoivent compte quelque chose.
L’influence religieuse peut transformer
les hommes et c’est ce que reconnaissent
les élèves mêmes. Chaque matin le Directeur les réunit pour le culte, et, à ce qu’il
paraît, cette réunion familiale, intime,
donne de très bons résultats et laisse derrière soi un bienfaisant souvenir. Un élève
qui a complété sa préparation et est rentré dans sa famille, écrit au Directeur :
« Je ne vous oublierai jamais et je conserverai le doux souvenir de vos belles
prières au culte du matin, lesquelles m’ont
tiré du misérable état où je me trouvais,
m’ont ouvert les yeux et montré la voie
qui mène à la vérité et au bien ».
L’éducation spirituelle a donc sa place,
mais on ne néglige pas la gymnastique et
les sports. Les élèves s’exercent même à
là natation dans la piscine de l’Y, M. C. A,
Pour cultiver toutes les facultés on a
aussi des exercices de chant, des récitations dramatiques, etc. i
FÉDÉRATION DES VAUDOIS
•O .
DES ETATS-UNIS.
Souscriptions pour l’Ifelise-mère 1932-33.
I NEW-YORK ET ENVIRONS.
^ , Groupe Henri Eivoire,
Anselme Plavan, $ 1 - Marguerite Ri
VILLAR. L’organe officiel du Vatican,
L’Osservatore Romcmo, a publié, dans son
numéro du 17 courant, rme correspondande
provenant de Pignerol qui, sous le titre ;
ToUeranza Valdese, et par une description
déformée à dessein d'événements qui se
sont passés dans notre commune, il y a
une vingtaine de jours, cherche à nous,
présenter à nos compatriotes comme des
mangeurs de prêtres !...
Nous nous bornons à attendre avec sé-,
rénité le verdict de l’autorité judiciain^
ri verdict il y aura, qui mettra en lumi^
la vérité des faits, qui ne peuvent d'au-.
cune manière" démentir le manque d’intolérance et le respect pour la foi d’autrüi
qui ont toujours caractérisé notre peuple.
R Jâhier, pasteur.
^ AM
- yoire, 1 - Henri Bertin, 1 - Henriette Eynard, 1 - Michel De Pasquale, 1 - Henri
et Pauline Rivoire, 2 - Total $ 7.
Groupe Madeleine Caîrus.
Marguerite Vinay, $ 1 - Marguerite
ïiB<®jour, 1 - Jean Bonjour, 1 - Nelly Bérjjtin, 1 - Lamy Bertin, 1 - Pauline Zecca, 1
- Léa Caîrus, 1 - Ernesta Vola, 1 - Emma
Bein, 1 - Céline Coïsson, 1 - Dora Rivoire,
1 - Madeleine Caîrus, 1. - Total $ 12.
g; Groupe Mice Duvoisin.
Adriano et Louise Masi, $ 2 - Ernest
Masi, 1 - Pierre et Julie Baridon, 2 - Valentine Baridon, 0,50 - Marguerite PonsOoîs^, 2 - M.me Jean Coïsson, 1 - Marthe
Momon, 1 - Albertine Jahier, 1 - Amelia
Besson, 1 - Célestine Grill, 1 - M. et M.me
Joies Gardon, 2 - Jeanne Pons, 1 - ¡Mrs.
Jeanne Strom, 2 - Une amie des Vaudois,
I - Léa Rochat, 1 - Hélène Martinat, 1 Pierre L. Rostan, 1 - Alice Duvoisin, 5. Total $ 26,50.
Groupe Benjamm Pons.
if
Jean Tron, $ 1 - Judith Nancoz, 1 Louise Peyrot, 1 - Lydie Sauthier, 1 - Félix Canal, 1 - Henri Ghigo, 1 - Henri Ferifrero, 1 - Benjamin et Lydie Pons, 2. Total $ 10.
Si, l’on fait de grands efforts pour don- Ì
ner une bonne éducation aux élèves,
ceux-ci n’oublient pas le bien qu’ils ont'
reçu, et le Directeur peut constater qu’ils
savent s’imposer des sacrifices pour aider
1 institut. A Noël, au lieu d’acheter des •
joujoux ou des gourmandises, ils ont versé
L. 390; d’autres, qui sont déjà employés
ou qui sont rentré dans leurs familles,
tiennent à répondre à l’appel du Directeur en envoyant leurs dons.
Ce n’est pas sans émotion non plus qu’on
lit que des enfants qui avaient eu comme
guide le Directeur actuel des ArtigianeUi,
il y a bien des années, sachant qu’il com ,
tinue à s’occuper de garçons besogneux,
lui envoient leur obole.
Grâce à un don, il a été possible d’agran- |
dir la bâtisse, d’après la volonté même
du donateur ; mais actuellement les fonds
pour l’entretien d’un plus grand nombre
de garçons manquent, et Ton se trouve, ■
remarque le rapport, dans la condition de
quelqu’un qui a reçu une belle voiture
sans les chevaux : qui fournira les chevaux pour que la voiture puisse rouler?
Nous souhaitons à notre ami, M. Canobbio, directeur de l’institut, beaucoup de
satisfactions dans ce travail où il met
tout son cœur et tous les trésors de son
expérience.
Groupe Henriette Thiele.
Marianne Grill, $ 1 - Marie Garrou, 1
^ Philippe Garrou, 1 - Jean Louis Garrou,
1 - Marguerite Geymonat, 1 - Pauline Gey^monat, 1 - Louis Pascal, 1 - Jean P. RosiStan, 1 - Letizia Rostan, 1 - Henriette
-Thiele, 1. - Total $ 10.
M
Groupe Joséphine Persico.
Henriette Planchón, $ 1 - Pauline CosAabel, 1 - Enuna Noce, 1 - Louis Costabel,
pi - Joséphine Persico, 1. - Potai $ 5.
Groupe Ewmanuel Tron.
Henri Tron, $ 1 - Jean P, AUio, 1
Henri Menusan, Corona, 1 - Emmanuel et
Lina Tron, 2. - Total $ 5.
Groupe Josué Tron.
Henri Mienusan, N.-Y., $ 1 - Jean Grill,
1 - Camille Him, 1 - Attilio Paschetto, 1
- Oésar Bounous, 1 - Eugène Durand-Canton, 1 - François Perrou, 1 - Josué Tron,
1. - Total $ 8,
Groupe Pierre Griglio.
Céline Tron, $ 1 - Etienne et Lucie
GriU, 2 - Etienne Grül, junior, 1 - Julia
Poët, 1 - Henri Garrou, 1 - Delphine Boerio, 1 - M. et Mime Albert Avondet, 2 Marie E. Gaudin, Oregon, 1 - Marguerite
Caîrus, 1 - Esther Serposs, 1 - Hélène Bongarzone, 1 - Marguerite Vi^elmo, Ulster
Park, 1 - Amandine Micol, Trenton, 1 Félix Jahier, 1 - Suzanne Pons, 1 - Jules
Viglieimo, 1 - Jenny Ribet, Santa Barbara, Cal., 1 - Eîmihe Sullivan, Id., 1 - Germaine Ribet, Id., 1 - Pierre Griglio, 8. Total $ 29.
Collecté à l’Eglise Vaudoise, $ 45,61.
Total général, pour New-York, $ 158,11.
Un grand merci aux donateurs.
P. Geigmo.
les Livres.
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Fails et Nouvelles.
Etats-Udjîis d’Amééiqde. L'Exposition
universelle de Chicago. Pour le centeinaâre
de la, fonidlatâon die Chicago qui, en 1833,
ûe compitalit que quelques cabanes autour
d’un petit fort, et én 1933 est devenue
ime énorme ville de 3 miUians 500.000 habitants, une granjde « Foire mondiale » a
été organisée. Cette exposition, doit être,
d’après les descriptions qu'on en fait, une
véritable merveille. Nous trouvons un intérêt tout particulier à savoir qu’on y a
construit Un vaste hall des Religions,. de
plus dfe 100 mètres de façade, surmonté
d’xme tour où un cairilon se fait entendre
plusieurs fois par jour. Toutes les confessions religieuses des Etats-Umis y ont leur
exposition particulière, et les diverses
églises luthériennes y figurent avec une
grande distinction, tant par leurs œuvres
de Mission intérieure, par leur service social, que par 1^ stands de leurs champs
de Mission en pays paien. La devise suivante passe continuelilemenlt en lettres lumineuses : « De siècle en siècle, l’Eglise
luthérienne proclame sa foi inaltérée en
Jésus-Christ, mort pour tous». Un® des
curiosités de Texposîtion est .un calice qui
est considéré comme une des plus anciennes reliques de la chrétienté : le Grand
Calice d’Antioche. Certains savants estiment que cet objet est le plus ancien vase
eucharistique connu et qu’il date des années 50 à 90 de notre ère. Le docteur Arthur B. Cook, de Queens College, Canj
Kn’iTova iT\T*AcmTv»£i _____
bridge^ iprésmne qu’il a été employé par
les apôtres. Etant donné la grande valeur
de cet objeit, il a été .assuré pour 300.000
dollars et il est prdé jour et nuit. Dans
ce hall des Religions, des services sont célébrés dans les chaipelles des différentes
dénominatioîis ; on y donne des conférences, des récitals de murique religieuse et
des congrès s'y rassemblent
(D’après The American Lutheran).
:l: «
Fraince. Vestiges chrétiens diu IP
de à Lyon ? Les récentes fouilles archéologiques entreprises à Lyon, amèneront-elles l’identiification certaiie du
lieu où ont été supplibiés les martyrs
de Tan 177, saint Pothin, sainte B3^dine et tors comipagnons? On est porté
à le croire. On vient en effet, de retrouver les restes d'un amphithéâtre, et
si Ton ne se trompe pas, ou plus exactemalt si les travaux ultérieurs confirment
la forme elliptique du monument nous serions enfin en présence de Tamphithêâtre
-il
4
• v^
?v
• c ■
même qui vit la, mort gtorieuse des pn^
miers martyrs de la Gaule. &UihaStons que
soit ainsi résolu un des problèmes qui, de~
puis l<»igtemiPB, passionnait le plus la curiosité des archéologues.
Ai» .1 ^ cathdliqwe).
• • #
Angiæteree. Les ^d/uims» Se Lampes.
Nous avons pairlé, il y a quelques moife,
du plan proposé par le ministre de ïhygiene pour en finir avec ces ha^fonds que
loin retrouve à Lonidlres et dans d’autrest
grandes viües d’'Anglet3erre, et qui sont le
relfuge de toutes les misères, de tous les
vices et de tous les crimes. La Tnbime àe
Genève dtu 31 adût dit qu’un pUm complet
'de dêmolitilcHi et de reconstruction a été
présenté au Conseil du comté de Londres’.
Le projet qui est en dSsciission constate
d’abord qu’il existe à Londres environ
32.000 inaisons insalubres. (Mais, avant de
les démolir, il convient de fournir d’autres
demeures — salubres, oelies-ci, et situées
dans des quartiers excentriques plus aérés
— aux habitants des «^ums». Il s’a.git
de construire des logements neufs pour
250.000 personnes, et l’on pense que l’exécution de ce vaste jdan de construction
et de démolition pourra être réparti sur
dix années et qu’il coûtera 35 milllibns
de li’vres. Si tout s’arrange, comme on l’espère, dans onze oiu' douze ans les « slums »,
qui sont la honte et la plaie de Londres,
ne seront plus que des souvenirs.
(Semaine Rdîgîeuse).
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