1
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Troisième Atiiìéc.
N. 24.
*Joiii^nà-l cl e l’Êg“! ISO- JS'’ v"tingélic|cio Vau<3Oise
¿rl?.
Vous me senz témoins. Actes 1. 8.
Paraissant eha-gne Vendredi
■•Tl
________ __ ___ Suivant ta vérité avec la charité. Ep. 1, ]5.
Pris du l’abonnembnt p,ir an
Italie ..............I, 3
Tous le« pays de l’Union de
poste............... » ti
Amérique .... . » 9
On's’abori ne :
Pour i'/rdérieur ebe'A^ j'ÎflSliJes paste urs e( les
libraires de 'l'orre Pé*lKi%é.
Pour ¡'Extériéiir au Bureau l'Administration.
Un numéro séparé: 10 centimes.
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commandée ou par mandats sur q
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.si: A la Diroclioii du Témoin, PomareUo ( Pinerolo) Italie,
ainsi: A l’Adniinislration du Témoin, l’omarelto (Pinerolo) Italie.
Sommaire.
Assemblée générale de l’Eglise libre
d’Ecos.se. — La maison spirituelle. — Es-lu
libre? — Correspon4(i^e. — Nouvelles
religieuses et faits àUp^s. — Revue politique. — Annonce.
ASSEmÉG OÊNÊIIALE
de {’Eglise Libre d’Ecosse
Nos lecteurs vaudois nous sauront gré de leur douner ou résumé
d’un arrête' de cette grande Assemblée , lequel touche,par
ques côtés à notre propre œuvre
d'Evangélisaliou.
Le presbjitère de Hamilton, en
acceptant Ja démission . de l’un
de ses ministres, le Rev. Henderson,
appelé à enseigner dans l'Ecole
de théologie de l’Eglise libre italienne, à Rome, avait décidé que
par le fait même de son séjour
eu Italie, ce ministre deviendrait
membre du presbytère de l’Eglise
libre d’Ecosse, dans ce pays. Ce
presbytère que l’on avait eu le
tort de ne pas même prévenir,
en appela à l’Assemblée générale
de cette décision ,à laquelle il
avait refusé son adhésion. Les
Rev.'’" Miller de Gènes et Gray
de Naples représentèrent à l’Assemblée que l’acte du presbytère
de Hamilton était inconstitutionnel ;
que le Rev. Henderson avait donné
sa démission absolue et était entré
au service d’une Eglise avec laquelle l'Eglise libre d’Ecosse n’avait
pas de relations officielles.
Deux propositions se trouvèrent
en présence; la première conçue
en ces termes : * l’Assemblé générale
informée par le presbytère de
Hamilton, qu’un de ses membres
a accepté une place dans une
œuvre chrétienne en Italie, et considérant que le prof. Hfnderson. en
acceptant cette piaetièconserve sa
qualité de ministre et-membre de
cette Eglise, l’AssemblIée le recommande aux égards du presbytèred’Ji
talie, et quant à la question de constitutionalité , rAssertj|bIée nomme
un comité pour l'exammer et en référer » — Cette'préposition n’a
re'uni que 123 Votes.
La seconde proposilipn qui a été
adoptée par 243 votesk est conçue
en:. teWêTrTtj’A#emb^ générale, tout en souhaitanÇcordialement le meilleur succès à l’estimé
frère M. Henderson dans l’œuvre
importante à laquelle il a cru de
son devoir de se vouer, en vue
de l’extension de l’Évangile eu
Italie, trouve que la demande du
présbytère de Hamilton de constituer M. Henderson membre du
presbytère d’Italie , est sujette à
de graves objections au point de
vue constitutionnel et ne peut être
adoptée; mais elle est assurée que
partout où M. Henderson travaillera il sera l’objet de la part des
ministres et des membres de cette
Eglise des égards aux quels il a
tant de droits ». >
En même temps que l'Assemblée
prenait cette résolution, elle nommait un comité chargé d'examiner
la question soulevée par le presbytère d’Italie au sujet de l’un de
ses membres le Rev, Macdougall,
qui était en même temps secrétaire et trésorier du Comité directeur de l’Eglise libre italienne.
Dans la séance du 2 juin le Doct.
Adam présenta le rapport suivant
que nous transcrivons presque
textuellement du Daily Reviev),
« Le Comité s'étant réuni e’t ayant
conféré avec les parties,.est heureux de constater que la seule
chose qui concerne le presbytère
c’est la position occupée par M.
Macdougall en sa qualité de membre
d’un Comité de l’Eglise libre italienne qui possède et exerce des
fonctions ecclésiastiques, telles que
la suspension et la révocation de
ministres^ >
• Le Comité n’ést pas moins
heureux en recevant de M. Macdougall l’assurance qu’il est Tout
disposé à se retirer do ce coinité.
étant bien entendu qu’il sera libre
de rendre à l’Eglise libre italienne
tous les bons services que le sentiment du devoir lui inspirera et
que lui permettra sa propre œuvre
de ministre à Florence. Le Cornilé
regarde cette ligne de conduite
comme offrant la solution la plus
satisfaisante des difficultés que
l’on a rencontrées , et il espère
qu’elle amènera une meilleure entente et une plus grande harmonie
que celles qui ont existé par le
passé.
« Par des raisons que chacun comprendra, et indépendamment de
l’état des choses, en Italie, l'on
devrait distinguer clairement entre
intérêt fraternel et coopération
d’un côté, et identification ecclésiastique et responsabilité , de
l’autre; et cette distinction, le
Comité la croit, par des motifs
constitutionnels, applicable également à toutes les Eglises d’Italie.
L’Eglise libre d’Ecosse ne peut
qu’éprouver le plus profond intérêt pour tous les Corps qui travaillent à l’avancement du règne
de Dieu dans ce pays; elle désire
sérieusement qu’ils poursuivent
2
98
leurs œuvres, dlrjâj;seis dans ua
esprit de bi^veiJlance -iButui^e,
et si raalhMîieiiétnaent des'fcfferends surgitseni. elle i»fa lemte
à juger dans de semblables matières, et elle usera de toute l’influence qu'elle possède pour gue'rir
et non pour perpétuer les divisions >.
Ce rapport, ajoute le D'' Adam ,
est unanime et il a été unanimement approuvé par les membres
du presbytère d’Italie. ('Applaudissements ).
L’Assemblée l’adopte avec la
même unanimité.
U BAtSOS OTITmiE
Lire; I Piiiftae ir^ 45, Éphes ir, 19-22,
Celui qui,.habite dans l’éternité
et que les deux, même les deux
des deux, ne peuvent contenir a
daigné descendre jusqu'à nous,
afin qu'il nous fût possible et facile d’aller à lui. Quelle admirable
condescendance ! Celui qui remplit
les cieux et la terre est venu haKÜl'er au' milieu dé nous,, sa nuée
est descendue, .sa^gloi|é4alf^paplii
le sanctuaire et le saùotaaire est
devenu sa maison.
Mais Dieu, étant-un esprit invisible et voulant être adoré en
esprit ¡et en vérité, uqJaunijl,se
contenter d’une habiiatiou faite
avec la main de l’homme. La vraie,
maison de Dieu c’est son peuple,
c’est l’assemblée de ses élus]'c’'éët
le coeur de ses enfants ; c’est nous
qui sommes sa maison, pourvu que
nous conservions jusqu’à la fin
la ferme confiance et l'espérance
dont nous nous glorifions (Hebr.
ni. 0 )• La maison de Dieu c’est
l’Eglise du .Dieu vivant, la colonne
et l’appui de la vérité (1 Tim.
III, 15 ).
La gloire de l’Eglise n’est pas
dans les ornements de l’édifice où
elle se réunit, ni dans les cérémonies extérieures qu’on peut y
accomplir, mais dans sa spiritualité et dans sa sainteté croissante.
Son ambition doit consister à devenir de plus en plus semblable
à son divin chef et toujours .pius
pleine de sa présence comme vie
tabernacle était rempli par la nuée.
¡Dans cette maison toute spirituelle nous trouvons tout d’abord
la pierre de l’angle, cette pierre
LE TÉMOU\
qui a été roj^tée p.» les hoiaoies.
mais nui a’fen a pas moins «té
^àiûisi« éa Blieu -q«fi avait résolu
depuis l’éteriiité d’en faire le fondement de son Eglise. Si le monde
a pu rejeter la Pierre vive pAr
excellence , celui qui a la vie en
lui-même et peut la donner à qui-i
conque s’approche de lui, pourquoi
nous étonner s’il nous rejette aussi ?
Puisque le Maître a été persécuté,
les disciples doivent s'attendre à
l’étre aussi ; si l’on fait ces choses
au bois vert , que fera-t-on au
bois sec? (Luc. xxiii, 31), Mais
nous pouvons nous consoler d'étre
rejetés ou méprisés par les hommes si nous savori.s d’être choisis
de Dieu, si nous sentons que son
Esprit témoigne à nos esprits que
nous lui appartenons
Puisque Dieu choisit .souvent
ce que l’homme rejette, nous voyons
bien que ses voies ne sont pas
nos voies et que ses pensées ne
sont pas nos pensées. Qu’il est
facile de commettre des méprises
en prononçant des jugements précipités sur le compte de nos semblables ! Avec quel soin ne devrions-nous ‘pas éviter de porter
de setnblàWes’jugeraents ! Ne jugeons point afin que nous ne
suyons point jugés. Voyez quels
éléments il lui a plu d’introduire
dans son Eglise : » Il n’y a pas
parmi vous beaucoup de sages selon
la-chair, ni beaucoup de puissants ni
beaucoup de nobles , mais Dieu a
choisi les choses folles dur monde
pour confondre les sages, et .les
choses faibles du monde pourooen.fondre les fortes ( 1 Cor. i, 26 à 31 ).
L’Eglise n’est donc pas fondée
sur Pierre, mais sur Christ; son
fondement n’est pas à Rome, mais
dans le ciel. Voilà pourquoi les
portes de l’enfer n’ont pu et ne
pourront la vaincre. N’ayons donc
aucune crainte dés orages, des
persécutions, des vents, des tempêtes que les démons et les hommes déchaînent contre nous ; notre
maison est fondée'sur le Rocher
des siècles et elle ne sera point
ébranlée ; notre foi repose sur
Christ le Souverain chef de l’Eglise et nous ne serons point
confus.
Viennent ensuite les apôtresiet
les prophètes qui sont, eux aussi’,
fondés sur Jésus-Christ — sur
la pierre de l’angle 1 — ¡et sur
lesquels par-Conséquanf nous pouvons uoüs .fonder à notre tour,
— Nous'ij’^iiblierons |amais pourtant qtt« le principal,
le fondement unique c’est Jésus
le chef et le consonamateur de
notre foi. La muraille de la ville
avait douze fondements sur lesquels étaient les noms des douze
apôtres de l’Agneau (Apog. xxi,14).
Après eux viennent les autres
pierres vives , qui ont été rendues telles par Celui qui est la
source de la vie'. Les pierres
mortes ne valent rien pour bâtir,
les architectes les écartent avec
le plus grand soin car elles feraient crouler l'édifice. Les morts
ne sont pas non plus à leur place
dans l’Eglise, il y faut des pierres
vives. C’est Dieu qui choisit les
pierres, les tire de la earriêre impure de la nature humaine pour
leur assigner une place dans sa
maison spirituelle. Il s’agit donc
de sortir de la carrière , de renoncer à la position que nous y
avons, et à nous-mêmes pour
aller là où veut l’architecte. —
La ¡ vraie' gloire de la pierre est
dans l’édifice et non dans la carrière. Nous sommes incapables par
nous niâmes de sortir de la carrière, — du monde, — pour aller
àoGhrisU-^ Personne ne peut venir
à unoii si le Père qui m’a envoyé,
ne râltire (Jean vi, 44). -'
En nous approchant de Dieu
nous- sommes édifiés par lui. C’est
le constructeur qui façonne les
pierres, les pOlit et leur donne
la première et la dernière main.
Lesfîpierres restent à la place qui
leHrœs-t assignée par le constructeur, sans chercher à'rnonter plus
haut, ni à occuper une place plus
honorable, Point d’ambition mondaine, point d’orgueil dans les
enfants 'de Dieu. Toutes les places
sont honorables dans l'Eglise dti
Seigneur, chacun «a sa mission
ici bas. Il y a place aux petites
pierres comme aux autres , l’édifice ne-’‘8orait ni beau ni solide
sans les petites pierres.
Les pierres vives sont unies à
ChrisÈipàr la foi, et entr’elles par
une espèce de ciment qui vient
do ciel et qui s’appelle la charité.
Sans ce précieux ciment les pierres
ne tiendraient pas ensemble, l’édifice ne serait.ipas^lié dans toutes
ses ’¡parties«, et finirait par s’é-
3
LE TEMOIN
m
crouler. Que le celeste Architecte
^retiapiljsse oas 'eoeura i(îe charité
afliî que-mous croissions dans la
communion et que tout rédifiee
s’élève pour être un temple consacré au Seigneur!
ES TU LIBBË?
Jean, viii, 36.
Celui là sait mieux que tout
.autre apprécier la liberté qui a
été privé pendant un certain temps
de ce bien précieux et même à
langui àans les chaînes. A ce titre,
les Vaudois sont bien placés pour
apprécier la grande valeur de la
liberté, puisque pendant tant de
siècles ils ont gérai dans l’oppression et ont été persécutés comme
nulle église ne l’a été dans le
monde. Il n’est ra^rae pas nécessaire d’être bien âgé pour se rappeler le temps où aucune carrière
libérale ne s’ouvrait devant les
vaudois qui étaient traités comme
des parias par les plus fanatiques
d’entre leurs concitoyens.
Maintenant sommes nous libres?
Nous passons par dessus les persécutions de divers genres dont
les chrétiens évangéliques sont
encore l’objet dans ce siècle de
lumière quim’a pu empêcher toutes
les œuvres des ténèbres et, nous
disons que , grâce à Dieu , nous
jouissons dans notre patrie de la
liberté religieuse qui nous a été
accordée par le Magnanime Charles
Albert et conservée par la loyauté
proverbiale de Victor Emmanuel.
Nous pouvons ouvrir des temples,
des écoles, tenir des réunions,
évangéliser nos concitoyens, proclamer l’Evangile du Roux jusqu’à
l’Etna.’ Tout cela est bien précieux-i
Mais encore sommes nous réellement libres, entièrement libres ?
Rappelons que si le Fils ne nous
affranchit, nous ne serons pas véritablement libres.
Que chacun s’éprouve soi-même
et voie s’il n’est pas esclave d’habitudes qu’il contracte même sans
s’en apercevoir, qui s’enracinent
dans le coeur et deviennent non
seulement une seconde nature,
mais de véritables tyrans. Tu as
fait mainte fois des eiForts pour
te délivrer .de ces mauvaises babitudes. tu as pris à part toislos
plus belles résolutions. As-tu réussi.
à .détrôner, les despiptes qui tyrannisent ton coeur et le font .souffrir ?
Si le Fils ne t’affranchit, tu ne
seras pas véritablement libre.
N’e,st-tu pas, par hasard, esclave
de l’opinion publique ? Lorsque tu
médites une action qui, tout en
étant excellente, peut ressembler
à^une innovation, nè restes-tu pas
inactif par crainte du «qu’en
dirait-on ? » Ne recherches-tu pas
la popularité, l’approbation des
masses , les applaudissemeats du
monde qui brûle de- l’encens devant ceux qui suivent ses tendances
corrompues et n’a que du blâme
pour les hommes de caractère qui
marchent contre le courant? Voyez
comme il est injuste le monde qui
blâme une femme lorsqu’elle répand un parfum de grand prix
sur la tête du Sauveur, mais qui
la loue lorsqu’elle répand ce même
parfum sur sa propre bête aî?ec
des intentions que nous ne vou-lons pas apprécier.
.Pour nous exhorter à nous affranchir du despotisme de l’opiraion
publique mal éclairée , regardons
à l’exemple d’Abraham qui va au
devant du blâme universel et ne
craint pas dAtre taxé.de cruauté'
lorsqu’il se prépare à offrir son !
Isaac en sacrifice. Sa seule pré- ■
occupation était d’obéir à Dieu.
Mais il existe un tyran plus
redoutable encore qui lient dans
un rude esclavage tant de personnes qui crient à tue tête; Vive
la liberté ! — C’est le péché, car,,
nous- dit le Seigneur, quiconque,
s'adonne au péché est esclave du
péché (Jean, . VIII , 34), — ,Ce
vieux despote,..(prend racine dans
le cœur où il trouve un terrain
propice , il s'étend , se propage ,
se renforce, il prend possession
de tout notre être en commençant par le centre et y apporte
l’esclavage , l’abrutissement , la
désolation et les remords. Tu
prends des résolutions, toute.s bonnes, toutes sincères, je veux bien
le croire , mais aussi longtemps
que le Fils ne t’aura pas affranchi,
aussi longtemps que lu ne l’auras
pas reçu comme le Tonl-Fuissant
Sauveur de ton âme , tu ne feras
pas le bien que tu voudrais faire,
mais tu feras le mal que tu ne
voudrais pas faire (Rom. vu, 19).
Qu’il sera beau le jour où tu
pourras t’écrier, eu triomphe:
Mes chaînes sont tombées, Jésus
les.,a brisées* j’ai été par sa grâce
affranchi de tout péché. A ce moment la porte du ciel s’ouvrira
devant loi, tu n'auras plus qu'à y
entrer, pour y jouir éternellement.
(ÎTorrc0ponbancc
* Florence , le 8 juin 1877.
M. le Direct, et honoré 'frère,
•le viens peiU-êlre un peu l.rad pour
remercier M. Charbonnier de la longiie
lettre qu’il m’a destinée dans voire
numéro du 25 mai; il u'esl jamais
trop lard,, cependant, pour reconnaîire
que l’on s’est trompé et pour rectifier
et expliquer, au besoin, rerrenr que
l’on a commise. Au reste, le point en
litige n’ayant qu’un intérêt purement
historique, vous ne irouveiez pas mauvais qu’au lieu d’argumenter je me
borne à exposer les faits.
Dans la lettre que vous avez hiett
voulu insérer le 10 novembre 1870,
je disais: — « Depuis la rentrée, les
.àcles Synodaux du XVHF siècle en font
foi: suppression complète de l'élément
laïque', les pasieims seuls s’asseniblenl
en Synode <i des i.intervalles plsis ou
moins éloignés. Un tel étal de cJioses
s’est lu'olongé pendant une grande
punie du XIX® siècle ».
1. ',1e me suis trompé »en ' afflruiant
que les pasteurs seuls s’assemblaient
cn-Syao<te; sauf dans les quatre preniièrés assemblées , de 1692 ?que M.
Cliai'bonnier a pa.ssces soirs silence),
il y a loiijours eu des députations laïques. Mon erreur provient de ce que
j’ai confondu la leprésenialion laïque
an sein des Synodes, avec la représentation laïque flu d(> l'admiiiisIration synodale. Sous ce dernier rapport, je maintiens les termes de nia
ipremîcrfe assertion: suppression complète etc. ; en effet, depni.s la Rentrée
Jusqu’en 1823, la Table n’a jamais été
composée que de liois membres, tous
les trois pasleurs, et cela par suite
d’une fàclieiise rivalité qui plus d’une
fois a troublé, la bonne barmonie, ainsi
que s’exprime de rapport de la Table
au Synode de 1828. « Les laïques, »
— est-il dit dans ce document, — « ne
voyaient dans radminislralion « d’une
Table toute ecclôsiasliqùe, bien que
nommée’par eux, que myslére et obscurilé, pour ne rjen dire de plus; de
la des soupçons peu bonorables aux
pasteurs; de là même, il y a 56 ou
bO ans, des accusalions portées devant
les iribnnanx qui, bien informés, ont
justifié les acemsés. D’un autre côté les
pasteurs, que de tels procédés ne'disposaienl pas en faveur des laïques ,
croyenl de leur devoir et de ,leur intérêt .fie conserver enli'’eux un. esprit
de corps et â'exchire soigneuseménl les
laïques, comme pour en être indépenditntSi,. . . ». ,1e cite et je souligne,
4
100
j.iSiWWVWm
LE TEMOIN
uniqueraent dans lé but d’expliquer
reneur que j’ai involonlairement commise il y a tantôt sept mois, el que
i\l. Charbonnier me reproche comme
un indice de préoccupations systématiques, Ayant, Üe mon côlé, vérifié
l’élal des choses, je n’ai aucun inlérèl
à me reftiser à une reclificalion sur
ce point.
2. Il y-a donc toujours eu, depuis
la venirée, — sauf les exceptions, —
une leprésenlation laïque au sein des
Synodes; mais jusqu’en 1823 les pasteni-s s’étalent lait un devoir d’eaxlure
soigneusement les laïques de l’administralion. On voudrait pouvoir dire qu’au
moins dans les Synodes la représentation laïque était réelle ; mais là encore , si l’on n’avait pas osé la suppimer, l’on avait au moins trouvé le
moyen de la paralymr. Nos aînés se
souviennent que au leinps de leur
jeunesse, les dépnlés de chaque Eglise
n’avaient, à eux deux , i\n'une seule
voix: représentation passablement dérisoire 11).
3. Un détail moins important, c’est
celui de la périodicité des Synodes.
Quelques données statistiques montreront si j’ai eu tort en affirmant qu’ils
se sont tenus à des intervalles plus ou
moins éloignés. L’on peut distinguer
Quatre périodes dans l’histoire synoale du XVllI^ siècle : dans la première, de 1692 à 1700, l’on compte
18 Synodes; c’est la période de leur
plus grande fréquence ; —dans la seconde de 1701 à 1716, l’on en compte
14, dont deux en 1708, mais avec inlerruplion en 1706, 1710 el 1714; —
dans la troisième, de 1718 à 1736-,
l’on n’en compte que 10, que séparent
déjà deux années d’intervalle; — dans
la quatrième, de 1739 à 1801, l’on
en compte 22; il est rare qu’ils ne
soient qu’à deux ans de distance ; ordinairement, celle distance'esl de trois
' ans ; et pendant les dix dernières années du siècle, elle a été de quatre
el puis de six. Enfin, de 1818 à 1848,
les Synodes ne se suivent plus que de
cinq en cinq ans. H me paraît donc
qu’on peut parler d’une périodicité irrégulière, c’est-à-dire « d’intervalles
plus ou moins éloignés • ; que mes
assenions n’étaient pas dénuées de valeur historique. Mais, je tiens à le répéter, l’intérêt de la question n’est pas
Krsonnel; aussi n'irai-je pas plus loin
■dessus. ,
Je termine en exprimanl un vœu :
c’est qu’il se trouve quelqu'un à pro
ximité des Archives, qui veuille bien
nous donner , d’après les sources soigneusement consultées, un tableau
exact de l’Eglise Vaudoise au XYIll®
siècle, retraçant les origines de la discipline ecclésiastique de 1833 , et par
conséquent les origines de la Constilulion de 1855. Ëi comme préface à
ce travail, il serait gi'andement à désirer que l’on recueillit pieusement
tout ce qui nous resie des Actes Synodaux antérieurs à la rentrée, en rein muant aussi haut que faire se pourra.
J’ose espérer que l’on ne verra, dans
ce vœu, aucune intention sinistre, et
SUI' ce, je vous prie 3’agrécr les salutations cordiales
de mire lOul dénoué
Alb. Revel.
(1) La paroisse pouvait se faire représenter par trois députés, même par un
plus grand nombre si otte le jugeait convenable, mais ses députés n’avaient ensemble , ou dans leur majorité, qu’un
seul vote. Tl n’y avait pas alors de sernlin
secret,
Quant au rôle do l’élément laïque dans
nos synodes, nos aînés se souvienneul
du Temps ‘fiL influence était prépondérante et ou leur a parlé d'une époque
où celte influence était toute puissanie.
Red.
ilouiDclleô reltigteueee
et faits divers
Alletnagne. Slalisligue douloureuse. De la 7® livraison de VEncyclopédie des sciences religieuse ijui vient
de paraître, nous exlrayon#(à l’article
« Berlin s) sur l’étal religiéïix de celle
grande ville, les données suivantes qui
— si elles sont fondées, comme il ne
le parait que trop — sont bien faites
pour répandre, dans tout cœurchrélien,
une profonde tristesse. Dans celle ville
donc, les protestants forment une population de 7.32,736 âmes, distribuées
en 29 paroisses. L’assistance moyenne
au culte, d’après cet article, n’alteindrail pas le deux pour cent de la population totale. Trente-neuf pour cent
des enfants ne^sont pas présentées au
baptême; soix'anle-cinq pour cent des
¡mariages se passent de la bénédiction
nuptiale ; quatre-vingt cinq pour cent
des ensevelissements s’accomplissent
sans l’assistance du pasteur. U f^iu
ajouter, pour être juste, que la cure
d’àmes est grandement entravée par
l’étendue extraordinaire des paroisses
(telle d’enlr’elles comprenant jusqu’à
60.000 âmes), et par le|petit nombre
des payeurs ( un seul quelquefois devant suplre pour 25000 habitants). Heurensemènt aussi que Berlin n’esl pas
toute l’Altemagne ! '
îSeiiue politique.
Ætaiie. — Les fêtes de Turin pour
rinauguration du mouiimenl elevé au
Duc de Gènes sur la place Solferino
ont attiré pendant quelques jours l’allenlion. Mais bientôt les hôtes qui
avaient animé par leur présence l’excapitale du Royaume l’ont quillée el
Turili a retrouvé sa Iranquülüé.
Les hommes politiques n’ont pas
lardé à rentrer à Rorné el la Chambre
des députés et le Sénat y ont repri
leurs travaux. La Chambre a discuté
un projet de réorganisation du Conseil
supérieur de rinslruciion publique el
se proi’ogera après avoir volé le projet
de modification de la loi de la ricliesse
mobilière et laissera en portefeuille
la loi communale et tous les autres
projets de reforme. Le Sénat a approuvé dans une seule séance dix lois,
mais ne s’est pas trouvé en nombre
pour les voler.
Les journaux assurent que Irenlecinq
sénateurs appartenant au parti mini,slériel ont obtenu une promotion dans
l’un de nos ordres chevaleresques. Si*
nous ajoutons à ces derniers les septante députés qui ont été créés commandeurs, nous devons reconnaître
que le nouveau secrétaire général,
M. Gorrenti, n’a pas, dans sa charge
de cour, une sinécure, comme on se
l’imagine ordinairement. Nous disons
aux heureux décorés: gi'and bien vous
fa.sse, el au Gouvernement: prenez
garde de ne pas détruire 'par votre
prodigalité et par de telles fournées le
peu de valeur que ces distinctions
avaient encore auprès du public, et
de Jeter par là même du discrédit sur’
les "institutions qui sont inhérentes à
la monarchie; prenez garde d’en faire
un instrument de corrnplion et un
objet de vanité plutôt qu’un moyen de
reconnaître le vrai mérite personnel
en dehors de Toute opinion el de tout
parti politique.
France. — C’est le 16 courant,
samedi qu’expire le congé forcé de la
Chambre des députés. La grande majorité saisira la première occasion pour
donner-au Ministère ,un vole de méfiance. La Chambre sera-t-elle encore
prorogée on bien le ministère demandera-l-il au Sénat l’anlorisalion de ta
dissoudre'? C’est ce que nous saurons
bientôt.
Gnerre a'Orient. — Les russes
ont TeppoiTé de grands avantages en
Asie. Kars et Erzeroum, les deux grands
boulevards des Turcs, sont très compromis. Sur le Danube par contre rien
de nouveau. Les russes semblent hésiter à se décider à traverser le fleuve,.
à cause de l’insuffisance de leurs provisions el du sacrifice de trente mille
hommes qu’exigera celle opération.
Aïinoiioo.
I L’examen d’introduction à l’Ecole
! latine de Pomarel est fixé au 29 juinI à 8 heures du malin.
Pour la Table et avec charge '
I La Direction de l’Ecole
I _________■ ■ ___' , ' . _______ ,
, Eehest Robert, Gérant et Admmütratmr.
s Pigoerol, Impr. Cliiantore et ¡liascarelb.-