1
Ànnée XIV®
PRIX D'ABONîfEMENT PAR AN
UaUo. , . . , L. 3
Tou.? les pays dfl riTnion ?le
poato . . . . •» 6
Amérique dn Sud . .»91
On s’abonniî ; |
.Va buroa« d'Admiiiistration;
Oliosi i\ÎM. les Pîisti'snrK ;
01ie?i îil. firncst Robort f Pijçm'i'olj
et à la ï/lbrairie Chiantoro fit,
^Tascarelli fPignorol).
Ij’ahounement part, du !• Janvier
ot se paie d’avance.
10 Août 1888
_______________________N. 31*
N\iméros séparés demandés avant
le tirage 10 centimes chacun.
Afimncca: 20 ^entLmes par ligne
pour une seule fois, — IS centimes de 2 a ü fols et 10 oen
times pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour la ItudaüUon et
l'Administrailon à M. te Pasteur H. Boeio — iS'itz'iîi (7evmciîn~
Oluson j'Pinerolo^ Italie.
Tout changement d’adresse nst
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUOOISES
Paraissant chaque Vendredi
Eaifs lus «iîria triitoins. Acrisa 1, 8.
Suivant la vérité nveû la charité. Kni. iv, 15.
âc3
Goininmiication lofflcîelle, — Evangélisation. — Gonférenco Pédagogique. — La Mi
séficorde à Florence. — Dédicace du temi)le
d’Arvicux. — Glironique vandoise. - Annonces.
Communication Officielle
Une so.s.sion (rexurnen pour l’obleiilion (tu lircvel de la Table aura
lieu le mardi, 11 septembre pro(îbain, des 8 li. malin, au Collège
de La Tour.
MM. les Irisliluleiirs qui désire-,
raiciil se présenter devront faire parvenir leur demande à la Table avant
le 8 sopiembre. La Table.
Evangélisation
Angrügne, .ruillet 1KS8.
Grâce aux bénédictions qu’il a plu
au Seigneur d’accorder à notre œuvre
d’évangélisation, deux Barbes vaudois,
t’un vieux (regidor) et l’autre jeune
(coadjutoi), pourraient, comme dans
le bon vieux temps, partir de Pradu-Toiir et visiter tous les jours des
fi'ércs en la foi en faisant le tour de
notre péninsule. Nous le ferions volontiers, même tout seul si nous en
avions le temps et les moyens.
Nous avons dû, pour celte fois,
limiter notre tournée à l’île d’Elbe
en voyant en route autant d’amis que
notre temps limité nous permettait
de voir, et parmi eux quelques orphelines sorties récemment de notre
établissement et placées en qualité de
personnes de service.
Tombées tout à coup dans un milieu
nouveau, et pas toujours des meilleurs,
elles souffrent parfois du mal du pays
et il ne dépend pas toujours d’elles
de garder la place qu’elles avaient
d’abord occupée. Aussi avons-nous
repris dans la maison (contrairement
aux faux bruits répandus à ce sujet)
quelques-unes de ces jeunes filles dont
la conduite nous avait paru convenable. Toutes ont été relancées au
travail dès qu’une situation acceptable
s’est présentée, vu que les réglements
de l’Orphelinat s’opposent au séjour
2
-----
Irop prolongé qu’y feraient les élèves
qui ont terminé leur éducalion. Nous
avons trouvéfdes orphelines à Turin,
à Gênes et à Livourne, et nous avons
eu du plaisir à les voir et à les encourager dans la bonne voie qu’elles
suivent.
Arrivé à Portoferraio par les îles
de l’Archipel toscan, nous n’y avons
plus trouvé que les débris de la congrégation qui comptait 35 communiants lorsqu’elle se rattachait à l’Eglise Vaudoise, avant qu’une église
sœur, ou cousine, fût venue s’y établir
à notre place.
Nous repartons pour Rio Marina, où
nous trouvons 93 communianis restés
fidèles malgré les épreuves et les difficultés par lesquelles ils ontdû passer.
Nous n’avons besoin d’aucun elTorl
pour rappeler à notre souvenir l’assemblée nombreuseet sympalhiquequi
se groupe autour de la chaire de
Mr. Rosi O, qui écoute la Parole de
Dieu avec recueillement, qui chante
ses louanges avec entrain sous la direclion d’un harmonium louché par
Mr. Corsani, et qui fait de jolies collectes, malgré la crise industrielle et
commerciale qui éprouve cette popu •
lalion de marins.
lu
Les écoles qui sont un moyen de
recrutement pour l’église sont en même
temps l’un des plus beaux côtés de
l’œuvre missionnaire dans ces parages.
Dieu a béni les petits commencements
et une toute petite école qui n’avïiit
que 8 à 10 élèves en 1860, en eut 35
dès 1885, et 190 en 1874- répartis en
4 écoles. R y en a maintenant 192
inscrits, mais plusieurs'n’onl pas pu
être admis faute de place. Tl vaut la
peine de songer aux voies-et moyens
de faire de la place pourtantd’enfanls
que des parents catholiques romains
250
sont disposés à nous confier, car une
bonne partie decesenfants fréquentent
nos deux écoles du dimanche qui comptaient en décembre 160 élèves inscrits.
Les écoles de Rio Marina vont faire
une perle dans les personnes de Mr.
et de M™« Corsani qui donnent leurs
leçons avec intelligence, d’une façon
pratique et avec l’expérience qu’ils
ont acquise au cours d’une longue
carrière dans la noble lâche de l’enseignement. Mr. Corsani est nommé
à Livourne et nous lui souhaitons à
Rio Marina un successeur qui pui.'^se
conserver à nos écoles la situation
acquise et le prestige dont elles jouissent dans toute file.
La réputation de nos écoles est si
bien établie qu’on les désire depuis des
années dans la commune limitrophe
de RioCastello où nous comptons déjà
quelques frères en la foi. Deux bonnes
écoles, l’une pour garçons et l’autre
pour filles, flanquées d’une école enfantine bien dirigée, seraient bientôt
garnie.s d’élèves. L’un des locaux servirait pour Ecole du dimanche et.pour
les réunions que le pasteur évangéliste de Rio Marina pourrait tenir le
dimanche après midi, et un ou deux
soirs sur semaine. Que les amis de l’Evangélisalion fournissent les moyens
et la Parole de Dieu pourra êlfe apportée à un grand nombre d’âmes qui en
ont besoin et qui seraient disposées à
la recevoir.
En attendant ce que les Rïesi demandent à grands cris, rappelons qu’ils
ont déjà, sans que cela coûte rien à
notre Comité d’Evangélisation, une
petite école payante que dirige notre
sœur en la foi M"* Placide Canovaro.
Nous avons trouvé là 32 élèves (sur 39
inscrits) une vingtaine desquels nous
ont récité, enir’autres choses; des
3
-251.
portions de la Bible choisies dans les
quatre Evangiles et dans le livre des
Psaumes.
Les examens, une fois tei'minés, les
écoles dé Rio Marina ont eu leurs
promotions, dans le temple, au milieu
d’ur. nombreux concours de peuple.
Nous y avons entendu, comme d’habitude, de belles récitations, de beaux
chants et les touchants adieux faits
aux époux Corsani par leurs élèves
respectifs.
Au soi'tir du temple les élèves se
sont rangés en bon ordre, école par
école, chacune ayant son drapeau tricolore et son instituteur ou institutrice en tête, et, à travers les rues
garnies d’une foule respectueuse et
sympathique, sont allés faire une agréable pi'omenade vers l’Assunta. — Là
une frugale merendina, à laquelle ils
ont fait honneur, a été suiviede rondes
et de chants patriotiques exécutés avec
entrain. L’année scolaire était terminée et l’on entrait en pleines vacances.
Dans ces mêmes rues, où les écoles
évangéliques ont été si bien accueillies
par le public, passait, peu de Jours
auparavant, le pauvre évêque Morteo
qui s’en allait presque seul, insalutato
hpspile, à 4 heures du matin. Il boudait ses diocésains qui lui avaient fait
une si froide réception lors de son
arrivée, ou plutôt qui ne lui en avaient
pas fait du tout, car il ne s’élail trouvé
pour lui donner la bienvenue que deux
prêtres et quelques gamins; pas un
homme, pas une femme.
Il s’agit de ce même évêque qui
était venu, il y a 14 ans, lancer contre
les évangéliques des’vilenies et des
mensonges. Le pasteur vaudois le défia
à soutenir dans une discussion publique ce qii’il avait avancé contre
nous. Mais le prudent évêque se hâta
de s’embarquer pour retourner à sa
résidence, après avoir dit à ses ouailles
que c’était au dessous de la dignité
d’un général que de descendre sur le
terrain contre un enfant.
Pauvre général qui a peur d’un enfant! et qui prend la fuite devant lui.
Au fait, l’enfant n’esi rien, mais c’est
l'Evangile qui effraie le prélat de
Rome, ce sont la lumièie et la vérité
qui leur font prendre la fuite.
E. Bonnet, past.
(lonférence l’édttgogique
L’Association pédagogique évangélique italienne a ouvert sa 14™® session mardi 7 août à 9 h. 1|2 du malin
dans le local de l’école supéi’ieure de
Prarustin.
Vu l’absence du Président, Mr. V.
Kletl, retenu à son poste de, régent
évangéliste par un surcroitde travail,
ce fut le secrétaire, M. D. Viglieira
qui présida à l’élection du nouveau
bureau, qui fût composé comme suit:,
Monsieur .). J. Malan instituteur à
Gènes président, Mr. Forneron instituteur à La Tour V. P., et Mr. M,
(loïsson inst. à Naples et P. Pons instituteur à St. Jean secrétaires. Après
la prière et la lecture du petit discours envoyé par Mr. V. Kletl, le secrétaire lut le procès verbal -de la
Conférence de Saint-Germain, procès
verbal qui rencontra l’approbatioiTgénérale.
Vint ensuite une courte relation orale
du bibliothécaire qui pi’oposa de Iransporter dorénavant à Pignerol la bibliothèque, proposition qui fut acceptée.
11 fut décidé de renvoyer h une autre
année la lecture d’une composition de
Mr. V. Klett, ayant pour titre: La
4
lingua italiana nella classe seconda,
el le président donna la parole à i’instituleur évangéliste Mr. D. Rjvoire,
qui avait été chargé de préparer une
dissertation sur l’argument: Dei lavori manuali nelle scuole elementari.
Nous ne reproduirons pas içi les idées
de cet exceilent travail sur un sujet
qui commence à être à l’ordre du ¡our
dans tous les pays civilisés. On commence à comprendre qu’il n’est pas
seulement nécessaire de développer
l’intelligence des élèves par les leçons,
leurs pieds et leurs bras par la gymnastique; mais aussi leurœil etieurs mains
par l’enseignement de quelque travail
manuel. La Suède el l’Angleterre ont
précédé l’Italie depuis bien des années dans l’introduction des travaux
manuels dans les écoles, il est connu
que la Heine d’Angleterre fit apprendre à ses fils plus d’un métier el l’empereur Fi'éderic iii d’Allemagne connaissait l'art de l’imprimeur, Maison
ne se rend pas assez compie de l'im
portance moralisante qu’il y a pour
nos jeunes gens à apprendre ou faire
quelque chose de bon et d’utile avec
leurs maiils pendant les longues veillées d’hiver.
Dans la Forêt noire el en Suisse, la
fabrication de différents objetsenbois,
et des pièces d’orlogerie pour les pendules coucou, qui se font séparément
dans les maisons des paysans, offre à
la jeunesse une occupation bien profitable.
L’auteur développe successivement
cès trois points: De la convenance, de
la possibilité et de l’utilité de l’introduction du travail manuel dans les
écoles, il démontre qu’on sépare généralement trop la tête du corps, dans
nos écoles. A ce propos, il a une parole de juste critique sur le livre de
252—-----................................
De Amicis, Cuore, qui nous dépeint un
cœur idéal d’écolier, mais non pas le
cœur de l’enfant tel que la Bible nous
le révèle.
Après une longue discussion, la Conférence résume ses impressions dans
l’ordre du jour suivant: « La Confei renza, udita la relazione del sig. Ri» voiresul lavoro manuale nelle scuole.
» esprime la sua viva soddisfazione per
» il lavoro ben pensato e ottimamente
» redatto, e sebbene non creda per ora
» di pratica attuazione l’introduzione
)i dei lavoro manuale nelle scuole ru
» rali, ne ammette l’impoi tanza, e fa
»caldi voli: perchè gl’insegnanti
» studino la quistione facendo esperi» menti in proposito, e ‘2“ perchè ri» conoscendone l’ulitilà educativa e
D morale,desso venga loslo introdotto
» nelle nostre scuole rurali.».
Après une longue interruption, pendant laquelle les membres de la Gonrence se rangèrent autour de la grande
table où un copieux repas leur fut servi,
le président proposa d’expédier une
dépêche au ministre Boselli. L’hommage
qu’elle exprimait envers le chefdel'InsIruclion Publique fut accepté; mais
la presque totalité de la conférence
rejeta la partie, où quelqu’un aurait
voulu exprimer le désir que les écoles élémentaires soient bientôt placées
sous la direction immédiate du gouvernement.
On vota ensuite un prix de fr. 75
pour un concours sur la meilleure méthode d’enseigner la géographie dans
les classes élémentaires. d. p.
La iHis(ricortle à Florence
fSuite el /in).
C’est en 1480 que la Miséricorde a
été renouvelée, t Cette année, raconte
5
253
Philippe Tornabuoni dans ses Mémoires, un pauvre diable du nom de Giovanni Celli vint à mourir dans la rue
San Francesco. En voyant sa misère,
le prêtre de sa paroisse, malgré les
instances de ses parents, refusa de
l’enterrer. Mors ceux-ci, exaspérés,
prirent une résolution énergique, ils
chargèrent le cadavre sur leurs épaules et le portèrent au palais de la
Seigneurie, habité par le gonfalonier.
Le jetant aux pieds du magistratébahi,
ils s’écrièrent: «Voici le résultat de
» la négligence apportée par vous et
» vos prédécesseurs à faire exécuter
» les lois que vous deviez maintenir ».
Et ils s’éloignèrent. Cet événement
produisitun grand émoi. Des troubles
éclatèrent et le peuple exigea que la
République se chargeât dorénavant
d’enterrer les morts. Dans une séance
générale lenue à celle occasion , la
Miséricorde fut reconstituée, et elle
profita de la circonstance pour promulguer de nouveaux règlements et
pour perfectionner son organisation.
Le nombre des membres actifs fut
fixé à soixante-douze, en souvenir
des soixante-douze disciples du Christ,
sous la direction de huit capitaines,
ayant, pour chef un provvedilore. On
remplaça les brancards qui avaient été
employés dès l’origine par des litières
ayant la forme de lits avec un matelas et une couverture en toile cirée destinée à protéger les malades
contre les intempéries. Il fut décidé
aussi que ces litières seraient portées
par quali'e hommes de la compagnie,
habillés non plus de blouses rouges,
mais d’un costume entièrement noir.
Un masque de même couleur fut aussi
introduit ».
La jWwericorde ainsi reconstituée redevint promptement populaire et ne
cessa de grandir depuis. Outre le soin
d’enterrer les morts et de transportei'
les malades à l’hôpital, en 4499, la
République l’autorisa à soigner les
malades et le.s pestiférés et à chercher des remèdes et des préservai ifs
contre les maladies contagieuses. La
compagnie se signala encore pendant
la terrible peste de 4827, qui enleva
plus de la moitié deja population de
la ville, et celle de 4830. Les enfanl.s
abandonnés furent aussi l’objet deses
soins particuliers. Elle les fit recueillir
dans la maison et leur fit apprendre
différents métiers pour les mettre à
même de gagner leur vie.
Après la peste, la comp.agnie se
trouva en présence d’uu nouvel ennemi. le choléra-morbus, et pendant
les années 4767, 1816 et 4818, les
frères n’appoi'lèrenl â le combattre ni
moins d’ardeur ni moins d'abnégation
que leurs devanciers; « Riche et pauvre, aristocrate èl plébéien, voilés
son.« le mascjue de la grande robe
noire, chacun mettait tout ce qu’il
avait d’énergie et de force au service
de son frère mourant».
Il serait trop long de raconter en
détail les miracles de dévoumenl et
d’abnégation dont les frères de la
Miséricorde firent preuve en diverses
occasions. Disons encore deux mois
de ¡’organisation actuelle de la confrérie qui est aujourd’luii aussi active
et aussi vivante que jamais.
Les membres de la confrérie sont
tous appelés Frères de la Miséricorde
et les gens de louie profession y sont
admis sans distinction de" classe, de
litre, ou de rang; ne sont exclus que
les saltimbanques, les usuriers etc. Ils
sont divisés en trois classes: Les Capí
di guardia, les giornantiel les síracciafogli.
Ces Capi di guardia .s’occupent de
i’administralion de la confrérie etsont
au nombre de soixante-douze, c’estu
à-dire trente écclesiasliques et quarante-deux laïques. L’aristocratie y est
représentée par quatorze membres et
le clergé de rang élevé par dix-neuf.
Le roi et l’nrclievêqiic de Florence
sonlmemlires honoraires de la compagnie. L’administration est concentrée
dans tes mains du Conseil magistral,
élu trois fois par an par l'Assemblée
des Capi di guardia, et composé de
douze membres, auxquels viennent
s’ajouter le.s conservateurs au nombi'e
de huit. Ces derniers sont élus à vie.
Les giornanti sont au nombre de
cent-cinq et prêtent sei vice à tour
rôle.
6
.....„,264-.
FjBS stracdafogli forment la troi!?ième catégorie. Leur nombre est illimité. C’est dans ceUe classe que
sont choisis les giornanli.
Il existe encore une quatrième catégorie, dont les membres sont appelés
honavoglia, ou volontaires, qui n’ont
pas de devoir fixe. Cette classe a été
instituée dans le but d’utiliser les services de ceux qui ne peuvent consacrer que quelques moments à cette
œuvre charitable.
Chaque membre doit contribuer par
ses dons et le travail de ses mains.
Il .suffit que la cloche de la Miséricorde sonne, pour qu’immédiaiement
tes frères de service quittent leur
travail, pour endosser le costume ¿de
la compagnie, et se rendre là où un
mort ou un blessé a besoin d’être
transporté. Six frères passent à tour
de rôle la nuit à la maison de la
Miséricorde pour les services noctu rnes,
et quittent leur sommeil chaque fois
que le devoir les appelle.
Voilà une œuvre admirable de charité, très bien organisée, qui a rendu
de grands services, surtout dans des
moments diiBciles. Peut-être v auraitil là pour d’autres une iitife leçon
d’abnégation et de charité bien ordonnée. Italo
Dédicâce du temple (IMrvieux
Dimanche dernier, 5 août, avait lieu
la consécration du temple d'Arvieux
dans le Queyras.
Il a été reconstruit au même endroit
où il se trouvait précédemment, non
loin de l’église catholique. Bien que
les protestants se trouvent à peu près
tous à laChalp et à Brunissard, et qu’il
n’y en ail pas un dans le village de
Arvieux même, toutefois ils ont voulu
que leur temple fût construit dans cette
dernière localité. Ils n’ont peut-être
pas eu tous les torts, et nous souhaiton.s que l’avenir leur donne raison.
En tout cas, il y a en cela une chose
excellente, c’est qu’ils affirment leur
présence, et donnent une occasion aux
catholiques de voir quel est leur cuite,
et d’entendre la prédication de l’Evangile.
Ce nouveau temple est liés bien consli’uitet tout à fait convenable. Sur la façade on lit ces mots: « Dédié au Christ
Rédempteur ». El au dessus de la porte
l’on a représenté une Bible ouverte
avec ce passage: « Ta parole est une
lampe à mon pied, et une lumière à
mon sentier i>. En entrant, se trouvent
deux petites portes lalérales'dont l’une
conduit à la galerieei l’autre dansune
petite sacristie. Une seconde grande
porte vous introduit dans le temple.
Au fond se trouve la chaire, au dessus
de laquelle on lit celle inscription:
i Celui qui croit an Fils de Dieu a la
vie éternelle «. Deux fenêtres de chaque
côté à vitraux peints sont suffisantes
pour donner de l’air et de la lumière.
La parole et le chant résonnent assez
bien sous une voûte pas trop élevée
et partagée en forme de croix,
La consécration a eu lieu avec le
concours d’un nombreux auditoire.
Quatorze pasteurs se trouvaient présents. Le président de la Consistoriale
prit d’abord pos.se-s.sion du temple, et
pi'ononça"une prière; ensuite Mr. Liolard fils prononça d’une voix claire et
distincte un discours sur ce texte: 11 y
a ici plus que le temple. Matth. xii, 6.
Dans [’après midi eut lieu une consécrallon faite dans de telles circonslatice.s de famille qu’on peut l’appeler
plutôt unique que rare. Mi’. E. Bertrand
consacrait son frère cadet et son père,
évangéliste depuis quarante ans. Le
discours de consécration fut émouvant
et franchement évangélique. En voici
le résumé: Siméon vit tout son désir
accompli quand il put tenir entre
ses bras l’enfant .Jésus. Cher père, tes
prièressonlaujourd’hui exaucées,deux
de tes fils sont déjà pasteurs, le troisième va être consacré. De plus tu
vas toi-rnême recevoir l’imposition des
mains. Que le dirai-je? C’est loi qui
nous as enseigné, je m’adresserai à
ton plus jeune fils, et je lui dirai quelle
est la giandeur du ministère évangélique.
Le prédicateur s’adresse ensuite à
son frère, et l’émotion gagne toute l’assemfilée quand il rappelle l’influence
7
S55
de la mère déjà défunte sur ses enfants,
Ensuite il continue et développe son
texte 2 Tim. 2^ comine suit: — Le
ministère évangélique est d’origine
divine Tu es avant tout ministre de
Jésus-Christ. La nature, et le but du
ministère évangélique consiste en ceci:
consoler, relever, sauver. Le ministre
doit pour cela dispenser comme il faut
la parole de la vérité. Il doit le faire
dans son enseignement public et dans
les visites aux membres de son troupeau. Gal. 1, 2.
^ Il a besoin, pour s’acquitter de cette
tâche avec succès, de foi, de persévérance et d’amour. Tout cela ne se
fait pas sans luttes: Efforce-toi de te
rendre approuvé; que la conduite soit
irrépréliensibîe. - On peni être bon
avocat avec des mœurs corrompues,
il n’en peut être ainsi du pasteur. —
Mais qui est suffisant pour ces choses?
Tu es lieureux si tu sens ton incapactlé;
les Jérémie, les St. Fhiul l’ont sentie,
c’est la condition d’un vrai succès dans
l’œuvre du salut.
Après l’imposition des mains et la
prière de consécration prononcée par
le .second fils Bertrand, son frère cadet
qui venait d’être consacré a adressé
la parole à l’assemblée I/on aannoncé
la célébra lion du second centenaire de
la glorieuse l'crrtrée de nos pèi’cs,
et Mr.“Bei'trand père a terminé par
la prière.
Que Dieu bénisse nos frères des
Haiiles-.Aipes, et les fasse prospérer’
de telle sorte que leurs petites églises
soient multipliées par la consolation
du Saint-Esprit.
Les derix délégués de la Table ont
été çlrargés de remei’cim' encore nos
églises pour les dons fail.s en faveur
d’Arvieux. j. d. h
€^Krcmiquc ^aubotee
Séance dit corps des Pasteurs. —
Mercredi, 8 courant, a eir licrr, à La
four', dans la salle de la Bibliothèque
Collège, la réunion du corps des
f^asteiu’s.
Le nombre des candidats qui avaient
demandé à rendre compte de leur foi
n’étant pas aussi considérable que
d'habitude, la séa.iice ne s’est pas prolongée au delà de midi et demi. A
neuf heures, le Modérateur l’a ouverte
par la lecture de la Bible et par la
prière. Les sujets sur' lesquels MM.
les candidats Adolphe Jalla et Benvenulo Gelli de Turin ont été appelés
à exposer leurs convictions religieuses
sont les suivants: La révélation, l’expiation, la sanclificalicm , le but de
la pr'édication de l’Evangile et la vocation personnelle au ministère. L'examen a élé jugé très sali.sfaisant,
puisque les deux candidats ont été
admis à l’unanimité, moins’un qui
n’était pas même un vote négalrf,
mais qui était repi’ésenté par un bullelin blanc.
Les candidats devront prêcher leur
sermon d’épreuve, à Saint-Jean , le
jeudi 16 courant à 9 heures du matin.
Mr. Jalla devra développer le texte
Es. 53, 5 et M. Gelli le passage Rom.
10, 9. Leur' conséci’alion éventuelle
aui'a lieu à l’ouverture du Synode.
Nos lecteurs savent qué M. Ad. Jalla
enlend se vouerà l’œuvre missionnaire
au sud de l’Afrique. ^
Les commissions examinatrices de
la gestion des divei'sesadministrations
soni composées comme suit:
Pour la Table et le Conseil de Théologie
MM. Et. Bonnet pasteur.
H. Pascal »
Ghev. Avocat Vola notaire.
Elisée Costabël Inslituleur en
retraite.
Pour la Commission d'Kvangélisation
MM. David Peyhot pasteur.
J. D. Turnio pasl. évang.
Docl. N. Tourn pi'ofesseur.
Ant. Micol négociant.
Pour (a Commission des Hôpitaux
MM. Aug. Malan pasleur.
William M bille pasteur.
Félix Muston. i,
Phil Peïrot Inslituleur. ;
8
-256..............
Un nouveau Docteur ès Lettres. —
Après avoir passé une année à TUniversité rie Genève el pris l’inscripliort
et subi des examens- pendant deux
autres années à l’Univei’sité de Turin,
Mr, le piof. N. Toiiin vient de soutenir sa thèse pour obtenir le diplôme
de Docteur és Lettres. Nos lecteurs
apprendront, comme nous, avec plaisir,
qu’il a non seulement réussi, mais
qu’il a obtenu sa laurea à pieni mli.
Erratum. - En rendant compte
dans notre N° du 26 Juillet de la cérémonie de la fondation de le Maison
Vaudoise, nous avons laissé dans la
plume un détail qui méritait d’être
signalé: c’est que dans la cavité de
la pierre fondamentale a été placé
aussi un exemplaire de {'Histoire de
la Glorieuse Uenlroe des Vaudois, par
Henri Arnaud , édition do Pignerol,
1881.
Musée Vaudois. — Une Commission
chargée de réunir le plus grand nombre possible d’objets pouvant trouver
place dans le Musée Vaudois et de
, les classifier ensuite, a été nommée
par la Table dans les personnes de
MM. le Commandeur .1. Peyrot député,
Président, William Meille, pasteur.
Vice-Président, Hip. Rollier profes
cl. E. Ro
seur Henri Bert vClos), Doc
.slan (^. Germain), David Peyrot,
secrétaire de la Société d’Hisioire Vaudoise, J. P. Soulier instituteur en
retraite, J. D. Gougn ex-instituteur,
.lean Allio (Teynau).
Comme il est à désirer que le Musée
soit installé, dès l’été de 1o89, dans ta
Maison Vaudoise el qu’il soit enrichi
de tout ce qui peut le rendre instructif el attrayant, nous sommes persuadé que tous ceux qui le peuvent
voudront aider la Commission dans
le travail bien nécessaire qu’elle est
appelée à accomplir. Combien d’antiquités Vaudoises très intéressantes se
sont perdues pour n’avoir pas été
recueillies h temps, en lieu .■'ûrl Que
du moins ce qui résle ça el là, ne
Be perde plus.
-A 11110ïlOO.‘i4
ECOLli LATINE DU POMARET
La place d’instituteur à l’Ecole
Latine de Pomarel étant devenu vacante, un concours est ouvert pour
repourvoir ce poste, aux conditions
suivantes:
Le concours se fera par titres et
par examens.
Les concurrents devront être munis
du diplôme supérieur du Gouvernement et de celui de la Table.
Les demandes devront être présentées avant le 15 septembre au
Modérateur de l’Eglise Vaudoise, et
le concours aura lieu dans la seconde
moitié du même mois.
S’adresser pour toutes autres informations aux membres de la Table.
J. P. Pons, Modérateur.
COMUNE 1)1 PRAMOLLO
È aperto il concorso , al posto di
Maestra per questa scuola femminile
rurale di terza classe collo stipendio
legale, pagabile a bimestre posticipalo,
oltre l’alloggio.
Le domande dovranno essere dirette
al Sindaco non più lardi del corrente
mese, e vorranno essere corredate dai
documenti prescritti dall’articolo 147
del Regolamento unico approvalo col
R. Decreto 16 febbraio 1888 N" 5292.
Prarnollo, 3 agosto 1888.
Il Sindaco JAHIER.
0« demaiide une personne bien
qualifiée pour s’occuper d’enfants de
5 à 8 ans, habile dans la coulure,
capable de s’aider dans la tenue du
ménage, 25 fr. per mois.
Pour plu.s de renseignements s’adresser à M. Rochat, pasteur à Bordighera-Vallecrosia.
EiiNKST Robert . Gérant.
Pignerol, linp. Chinntore-Mascarelli.